1ère Année - Cycle Préparatoire

ENSA Marrakech Algèbre I : Réduction d’endomrphismes(2)

Université Cadi Ayyad Diagonalisation et trigonalisation
A. U. 2022-2023 : Semestre 1

Exercice 1

Soit E = Rn [X ] et soit φ l’endomorphisme de E défini par : φ(P) = P − (X + 1)P ′ . Justifier que φ est
diagonalisable et donner les valeurs propres de φ.

Exercice 2
1. Soit A ∈ Mn (K) telle que la somme des coefficients par ligne est constante (= S ). Montrer que
S est une valeur propre de A .
2. Application : On considère E un espace vectoriel réel de dimension 3 rapporté à une base
B = (e 1 , e 2 , e 3 ) et u ∈ L (E) dont la matrice relative à la base B est :

1 2 −2
 

A = 2 1 −2
2 2 −3
(a) Montrer que l’endomorphisme u est diagonalisable.
(b) Diagonaliser u.

Exercice 3
Montrer que les matrices A et B suivantes sont diagonalisables sur R :
   
−1 −4 −2 −2 1 1 1 1
−4 −1 −2 −2 1 1 −1 −1
A= , B=
   
2 2 1 4 1 −1 1 −1

2 2 4 1 1 −1 −1 1

Exercice 4
1. Soit u ∈ L (E) tel que χu = (X − λ)n . Montrer que :

u est diagonalisable si et seulement si u = λ id.

2. Sans calculs, expliquer pourquoi la matrice suivante n’est pas diagonalisable

π 0 0
 

A = 1 π 0
1 1 π

3. Soit f un endomorphisme nilpotent.

(a) Montrer que f admet comme seule valeur propre 0.
(b) En déduire que si f est diagonalisable et nilpotent, alors f = 0.
Exercice 5
1. Soit  
5 1 1 −1
1 5 1 −1
A= .
 
1 1 5 −1
−1 −1 −1 5
(a) Calculer χ A .
(b) Montrer que A est diagonalisable et inversible.
(c) En déduire le polynôme minimal et calculer A −1 .

Exercice 6. Endomorphismes de rang 1

Soient E un K-ev de dimension finie (n Ê 2) et u un endomorphisme de E de rang 1.
1. Déterminer la dimension de K er u. En déduire que 0 est une valeur propre de u.
2. En étudiant la multiplicité de la valeur propre 0, montrer que le polynôme caractéristique
de u est de la forme χu (λ) = X n−1 (X − a)), où a = tr(u). Quelles sont les valeurs propres de
u?
3. Montrez que, si trace(u) = 0, u n’est pas pas diagonalisable.
4. On suppose que trace(u) ̸= 0. Montrez que u est diagonalisable.
5. Application 1 : A quelle condition la matrice suivante est-elle diagonalisable ? Quelles sont
ses valeurs propres ?  
a b c d
a b c d
, (a, b, c, d) ̸= (0, 0, 0, 0)
 
a b c d

a b c d

6. Application 2 : Soient n Ê 2 et A la matrice carrée réelle d’ordre n dont tous les coefficients
sont égaux à 1. Démontrer que A est diagonalisable et déterminer son polynôme minimal
πA .

Exercice 7

1 2 −2
 

On considère la matrice A = −1 3 0 

0 2 1
1. Montrer que A n’est pas diagonalisable sur R mais qu’elle est diagonalisable sur C.
2. Diagonaliser A sur C.

Exercice 8
On considère la matrice suivante :

3 1 0
 

A = −4 −1 0 
4 −8 −2
1. Montrer que A n’est pas diagonalisable mais trigonalisable.
2. Trigonaliser A.
Exercice 9
Soit A la matrice
−1 1 1
 

A =  1 −1 1 
1 1 −1
1. Diagonaliser A.
2. Calculer A n en fonction de n.
3. Application : On considère les trois suites réelles (u n )nÊ0 , (vn )nÊ0 et (wn )nÊ0 définie par leur
premier terme u0 , v0 et w0 et les relations suivantes :

 u n+1 = −u n + vn + wn
v = u n − vn + wn
 n+1
wn+1 = u n + vn − wn

un
 

pour tout n Ê 0. On pose X n =  vn  .

wn
(a) Exprimer X n+1 en fonction de A et X n .
(b) En déduire u n , vn et wn en fonction de n.
(c) Trouver une condition nécessaire et suffisante sur (u0 , v0 , w0 ) pour que ces trois suites
convergent.

Exercice 10
1. Pour chacune des matrices ci-dessous, donner une matrice réduite triangulaire en précisant la
matrice de passage :

3 −1 1 3 2 −2 13 −5 −2
     

A 1 = 2 0 1 , A 2 = −1 0 1  , A 3 = −2 7 −8 .

1 −1 2 1 1 0 −5 4 7

dX
2. Résoudre le système différentiel = A1 X .
dt

Exercices facultatifs

Exercice 11
Parmi les matrices élémentaires E i, j , lesquelles sont diagonalisables ?

Exercice 12
Soit A ∈ Mn (R)
1. Supposons que λ est un valeur propre complexe non réelle de A. Montrer que λ est aussi une
valeur propre de A et que m(λ) = m(λ).
2. Supposons que la matrice A vérifie la relation A 3 + A 2 + A = 0. Montrer que A est diagonalisable
sur C et que son rang est pair.
Exercice 13. Pratique de la trigonalisation
1. Pour n fixé, on suppose que toute matrice de Mn (C) est trigonalisable et on considère une
matrice M de Mn+1 (C).
(a) Montrer que M admet au moins une valeur propre.
(b) Soit λ une valeur propre de M . Montrer qu’il existe Q ∈ GL n+1 (C), L ∈ M1,n (C) et N ∈
Mn (C) tels que :
λ
µ ¶
L
Q −1 MQ = .
0n,1 N

(c) En déduire qu’il existe H ∈ GL n (C) et S ∈ Tn (C) tels que :

λ
µ ¶
L
Q −1 MQ = .
0n,1 HSH −1
µ ¶
1 01,n
(d) On pose R = . Montrer que R est inversible et exprimer R −1 .
0n,1 H
(e) Calculer R −1 Q −1 MQR et en déduire que M est trigonalisable.
2. Déduire de la question précédente que pour tout n entier supérieur ou égal à 1, toute
matrice de Mn (C) est trigonalisable.
1 1 0
 

3. Soit la matrice G = 1 −1 1.

2 −5 3
(a) La matrice G est-elle diagonalisable ?
(b) On note B = (e 1 , e 2 , e 3 ) la base canonique de C3 . Montrer que G admet un unique
vecteur propre u dont la première composante dans la base B est égale à 1 et vérifier
que B1 = (u, e 2 , e 3 ) est une base de C3 .
(c) On note Q la matrice de passage de B à B1 . Calculer Q −1 GQ et en déduire, en s’inspi-
rant de la méthode décrite aux questions I.1 et I.2, P ∈ GL 3 (C) et T ∈ T3 (C) telles que
P −1 GP = T .