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S E S S IO N 2 0 2 1
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AGRÉGATION
CONCOURS EXTERNE SPÉCIAL
Section : MATHÉMATIQUES
COMPOSITION DE MATHÉMATIQUES
Durée : 6 heures
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L’usage de tout ouvrage de référence, de tout dictionnaire et de tout matériel électronique (y compris
la calculatrice) est rigoureusement interdit.
Si vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, vous devez le signaler très lisiblement sur
votre copie, en proposer la correction et poursuivre l’épreuve en conséquence. De même, si cela vous conduit à
formuler une ou plusieurs hypothèses, vous devez la (ou les) mentionner explicitement.
NB : Conformément au principe d’anonymat, votre copie ne doit comporter aucun signe distinctif, tel que
nom, signature, origine, etc. Si le travail qui vous est demandé consiste notamment en la rédaction d’un
projet ou d’une note, vous devrez impérativement vous abstenir de la signer ou de l’identifier.
Exercices
Exercice 1
On note C 0 ([0, 1]) l'ensemble des applications continues de [0, 1] dans R et on le munit
de la norme uniforme ·∞ dénie par, pour toute f ∈ C 0 ([0, 1]),
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Montrer que T est continue et que
|||T ||| 1.
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Tournez la page S.V.P.
1. Montrer, pour tout n ∈ N∗ , que fn est bien dénie et qu'elle admet un unique point
xe xn . On montrera que fn est contractante, et on énoncera précisément le théorème
utilisé.
2. En déduire que f admet un point xe.
3. Ce résultat reste-t-il vrai si on ne suppose plus C compacte ? si on ne suppose plus
C convexe ?
Exercice 4
On se donne P et Q dans Z[X] premiers entre eux dans Q[X] et on pose, pour tout
n ∈ N,
un = P (n) ∧ Q(n)
où la notation x∧y désigne le plus grand commun diviseur de x et y . Le but de l'exercice
est de montrer que (un )n∈N est périodique.
1. Montrer qu'il existe d ∈ N∗ tel que pour tout n ∈ N, un divise d.
On pourra utiliser le théorème de Bézout.
2. Montrer, pour tous R ∈ Z[X] et n ∈ N, que R(n + d) − R(n) est divisible par d.
3. Conclure.
Exercice 5
On se donne p ∈]0, 12 [ et on suppose que (Xn )n∈N∗ est une suite de variables aléatoires
indépendantes valant 1 ou −1 avec probabilité respectivement p et 1 − p.
On pose alors S0 = 0 et, pour tout n ∈ N∗ ,
Sn = X1 + · · · + Xn .
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Problème d'algèbre et géométrie
On appelle suite de Ducci les suites (Dn (a))n∈N pour a ∈ Rd (où Dn = D ◦ · · · ◦ D).
Le but de ce problème est d'étudier ces suites.
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Tournez la page S.V.P.
2. Justier, pour toutes A et B dans Md (Z/2Z) telles que AB = BA, que
(A + B)2 = A2 + B 2 ,
∀ n ∈ N, Dn (a) = ∆n (a).
∀ n ∈ N, Dn (a) = 0Rd .
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7. Déterminer le plus petit réel K tel que D est K -lipschitzienne.
8. Exemple d'une longueur innie
On pose
−1 1 0 ··· 0
.
0 −1 1 . . . ..
.
. ... ... ...
C= . 0 ∈ Md (R)
0 · · · 0 −1 1
−1 0 · · · 0 1
et
Q = det(XI − C).
a. Calculer Q.
b. Justier que Q(0) = 0, Q (0) < 0 et Q(1) > 0.
En déduire qu'il existe λ ∈]0, 1[ tel que Q(λ) = 0.
c. Montrer qu'il existe un vecteur propre u ∈ Rd de C à coordonnées positives.
d. On xe dans cette question un vecteur u ∈ Rd donné par la question précédente.
Montrer que u est de longueur innie.
9. Application
Montrer que les longueurs des vecteurs à coordonnées entières ne sont pas uniformément
bornées, c'est-à-dire qu'il n'existe pas d'entier N tel que
∀ a ∈ Zd , Λ(a) N.
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Tournez la page S.V.P.
IV. Étude des périodes
Pour tout a ∈ Rd , si la suite (Dn (a))n∈N est périodique à partir d'un certain rang, on
dit qu'un entier n 1 est une période de a si
Td = τ (ed1 ).
12. Soit a ∈ Zd .
a. Justier que (Dn (a))n∈N est périodique à partir d'un certain rang.
Ainsi, τ (a) < +∞.
b. Montrer qu'il existe n ∈ N, c ∈ N∗ et v ∈ {0, 1}d tels que Dn (a) = cv.
Ainsi, τ (a) = τ (v).
c. Justier, pour tout u ∈ {0, 1}d , qu'un entier n 1 est une période de u si et
seulement si
∃ r ∈ N, ∆r+n (u) = ∆r (u).
d. En déduire que τ (a) divise Td .
Ainsi, Td est la plus grande période des éléments de Zd .
13. On se donne dans cette question un entier q 3. On note (X q + 1) l'idéal principal
engendré par X q + 1 dans (Z/2Z)[X] et on pose
Eq = (Z/2Z)[X]/(X q + 1).
Φq : P −→ (X + 1)P .
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14. Application
a. On suppose dans cette question qu'un entier n 1 est une période de ed1 . En
utilisant la question précédente, montrer que 2n est une période de e2d1 .
b. Réciproquement, on suppose dans cette question qu'un entier p 1 est une
période de e2d1 . On souhaite alors montrer que p est pair et, en notant n = p/2, que n
est une période de ed1 .
i. Montrer qu'il existe Q ∈ Z/2Z[X] et r un entier naturel pair tels que
k+1
(X m + 1)2 Q = (X + 1)r+n − (X + 1)r .
ii. Supposer que p est impair et aboutir à une absurdité. [ On pourra dériver la
relation précédente puis montrer que X + 1 = (X + 1) .]
m m
15. Étude de Tm
On suppose désormais que k = 0, c'est-à-dire que d = m (avec m impair et m 3).
On pose
Hm = Im + Jm .
a. Montrer que Tm est le plus petit entier n 1 tel que
r+n r
∃ r ∈ N, H m = H m.
i. Montrer que
Im∆ = Kerf.
ii. Donner une base de Ker∆.
iii. En déduire que ∆ induit un endomorphisme de Kerf , et que cet endomor-
phisme est un isomorphisme, que l'on note ∆
ˆ.
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iv. On pose εm
1 = e1 + e2 , . . . , εm−1 = em−1 + em . Montrer que (ε1 , . . . , εm−1 ) est
m m m m m m m
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Problème d'analyse et probabilités
On dit alors que r est une résolvante de f . On désigne par Er l'ensemble des fonctions
f : R → R vériant (Rr ).
On remarquera, et on pourra l'utiliser sans justication, que Er est un R-espace vecto-
riel.
On note également E l'ensemble des f : R → R pour lesquelles il existe r ∈ S telle que
f vérie (Rr ). On se propose ici d'étudier quelques propriétés de E . On déterminera
notamment les éléments de E qui sont C ∞ .
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7. Exemple de solution non continue
Soit ψ : R → R dénie par :
ψ : x → x
(où x désigne la partie entière de x, c'est-à-dire le plus grand entier inférieur ou égal
à x).
a. Montrer que ψ est dans E et en préciser la résolvante.
b. Dans cette question seulement, on étend la relation (Rr ) aux distributions. Dé-
terminer la dérivée ψ de ψ et une suite r telle que ψ vérie (Rr ).
cn = cn (f˜).
b. Montrer que c1 = 0.
c. On se donne dans cette question un entier q 2. Montrer que
c n
q
∀ n ∈ N, cqn = c1 ,
c1
et en déduire que cq = 0.
10. Déterminer enn les éléments de E qui sont C ∞ et 1-périodiques.
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III. Polynômes de Bernoulli
11. Montrer, pour toute f : R → R continue et tout réel t, que
1 t k
n−1 1
lim f + = f (x)dx.
n→∞ n n n 0
k=0
13. On se donne dans cette question f dans E continue, non identiquement nulle, de
résolvante r.
a. Justier l'existence d'une unique F : R → R C 1 telle que F = f et 01 F (x)dx = 0.
On dénit alors, pour tout n ∈ N∗ , Gn , Hn : R → R par :
n−1
k
Gn : x → F x+ et Hn : x → F (nx).
k=0
n
1 1
n n
b. Calculer, pour tout n ∈ N , ∗
Gn (x)dx et Hn (x)dx.
0 0
c. En déduire que F est dans E et en préciser la résolvante.
Ainsi, on peut dénir une suite (Bp )p∈N d'éléments de E par :
B0 = 1 ;
1
∀ p ∈ N∗ , Bp = pBp−1 et 0 Bp (x)dx = 0.
p
15. On se donne dans cette question P = ak X k un polynôme réel de degré p 1.
k=0
Calculer le degré et le coecient dominant de ∆(P ).
16. On se donne dans cette question f dans E continue, de résolvante r. Montrer que
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, rn (∆(f ))(nx) = (∆(f ))(x).
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Tournez la page S.V.P.
17. On se donne dans cette question g : R → R C ∞ et on suppose qu'il existe α ∈ R
tel que
∀ x ∈ R, αg(2x) = g(x).
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a. Calculer, pour tous ξ ∈ R et n ∈ N∗ , gn (ξ) et hn (ξ). On exprimera les résultats
en fonction de f(ξ).
b. Calculer, pour tous ξ ∈ R, les limites de n1 gn (ξ) et nhn (ξ) quand n → ∞.
22. On se donne dans cette question f dans E de résolvante r, et on suppose que f
est L1 . On suppose également que f∞ = 0.
a. Montrer que f(0) = 0.
b. Montrer que ∀ n ∈ N∗ , |rn | n2 .
c. Aboutir à une absurdité.
Ainsi, si f est dans E et dans L1 , alors f = 0 : on peut ensuite déduire des propriétés
de la transformation de Fourier, et il n'est pas demandé de le faire, que f est nulle
presque partout.
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I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 21 0136 – D’après documents fournis