Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Concours Mines-Télécom,
Concours Centrale-Supélec (Cycle International).
CONCOURS 2021
MATHÉMATIQUES II - PSI
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Les sujets sont la propriété du GIP CCMP. Ils sont publiés sous les termes de la licence
Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.
Tout autre usage est soumis à une autorisation préalable du Concours commun Mines Ponts.
Noyaux de type positif
Notations
— L’espace vectoriel des matrices à coefficients réels ayant n lignes et p colonnes est
noté Mn,p (R). On notera en particulier Mn (R) = Mn,n (R).
2 . Montrer que si A ∈ Sn+ (R), les valeurs propres de A sont des réels positifs ou nuls.
1
Soit f une application continue sur [a ; b] × [c ; d], à valeurs dans R .
Z x
Pour (x, t) ∈ [a ; b] × [c ; d] on pose : ϕ(x, t) = f (u, t) du .
a
3 . Montrer que pour tout x ∈ [a ; b], l’application t 7→ ϕ(x, t) est continue sur [c ; d].
Z d
On pose alors, pour tout x ∈ [a ; b] : ψ(x) = ϕ(x, t) dt.
c
5 . En déduire :
Z x Z d ! Z d Z x
∀ x ∈ [a ; b], f (u, t) dt du = f (u, t) du dt.
a c c a
Z b Z d ! Z d Z b !
On a donc, en particulier : f (u, t) dt du = f (u, t) du dt (c’est le
a c c a
théorème de Fubini).
Cette quantité sera notée simplement :
Z bZ d
f (u, t) du dt.
a c
Soit f une application continue sur [a ; b] × [c ; d], à valeurs dans R . On suppose qu’il
existe M ∈ R+ tel que, pour tous (x, y), (x0 , y 0 ) ∈ [a ; b] × [c ; d] :
|f (x, y) − f (x0 , y 0 )| 6 M |x − x0 | + |y − y 0 | (condition L).
n désignant un entier naturel non nul, on pose, pour tout entier k ∈ J0 ; nK,
b−a
uk = a + k
n
et pour tout entier ` ∈ J0 ; nK,
d−c
t` = c + ` ·
n
Enfin, on définit la somme de Riemann :
(b − a)(d − c) n−1
X n−1
X
Sn (f ) = 2
f (uk , t` ).
n k=0 `=0
Z bZ d
6 . Démontrer que : lim Sn (f ) = f (u, t) du dt.
n→+∞ a c
Pour la suite, on admettra que ce dernier résultat reste valable pour toute application
f continue sur [a ; b] × [c ; d].
2
Noyaux de type positif
Soit Ω un ensemble quelconque. Une application K : Ω × Ω → R s’appelle un noyau
de type positif (en abrégé NTP) si :
(i) K est symétrique, c’est-à-dire : ∀ (x, y) ∈ Ω2 , K(x, y) = K(y, x) ;
Soit Ω un ensemble. On dit qu’une application K sur Ω × Ω vérifie la propriété (R) s’il
existe un espace préhilbertien H et une application ϕ : Ω → H tels que :
3
Indication : pour tout x ∈ [0 ; 1], on pourra poser ϕ(x) = Kx , où Kx désigne
l’application partielle y 7→ K(x, y).
Opérateurs à noyau
Z E l’espace vectoriel C (I, R), que l’on
Soit I = [a ; b] un segment de R . On notera
munit du produit scalaire habituel : hf |gi = f (t)g(t) dt, et l’on note k k2 la norme
I
associée.
Soit K une application symétrique et continue de I × I dans R . On lui associe alors
l’application uK définie sur E par :
Z b
∀ f ∈ E, ∀ x ∈ I, uK (f )(x) = K(x, t)f (t) dt = hKx |f i ,
a
4
16 . Montrer que le problème (P) possède une solution unique g , donnée par
g = uK (f )
K : I × I −→ R
(x, t) 7−→ min(x, t) .
17 . Déterminer les valeurs propres de uK (on les exprimera sous forme d’une suite
strictement décroissante (λk )k∈N ).
18 . En admettant la relation :
+∞
X 1 π4
4 = ,
6
1
k=0 k+ 2
vérifier l’égalité :
Z 1Z 1 +∞
K(x, t)2 dx dt = λ2k .
X
0 0 k=0
19 . Montrer que : Z 1
lim kKx − pn (Kx )k22 dx = 0.
n→+∞ 0
+∞
X
uK (f ) = λk hek |f i ek .
k=0
5
22 . Démontrer que :
+∞
2
X
∀ (x, y) ∈ I , K(x, y) = λk ek (x)ek (y) (1)
k=0
+∞
X
Indication : poser K 0 (x, y) = λk ek (x)ek (y) et montrer que uK = uK 0 .
k=0
puis la valeur de
+∞
X 1
2 ·
1
k=0 k+ 2
Les relations (1) et (2) se généralisent à tous les NTP ; il s’agit du théorème de Mercer
(1909).
Fin du problème