Académie De Kaolack Ts1- Coef : 8 / Durée : 04h Lycée Valdiodio Ndiaye Professeur : M. Barry
NB : Laurent Schwarz « Il n’est pas de mathématiques sans larmes »
Exercice 1 : (04 points) On note (𝐸) l’équation différentielle 𝑦 ′′ + 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 0, (𝑎 et 𝑏 deux réels). Les solutions de l’équation 𝑟 2 + 𝑎𝑟 + 𝑏 = 0 sont les nombres complexes 𝑝 + 𝑖𝑞 et 𝑝 − 𝑖𝑞 avec 𝑝 ∈ ℝ et 𝑞 ∈ ℝ∗ . 1. Vérifier que 2𝑝 + 𝑎 = 0 et que 𝑝2 + 𝑎𝑝 + 𝑏 = 𝑞 2 . 0,5pt 2. On note (𝐸 ′ ) l’équation différentielle 𝑦 ′′ + 𝑞 2 𝑦 = 0. On suppose que 𝜔 est une fonction deux fois dérivable sur ℝ. On note 𝜇 la fonction définie sur ℝ par 𝜇(𝑥) = 𝑒 −𝑝𝑥 𝜔(𝑥). a) Montrer que 𝜔 est solution de (𝐸) si et seulement 𝜇 est solution de (𝐸 ′ ). 0,75pt ′ 2 ′ 2 b) Montrer que si 𝜑 est une solution de (𝐸 ) alors la fonction 𝑣 = (𝑞𝜑) + (𝜑 ) est constante. 0,5pt c) Montrer qu’une solution 𝜑 de (𝐸′) est la fonction nulle si et seulement si 𝜑(0) = 𝜑 ′ (0) = 0. 0,75pt ′ 3. Soit 𝜑 une solution de (𝐸 ) et 𝑢 la fonction définie sur ℝ par : 1 𝑢(𝑡) = 𝜑(𝑡) − (𝜑(0) cos 𝑞𝑡 + 𝜑 ′ (0) sin 𝑞𝑡). 𝑞 ′ a) Montrer que 𝑢 est une solution de (𝐸 ). 0,5pt b) Que vaut 𝑢(𝑡), ∀𝑡 ∈ ℝ ? En déduire 𝜑(𝑥) en fonction de 𝜑(0) et 𝜑 ′ (0). 1pt Exercice 2 : (05,5 points) On dispose d’une boite B et de deux urnes 𝑈1 et 𝑈2 . B contient neuf jetons numérotés de 1 à 9. 𝑈1 contient une boule rouge et deux boules bleues. 𝑈2 contient deux boules rouges et deux boules bleues. 1. On tire au hasard, successivement et sans remise deux jetons de la boite B. Calculer la probabilité de l’évènement : E : « avoir un seul jeton portant un nombre premier ». 0,5pt 2. a) On tire une boule de l’urne 𝑈1 et simultanément deux boules de l’urne 𝑈2 . Calculer la probabilité de chacun des évènements : A : « avoir une boule bleue de 𝑈1 et deux boules rouges de 𝑈2 » 0,5pt B : « avoir une boule rouge de 𝑈1 et deux boules couleurs différentes de 𝑈2 » 0,5pt b) On tire simultanément deux boules de l’urne 𝑈1 et simultanément deux boules de l’urne 𝑈2 Calculer la probabilité de chacun des évènements : C : « avoir deux boules bleues de 𝑈1 et deux boules rouges de 𝑈2 » 0,5pt D : « avoir deux boules de couleurs différentes de chaque urne » 0,5pt 3. On considère l’épreuve (E) suivante : On tire au hasard, successivement et sans remise deux jetons de la boite B. * Si un seul des deux jetons tirés porte un nombre premier, on tire une seule boule de l’urne 𝑈1 et simultanément deux boules de l’urne 𝑈2 . * Si NON, on tire simultanément deux boules de l’urne 𝑈1 et simultanément deux boules de l’urne 𝑈2 . Soit l’évènement S : « Obtenir à l’issue de l’épreuve (E) exactement deux boules rouges ». a) On a eu un seul jeton portant un nombre premier de la boite B, calculer la probabilité d’obtenir deux boules rouges à l’issue de l’épreuve (E). 0,5pt
b) On n’a pas eu un seul jeton portant un nombre premier de la boite B, calculer la probabilité d’obtenir deux boules rouges à l’issue de l’épreuve (E). 0,5pt c) Construire un arbre de probabilités résumant la situation. 0,5pt 11 d) Déduire que 𝑝(𝑆) = 27. 0,5pt 4. Soit 𝑛 un entier naturel supérieur ou égal à 2. On répète l’épreuve (E), 𝑛 fois de suite en remettant à chaque fois les jetons tirés dans la boite B et les boules tirées dans leurs urnes d’origine. Soit X la variable aléatoire donnant le nombre de fois où l’évènement S est réalisé. a) Déterminer dans le cas où 𝑛 = 3, la loi de probabilité de X. 0,5pt b) De combien de fois au minimum faut-il répéter l’épreuve (E), pour avoir la probabilité 𝑝𝑛 que S soit réalisé au moins une fois, est supérieure à 0,9999 ? 0,5pt Problème (10,5 points) Le plan est muni d’un repère orthonormé 𝑅 = (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) (unité graphique 2,5cm). Partie A 1. Soit 𝑚 un réel strictement positif. 𝑥 a) En intégrant par parties calculer 𝐿(𝑥) = ∫0 𝑡𝑒 −𝑚𝑡 𝑑𝑡. En déduire alors que 𝑥 1 2 2 2 𝑀(𝑥) = ∫0 𝑡 2 𝑒 −𝑚𝑡 𝑑𝑡 = (− 𝑚 𝑥 2 − 𝑚2 𝑥 − 𝑚3 ) 𝑒 −𝑚𝑥 + 𝑚3 . 2x0,5pt b) Calculer alors lim 𝐿(𝑥) et lim 𝑀(𝑥). 2x0,25pt 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 2. Soit les deux fonctions 𝑓 et 𝑔 définies sur ℝ par : 𝑥 𝑡 𝑥 𝑡2 𝑓(𝑥) = ∫ 𝑡 −𝑡 𝑑𝑡 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = ∫ 𝑡 −𝑡 𝑑𝑡 0 𝑒 +𝑒 0 𝑒 +𝑒 a) Montrer que 𝑓 et 𝑔 sont positives, dérivables et croissantes sur 𝐼 = [0; +∞[. 2x0,75pt 1 1 1 1 b) Vérifier que ∀𝑡 ∈ 𝐼, 2 . 𝑒 𝑡 ≤ 𝑒 𝑡 +𝑒 −𝑡 ≤ 𝑒 𝑡, déduire de 1. b) que, quand 𝑥 tend vers +∞, 1 𝑓 et 𝑔 ont des limites respectives 𝑙 et 𝑠 appartenant à [2 ; 1] et [1; 2]. 3x0,25pt 𝑶𝒏 𝒂𝒅𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒂 𝒒𝒖’𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆, 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒕 𝒎𝒂𝒋𝒐𝒓é𝒆 𝒔𝒖𝒓 [𝟎, +∞[, 𝒂𝒅𝒎𝒆𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒊𝒆 à + ∞. 3. Montrer que la fonction 𝑓 est paire (faire le changement de variable 𝑢 = −𝑡). 0,25pt 4. Soit ℎ la fonction définie sur 𝐼 par : ℎ(𝑥) = (1 − 𝑥)𝑒 𝑥 + (1 + 𝑥)𝑒 −𝑥 a) Montrer que la fonction ℎ s’annule en un unique point 𝑥0 appartenant à ]1 ; 1,3[. 0,5pt b) En déduire les points d’inflexion de la courbe 𝐶𝑓 . 0,5pt 𝑥 5. a) Montrer que pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑒 > 𝑥. En déduire que ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓′ (𝑥) < 1. 0,5pt b) Soit 𝑥 un réel non nul. En appliquant le théorème des accroissements finis à 𝑓 dans l’intervalle d’extrémités 0 et 𝑥, étudier les positions relatives de la courbe 𝐶𝑓 et la première bissectrice. En déduire que l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑥 a pour unique solution 0. 0,5pt Partie B 1. En procédant à une intégration par parties, vérifier que pour tout réel positif 𝜆 𝜆 ∫ (𝑓(𝜆) − 𝑓(𝑥)) 𝑑𝑥 = 𝑔(𝜆). 0
En déduire que 𝑔(𝜆) et 𝑠 peuvent être interprétés comme aires de domaines que l’on déterminera. 3x0,25pt
2. Représenter la courbe 𝐶𝑓 . On prendra 𝑙 = 0,9, 𝑥0 = 1,2 et 𝑓(𝑥0 ) = 0,2. On représentera en particulier l’asymptote horizontale, la tangente horizontale, les points d’inflexions et les tangentes 𝐶𝑓 en ces points et le domaine plan dont une mesure de l’aire est 𝑔(3). 1pt 3. Soit 𝑎 un réel strictement positif. On pose 𝑎0 = 𝑎 et ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑎𝑛+1 = 𝑓(𝑎𝑛 ). a) Démontrer que la suite (𝑎𝑛 ) est positive et monotone. 2x0,25pt b) En déduire que la suite (𝑎𝑛 ) est convergente. Calculer alors sa limite. 2x0,25pt Partie C On considère la fonction 𝐹 définie sur ℝ+ par : 𝐹(0) = 𝑙 et pour tout réel 𝑥 strictement positif 𝐹(𝑥) = 𝑓(ln 𝑥). 1. Calculer lim 𝐹(𝑥). Montrer que 𝐹 est continue au point 0. 0,25pt+0,5pt 𝑥→+∞ 2. Montrer que 𝐹 est dérivable sur ℝ∗ + et calculer 𝐹′(𝑥). 0,25pt La fonction 𝐹 est-elle dérivable en 0 ? 0,25pt 3. Tracer la courbe représentative de 𝐹 dans le même repère que 𝐶𝑓 . 0,25pt 𝑥 ln 𝑥 4. Déduire du 2) que : ∀𝑥 ∈ ℝ∗ + , 𝐹(𝑥) = ∫1 𝑑𝑡. 0,25pt 1+𝑡 2