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1 Système série
Un système composé d'au moins 2 sous-systèmes, tel que l'événement Ei, défaillance
d'un d'entre eux, entraîne l'événement E, défaillance du système.
1 2 n
R ( t ) = P ⎡⎣ E ⎤⎦ = P ⎡⎣ E1ouE 2 ou…ouE n ⎤⎦
R ( t ) = P ⎡⎣ E1et E 2 et...et E n ⎤⎦
n n ⎛ t n ⎞ ⎛ n t ⎞
R(t) = ∏ P[E i ] = ∏ R i (t) = ∏ exp ⎜ − ∫ λ i (x)dx⎟ = exp ⎜ ∑ − ∫ λ i (x)dx⎟
i =1 i=1 i =1 ⎝ 0 ⎠ ⎝ i=1 0 ⎠
La fiabilité du système est donc le produit des fiabilités des sous ensembles :
n
R = ∏ ( Ri )
i =1
Pour une série de composants de même type, on peut rechercher des expressions
analytiques de la fiabilité, du taux de défaillance ou du MTTF équivalents comme le
montrent les alinéas suivants. Lorsque les composants ne sont pas de même type,
seul le recours au calcul numérique permettra de calculer les RS(t), λS(t) et MTTFS
équivalents du système.
⎛ ⎛ n ⎞ ⎞
R = exp ⎜ − ⎜ ∑ λ i ⎟ t ⎟
⎜ ⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝ i =1 ⎠ ⎠
n
λ = ∑ λi
i =1
et le MTTF du système :
1
MTTF = n
∑ λi
i =1
1
Si les composants sont tous identiques : MTTF =
nλ
λi = ki t (distribution de Rayleigh(Maxwell))
n ⎛ t2 ⎞ ⎛ n t2 ⎞
R ( t ) = ∏ exp ⎜ − k i ⎟ = exp ⎜ − ∑ k i ⎟
⎜ 2 ⎟⎠ ⎜ ⎟
k =1 ⎝ ⎝ k =1 2 ⎠
∞
π
MTTF = ∫ R ( t )dt = n
0 2 ∑ ki
k =1
λi = ki tmi
n ⎛ k i t mi +1 ⎞
R ( t ) = ∏ exp ⎜ −
⎜ m + 1 ⎟⎟
i =1 ⎝ i ⎠
⎛ +
n
kt i ⎞
m 1
R ( t ) = exp ⎜ − ∑ i ⎟⎟
⎜
⎝ i =1 mi + 1 ⎠
−1
⎡ 1 ⎤
⎢ ⎛ n ⎞ m +1 ⎥
⎢ ⎜ ∑ ki ⎟ ⎥
⎛ 1 ⎞⎢ ⎜ ⎟
⎟ ( m + 1) ⎜
MTTF = Γ ⎜ i =1 ⎥ si mi = m
⎝ m +1 ⎠ ⎢ m +1 ⎟ ⎥
⎢ ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥
⎢ ⎝ ⎠ ⎥
⎣⎢ ⎦⎥
u
Γ ( u )continu = ∫ e− x .x u −1.dx
Γ est la fonction gamma : 0
Γ ( u )entier = ( u − 1) !
Une ligne de production de la société SDF est constituée de trois machines montées
en série (A, B, C) sans aucune zone de stockage entre les trois machines. Chacune
des trois machines constituant la ligne est considérée comme ayant un taux de
défaillance constant (λA = 4.10-5 h-1, λB= 3.10-5 h-1 et λC = 10.10-5 h-1).
La défaillance d’une des trois machines entraînera automatiquement l’arrêt de la
ligne de production.
1
Et MTTF = = 5882 h
λS
Nous pouvons également estimer la fiabilité à 1000 h de fonctionnement à :
R1000 = e −1000λS = 0.84
SDF02E01A
L’entreprise SDF décide d’améliorer la fiabilité de cette installation pour obtenir une
durée moyenne de fonctionnement avant défaillance d’une année (ligne de
production utilisée 24h/24, 7j/7). Pour cela elle concentre ses efforts sur une seule
des trois machines.
1- Sur quelle machine l’entreprise doit elle porter son étude ?
2- Que deviens la valeur de R1000 ?
3- Quel sera le taux de défaillance de la machine modifiée ?
2 Système parallèle
Le système fonctionne dès que l'un au moins des sous systèmes fonctionne, sa
défaillance implique la défaillance de tous les sous ensembles.
n
R(t) = 1− ∏ (1 − R i (t ))
i =1
n ⎛ t ⎞
R (t ) = 1 − ∏1 − exp⎜ − ∫ λ i (x)dx⎟
i=1 ⎝ 0 ⎠
Electriquement, les deux relais sont en série, mais fonctionnellement, du point de vue
fiabilité, ils sont en parallèle. On a réalisé une redondance parallèle.
• Supposons maintenant que deux relais sont en série pour réaliser une
fonction logique ET, si la défaillance redoutée de ces relais est le refus de se
fermer, les deux relais sont également en série du point de vue de la
fiabilité de la fonction logique réalisée, car le refus de se fermer de l'un ou
l'autre des deux composants entrave la réalisation de la fonction.
d - De même, les 2 relais en parallèle réalisant une fonction logique OU, le refus de
se fermer de l'un ou l'autre des relais empêche la fonction de se réaliser. Les deux
relais sont alors en série du point de vue de la fiabilité de la fonction logique.
On conçoit donc aisément que pour augmenter la fiabilité de systèmes on soit amené
à mettre des sous systèmes en parallèle ou en série, selon la nature des défaillances
redoutées de ces derniers.
[ ]*
n
R (t ) = 1 − ∏ 1 − e
−λ i t
i=1
n
= ∑e
n
t − ∑ ∑e
( )+
− λ i +λ j t ( ) +.....+(−1)n e − ∑ λ t **
− λ i +λ j +λ k t
−λ i
∑∑ ∑e
i
i=1
i =1 i j≠ i i j≠i k≠ j≠i
dR(t)
Le taux de défaillance du système est obtenu par la relation λ ( t ) = − dt en
R(t)
n
−λ j t ⎤
dérivant * considérée sous la forme R ( t ) = 1 − ⎡1 − e
⎣ ⎦ ∏ ⎡1 − e −λ i t ⎤ et en
⎣ ⎦
i =1;i ≠ j
itérant on obtient :
−R' 1 n
( )
n
−λ
λ(t ) = = ∑ λ i e −λ i t ∏ 1 − e j t
R R i=1 j=1; j≠i
∞
En intégrant chacun des termes de R (t) dans ** , le MTTF = ∫ R(t).dt est alors:
0
n
1 1 1 n +1 1
MTTF = ∑ −∑∑ + ∑∑ ∑ +.....+ (−1)
λ
i =1 i
λ + λj
i j≠ i i
λ + λj + λk
i j≠i k ≠ j≠i i ∑λi
i
1 n 1
MTTF = ∑
λ i =1 i
1 1 1
MTTF = + −
λ1 λ 2 λ1 + λ 2
1 1 1 1 1 1 1
MTTF = + + − − − +
λ1 λ 2 λ 3 λ1 + λ 2 λ1 + λ 3 λ 3 + λ 2 λ1 + λ 2 + λ 3
1,5
MTTF =
λ
SDF02E02A
Compte tenu du coût d’installation d’une nouvelle ligne production, la société
s’interroge sur l’opportunité d’acquérir une ou plusieurs machines pour obtenir un
MTTF d’une année (on considèrera pour la suite que les taux de défaillances des
trois machines restent inchangés). Pour des considérations de gestion de stock de
pièces de rechange, il est décidé de mettre en redondance uniquement la machine A
ou B ou C.
1- Sur quelle machine l’entreprise doit elle porter son étude ?
2- Combien faut il mettre de machines de même type en parallèle ? Conclusion ?
SDF02E03A
Un système dispose de deux options de fermeture indépendantes (l’une
électromagnétique et l’autre mécanique). Ce système peut être représenté de la façon
suivante :
a b
C1 : Composant électrique régit par une loi lognormale de paramètres µ=7.5 et σ=2
C2 : Composant électronique régit par une loi exponentielle de paramètre λ =5.10-4
h-1
C3 : Composant mécanique régit par une loi de weibull de paramètres η=1000, γ=0
et β=3.
3 Systèmes mixtes
1 1 1
2 2 2
i i i
ml mj m
mj
R j = 1 − ∏ 1 − R ij ( ) Rij : fiabilité de l'élément i du jième ensemble
i =1
Fiabilité du système :
n⎡ mj ⎤
R = ∏ ⎢1 − ∏ 1 − R ij ( )⎥
j=1 ⎢
⎣ i =1 ⎥⎦
1 2 i m1
1 2 i m1
1 2 i m1
1 2 i m1
Fiabilité de l'ensemble :
n ⎡ mj ⎤
R = 1 − ∏ ⎢1 − ∏ R ij ⎥( )
j=1 ⎢
⎣ i =1 ⎥⎦
SDF02E04A
Finalement après différentes études de disponibilité, coût, criticité de l’installation…,
la direction de la société SDF a décidé de valider la configuration suivante :
A B C
A B C
Système avec redondance partagée : dans les chemins aa’ et bb’, on a constaté que a
et b ont une fiabilité insuffisante. On a alors ajouté le composant c en redondance
partagée ; il permet de rajouter les chemins de succès ca’ ou cb’ :
a a’
b b’
_
Soit S l'événement le système s fonctionne et S l'événement le système s est
défaillant
- le composant c fonctionne
- ce même composant est défaillant.
- Si on sait que c fonctionne, cela revient à dire qu’il y a une connexion directe entre
l’extrémité gauche du diagramme et les composants a’ et b’. La probabilité que s
soit défaillant, sachant que c fonctionne, correspond donc à celle de la défaillance
simultanée de a' et b' qui sont en parallèle, soit [1 - R(a')] . [1 - R(b')]
- Si on sait que c ne fonctionne pas alors il peut être retiré du diagramme qui est
réduit aux composants a, b, a’, b’. La probabilité que s soit défaillant sachant que c
est défaillante correspond donc à celle de la défaillance simultanée des voies aa' et
bb' soit [1 - R(aa')] [1 - R (bb')]
où R (aa') = R(a) R(a') et R(bb') = R(b) R(b')
SDF02E05A
Afin d’augmenter le nombre de chemins de succès et donc la fiabilité du système, on
intercale un commutateur (composant 3) ayant lui-même une fiabilité propre.
1 4
2 5
Il existe d'autres moyens pour trouver ce résultat que nous verrons dans l'étude
d'autres méthodes.
5 Conclusion
Elle peut être systématisée pour les cas non simples en faisant appel à la théorie des
graphes, c'est ce que nous verrons dans le chapitre 5.
Elle peut cependant s'appliquer en dehors de ces hypothèses mais exige alors des
calculs plus complexes, cf. [Corazza] pp 97 à 106 pour l'étude de systèmes à
éléments à plusieurs états (ex : bon état - court circuit - circuit ouvert), de systèmes à
éléments dépendants et taux de défaillance variables.
BIBLIOGRAPHIE
(Références citées dans le texte ou documents dont la lecture peut-être profitable)