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2
I. Fonctions d’une variable réelle
1 Généralités
Définition 1. Une fonction est une correspondance d’un ensemble E dans un ensemble F qui associe à un
élément 𝑥 de E donné au plus un et un seul 𝑦 dans F . On dit que y est l’image de 𝑥 (qui est un antécédent de
y) par la fonction 𝑓. On note : 𝑓: E → F
𝑥→𝑦
L’ensemble de définition d’une fonction f est l’ensemble D des valeurs de x pour lesquelles 𝑓(𝑥) existe.
2 Limites
2.1 Limite en un point
Soit 𝑓: 𝐼 → ℝ une fonction définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ. Soit 𝑎 ∈ ℝ un point de 𝐼 ou une extrémité de 𝐼 et
Soit 𝑙 ∈ ℝ. On notera 𝑉𝑎 tout voisinage de 𝑎, (c.à.d toute partie de ℝ qui contient un intervalle ouvert de
centre 𝑎 : ]𝑎 − 𝑟, 𝑎 + 𝑟[ 𝑜ù 𝑟 > 0).
Définitions 3.
On dit que 𝑓 a pour limite 𝑙 en a si et seulement si (ssi):
∀𝜀 > 0, ∃𝜂 > 0, ∀𝑥 ∈ 𝑉𝑎 ( |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 ⟹ |𝑓(𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀 )
On note : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙 ou 𝑙𝑖𝑚 𝑓 = 𝑙
𝑥→𝑎 𝑎
1 1
Exemple 1. Fonction composé: 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛( ) = −∞ car 𝑙𝑖𝑚 ( ) = 0+ et 𝑙𝑖𝑚+ 𝑙𝑛(𝑋) = −∞
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑋→0
Formes Indéterminées: dans les situations suivantes, on ne peut pas calculer les limites directement:
0 ∞
, , + ∞ − ∞, 0. ∞, 00 , 1∞ , ∞0
0 ∞
3
Pour lever une indétermination, on pourrait factoriser, simplifier, développer, multiplier par la partie
conjugée, décomposer, réduire au même dénominateur…comme on pourrait utiliser les limites suivantes :
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑙𝑛 𝑥
𝑙𝑖𝑚+𝑥 𝛼 (𝑙𝑛 𝑥)𝛽 = 0 𝑙𝑖𝑚 =1 𝑙𝑖𝑚 =1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥 𝑥→1 𝑥 − 1
𝑒 𝛼𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑒 𝑥 = +∞ 𝑙𝑖𝑚 𝑒 𝑥 = 0+ 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝛽
𝑒 𝑥 −1 𝑒𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑥 𝛼 𝑒 𝑥 = 0 𝑙𝑖𝑚 =1 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑥→−∞ 𝑥→0 𝑥 𝑥→+∞ 𝑙𝑛 𝑥
Parfois, il est important d’utiliser les théorèmes suivants pour calculer certaines limites (FI) :
𝟑𝒙−𝒔𝒊𝒏(𝟐𝒙)
Exemple 2. Calculer : 𝒍𝒊𝒎 𝒈(𝒙) où 𝒈(𝒙) = 𝟏−𝟐𝒙
𝒙→+∞
1 −1 ≤ 𝑠𝑖𝑛(2𝑥) ≤ +1 ⇒ 3𝑥 − 1 ≤ 3𝑥 − 𝑠𝑖𝑛(2𝑥) ≤ 3𝑥 + 1
Soit 𝑥 ∈] 2 , +∞[, {
1 − 2𝑥 < 0
3𝑥 + 1 3𝑥 − 1
⇒ ≤ 𝑔(𝑥) ≤
1 − 2𝑥 1 − 2𝑥
3𝑥 + 1 3 3𝑥 − 1 3 3
𝑜𝑟 𝑙𝑖𝑚 =− 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 =− 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = −
𝑥→+∞ 1 − 2𝑥 2 𝑥→+∞ 1 − 2𝑥 2 𝑥→+∞ 2
3 Continuité
Définitions 4. Soit f une fonction définie sur un intervalle I et 𝒂 ∈ 𝑰, on dit que 𝒇 est continue en 𝒂 si 𝒇(𝒙)
est aussi voisin que l’on veut de 𝒇(𝒂) quand x est suffisamment voisin de 𝒂
⇔ ∀𝜀 > 0, ∃𝜂 > 0, ∀𝑥 ∈ 𝐼 ( |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 ⟹ |𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)| ≤ 𝜀 ).
C'est-à-dire si f admet une limite en 𝑎 (cette limite vaut alors nécessairement𝑓(𝑎)).
4
Propositions 4. Soit 𝒇 une fonction définie sur un intervalle I et 𝒂 ∈ 𝑰. On dit que :
𝑓 est continue en 𝑎 si et seulement si 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎) (il faut que 𝑓 soit définie en 𝑎 et qu’elle
𝑥→𝑎
𝒙+𝟏 𝒔𝒊 𝒙<𝟐
𝒙𝟑 −𝟖
Exemple 3. Continuité de la fonction 𝒇 en 𝒙𝟎 = 𝟐: 𝒇(𝒙) = { 𝒔𝒊 𝒙>𝟐 .On a :
𝒙𝟐 −𝟒
𝒇(𝟐) = 𝟑
𝑙𝑖𝑚− 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚−(𝑥 + 1) = 3 = 𝑓(2) 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑥0 = 2 à gauche ;
𝑥→2 𝑥→2
𝑥3 − 8 (𝑥 − 2)(𝑥 2 + 2𝑥 + 4) (𝑥 2 + 2𝑥 + 4)
𝑙𝑖𝑚+ 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚+ ( ) = 𝑙𝑖𝑚 ( ) = 𝑙𝑖𝑚 ( ) = 3 = 𝑓(2)
𝑥→2 𝑥→2 𝑥2 − 4 𝑥→2+ (𝑥 − 2)(𝑥 + 2) 𝑥→2− (𝑥 + 2)
Définition 5. 𝒇 est continue sur un intervalle I si, et seulement si, 𝒇 est continue en tout point de I.
𝑓 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 ]𝑎, 𝑏[
𝑓 est continue sur [𝑎,b] ⇔ {𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑒𝑛 𝑏
𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 à 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 𝑎
Propositions 6.
𝑓
Si 𝑓 et 𝑔 sont continues sur I, alors les fonctions 𝑓 + 𝑔, 𝑓𝑔, 𝑓 𝑛 (𝑛 ∈ ℕ∗ ) , | 𝑓 | , (𝑠𝑖 ∀𝑎 ∈
𝑔
𝐼: 𝑔(𝑎) ≠ 0), √ 𝑓( 𝑠𝑖 ∀𝑎 ∈ 𝐼: 𝑓(𝑎) ≥ 0) sont continues en 𝑎.
𝑓 𝑔
Soient I et J deux intervalles de ℝ; I → 𝑓(𝐼) ⊆J → ℝ.
Si 𝑓 est continue en 𝑎 ∈ 𝐼 et 𝑔 continue en 𝑏 = 𝑓(𝑎) alors 𝑔𝑜𝑓 est continue en 𝑎
Exemples 5. Les propositions précédentes impliquent que les fonctions usuelles suivantes sont continues
Toute fonction polynôme est continue sur ℝ
Toute fonction rationnelle est continue sur chacun des intervalles sur lesquels elle est définie ;
Les fonctions cos, sin, exp sont continues sur ℝ;
La fonction ln est continue sur ℝ∗+ ⋯
5
3.5 Théorèmes des Valeurs Intermédiaires (TVI)
Théorème 2. Soit 𝒇 une fonction continue sur un intervalle quelconque I de ℝ. Soient 𝒂 𝒆𝒕 𝒃 ∈ 𝑰 tel que
𝒂 < 𝒃, alors pour tout élément 𝒚𝟎 compris entre 𝒇(𝒂) 𝐞𝐭 𝒇(𝒃), il existe 𝒙𝟎 de [𝒂, 𝒃] tel que 𝒇(𝒙𝟎 ) = 𝒚𝟎 .
Corollaires 3.
Si 𝑓 continue sur [𝑎, 𝑏] et si 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑏) < 0, il existe alors au moins une valeur 𝑥0 de ]𝑎, 𝑏[ telle que
𝑓(𝑥0 ) = 0.
Si 𝑓 est continue et strictement monotone sur [𝑎, 𝑏] et si 𝑓(𝑎). 𝑓(𝑏) < 0 l’équation 𝑓(𝑥) = 0 possède une
racine unique 𝑥0 ∈]𝑎, 𝑏[.
𝟐
Exemple 7. Montrer que l’équation : 𝒄𝒐𝒔 𝒙 − (𝒙+𝟏)𝟐 = 𝟎 admet une solution dans ℝ.
2
Considérons la fct° définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 − (𝑥+1)2 ;
1 1 1 1
𝑓 est continue sur ]2𝜋, 3𝜋[ ⊂ 𝐷, et 𝑓(2𝜋) = 2 − (2𝜋+1)2 > 0 𝑒𝑡 𝑓(3𝜋) = − 2 − (3𝜋+1)2 < 0
L’image d’un intervalle fermé par une application continue est un intervalle fermé.
4 Branches infinies
Cas 1. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) = ∞: La droite d’équation 𝑥 = 𝑎 est une asymptote verticale à la courbe (C)
𝒙→𝒂
Cas 2. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) = 𝒍 : La droite d’équation 𝑦 = 𝑙 est une asymptote horizontale à la courbe (C)
𝒙→∞
𝑓(𝑥)
Cas 3. 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) = ∞, dans ce cas on calcule 𝑙𝑖𝑚 . Il y a 3 sous–cas:
𝒙→∞ 𝑥→∞ 𝑥
𝒇(𝒙)
1° sous-cas. Si 𝒍𝒊𝒎 = 𝟎 alors la branche infinie est une branche parabolique dans la direction
𝒙→∞ 𝒙
de l’axe des abscisses (Ox) ;
𝒇(𝒙)
2° sous-cas. Si 𝒍𝒊𝒎 = ∞ alors la branche infinie est une branche parabolique dans la direction
𝒙→∞ 𝒙
de l’axe des ordonnées (Oy) ;
𝒇(𝒙)
3° sous-cas. Si 𝒍𝒊𝒎 = 𝒂 (𝑎 non nul et fini); alors il faut calculer 𝑏 = 𝑙𝑖𝑚[𝑓(𝑥) − 𝑎𝑥] 2 cas
𝒙→∞ 𝒙 𝑥→∞
se présentent :
Si b est 𝐧𝐨𝐧 𝐧𝐮𝐥 et fini, alors la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est une asymptote oblique à (C)
Si b=∞, alors on a une branche parabolique dans la direction de la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 .
𝒙𝟑
Exemple 8. Etudier les branches infinies de la fonction définie par : 𝒇(𝒙) = √𝒙−𝟐
𝑥3
𝑥 ∈ 𝐷 ⇔ 𝑥 − 2 ≠ 0 𝑒𝑡 ≥ 0 ⇔ 𝐷 =] − ∞, 0] ∪]2, +∞[
𝑥−2
𝑂𝑛 𝑎: 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 2 = +∞ on calcule :
|𝑥|→+∞ |𝑥|→+∞
6
3
𝑓(𝑥) √𝑥 |𝑥| 𝑥 𝑥
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 𝑥−2
= 𝑙𝑖𝑚 √𝑥−2 = 𝑙𝑖𝑚 √𝑥−2 = 1 ( 𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙 𝑒𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖); donc on calcule
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
𝑥 2𝑥
𝑥3 𝑥 𝑥( −1) ( ) 2
𝑥−2 𝑥−2
𝑏 = 𝑙𝑖𝑚[ √𝑥−2 − 𝑥] = 𝑙𝑖𝑚 𝑥(√𝑥−2 − 1) = 𝑙𝑖𝑚 𝑥
= 𝑙𝑖𝑚 𝑥
=2=1
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ √𝑥−2+1 𝑥→+∞ √ +1
𝑥−2
Par suite, la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 = 𝑥 + 1 est une asymptote oblique à (C) en +∞.
3
𝑓(𝑥) √𝑥 |𝑥| 𝑥 𝑥
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 𝑥−2
= 𝑙𝑖𝑚 √𝑥−2 = 𝑙𝑖𝑚 − √𝑥−2 = −1 (𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙 𝑒𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖); on calcule alors:
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→+∞
𝑥 2𝑥
𝑥3 𝑥 −𝑥( −1) −( ) −2
𝑥−2 𝑥−2
𝑏 = 𝑙𝑖𝑚[ √𝑥−2 + 𝑥] = 𝑙𝑖𝑚 𝑥(−√𝑥−2 + 1) = 𝑙𝑖𝑚 𝑥
= 𝑙𝑖𝑚 𝑥
= 2
= −1
𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ √𝑥−2+1 𝑥→+∞ √ +1
𝑥−2
5 Dérivation
Soit 𝑓 une fonction réelle définie sur un intervalle ouvert I de ℝ et soit 𝑎 ∈I.
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
Définition 7. On dit que 𝑓 est dérivable en 𝑎 si le taux d’accroissement 𝑥−𝑎
a une limite finie
lorsque 𝑥 tend vers a. La limite s’appelle alors le nombre dérivé de 𝑓 en a et est notée 𝑓 ′ (𝑎). Ainsi :
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎)
𝑓 ′ (𝑎) = 𝑙𝑖𝑚
𝑥→𝑎 𝑥−𝑎
Interprétation graphique de la dérivée: Soit 𝑓 une fonction dérivable en 𝑎 . La courbe représentative de 𝑓
admet alors au point (𝑎, 𝑓(𝑎)) une tangente de coefficient directeur le nombre dérivé de 𝑓 en 𝑎 c’est à dire
𝑓 ‘ (𝑎). L’équation de cette droite tangente est donnée par : : 𝑦 = 𝑓 ′ (𝑎)(𝑥 − 𝑎) + 𝑓(𝑎)
Propositions 7.
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
𝑓 est dérivable en a si et seulement si 𝑙𝑖𝑚 ℎ
existe et est finie.
ℎ→0
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
𝑓 est dérivable en 𝑎 à droite ⇔ 𝑙𝑖𝑚 𝑥−𝑎 existe et est finie; cette limite est alors
𝑥→𝑎 +
notée 𝑓𝑑′ (𝑎)et appelée dérivée de 𝑓 à droite en 𝑎.
7
𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 à 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑡 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑒𝑛 𝑎
𝑓 est dérivable en 𝑎 ⇔ {
𝑒𝑡 𝑓𝑑′ (𝑎) = 𝑓𝑔′ (𝑎)
De plus, sous ses hypothèses, on a la dérivée de 𝑓 en a : 𝑓 ′ (𝑎)=𝑓𝑑′ (𝑎) = 𝑓𝑔′ (𝑎).
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
𝑙𝑖𝑚 =∞
𝑓 non dérivable en 𝑎 si { 𝑥→𝑎 𝑥−𝑎
𝑜𝑢 𝑠𝑖 ∶ 𝑓𝑑′ (𝑎) ≠ 𝑓𝑔′ (𝑎)
𝑓 dérivable en 𝑎 ⟹ 𝑓 continue en 𝑎 (la réciproque n’est pas toujours vraie).
|𝟏−𝒙𝟐 |
Exemple 10. Soit 𝒇 :𝒙 → ; 𝒇 est-elle dérivable en 𝒂 = 𝟏 ? On a D=]−∞, 𝟎[ ⋃]𝟎, +∞[
√|𝒙|+𝒙𝟐
2
1−𝑥
−0
𝑓(𝑥) − 𝑓(1) 2 −(1 + 𝑥)
𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− √𝑥 + 𝑥 = 𝑙𝑖𝑚− = −√2 = 𝑓𝑔′ (1)
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 √𝑥 + 𝑥 2
−1 + 𝑥 2
−0
𝑓(𝑥) − 𝑓(1) √𝑥 + 𝑥 2 (1 + 𝑥)
𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚+ = √2 = 𝑓𝑑′ (1)
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 √𝑥 + 𝑥 2
𝑓 est dérivable à droite de 1 car 𝑓𝑑′ (1) ≠ ∞ et 𝑓 est dérivable à gauche de 1 car 𝑓𝑔′ (1) ≠ ∞. Mais
puisque 𝑓𝑔′ (1) ≠ 𝑓𝑑′ (1) alors 𝒇 n’est pas dérivable en 𝒙𝟎 = 𝟏.
Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle ouvert 𝐼 à valeurs dans ℝ. Soit 𝑎 ∊ 𝐼.
Définitions 8.
𝑓 est dérivable sur I si 𝑓 est dérivable en tout point 𝑎 ∊ 𝐼. La fonction 𝑥 → 𝑓 ′ (𝑥) est la fonction
𝑑𝑓
dérivée de 𝑓, elle se note 𝑓 ′ ou 𝑑𝑥
.
𝑓 dérivable en tout point de ]𝑎, 𝑏[
𝑓 est dérivable sur un intervalle [𝑎, 𝑏[ ⇔ {
𝑓 est dérivable à droite en 𝑎
𝑓: ]𝑎, 𝑏[⟶ ℝ est 𝑛 fois continûment dérivable ou de classe 𝐶 𝑛 si elle possède des dérivées continues
jusqu’à l’ordre 𝑛.
Exemples 11.
Les fonctions polynômes, exponentielles, logarithmique sont 𝐶 ∞ .
La fonction 𝑥 → |𝑥| est seulement de classe 𝐶ℝ0 , c'est-à-dire continue sur ℝ (car elle n’est pas dérivable
𝑓(𝑥)−𝑓(0) |𝑥| +1 𝑠𝑖 𝑥 > 0
en 0). En effet : lim = lim ={
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥 −1 𝑠𝑖 𝑥 < 0
8
1 ′ 𝑣′
( ) =− (𝑠𝑖 𝑣(𝑥) ≠ 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ 𝐼)
𝑣 𝑣2
𝑢 ′ 𝑢′ 𝑣−𝑢𝑣′
(𝑣 ) = (𝑠𝑖 𝑣(𝑥) ≠ 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ 𝐼 )
𝑣2
Proposition 10. Si f est dérivable en 𝑥 et 𝑔 est dérivable en 𝑓(𝑥) alors 𝑔𝑜𝑓 est dérivable en 𝑥 et on a :
(𝑔𝑜𝑓)′ (𝑥) = 𝑓 ′ (𝑥). 𝑔′(𝑓(𝑥))
Définition 9. Soit 𝒇: 𝑰 ⟶ ℝ une fonction dérivable et soit 𝒇′ sa dérivée. Si 𝒇′: 𝑰 ⟶ ℝ est aussi
dérivable on note 𝒇′′ = (𝒇′ )′ la dérivée seconde de f. Plus généralement, on note :
′
𝑓 (0) = 𝑓, 𝑓 (1) = 𝑓 ′ 𝑓 (2) = 𝑓 ′′ 𝑒𝑡 𝑓 (𝑛+1) = (𝑓 (𝑛) )
𝑑𝑛 𝑓
Si la dérivée n-ième 𝑓 (𝑛) existe on dit que f est 𝑛 fois dérivable. On la note aussi .
𝑑𝑥 𝑛
9
6 Propriétés des fonctions dérivables sur ℝ
Théorème des accroissements finis 8(TAF). Soit 𝐟 une fonction définie de [𝒂, 𝒃] vers ℝ
𝑓 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 [𝑎, 𝑏]
Si { alors il existe c ∈ ]𝑎, 𝑏[ tel que 𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) = (𝑏 − 𝑎)𝑓 ′ (𝑐)
𝑓 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 ]𝑎, 𝑏[
Règle de l’Hospital
Corollaire 10. Soient 𝑓, 𝑔 ∶ 𝐼 → ℝ deux fonctions dérivables et soit 𝑥0 ∈ 𝐼. On suppose que :
𝑓(𝑥0 ) = 𝑔(𝑥0 ) = 0 et que ∀𝑥 ∈ 𝐼 − {𝑥0 }, 𝑔′ (𝑥0 ) ≠ 0.
𝑓 ′ (𝑥) 𝑓(𝑥)
𝑆𝑖 𝑙𝑖𝑚 =𝑙 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 =𝑙 (𝑙 ∈ ℝ)
𝑥→𝑥0 𝑔′ (𝑥) 𝑥→𝑥0 𝑔(𝑥)
√1+𝑥−√1−𝑥
Exemple 15. Etudier la limite : 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛(1+𝑥)−𝑙𝑛(1−𝑥)
𝑥→0
Considérons un intervalle au voisinage de 0 tel que ]-1,1[ et les fonctions définies par
Corollaire 11 (du TAF). Soit 𝒇: [𝒂, 𝒃] → ℝ, une fonction continue sur [𝒂, 𝒃] et dérivable sur ]𝒂, 𝒃[ :
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓′(𝑥) = 0 ⇔ 𝑓 est constante sur [𝑎, 𝑏];
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓′(𝑥) ≥ 0 ⇔ 𝑓 est croissante sur [𝑎, 𝑏];
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓′(𝑥) > 0 ⇒ 𝑓 est strictement croissante sur [𝑎, 𝑏];
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓 ′ (𝑥) ≥ 0 𝑒𝑡
{𝑓 ′ ne s ′ annule qu′ en un nombre ⇔ 𝑓 est strictement croissante sur [𝑎, 𝑏]
fini de points isolés 𝑐 ∈ ]𝑎, 𝑏[
Exemples 16.
𝑓(𝑥) = 𝑥 3 définie sur ℝ. On a : 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 s’annule en 0 mais 𝑓 est strictement croissante sur ℝ.
10
7.2 Extremum
Définitions 10. Soit 𝒇 une fonction définie sur un ensemble D et 𝒙𝟎 ∈ 𝑫. Soit 𝑽𝒙𝟎 un intervalle ouvert
contenant 𝒙𝟎 .On dit que :
𝑥0 est un point critique de f si 𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0.
𝑓 admet un minimum global en 𝑥0 si (∀𝑥 ∈ 𝐷, 𝑓(𝑥0 ) ≤ 𝑓(𝑥)), i.e. 𝑓(𝑥0 ) = 𝑖𝑛𝑓 𝑓
𝐷
𝑓 admet un maximum global en 𝑥0 si (∀𝑥 ∈ 𝐷, 𝑓(𝑥0 ) ≥ 𝑓(𝑥)), i.e. 𝑓(𝑥0 ) = 𝑠𝑢𝑝 𝑓
𝐷
𝑓 admet un minimum local en 𝑥0 si (∃𝑉𝑥0 tel que ∀𝑥 ∈ 𝐷⋂𝑉𝑥0 , 𝑓(𝑥0 ) ≤ 𝑓(𝑥)),
𝑓 admet un maximum local en 𝑥0 si (∃𝑉𝑥0 tel que ∀𝑥 ∈ 𝐷⋂𝑉𝑥0 , 𝑓(𝑥0 ) ≥ 𝑓(𝑥)) ;
On appelle extremum (local) de 𝑓 un maximum ou un minimum (local).
Exemple 17. La réciproque du théorème est fausse. En voilà un contre exemple : 𝑓: ℝ ⟶ ℝ définie par
𝑓(𝑥) = 𝑥 3 , on a 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 𝑒𝑡 vérifie 𝑓 ′ (0) = 0. Mais 𝑥0 = 0 n’est ni maximum local ni un minimum
local (𝑐𝑎𝑟 ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) ≥ 0, 𝑓 𝑒𝑠𝑡 ↗ ).
Théorème 13. Soit 𝒇 une fonction définie et dérivable sur ]𝒂, 𝒃[ et 𝒙𝟎 ∈ ]𝒂, 𝒃[ ,
𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0
{ ′ ⟹ 𝑓 admet un extremum en 𝑥0
et 𝑓 change de signe en 𝑥0
Exemple précédent : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 . Même si 𝑓 ′ (0) = 0 , le point O(0,0) n’est pas un extremum car
𝑓 ′ 𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑒𝑛 0.
Remarque 4. En général, pour une fonction continue sur un intervalle fermé [𝑎, 𝑏], dérivable sur ]𝑎, 𝑏[ (sauf
peut-être dans certains points 𝑥0 ) les points extremums sont :
Les points 𝒄 ∈ ]𝑎, 𝑏[ où 𝒇′ (𝒄) = 𝟎 et 𝑓 ′change de signe de part et d’autre de c ;
Les bornes a et b si f n’est pas constante dans leur voisinage.
Les points 𝑥0 ∈]𝑎, 𝑏[ mais pour lesquels 𝒇 n’est pas dérivable en 𝒙𝟎 et 𝒇′ change de signe de part
et d’autre de 𝒙𝟎 .
5
Exemple 18. Soit la fonction : 𝑓(𝑥) = |𝑥 2 − 4| définie sur [− 2 , 3]. Ecrivons 𝑓 sans valeur absolue :
5
𝑆𝑖 𝑥 ∈ [− , −2[ ∪ ]2, 3] 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 4 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥
{ 2
𝑆𝑖 𝑥 ∈ ]−2, 2[ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(𝑥) = −(𝑥 2 − 4) 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥
On peut remarquer les points qui pourraient être extremums de 𝑓 sont :
Le point 0 ∈ ]−2, 2[ où 𝑓 ′ (0) = 0 et/ou
5
Les bornes − 2 et 3 et/ou
11
Les points −2 𝑒𝑡 2 pour lesquels 𝑓 n’est pas dérivable.
Examinons chaque cas à part :
Au point d’abscisse 𝒙𝟎 = 𝟐, on a :
𝑓(𝑥) − 𝑓(2) −(𝑥 2 − 4) − 0
𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− −(𝑥 + 2) = −4 = 𝑓𝑔′ (2)
𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2
𝑓(𝑥) − 𝑓(2) (𝑥 2 − 4) − 0
𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚−(𝑥 + 2) = 4 = 𝑓𝑑′ (2)
𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2
On a : 𝑓𝑔′ (2) ≠ 𝑓𝑑′ (2) donc 𝑓 n’est pas dérivable en 2, mais 𝑓 est définie en 2. Examinons si 2 est un
extremum. On a : si 𝑥 ∈ [0, 2[, 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 ≤ 0 et si 𝑥 ∈ ]2, 3 [ 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥 ≥ 0. Donc, 𝑓 ′
change de signe de part et d’autre de 2. Par suite, 𝐴(2,0) est un minimum local de la courbe. En outre,
5
comme 𝑓(𝑥) ≥ 0 pour tout 𝑥 ∈ [− 2 , 3], alors 𝐴(2,0) est un minimum global.
D’une façon analogue, on montre que 𝑩(−𝟐, 𝟎) est aussi un minimum global.
Au point d’abscisse 0: Pour 𝑥 ∈ ]−2, 2[ 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 = 0 𝑠𝑖 𝑥 = 0. C’est un point critique.
Examinons si c’est un point extremum. pour 𝑥 ∈ [0, 2[ 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 ≤ 0 et pour 𝑥∈
]−2, 0] 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 ≥ 0. Donc, 𝑓 ′ change de signe de part et d’autre de 0. Par suite, le point critique
𝐶(0,4) est un maximum local de la courbe.
𝟓 5 5
Aux bornes − 𝟐 et 𝟑: on a 𝑓 est décroissante sur [− 2 , −2], donc l’extrémité − 2 est un maximum local.
Par ailleurs, 𝑓 est croissante sur [2,3], donc l’extrémité 3 est un maximum local.
5 9
Comparons les 3 maximums : On a : 𝑓 (− 2) = 4 , 𝑓(0) = 4 𝑒𝑡 𝑓(3) = 5. Donc le point D(3,5)
5
est le maximum global de la courbe de 𝑓 sur [− 2 , 3].
12
𝑓 concave sur I si : ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐼, ∀𝜆 ∈ [0,1] : 𝑓(𝜆𝑥 + (1 − 𝜆)𝑦) ≥ 𝜆𝑓(𝑥) + (1 − 𝜆)𝑓(𝑦)
𝑥 -∞ 1 +∞
𝑓"(𝑥) - +
Concavité de (C) Concave Convexe
2
Puisque 𝑓"(1) = 0 et 𝑓" change de signe en 1, alors le point (1, ) est un pt° d’inflexion.
𝑒
9 Fonctions réciproques
9.1 Généralités
Définition 12. 𝒇 est une bijection de I vers J ⇔ ∀𝒚 ∈ 𝑱, il existe un et un seul 𝒙 ∈ 𝑰 𝐭𝐞𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝒚 = 𝒇(𝒙).
13
Propriété 13. Toute fonction 𝒇 continue et strictement monotone sur un intervalle I est une bijection de I sur
l’intervalle J= 𝒇(𝑰). Elle admet une application réciproque 𝒇−𝟏 définie de J vers I qui est continue et varie
dans le même sens que 𝒇.
14
9.1.2 Fonction arc cosinus
La fonction cosinus est continue, et strictement décroissante sur [0, 𝜋 ] . C’est une bijection de [0, 𝜋 ] dans
[−1, 1]. Elle admet une bijection réciproque, 𝑨𝒓𝒄𝒄𝒐𝒔, strictement décroissante ( n’est pas paire) définie sur
[−1, 1] par :
𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 𝑥 = 𝑐𝑜𝑠 𝑦
{ ⇔ {𝑦 ∈ [0, 𝜋 ]
𝑥 ∈ [−1, 1]
∀𝑥 ∈ [0, 𝜋 ] 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠(𝑐𝑜𝑠 𝑥) = 𝑥
∀𝑥 ∈ [−1, 1] 𝑐𝑜𝑠 (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) = 𝑥
∀𝑥 ∈ [−1, 1] 𝑠𝑖𝑛 (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) = √1 − 𝑥 2
𝜋
∀𝑥 ∈ [−1, 1] 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 + 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 2
1 1 −𝟏
(𝑓 −1 (𝑥))′ = ⇒ (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥)′ = ⇒ (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥)′ =
𝑓 ′ 𝑜𝑓 −1 (𝑥) −𝑠𝑖𝑛(𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) √𝟏 − 𝒙𝟐
−𝒖′
𝑒𝑡 (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑢)′ =
√𝟏 − 𝒖𝟐
𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 n’est pas dérivable à gauche de 1 et à droite de -1: lim ( 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥)′ = − ∞
𝑥→1−
𝑐𝑜𝑠 0 = 1 ⇒ 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 1 = 0 …
𝐿𝑒 graphe de 𝐴𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠 se déduit de celui de la restriction de la fonction cosinus à l’intervalle [0, 𝜋]
par une réflexion ayant pour axe la droite d’équation (𝑦 = 𝑥).
𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝑥 = 𝑡𝑎𝑛 𝑦
{ ⇔ {𝑦 ∈] − 𝜋 , 𝜋 [
𝑥∈ℝ 2 2
Le domaine de définition de arctan est ]−∞, +∞[
𝑡𝑎𝑛(𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥) = 𝑥 pour tout 𝑥 ∈ ]−∞, +∞[
𝜋 𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑡𝑎𝑛 𝑥) = 𝑥 pour tout 𝑥 ∈] − 2 , 2 [
𝟏 𝝅
∀𝑥 > 0, 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 + 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝒙
= 𝟐
15
𝟏 𝝅
∀𝑥 < 0, 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 + 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝒙
= −𝟐
𝜋
lim
𝜋−
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = +∞ ⇒ lim 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 2
𝑥→ 𝑥→+∞
2
𝜋
lim + 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = −∞ ⇒ lim 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 = − 2
𝑥→−
𝜋 𝑥→−∞
2
𝜋 𝜋
tan 4 = 1 ⇒ 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 1 = 4
...
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥
On définie la fonction cosinus hyperbolique par : Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑐ℎ 𝑥 = ,
2
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥
et la fonction sinus hyperbolique par : Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑠ℎ 𝑥 = 2
,
On a : 𝑒 𝑥 = 𝑐ℎ 𝑥 + 𝑠ℎ 𝑥
Les fonctions tangente hyperboliques (définie sur ℝ ) et cotangente hyperboliques (définie sur ℝ∗) sont
𝑠ℎ 𝑥 𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 𝑐ℎ 𝑥 𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥
données par : 𝑡ℎ 𝑥 = 𝑐ℎ 𝑥 = 𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 et 𝑐𝑜𝑡ℎ 𝑥 = 𝑠ℎ 𝑥 = 𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥
16
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 𝑐ℎ 𝑥 𝑒𝑥 𝑒 −𝑥
𝑐ℎ 0 = 1, 𝑙𝑖𝑚 𝑐ℎ 𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 ( ) = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 ( + ) = +∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 2 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 2𝑥 2𝑥
La courbe de ch admet une branche parabolique dans la direction de l’axe des ordonnées (Oy).
Propositions 15
𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ: [1, +∞[ ⟶ ℝ+ est strictement croissante et continue.
1
𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ est dérivable et on a pour tout 𝑥 ∈ [1, +∞[ : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ =
√𝑥 2 −1.
′
En effet, On a : 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = 𝑥, donc par dérivation : (𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)) = 𝑥′.
1
Par suite : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ . 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = 1. Il s’en suit que : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)
Or, 𝑐ℎ2 (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) − 𝑠ℎ2 (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = 1 donc 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = √ 𝑐ℎ2 (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) − 1
1
D’où, 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = √𝑥 2 − 1. Finalement, on obtient : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = (𝑥 > 1)
√𝑥 2 −1
17
10.4 Sinus hyperbolique inverse
sh : ℝ → ℝ est une fonction continue, dérivable, strictement croissante, c’est donc une bijection. Sa bijection
réciproque est Argsh : ℝ → ℝ.
Propositions 16
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ: ℝ → ℝ est strictement croissante et continue.
1
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ est dérivable et on a pour tout 𝑥 ∈ ℝ : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ =
√𝑥 2 +1
′
En effet, On a : 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = 𝑥, donc par dérivation : (𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)) = 𝑥′.
1
Par suite : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ . 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = 1. Il s’en suit que : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ = 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)
Or, 𝑐ℎ2 (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) − 𝑠ℎ2 (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = 1 donc 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = √ 𝑠ℎ2 (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) + 1
1
D’où, 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = √𝑥 2 + 1. Finalement, on obtient : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ =
√𝑥 2 +1
Ainsi, la droite d’équation 𝑦 = 1 est une asymptote horizontale à sa courbe au voisinage de +∞.
La fonction 𝑡ℎ est dérivable et strictement croissante sur ℝ car :
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 ′ 4 1
Pour tout 𝑥 ∊ ℝ , 𝑡ℎ′ 𝑥 = (𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 ) = (𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 )2 = 1 − 𝑡ℎ2 𝑥 = (𝑐ℎ𝑥)2 > 0
18
10.6 Tangente hyperbolique réciproque
𝒕𝒉 ∶ ℝ → ]−1, 1[ est une fonction continue, dérivable, strictement croissante, c’est donc une bijection. Sa
bijection réciproque est Argth : ]−1, 1[ → ℝ. On a :
𝑙𝑖𝑚 𝑡ℎ 𝑥 = 1− 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝑡ℎ 𝑥 = (−1)+ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = −∞
𝑥→+∞ 𝑥→1− 𝑥→−∞ 𝑥→(−1)+
Propositions 17
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ est strictement croissante et continue sur ]−1, 1[
1
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ est dérivable et on a pour tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[ : (𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥)′ = 1−𝑥2
1 1+𝑥
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = 𝑙𝑛 ( ) pour tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[
2 1−𝑥
11 Trigonométrie hyperbolique
𝑠ℎ(−𝑥) = −𝑠ℎ(𝑥)
𝑐ℎ(−𝑥) = 𝑐ℎ(𝑥)
𝑐ℎ(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(𝑖𝑥) 𝑒𝑡 𝑠ℎ(𝑥) = 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑖𝑥)
𝑐ℎ2 𝑥 − 𝑠ℎ2 𝑥 = 1
𝑐ℎ(𝑎 + 𝑏) = 𝑐ℎ 𝑎. 𝑐ℎ 𝑏 + 𝑠ℎ 𝑎. 𝑠ℎ 𝑏
𝑠ℎ(𝑎 + 𝑏) = 𝑠ℎ 𝑎. 𝑐ℎ 𝑏 + 𝑐ℎ 𝑎. 𝑠ℎ 𝑏
𝑠ℎ(2𝑎) = 2𝑠ℎ 𝑎. 𝑐ℎ 𝑏
𝑡ℎ 𝑎 + 𝑡ℎ 𝑏
𝑡ℎ(𝑎 + 𝑏) =
1 + 𝑡ℎ 𝑎. 𝑡ℎ 𝑏
𝑎
2𝑡ℎ( )
𝑠ℎ(𝑎) = 2
2 𝑎
1 − 𝑡ℎ (2)
19
𝑎
1 + 𝑡ℎ2 (2)
𝑐ℎ(𝑎) = 𝑎
1 − 𝑡ℎ2 ( )
2
𝑎+𝑏 𝑎−𝑏
𝑠ℎ(𝑎) + 𝑠ℎ(𝑏) = 2𝑠ℎ ( ) 𝑐ℎ ( )
2 2
𝑎+𝑏 𝑎−𝑏
𝑐ℎ(𝑎) + 𝑐ℎ(𝑏) = 2𝑐ℎ ( ) 𝑐ℎ ( )
2 2
1 𝑢′
(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑢)′ = (𝑥, 𝑢 ∈ ]1, +∞[ )
√𝑥 2 −1. √𝑢2 −1.
1 𝑢′
(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ = (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑢)′ = (𝑥, 𝑢 ∊ ℝ )
√𝑥 2 +1 √𝑢2 +1
1 𝑢′
(𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥)′ = (𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑢)′ = (𝑥, 𝑢 ∈ ]−1, 1[)
1−𝑥 2 1−𝑢2
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥 = 𝑙𝑛(𝑥 + √𝑥 2 + 1 ) (𝑥 ∊ ℝ )
1 1+𝑥
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = 𝑙𝑛 ( ) (𝑥 ∈ ]−1, 1[)
2 1−𝑥
20
Université Moulay Ismail Année universitaire : 2020-2021
Ecole Supérieure de Technologie ANALYSE
Meknès GI-S1
Exercice 5 : Donner les dérivées des 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 dans leurs domaines de dérivabilités :
𝑥
1)𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛2 (3𝑥). 𝑐𝑜𝑠 3 (2𝑥 2 ) ; 2) 𝑓(𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (𝑡ℎ 2) 3) 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑐𝑜𝑠(𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥)
1
4) 𝑓(𝑥) = 𝐴𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠(2𝑥 2 − 1) 5) 𝑓(𝑥) = 𝑡ℎ 𝑥 − 3 𝑡ℎ3 𝑥
21
Exercice 6 : Montrer que pour tout réel x on a :
3𝑥
𝟏) ℎ(𝑥) = (𝑥 3 + 𝑥 2 + 1)𝑒 −𝑥 2) ℎ(𝑥) = 𝑥𝑙𝑛 𝑥 3) 𝑓(𝑥) = 𝑥+1
1
1) 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 − 3𝑥 2 + 1 𝐼 = [− 2 , 4]
2) 𝑓(𝑥) = 𝑥 |𝑥 − 1| 𝐼 = [−1, 2[
𝟏) 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑟𝑔𝑐ℎ(𝑥 2 + 4𝑥 + 1)
Exercice 10 :Trouver les fonctions réciproques des fonctions données sur l’intervalle I :
√𝑥 2 +1−1
𝑥 𝑓(𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( 𝑥 ): 𝑥 ≠ 0
1) 𝑓(𝑥) = 𝐼 =] − 1, +∞[, 2) { 𝐼=ℝ
√𝑥+1
𝑓(0) = 0
Exercice 11 : Calculer :
19𝜋 1 1 −1 √3
𝐴 = arcsin (sin 5
) 𝐵 = arctan (2) + arctan (3) 𝐶 = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ( 2 ) + 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 ( 2 )
2𝑥
1) 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(6𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠(3𝑥) 2) Arccos1+𝑥2 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥
22
II. Développement Limité
1 Rappel
Définitions 1.
La fonction 𝑓 est dite négligeable devant 𝑔 au voisinage de 𝑎, ss’il existe un voisinage pointé 𝑉𝑎 de 𝑎 et une
fonction 𝜀: 𝑉𝑎 → ℝ, de limite nulle en 𝑎, telle que 𝑓 = 𝜀. 𝑔 (dans 𝑉𝑎 ). On écrit :
𝑓 ≪𝑎 𝑔 ⟺ 𝑓 =𝑎 𝑜(𝑔) ⟺ ∃𝜀: 𝑉 → ℝ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓 = 𝜀. 𝑔 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝜀 = 0
𝑎
𝑓(𝑥)
𝑓 =𝑎 𝑜(𝑔) ⟺ 𝑙𝑖𝑚 =0 (𝑎 𝑟é𝑒𝑙 𝑜𝑢 𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖)
𝑎 𝑔(𝑥)
2 Formules de Taylor
2.1 Motivation
Considérons une fonction quelconque tel que 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 , et cherchons le polynôme de degré n qui approche
le mieux la fonction 𝑓 au tour d’un point, 0 par exemple. On peut montrer que ce polynôme est donné par la
formule de Taylor-Young suivante :
𝑥 2 ′′ 𝑥𝑛
𝑓(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥) + 𝑅𝑛 (𝑥) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃𝑛 (𝑥) = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 𝑓 (0) + ⋯ + 𝑓 (𝑛) (0)
2! 𝑛!
On peut écrire 𝑓(𝑥) ≃ 𝑃𝑛 (𝑥) avec une erreur de 𝑅𝑛 (𝑥). Ainsi, au tour de 0, on a :
23
Approximation linèaire (n=1) : 𝑒 𝑥 = 𝑃1 (𝑥) + 𝑅1 = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 𝑅1 = (1 + 𝑥) + 𝑅1
𝑥 2 ′′ 𝑥2
Approximation parabolique (n=2): 𝑒 𝑥 = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 2!
𝑓 (0) + 𝑅2 = (1 + 𝑥 + 2
) + 𝑅2
𝑥 2 ′′ 𝑥2 𝑥2 𝑥3
Approximation cubique (n=3): 𝑒 𝑥 ≃ 𝑓(0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 2!
𝑓 (0) + 2! 𝑓 ′′ (0) ≃1+𝑥+ 2
+ 6
.
Au voisinage immédiat du 0, le polynôme 𝑃𝑛 est une très bonne approximation de 𝑓 et l’erreur est
presque nulle. Mais, plus on s’éloigne du 0, plus 𝑃𝑛 devient moins précis, en général.
Au voisinage de 0, on a : 𝑥 𝑛 ≪. . ≪ 𝑥 3 ≪ 𝑥 2 ≪ 𝑥, par exemple, pour 𝑥 = 10−3 , on a :
(10−3 )3 = 10−9 ≪ (10−3 )2 = 10−6 ≪ (10−3 )1 = 10−3
donc les termes prépondérants du polynôme 𝑃𝑛 sont les premiers termes d’une puissance en 𝑥 faible.
24
′ (0)
𝑓 ′′ (0) 2 𝑓 (𝑛) (0) 𝑛
𝑓(𝑥) = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 + 𝑥 + ⋯+ 𝑥 + 𝒐(𝒙𝒏 )
2! 𝑛!
Exemple 4. Appliquons la formule de Taylor-Young à 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑛(1 + 𝑥) sur ]−1, +∞[. 𝑓 est infiniment
dérivable. On a :
1 −1 2 (𝑛−1)!
𝑓 ′ (𝑥) = , 𝑓′′ (𝑥) = (𝑥+1)2 et 𝑓 (3) (𝑥) = (𝑥+1)3. Par récurrence: 𝑓 (𝑛) (𝑥) = (−1)𝑛−1 (𝑥+1)𝑛 .
𝑥+1
Donc: 𝑓(0) = 0, 𝑓 ′ (0) = 1, 𝑓 ′′ (0) = −1, 𝑓 (3) (0) = 2 𝑒𝑡 𝑓 (𝑛) (0) = (−1)𝑛−1 (𝑛 − 1)!
𝑥2 𝑥3 (−1)𝑛−1 (𝑛−1)! 𝑛
Finalement, 𝑙𝑛(1 + 𝑥) = 𝑥 − 2
+ 3
+. . + ⋯ 𝑛!
𝑥 + 𝑜(𝑥 𝑛 )
Remarques 3.
1
Si 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 0 , alors n’est même pas continue en 0, et elle n’admet donc pas de développement
𝑥→0 𝑓
limité d’ordre 0.
Si f est définie en a, alors f admet un DL d’ordre 1 en a si et seulement si f est dérivable en a.
Si 𝑓 admet un 𝐷𝐿𝑛𝑎 au voisinage 𝑑𝑒 𝑥 = 𝑎 alors elle est continue et dérivable en 𝑥 = 𝑎 (si elle est définie
en 𝑎) ;
On démontre que le DL d’une fonction, s’il existe, est unique.
Si 𝑓 admet un 𝐷𝐿𝑛0 , et si 𝑓 est paire (resp. impaire) alors tous les coefficients d’indices impairs (resp.
pairs) sont nuls. Cette proposition n’est pas réciproque : une fonction qui admet des développements limités
pairs en 0 à tout ordre n'est pas nécessairement paire. (Un développement limité est une propriété locale)
𝑥2 𝑥4
Exemple 5. La fonction 𝑐𝑜𝑠 𝑥 est paire et son 𝐷𝐿40 est : 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − 2!
+ 4!
+ 𝑜(𝑥 4 )
25
On trouve les 𝐷𝐿𝑛0 des fonctions usuelles suivants :
𝒏
𝒙
𝒙 𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝒙𝟒 𝒙𝒏 𝒙𝒌
𝒆 = 𝟏 + + + + + ⋯+ + 𝒙𝒏 𝜺(𝒙) = ∑ + 𝒐(𝒙𝒏 )
𝟏! 𝟐! 𝟑! 𝟒! 𝒏! 𝒌!
𝒌=𝟎
𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝒙𝟒 𝒙𝟓 𝒙𝒏
𝒍𝒏(𝟏 + 𝒙) = 𝒙 − + − + … + (−𝟏)𝒏−𝟏 + 𝒙𝒏 𝜺(𝒙)
𝟐 𝟑 𝟒 𝟓 𝒏
𝒙𝟐 𝒙𝟒 𝒙𝟔 𝒙𝟖 𝒏
𝒙𝟐𝒏
𝒄𝒐𝒔 𝒙 = 𝟏 − + − + + ⋯ + (−𝟏) + 𝒙𝟐𝒏+𝟏 𝜺(𝒙)
𝟐! 𝟒! 𝟔! 𝟖! (𝟐𝒏)!
𝒙 𝒙𝟑 𝒙𝟓 𝒙𝟕 𝒏
𝒙𝟐𝒏+𝟏
𝒔𝒊𝒏 𝒙 = − + − + ⋯ + (−𝟏) + 𝒙𝟐𝒏+𝟐 𝜺(𝒙)
𝟏! 𝟑! 𝟓! 𝟕! (𝟐𝒏 + 𝟏)!
𝜶𝒙 𝜶(𝜶 − 𝟏) 𝟐 𝜶(𝜶 − 𝟏)(𝜶 − 𝟐) 𝟑 𝜶(𝜶 − 𝟏) … (𝜶 − 𝒏 + 𝟏) 𝒏
(𝟏 + 𝒙)𝜶 = 𝟏 + + 𝒙 + 𝒙 +. . + 𝒙 + 𝒐(𝒙𝒏 )
𝟏! 𝟐! 𝟑! 𝒏!
𝟏
= 𝟏 − 𝒙 + 𝒙𝟐 − 𝒙𝟑 + ⋯ … + (−𝟏)𝒏 𝒙𝒏 + 𝒙𝒏 𝜺(𝒙)
𝟏+𝒙
𝑥 3 2𝑥 5 𝑥 2𝑛+1
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + + ⋯+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 15 1.3.5. . (2𝑛 + 1)
𝑥 1 2 1 3 1.1.3.5. . (2𝑛 − 3) 𝑛
√1 + 𝑥 = 1 + − 𝑥 + 𝑥 + ⋯ + (−1)𝑛−1 𝑥 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
2 8 16 2𝑛 𝑛!
𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 𝑥𝑛
𝑙𝑛(1 − 𝑥) = −𝑥 − − − − …− + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
2 3 4 5 𝑛
1
= 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + ⋯ … + 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1−𝑥
𝑥2 𝑥4 𝑥6 𝑥 2𝑛
𝑐ℎ 𝑥 = 1 + + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+1 𝜀(𝑥)
2! 4! 6! (2𝑛)!
𝑥 𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+1
𝑠ℎ 𝑥 = + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
1! 3! 5! (2𝑛 + 1)!
𝑥 3 2𝑥 5
𝑡ℎ 𝑥 = 𝑥 − + + 𝑥 6 𝜀(𝑥)
3 15
𝑥 3 1.3. 𝑥 5 1.3.5. . 𝑥 7 1.3.5. . (2𝑛 − 1)𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 + + + + ⋯+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
2.3 2.4.5 2.4.6.7 2.4.6 … .2𝑛. (2𝑛 + 1)
𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 = − 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥
2
𝑥3 𝑥5 𝑥7 (−1)𝑛 𝑥 2𝑛+1
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 − + − + ⋯+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 5 7 (2𝑛 + 1)
𝑥 3 1.3. 𝑥 5 1.3.5. . 𝑥 7 𝑛
1.3.5. . (2𝑛 − 1)𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥 = 𝑥 − + − + ⋯+ (−1) + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
2.3 2.4.5 2.4.6.7 2.4.6 … .2𝑛. (2𝑛 + 1)
𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = 𝑥 + + +⋯+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 5 (2𝑛 + 1)
Application : DL d’une fonction au voisinage d’un point 𝒂
La fonction 𝑓 admet un DL en un point quelconque 𝑎 si et seulement si la fonction 𝑥 → 𝑓(𝑥 + 𝑎) admet un
DL en 0. Ainsi, il est plus facile de ramener le problème en 0 en faisant le changement de variable
26
𝒖 = 𝒙 − 𝒂, puis utiliser les formules des DL des fonctions usuelles à l’origine (𝑎 = 0), puis en fin, revenir
à la variable initiale en remplaçant 𝑢 𝑝𝑎𝑟 (𝑥 − 𝑎).
𝑢 𝑢2 𝑢3
𝒆𝒙 = 𝑒 2+𝑢 = 𝑒 2 . 𝑒 𝑢 = 𝑒 2 (1 + + + + 𝑢3 𝜀(𝑢))
1! 2! 3!
(𝑥−2) (𝑥−2)2 (𝑥−2)3
= 𝑒 2 (1 + + + + (𝑥 − 2)3 𝜀(𝑥 − 2)) où 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥 − 2) = 0
1! 2! 3! 𝑥→2
1
2. 𝐷𝐿𝑛1 de 𝑓(𝑥) = au voisinage de 𝑎 = 1
√𝑥
En posant 𝑢 = 𝑥 − 1, 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝑢 → 0 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑥 → 1.
1 𝑢 3 2 1.3.5 … (2𝑛 − 1) 𝑛
𝑓(1 + 𝑢) = =1− + 𝑢 + ⋯ + (−1)𝑛 𝑢 + 𝑢𝑛 𝜀(𝑢)
√1 + 𝑢 2 8 2.4.6 … .2𝑛
1 (𝑥 − 1) 3 1.3.5 … (2𝑛 − 1)
𝑓(𝑥) = =1− + (𝑥 − 1)2 + ⋯ + (−1)𝑛 (𝑥 − 1)𝑛 + (𝑥 − 1)𝑛 𝜀(𝑥 − 1)
√𝑥 2 8 2.4.6 … .2𝑛
avec : 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥 − 1) = 0
𝑥→1
2. Recherche d’équivalent
27
𝒇(𝒙)~ₐ 𝒂𝟎 + 𝒂𝒌 (𝒙 − 𝒂)𝒌
Exemple : 𝑥 2 + 3𝑥 + 7 ~∞ 𝑥 2 𝑒𝑡 𝑥 3 + 𝑥 ~0 𝑥
Théorème : (lien 𝑜/~) 𝑓~ₐ 𝑔 ⇔ 𝑓 = 𝑔 + 𝑜(𝑔)
Remarque : La recherche d’un équivalent de 𝑓(𝑥) pose parfois des difficultés lorsque 𝑓(𝑥) = 𝑢(𝑥) + 𝑣(𝑥)
avec les équivalents de 𝑢(𝑥) et de 𝑣(𝑥) qui s’annulent.
Exemple : Dans le cas général, on ne peut additionner des équivalences : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥 et 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥 mais
sin 𝑥 - 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 0 est fausse.
• On peut contourner cette difficulté en calculant 𝑓(𝑥) à l’aide de développement limités de 𝑢(𝑥) et de 𝑣(𝑥)
contenant au moins 2 termes significatifs (puisque les premiers termes significatifs s’annulent) :
𝑥3 𝑥3 𝑥3
𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 − 6
+ 𝑥 3 𝜀1 (𝑥) et 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + 3
+ 𝑥 3 𝜀2 (𝑥) donc : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 − 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 2
Exemples :
1. Cherchons l’équivalent de s𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 au voisinage de 0 :
𝑥3 𝑥2 1 1
s𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = [𝑥 − 6
+ 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)] [1 − 2
+ 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)] = 𝑥 − (2 + 6) 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥)
2
= 𝑥 − 3 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥) donc 𝑘 = 1 car 𝑎1 ≠ 0 alors : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~ₒ 𝑥
28
2
2. Cherchons l’équivalent de (𝑒 1⁄𝑥 − 𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) − 𝑠𝑖𝑛(1⁄𝑥 2 )) au voisinage de +∞
1
On pose 𝑢 = 𝑥 2 , on a : 𝑢 → 0 quand 𝑥 →+∞
2 𝑢2
𝑒 1⁄𝑥 = 𝑒 𝑢 = 1 + 𝑢 + + 𝑜(𝑢2 )
2
𝑢2
𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) = 𝑐𝑜𝑠 𝑢 = 1 − + 𝑜(𝑢2 )
2
𝑢2 𝑢2
Donc: 𝑒 𝑢 − 𝑐𝑜𝑠 𝑢 − 𝑠𝑖𝑛 𝑢 = (1 + 𝑢 + 2
) − (1 − 2
)− 𝑢 + 𝑜(𝑢2 ) = 𝑢2 + 𝑜(𝑢2 )
2 1 1 1
D’où, 𝑒 1⁄𝑥 − 𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) − 𝑠𝑖𝑛(1⁄𝑥 2 ) = 𝑥 4 + 𝑜 (𝑥 4 ) ~0 𝑥4
a) D.L. de la somme : 𝒇 + 𝒈
avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0𝑓(𝑥) + 𝑔(𝑥) = (𝑎0 + 𝑏0 ) + (𝑎1 + 𝑏1 )𝑥+. . +(𝑎𝑛 +𝑏𝑛 )𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
𝑥→0
b) D.L. de la puissance : 𝒇𝒓
Alors, 𝒇𝒓 admet un DL d’ordre n au voisinage de 0 de partie régulière le polynôme (𝑃𝑛 )𝒓 tronqué de tous
les monômes de degré strictement supérieurs à n.
29
Exemple : Déterminons le DL de ℎ(𝑥) = (𝑒 𝑥 − 1 − 𝑥)4 à l’ordre 9 :
𝑥2
On a : 𝑒𝑥 − 1 − 𝑥 ~ 2!
donc 𝑝 = 2 ;
On a : 𝑛 = 9 et 𝑟 = 4. Donc : 𝑛 + 𝑝 − 𝑟𝑝 = 9 + 2 − (4 ∗ 2) = 3.
𝑥8 𝑥9
Par conséquent, ℎ(𝑥) = 16 + 12 + 𝑜(𝑥 9 )
c) D.L. du produit 𝒇. 𝒈
𝑓(𝑥) × 𝑔(𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥) × 𝑄𝑛 (𝑥) + 𝑥 𝑛 𝜀3 (𝑥) = 𝑆𝑛 (𝑥) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0 𝑒𝑡 degré (𝑆𝑛 ) = 𝑛.
𝑥→0
𝑥3 𝑥2
𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = [𝑥 − 6
+ 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)] [1 − 2
+ 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)]
30
1 1 2
= 𝑥 − (2 + 6) 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥) = 𝑥 − 3 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥) avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0
𝑥→0
𝑥3 𝑥2 𝑥5
Le terme de degré 5 : (− 6
)× (− 2
) = 12 n’est pas acceptable.
𝑥 2 𝑥 3
𝑥 (3) (3) 𝑥2 𝑥3
= 𝑙𝑛 3 + − + — 𝑥 − − + 𝑜(𝑥 3 )
3 2 3 2 3
4 4 28
= 𝑙𝑛 3 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + 𝑜(𝑥 3 )
3 9 81
𝒇
d) D.L. du quotient
𝒈
𝑓
On suppose que f et g admettent des 𝐷𝐿𝑛0 et 𝑔(0) ≠ 0, alors 𝑔
admet un 𝐷𝐿𝑛0 dont la partie régulière est
le quotient à l’ordre n dans la division suivant les puissances croissantes de la partie régulière de 𝑓 par la
partie régulière de 𝑔.
31
𝑓
NB : Il arrive que l’on souhaite obtenir un développement limité en 0 de pour des fonctions 𝑓 et 𝑔 qui
𝑔
s’annulent en 0. Pour se ramener aux hypothèses du théorème, on écrit le quotient des deux développements
limités et on simplifie de telle sorte que le premier terme du dénominateur soit le terme constant non nul.
𝑙𝑛(1+𝑥)
Exemple 1: Déterminons le 𝐷𝐿30 de ℎ(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥
. On a 𝒏 = 𝟑
On cherche p tel que le coefficient 𝒃𝒑 du premier terme (𝒃𝒑 𝒙𝒑 ) du DL de g soit non nul.
On a : 𝒔𝒊𝒏 𝒙 ∿ 𝒙 , donc 𝒑 = 𝟏.
On calcule le DL du numérateur 𝒇(𝒙) = 𝒍𝒏(𝟏 + 𝒙) exactement à l’ordre 𝒏 + 𝒑 = 𝟑 + 𝟏 = 𝟒.
Pour le dénominateur, on le met à l’ordre n+p=4, mais parfois son DL à un ordre inférieur à
(n+p) suffit. On a :
𝑥2 𝑥3 𝑥4 4 𝑥 𝑥2 𝑥3 3
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 𝜀2 (𝑥) 1 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 𝜀2 (𝑥)
= =
𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑥3 𝑥2
𝑥 − + 𝑥 4 𝜀1 (𝑥) 1 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)
6 6
Puis en simplifiant par 𝑥 on obtient :
𝑥 𝑥2 𝑥3 3
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 1 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 𝜀2 (𝑥)
=
𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑥2
1 − 6 + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)
Donc, nous pouvons appliquer critère précédent et faire la division selon les puissances croissantes.
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 𝑥2 𝑥3
= 1 − + − + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)
𝑠𝑖𝑛 𝑥 2 2 3
𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4
On écrit : 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥) = 1 + 𝑢 avec 𝑢=− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)
1 1
On détermine le DL de 𝑐𝑜𝑠 𝑥
= 1+𝑢 = 1 − 𝑢 + 𝑢2 − 𝑢3 + 𝑢4 − 𝑢5 + 𝑢5 𝜀(𝑢)
𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4 𝑥4
Calculons : 𝑢2 = (− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) (− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) = 4
+ 𝑥 5 𝜀(𝑥)
32
𝑥4 𝑥2 𝑥4
𝑢3 = 𝑢2 . 𝑢 = ( + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) (− + + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) = 0 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)
4 2 24
𝑥4 𝑥4
𝑢4 = 𝑢2 . 𝑢2 = ( 4 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) ( 4 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) = 𝑥 5 𝜀(𝑥) et 𝑢5 = 𝑢4 . 𝑢 = 𝑥 5 𝜀(𝑥)
1 𝑥2 𝑥4 𝑥4 𝑥2 5𝑥 4
Donc, 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − (− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) + ( 4 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) + 𝑥 5 𝜀(𝑥) = 1 + 2
+ 24
+ 𝑥 5 𝜀(𝑥)
1
Finalement, 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ∗ 𝑐𝑜𝑠 𝑥 devient :
𝑥3 𝑥5 𝑥 2 5𝑥 4
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = (𝑥 − + + 𝑥 5 𝜀1 (𝑥)) (1 + + + 𝑥 5 𝜀(𝑥))
6 120 2 24
𝑥3 2 5
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + 𝑥 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)
3 15
1+𝑥
Exemple 3: 𝐷𝐿30 de . On a :
3+𝑥
1+𝑥 1 1 1
= (1 + 𝑥) ∗ = (1 + 𝑥).
3+𝑥 3+𝑥 3 (1 + 𝑥 )
3
1 𝑥 𝑥 2 𝑥 3
= (1 + 𝑥). . (1 − + ( ) − ( ) + 𝑜(𝑥 3 ) )
3 3 3 3
1+𝑥 1 2 2 2
= + 𝑥 − 𝑥 2 + 𝑥 3 + 𝑜(𝑥 3 )
3+𝑥 3 9 27 81
𝑓 𝑠𝑖𝑛 𝑥
Remarque : Parfois, même si 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 0, le quotient 𝑔
admet un 𝐷𝐿𝑛0 (cas de 𝑥
)
𝑥→0
Si 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 0 alors 𝑓𝑜𝑔 admet un D.L. d’ordre n au voisinage de 0 obtenu en substituant dans la
𝑥→0
partie régulière P(x) de 𝑓, la partie régulière Q(x) de g et en négligeant les termes de degré supérieur à n.
NB : On ne peut pas composer des développements limités au voisinage de 0 avec des fonctions, sans
s’assurer que la fonction que l’on substitue tende vers 0.
Par exemple, pour calculer le 𝐷𝐿20 de ℎ(𝑥) = 𝑒 𝑐𝑜𝑠 𝑥 , on ne pose pas 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥, car
𝑙𝑖𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝑥) ≠ 0. On écrit plutôt:
𝑥→0
𝑐𝑜𝑠 𝑥 1−
𝑥2
+𝑜(𝑥 2 ) −
𝑥2
+𝑜(𝑥 2 ) 𝑥2
𝑒 =𝑒 2 = 𝑒. 𝑒 2 = 𝑒 (1 − + 𝑜(𝑥 2 ))
2
Méthode de calcul de D𝑳𝒏𝟎 de 𝒇 = 𝒈𝒐𝒉 :
On développe 𝒉 à l’ordre 𝒏 ;
33
On Cherche l’exposant 𝒓 du premier terme 𝒂𝒙𝒓 , non constant, du DL de 𝒈. Il suffit alors de
chercher l’équivalent de g.
𝒏
Il suffit de déterminer le DL de 𝒈 à l’ordre [ ] ;
𝒓
On a besoin de calculer :
2
𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4 𝑥4
𝑢2 = (− + + 𝑜(𝑥 4 )) = (− + + 𝑜(𝑥 4 )) (− + + 𝑜(𝑥 4 )) = + 𝑜(𝑥 4 )
2 24 2 24 2 24 4
𝑢 1
Ainsi, ℎ(𝑥) = 𝑓(𝑢) = 1 + 2 − 8 𝑢2 + 𝑜(𝑢2 )
1 𝑥2 𝑥4 1 𝑥4
= 1 + (− + ) − ( ) + 𝑜(𝑥 4 )
2 2 24 8 4
1 1
√𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − 𝑥 2 − 𝑥 4 + 𝑜(𝑥 4 )
2 96
𝑋2 𝑋3
On écrit le 𝐷𝐿30 𝑑𝑒 : 𝑒𝑋 = 1 + 𝑋 + 2
+ 6
+ 𝑋 3 𝜀(𝑋) ;
𝑥3
et puisque : 𝑋 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 − 6
+ 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)
2 𝑥3
𝑋 3 = 𝑋 2 . 𝑋 = (𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)) . (𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)) = 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀3 (𝑥)
6
Donc,
34
𝑥3 1 1
𝑒 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑒 𝑋 = 1 + (𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)) + (𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)) + (𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀3 (𝑥))
6 2 6
1
Finalement, 𝑒 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀(𝑥)
2
Soit 𝑓 une fonction de classe 𝐶 𝑛+1 (𝑛 ∊ ℕ) sur un intervalle I contenant le point a. f admet un
développement limité à l’ordre (n+1) en a et sa dérivée 𝑓′ admet un développement limité à l’ordre n en
a, et sa partie régulière est obtenue par dérivation, terme à terme, de la partie régulière de 𝑓.
1
Exemple : On sait qu’au tour de 0 : 1−𝑥
= 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + ⋯ + 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1
D’où, par dérivation : (1−𝑥)2
= 1 + 2𝑥 + 3𝑥 2 + ⋯ + 𝑛𝑥 𝑛−1 + 𝑥 𝑛−1 𝜀1 (𝑥)
Soit 𝑓 une fonction continue sur un intervalle I. Si 𝑓 possède un développement en a à l’ordre n, alors
toute primitive F de 𝑓 possède un développement limité en a à l’ordre n+1, et sa partie régulière est
obtenue, à F(0) près, par intégration de la partie régulière de 𝑓.
𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥 𝑛+1
𝑙𝑛(1 + 𝑥) = 𝑥 − + − + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 𝑛+1 𝜀(𝑥)
2 3 4 𝑛+1
Exemple 2 : DL de arcsin 𝑥 et de arccos 𝑥 au voisinage de 0 :
1 𝑥2 3𝑥 4
On a : 2
=1+ 2
+ 8
+ 𝑜(𝑥 4 ). Par intégration, et sachant que 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 0 = 0, on obtient :
√1−𝑥
𝑥3 3𝑥 5
𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 + 6
+ 40
+ 𝑜(𝑥 5 ).
−1 𝑥2 3𝑥 4 𝜋
De même : = −1 − − + 𝑜(𝑥 4 ). Par intégration, et sachant que 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 0 = , on
√1−𝑥 2 2 8 2
𝜋 𝑥3 3𝑥 5
obtient : 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 2 − 𝑥 − 6
− 40
+ 𝑜(𝑥 5 ).
Si 𝑓 n’admet pas de D.L. au voisinage de 0 ( 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = ∞) et s’il existe 𝑝 ∈ 𝐼𝑅 ∗ tel que la fonction g
𝑥→0
35
on dit qu’on a un D.L. généralisé de 𝑓 au voisinage de 0 donné par (𝑥 ≠ 0) :
𝑎 𝑎
𝑓(𝑥) = 𝑥 𝑝0 + 𝑥 𝑝−1
1
+ ⋯ + 𝑎𝑝 + 𝑎𝑝+1 𝑥 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛−𝑝 + 𝑥 𝑛−𝑝 𝜀1 (𝑥) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝜀1 (𝑥) = 0
𝑥→0
𝟏
Exemples 1: Calculer le D.L. généralisé à l’ordre n de : 𝑓(𝑥) = 𝒙 𝒙(𝟏−𝒙) 𝟐
√
3𝑥 2 +2−4𝑥
Considérons la fonction g définie par 𝑔(𝑥) = (𝑥 − 1)3 𝑓(𝑥) = et cherchons un le DL à
(𝑥 2 −𝑥+1)
l’ordre 4 (3 + 1 = 4) au voisinage de 1.
On pose : 𝑦 = 𝑥 − 1. On a : 𝑦 → 0 quand 𝑥 → 1.
1
𝑔(𝑥) = (3𝑦 2 + 1 + 2𝑦).
(𝑦 2 + 𝑦 + 1)
1
= 1 − (𝑦 2 + 𝑦) + (𝑦 2 + 𝑦)2 − (𝑦 2 + 𝑦)3 + (𝑦 2 + 𝑦)4 + 𝑦 4 𝜀(𝑦)
1 + (𝑦 2 + 𝑦)
Après calcul, on trouve :
1
𝑔(𝑥) = (3𝑦 2 + 1 + 2𝑦). = 1 + 𝑦 + 𝑦 2 − 2𝑦 3 + 𝑦 4 + 𝑦 4 𝜀(𝑦)
(𝑦 2 + 𝑦 + 1)
Donc, 𝑔(𝑥) = 1 + (𝑥 − 1) + (𝑥 − 1)2 − 2(𝑥 − 1)3 + 3(𝑥 − 1)4 + (𝑥 − 1)4 𝜀(𝑥 − 1)
𝑔(𝑥) 1 1 1
Par suite, 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)3 = (𝑥−1)3 + (𝑥−1)2 + 𝑥−1 − 2 + (𝑥 − 1) + (𝑥 − 1)𝜀(𝑥 − 1)
36
Avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥 − 1) = 0.
𝑥→1
Définition : 𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑓 une fonction définie sur [a,+∞[ (𝑜𝑢 ] − ∞, 𝑎]), 𝑓 est dite développable à l’infini si,
1
et seulement si, la fonction g définie par 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) est développable au voisinage de 0.
𝑢 𝑢2 𝑢3
𝑒𝑢 = 1 + + + + 𝑢3 𝜀(𝑢) avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑢) = 0
1! 2! 3! 𝑢→0
1
1 1 1 1 1 1
On obtient alors 𝑒 𝑥 = 1 + 𝑥 + 2𝑥 2 + 6𝑥3 + 𝜀( )
𝑥3 𝑥
avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0
𝑥→∞
1 1 1 1 1 1 1
Exemple 2 : 𝐷𝐿3+∞ de 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑛 (3 + ) = 𝑙𝑛 3 + 𝑙𝑛 (1 + ) = 𝑙𝑛 3 + − + + 𝜀( )
𝑥 3𝑥 3𝑥 18𝑥 2 81𝑥 3 𝑥3 𝑥
1 1
La fonction n’étant pas bornée quand 𝑥 → +∞ on écrit : 𝑓(𝑥) = 𝑥√1 + 𝑥 + 𝑥 2
𝑓(𝑥) 1 1
En développant la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑥
= √1 + 𝑥 + 𝑥 2 à l’ordre 2, on obtient :
𝑓(𝑥) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
𝑔(𝑥) = = (1 + + 2 )2 = 1 + ( + 2 ) − ( + 2 )2 + 2 𝜀 ( )
𝑥 𝑥 𝑥 2 𝑥 𝑥 8 𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
𝑓(𝑥) 1 3 1 1 1
Ainsi, 𝑥
= 1 + 2𝑥 + 8 𝑥 2 + 𝑥 2 𝜀 (𝑥)
1 31 1 1
d’où finalement le Développement de 𝑓 en +∞ est 𝑓(𝑥) = 𝑥 + + + 𝜀( )
2 8𝑥 𝑥 𝑥
37
Où « r » est le plus petit entier tel que : 𝒄𝒓 ≠ 𝟎 (1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑛)
Si "𝒓" 𝒑𝒂𝒊𝒓 𝒆𝒕 𝒄𝒓 > 0 alors 𝒇(𝒙) − 𝒇(𝒂)~𝒄𝒓 (𝒙 − 𝒂)𝒓 ≥ 𝟎 au voisinage de 𝑎 et M0(𝑎,𝑓(𝑎)) est
MO(𝑎,𝑓(𝑎)) est un maximum local et 𝒇 est concave au 𝑽𝒂 (concavité tournée vers le bas) ;
Si "r" 𝒆𝒔𝒕 𝒊𝒎𝒑𝒂𝒊𝒓 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 n’admet pas d’extremum en 𝑎. 𝑓 admet un point d’inflexion en 𝑎.
La position de (C) par rapport à la tangente y au voisinage de 𝑎 est déterminée par le signe
de 𝒇(𝒙) − 𝒚 ~ 𝒄𝒓 (𝒙 − 𝒂)𝒓 (terme plus grand que les autres); et on a :
Si "𝒓" 𝒑𝒂𝒊𝒓 𝒆𝒕 𝒄𝒓 < 0 alors 𝑓(𝑥) − 𝑦 ≤ 0 au voisinage de 𝑎 : la courbe (C) est localement
au dessous de la tangente (y) et tourne sa concavité vers le bas ;
38
N.B. Si on veut chercher les extremums de f, il faut étudier le signe de 𝒇(𝒙) − 𝒄𝟎 (voir paragraphe 5)
et non le signe de 𝒇(𝒙) − 𝒚 = 𝒇(𝒙) − (𝒄𝟎 + 𝒄𝟏 (𝒙 − 𝒂)) .
𝑥2
Exemple : Soit la fonction définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛𝑥 − 2
. (𝑓(0) = 0)
Donc (C) est située au dessous de sa tangente (y=x) au voisinage de 0 et tourne sa concavité vers le bas.
𝑥2
𝒇(𝒙) − 𝒄𝟎 = 𝒇(𝒙) − 𝒇(𝟎) = 𝒇(𝒙) ~ 𝒙 (on néglige − 2
𝑐𝑎𝑟 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑥 → 0 ∶ 𝑥 2 ≪ 𝑥)
𝑐𝑟 𝑐𝑛 1 1 1
𝑓(𝑥) = 𝒂𝒙 + 𝒃 + 𝑟
+. . + 𝑛 + 𝑛 𝜀 ( ) 𝑜ù 𝑙𝑖𝑚 𝜀 ( ) = 0
𝑥 𝑥 𝑥 𝑥 |𝑥|→+∞ 𝑥
𝑐𝑟 1 1
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏) = 𝑙𝑖𝑚 +. . + 𝜀( ) =0
|𝑥|→+∞ |𝑥|→+∞ 𝑥 𝑟 𝑥𝑛 𝑥
𝒄
1°cas : si 𝒍𝒊𝒎 𝒙𝒓𝒓 = 𝟎+ 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 (𝑪) 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆𝒔𝒔𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒔𝒚𝒎𝒑𝒕𝒐𝒕𝒆 𝒚 = 𝒂𝒙 + 𝒃 ;
𝒙→∞
39
𝒄
2°cas : si 𝒍𝒊𝒎 𝒙𝒓𝒓 = 𝟎− 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆 (𝑪)𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒔𝒚𝒎𝒑𝒕𝒐𝒕𝒆 𝒚
𝒙→∞
1 𝑓(𝑥)
Donc, en posant 𝑋 = 𝑥 (X ∈]0,1[ ) on définit : 𝑔(𝑋) = 𝑥
= √1 + 𝑋 2 + √1 − 𝑋 2
𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) − 𝟐𝒙 = 𝟎− ∶ donc la droite d’équation y=2x est asymptote à (C) quand 𝑥 → +∞.
𝒙→+∞
De plus la limite précédente donne un 0− , donc la courbe (C) est située au dessous de son asymptote quand
𝑥 → +∞.
f est paire, on déduit que la droite d’équation 𝒚 = −𝟐𝒙 est asymptote à (C) quand 𝑥 → −∞
Les développements limités servent à lever l’indétermination des limites. De façon générale, on calcule les
DL à l’ordre le plus bas possible, et si cela ne suffit pas, on augmente progressivement l’ordre (donc la
précision de l’approximation).
𝒇(𝒙) 𝟎
a) Forme indéterminée du type : 𝒍𝒊𝒎 𝒈(𝒙) = " 𝟎 " :
𝒙→𝟎
𝑥2 2 )) 𝑥2 1
1 − 𝑐𝑜𝑠 𝑥 1 − (1 − 2 + 𝑜(𝑥 ( 2 + 𝑜(𝑥 2 )) 2 + 𝑜(1) = 1
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 2 = 𝑙𝑖𝑚
𝑥→0 𝑥. 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑥→0 𝑥(𝑥 + 𝑜(𝑥)) 𝑥→0 𝑥 + 𝑜(𝑥 2 )) 𝑥→0 1 + 𝑜(1) 2
1 1
Exemple : 𝑙𝑖𝑚 −𝑥 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝐹𝐼 𝑑𝑢 𝑡𝑦𝑝𝑒 " + ∞ − (+∞)"
𝑥→0 𝑙𝑛(1+𝑥)
𝑥2
Sur I=]-1, 1[, on a : 𝑙𝑛(1 + 𝑥) = 𝑥 − + 𝑥 2 𝜀(𝑥) (𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0)
2 𝑥→0
40
1
1 1 1 1 𝑥(2 − 𝜀(𝑥))
∗
∀𝑥 ∈ 𝐼 ∶ − = ( − 1) =
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 𝑥 1 − 𝑥 + 𝑥𝜀(𝑥) 𝑥
𝑥(1 − 2 + 𝑥𝜀(𝑥))
2
1
1 1 −𝜀(𝑥) 1
2
Donc : 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛(1+𝑥) − = 𝑙𝑖𝑚𝑥
𝑥 )=2
𝑥→0 𝑥→0 1− +𝑥𝜀(𝑥)
2
𝑥 𝑥 −𝑥 0
Exemple : 𝑙𝑖𝑚 =" " posons : 𝑋 = 𝑥 − 1, ( 𝑥 > 0 ⇒ 𝑋 > −1)
𝑥→1 1−𝑥+𝑙𝑛𝑥 0
𝑋2 𝑋2
On a : 1 − 𝑥 + 𝑙𝑛𝑥 = 𝑙𝑛(1 + 𝑋) − 𝑋 = (𝑋 − + 𝑜(𝑋 2 )) − 𝑋 = − + 𝑜(𝑋 2 )
2 2
𝑋2 𝑋2
(𝑋+1).(𝑋− +𝑜(𝑋 2 )) 2)
∀𝑥 > 0 𝑥 𝑥 = 𝑒 𝑥.𝑙𝑛𝑥 = 𝑒 (𝑋+1).𝑙𝑛(𝑋+1) = 𝑒 2 = 𝑒 𝑋+ 2 +𝑜(𝑋 = 𝑒 𝑢(𝑋)
𝑋2
Or 𝑙𝑖𝑚 𝑢(𝑋) = 𝑙𝑖𝑚 𝑋 + 2
+ 𝑜(𝑋 2 ) = 0 ; donc on peut écrire le D.L. de 𝑒 𝑢(𝑋)
𝑋→0 𝑋→0
𝑢2 𝑋2 1 𝑋2
𝑥 𝑥 = 𝑒 𝑢(𝑋) = 1 + 𝑢 + + 𝑜(𝑢2 ) = 1 + (𝑋 + + 𝑜(𝑋 2 )) + (𝑋 + + 𝑜(𝑋 2 ))2
2 2 2 2
1 1
𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝑥 𝑥 = 1 + 𝑋 + ( + ) 𝑋 2 + 𝑜(𝑋 2 ) ⇒ 𝑥 𝑥 − 𝑥 = 1 + 𝑋 + 𝑋 2 − (𝑋 + 1) = 𝑋 2 + 𝑜(𝑋 2 )
2 2
𝑥 𝑥 −𝑥 𝑋 2 +𝑜(𝑋 2 ) 1+𝑜(1)
d’où : 𝑙𝑖𝑚 1−𝑥+𝑙𝑛𝑥
= 𝑙𝑖𝑚 𝑋2
= 𝑙𝑖𝑚 −1 = −2
𝑥→1 𝑋→0 − +𝑜(𝑋 2 ) 𝑋→0 +𝑜(1)
2 2
1
Exemple : 𝑙𝑖𝑚 (1 + 𝑥)𝑥 =1∞ (Forme indéterminée)
𝑥→+∞
1 1 1
1
Or (1 + 𝑥)𝑥 = 𝑒 𝑥.𝑙𝑛(1+𝑥) = 𝑒 𝑋.𝑙𝑛(1+𝑋) = 𝑒 𝑋(𝑋+𝑜(𝑋)) = 𝑒 1+𝑜(1)
1
𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ 𝑙𝑖𝑚 (1 + )𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 𝑒1+𝑜(1) = 𝑒
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
41
Université Moulay Ismail Année universitaire : 2020-2021
Ecole Supérieure de Technologie Analyse- Maths
Meknès GI-S1
𝑥
8. 𝑓(𝑥) = 𝑒 cos 𝑥 𝑛=4 𝑥0 = 0
42
Exercice 2 : Déterminer les 𝐷. 𝐿𝑛 des fonctions suivantes en 𝑥0 :
1. 𝑓(𝑥) = √𝑥 ; 𝑛=3 𝑥0 = 1
𝑙𝑛 𝑥
2. 𝑔(𝑥) = ; 𝑛=6 𝑥0 = 1
𝑥2
3
√𝑥
3. ℎ(𝑥) = 3−𝑥 𝑛=3 𝑥0 = 1
𝑥 3 +2
1) 𝑓(𝑥) = 𝑥−1
n=3
2)
𝑥 1
1
𝑒 𝑥+1 −1−𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝑥.𝑙𝑛(1+𝑥 2 ) 𝑒 𝑥 −𝑐𝑜𝑠( )
𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑥2
𝑙𝑖𝑚 𝑥.𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝑙𝑖𝑚 1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→+∞ 1−√1− 2
𝑥
𝑥2 𝑥2
𝑒𝑥 − 1 − 𝑥 − 2 𝑙𝑛 (1 + 𝑥 + 2 ) − 𝑥 1 1
𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚 𝑥 2 (𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑥+1 )
𝑥→0 𝑥 − 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝑥→0 𝑠𝑖𝑛(𝑥 3 ) 𝑥→+∞
2
𝑒 𝑥 −cos 𝑥 cos 𝑥−√1−𝑥 2 ln(1+𝑥)−sin 𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑥2
𝑙𝑖𝑚 𝑥4
𝑙𝑖𝑚 𝑥
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0
1
𝑙𝑖𝑚 √2 + 3𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 𝑙𝑖𝑚(arctan 𝑥)𝑥2
𝑥→+∞ 𝑥→0
Exercice 7 : Etudier la position de la courbe (C), de la fonction 𝑓 , par rapport à sa tangente au voisinage de
𝑥0 .
𝑥 1 + 𝑥 + 3𝑥 2
𝑓(𝑥) = (𝑥0 = 0) ; 𝑓(𝑥) = (𝑥0 = 0)
1 − 𝑒𝑥 1 + 5𝑥 + 2𝑥 2
Exercice 8 : Etudier les branches infinies et la position de la courbe (C) par rapport à ses asymptotes au
voisinage de l’infini :
𝑥 1
𝑓(𝑥) = 𝑥. 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑛(𝑥 2 + 1) − .
𝑥−1 𝑥
43
3. 𝑓(𝑥) = (5𝑥5 + 𝑥 + 2𝑥3 )[𝑥 − ln(1 + 𝑥)]; 𝑛=4 𝑥0 = 0
√1 + 𝑥2
𝑓(𝑥) =
1 + 𝑥 + √1 + 𝑥2
1) Donner le 𝐷. 𝐿20 de 𝑓 ;
2) Donner le 𝐷. 𝐿+∞
0 de 𝑓 ;
−∞
3) Donner le 𝐷. 𝐿0 de 𝑓 ;
4) Etudier les branches infinies et la position de la courbe (C) par rapport à ses asymptotes au
voisinage de -∞.
44
III. Calcul des Intégrales et de primitives
1 Fonctions Primitives
Définition : Soit f et F des fonctions d’ un intervalle I (𝑰 ⊂ 𝑰𝑹) dans 𝑰𝑹, F est une primitive de f
Proposition : Si f admet une primitive F sur I alors elle en admet une infinité toutes égales à une constante
près. On note :
𝑥4 𝑥3
Exemple : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥 2 + 1 ⇒ 𝐹(𝑥) = + +𝑥+𝑐 (𝑐 ∈ 𝐼𝑅)
4 3
Tableau des Primitives Fondamentales (à une constante additive près) :voir Bac.
2 Intégrale
Définitions : Soit a, b des réels, 𝒂 ≤ 𝒃 et 𝒇 : [𝒂, 𝒃] → ℝ, une fonction continue. L’intégrale définie de a à b
𝒃
de f est le réel noté ∫𝒂 𝒇(𝒙) 𝒅𝒙 qui est égal à l’aire algébrique du domaine délimité par la courbe
représentative de f, l’axe (Ox) et les droites x=a et x=b , exprimée en unité d’aire.
Soit f et g deux fonctions continues sur [a,b] (avec a<b) et (Cf) et (Cg) leurs courbes représentatives dans
un repère orthogonal (O, 𝑖, 𝑗), alors l’aire du domaine D compris entre (Cf) , (Cg) et les droites verticales
d’équations x=a et x=b est donnée par :
𝑏
𝛥 = [ ∫𝑎 |𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)| 𝑑𝑥 ] u.a.
Remarques :
45
Si f ne garde pas un signe constant sur [a,b], alors pour exprimer l’intégrale sans valeur absolue, il
suffit de déterminer les sous intervalles [ 𝑥𝑖 , 𝑥𝑖+1 ] de [a,b] sur lesquels f(x) garde un signe constant et
appliquer la relation de Chasles.
Exemple : Déterminer l’aire du domaine D déterminé par la courbe (C) de la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 1
, l’axe des abscisse et les droites d’ équations 𝑥 = −2 et 𝑥 = 2 .
−1 1 2
𝛥 = ∫ (𝑥 2 − 1) 𝑑𝑥 + ∫ −(𝑥 2 − 1) 𝑑𝑥 + ∫ (𝑥 2 − 1) 𝑑𝑥
−2 −1 1
−1
𝑥3 𝑥3 1
𝑥3
𝛥 = [ − 𝑥] − [ − 𝑥]−1 + [ − 𝑥]12 = 4 𝑢𝑎
3 −2
3 3
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
∫ 𝑒 𝑖𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑖 ∫ 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = [𝑠𝑖𝑛 𝑥]𝑏𝑎 + 𝑖[−𝑐𝑜𝑠 𝑥]𝑏𝑎
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
𝑏
𝑒 𝑖𝑏 − 𝑒 𝑖𝑎
∫ 𝑒 𝑖𝑥 𝑑𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑏 − 𝑠𝑖𝑛 𝑎 − 𝑖(𝑐𝑜𝑠 𝑏 − 𝑐𝑜𝑠 𝑎) = −𝑖[(𝑐𝑜𝑠 𝑏 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑏) − ((𝑐𝑜𝑠 𝑎 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑎)] =
𝑎 𝑖
46
Lien entre intégrales et primitives d’une fonction
Théorème fondamental de l’analyse : Soit f une fonction continue sur I à valeurs dans 𝐼𝑅,
𝑥
𝐹: 𝑥 → ∫𝑎 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡 est l'unique primitive de f sur I qui s'annule en a.
On a :
𝑥
∫ 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡 = 𝐹(𝑥) − 𝐹(𝑎)
𝑎
Corollaire : Soit f une fonction continue sur I et F est une primitive de f sur I. Pour tout 𝑎, 𝑏 ∊ 𝐼, l’ Intégrale
de 𝑓 sur [a, b] est le nombre réel donné par :
𝑏
∫ 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 = [𝐹(𝑥)]𝑏𝑎 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎)
𝑎
𝑎
Cas particulier : ∫𝑎 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 = [𝐹(𝑥)]𝑎𝑎 = 𝐹(𝑎) − 𝐹(𝑎) = 0
Exemples :
Théorème :
Soit f une fonction bornée sur l’intervalle fermé borné [a,b].
𝑥
Si 𝑓 est intégrable sur [a,b] la fonction 𝐹(𝑥) = ∫𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 est continue sur [a,b].
Si de plus 𝑓 est continue, 𝐹 est dérivable et : 𝐹 ′ (𝑥) = 𝑓(𝑥) pour tout x de [a,b].
𝑥 𝑑𝑡 1
Exemple : Pour tout réel x (𝑥 > 0), on a : ∫1 = 𝑙𝑛 𝑥 et (𝑙𝑛 𝑥)′ =
𝑡 𝑥
47
+∞
On a alors : ∫𝑎 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡 = 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑙
𝑥→+∞
+∞
Si 𝑓 n’a pas de limite finie, on dit que l’intégrale ∫𝑎 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡 est divergente.
+∞ 2
Exemple : Calculer : 𝐼 = ∫0 𝑡. 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡
La fonction 𝑓 définie sur [0,+ ∞[ par 𝑓(𝑡) = 𝑡. 𝑒 −𝑡 est continue sur [0,+ ∞[
2 2
+∞ 2 𝑥 2 𝑒 −𝑡 𝑥 1 𝑒 −𝑥 1
𝐼 = ∫0 𝑡. 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡 = 𝑙𝑖𝑚 ∫0 𝑡. 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡 = 𝑙𝑖𝑚 [ ]0 = 𝑙𝑖𝑚 ( 2 − )=2
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ −2 𝑥→+∞ 2
Proposition : Soit 𝑓: 𝐼 ⟶ ℝ une fonction continue , avec 𝐼 un intervale de ℝ; et u ; v deux fonctions défnies
𝑣(𝑥)
de J ⟶ I des applications de classe 𝐶 1 . On pose : 𝐻(𝑥) = ∫𝑢(𝑥) 𝑓(𝑡)𝑑𝑡
𝑥3 𝑑𝑡
Exemple : 𝐻(𝑥) = ∫2𝑥
√3+𝑡 4
1
La fonction 𝑓(𝑡) = est définie et continue sur ℝ ; donc intégrable sur tout intervalle fermé du type
√3+𝑡 4
[a,b], en particulier sur [2𝑥, 𝑥 3 ] (ou [𝑥 3 , 2𝑥]) pour tout 𝑥 ∊ ℝ. Ainsi, le domaine de définition de 𝐻 est
𝐷𝐻 = ℝ.
Par ailleurs, les fonctions 𝑢(𝑥) = 2𝑥 𝑒𝑡 𝑣(𝑥) = 𝑥 3 sont de classe 𝐶 1 et donc H est dérivable sur ℝ et on a
3 Procédés d’intégration
1 𝑥 −4+1 𝑥 −3 1
Exemple : ∫ 𝑥 4 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 −4 𝑑𝑥 = −4+1
+𝐶 = −3
+ 𝐶 = 3𝑥 3 + 𝐶
1
Si, d’après le tableau : ∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝐹(𝑥) alors : ∫ 𝑓(𝑎𝑥)𝑑𝑥 = 𝑎 𝐹(𝑎𝑥)
1
Exemple : ∫ 𝑠𝑖𝑛(3𝑥) 𝑑𝑥 = − 3 𝑐𝑜𝑠(3𝑥) + 𝐶′ 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 ∫ 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = −𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝐶
48
Si F est une primitive de f et si u est une fonction dérivable, alors :
𝑏 𝑏
′
∫ 𝑢(𝑥). 𝑣 (𝑥) 𝑑𝑥 = [𝑢. 𝑣]𝑏𝑎 − ∫ 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥) 𝑑𝑥
𝑎 𝑎
La formule d’intégration par parties pour les primitives est la même mais sans les bornes :
Exemple : Calculer ∫ 𝑙𝑛 𝑥 𝑑𝑥
′ 1⁄
On pose : {𝑢 =′ 𝑙𝑛 𝑥 ⇒ 𝑢 = 𝑥 d’où : 𝐼 = 𝑥. 𝑙𝑛 𝑥 – ∫ 1 𝑑𝑥 = 𝑥. 𝑙𝑛 𝑥 − 𝑥 + 𝑐
𝑣 =1 ⇒ 𝑣=𝑥
Dans certains cas, il faut procéder à plusieurs intégrations par parties successives.
Cas particuliers : Soit P une fonction polynomiale de degré 𝑛 et 𝛼 ∊ ℝ. Pour calculer les intégrales
suivants : ∫ 𝑃(𝑥)𝑒 𝛼𝑥 𝑑𝑥 ou ∫ 𝑃(𝑥) 𝑐𝑜𝑠(𝛼𝑥) 𝑑𝑥 ou ∫ 𝑃(𝑥) 𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑥) 𝑑𝑥 , on doit effectuer plusieurs
intégrations par partie successives (en général : 𝑛 intégrations par partie)
𝑥
Exemple : Calculons : 𝐼 = ∫(𝑥 2 − 𝑥 + 2) 𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝑑𝑥
2
𝑢 = 𝑥 2 − 𝑥 + 2 ⇒ 𝑢′ = 2𝑥 − 1
{ 𝑥 𝑥 ,
𝑣 ′ = 𝑐𝑜𝑠 (2) ⇒ 𝑣 = 2 𝑠𝑖𝑛 (2)
𝑥 𝑥 𝑥
Donc, 𝐼 = ∫(𝑥 2 − 𝑥 + 2) 𝑐𝑜𝑠 (2) 𝑑𝑥 = 2 (𝑥 2 − 𝑥 + 2 )𝑠𝑖𝑛 (2) − ∫(2𝑥 − 1)2 𝑠𝑖𝑛 (2) 𝑑𝑥
𝑢 = 2(𝑥 − 1) ⇒ 𝑢′ = 2
On fait une 2° intégration par partie :{ 𝑥 𝑥 , donc
𝑣 ′ = 𝑠𝑖𝑛 (2) ⇒ 𝑣 = −2 𝑐𝑜𝑠 (2)
𝑥 𝑥 𝑥
∫(2𝑥 − 1)2 𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑑𝑥 = −4(𝑥 − 1) 𝑐𝑜𝑠 ( ) + ∫ 4 𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝑑𝑥
2 2 2
𝑥 𝑥 𝑥
Par conséquent, 𝐼 = 2 (𝑥 2 − 𝑥 + 2 )𝑠𝑖𝑛 ( ) + 4(𝑥 − 1) 𝑐𝑜𝑠 ( ) + 8 𝑠𝑖𝑛 ( ) + 𝑐
2 2 2
49
𝑥 𝑥
D’où, 𝐼 = 2 (𝑥 2 − 𝑥 + 6 )𝑠𝑖𝑛 (2) + 4(𝑥 − 1) 𝑐𝑜𝑠 (2) + 𝑐
4. Changement de variable
Théorème 1 : Si 𝒇 est continue sur 𝑰 et 𝒖 : [𝒂, 𝒃] ⟶ 𝑰 une fonction bijective de [𝒂, 𝒃] ⟶ 𝑰 et de classe
𝑪𝟏 sur [𝒂, 𝒃]. On a :
𝑏 𝑢(𝑏)
∫ 𝑓(𝑢(𝑥)). 𝑢′ (𝑥) 𝑑𝑥 = ∫ 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡
𝑎 𝑢(𝑎)
Méthode :
𝑒 𝑙𝑛 𝑥 𝑒 1
Exemple : Calculons ∫1 𝑥
𝑑𝑥 = ∫1 𝑙𝑛 𝑥 . 𝑥 𝑑𝑥.
1
On pose : 𝑙𝑛 𝑥 = 𝑡 donc 𝑑𝑥 = 𝑑𝑡.
𝑥
Pour 𝑥 = 1 𝑜𝑛 𝑎 𝑡 = 𝑙𝑛 1 = 0 et pour 𝑥 = 𝑒 𝑜𝑛 𝑎 𝑡 = 𝑙𝑛 𝑒 = 1
1
𝑒 𝑙𝑛 𝑥 1 𝑡2 1
Ainsi : ∫1 𝑥
𝑑𝑥 = ∫0 𝑡 𝑑𝑡 = [ 2 ] = 2
0
Théorème1 : Si 𝒇 est continue sur I et u : [𝒂, 𝒃] ⟶ 𝑰 une fonction de classe 𝑪𝟏 sur [a,b]. On a :
𝑏 𝑢−1 (𝑏)
∫ 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 = ∫ 𝑓(𝑢(𝑡)). 𝑢′ (𝑡) 𝑑𝑡
𝑎 𝑢−1 (𝑎)
Méthode :
On détermine 𝑢−1 (𝑎)et 𝑢−1 (𝑏) et on vérifie que 𝑢 est de classe 𝐶 1 sur [𝑢−1 (𝑎), 𝑢−1 (𝑎)].
On remplace 𝑥 𝑝𝑎𝑟 𝑢(𝑡)
On remplace 𝑑𝑥 par 𝑢′ (𝑡)𝑑𝑡
On remplace a et b par 𝑢−1 (𝑎) et 𝑢−1 (𝑏)
50
1
Exemple : Calculer J=∫0 √1 − 𝑥 2 𝑑𝑥
𝛼 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛0 = 0
On pose 𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑡 , on a 𝑡 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛𝑥 ⇒ {𝛽 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 1 = 𝜋 et 𝑑𝑥 = 𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑑𝑡
2
𝜋
La fonction sinus est de classe 𝐶 1 sur [0, ] .
2
𝜋
√1 − 𝑥 2 = √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑡 = √𝑐𝑜𝑠 2 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑡 ∈ [0, 2 ]
𝜋
𝜋 𝜋 𝜋
1 2 1+𝑐𝑜𝑠(2𝑡) 𝑡 𝑠𝑖𝑛(2𝑡) 2 𝜋
∫0 √1 − 𝑥2 𝑑𝑥 = ∫0 𝑐𝑜𝑠 𝑡. 𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑑𝑡 = ∫0 (𝑐𝑜𝑠 𝑡) 𝑑𝑡 = ∫0
2 2 2
2
𝑑𝑡 = [2 + 4
] =
0 4
Remarque : Si l’intégrale est indéfinie, on procède comme précédemment puis à la fin on revient à la
variable donnée :
Le résultat sera une fonction de t, on revient alors à 𝑥, en remplaçant t par 𝑢−1 (𝑥)
𝑷(𝒙)
5. Intégration des fractions rationnelles (avec 𝑸(𝒙) ‡ 𝟎)
𝑸(𝒙)
𝑷(𝒙)
1° étape : La décomposition en éléments simples de 𝑸(𝒙)
contient :
a) un polynôme E(x) appelé partie entière (si degré P ≥ degré Q), obtenue par division suivant les
puissances décroissantes de P(x) par Q(x) ;
𝐴
b) Une somme d’éléments simples de 𝟏è𝒓𝒆 espèce de la forme : (𝑥−𝑎)
𝑘
𝑘
𝐵𝑘 𝑥+𝐶𝑘
où ∆= 𝑝2 − 4𝑞 < 0
(𝑥 2 +𝑝𝑥+𝑞)𝑘
𝑃(𝑥) 𝐴𝑘 𝐵𝑘 𝑥 + 𝐶𝑘
𝑂𝑛 𝑎 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ = 𝐸(𝑥) + ∑ 𝑘
+∑ 2
𝑄(𝑥) (𝑥 − 𝑎) (𝑥 + 𝑝𝑥 + 𝑞)𝑘
2° étape : Intégration :
𝐶 𝐶
Si 𝑘 ≠ 1 alors : ∫ 𝑑𝑥 = 𝐶 ∫(𝑥 − 𝑎)−𝑘 𝑑𝑥 = (𝑥 − 𝑎)1−𝑘
(𝑥−𝑎)𝑘 1−𝑘
𝐶
Si 𝑘 = 1 alors : ∫ 𝑑𝑥 = 𝐶. 𝑙𝑛|𝑥 − 𝑎|
(𝑥−𝑎)
Exemples :
51
3 3(𝑥−4)−4 3
∫ (𝑥−4)5 𝑑𝑥 = 3 ∫(𝑥 − 4)−5 𝑑𝑥 = −4
= −4(𝑥−4)4
1
Calculons : ∫ 𝑥 2 −3𝑥+2 𝑑𝑥
𝛼+𝛽 =0
Donc { . Par suite 𝛼 = −1 et 𝛽 = 1. Par conséquent :
−𝛽 − 2𝛼 = 1
1 −1 1
∫ 𝑑𝑥 = ∫ + 𝑑𝑥 = − 𝑙𝑛(𝑥 − 1) + 𝑙𝑛(𝑥 − 2)
𝑥 2 − 3𝑥 + 2 𝑥−1 𝑥−2
𝐶𝑥+𝐷 𝐶𝑥+𝐷
c) Pour les éléments simples de 𝟐è𝒓𝒆 espèce de type (𝑥 2 +𝑝𝑥+𝑞)𝑘
= 𝑘 ; il est commode de
[(𝑥−𝑎)2 +𝑏2]
𝐶𝑥 + 𝐷 𝐶(𝑎 + 𝑏𝑡) + 𝐷 𝑡 1
∫ 𝑑𝑥 = ∫ 𝑏𝑑𝑡 = 𝛼 ∫ 𝑑𝑡 + 𝛽 ∫ 𝑑𝑡
[(𝑥 − 𝑎)2 + 𝑏 2] 𝑘 2𝑘
𝑏 (1 + 𝑡 )2 𝑘 2
(1 + 𝑡 )𝑘 (1 + 𝑡 2 )𝑘
𝜋
En effectuant le changement de variable : 𝒕 = 𝒕𝒂𝒏𝝋 (avec |𝜑| < 2 )
⇒ 𝑑𝑡 = (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑
donc
1 1
𝐽𝑘 = ∫ 2 𝑘
𝑑𝑡 = ∫ (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑘−2 𝜑 𝑑𝜑
(1 + 𝑡 ) (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑘
𝑒 𝑖𝜑 +𝑒 −𝑖𝜑
que l’on calcule par linéarisation ( 𝑐𝑜𝑠𝜑 = 2
); et retour à 𝑡 (via 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛𝜑 ) puis à 𝑥
(via 𝑥 = 𝑎 + 𝑏𝑡) ;
52
𝑡
2(𝑘 − 1). 𝐽𝑘 = + (2𝑘 − 3). 𝐽𝑘−1
(1 + 𝑡 2 )𝑘−1
1
𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐽1 = ∫ 𝑑𝑡 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑡 + 𝑐
{ (1 + 𝑡 2 )
Exemples :
1
1) Calculons : 𝐼 = ∫ 𝑥 3 +1 𝑑𝑥
1
Factorisons le dénominateur: 𝑥 3 + 1 = (𝑥 + 1)(𝑥 2 − 𝑥 + 1), puis décomposons 𝑥 3 +1
1 𝑎 𝑏𝑥 + 𝑐
= + 2
𝑥3 +1 𝑥+1 𝑥 −𝑥+1
Après calcul on obtient :
−1 2 1
1 1/3 3 𝑥+3 1/3 1 2𝑥 − 1
= + = − + 2 2
𝑥3 + 1 𝑥 + 1 𝑥2 − 𝑥 + 1 𝑥 + 1 6 𝑥2 − 𝑥 + 1 𝑥 −𝑥+1
1 1 1 1 1
𝐼=∫ 3 𝑑𝑥 = 𝑙𝑛|𝑥 + 1| − 𝑙𝑛( 𝑥 2 − 𝑥 + 1) + ∫ 2 𝑑𝑥
𝑥 +1 3 6 2 𝑥 −𝑥+1
1 1 1 √3 √3
Avec 𝑥 2 −𝑥+1
= 1 3. On pose 𝑥 − 2 = 𝑡 donc 𝑑𝑥 = 𝑑𝑡 et on aura :
(𝑥− )2 + 2 2
2 4
1 1 1 1 √3 √3 √3 2𝑥 − 1
∫ 2 𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑡 = . 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑡) + 𝑐 = . 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( )+𝑐
2 𝑥 −𝑥+1 2 3 2
(𝑡 + 1) 2 3 3 √3
4
𝑥+3
2) Calculons : 𝐽 = ∫ ( 𝑑𝑥
2𝑥 2 −4𝑥+10)2
1
On a : ( 2𝑥 2 − 4𝑥 + 10)′ = 4𝑥 − 4 donc 𝑥 + 3 = (4𝑥 − 4) + 4
4
1 4𝑥 − 4 4
𝐽= ∫ 2 2
𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥
4 ( 2𝑥 − 4𝑥 + 10) ( 2𝑥 − 4𝑥 + 10)2
2
−1 1
= + ∫ 𝑑𝑥
4( 2𝑥 2 − 4𝑥 + 10) (𝑥 2 − 2𝑥 + 5)2
1 1 1 1
∫ 𝑑𝑥 = ∫ 2 2𝑑𝑡 = ∫ 𝑑𝑡
(𝑥 2 − 2𝑥 + 5)2
(4(1 + 𝑡 2 )) 8 (1 + 𝑡 2 )2
𝜋
On pose : : 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛𝜑 (avec |𝜑| < 2 ) ⇒ 𝑑𝑡 = (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑
1 1
∫ 2 2
𝑑𝑡 = ∫ (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 𝑑𝜑
(1 + 𝑡 ) (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)2
53
𝑒 𝑖𝜑 + 𝑒 −𝑖𝜑 1 1
𝑐𝑜𝑠𝜑 = ⇒ 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 = (2 + 𝑒 𝑖2𝜑 + 𝑒 −𝑖2𝜑 ) = (1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑))
2 4 2
1 1 1 1
Par suite : ∫ (1+𝑡 2 )2 𝑑𝑡 = 2 ∫ 1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑) 𝑑𝜑 = 2 (𝜑 + 2 𝑠𝑖𝑛 (2𝜑))
𝑥−1 𝑥−1
Comme 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑡) et 𝑡= 2
alors : 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( 2
)
1 1 𝑥−1 1 𝑥−1
∫ 2 2
𝑑𝑡 = [𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) + 𝑠𝑖𝑛 (2𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ))]
(1 + 𝑡 ) 2 2 2 2
−1 1 𝑥−1 1 𝑥−1
Finalement, 𝐽 = 4( 2𝑥2 −4𝑥+10) + 16 [𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( 2
) + 2 𝑠𝑖𝑛 (2𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( 2
))]
𝑥
Si 𝐼 = ∫ 𝐹(𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑠𝑖𝑛 𝑥)𝑑𝑥 où F est une fraction rationnelle , en posant 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛(2), il est
1−𝑡 2 2𝑡 2𝑡 2 𝑑𝑡
𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1+𝑡 2 ; 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 1+𝑡 2 ; 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 1−𝑡 2 ; 𝑥 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑡 ⇒ 𝑑𝑥 = 1+𝑡 2
Ainsi :
1−𝑡 2 2𝑡 2 𝑑𝑡
𝐼 = ∫ 𝐹( , )
1+𝑡 2 1+𝑡 2 1+𝑡 2
Le calcul de la primitive d’une fraction rationnelle en sin et cos se ramène à celui de fraction
𝑃(𝑥)
rationnelle de polynômes 𝑄(𝑥)
qu’on peut calculer en utilisant la Décomposition en Eléments
2° méthode : Soit 𝑢 une fonction définie par : 𝑢(𝑥) = 𝐹(𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑠𝑖𝑛 𝑥) ; 3 cas se présentent :
𝑑𝑥
Exemple : Calculons : 𝐼 = ∫
1+𝑠𝑖𝑛2 𝑥
54
1
On a 𝑢(𝑥) = 1+𝑠𝑖𝑛2 𝑥 qui vérifie : 𝑢(𝜋 + 𝑥) = 𝑢(𝑥)
Si on arrive à écrire 𝐹(𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑠𝑖𝑛 𝑥) sous la forme : 𝑭(𝒄𝒐𝒔 𝒙). 𝒔𝒊𝒏 𝒙 alors il est plus facile
d’utiliser: 𝒕 = 𝒄𝒐𝒔 𝒙, donc 𝑑𝑡 = −𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥
𝒅𝒙
Si 𝐼 = ∫ 𝑭(𝒕𝒂𝒏 𝒙). 𝒄𝒐𝒔𝟐 𝒙 = ∫ 𝐹(𝑡𝑎𝑛 𝑥). (1 + . 𝑡𝑎𝑛2 𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝐹(𝑡). 𝑑𝑡 ; en posant : 𝒕 = 𝒕𝒂𝒏 𝒙
Exemple :
𝐼 = ∫ 𝑠𝑖𝑛3 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑠𝑖𝑛2 𝑥 . 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = ∫(1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝐹(𝑐𝑜𝑠 𝑥). 𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑑𝑥
𝑡3
En posant : 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ⇒ 𝑑𝑡 = −𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 ; et on a: 𝐼 = − ∫(1 − 𝑡 2 ) 𝑑𝑡 = 3
−𝑡+𝑐
𝑐𝑜𝑠3 𝑥
En revenant à x ; on aura : 𝐼 = 3
− 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑐.
𝐼 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝+1 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥𝑑𝑥 = ∫(1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑥)𝑝 . 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥. 𝑑𝑥
En posant : 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 on a : 𝐼 = ∫(1 − 𝑡 2 )𝑝 . 𝑡 2𝑘 . 𝑑𝑡 (intégrale d’un polynôme)
55
𝐼 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘+1 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 . 𝑠𝑖𝑛 𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. (1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥)𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 𝑥. 𝑑𝑥
Exemple :
∫ 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). 𝑐𝑜𝑠 3 (𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥). 𝑐𝑜𝑠 (𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). (1 − 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥)). 𝑐𝑜𝑠 (𝑥)𝑑𝑥
Si n et m sont toutes les 2 paires alors, la méthode précédente ne marche pas. Il faudra linéariser
𝑐𝑜𝑠 𝑛 𝑥. 𝑠𝑖𝑛𝑚 𝑥 en utilisant les formules :
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 𝑒𝑡 𝑠𝑖𝑛 𝑥 =
2 2𝑖
2 1+𝑐𝑜𝑠(2𝑥) 2 1−𝑐𝑜𝑠(2𝑥)
ou si n et m sont petit, on utilise 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 2
, 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 2
et
𝑠𝑖𝑛(2𝑥)
𝑠𝑖𝑛𝑥𝑐𝑜𝑠𝑥 = . On se ramènera alors à des intégrales du type:
2
−1 1
∫ 𝑠𝑖𝑛(𝑎𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥) 𝑒𝑡 ∫ 𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥) = 𝑠𝑖𝑛(𝑎𝑥)
𝑎 𝑎
56
𝑥 2 𝑑𝑡 1+𝑡 2 2𝑡
𝑡 = 𝑡ℎ ( ) ⇔ 𝑥 = 2𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑡 ⇒ 𝑑𝑥 = et on sait que : 𝑐ℎ 𝑥 = ; 𝑠ℎ 𝑥 =
2 1−𝑡 2 1−𝑡 2 1−𝑡 2
2𝑡 1+𝑡 2 2 𝑑𝑡
Où 𝑡 ∈] − 1,1[ 𝑒𝑡 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 𝑜𝑛 𝑜𝑏𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶ 𝐽 = ∫ 𝐹 (1−𝑡 2 , 1−𝑡 2 ) . 1−𝑡 2 ,
𝑑𝑥 1−𝑡 2 2 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑥
Exemple : ∫ 𝑐ℎ 𝑥 = ∫ 1+𝑡 2 1−𝑡 2
= 2 ∫ 1+𝑡 2 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑡 + 𝑐 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (𝑡ℎ (2)) + 𝑐
2° méthode : Dans certains cas, il peut être plus avantageux de poser l’une des changements de
variable suivants : 𝑡 = 𝑠ℎ 𝑥 𝑜𝑢 𝑡 = 𝑐ℎ 𝑥 𝑜𝑢 𝑡 = 𝑡ℎ 𝑥.
Si on arrive à écrire 𝐹(𝑐ℎ 𝑥, 𝑠ℎ 𝑥) sous la forme : 𝐹(𝑐ℎ 𝑥). 𝑠ℎ 𝑥 alors il est plus facile d’utiliser:
𝑡 = 𝑐ℎ 𝑥, donc 𝑑𝑡 = 𝑠ℎ 𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝑥
Si 𝐼 = ∫ 𝐹(𝑡ℎ 𝑥). 𝑐ℎ2 𝑥 = ∫ 𝐹(𝑡ℎ 𝑥). (1 − . 𝑡ℎ2 𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝐹(𝑡). 𝑑𝑡 ; en posant : 𝑡 = 𝑡ℎ 𝑥
𝑑𝑥 𝑠ℎ 𝑥𝑑𝑥 𝑑(𝑐ℎ 𝑥) 𝑑𝑡
Exemple: 𝐼 = ∫ =∫ =∫ =∫ , en posant 𝑡 = 𝑐ℎ 𝑥
𝑠ℎ 3 𝑥 𝑠ℎ 4 𝑥 (𝑐ℎ 2 𝑥−1)2 (𝑡 2 −1)2
1
Après Décomposition en Eléments Simple (DES) de , on intègre.
(𝑡 2 −1)2
𝑡 2 −1 𝑡 2 +1 𝑑𝑡
Donc, ∫ 𝐹(𝑠ℎ𝑥, 𝑐ℎ𝑥). 𝑑𝑥 = ∫ 𝐹 ( 2𝑡
, 2𝑡 ). 𝑡
𝑡2 −1
1+𝑠ℎ 𝑥 1+ 𝑑𝑡 𝑡 2 +2𝑡−1
2𝑡
Exemple : Calculons ∫ 1+𝑐ℎ 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑡2 +1 𝑡
=∫ 𝑡(1+𝑡)2
𝑑𝑡
1+
2𝑡
𝑡 2 +2𝑡−1 1 2 2
Or 𝑡(1+𝑡)2
= − 𝑡 + 1+𝑡 + (1+𝑡)2
donc
𝑡 2 +2𝑡−1 2
∫ 𝑡(1+𝑡)2
𝑑𝑡 = − 𝑙𝑛 𝑡 + 2 𝑙𝑛(𝑡 + 1) − 1+𝑡+c
1+𝑠ℎ 𝑥 2
∫ 1+𝑐ℎ 𝑥 𝑑𝑥 = −𝑥 + 2 𝑙𝑛(𝑒 𝑥 + 1) − 1+𝑒 𝑥+c
57
8. Intégration de certaines fonctions irrationnelles
𝒏 𝒂𝒙+𝒃
Intégrales du type : 𝑰 = ∫ 𝑭( 𝒙 , √𝒄𝒙+𝒅 ). 𝒅𝒙 avec 𝒂𝒅 − 𝒃𝒄 ≠ 𝟎
𝑛 𝑎𝑥+𝑏
où F est une fonction rationnelle en 𝑥 𝑒𝑡 √𝑐𝑥+𝑑 .
𝑛 𝑎𝑥+𝑏 𝑎𝑥+𝑏
On pose : 𝑦 = √ 𝑐𝑥+𝑑 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑦 𝑛 = 𝑐𝑥+𝑑 (n entier et n≥ 2)
𝑑𝑦 𝑛 −𝑏 𝑎𝑑−𝑏𝑐
D’où : 𝑥= 𝑎−𝑐𝑦 𝑛
𝑒𝑡 𝑑𝑥 = (𝑎−𝑐𝑦𝑛 )2 𝑛𝑦 𝑛−1 𝑑𝑦
𝑥
Exemple : 𝐶𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟: 𝐼 = ∫ √1−𝑥 𝑑𝑥 𝑜ù (0 ≤ 𝑥 < 1)
𝑦2
𝑥 𝑥 = 1+𝑦2 2𝑦𝑑𝑦
On pose : 𝑦 = √1−𝑥 ⇔ { d’où : 𝑑𝑥 = (1+𝑦2 )2
𝑦≥0
𝑥 2𝑦𝑑𝑦 (𝑦 2 +1)−1 𝑑𝑦 𝑑𝑦
Ainsi : 𝐼 = ∫ √1−𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑦. (1+𝑦2 )2 = 2∫ (1+𝑦 2 )2
𝑑𝑦 = 2 ∫ 1+𝑦2 − 2 ∫ (1+𝑦2 )2
1 1 𝑦
𝐼 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑦 − 2 [2 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑦 + 2 1+𝑦 2
] [se reporter au calcul de 𝐽𝑘 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 = 2 (voir fin
paragraphe 6)] ;
𝑥
𝐹𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ∶ 𝐼 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( √ ) – √𝑥(1 − 𝑥) + 𝑐.
1−𝑥
On pose : t=√𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐
𝑡 2 −𝑐 2𝑡
1° cas : a=0 : on pose t=√𝑏𝑥 + 𝑐 d’où : 𝑥= 𝑏
𝑒𝑡 𝑑𝑥 = 𝑏
𝑑𝑡
𝑡 2 −𝑐 2𝑡
On obtient: 𝐼 = ∫ 𝐹(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥 = ∫ 𝐹( , t) 𝑑𝑡 (intégrale d’1 fraction rationnelle)
𝑏 𝑏
58
√4𝑡 2 −8𝑡+4
Exemple : 𝐽 = ∫ 𝑡
𝑑𝑡. Avec 𝑡 ≥ 1
D’où , 𝐽 = 2𝑡 − 2 𝑙𝑛(𝑡) + 𝑐
𝑏 −∆ √−∆
Si ∆< 0, on pose 𝛼 = − 2𝑎 𝑒𝑡 𝜔 = √4𝑎2 = 2𝑎
𝑥−𝛼
et, en faisant le changement de variable : 𝑡 = nous aurons :
𝜔
𝑥−𝛼 2
𝑦 = √𝑎 √(𝑥 − 𝛼)2 + 𝜔 2 = √𝑎 𝜔 √( 𝜔
) + 1 = √𝑎 𝜔 √𝑡 2 + 1
𝑏 ∆ √∆
Si ∆> 0, 𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝛼 = − 2𝑎 𝑒𝑡 𝜔 = √4𝑎2 = 2𝑎
𝑥−𝛼
et, en faisant le changement de variable : 𝑡 = 𝜔
nous aurons :
𝑥−𝛼 2
𝑦 = √𝑎 √(𝑥 − 𝛼)2 − 𝜔 2 = √𝑎 𝜔 √( ) − 1 = √𝑎 𝜔 √𝑡 2 − 1
𝜔
Exemple : Calculons 𝐿 = ∫ √𝑥 2 − 2𝑥 − 3 𝑑𝑥
Le discriminant de (𝑥 2 − 2𝑥 − 3) est positif (Δ=16). On écrit :
𝑥 2 − 2𝑥 − 3 = 𝑥 2 − 2𝑥 + 1 − 4 = (𝑥 − 1)2 − 22 . On pose 𝑥 − 1 = 2𝑡⇒ 𝑑𝑥 = 2𝑑𝑡
59
(𝑥 − 1)2 − 22 = 4(𝑡 2 − 1). Donc 𝐿 = 4 ∫ √𝑡 2 − 1 𝑑𝑡.
Il est plus facile de poser 𝑡 = 𝑐ℎ 𝜑 (veuillez faire le calcul). Ici on a choisi de poser :
1 𝑠𝑖𝑛 𝜑 1−𝑐𝑜𝑠2 (𝜑) 𝑠𝑖𝑛2 (𝜑)
𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝜑 ⇒ 𝑑𝑡 = 𝑐𝑜𝑠2 (𝜑)
𝑑𝜑 et √𝑡 2 − 1 = √ 𝑐𝑜𝑠2 (𝜑)
= √𝑐𝑜𝑠2 (𝜑) = 𝑡𝑎𝑛 𝜑
3°cas : a<0
Si ∆< 0 : alors l’intégrale n’existe pas car le domaine de définition est vide (𝐷 = ∅)
𝑏 ∆ √∆
Si ∆> 0 : 𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝛼 = − 𝑒𝑡 𝜔 = √ =
2𝑎 4𝑎2 2𝑎
𝑥−𝛼
et, en faisant le changement de variable : 𝑡 = 𝜔
nous aurons :
𝑥−𝛼 2
𝑦 = √−𝑎√−(𝑥 − 𝛼)2 + 𝜔 2 =√−𝑎 𝜔 √−( 𝜔
) + 1 = √−𝑎 𝜔 √1 − 𝑡 2
et∫ 𝐹(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥 = ∫ 𝐺(𝑡, √1 − 𝑡 2 )𝑑𝑡 = ∫ 𝐺(𝑐𝑜𝑠 𝜃, 𝑠𝑖𝑛 𝜃)𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝜃; 𝑒𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡: 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃
2 2
5 2 9 3 2 5 2
−𝑥 + 5𝑥 − 4 = −(𝑥 − 5𝑥 + 4) = − [(𝑥 − ) − ] = − [( ) − (𝑥 − ) ]
2 4 2 2
5 3 3 3 2
On pose : 𝑥 − 2 = 2 𝑡 donc 𝑑𝑥 = 2 𝑑𝑡. Ainsi −𝑥 2 + 5𝑥 − 4 = (2) (1 − 𝑡 2 ) et
3 3 9
𝑀 = ∫ √−𝑥 2 + 5𝑥 − 4 𝑑𝑥 = ∫ √1 − 𝑡 2 𝑑𝑡 = ∫ √1 − 𝑡 2 𝑑𝑡
2 2 4
1
On pose 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛 𝜑 donc 𝑑𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑑𝜑. Sachant que 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 = 2 (1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑))
9 9 9
𝑀 = ∫ √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝜑 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑑𝜑 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 𝑑𝜑 = ∫(1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑)) 𝑑𝜑
4 4 8
9 𝑠𝑖𝑛(2𝜑) 9 𝑠𝑖𝑛(2 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑡)
= [𝜑 + ] + 𝑐 = [𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑡 + ]+𝑐
8 2 8 2
2 5
9 2 5 𝑠𝑖𝑛(2 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛( (𝑥− ))
3 2
𝑀= 8
[𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (3 (𝑥 − 2
)) + 2
]+c
1 + 𝑐𝑜𝑠 𝑥 𝑑𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥
1) 𝐴 = ∫ 𝑑𝑥 3) 𝐶 = ∫ 5) 𝐺 = ∫
𝑠𝑖𝑛 𝑥 − 1 𝑐𝑜𝑠 (3𝑥) 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠(3𝑥)
𝑥𝑑𝑥 𝑑𝑥 1
2) 𝐵 = ∫ (𝑥−1)2 (𝑥 2 +1) 6)𝐹 = ∫ 𝑥 4 +3𝑥 2 +4 10) 𝐽 = ∫ 𝑑𝑥
𝑥√𝑥 2 −1
𝑑𝑥 𝑑𝑥 3 𝑑𝑥
3) 𝐶 = ∫ 3 7) 𝐺 = ∫ 2 11) 𝐾 = ∫1 √−𝑥2 +4𝑥
(1+𝑥 2 ) ⁄2 𝑥(1+𝑥 3 ) ⁄3
𝑥2 𝑥2
4) 𝐷 = ∫ 3 𝑑𝑥 8) 𝐻 = ∫ 3 𝑑𝑥
(1−𝑥 2 ) ⁄2 (1−𝑥 2 ) ⁄2
Exercice 4 : Déterminer une formule de récurrence entre 𝐼𝑛 𝑒𝑡 𝐼𝑛+2 puis exprimer 𝐼2𝑛 en fonction
𝜋
de n : 𝐼𝑛 = ∫02 𝑠𝑖𝑛𝑛 𝑥 𝑑𝑥 𝑛∈ℕ
𝑒 𝑙𝑛 𝑥
1) 𝐼𝑛 = ∫1 𝑑𝑥 𝑛∈ℕ
𝑥𝑛
𝜋
1 𝑥 2 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥
2) 𝐸 = ∫0 𝑑𝑥 3) 𝐹 = ∫02 𝑒 3𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥
1+𝑥 2
61
Chapitre 4 : Equations Différentielles
I. Introduction
Entre une variable indépendante 𝑥, une fonction 𝑦(𝑥) et les dérivées jusqu’à l’ordre 𝑛 𝑑𝑒 𝑦
par rapport à 𝑥.
Résoudre (ou intégrer) une équation différentielle c’est rechercher l’ensemble de toutes les
fonctions 𝑦 = 𝑓(𝑥) vérifiant l’équation donnée.
Soit 𝐻 (𝑟𝑒𝑠𝑝 𝐺) une primitive de ℎ (𝑟𝑒𝑠𝑝 𝑔), les solutions 𝑦 = 𝑓(𝑥) de (1) s’obtiennent
grâce à : 𝐻(𝑦) = 𝐺(𝑥) + 𝑐 (𝑐 ∊ ℝ)
Cette équation est à variables séparées : on peut en effet la mettre sous la forme :
𝑑𝑦 −4𝑥
𝑥𝑑𝑥
= 3𝑒 𝑑𝑥 +
𝑐𝑜𝑠 2 𝑦 (5𝑥 2 + 2)3
Intégrons séparément chacun des membres :
𝑑𝑦 −4𝑥
𝑥 −4𝑥
1
∫ = 3 ∫ 𝑒 𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥 = 3 ∫ 𝑒 𝑑𝑥 + ∫ 10𝑥. (5𝑥 2 + 2)−3 𝑑𝑥
𝑐𝑜𝑠 2 𝑦 (5𝑥 2 + 2)3 10
3 1 1
Soit∶ tan 𝑦 = − 4 𝑒 −4𝑥 + 10 . −2 (5𝑥 2 + 2)−2 + 𝑐
3 1 1
ou encore 𝑦 = arctan [− 4 𝑒 −4𝑥 − 20 . (5𝑥 2 +2)2 + 𝑐]
62
B. Equations homogènes
𝑦
Une équation homogène peut se mettre sous la forme : 𝑦 ′ = 𝑔(𝑥 )
𝑦
On se ramène à une équation à variables séparées grâce au changement de variable 𝑡 = 𝑥
𝑑𝑦 𝑑𝑡
𝑦 = 𝑡. 𝑥 𝑑𝑜𝑛𝑐 =𝑡+𝑥 𝑑 ′ 𝑜ù 𝑑𝑦 = 𝑡 𝑑𝑥 + 𝑥 𝑑𝑡 = 𝑔(𝑡) 𝑑𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑡
Par suite : = : l’équation obtenue est à variables séparées en 𝑡 𝑒𝑡 𝑥.
𝑥 𝑔(𝑡)−𝑡
On obtient les solutions sous forme 𝑦 = 𝑓(𝑥), ou encore sous forme paramétrique :
𝑥 = 𝛷(𝑡) 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑡. 𝛷(𝑡)
𝑑𝑦 1 𝑦 2 𝑑𝑡 1 𝑑𝑥 2 𝑑𝑡
𝑦 ′ = 𝑑𝑥 = 2 (1 + (𝑥 ) ) soit 𝑡 + 𝑥 𝑑𝑥 = 2 (1 + 𝑡 2 ) ou encore = (1−𝑡)2
𝑥
𝑥 2 2𝑥 𝑥
Après intégration nous obtenons : ln |𝑐 | = = 𝑑𝑜𝑛𝑐 (𝑥 − 𝑦) ln | | = 2𝑥
1−𝑡 𝑥−𝑦 𝑐
𝑥
𝑥 𝑥 𝑥(ln| |−2)
𝑐
donc 𝑥 ln |𝑐 | − 2𝑥 = 𝑦 ln |𝑐 | , d’où on tire : 𝑦= 𝑥 .
ln| |
𝑐
Une équation différentielle du premier ordre est dite linéaire si, et seulement si, 𝑦 𝑒𝑡 𝑦’
n’interviennent qu’au premier degré et peuvent se mettre sous la forme :
𝑑𝑦
L’équation (3) est à variables séparées, qui équivaut à : = −𝑎(𝑥)𝑑𝑥
𝑦
Elle admet comme solution: ln|𝑦| = 𝑘 − 𝐴(𝑥) où 𝐴 est une primitive fixée de la fonction 𝑎.
63
Càd 𝑦0 = 𝐶𝑒 −𝐴(𝑥) (𝐶 ∊ ℝ) est solution générale de l’équation sans second membre (3)
Théorème : La solution générale 𝑌 de l’équation (2) : 𝑦 ′ + 𝑎(𝑥)𝑦 = 𝑏(𝑥) est la somme d’une
solution particulière 𝑦1 de (2) et de la solution générale 𝑦0 de l’équation sans second
membre (3) :
La forme simple du second membre nous suggère de chercher une solution particulière de la
forme 𝑦 = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐, 𝑑′ 𝑜ù 𝑦 ′ = 2𝑎𝑥 + 𝑏. Pour identifier les coefficients 𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐
remplaçons 𝑦 𝑒𝑡 𝑦’ par leur valeur dans l’équation complète :
Lorsqu’il n’est pas possible de trouver une solution évidente, on peut chercher une solution
particulière de l’équation 𝑦 ′ + 𝑎(𝑥)𝑦 = 𝑏(𝑥) ∶ (2) sous la forme 𝑦 = 𝑪(𝒙)𝑒 −𝐴(𝑥) , c’est-à-
64
dire en remplaçant dans l’expression de la solution générale de l’équation sans second
membre la constante 𝐶 par une fonction 𝑪(𝒙), que l’on supposera dérivable.
E. Condition initiale
2 ⁄2
Exemple 5: Résoudre l’équation différentielle : 𝑦 ′ − 𝑡𝑦 = 𝑡𝑒 𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑦(0) = 3 (∗∗)
𝟐 ⁄𝟐
La solution générale de l’équation (**) sans 2è𝑚𝑒 membre : 𝑦 ′ − 𝑡𝑦 = 0 est 𝒚 = 𝑪𝒆𝒕
𝟐 ⁄𝟐
Cherchons une solution de l’équation (**) sous la forme : 𝒚 = 𝑪(𝒕)𝒆𝒕 . En reportant dans
𝑡2
l’équation différentielle, il reste : 𝐶 ′ (𝑡) = 𝑡, 𝑑 ′ 𝑜ù 𝐶(𝑡) = .
2
Remarque : Il est inutile d’écrire une constante d’intégration, puisqu’on cherche seulement
une solution particulière ; cette constante apparaîtra lorsqu’on ajoutera la solution générale
de l’équation sans second membre.
𝒕𝟐 𝟐 ⁄𝟐 𝟐 ⁄𝟐
Les solutions générales de l’équation (**) sont donc : 𝒀(𝒕) = 𝒆𝒕 + 𝑪𝒆𝒕
𝟐
La condition initiale donnée 𝑌(0) = 3 détermine une solution et une seule : On trouve C=3,
𝑡2 2 ⁄2 2 ⁄2
donc : 𝑌(𝑡) = 𝑒𝑡 + 3𝑒 𝑡
2
65
A. Solution de l’équation sans second membre: 𝐚𝐲 ′′ + 𝐛𝐲 ′ + 𝐜𝐲 = 𝟎 (1)
𝑟𝑥
(2) ∆= 0, donc (3) admet une racine 𝑦 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒
double : 𝑟 = −𝑏/2𝑎
Si le second membre de l’équation (𝐸) est une somme de plusieurs fonctions 𝑔(𝑥) =
𝑔1 (𝑥) + 𝑔2 (𝑥) + ⋯ + 𝑔𝑛 (𝑥), on cherchera une solution particulière correspondant à
𝑔1 (𝑥), puis à 𝑔2 (𝑥), etc. et à la fin, on ajoutera les solutions.
66
Les méthodes de la recherche des solutions particulières diffèrent suivant la nature du
second membre 𝑔(𝑥) :
On cherche une solution particulière de (E) sous la forme d’un polynôme dont le degré
est : 𝑛 si 𝑐 ≠ 0
𝑛+1 si 𝑐 = 0 et 𝑏 ≠ 0
67
Si l’équation caractéristique est 𝑟 2 + 𝑚2 = 0, rechercher des solutions de la forme :
𝑦1 = 𝑥 (𝑝 𝑐𝑜𝑠 𝑚𝑥 + 𝑞 𝑠𝑖𝑛 𝑚𝑥)
𝟓è𝒎𝒆 𝒄𝒂𝒔: 𝒈(𝒙) = 𝑷(𝒙) 𝒄𝒐𝒔 𝒎𝒙 ou 𝑷(𝒙) 𝒔𝒊𝒏 𝒎𝒙 où 𝑃 est un polynôme de degré 𝑛
On cherche une solution particulière de (7) sous la forme d’un polynôme 𝑄 dont le degré
est 𝑛 = 2 car 𝑐 = −1 ≠ 0 , c’est-à-dire : 𝑄(𝑥) = 𝛼𝑥 2 + 𝛽𝑥 + 𝛾. On a: 𝑄 ′ (𝑥) = 2𝛼𝑥 + 𝛽
et 𝑄′′(𝑥) = 2𝛼 . En remplaçant 𝑦 𝑝𝑎𝑟 𝑄(𝑥) 𝑒𝑡 𝑦" 𝑝𝑎𝑟 𝑄′′(𝑥) dans (7), on a : 2𝛼 −
(𝛼𝑥 2 + 𝛽𝑥 + 𝛾) = 1 − 𝑥 2 , soit −𝛼𝑥 2 − 𝛽𝑥 + 2𝛼 − 𝛾 = −𝑥 2 + 0𝑥 + 1 d’où le
−𝛼 = −1 𝛼=1
système :{ −𝛽 = 0 qui a pour solution {𝛽 = 0, donc 𝑦0 = 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 + 1 est une
2𝛼 − 𝛾 = 1 𝛾=1
solution particulière de (7).
Remarquons que le 2° membre de l’équation (8) est sous la forme 𝑔(𝑥) = 𝐴𝑒 𝜶𝑥 𝑎vec
−𝟏 −𝟏
𝜶= 𝑒𝑡 𝐴 = 1 constante (2° cas). Puisque 𝜶 = n’est pas une racine de
𝟐 𝟐
68
−𝟏 𝟗
l’équation caractéristique [𝒄𝒂𝒓 𝜓 ( 𝟐 ) = 𝟒 ≠ 0], alors la solution particulière de (8)
−𝟏
𝑥
𝑨𝒆𝜶𝒙 𝐴𝑒 𝟐 4 −𝟏
est donnée par : 𝒚𝟏 = = −𝟏 , soit : 𝑦1 = 9 𝑒 𝟐 𝑥
𝝍(𝜶) 𝜓( )
𝟐
−2𝑥 4 −𝟏
La solution générale de (8) est donc 𝑌 = 𝑦0 + 𝑦1 , soit 𝑌 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 + 9𝑒𝟐 𝑥
𝑥
Exemple 9: Intégrer l’équation: (9) 4𝑦" + 4𝑦′ + 𝑦 = 𝑒 −2 où 𝑦(0) = 1 𝑒𝑡 𝑦 ′ (0) = 0.
Remarquons que le 2° membre de l’équation (9) est sous la forme 𝑔(𝑥) = 𝐴𝑒 𝜶𝑥 avec
−𝟏 −𝟏
𝜶= 𝑒𝑡 𝐴 = 1 constante (2° cas). Puisque 𝜶 = est une racine double de
𝟐 𝟐
−𝟏 −𝟏
l’équation caractéristique [𝑐𝑎𝑟 𝜓 ( 𝟐 ) = 0 et 𝜓 ′ ( 𝟐 ) = 0] , alors la solution
−𝟏
𝑥
𝐴𝑥 2 𝑒 𝜶𝑥 𝐴𝑥 2 𝑒 𝟐 𝑥2 −𝟏
particulière est donnée par : 𝑦1 = = −𝟏 , soit : 𝑦1 = 8
𝑒𝟐𝑥
𝜓′′(𝜶) 𝜓′′( )
𝟐
−𝟏 −𝟏
𝑥2
La solution générale de (9) est donc : 𝑌 = 𝑦0 + 𝑦1 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 𝟐 𝑥 + 𝑒𝟐𝑥
8
−𝟏
𝑥2 𝑥
ou encore : 𝑌(𝑥) = ( 8 + 𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 𝟐
Les conditions initiales données déterminent une solution et une seule . On a : 𝑌 ′ (𝑥) =
𝑥 −𝟏
1 𝑥2 −𝟏 𝑦(0) = 𝐶2 = 1
(4 + 𝐶1 )𝑒 𝟐 𝑥 − 2 ( 8 + 𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 𝟐 𝑥 d’où le système{ 𝐶 qui a pour
𝑦′(0) = 𝐶1 − 22 = 0
1
𝐶 =
solution { 1 2 . La solution générale de (9) est ainsi donnée par :
𝐶2 = 1
−𝟏
𝑥2 𝑥
𝑌(𝑥) = ( 8 + 2 + 1)𝑒 𝟐 𝑥
69
Chapitre 5
Fonctions Numériques de Plusieurs Variables
1. Notions de base :
Définitions :
70
𝑉(𝑎, 𝑏, 𝑐) ⊆ 𝐼𝑅 3 est un voisinage de A(𝑎, 𝑏, 𝑐)s’il contient une boule ouverte de centre A
(c'est-à-dire : ∃𝑟 > 0 / 𝐵𝑂 (𝐴, 𝑟) ⊆ 𝑉(𝐴)).
1
2) soit 𝑓: 𝑥 → ; son 𝐷𝑓 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐼𝑅 2 / 𝑥 2 + (𝑦 − 2)2 > 0}= 𝐼𝑅 2 − {(0,2)}
√𝑥 2 +(𝑦−2)2
1
3) 𝑓(𝑥, 𝑦) = |𝑥−𝑦| ; son 𝐷𝑓 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐼𝑅 2 / 𝑦 ≠ 𝑥}= 𝐼𝑅 2 privé de la droite d’équat° : y=x
71
𝑥𝑦 𝑦. 0
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 0 = 0
𝑦→0 𝑥 2 +𝑦 2 𝑦→0 0 + 𝑦 2 𝑦→0
𝑥=0 𝑥=0 𝑥=0
Si on tend vers (0,0) le long de la droite y=x (avec x≠ 0)
𝑥𝑦 𝑥.𝑥 𝑥2 1
𝑙𝑖𝑚 𝑥 2 +𝑦 2 = 𝑙𝑖𝑚 𝑥 2 +𝑥 2 = 𝑙𝑖𝑚 2𝑥 2 = 2 ;
𝑦→0 𝑦→0 𝑦→0
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0
𝑦=𝑥 𝑦=𝑥 𝑦=𝑥
La valeur de la limite change en changeant la direction, donc 𝑓 n’a pas de limite en (0,0).
𝑥2𝑦
2) Etudier la limite en (0,0) de : 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥2 +𝑦2
Nous pouvons vérifier que la limite est égale à 0 le long de toutes les droites y=kx. Ceci ne
prouve pas que la limite vaut 0, mais il se fait que les limites le long des paraboles x=𝑦 2 et
y=𝑥 2 valent aussi 0. Aussi, nous commençons à suspecter que la limite pourrait exister et être
égale à 0. Pour le démontrer, nous évaluons la distance entre 𝑓(𝑥, 𝑦) et 𝑙 = 0 :
𝑥2 𝑥2
|𝑓(𝑥, 𝑦) − 𝑙| = |𝑓(𝑥, 𝑦) − 0| = | . 𝑦|=𝑥 2 +𝑦 2 |𝑦|
𝑥 2 +𝑦 2
𝑥2 𝑥2
On sait que ∶ 0 ≤ 𝑥 2 +𝑦 2 ≤ 1 . 𝐷𝑜𝑛𝑐, 0 ≤ |𝑥 2 +𝑦 2 . 𝑦| ≤ |𝑦|. On a : 𝑙𝑖𝑚 0 = 0 et
𝑦→0
𝑥→0
On dit que 𝑓 est continue au point 𝐴(𝑎, 𝑏) si : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑓(𝑎, 𝑏)= f(A)
(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏)
Càd : ∀𝜀 > 0, ∃ 𝑢𝑛 𝑑𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡 𝐷(𝐴, 𝑟) 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑀 ∈ 𝐷(𝐴, 𝑟) ⇒ |𝑓(𝑀) − 𝑓(𝐴)| < 𝜀
Si 𝑓 est continue en tout point du domaine de définition 𝐷𝑓 , on dit que 𝑓 est continue dans
𝐷𝑓 (ou de classe 𝐶 0 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝐷𝑓 ).
Une surface qui représente une fonction continue n’a ni trou, ni fracture.
Tous les polynômes sont des fonctions continues sur 𝐼𝑅 2 . Semblablement, toute fonction
rationnelle est continue sur son domaine de définition.
72
En pratique : Si on pense que 𝑓 est continue en A(a,b), on utilise la définition. Mais si on
pense que 𝑓 n’est pas continue en A(a,b), alors :
Exemples :
2𝑥
1) h(x,y)= 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) est-elle continue ?
𝑥2 +𝑦2 −1
2𝑥
La fonction f(x,y)=𝑥 2 +𝑦 2 −1 est une fonction rationnelle et donc continue en tout point de 𝐼𝑅 2
Règle : Pour déterminer une dérivée partielle, il suffit de dériver par rapport à la variable
considérée, les autres variables étant considérées comme des constantes.
Exemples
2
1) 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑒 𝑥 + 𝑦𝑙𝑛𝑥 − 𝑥𝑦 2 + √3𝑦 + 𝑥
𝜕𝑓 2 𝑦 𝜕𝑓 3
𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦) = (𝑥, 𝑦) = 2𝑥. 𝑒 𝑥 + − 𝑦 2 + 1; (𝑥, 𝑦) = 𝑙𝑛𝑥 − 2𝑥𝑦 +
𝜕𝑥 𝑥 𝜕𝑦 2√3𝑦
1 −11
𝑓𝑥′ (1, 0) = 2𝑒 + 1 𝑓𝑦′ (1, 3) = −6 + =
2 2
73
2 𝑥
2) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑧𝑒 𝑥 − 𝑦√𝑧 + 𝑥𝑦 3 𝑙𝑛(𝑧 + 1) + 2𝑦+1 − 𝑦
𝜕𝑓 2 1
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2𝑥. 𝑧𝑒 𝑥 + 𝑦 3 𝑙𝑛(𝑧 + 1) +
𝜕𝑥 2𝑦 + 1
𝜕𝑓 2𝑥
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = −√𝑧 + 3𝑥𝑦 2 𝑙𝑛(𝑧 + 1) − −1
𝜕𝑦 (2𝑦 + 1)2
𝜕𝑓 2 𝑦 𝑥𝑦 3
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑒 𝑥 − +
𝜕𝑧 2 √𝑧 𝑧 + 1
Définitions
On dit que la fonction 𝑓 est dérivable en (𝑎, 𝑏) lorsque les dérivées partielles de 𝑓 par
rapport à 𝑥 et 𝑦 existent en (𝑎, 𝑏) ;
On dit que la fonction 𝑓 est dérivable sur 𝐷𝑓 si elle est dérivable en tout point de 𝐷𝑓 . Dans ce
𝜕𝑓 𝜕𝑓
cas, la fonction (𝑥, 𝑦) (resp. (𝑥, 𝑦)) s’appelle la fonction dérivée partielle première par
𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑓
Si 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont dérivables en (𝑎, 𝑏) alors il en est de même pour 𝑓 + 𝑔, 𝑓. 𝑔, 𝛼𝑓 𝑒𝑡 si
𝑔
𝑔(𝑎, 𝑏) ≠ 0 et on a :
𝜕(𝑓 + 𝑔) 𝜕𝑓 𝜕𝑔
(𝑎, 𝑏) = (𝑎, 𝑏) + (𝑎, 𝑏)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕(𝑓𝑔) 𝜕𝑓 𝜕𝑔
(𝑎, 𝑏) = (𝑎, 𝑏). 𝑔(𝑎, 𝑏) + (𝑎, 𝑏). 𝑓(𝑎, 𝑏)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑔
𝜕(𝑔) (𝑎, 𝑏). 𝑔(𝑎, 𝑏) − (𝑎, 𝑏). 𝑓(𝑎, 𝑏)
(𝑎, 𝑏) = 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕𝑥 (𝑔(𝑎, 𝑏))2
𝜕𝑓 (𝑥𝑦 2 −𝑦)
Exemple : 𝑓(𝑥, 𝑦) = (𝑥𝑦2 − 𝑦)𝑙𝑛𝑥 on a : 𝜕𝑥
(𝑥, 𝑦) = 𝑦 2 𝑙𝑛𝑥 +
𝑥
C. Fonction Homogène :
Exemples :
74
𝑥 3 𝑦+𝑥𝑧 3
1) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = , 𝑓 est homogène de degré n=2, en effet :
𝑥 2 +𝑦 2
(𝑡𝑥)3 𝑡𝑦 + 𝑡𝑥(𝑡𝑧)3 𝑡 4 (𝑥 3 𝑦 + 𝑥𝑧 3 )
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑡 > 0: 𝑓(𝑡𝑥, 𝑡𝑦, 𝑡𝑧) = = 2 2 = 𝑡 2 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
(𝑡𝑥)2 + (𝑡𝑦)2 𝑡 (𝑥 + 𝑦 2 )
𝑦
2) 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (𝑥 ) , 𝑓 est homogène de degré n=0, en effet :
𝑡𝑦 𝑦
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑡 > 0: 𝑓(𝑡𝑥, 𝑡𝑦, 𝑡𝑧) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ( ) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ( ) = 𝑡 0 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
𝑡𝑥 𝑥
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
Propriétés : Si 𝑓 est homogène de degré n, les dérivées partielles de 𝑓 , soit , ,
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
sont homogènes de degré n-1.
Théorème de Schwarz :
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
Si 𝑓 admet sur 𝐷 des dérivées partielles 𝑒𝑡 , et si ces dérivées sont continues en
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦𝜕𝑥
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
un point 𝑀0 de D, on a en 𝑀0 : =
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦𝜕𝑥
𝜕2 𝑓 𝜕 𝜕𝑓 𝜕
′′
→ 𝑓𝑥𝑦 = 𝜕𝑥𝜕𝑦 = 𝜕𝑥 (𝜕𝑦) = (𝑥 + 3𝑦 2 + 2𝑥𝑦) = 1 + 2𝑦 (à corriger)
𝜕𝑥
′′
𝜕 2𝑓 𝜕 𝜕𝑓 𝜕 2 2
𝜕 2𝑓
→ 𝑓𝑦𝑥 = = ( )= (2 + 𝑦 + 𝑦 ) = 2 + 𝑦 + 𝑦 =
𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑦
𝜕2 𝑓 𝜕 𝜕𝑓 𝜕
𝑓𝑥′′2 = 𝜕𝑥 2 = 𝜕𝑥 (𝜕𝑥 ) = 𝜕𝑥 (2 + 𝑦 + 𝑦 2 ) = 0
′′ 𝜕 2𝑓 𝜕
𝑓 𝑦2 = 2
= (𝑥 + 3𝑦 2 + 2𝑥𝑦 ) = 6𝑦 + 2𝑥
𝜕𝑦 𝜕𝑦
E. Différentielle totale
75
Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) une fonction à 2 variables dont les dérivées partielles premières 𝑓𝑥′ et 𝑓𝑦′ sont
définies et continues dans un domaine D. La différentielle totale de 𝑓 est l’application
𝜕𝑓 𝜕𝑓
linéaire 𝑑𝑓définie par : (𝑑𝑥, 𝑑𝑦) → 𝑑𝑓 = 𝑓𝑥′ 𝑑𝑥 + 𝑓𝑦′ 𝑑𝑦 = 𝜕𝑥 𝑑𝑥 + 𝜕𝑦 𝑑𝑦
1. Gradient :
𝜕𝑓 𝜕𝑓
Si n=2 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 (𝑎, 𝑏) = (𝜕𝑥 (𝑎, 𝑏) (𝑎, 𝑏))
𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
Si n=3 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 (𝑎, 𝑏, 𝑐) = (𝜕𝑥 (𝑎, 𝑏, 𝑐) (𝑎, 𝑏, 𝑐) (𝑎, 𝑏, 𝑐))
𝜕𝑦 𝜕𝑧
On suppose que f(u,v) est une fonction différentiable de u et v, où u=g(x,y) et v=h(x,y) sont
toutes les deux des fonctions différentiables de x et y. Alors :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣
= + 𝑒𝑡 = +
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑣 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑢 𝜕𝑦 𝜕𝑣 𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝑣
= + = ( ) . (2𝑦 2 ) + (𝑙𝑛𝑢). (2𝑦𝑒 2𝑥𝑦 )
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑣 𝜕𝑥 𝑢
2𝑥𝑦
𝑒
=( . 2𝑦 2 ) + 𝑙𝑛(2𝑥𝑦 2 ) . (2𝑦𝑒 2𝑥𝑦 )
2𝑥𝑦 2
𝑒 2𝑥𝑦
= + 𝑙𝑛(2𝑥𝑦 2 ) . (2𝑦𝑒 2𝑥𝑦 )
𝑥
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝑣 4𝑥𝑦𝑒 2𝑥𝑦
= + = ( ) (4𝑥𝑦) + (𝑙𝑛𝑢)(2𝑥𝑒 2𝑥𝑦 ) = + 𝑙𝑛(2𝑥𝑦 2 ) . (2𝑥𝑒 2𝑥𝑦 )
𝜕𝑦 𝜕𝑢 𝜕𝑦 𝜕𝑣 𝜕𝑦 𝑢 2𝑥𝑦 2
76
Soit 𝑓 une fonction réelle de 2 variables définie sur D contenant le segment [A,B] où
A=(𝑥0 , 𝑦0 ) et B=(𝑥0 + ℎ, 𝑦0 + 𝑘). Si 𝑓admet des dérivées partielles secondes continues alors
on définit la formule de Taylor d’ordre 2 par :
𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑓(𝑥0 + ℎ, 𝑦0 + 𝑘) = 𝑓(𝑥0 , 𝑦0 ) + [ℎ (𝑥0 , 𝑦0 ) + 𝑘 (𝑥0 , 𝑦0 )]
𝜕𝑥 𝜕𝑦
1 2 𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓 2
𝜕 2𝑓
+ [ℎ (𝑥 )
, 𝑦 + 2ℎ𝑘. (𝑥 )
,𝑦 + 𝑘 (𝑥 , 𝑦 )] + 𝜀(ℎ, 𝑘)
2 𝜕𝑥 2 0 0 𝜕𝑦𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 2 0 0
𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑓(1 + ℎ, 1 + 𝑘) = 𝑓(1, 1) + [ℎ (1, 1) + 𝑘 (1, 1)]
𝜕𝑥 𝜕𝑦
1 𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓
+ [ℎ2 2 (1, 1) + 2ℎ𝑘. (1, 1) + 𝑘 2 2 (1, 1)] + 𝜀(ℎ, 𝑘)
2 𝜕𝑥 𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦
4. Matrice Jacobienne :
Dans le paragraphe précédent, où 𝑓[𝑢(𝑥, 𝑦), 𝑣(𝑥, 𝑦)], nous avons vu que les dérivées
partielles de 𝑓 sont :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣
= + 𝑒𝑡 = +
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑣 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑢 𝜕𝑦 𝜕𝑣 𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑓
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝑓𝑥′ 𝑢𝑥′ 𝑣𝑥′ 𝑓𝑢′ 𝑓𝑢′
𝜕𝑓 = 𝜕𝑢 𝜕𝑣 (𝜕𝑓 ) 𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 ∶ ( ′) = ( ′
𝑓𝑦 𝑢𝑦
) (
𝑣𝑦′ 𝑓𝑣′
) = 𝐽𝑓 (
𝑓𝑣′
)
(𝜕𝑦) (𝜕𝑦 𝜕𝑦) 𝜕𝑣
𝑢𝑥′ 𝑣𝑥′
La matrice 𝐽𝑓 = ( ′ ) est appelée matrice Jacobienne attachée au changement de
𝑢𝑦 𝑣𝑦′
𝜑
variable 𝜑 définie par : (𝑥, 𝑦) → (𝑢, 𝑣)
77
𝜑 −1
De la même façon, si 𝜑 −1 désigne le changement de variable inverse : (𝑢, 𝑣) → (𝑥, 𝑦)
On peut écrire de la même façon :
𝑓′ 𝑥′ 𝑦𝑢′ 𝑓𝑥′ 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦
( 𝑢′ ) = ( 𝑢′ )( ) car : = 𝜕𝑥 𝜕𝑢 + 𝜕𝑦 𝜕𝑢 et = 𝜕𝑥 𝜕𝑣 + 𝜕𝑦 𝜕𝑣
𝑓𝑣 𝑥𝑣 𝑦𝑣′ 𝑓𝑦′ 𝜕𝑢 𝜕𝑣
Exemple:
𝑢 = 𝑥 + 𝑙𝑛𝑦
soit le changement de variable défini par: { et soit 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑓(𝑢,v)
𝑣 = 𝑥 2 + 2𝑦
𝑓𝑥′ = 𝑢𝑥′ 𝑓𝑢′ + 𝑣𝑥′ 𝑓𝑣′ = 1. 𝑓𝑢′ + 2𝑥. 𝑓𝑣′ 1 2𝑥
On a : { 1 dont le Jacobien est : 𝐽 = (1 2)
𝑓𝑦′ = 𝑢𝑦′ 𝑓𝑢′ + 𝑣𝑦′ 𝑓𝑣′ = 𝑓′ + 2𝑓𝑣′
𝑦 𝑢 𝑦
1 6
Au point X(3,5) on aura : 𝐽 = ( 1 2)
5
5. Matrice Hessienne
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
𝜕𝑥 2 𝜕𝑥𝜕𝑦
Si n=2 : 𝐻𝑓 = ( 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
)
𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦 2
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
𝜕𝑥 2 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑧
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
Si n=3 : 𝐻𝑓 = 𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦 2 𝜕𝑦𝜕𝑧
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
( 𝜕𝑧𝜕𝑥 𝜕𝑧𝜕𝑦 𝜕𝑧 2 )
La matrice Hessienne est symétrique.
−1 𝜕𝑓 1 𝜕2 𝑓 −1 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
0 0 =𝑥 ⇒ = 𝑒𝑡 = 𝜕𝑧𝜕𝑥 = 0
𝑥2 𝜕𝑥 𝜕𝑥 2 𝑥2 𝜕𝑦𝜕𝑥
−1 𝜕𝑓 1 𝜕2 𝑓 −1
𝐻𝑓 = 0 𝑦2
0 en effet : =𝑦 ⇒ = …
𝜕𝑦 𝜕𝑦 2 𝑦2
−1 𝜕𝑓 1 𝜕2 𝑓 −1
0 0 =𝑧 ⇒ = ….
( 𝑧2 ) { 𝜕𝑧 𝜕𝑧 2 𝑧2
𝑥
2√𝑧 0
√𝑧
La matrice Hessienne de 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 √𝑧 + 𝑦 est : 𝐻𝑓 = ( 0 0 0 )
𝑥 −𝑥2
0
√𝑧 4𝑧√𝑧
78
5. OPTIMISATION : Recherche d’extremums
A. Extremums libres (sans contraintes)
𝑓 a un minimum libre local en (𝑥0 , 𝑦0 ) s’il existe un certain disque 𝑉(𝑥0 ,𝑦0) centré
e𝑛 (𝑥0 , 𝑦0 ) 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∶ ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑉(𝑥0 ,𝑦0) : 𝑓(𝑥, 𝑦) ≥ 𝑓(𝑥0 , 𝑦0 )
Théorème
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 (𝑥0 , 𝑦0 ) = (0 0) 𝑐à𝑑 (𝑥 , 𝑦 ) = 0 𝑒𝑡 (𝑥 , 𝑦 ) = 0
𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0
C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. En effet, un point (𝑥0 , 𝑦0 )qui vérifie cette
condition n’est pas forcément un extremum. On dit (𝑥0 , 𝑦0 ) est un point candidat ou critique.
𝜕𝑓 𝜕𝑓
(𝑥 , 𝑦 ) = 0 𝑒𝑡 (𝑥 , 𝑦 ) = 0
𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0
79
∆𝑓 = 𝑓(𝑀) − 𝑓(𝑀0 ) = 𝑓(𝑥0 + ℎ, 𝑦0 + 𝑘) − 𝑓(𝑥0 , 𝑦0 )
1 2 𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓 2
𝜕 2𝑓
≈ [ℎ (𝑥 , 𝑦 ) + 2ℎ𝑘. (𝑥 , 𝑦 ) + 𝑘 (𝑥 , 𝑦 )]
2 𝜕𝑥 2 0 0 𝜕𝑦𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 2 0 0
𝑘2 ℎ 2 ℎ 𝑘2
Soit : ∆𝑓 ≈ [(𝑘 ) 𝑓𝑥′′2 (𝑥0 , 𝑦0 ) + 2 (𝑘 ) . 𝑓𝑦𝑥
′′ (𝑥 ′′
0 , 𝑦0 ) + 𝑓𝑦 2 (𝑥0 , 𝑦0 )] = 𝑇(𝑋)
2 2
ℎ
𝐸𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 ∶ 𝑋 = 𝑘 ; ∆𝑓 aura le signe du trinôme :
𝑓𝑥′′2 ′′
(𝑓𝑦𝑥
∆= 4[(𝑓𝑦𝑥 ) − 𝑓𝑥′′2 𝑓𝑦′′2 ] = −4. 𝑑𝑒𝑡 𝐻𝑓 (𝑀0 ) car :
′′ 2
𝐻𝑓 = ( ′′ )
𝑓𝑦𝑥 𝑓𝑦′′2
Si 𝒅𝒆𝒕𝑯𝒇 (𝑴𝟎 ) > 0 (𝑐à𝑑 ∶ ∆< 0) alors le trinôme garde le signe constant de 𝑓𝑥′′2 :
Si 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (𝑀0 ) > 0 et 𝑓𝑥′′2 (𝑀0 ) > 0 alors: 𝑇(𝑋) > 0 (∀𝑋) 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶
𝑘2
∆𝑓 = 𝑓(𝑀) − 𝑓(𝑀0 ) ≈ 𝑇(𝑋) > 0 ⇒ 𝑓(𝑀) > 𝑓(𝑀0 ) et 𝑀0 est un minimum local strict de 𝑓
2
𝑇(𝑋) < 0 ⇒ 𝑓(𝑀) < 𝑓(𝑀0 ) ⇒ 𝑓 passe par un maximum local strict en 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 );
Si 𝒅𝒆𝒕 𝑯𝒇 (𝑴𝟎 ) < 0 (𝒄à𝒅 ∶ ∆> 0) alors le trinôme ne garde pas un signe constant, la
fonction augmente dans une direction et diminue dans l’autre. Ainsi, 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 ) n’est pas un
extremum (c’est un point col ou un point selle) ;
Si 𝒅𝒆𝒕𝑯𝒇 (𝑴𝟎 ) = 𝟎 (𝒄à𝒅 ∶ ∆= 𝟎) alors on ne peut pas conclure. Il faut chercher le signe de
∆𝑓, soit directement, soit en utilisant la formule de Taylor à un ordre supérieur. Soit h et k
des infiniment petits (ℎ, 𝑘) → (0, 0) alors :
80
𝑥3 𝑦3
Exemple 1 : Déterminer les extremums de :𝑓(𝑥, 𝑦) = + −𝑥−𝑦
3 3
2 0
𝐻𝑓 (1, −1) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (1, −1) = −4 < 0 ; donc 𝑓 ne présente pas d’extremum en
0 −2
(1,-1) ; ainsi (1,-1) est un point selle de 𝑓.
−2 0
𝐻𝑓 (−1,1) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (−1,1) = −4 < 0 ; donc 𝑓 ne présente pas d’extremum en (-
0 2
1,1) ; ainsi (-1,1) est un point selle de 𝑓.
𝜕𝑓
(𝑥, 𝑦) = 0 ⇒ 3(𝑥 − 𝑦)2 + 3(𝑥 − 2)2 = 0
𝜕𝑥 3(𝑥 − 2)2 = 0 𝑥=2
𝜕𝑓 ⇒ { ⇒{
𝑥=𝑦 𝑦=2
(𝑥, 𝑦) = 0 ⇒ − 3(𝑥 − 𝑦)2 = 0
{ 𝜕𝑦
81
o Condition Suffisante d’Optimalité :
𝜕 2𝑓
= 12𝑥 − 6𝑦 − 12
𝜕𝑥 2
𝜕 2𝑓 12𝑥 − 6𝑦 − 12 −6(𝑥 − 𝑦)
= 6(𝑥 − 𝑦) ⇒ 𝐻𝑓 (𝑥, 𝑦) = ( )
𝜕𝑦 2 −6(𝑥 − 𝑦) 6(𝑥 − 𝑦)
𝜕 2𝑓
= −6(𝑥 − 𝑦)
{ 𝜕𝑥𝜕𝑦
0 0
⇒ 𝐻𝑓 (2,2) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡 𝐻𝑓 (2,2) = 0 : donc on ne peut pas conclure ;
0 0
On fait une étude directe de 𝑓 au voisinage de (2,2). Soient h et k des infiniment petits
(ℎ, 𝑘) → (0, 0). On étudie le signe de : ∆𝑓(2,2) = 𝑓(2 + ℎ, 2 + 𝑘) − 𝑓(2, 2)
Soit 𝑓 une fonction de 2 variables définie dans un domaine 𝐷𝑓 ⊆ 𝐼𝑅 2 . Soit une courbe 𝛤
située dans 𝐷𝑓 et d’équation cartésienne : g(x, y)=0. On s’intéresse aux extremums de 𝑓
lorsque (x,y) ∈ 𝛤. Autrement dit, le problème revient à chercher les extremums de 𝑓 sous la
contrainte : g(x, y)=0 (càd quand x et y sont liés par une relation et ne sont pas
indépendant).
82
1. Méthode de substitution
Donc, ℎ′′ (−1) = −24 < 0. La fonction ℎ admet un maximum local au point (-1).
Si (𝑥0 , 𝑦0 ) est un point extremum de 𝑓(𝑥, 𝑦) lié par la contrainte 𝑔(𝑥, 𝑦) = 0, alors ∃𝜆0 ∈
83
𝜕𝐿 𝜕𝐿 𝜕𝐿
Ou encore : 𝜕𝑥 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 , (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 𝑒𝑡 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 (1)
𝜕𝑦 𝜕𝜆
𝜕𝐿
N.B. : (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 ⇔ 𝑔(𝑥0 , 𝑦0 ) = 0
𝜕𝜆
(1) est une condition nécessaire mais pas suffisante. En effet, un point (𝑥0 , 𝑦0 )qui vérifie
cette condition n’est pas forcément un extremum. On dit que (𝑥0 , 𝑦0 )est un point candidat ou
critique et 𝜆0 le multiplicateur de Lagrange associé.
b. Condition de qualification :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝑔 𝜕𝑔
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑔(𝑥 0 , 𝑦0 ) ≠ (0 0) ⇔ (𝑥 , 𝑦 ) ≠ 0 𝑜𝑢 (𝑥 , 𝑦 ) ≠ 0
𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0
Pour obtenir une condition suffisante, on considère la matrice Hessienne bordée 𝐻𝑏𝐿 du
Lagrangien 𝐿 :
𝜕2𝐿 𝜕 2𝐿 𝜕 2𝐿
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 )
𝜕𝑥 2 0 0 0 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝜆 0 0 0
𝜕 2𝐿 𝜕 2𝐿 𝜕 2𝐿
𝐻𝑏𝐿 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 )
𝜕𝑦𝜕𝑥 0 0 0 𝜕𝑦 2 0 0 0 𝜕𝑦𝜕𝜆 0 0 0
𝜕 2𝐿 𝜕 2𝐿 𝜕2𝐿
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 )
(𝜕𝜆𝜕𝑥 0 0 0 𝜕𝜆𝜕𝑦 𝜕𝜆2 0 0 0 )
𝜕 2𝐿 𝜕 2𝐿 𝜕𝑔
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 )
𝜕𝑥 2 0 0 0 𝜕𝑥𝜕𝑦 0 0 0 𝜕𝑥 0 0
𝜕 2𝐿 𝜕 2𝐿 𝜕𝑔
= (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 )
𝜕𝑦𝜕𝑥 0 0 0 𝜕𝑦 2 0 0 0 𝜕𝑦 0 0
𝜕𝑔 𝜕𝑔
(𝑥0 , 𝑦0 ) (𝑥 , 𝑦 ) 0
( 𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0 )
Si (𝑥0 , 𝑦0 ) est un point candidat (i.E. vérifie (1)) et si la condition de qualification (2) est
vérifiée, alors :
Si 𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 )) < 0 alors (𝑥0 , 𝑦0 ) est un minimum local strict lié de 𝑓 ;
Si 𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 )) > 0 alors (𝑥0 , 𝑦0 ) est un maximum local strict lié de 𝑓 ;
84
Si 𝑓(𝑥0 + ℎ, 𝑦0 + 𝑘) − 𝑓(𝑥0 , 𝑦0 ) ≤ 0 : 𝑓 présente un maximum local lié en (𝑥0 , 𝑦0 )
Chercher les extremums de 𝑓 liés par la contrainte 𝑔(𝑥, 𝑦) = 0, ce qui revient à chercher les
extremums libres du Lagrangien :
𝜕𝐿
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) = 0 2𝑥 + 𝜆 = 0
𝜕𝑥 0 0 0
𝜕𝐿 𝑥 = −3
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) = 0 ⇒ −6𝑦 + 2𝜆 = 0 ⇒ {𝑦=2
𝜕𝑦 0 0 0 𝜆=6
𝜕𝐿 { 𝑥 + 2𝑦 − 1 = 0
(𝑥 )
{ 𝜕𝜆 0 , 𝑦0 , 𝜆0 = 0
e. 𝑪𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒍𝒊𝒇𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 ∶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝑔 𝜕𝑔
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑔(𝑥0 , 𝑦0 ) = ( (𝑥0 , 𝑦0 ) (𝑥 , 𝑦 )) = (1 2) ≠ (0 0)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0
2 0 1
Par suite : 𝐻𝑏𝐿 (−3, 2,6) = (0 −6 2) ⇒ 𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (−3, 2,6)) < 0
1 2 0
𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (−3, 2,6)) < 0 alors (−3, 2) est un minimum local strict lié de 𝑓.
85
Ecole Supérieure de Technologie Analyse- Maths
Meknès GI-S1
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = √𝟒 − 𝒙𝟐 − 𝒚𝟐 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = √𝟏 − 𝟐𝒙 − 𝒚
𝒙𝟐 − 𝟏
𝒇𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝒍𝒏 ( ) 𝒇𝟓 (𝒙, 𝒚) = 𝒍𝒏(𝒙𝟐 − 𝟐𝒙 − 𝒚𝟐 )
𝒚
𝒇𝟒 (𝒙, 𝒚) = 𝑨𝒓𝒄𝑪𝒐𝒔(𝒙 + 𝒚) 𝒇𝟔 (𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝒍𝒏(𝒙𝒚𝒛)
Exercice 2 : Montrer si les fonctions suivantes sont prolongeables par continuité en (𝒙𝟎, 𝒚𝟎 ):
|𝒙+𝒚| 𝒙𝟐 𝒚𝟐
𝟏) 𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐+𝟐𝒚𝟐 en (0,0) 2) 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐+𝒚𝟐 en (0,0)
𝒙+𝟐𝒚
Exercice 3 : Calculer la limite en +∞ de la fonction : 𝒇(𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐+𝒚𝟐.
Exercice 4 : Calculer les dérivées partielles premières des fonctions suivantes :
𝒙
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝑪𝒐𝒔(𝒙 + 𝟐𝒚𝟐 ) 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝒚𝒍𝒏( )
𝒚
𝒙 𝒛
𝒙𝟐 𝒚+𝟐𝒙−𝒚 𝒚
𝒇𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝟐𝒙+𝟑𝒚
𝒇𝟒 (𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝒆𝒚 + 𝒆𝒚 𝒇𝟓 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝒚 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 (𝒙)
Exercice 9 : Trouver les extremums liées par les méthodes de substitution et de Lagrange :
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝟏 − 𝟐𝒙 + 𝒙𝟐 − 𝒚 + 𝒚𝒙𝟐 𝒈𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝒙 − 𝒚 − 𝟏 = 𝟎
𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆;
𝟏
𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒍𝒏 𝒙 + 𝒍𝒏 𝒚 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆; 𝒙+𝒚−𝟏 = 𝟎
𝟐
Exercice 10 : Déterminer les extremums liés des fonctions suivantes :
𝒇 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟑 + 𝒚𝟑 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒙 + 𝒚 𝒇𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝒚
{ 𝟏 { 𝟐 𝟐 {
𝒔𝒄 ∶ 𝒙 + 𝒚 + 𝟏 = 𝟎 𝒔𝒄 ∶ 𝒙 +𝒚 = 𝟏 𝒔𝒄 ∶ 𝒈𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝒙 + 𝒚 − 𝟏 = 𝟎
86