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REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work – Fatherland
Paix – Travail – Patrie
BOUIMON THIMOTHE
Licencié En Sciences Et Techniques De Gestion
Matricule : 18C822EG
Sous la direction du :
Pr HAMADOU BOUKAR
Agregé En Sciences de Gestion
SOMMAIRE .................................................................................................................................. i
DEDICACE .................................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS ..................................................................................................................... iii
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................ iv
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................ v
LISTE DES FIGURES ................................................................................................................. vii
RESUME ................................................................................................................................... viii
ABSTRACT................................................................................................................................ viii
INTRODUCTION GENERALE .............................................................. Erreur ! Signet non défini.
PREMIERE PARTIE : ANALYSE THEORIQUE DE LA SATISFACTION DU PERSONNNEL ET DE LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLLE ................................................................................ 14
CHAPITRE I : LES CONCEPTS DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET DE LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE ...................................................................................... 15
SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL. .......... 15
SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE. 30
CHAPITRE II : LIEN THEORIQUE ENTRE LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET DE LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE .................................................................................. 44
SECTION I : ANALYSE DES FACTEURS DETERMINANTS DE LA SATISFACTION ET SON
INFLUENCE SUR LA PERFORMANCE ORGANISATIONNNELLE .............................................. 44
SECTION II : LES EFFETS DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL ET DE LA REMUNERATION SUR
DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE ....................................................................... 62
DEUXIEME PARTIE : LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE : UNE ANALYSE EMPIRIQUE .............................................................. 74
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET MISE EN ŒUVRE DE LA RECHERCHE
EMPIRIQUE DANS LES PME CAMEROUNAISES ...................................................................... 75
SECTION I : DEMARCHE D’INVESTIGATION ........................................................................... 75
SECTION II : OUTILS STATISTIQUES ET CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON DES PME
AU CAMEROUN ........................................................................................................................ 88
CHAPITRE IV : MISE EN EVIDENCE DE L’INCIDENCE DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL
SUR LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE DES PME CAMEROUNAISES ..................... 101
SECTION I : DESCRIPTION DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET DE LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE DES PME CAMEROUNAISES. ............................................................ 101
SECTION II : ANALYSE EMPIRIQUE DE L’INFLUENCE DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL
SUR LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE DES PME DU CAMEROUN ........................ 112
CONCLUSION GENERALE ...................................................................................................... 121
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................................... 125
LISTE DES ANNEXES .............................................................................................................. 131
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................... 175
i
DEDICACE
À toute ma famille
ii
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit de la combinaison d’efforts de plusieurs personnes. Je remercie
tout d’abord le tout puissant qui, par sa grâce m’a permis d’arriver au bout de mes efforts
en me donnant la santé, la force, le courage et en me faisant entourer des merveilleuses
personnes dont je tiens à remercier. Je remercie :
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
ANOVA : Analyse de la variance
RH : ressources humaines
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
Tableau 31 : la répartition des PME selon l’espoir d’une promotionErreur ! Signet non
défini.110
Tableau 32 : la répartition des PME selon la satisfaction du travail bien fait...................... 111
Tableau 33 : la répartition des PME selon l’identification aux objectifs de l’entreprise ..... 111
Tableau 34 : Récapitulatif du modèle de régression entre la satisfaction en terme d’autonomie
et la performance organisationnelle ...................................................................................... 113
Tableau 35 : Récapitulatif du modèle de régression entre la satisfaction en terme
d’organisation du travail et la performance organisationnelle ............................................. 115
Tableau 36 : Récapitulatif du modèle de régression entre la satisfaction en terme de
rémunération et la performance organisationnelle ............................................................... 116
Tableau 37 : Récapitulatif des hypothèses de recherche ....................................................... 118
vi
LISTE DES FIGURES
vii
RESUME
Loin d’être récent, le sujet sur la satisfaction du personnel prend néanmoins, depuis quelques
années, une influence majeure sur la performance des organisations. L’objectif de notre recherche était
d’analyser l’influence de la satisfaction du personnel sur la performance organisationnelle des PME.
À cet effet, nous avons utilisé la méthode hypothético-déductive afin d’atteindre l’objectif fixé
au début de notre étude. Ainsi, trois hypothèses ont fait l’objet d’un test. Pour cela, nous avons
considéré le degré d’autonomie du personnel, le mode d’organisation du travail et la
rémunération du personnel pour expliquer la performance organisationnelle des PME. Nous
avons administré nos questionnaires dans les villes de Yaoundé, N’Gaoundéré et Garoua. À
l’issue de cette analyse, nous avons trouvé que le degré d’autonomie du personnel n’influence
pas négativement la performance organisationnelle, le mode d’organisation du travail et la
rémunération du personnel ont un impact positif sur la performance organisationnelle.
ABSTRACT
Far from being recent, however, the topic of staff satisfaction has taken on a major
influence on the performance of organizations in recent years. The objective of our
research was to analyze the influence of staff satisfaction on the organizational
performance of SME. To this end, we used the hypothetico-deductive method to achieve
the goal set at the beginning of our study. For example, three hypotheses were tested. To
do this, we considered the degree of staff autonomy, the way in which work is organized
and the remuneration of staff to explain the organizational performance of SME. We
administered our questionnaires in the cities of Yaounde, N'Gaoundéré and Garoua. As
a result of this analysis, we found that the degree of staff autonomy does not negatively
influence organizational performance, work organization and staff compensation have a
positive impact on organizational performance.
viii
Introduction générale
1
I. CONTEXTE DE LA RECHERCHE
Dans une entreprise, il est important de noter qu'un employé heureux au travail
a moins de chance de s'absenter, plus de chance de vouloir garder son travail et d'en
faire plus que ce qui lui est demandé, en plus de provoquer une cascade de ressources
humaines (Barry, 2012). C'est donc dans ce contexte, que les dirigeants des PME
doivent accorder une attention particulière à la gestion des ressources humaines.
Chevrier (2005) constate que la prise en compte des ressources humaines est un
facteur qui permet à l’amélioration de la satisfaction et du bonheur au travail, ce qui
a un effet positif sur la qualité du service rendu.
À la suite de ces constats, deux éléments en sont ressortis. Tout d'abord, la
satisfaction du personnel est apparue comme un élément clé de la performance
organisationnelle. Elle permet de créer plusieurs éléments positifs sur la performance
du groupe et pour la personne qui 1'expérimente. D’autre part, les employés satisfaits
ont tendance à offrir un meilleur service à la clientèle (Gil et al., 2008), ils sont plus
motivés (Woogon et al., 2005), ont moins tendance à vouloir quitter leur emploi
(Churchill et al., 1974).
La satisfaction des employés agit donc sur la performance organisationnelle
(Snipes et al., 2005), sur le climat de travail où il y a moins de problèmes et de
tensions (Woogon et al., 2005), les employés ont tendance à être plus coopératifs,
utiles, respectueux et prévenants envers les clients et leurs collègues de travail
(Wilson et Frimpong. 2004).
Pourtant, les situations de manque de respect au travail ont lieu tous les jours,
dans toutes les entreprises. Elles n’ont, certes heureusement, pas toutes des
conséquences dramatiques mais elles ne sont pas pour autant à considérer avec moins
d’importances. En effet, les résultats des sondages de Brun (2014) indiquent que
seulement 58% des employés considèrent recevoir le respect et l’estime qu’ils
méritent. Or, on le sait, il s’agit d’un fait établi, le fait de se sentir respecter au travail
est un facteur de bien-être au travail.
Plus concrètement, une entreprise peut dépenser jusqu'à 12% de son revenu
en coûts reliés au roulement d'employés (Gardner et al., 1998). Comme la satisfaction
2
influence la rétention des employés, elle est un enjeu de taille pour les gestionnaires
des PME. Étant donné le taux de roulement important, les gestionnaires d'entreprises
de services doivent être en mesure d'identifier les bons candidats.
De plus en plus, les entreprises font face à la rareté dans le recrutement
d'employés qualifiés. Il est estimé que 80% des entreprises ne sont pas en mesure de
recruter des employés qualifiés afin de pourvoir leurs postes (Gardner et al., 1998).
Prenant en compte l'influence que peuvent avoir les critiques des clients, la
performance des employés devient un élément citrique pour les gestionnaires des
PME. Elle est caractérisée par la prestation de service d'un employé. Plus il est
performant, plus les clients sont satisfaits et loyaux envers 1'entreprise (Singh, 2000).
Les traits de la personnalité d'un employé peuvent avoir un impact sur sa
satisfaction et sa performance au travail (Wilson et Frimpong, 2004), tout comme la
perception qu'un employé a du soutien que son entreprise lui offre (Churchill et al.,
1976). Ainsi, le thème « l’influence de la satisfaction du personnel sur la
performance organisationnelle des PME camerounaises » mérite d’être mené.
Roussel (1996), s’appuyant sur les travaux de Locke (1969) définit la satisfaction
au travail comme le niveau de convergence entre ce que la personne désire et ce qu’elle
retire des différents aspects de son travail. Cette définition, bien qu’elle semble
aujourd’hui faire l’objet d’un consensus (Paillé, 2008), ne règle toutefois pas l’ensemble
des questionnements sur le sujet et notamment le débat entre la satisfaction au travail
envisagée comme une attitude et un état affectif, un degré d’émotions positives d’un
3
individu vis-à-vis de son rôle au travail, ainsi que la performance des salariés au sein
d’une organisation (Besseyre et Nguyen, 2010).
Une approche plus récente développée par Meyer et Allen (1991) définit
l’implication comme un construit tridimensionnel : l’implication « calculée » (Becker,
1960) mesure les conséquences perçues par l’individu d’un départ volontaire ;
4
l’implication « affective » s’intéresse à l’attachement émotionnel à l’organisation, à ses
buts et à ses valeurs (Mowday, Porter et Steers, 1979), enfin la dimension « normative »
(Wiener, 1982).
5
Quels sont les facteurs de la satisfaction du personnel qui influencent la
performance organisationnelle des PME camerounaises ? De cette question principale
découle quelques autres questions secondaires :
Sur le plan théorique : Cette étude viendra enrichir la base des données de la
littérature existante. Elle apportera sa contribution dans la construction de l’édifice
en mettant en relation les déterminants qui expliquent la satisfaction au travail et
la performance du personnel des PME camerounaises ;
Sur le plan pratique : Elle va d’une part encourager les dirigeants des PME
camerounaise à accorder plus d’attention à leur capital humain pour une utilisation
optimale des ressources humaines.
IV- RESUME DES BASES D’HYPOTHESES ET HYPOTHESES DE LA
RECHERCHE
6
Depuis une période relativement récente, le degré d'autonomie du personnel est
présentée comme un levier d'efficacité et de compétitivité des organisations. Un salarié
autonome dans le travail est communément à l'idée des capacités d'initiatives, de
discernement, d'auto organisation, voire de liberté dans le travail (Everaere, 1999a).
De nombreux travaux ont été réalisés en sociologie du travail sur les effets du
développement de l’autonomie des salariés dans leur travail au quotidien à l’exemple de
(Terssac, 1990) qui exercent une influence sur la performance organisationnelle. En
effet, les nouvelles formes d’organisation du travail, impliquant une plus grande
flexibilité, une plus grande polyvalence, favorisent l’influence de la satisfaction du
développement et de l’autonomie sur la performance organisationnelle des entreprises.
7
enfin, les travailleurs sont parfois mieux placés que leurs supérieurs pour identifier les
failles de l'organisation et améliorer son fonctionnement.
Cependant, les salariés souhaitent être davantage impliqués dans les décisions et
les orientations à donner à leur travail. En leur procurant l’occasion d’être de véritables
acteurs de l’entreprise, l’autonomie décisionnelle est sans doute ce qui donne du sens au
travail, de la signification et de la performance du personnel (Hackman et Oldham,
1980).
Par ailleurs, Bourcier (2005) note que les salariés « recherchent d’abord ce qui
donne de l’intérêt au travail, les considérations quant aux conditions matérielles étant
secondaires ». Selon Thévenet (2000), les salariés autonomes auront du mal à manifester
leur engagement dans l’entreprise s’ils ne peuvent pas s’approprier partiellement une
situation, une activité, un produit ou un résultat.
8
majorité des organisations d’après-guerre, serait incapable de susciter l’adhésion des
employés au processus de production, limitant ainsi la performance organisationnelle.
9
Certains opposants à cette approche rationnelle de la décision, dont Etzioni
(1961) et Crozier et Friedberg (1977), voient plutôt le changement comme étant le fruit
d’une tension entre des acteurs ayant des intérêts divergents. Il n’y aurait donc pas de
vision homogène des buts et des objectifs de l’entreprise, chaque partie prenante ayant
ses propres intérêts.
Il n’y aurait donc pas de vision homogène des buts et des objectifs de satisfaction
en terme d’organisation du travail, chaque partie prenante ayant ses propres intérêts.
Dans ce contexte de rationalité limitée et d’absence de consensus, la décision
d’implanter de nouvelles formes d’organisation du travail viendraient davantage des
pressions coercitives, normatives et du mimétisme issu de la théorie institutionnelle
(DiMaggio et Powell, 1983 ; Scott, 1987). De ce qui précède, nous pouvons formuler
l’hypothèse suivante :
Par ailleurs, dans le but de comprendre la nature de cette relation, Guest (1997) a
proposé un modèle théorique qui appuie l'existence de variables qui interviennent dans
la relation rémunération/performance organisationnelle.
10
comportements des employés. Ces changements influenceront ensuite positivement les
indicateurs de performance du personnel, qui agissent à leur tour sur les indicateurs de
la performance organisationnelle. Anantharaman et Paul (2003) réalisent que toutes les
pratiques de GRH, dont les pratiques de rémunération, ont une relation indirecte avec la
performance organisationnelle.
Aussi, selon Liouville et Bayad (1995), il n'est pas rationnel de croire qu'une
relation de causalité lie directement les salariés satisfaits de leur rémunération à la
rentabilité mais plutôt indirectement, dans la mesure où la notion de performance peut
se décomposer en plusieurs dimensions interdépendantes. En d'autres termes, la
performance organisationnelle peut être influencée par la rémunération par exemple qui
à son tour peut être influencée par le comportement des employés. Dans cette même
optique, Barraud-Didier (1999) vient appuyer également le modèle en cascade, en
supposant que la rémunération ne peut augmenter la performance du personnel que par
l'intermédiaire de la performance sociale et organisationnelle.
A la suite, Woo et al. (2005) mentionnent qu’un salaire élevé a un effet positif
sur la satisfaction dans le milieu de travail, ce qui a un impact direct sur 1a performance
organisationnelle. Babin et Bol (1996) mentionnent que les employés qui se sentent
mieux payés vont avoir une meilleure satisfaction au travail que ceux qui ne ressentent
pas. Mercer et Bilson (1985) dans Luthans et al., 2008) expliquent que le niveau de
rémunération joue un rôle important dans la satisfaction des employés par rapport à leur
travail. Paulin et al. (2006) mentionnent lorsque les employés perçoivent un certain
niveau de salaire dans leur organisation, ils sont généralement plus satisfaits au travail
et ce qui impacte leur performance organisationnelle.
11
au travail. Les auteurs mentionnent qu'il peut arriver que l'entreprise n'ait pas les
ressources nécessaires afin de traiter les employés de façon favorable. D'un autre côté,
les auteurs expriment que certains gestes posés par 1'employeur peuvent diminuer leur
satisfaction au travail mais ne feront pas automatiquement diminuer la performance
organisationnelle.
12
DEMARCHE D’ENSEMBLE DE LA RECHERCHE
PLAN DE LA REDACTION
13
PREMIERE PARTIE : ANALYSE THEORIQUE DE LA
SATISFACTION DU PERSONNNEL ET DE LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLLE
Plusieurs auteurs notent qu’il est essentiel d’appréhender les liens que peut
entretenir le concept de satisfaction au travail avec les autres concepts des ressources
humaines (RH) tels que l’intention de quitter l’organisation ou l’implication
organisationnelle mais que la qualité des études dépend en grande partie de la qualité
des instruments de mesure permettant d’opérationnaliser de tels concepts.
Dans cette partie, il sera question pour nous, dans un premier temps, de faire une
analyse théorique de la satisfaction du personnel et de la performance organisationnelle.
Dans un second temps, une revue de la littérature sur la relation entre de la satisfaction
du personnel et de la performance organisationnelle sera entreprise.
14
CHAPITRE I : LES CONCEPTS DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL
ET DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
La satisfaction au travail est un terme utilisé depuis le début du 20e siècle. Une des
premières utilisations de ce terme, tel qu'on l'utilise aujourd'hui, se trouve dans les études
Hawthorne (fait par E.Mayo). Mayo et son équipe ont fait quatre études débutant en
1923 dans une usine de textile à Philadelphie. La plus connue des études de Mayo est
celle de l'usine de la Western Company en Illinois qui a donné de nouvelles façons de
voir le travail. On a commencé, avec ces études, à voir l'individu au travail comme un
humain et non seulement comme une variable économique. On a découvert que les
employés sont motivés et satisfaits par bien plus que des récompenses économiques. Ce
fut le début des études modernes sur la satisfaction au travail. On s'intéresse maintenant
aux sentiments et aux conditions de travail des individus.
15
I- Définitions de la motivation et de la satisfaction du personnel
La motivation et la satisfaction au travail sont deux concepts différents mais reliés.
Certaines divergences existent dans la littérature concernant la nature de ce lien.
Pour certains :
16
Par ailleurs, le concept motivationnel est fortement fondé sur la relation entre
l’individu et son organisation. Plusieurs auteurs de la littérature récente définissent la
motivation comme le degré d’enthousiasme ou de volonté d’un individu d’exercer et de
maintenir des efforts envers les buts de l’organisation qui se traduit par la concordance
des buts personnels et organisationnels ainsi que la perception de ses capacités de
réalisation (Franco et al., 2004 ; Bennett et al., 2001 ; Dieleman et al., 2003 ; Bennett et
al., 1999). De plus, la motivation au travail se définit par «la volonté de réaliser des
activités au-delà de celles relevant de leur fonction, pour atteindre les objectifs de
l’organisation » (Codjia et Ouoba, 2003). Pour sa part, Vroom (1964), affirme que ce
qui détermine le degré de motivation du travailleur est la relation entre :
2- Satisfaction au travail
Les études sur la satisfaction au travail proviennent de la recherche dans le domaine
de la performance des industries (Locke, 1976). Avant les années 30, les études portaient
sur l’influence des conditions physiques de travail sur la performance (frederick Taylor,
1911 ; Gruneberg, 1979) ainsi que sur la relation entre le salaire et les attitudes de travail
(Locke, 1976). Dans les années 30, les études de Hawthorne ont porté une attention
particulière sur l’influence des facteurs sociaux sur le personnel. Hoppock (1935) a été
le premier chercheur à tenter de trouver les déterminants de la satisfaction des employés
par une méthode de sondage et une échelle d’attitude. Ensuite est apparu le « mouvement
17
des ressources humaines », à la fin des années 50, qui portait sur l’étude des effets du
travail lui-même sur les attitudes (Locke, 1976).
Une nouvelle théorie est alors venue contredire les recherches antérieures, soit la
théorie des deux composantes de Herzberg en 1959. Cette dernière stipule que la
satisfaction et l’insatisfaction au travail ont des causes distinctes (Grnneberg, 1979). En
1976, Locke a identifié environ 3 350 articles sur le sujet de la satisfaction au travail
(Ironson et al., 1989).
Bien qu’il y ait une grande diversité dans la littérature concernant la définition du
concept complexe de la satisfaction au travail, il y a néanmoins consensus sur la notion
qui serait une attitude positive envers le travail (Cavanagh, 1990, McCloskey, 1990,
Price et Mueller, 1986 ; Misener et al., 1996). Plus précisément, la satisfaction au travail
serait une réaction émotionnelle affective positive d’un individu par rapport à
l’évaluation de son travail (Gruneberg, 1979 ; Locke, 1998). Par ailleurs, ce concept est
défini par certains comme la réalisation d’attentes conscientes ou inconscientes (Adira,
2003). Selon cette dernière définition, l’insatisfaction serait l’écart entre la situation
désirée et la situation réelle de travail.
18
besoins et valeurs interagissent avec les caractéristiques du travail pour créer la
satisfaction du travailleur (Gruneberg, 1979).
19
Les facteurs intrinsèques ont une influence majeure sur la satisfaction et la
motivation au travail et regroupe les variables propres au travail lui-même. Les
déterminants principaux de ce groupe sont :
Déterminants communs aux concepts de la motivation et de la satisfaction :
Le succès ou la réalisation ;
L’appréciation et la reconnaissance ;
La croissance et le développement ;
L’autonomie au travail ;
Responsabilités individuelles ;
Contrôle sur les décisions ;
Le contenu du travail.
Déterminants propres au concept de la satisfaction :
La signification de la tâche ;
L’implication dans le travail ;
La variété et la créativité du travail ;
La variété d’habiletés utilisées ;
La complexité/la difficulté du travail ;
La charge de travail ;
Pression du temps perçu ;
Ennui ;
Problèmes sociaux ;
Conflits interpersonnels ;
Stress.
Les facteurs extrinsèques sont les variables contextuelles qui dépendent de
l’organisation et du contexte social. Cette perspective est nommée, selon Loscocco
et Roschelle (1991), l’approche structurelle. Les déterminants sont :
Déterminants communs aux concepts de la motivation et satisfaction :
20
Le statut ;
Les promotions
Possibilités d’avancement ;
Niveau de travail ;
Équité dans les décisions relatives aux promotions
La supervision ;
Relation avec le superviseur ;
Support du superviseur ;
Reconnaissance du superviseur ;
Traitement équitable ;
Type de leadership ;
Les collègues ;
La sécurité d’emploi ;
L’engagement ;
Les processus et le contexte organisationnel ;
Déterminants propres au concept de la satisfaction
Les bénéfices ;
La participation ;
Les exigences du travail
Déterminants propres au concept de la motivation
21
Les interactions entre le personnel et les clients ;
Le support des leaders de la communauté ;
La perception des membres de la communauté ;
Les attentes de la communauté ;
Les pressions de surveillance ;
Les valeurs sociales ;
Les feedbacks des clients et de la communauté
Enfin, les facteurs individuels sont les moins influents sur la satisfaction au travail.
Peu d’études sont en mesure d’indiquer une corrélation significative. Selon Glisson
et Durick (1989), l’approche individuelle est basée sur le modèle de satisfaction des
besoins de l’individu au travail. Les facteurs présentés dans la littérature sont :
Déterminants propres au concept de la satisfaction :
L’âge ;
Le sexe ;
La durée de service pour l’organisation ;
Le niveau d’éducation ou de formation ;
Le rôle familial ;
Les différences culturelles ;
Les caractéristiques de la personnalité (besoin de réalisation, besoin de croissance,
etc.)
Déterminants propres au concept de la motivation
22
Valeurs intériorisées ;
Les conséquences ou les résultats attendus ;
Effets perçus de la performance ;
Feedback direct ;
Récompenses ou punitions
Par ailleurs, plusieurs chercheurs s’entendent sur le fait que les besoins et les
valeurs déterminent les comportements individuels (Atkinson, 1964 ; Maslow, 1969 ;
Alpander, 1990 ; Maslow 1943, Herzberg 1959). Cherrington (1991), affirme que la
satisfaction des besoins par l’environnement de travail motivera l’employé à atteindre
les objectifs de l’organisation. Une fois qu’un besoin est satisfait, il n’est plus une source
de motivation (Codjia et Ouoba, 2003).
23
ne pas avoir un désir impossible. Pour lui, le bonheur consiste en une attitude de l’esprit
à l’égard des évènements extérieurs. Le bonheur est l’absence de douleur du corps
(anémia) et absence de troubles de l’âme (ataraxie). C’est donc l’absence de peine qui
serait une condition minimale du bonheur. En ce sens il conduirait plutôt à l’ascétisme.
Pour Platon (1944), le désir est manqué, si l’amour est désir, il ne peut donc pas
y avoir d’amour heureux. Dans le christianisme, le bonheur terrestre est illusoire, seuls
les malheureux gouteront le bonheur parfait mais dans l’au-delà.
Pour Sophiste (1996), le bonheur réside dans un équilibre entre les désirs et les
facultés. Il se mesure à la force des désirs et à celle de les satisfaire, ce qui correspond à
une intensité du plaisir (hédonisme). Ce à quoi Socrate objecte que les désirs sont
insatiables et qu‟ils tiennent en leur pouvoir celui qui les éprouve.
1
Source : www.evene.fr, Citations Graham Green
24
diminution de l’un augmente l’autre. Ce principe est étudié en psychologie selon trois
notions différentes2 :
La résilience : ou comment accéder à une vie heureuse par une adaptation positive
des embuches de la vie (vaincre l’adversité). Cette idée est illustrée par le héros dans
les contes et mythes3. Différents facteurs sont facilitant comme, une bonne éducation
de qualité, une famille stable, des politiques permettant l’accès universel aux
ressources…
Le bénéfit-finding : ou comment trouver dans la difficulté des bénéfices pour sa vie
présente et future, rechercher ce que l’on peut mettre en place pour diminuer les
conséquences négatives d’un évènement ;
La croissance post-traumatique : ou comment changer en positif après un
traumatisme. A la différence des deux premières notions4, il s’agit d’un changement
en profondeur et non d’une simple stratégie de coping.
Pour autant, les traumatismes trop intenses, durant trop longtemps ou prenant un
caractère trop particulier vont à l’encontre de l’équilibre. Si la souffrance fait partie de
la vie, il ne faut pas en conclure hâtivement que c’est une bonne chose, ni que la
souffrance condamne à la souffrance.
2
R.Gaucher, Bonheur et économie, L’harmattan , collection l’esprit économique, p 29
3
Campbell (1970)
4
Le coping définit l’ensemble des processus qu’une personne met entre elle et un évènement perçu comme
menaçant pour en diminuer les conséquences
5
Source www.evene.fr - citations Beckett
6
Source : www.gbrulotte.com/.../souffranceslitterature.xhtm - Souffrance et littérature - article Gaetan
Brulotte,
25
condition sine qua none de la réussite. Il peut alors se laisser aller à cette libération
d’endorphines qui transforme la douleur en bien-être.
Il n’y a plus de transmission du savoir. Les jeunes ont une connaissance des
machines d’emblée que n’ont pas les anciens et la hiérarchie n’est plus justifiée dans la
transmission du savoir. Cette absence de transmission du savoir est même inscrite dans
l’organisation du temps de travail d’une vie : on rentre tard dans le travail, (28-29 ans)
on en sort assez tôt (55-60) la vie au travail est très dense, il n’y a plus de place pour la
période exaltante de l’apprentissage du métier, ni pour celle du maitre qui transmet. Ces
deux périodes sont écrasées par la courte période où l’on travaille de manière intense.
26
Enfin, la mondialisation avec ses fusions, ses développements technologiques,
ses coupures budgétaires a bouleversé les modes de production et les rapports sociaux
au travail. Les privatisations et les décentralisations génèrent de l’insécurité au travail.
La chasse aux erreurs, les contrôles accrus et la baisse d’autonomie, nuisent à la capacité
au travail des individus. Cela génère un mal être professionnel qui se traduit par une
souffrance psychologique plus grande qu’avant. Le stress professionnel (le plus fréquent
des risques psychosociaux)7 remplace la souffrance physique et apparaît depuis une
dizaine d'années comme l'un des nouveaux risques majeurs auquel les organisations et
entreprises, quelle que soit leur importance, doivent faire face.
7
Stress, harcèlement moral, violence, suicide, dépression…
8
Karasek et al.,1981 ; Karasek et Thorell,1990
9
« Etat accompagné de plaintes ou dysfonctionnements physiques, psychologiques ou sociaux, qui résulte du
fait que les individus se sentent inaptes à combler un écart avec les exigences ou les attentes les concernant »
définition selon l‟accord européen sur le stress d’octobre 2004, revu en juin 2008, et mai 2009.
10
Le stress au travail aurait coûté en France de 1,9 à 3 milliards d'euros en 2007, en incluant les "dépenses de
soins, celles liées à l'absentéisme, aux cessations d'activité et aux décès prématurés", selon une étude publiée
le 07-01-2010 par l‟INRS et Arts & Métiers Paris Tech, qui ont croisé des données macroéconomiques, issues
de la comptabilité nationale ou des comptes de santé publique, et des études épidémiologiques sur une
population active de 27,8 millions de personnes, source :www.france24.com/fr/20100107-leco-stress-travail-
19-3-mds-deuros-France-2007-tube
27
La santé au travail est-elle, définie comme un état complet de bien-être physique,
mental et social, et non pas seulement comme un état consistant en une absence de
maladie ou d’infirmité (constitution de l’OMS, arrêt Jaeger du 9/9/2003).
11
Extrait du tableau des principaux stresseurs professionnels –Revue Droit Social, N°12 décembre 2004
28
On peut penser que l’apparition depuis 200237 de réglementations est le reflet
d’une prise de conscience sociétale et démontre une tentative de prise en compte de la
relation humaine ainsi que de la condition de la personne au travail.
Dans une étude de l’Insee (1997) menée auprès de 6000 personnes, le travail
arrive en deuxième position comme condition du bonheur après la santé mais avant la
famille, l’argent et l’amour. Le travail est considéré comme une condition essentielle au
bonheur. C’est un facteur d’épanouissement, de reconnaissance sociale, d’émancipation
et d’ouverture aux autres.
29
L’entreprise n’a pas pour valeur le bonheur. Sa contrainte première est sa survie
ainsi que le maintien de sa compétitivité. L’entreprise a-t-elle intérêt à avoir un employé
heureux ? King et al, (2005) ont démontré une relation entre bonheur et succès
personnel, tant dans le monde du travail que sur un plan personnel. Si le bonheur favorise
la performance, on peut considérer favorablement la recherche du bonheur au travail
pour améliorer la performance.
30
processus, d’une tâche, mais aussi les résultats obtenus ainsi que le succès dont on peut
se prévaloir ! Le Larousse adopte une définition qui renvoie à la physique (« ensemble
des qualités qui caractérisent les prestations dont un véhicule automobile, un aéronef,
sont capables »). Mais c’est surtout le domaine sportif qui utilise le plus le terme avec,
à la fois, une référence à la mesure à travers la compétition et une autre au résultat avec
la victoire obtenue. Le mot est donc « attrape tout » (Pesqueux) car il comprend à la
fois l’idée d’action et celle d’état (étape ou résultat final). Dans une approche «
gestionnaire » et classique, la performance contient une triple idée :
31
performance, de reporting des résultats ainsi que de l’assurance que les managers sont
comptables des résultats ».
Ainsi, pour Drucker, l’efficacité consiste à faire les bonnes choses et l’efficience
consiste à faire les choses de la bonne façon (Drucker, 1997). L’efficacité représente la
conformité de l’atteinte de l’objectif résultat alors que l’efficience implique le respect
des contraintes de ressources, c’est à dire des moyens négociés (Commarmond et Exiga,
1998). Etre performant impliquerait alors d’être à la fois efficace et efficient, dans une
situation donnée. Car la performance reste relative et dépendante du contexte. Ce qui
sera performant dans une situation pourra ne plus l’être si la situation change (objectifs
revus à la hausse, contexte différent…).
32
chose ». C’est une coordination rationnelle des activités, en vue de poursuivre des buts
et des objectifs implicites communs (Schein, 1999). La poursuite d’un objectif est même
la condition d’existence d’une organisation (Chester et Barnard, 1968).
Dans les années 50, on a cherché à classer les organisations en fonction de leurs
buts, ce qui a conduit à mettre en avant une approche fonctionnaliste. Parsons considère
ainsi l’entreprise comme un organisme vivant et différencie les organisations en fonction
des buts qu’elles poursuivent et des fonctions qu’elles remplissent. Quatre grandes
fonctions sont mises en avant (reproduction, adaptation, exécution et intégration) qui
structurent l’organisation. Cette approche a été critiquée et délaissée au profit d’une
analyse plus classique et globale renvoyant à plus de réalisme. L’objectif unique de
l’entreprise serait la maximisation du profit.
33
Cette approche de l'analyse de la performance implique la prise en compte de
certaines variables et la mise en place d'actions pour améliorer les résultats. Trois grands
objectifs sont donc visés :
34
et des rapports qui restent focalisés sur des résultats à court terme. L'analyse des
entreprises pérennes a montré que celles-ci ont su également tenir compte largement du
capital humain. La performance ne serait donc plus uniquement financière mais plutôt
multidimensionnelle avec une nécessaire prise en compte de l'humain.
12
E. Morin., A. Savoie, G. Beaudin (1994), L’efficacité de l’organisation -Théories, Représentation et Mesures,
Gaëtan Morin Editeur.
35
travail de ces personnes et le plaisir qu’elles peuvent éprouver avec leur activité de
travail.
13
A. Bourguignon (1995), Peut-on définir la performance ? Revue Française de Comptabilité, juillet- août, pp.
61-66
36
l’actionnaire. La performance de l’entreprise résulte aussi de son intégration dans un
milieu dont il importe de comprendre et de maîtriser les règles du jeu.
2- La performance sociale
Approche qui émergea au début des années 80, la notion de performance sociale
(ou par les hommes) renvoie à l'idée selon laquelle il appartient aux entreprises et plus
particulièrement à la fonction RH de parvenir à ce que l’ensemble des salariés soit
satisfait tant de la profession qu’il exerce mais également des conditions de travail
(rémunération, accès à la formation, climat social, etc.) existant au sein de son
entreprise.
37
performance sociale permet d’analyser, au travers du vécu des salariés au travail, le
potentiel de création de valeur du corps social et sa contribution à la performance globale
de l’entreprise.
14
B. Charles-Pauvers, N. Commeiras, D. Peyrat-Guillard, P. Roussel (2006), Les déterminants psychologiques de
la performance au travail : un bilan des connaissances et proposition de voies de recherche, Toulouse. LIRHE.
15
Idem B. Charles-Pauvers, N. Commeiras, D. Peyrat-Guillard, P. Roussel (2006
38
des clients) et que l’individu déploierait sur différentes périodes de temps (les épisodes
de comportement : motivation, habileté, savoir-faire, qualité du travail, etc. »16
Dimension Définition
Niveau de compétence avec lequel un individu exécute les tâches techniques
spécifiques à son emploi
39
1. Les compétences dans les tâches Capacité à maîtriser les tâches communes à plusieurs emplois de
spécifiques à l’emploi l’organisation. Cette aptitude relève des compétences à la polyvalence et à
l’adaptabilité
2. Les compétences dans les tâches non
Capacité à communiquer clairement et efficacement oralement, ou par écrit
spécifiques à l’emploi
dans le travail
La performance dans la tâche (ou rôle), peut être très variable d’un emploi à l’autre
et de surcroît, peut être « mouvante », c'est-à-dire que les responsabilités des salariés
sont souvent variées et redéfinies au cours des différentes missions qui leur sont
assignées. Ainsi, les exigences vis-à-vis de la performance dans la tâche peuvent
rapidement évoluer ; La performance dans la tâche (ou rôle), peut être très variable
d’un emploi à l’autre et de surcroît, peut être « mouvante », c'est-à-dire que les
responsabilités des salariés sont souvent variées et redéfinies au cours des différentes
40
missions qui leur sont assignées. Ainsi, les exigences vis-à-vis de la performance
dans la tâche peuvent rapidement évoluer ;
La performance contextuelle (ou extra-rôle) correspond à l’ensemble des
comportements qui contribue à l’efficacité organisationnelle par leurs effets sur le
contexte psychologique, social et organisationnel du travail. Concrètement, ce type
de comportement se traduit par des actions qui désamorcent les conflits internes,
réduisent les problèmes d’hostilité entre personnes et encouragent la confiance
interpersonnelle, favorisant ainsi la communication interpersonnelle, la coopération,
la coordination.
Dans un premier temps, pour Borman et Motowidlo (1993, 1997), la performance
contextuelle comporte cinq dimensions :
Persister avec enthousiasme et déployer des efforts pour accomplir ses tâches avec
succès ;
S’engager volontairement dans des tâches et activités qui ne font pas formellement
partie de son travail ;
Aider et coopérer avec les autres ;
Suivre les règles et les procédures organisationnelles ;
Approuver, défendre et soutenir sincèrement les objectifs organisationnels.
Ces deux auteurs définissent par la suite en 2000 un modèle de la performance
contextuelle à trois dimensions :
41
des conditions organisationnelles, de rester dans l’organisation malgré des
conditions difficiles. Elle inclut également les comportements qui visent la
conformité aux règles et procédures de l’organisation.
L’esprit consciencieux vis-à-vis de la tâche : Ce sont les comportements extra rôle
vis-à-vis des activités de travail, comme le fait de s’engager volontairement dans des
tâches et des missions qui ne font pas formellement partie de son travail ou encore
démontrer en permanence des efforts pour maximiser sa performance.
Cette approche coïncide avec l’évolution des organisations qui exigent de leurs
salariés d’être toujours plus polyvalent, flexible, auto-responsable, impliqué, coopératif,
compétent. C’est notamment le cas avec le développement du travail en équipe et de la
gestion par projets, les tendances à l’accroissement des pratiques d’empowerment, la
priorité à l’orientation client, etc.
4- La performance adaptative
Une nouvelle orientation de la recherche émerge actuellement avec les travaux
de Pulakos17 sur le concept de performance adaptative : dans un contexte où
l’organisation de l’entreprise doit être de plus en plus flexible, il s’agit de la convergence
des concepts de performance individuelle et de compétence. La performance adaptative
est définie comme la capacité des individus à s’adapter aux nouvelles conditions et
exigences d’un emploi. La compétence adaptative induirait la performance adaptative.
17
E. Pulakos, N. Schmitt, D. Dorsey, J. Hedge, W. Borman (2006), Predicting adaptive performance : Further
tests of a model of adaptability, Human Performance, 15, 299–323.
42
Apprendre de nouvelles tâches, technologies et procédures de travail ;
Faire preuve d’adaptabilité interpersonnelle (être capable de travailler avec de
nouvelles équipes, de nouveaux collègues, clients, fournisseurs, etc.) ;
Faire preuve d’adaptabilité culturelle (être capable de travailler efficacement
dans des contextes culturels différents) ;
Faire preuve d’adaptabilité physique (être capable de travailler dans des
environnements variés et difficiles).
En définitive, le concept de performance a beaucoup évolué ces dernières années.
Ces nouvelles définitions ouvrent de nouvelles perspectives quant à l’évaluation de la
performance. Dans le cadre de notre étude, nous allons nous concentrer sur la
performance individuelle.
43
CHAPITRE II : LIEN THEORIQUE ENTRE LA SATISFACTION DU
PERSONNEL ET DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
44
motivation et de satisfaction pour ses membres (Hackman, 1990 ; Mohrman et Alii,
1995).
En effet, chaque individu évolue dans un environnement qui n’est pas exempt de
contrainte. Dans les faits, l’autonomie ne représente en rien la capacité d’un individu à
évoluer sans contrainte. C’est tout l’inverse. L’autonomie représente en fait la capacité
d’un individu à gérer ces contraintes. L’individu prend en compte ces contraintes en les
identifiant, les évaluant et en agissant en conséquence, le tout en se référant à ses propres
lois. Ensuite, il serait erroné de confondre autonomie et indépendance (Grégoire, 2017).
Ces notions sont de fait souvent mélangées. Alors que l’indépendance représente la
capacité de ne dépendre de personne, l’autonomie, elle, met en avant l’aptitude à gérer
45
ces interdépendances. L’autonomie n’implique nullement l’isolement, elle tend à la
complémentarité. Dernièrement, il n’existe pas de situation d’hétéronomie (Grégoire,
2017).
46
Finalement, De Terssac (2012) conclura en soulignant que l’autonomie est
également apprise puisqu’elle peut être assimilée à l’aptitude de l’individu à produire
ses propres règles. Il est assez aisé, dès lors, de comprendre toute la complexité que
l’autonomie fait peser tant sur les acteurs que sur les organisations. Qu’elle soit requise,
acquise ou apprise, les acteurs autant que les organisations ont non seulement des
intérêts dans cette dernière mais aussi un potentiel impact sur elle. A ces trois constats
tirés par De Terssac (2012), un autre constat est essentiel à souligner et est présenté par
Perrenoud (2000) qui s’appuie sur Chatzis. L’autonomie est aussi conquise par l’acteur
contre l’organisation et représente, paradoxalement, une condition de son
fonctionnement.
Cette autonomie stratégique est mise en œuvre par les individus par leur capacité
à se déterminer. L’individu autonome est, dans les faits, invité à prendre des décisions
en exposant des règles de fonctionnement et en appliquant ses compétences pour les
mettre à exécution (Desfontaines et Montier, 2012).
47
e- Les trois ressorts de l’autonomie au travail
Desfontaines et Montier (2012) insistent sur trois ressorts de l’autonomisation au sein
d’une organisation.
48
a- La motivation et l’engagement au travail
L’autonomie au travail a de considérable qu’elle tend à augmenter la motivation au
travail (Sissodia et Dias, 2013) (Man et Lam, 2003). La motivation au travail est, selon
Roussel (2000), caractérisée par quatre éléments constitutifs : le déclenchement du
comportement, la direction du comportement, l’intensité du comportement et la
persistance du comportement.
Le constat est identique pour Sissodia et Dias (2013) quand elles avancent que
l’autonomie au travail permet, et ce dans les différents niveaux hiérarchiques,
d’augmenter la motivation au sein des organisations. Le fait que les organisations
permettent aux travailleurs d’évoluer avec de l’autonomie est donc une clé de succès de
ces dernières.
L’autonomie permet aux individus d’être libres dans leur travail, ce qui impacte
conséquemment leur efficacité (Sissodia et Dias, 2013). De plus, ces auteures présentent
le fait que les jobs caractérisés par un haut degré d’autonomie, typiquement les
travailleurs en contexte de projet, offrent aux individus un plus grand sens des
responsabilités mais aussi une meilleure satisfaction au travail (Sissodia et Dias, 2013).
Pourtant, il paraît important d’insister encore un peu plus. Outre les arguments
précités, Man et Lam (2003) mettent en avant l’impact de l’autonomie sur la motivation
49
et la qualité des décisions. Ces deux éléments sont eux aussi des éléments capitaux. En
effet, le contexte de gestion de projet est particulièrement imprégné par l’incertitude. La
qualité des décisions est donc un élément capital dans la conduite d’un projet. De plus,
l’incertitude peut rendre difficile le contexte de gestion de projet. Accroître la motivation
des acteurs est donc un élément qui paraît tout aussi important dans le chef de
l’organisation, pour que les acteurs aient les ressources et l’envie nécessaires pour passer
outre les difficultés.
La motivation « est un attribut bien fragile, sur lequel les managers chefs de projet
apparaissent comme bien démunis » (Pick, 2006 : 91). Il est facile de constater à quel
point c’est un élément essentiel dans le chef des organisations de pouvoir impacter ce
dernier. Perrenoud (2000) ira même plus loin concernant l’autonomie, en disant qu’elle
est « une condition de son fonctionnement » (Perrenoud, 2000 : 14), en parlant de
l’organisation.
50
Il arrive qu’ils puissent être impliqués à la fois dans la gestion d’un projet et dans la
gestion opérationnelle. Dès lors, favoriser l’autonomie au travail leur permet de gagner
tant en flexibilité qu’en capacité d’innovation et donc d’accroître leurs performances en
diminuant certaines contraintes.
c- Le bien-être au travail
Non seulement l’autonomie au travail permet à l’acteur d’accroître ses
performances mais aussi d’augmenter son bien-être. L’autonomie au travail crée une
boucle vertueuse, un écosystème dans lequel les travailleurs autonomes entrainent les
autres de manière positive (Desfontaines et Montier, 2012). Sissodia et Das (2013)
pointent également le lien entre l’autonomie et le bien-être comme élément clé. Elles
affirment qu’il y a une relation entre l’estime de soi et satisfaction de la vie et qu’une
grande autonomie permet une grande estime de soi.
Dès lors, une autonomie importante au travail pourrait non seulement avoir un
impact sur le bien-être au travail, mais aussi sur le bien-être quotidien de façon globale
des travailleurs, bien qu’aucune relation significative entre l’autonomie et la satisfaction
de la vie n’ait été trouvée (Sissodia et Das, 2013).
51
organisations si elle permet bel et bien de favoriser le bien-être des travailleurs tout
comme si elle menace le bien-être des travailleurs. Il peut être intéressant de souligner
que le terme « autonomie » n’apparaît pas de façon explicite dans les articles tant dans
le code du travail revu en 2017 que dans la loi relative au bien-être des travailleurs durant
l’exécution de leur travail de 1996.
d- La compétitivité
Christophe Everaere (2007) avance aussi l’autonomie comme enjeu capital pour
les organisations, particulièrement parce que l’autonomie dans le travail représente un
moyen d’efficacité et de compétitivité des organisations. Une plus grande autonomie
permet un engagement au travail plus conséquent (Sissodia et Dias, 2013) qui
s’apparente à des profits plus importants pour les organisations qui gagnent en
compétitivité et qui permettent à leurs travailleurs de monter en efficacité, comme
expliqué dans leur enquête.
e- La prescription du travail
L’autonomie au travail joue un rôle important dans la gestion de projet en ce qui
concerne la prescription du travail. Bensoussan (2013) explique que le caractère
52
singulier de chaque projet nécessite de passer outre toute procédure standardisée, en tous
cas dans la mesure du possible. C’est pourquoi, selon lui, les grandes entreprises ont dû
revoir et assouplir l’organisation du travail. Pour ce faire, ces entreprises ont donc laissé
des espaces d’autonomie plus importants à leurs salariés. Cette réaction est expliquée,
comme dit plus haut, par l’unicité des projets, caractéristique primordiale de ceux-ci.
Donner de l’autonomie aux salariés permet également aux entreprises de prescrire le
travail à leurs travailleurs malgré la grande incertitude qui caractérise les projets.
Paradoxalement, ce don d’autonomie va être compensé par un contrôle renforcé
(Bensoussan, 2013).
Ce paradoxe est pointé du doigt par Perrenoud (2000). En effet, selon lui, si
l’autonomie est considérée comme l’écart que l’acteur met en place avec le travail
prescrit, elle n’a de sens qu’au cas où le travail est effectivement l’objet de prescriptions.
L’auteur souligne que, pourtant, le travail prescrit subit un affaiblissement tandis que se
renforcent la prescription de l’autonomie et l’initiative. Dans les faits, la prescription du
travail devenant difficile tant techniquement qu’économiquement, les salariés n’ont plus
à conquérir leur autonomie car elle leur est imposée par l’organisation du travail.
Perrenoud (2013) appelle ce phénomène l’autonomie prescrite. Pour résumé,
l’autonomie concédée et prescrite aux travailleurs permet donc aux organisations de
passer outre les nombreuses procédures standardisées.
53
activités d’opération, ce qui entraine donc une nécessité d’adaptation plus conséquente.
A cela, il faut ajouter que les attentes des travailleurs ont changé, ces derniers se targuant
dorénavant d’être plus impliqués tant dans les décisions que dans les orientations
choisies pour leur travail. L’autonomie décisionnelle leur permet de donner tant du sens
que de la signification à leur travail.
Les individus qui ont l’occasion de donner positivement du sens à leur travail sont
moins sujets à l’intention de départ volontaire (Barel, Salladare et Frémaux, 2009). Il
est néanmoins judicieux de préciser que ces auteurs mettent en balance ce constat avec
les différentes variables démographiques des travailleurs, variables qui ont tendance à
modifier l’intensité de la relation entre l’autonomie au travail et l’intention de départ
volontaire.
Pour résumer, il est affirmable que de nombreux enjeux peuvent intervenir en guise
d’atouts concernant l’autonomie des travailleurs en contexte de gestion de projet. Tant
les organisations que les travailleurs ont donc tout intérêt à se questionner quant à ce
phénomène.
II- Mise en relation des enjeux identifiés avec les approches de l’autonomie
au travail et la performance organisationnelle.
Le développement et le parcours de la littérature scientifique concernant
l’autonomie au travail ont permis d’observer que deux courants se positionnaient de
façons différentes. D’une part, l’approche normative qui se penche principalement sur
un axe économique et, d’autre part, l’approche psychologique qui fait référence, comme
son nom l’indique, à des variables psychologiques. L’exercice de mettre en lien les
enjeux identifiés et la théorie de l’autonomie au travail semble opportun.
Tout d’abord, d’une part, du côté du courant normatif, se positionnent les enjeux
que sont l’augmentation de la productivité et de l’efficacité ou l’amélioration de la
qualité des décisions ainsi que la rapidité de cette prise de décision. L’effet positif
concernant l’engagement dans l’équipe et ses objectifs semble lui aussi rejoindre le
courant normatif.
54
Dernièrement, les atouts liés à l’impact sur la prescription du travail se classent
également au sein de ce courant. D’autre part, le courant psychologique est lui aussi bien
représenté. Les enjeux tels que l’impact sur la cohésion de groupe ou encore sur le bien-
être semblent être des figures emblématiques. S’y trouve également la relation qu’il
existe entre l’autonomie au travail, l’intention de départ volontaire et la motivation au
travail.
Pourtant, l’exercice est bien plus complexe. En effet, les différents auteurs
tendent à avancer leurs arguments en mettant en lien des variables et des explications
qui s’entrecroisent dans les deux courants. Un exemple parfait pour illustrer cette
affirmation est celui de Man et Lam (2003).
L’objectif n’est pas ici de prendre position pour l’une ou l’autre approche, l’unique
constat intéressant est de voir que les deux courants sont représentés de façon quasi
similaire dans la littérature parcourue concernant les enjeux de l’autonomie au travail et
qu’il est difficile de n’en considérer qu’un des deux.
55
a- Les risques liés à la responsabilisation
En parlant des politiques managériales d’autonomisation, Grégoire (2018) met en
garde au sujet de différents risques. Le management par l’autonomie aurait un impact
conséquent sur la responsabilisation des acteurs. En impactant cette responsabilisation,
le risque serait de rendre la charge de travail trop importante et donc de voir augmenter
les risques d’épuisement professionnel et de souffrance au travail, ce qui est
particulièrement le cas avec le management par objectifs. Dans les faits, selon Grégoire
(2018), ce type de management laisse la porte ouverte à toutes sortes de dérives.
Le travailleur risque, s’il navigue dans l’exercice de son travail avec des objectifs
trop ambitieux, d’être confronté à un phénomène d’auto-exploitation. Afin d’atteindre
ses objectifs fixés trop importants, le travailleur pourrait avoir tendance à, d’une part,
augmenter ses heures du travail et, d’autre part, augmenter sa cadence de travail.
Grégoire (2018) avertit également sur deux aspects : d’une part, l’autonomie doit
être vue comme un continuum qui se profilerait autour d’une autonomie caractérisée par
de nombreuses limites jusqu’à une autonomie plus importante possédant très peu de
limites. L’auteure rejette l’idée d’une autonomie de fait. D’autre part, elle avertit sur le
fait que l’autonomie au travail est une notion subjective qui est caractérisée et vécue par
les perceptions personnelles des différents travailleurs.
56
Le salarié est propulsé comme acteur dans l’élaboration de son travail et subit
comme effet une augmentation de son implication. Ce type de management a aussi un
effet direct sur la motivation du salarié (Scascighini, 2013). Il est donc facilement
constatable que ce type de management colle de façon appropriée pour le contexte de
gestion de projet tout en présentant des risques identifiés et cités plus haut dans ce
paragraphe.Ce management implique nécessairement une autonomie différente que
celle prônée dans d’autres types de management puisque son principe de fonctionnement
réside dans le fait d’imposer des objectifs sans pour autant imposer la manière de les
atteindre.
De fait, en premier lieu, elles étaient portées par les managers. En laissant de
l’autonomie au travailleur, le manager ne supprime pas les contraintes qu’il portait
initialement mais les déplace sur le salarié. Le manager perd donc sa fonction de relais
qui existait entre les contraintes de l’environnement et le salarié et déplace donc une
partie de sa fonction initiale sur les épaules du travailleur.
57
projet et place donc la coopération entre les acteurs au sein d’une même équipe comme
une dimension possédant une importance capitale.
Grégoire parle de « coopération forcée » (Grégoire, 2018 : 5), d’« une autonomie
sous contrôle » (Grégoire, 2018 : 5). Garner-Moyer (2009) va dans le même sens que
Grégoire. Elle explique que la montée de l’autonomie dans les années 1980 a entrainé
une montée de la contrainte pour les individus dans l’exercice de leur travail. Ces deux
phénomènes ont eu comme tendance une modification des conditions de travail. Cette
auteure (2009) également met en évidence une augmentation de la charge mentale des
travailleurs, ce qui amène à une augmentation de stress. Elle explique cela, entre autres,
par un déplacement des contraintes.
58
Le constat tiré est assez simple. La gestion de l’autonomie présente tant des
avantages que des risques. Ces risques peuvent être vus sous différents angles de vue.
De fait, il existe non seulement des risques liés au fait de ne pas donner d’autonomie
tout autant que des risques liés à un surplus d’autonomie. Comme cela a été expliqué, il
est vrai que l’autonomie au travail répond à de nombreux enjeux, tant dans le chef des
organisations que dans le chef des acteurs. Un des principaux enjeux, qui n’a pas encore
été explicité dans cet écrit, est très certainement d’être conscient des nombreux risques
auxquels l’autonomie au travail laisse la porte ouverte.
Au sein de ces modes de contrôle, deux catégories sont établies : les modes de
contrôle dits formels et les modes de contrôle dits informels. Le premier mode de
contrôle envisagé se focalise sur la qualité des outils de suivi des acteurs. Ces outils
permettraient de laisser aux acteurs l’opportunité de prendre les décisions optimales
pour le projet. Dans ces outils apparaissent les contrats, les diagrammes, l’utilisation
d’indicateurs ou encore des objets physiques.
Lapayre (2009) évoque d’autres modes de contrôle notamment celui par la sélection,
la formation ou encore par les valeurs. Le contrôle par les valeurs favorise des processus
59
de socialisation qui vont provoquer de la responsabilisation, en transposant les valeurs
du champ domestique au champ managérial. Or, comme cela sera précisé plus loin dans
cet écrit, la responsabilisation est un moyen judicieux pour les acteurs d’agir sur leur
autonomie.
Il est constatable, ici, que l’autonomie est mitigée. Il est vrai que les chefs de projets
peuvent paraître autonomes dans leurs prises de décision. Pourtant, ces prises de
décision seront fortement impactées par des possibles précédents. Si tel est le cas, le
chef de projet est implicitement obligé de conformer ses actions et décisions avec celles
qui ont été reprises dans la banque de cas.
60
Les organisations peuvent, via ces stratégies, permettre donc aux acteurs de
monter dans les niveaux d’autonomie et leur donner les moyens d’innover et d’améliorer
certaines situations, ce qui leur apporte une plus-value considérable (Everaere, 2007).
Selon Jolivet (1998), il est important de concevoir que l’organisation par gestion de
projet implique une organisation temporaire qui va évoluer au cours du temps
parallèlement au développement du projet. Cette évolution a pour effet que cette
organisation se voit obligées de s’adapter à des contraintes spécifiques, liées à
l’environnement, aux clients ou aux concurrents. Le style de management à mettre en
œuvre doit, toujours selon Jolivet (1998), favoriser l’auto organisation car elle permet
d’organiser le désordre en construisant des phases d’ordre adaptées aux situations
d’incertitude tout au long de la vie du projet. La solution mise en évidence correspond
à un système de management au sein duquel se fixeront des systèmes de management
différenciés.
Si ces deux autonomies peuvent être interdépendantes, c’est parce que l’autonomie
des groupes de travail permet aux membres de l’équipe de prendre leurs responsabilités
et ce sans les y obliger. Il est judicieux dès lors de préciser que, puisque l’autonomie
n’entraine pas d’obligation de prise de responsabilité, un haut niveau d’autonomie du
groupe de travail n’a pas pour conséquence automatique une grande autonomie
individuelle.
61
Cela entraine le fait que l’autonomie du groupe de travail n’aura pas le même impact
sur l’autonomie de chacun des membres pris de façon individuelle. Van et Dooreward
(2006) exposent ce constat en l’expliquant par le concours de deux facteurs : l’auto-
efficacité et le support social.
L’auto-efficacité possède des liens avec l’autonomie individuelle via deux éléments.
Premièrement, les individus avec un haut niveau d’auto-efficacité sont activement
confrontés à une haute autonomie individuelle. Deuxièmement, les individus
caractérisés par un haut niveau d’auto-efficacité tiennent compte de l’autonomie du
groupe de travail comme un challenge mais aussi comme une chance potentielle de
développement personnel (Kompier et Dooreward, 2006).
Pour conclure, il est donc constatable qu’il existe différents outils ou leviers d’action
pour les acteurs afin de gérer leur autonomie au travail. D’abord, grâce à des qualités
dites personnelles, des caractéristiques individuelles qui auraient tendance à les aider
dans la gestion de l’autonomie. Ces premiers éléments sont particulièrement
intrinsèques aux individus. De plus, la notion de compétence est aussi mise à l’honneur
au sein des trois dynamiques de changement que sont la responsabilisation, la
différenciation et l’ouverture, qui tendent à accroître l’impact de l’individu sur son
autonomie. Enfin, l’appropriation est une autre possibilité de gestion de l’autonomie
pour les individus, favorisée par une liberté décisionnelle laissée par l’organisation.
62
souligne la vulnérabilité intérieure des Etats-Unis et les failles de son dispositif de
sécurité intérieure. Il a été le révélateur d’une impréparation de fond.
63
sociale est basée, dans ce cas, sur un système de règles de sanctions et de récompenses
individuelles pour suivre ces règles.
Notons que ce sont des stratégies mixtes qui sont le plus souvent mises en place et
que, par ailleurs, il existe une grande variété des stratégies organisationnelles et
approches qui peuvent améliorer le niveau de participation des employés dans une
organisation Lawler (1996), dans ses travaux, met en évidence le fait qu’ils se
regroupent tous autour de 4 éléments centraux :
64
travailler ensemble, la prise en compte de l’avis des membres, la possibilité matérielle
de se concerter, etc.
65
b- La participation
C’est la capacité des membres de l’équipe à communiquer ouvertement et à
partager leurs informations. Dans une ambiance participative, l’information n’est pas un
moyen de contrôle ou de pouvoir. Cette ambiance participative ne peut se développer
que dans une ambiance sécurisante dans laquelle la collectivisation de la décision
n’entrainera aucune paralysie.
c- La pensée critique
Ce mode de pensée conçoit les débats comme des évènements sains et utiles.
L’équipe évalue ses résultats, ses stratégies et leur adéquation afin de les améliorer.
d- L’appui à l’innovation
C’est un trait déterminant pour l’efficacité et la créativité des équipes. Ce sont
des pratiques qui ne s’arrêtent pas aux résultats de l’équipe mais qui s’étendent jusqu’à
ses objectifs et à sa stratégie. Les différents facteurs de la performance définis, il
convient maintenant de s’interroger sur l’importance de chacun d’entre eux sur la
performance des équipes, mais également de déterminer si ces facteurs de performance
influencent de façon homogène les différents types d’équipes.
66
II- L’IMPACT DE DE LA REMUNERATION DU PERSONNEL SUR
LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
Or, les études montrent que les individus souhaitent que leur apport à
l'organisation soit rétribué de maniére juste et équitable. En d'autres termes, ils veulent
que leur rétribution soit proportionnelle à leur contribution. Par exemple, selon la théorie
de l'équité développée par Adams (1965) « les individus voient de l'iniquité lorsqu'ils
perçoivent que leur ratio rétributions-contributions n'est pas égal au ratio rétributions-
contributions d'un référent. De plus, parce que la rémunération variable est établie en
fonction du rendement, elle encourage les employés à faire des efforts additionnels en
vue d'atteindre leurs objectifs de rendement et toucher une rémunération supplémentaire
67
(Gerhart, Rynes et Fulmer, 2009).
En d'autres termes, la rémunération variable exerce une pression sur les employés
à fournir davantage d'efforts. Cependant, les employés se verront récompensés
uniquement dans la mesure où leurs objectifs de rendement sont réalisés. En d'autres
termes, les efforts supplémentaires des employés ne mènent pas nécessairement à
l'atteinte des objectifs de rendement de laquelle dépend la rémunération additionnelle.
Ces rares études ont utilisé des données nationales représentatives des travailleurs
américains (Heywood et Wei, 2006) et des travailleurs britanniques (McCausland,
68
Pouliakas et Theodossiou, 2005, Petruscu et Simmons, 2008). Un examen de ces études
montre que les résultats qu'elles présentent sont contradictoires.
Ils expliquent que les travailleurs ayant de faibles salaires craignent de souffrir
de l'incertitude de la rémunération variable et, de fait, ne sont pas plus satisfaits de leur
rémunération que les travailleurs qui n'ont pas accès à un tel régime Les résultats
contradictoires que présentent ces études laissent penser que les caractéristiques des
régimes joueraient un rôle important dans le façonnement de la satisfaction à l'égard de
la rémunération.
69
Le soutien organisationnel perçu constitue également une variable de premier
plan dans les milieux organisationnels. En effet, il s'avère un important prédicteur de
plusieurs comportements organisationnels tels que l'engagement organisationnel (pour
une revue de la littérature, voir : Rhoades et Eisenberger, 2002) et certaines dimensions
des comportements de citoyenneté organisationnelle (pour voir une récension des écrits,
voir : Podskaroff et al. 2000). Par exemple, Shore et Tétrick (1991), au cours d'une
enquête au sein d'une grande organisation américaine, ont constaté que le soutien
organisationnel perçu était positivement lié à l'engagement organisationnel et
particulièrement à l'engagement affectif. Également, les résultats suggéraient que le
soutien organisationnel perçu était négativement relié à l'engagement de continuité.
Dans la même veine, en se basant sur la théorie de l'échange social, Wayne et ses
collègues (1997) ont montré que les employés qui se sentaient soutenus par leur
organisation contribuaient davantage à son succès à travers l'adoption de comportements
de citoyenneté organisationnelle (Shore et Wayne, 1993)
De façon plus précise, de manière à savoir s'ils sont traités avec justice dans leur
milieu de travail, les employés évaluent dans quelle mesure les différents processus
d'allocation (et leurs résultats) sont justes et équitables, par exemple, la rémunération
monétaire, les promotions, les actions disciplinaires et les mises à pied, pour ne nommer
que ceux-là. Le concept de justice organisationnelle se révèle d'une importance de
premier plan parce que les perceptions de justice des individus gouvernent leurs attitudes
70
et comportements en milieu de travail (pour une méta-analyse voir : Cohen-Charash et
Spector, 2001 ; Colquitt et al., 2001).
Les études ont également démontré que la perception de justice en regard des
caractéristiques des systèmes de rémunération (i.e. justice procédurale) constituait un
déterminant important de la satisfaction à l'égard du salaire. Cela a été notamment
démontré dans le cadre de la détermination
Finalement, pour ce qui est du troisième concept, la complexité sociale fait référence
à la complexité de certains phénomènes sociaux difficiles à imiter. Enfin, la dernière
caractéristique que doit posséder une ressource pour être une source d'avantage
concurrentiel durable (Barney, 1991), qu'elle ne soit pas substituable par une ressource
équivalente au plan de la stratégie.
71
De tout ce qui précède nous pouvons reformuler l’hypothèse suivante :
En somme, il était question pour nous dans cette section de montrer l’impact de
l’organisation du travail et de rémunération du personnel sur la performance
organisationnelle. Tout au long cette analyse, nous avons pu formuler deux hypothèses.
La première hypothèse liant positivement l’organisation du travail à la performance
organisationnelle et la seconde montrant aussi une relation positive entre la
rémunération et la performance organisationnelle.
72
Figure 1 : Modèle conceptuel de la recherche
Le degré d’autonomie du
personnel H1-
H3+
La rémunération du personnel
Source : nous-même
Légende
73
DEUXIEME PARTIE : LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE : UNE ANALYSE
EMPIRIQUE
74
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET MISE EN
ŒUVRE DE LA RECHERCHE EMPIRIQUE DANS LES PME
CAMEROUNAISES
18
Aissa B. H (2001), Quelle méthodologie de recherche appropriée pour une construction de la recherche en
gestion ? Papier présenté à la « conférence de l’association internationale de management stratégique ». pp. 5
cité par Rahj (2016)
75
personnel sur la performance organisationnelle des PME camerounaises », le domaine
de notre recherche étant loin d’être en stade exploratoire, nous avons été conduits à
privilégier l’approche hypothético-déductive. Pour cela, il sera question dans cette partie
de présenter l’approche méthodologique adoptée à savoir celle hypothético-déductive
d’une part, et d’autre part, le mode de sélection de l’échantillon.
A- LA DEMARCHE HYPOTHETICO-DEDUCTIVE
De prime abord, la recherche doit suivre une approche scientifique dont
l’objectif est de produire une information objective et pertinente. A cet effet, La
démarche hypothéticodéductive consiste, à partir de la littérature existante et à formuler
les hypothèses qui seront testées à l’épreuve des faits. Elle part de l’hypothèse pour
l’appliquer à un cas d’observations. Le chercheur pose a priori l’hypothèse d’une
relation entre différentes variables, et l’applique ensuite à l’étude d’un certain nombre
d’observations.
76
Dans une recherche, l’efficacité dans la collecte et l’exploitation des données
ainsi que la pertinence des résultats obtenus dépendent de la méthode d’enquête, de la
détermination de l’échantillon et de la qualité de rédaction du questionnaire. En effet,
les individus que constitue l’échantillon sont indispensables pour tout travail de
recherche.
Sur cet échantillon les données seront collectées à l’aide d’un instrument de
recueil des données choisi selon le chercheur et l’objectif qu’il fixe à son travail de
recherche. Ainsi, nous présenterons tour à tour la façon dont nous avons sélectionné
notre échantillon et l’instrument de collecte de données que nous avons utilisé à cet effet.
1- Processus d’échantillonnage
Avant de parler de l’échantillon, il faut d’abord définir ce qu’on entend par
population. En effet, la population est définie comme étant un ensemble d’individus
faisant l’objet d’une étude. Pratiquement, elle constitue l’ensemble des individus que
l’on souhaite interroger (Aktouf, 1987). La définition de la population d’étude ou
univers d’étude est un préalable pour mener une recherche scientifique. Elle doit refléter
dans sa composition toute la diversité de la population étudiée (Thiétart et al., 2014).
Notre étude revêt donc d'une part, un caractère descriptif dans la mesure où elle
cherche à analyser l’influence de la satisfaction du personnel et la performance
organisationnelle et d’autre part, un caractère explicatif dans la mesure où elle se veut
d’analyser l’existence de relations entre la satisfaction du personnel et la performance
organisationnelle des PME camerounaises. Notre population étant constituée des PME
77
privées, sont considérées celles qui font. En ce qui concerne leur localisation, nous nous
sommes intéressés aux PME de la ville de Douala, Yaoundé et Garoua. Le choix de ces
villes est justifiable. Au fait, on a retenu la ville de Yaoundé, N’Gaoundéré et Garoua
du fait de la multiplicité des PME dans ces différentes villes. A partir de la population
des PME recourant à la performance organisationnelle, nous avons alors constitué un
échantillon d’étude.
78
Dans le cadre de cette étude, nous avons privilégié le questionnaire auto-
administré comme instrument de collecte des données. Nous avons écarté toute
possibilité d’envoyer le questionnaire par la poste compte tenu du faible taux de réponse
habituellement fréquent dans notre environnement. A cet effet, nous avons préféré
remettre personnellement le questionnaire aux salariés pour pouvoir éclaircir avec
certains éléments qui pouvait leur sembler obscurs, mais aussi et surtout pour les
rassurer quant à l’usage de l’information demandée.
La rémunération Q3
Performance organisationnelle Q4
Source : Nous-même
Nous avons choisi l’enquête auto administrée par ce qu’elle permet aux salariés
de prendre tout le temps qu’il juge nécessaire pour lire le questionnaire, le comprendre
et le remplir posément. A cet effet, les répondants nous donnent des rendez-vous allant
de deux jours à deux semaines. Notre questionnaire est destiné non seulement aux
salariés mais aussi aux dirigeants des entreprises d’autant plus qu’ils sont aussi des
salariés.
La synthèse des questionnaires ainsi administrés peut-être résumée dans le tableau ci-
dessous
79
Tableau 3 : récapitulatif des questionnaires administrés.
Le tableau récapitulatif des questionnaires administrés montre que sur les 140
questionnaires administrés, 6 (4,3 %) questionnaires sont non retournés, 14 (10%)
questionnaires sont non exploitables et 120 (85,7%) questionnaires sont exploitables.
Il faut signaler que les questionnaires non exploitables sont ceux dont les répondants
n’ont pas touché les questions qui sont au cœur de ces études. Ainsi, tout questionnaire
rempli par une personne non salariée est jugé non exploitable. Ces questionnaires sont
administrés dans les villes suivantes : Yaoundé, Garoua et N’Gaoundéré.
Nous pouvons présenter la répartition des questionnaires dans chaque ville dans
le tableau ci-après.
80
Tableau 4 : La présentation du nombre des questionnaires dans chaque ville
Toutefois, la collecte des données n’a pas été une tâche facile pour nous. A cet
effet, tout au long de cet exercice, nous avons été confrontés à des nombreuses
difficultés. Il faut noter que l’administration des questionnaires s’est fait en saison
pluvieuse dans les trois principales villes que nous avons parcourues notamment dans la
ville de Yaoundé, Garoua et N’Gaoundéré. Les pluies intempestives ont rendu difficile
l’administration des questionnaires dans la ville de Yaoundé. Les moyens financiers
étaient insuffisants pour couvrir l’accomplissement d’un travail exhaustif sans oublier
les difficultés à l’assurance de la représentativité de l’échantillon. Notre échantillon
étant de convenance, il fallait que les différentes couches de la population d’étude soient
représentées. Par ailleurs il fauter aussi le manque de temps pour remplir le
questionnaire très souvent avancé par les répondants, la mauvaise foi de certains
répondants les poussant à ne pas remplir convenablement les questionnaires, les rendez-
vous non honorés, l’administration du questionnaire s’étant faite en période de la
81
pandémie COVID-19 par conséquent nous avons noté un certain désintéressement pour
nos questionnaires.
Mesurer une variable consiste donc, à définir des indicateurs ou items de mesure et
choisir les différentes modalités d’un attribut dans la réalité étudiée, lesquelles
permettent d’évaluer l’indicateur. En général, il existe quatre types d’échelle
régulièrement utilisées sciences de gestion (Evrard et al., 2003) : les échelles nominales,
les échelles ordinales, les échelles de proportion ratio et les échelles d’intervalles. Les
variables impliquées dans nos hypothèses de recherche ont été mesurées tant par les
échelles métriques (intervalle et proportion) que par les échelles nominales. A cet effet,
nous présenterons successivement les échelles de mesure de la politique de rémunération
et de l’implication organisationnelle.
82
Cette variable est mesurée par un groupe de 4 items. Ces derniers sont consignés
dans le tableau ci-dessous :
83
Tableau 6 : Les items du mode d’organisation de travail
84
Tableau 7 : Les items de mesure de la rémunération
85
partie de cette section, nous allons étudier les items de mesure de la performance
organisationnelle selon la littérature et, dans un deuxième temps préciser ceux qui
ont été retenus dans le cadre de notre recherche.
86
La lecture de ce tableau nous permet de montrer que l’implication
organisationnelle sera mesurée par un groupe de 9 items grâce à l’échelle de mesure
de type Likert.
En somme, il était question dans cette section de présenter notre démarche pour
mener à bien cette recherche. Cet objectif est atteint grâce, d’une part, à la
présentation du choix méthodologique et, d’autre part, à la présentation des
items de mesure des variables impliquées dans nos différentes hypothèses de
recherche. Le choix méthodologique a permis de considérer la démarche
hypothético-déductive laquelle consiste, à partir des observations des faits, de
formuler des hypothèses qui seront testées à l’épreuve des faits.
A côté de cela, nous avons choisi le questionnaire comme outil de collecte des
données et la méthode de convenance pour la sélection de l’échantillon. Ensuite,
nous avons poursuivi notre analyse avec les items de mesure des concepts impliqués
dans nos différentes hypothèses de recherche. La variable dépendante (satisfaction
du personnel) est mesurée par un groupe de vingt un items de nature métrique. Quant
aux variables indépendantes (performance organisationnelle), elles sont mesurées
par les mêmes échelles.
Ainsi, le degré d’autonomie du personnel est mesurée par un groupe des quatre
items, le mode d’organisation du travail est mesurée par un groupe de neuf items, la
rémunération huit à son tour est mesurée par un groupe de cinq items et la
performance organisationnelle est mesurée par un groupe de neuf items.
Cependant, il est très important de rappeler que toutes ces variables sont mesurées
grâce à une échelle de type Likert à 5 points allant de « Absolument pas d’accord à
absolument d’accord ». La démarche d’investigation étant bien enveloppée, il est
prescrit de se pencher sur les outils d’analyses statistiques appropriées pour tester les
quatre hypothèses de recherche formulées et d’en présenter les caractéristiques des
entreprises de notre échantillon.
87
SECTION II : OUTILS STATISTIQUES ET CARACTERISTIQUES DE
L’ECHANTILLON DES PME AU CAMEROUN
Il n’est pas facile d’obtenir des résultats pertinents dans une recherche sans faire
appel à des outils d’analyses statistiques sophistiquées. Le choix de ces outils dépend de
la nature des variables que l’on désire associer. Ces outils permettent aussi de faire
une répartition des entreprises faisant l’objet d’étude selon leurs caractéristiques.
A cet effet, cette section a pour objectif de présenter dans un premier temps, les outils
d’analyses statistiques utilisés dans le cadre de ce travail et dans un deuxième temps, les
caractéristiques des entreprises étudiées.
1- Le tri à plat
Le tri à plat permet de voir les fréquences d’apparition de chaque modalité d’une
question. Il nous permet ainsi de connaître le pourcentage effectué question par
question. Il a pour but de classer les réponses obtenues d’un questionnaire. Il permet
en outre au chercheur de connaître les individus qui ont effectivement répondu aux
questions, et de mettre en évidence des biais liés à une codification non conforme.
Ainsi en faisant un tri à plat l’on est en mesure d’avoir une idée sur la distribution
de certaines variables. Ce test nous permet de caractériser l’échantillon et les
répondants. Cette analyse concerne en effet toutes les variables objets du test
88
d’hypothèses et celles servant à décrire l’échantillon et certains phénomènes. A côté
de ce tri à plat, nous on a le tri croisé. En effet, selon Evard et al. (2003), Ce dernier
est une méthode d’analyse bi variée qui permet d’explorer les relations entre
variables prises deux à deux C’est une étude descriptive des relations existantes entre
deux variables.
A cet effet, Un alpha de Cronbach supérieur ou égale à 0,6 signifie que tous les items
mesurent effectivement le concept qui doit être appréhendé. Par contre, lorsque l’alpha
de Cronbach est inférieur à 0,6, cela signifie que tous les indicateurs ne permettent pas
de capter effectivement le concept qui est mesuré. Toutefois, qu’une analyse de
cohérence interne qui ne tient pas compte de l’existence de plusieurs catégories d’items
peut donner lieu à des erreurs de mesure plus grandes que ne l’aurait fait une analyse
89
plus spécifique (Cronbach et Shavelson, 2004). De plus, rencontrer des valeurs du
coefficient alpha supérieures à 0,9 peut constituer une redondance dans la constitution
de l’échelle.
1- La régression linéaire
La régression simple correspond à une l’analyse de la relation entre deux
variables : une variable dépendante ou à expliquer, et une variable indépendante ou
explicative. Avec cette méthode, le principe consiste à rechercher la relation entre
la variable à expliquer et la variable qui explique la réalité des observations. Cette
relation s’exprime par l’équation de régression qui présente la variable à expliquer
comme la résultante de la variable explicative affectée de son coefficient de
régression à laquelle s’ajoute un terme constant.
Yt= a+ bXt + βt
Avec :
Yt : la variable dépendante
Xt : la variable explicative
a : le terme constant
90
b : le coefficient de corrélation entre les variables explicative et expliquée
βt : le terme d’erreur
Le modèle linéaire général estime et teste les hypothèses liées à ce modèle. Nous
allons décrire quelques tests statistiques et leurs interprétations.
Si F calculé est supérieur au F lu, nous rejetons l’hypothèse d’égalité des variances,
la variance Xt est alors significative dans le cas contraire, nous acceptons l’hypothèse
d’égalité des variances, la variable Xt n’est pas explicative de la variable Yt.
Le test de Student
Les variables de Student sont utilisées pour tester les valeurs des coefficients du
modèle. Prenons le cas général, dans lequel on cherche à vérifier peut être considéré
91
ou non égale à une certaine valeur. Le cas le plus fréquent de ce type de test est celui
de la recherche de la signification d’une variable quelconque Xj exerce un effet
significatif sur la variable Y, si la variable est nulle, le test est le suivant :
H0 : aj=0
Contre H0 : aj # 0
Le coefficient de détermination
Ce coefficient sert à mesurer la qualité de l’ajustement entre les variables de
l’analyse. en effet, plus les variables expliquées sont « proches » de la variabilité totale,
meilleure est l’ajustement global du modèle. La définition de ce coefficient se fonde sur
la forme de décomposition de variabilité. En effet, elle s’exprime par le rapport à la
variabilité expliquée/variabilité totale. Alors, en termes de nombre de carré vectoriel, on
a R2 = cos2 soit le modèle suivant :
-Lorsque R2 = 0, la variabilité expliquée est nulle. Mais alors cela ne signifie pas que le
modèle est un modèle qui contient qu’une seule variable exogène et celle-ci est
constante.
92
- R2 est maximal et égal à 1 lorsque le degré de liberté est nul c’est-à-dire que le nombre
d’observations est égal au nombre de paramètres. En général, plus grande est la valeur
de R2, meilleure est l’ajustement du modèle.
Notre échantillon est composé de 120 salariés reparties sur 12 PME ayant des
secteurs d’activité. En effet, Cette analyse consiste, à partir des résultats obtenus du tri
à plat, de faire ressortir les caractéristiques des entreprises constituant l’échantillon et
celles des répondants. Ainsi, seront présentées successivement les caractéristiques des
entreprises constituants l’échantillon et celles des répondants.
La forme juridique
La forme juridique est l’une des procédures légales qui donne à l’entreprise créée
une identité. Ainsi, l’on peut décider de créer seul sa propre entreprise ou de se mettre
en groupe pour le faire. Le tableau des fréquences suivant nous donne la composition de
notre échantillon suivant la forme juridique des PME
forme juridique
93
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
Il ressort de ce tableau que nous avons consulté 12 PME dont la majorité d’entre elles
sont des SARL (35,8%) soit 8 entreprises et seulement 31,7% des SA soit au total 4
entreprises. En effet, Ce résultat montre que la SARL est la forme juridique la plus
revendiquée du fait du principe de la responsabilité limitée qu’elle symbolise, mais aussi
du fait de la connaissance mutuelle des différents propriétaires. Sa constitution n’exige
pas un capital élevé comme pour la SA.
l’activité principale
Cette analyse montre que sur les 120 salariés interrogées, la majorité des salariés
travaillent dans des PME dont leur activité principale est l’industrie. Cela peut
s’expliquer par le fait que les entreprises industrielles emploient plus des personnes.
Après, viennent les salariés des entreprises de service avec un effectif de 31 personnes
soit 25,8% de l’échantillon. Les entreprises de la zone commerciale suivent avec un
94
effectif de 27 salariés soit 22,5%. En fin, 14 employés appartenant aux entreprises qui
font dans l’agriculture soit 11,7% de l’échantillon.
Entre 15.000.001 et
26 21,7 21,7 62,5
100.000.000
Valide 100.000.001 et
30 25,0 25,0 87,5
1.000.000.000 FCFA
Il ressort de cette analyse que sur les 120 salariés consultés 49 salariés appartiennent
aux entreprises qui ont un CA inférieur à 15 000.000 avec un pourcentage de 40,8%
et 26 salariés appartiennent aux entreprises dont leur CA est compris entre 15.000.001
et 100.000.000, ensuite 30 salariés appartiennent aux entreprises dont leur CA est
compris entre 100.000.001 et 1.000.000.000 FCFA en fin 15 salariés appartiennent aux
entreprises qui ont un CA Plus de 1000.000.000.
95
l’effectif employé permanent
Le sexe du répondant
La répartition des répondants par sexe est consignée dans le tableau suivant :
Sexe
96
Femme 44 36,7 36,7 100,0
Il ressort de ce tableau parmi les 120 employés consultés 76 salariés sont les hommes
avec un pourcentage de 63,3% et 44 salariés sont les femmes avec un pourcentage de
36,7% des salariés consultés.
L’âge du répondant
Le tableau ci-dessous montre la répartition des PME selon l’âge des répondants.
Age
Il ressort de ce tableau que 26 (21,7%) salariés ont un âge moins 25 ans ; 52 (43,3%)
sont des salariés dont l’âge est compris entre 25 et 35 ans ; 29 (24,2%) sont des salariés
dont l’âge est compris entre 35 et 45 ans et 13 (10,8%) sont des salariés qui ont plus de
45 ans. Ces données confirment que les employés des entreprises consultées sont jeunes.
97
Le tableau ci-dessous donne la répartition des PME selon le niveau d’étude des
répondants.
niveau d’étude
type de formation
98
Le résultat de cette analyse nous montre clairement que la plupart des personnes
interrogées ont été formées en comptabilité. En effet, il représente 49(40,8%) de
l’échantillon, après viennent celles qui ont formées en gestion avec un effectif de 28
(23,3%) de la population étudiée, ensuite, on totalise seulement 25 économistes sur les
12 entreprises sollicitées et 18 spécialistes en marketing soit 15 % de l’échantillon.
Le salaire du répondant
Le tableau ci-après montre la répartition des PME selon le salaire des répondants.
Salaire
La synthèse de cette analyse montre que, 34 (28,3%) ont un salaire moins de 50.000
CFA ; 57 employés reçoivent compris entre 50.000 et 200000FCfA soit 47,5% de
l’échantillon par contre et seulement 29 employés ont un salaire supérieur à 200.000
FCFA.
99
simple. L’analyse s’est poursuivie avec la sélection de la méthode d’échantillonnage. A
cet effet, nous avons utilisé l’échantillon de convenance.
Pour terminer ce chapitre, nous avions lancé le tri à plat à plat grâce au logiciel
SPSS. Ce tri à plat nous a permis de faire une analyse descriptive de l’échantillon de
notre étude.
100
CHAPITRE IV : MISE EN EVIDENCE DE L’INCIDENCE DE LA
SATISFACTION DU PERSONNEL SUR LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE DES PME CAMEROUNAISES
L’aboutissement d’un travail de recherche passe par le volet empirique lequel est
très important dans le processus de validation des lois et des théories. Les hypothèses de
recherche formulées préalablement vont être soumises à l’épreuve des faits. Ce volet
empirique nous permettra de valider ou d’invalider ces hypothèses. Dans cette
perspective, ce chapitre, comme tous les autres d’ailleurs, est subdivisé en deux sections.
La première section sera consacrée à l’analyse descriptive du concept de satisfaction du
personnel et de la performance organisationnelle. Quant à la deuxième section, elle
s’attardera sur la présentation des résultats des tests des hypothèses de recherche
101
A- Les variables du degré d’autonomie du personnel
Pour bien décrire les variables du degré d’autonomie du personnel, un certain
nombre d’éléments méritent d’être connus et présenter. Pour ce faire, il s’agira ici de
présenter respectivement et de façon succincte les éléments suivants :
J'ai parfois l'impression que j'ai de nombreux patrons qui me rapportent leurs pensées
conflictuelles.
Tableau 19 : la répartition des PME selon le contrôle direct sur le lieu de travail
102
Dans mon service, mes supérieurs prennent toutes les décisions et j'ai très peu de contrôle
direct sur mon travail
Il ressort de ce tableau que 14(11,7%) salariés de ces PME sont absolument d’accord,
28(23,3%) salariés sont d’accord, 38(31,7%) des salariés ont un avis neutre, 27(22,5%)
salariés ne sont pas d’accord et en fin 13(10,8%) des salariés sont absolument pas
d’accord.
On me demande quelquefois de faire des choses qui vont à l'encontre de la conception que j'ai
du travail bien fait
103
15(12,5%) salariés ne sont pas d’accord et en fin 23(19,2%) des salariés sont absolument
pas d’accord.
104
Il y a une bonne ambiance de travail dans mon entreprise
105
Les tâches à effectuer sont intéressantes et variées
106
C- Les variables de la rémunération
Pour bien décrire les variables de la rémunération, un certain nombre d’éléments
méritent d’être connus et présenter. Pour ce faire, il s’agira ici de présenter
respectivement et de façon succincte les éléments suivants :
1- La rémunération correcte
J’ai le sentiment d’avoir une rémunération correcte en comparaison avec un emploi dans un
contexte similaire
2- La rémunération équitable
Le tableau ci-dessous en fait la synthèse
107
Je pense être payé de façon équitable pour ce que je fais
J'ai l'impression de ne pas être apprécié par l'organisation quand je pense à ce qu'ils me payent
108
4- Augmentation de salaire
Le tableau ci-dessous en fait la synthèse
109
la crainte de perdre mon emploi
110
34(28,3%) salariés ne sont pas d’accord et en fin 15(12,5%) des salariés sont absolument
pas d’accord.
111
L’identification aux objectifs de l’entrepris
19
Wacheux F. (1996), Méthodes qualitatives et recherche en gestion, Economica, Paris, pp.290 cité par Rahj (2016).
112
Allant dans le même sens que lui, dans cette section, il sera question pour nous
de soumettre à l’épreuve des faits les relations supposées existantes entre les différents
concepts impliqués dans nos hypothèses de recherche. Pour ce faire, nous testerons
successivement l’influence des variables de la satisfaction du personnel sur la
performance organisationnelle des PME camerounaise.
Pour tester cette hypothèse, nous avons réalisé une analyse de régression linéaire
simple. Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
113
Variables Coefficients standardisés (β) t de Student Signification
Constante 0,872 1,347 0,088
Autonomie -0,395 1,243 0,095
R= 0,078 R²= 0,006 R² ajusté= 0,004 F= 10,518 P= 0,066 ddl : 1-57
Source : Notre analyse
L’observation des coefficients de régression consignés dans le tableau ci-dessus
nous donne les valeurs suivantes : coefficient de corrélation R= 0,078 ; coefficient de
détermination R²= 0,006 et R² ajusté= 0,004. Le coefficient de corrélation R= 0,078
étant compris entre 0,07 et 0,08 les deux variables ne sont pas corrélées. Par ailleurs, la
valeur du coefficient de détermination R2 = 0,006 étant inférieur à 0,5, témoigne de la
qualité médiocre de la relation. Le test de robustesse du modèle relève un F de Fisher de
10,518 au seuil de signification de 0,066 pour 1 et 57 degrés de liberté. Nous remarquons
que ce seuil de significativité calculé est nettement supérieur à 0,05. De plus, la valeur
du t de Student est de 1,347 pour la constante et 1,243 pour la satisfaction en terme
d’autonomie. Ces deux valeurs inférieures à 2 au seuil respectif p= 0,088 et p= 0,095, il
n’existe pas alors une relation significative entre le degré d’autonomie du personnel et
performance organisationnelle des PME. Toutefois, cette relation est négative car le
coefficient standardisé (β) a une valeur négative.
114
qui génère des conséquences majeures au bon fonctionnement de l’organisation, une
source des conflits entre le personnel des PME.
Pour tester cette hypothèse nous avons réalisé une analyse de régression linéaire
simple.
115
d’organisation du travail. Cette valeur est lue en valeur absolue au seuil respectif de p=
0,001 et p= 0,000. Il existe alors une relation significative entre le mode d’organisation
du travail et la performance organisationnelle des PME. Toutefois, cette relation est
positive car le coefficient standardisé (β) a une valeur positive. L’équation de la
régression entre le mode d’organisation du travail (X) et la performance
organisationnelle (Y) s’écrit comme suit :
Pour tester cette hypothèse nous avons réalisé une analyse de régression linéaire
simple.
116
Variables Coefficients standardisés (β) t de Student Signification
Constante 0,632 2,765 0,001
Rémunération 0,452 2,834 0,000
du personnel
R= 0,621 R²= 0,552 R² ajusté= 0,237 F=43,96 P= 0,000 ddl : 1-57
Source : Notre analyse
117
Nous concluons que notre troisième hypothèse est validée, donc la satisfaction
en terme de rémunération a un impact positive sur la performance organisationnelle.
En résumé, l’objectif principal que nous avons fixé dans cette section était de
tester les hypothèses de recherche précédemment formulées. Le tableau ci-dessous
montre les différents objectifs attendus.
L’objectif principal que nous avons fixé dans ce chapitre était d’analyser le lien
entre la satisfaction du personnel et la performance organisationnelle. Pour y parvenir,
nous avions divisé ce chapitre en deux sections. La première section était élue à l’analyse
descriptive de la satisfaction du personnel. Cette nous a permis d’exposer entre autres
l’opinion des salariés sur l’idée selon laquelle les employés les plus performant ont droit
à une augmentation des salaires (64% des salariés interrogée sont partage cette opinion
et 34% des employés sont contre cette idée), leur avis sur l’égalité de la répartition des
salaires entre les hommes et les femmes dans leur entreprise respective (65 salariés
pensent qu’il y’a une égalité sur la répartition des salaire entre les hommes les femmes
contre 36 qui s’y opposent) sans oublier leur degré de satisfaction vis-à-vis de leur
salaire (66% de l’ensemble de l’échantillon affirment qu’ils sont satisfait de leur salaire
et 34% déclarent qu’ils ne sont pas satisfaite de leur salaire). Alors que la que la
deuxième section se focalisée sur les tests des hypothèses de recherche préalablement
formulées. Les résultats de ces tests nous a permis d’invalider la première et de valider
les deux dernières hypothèses.
118
La deuxième partie de ce travail avait pour but principal de faire une analyse de
l’influence de la politique de la satisfaction du personnel sur la performance
organisationnelle. Pour y parvenir, elle a été subdivisée en deux chapitre.
119
A l’issue de ce test, il s’est avéré que le degré d’autonomie du personnel n’a pas
d’influence sur la performance organisationnelle, le mode d’organisation du travail
exerce une influence positive sur la performance organisationnelle et la rémunération
du personnel influence aussi la performance organisationnelle. Ces résultats nous a
permis alors de donner un modèle à notre travail de recherche. Ce modèle se présente
comme suit :
Le mode d’organisation du
travail
H2+ La performance
organisationnelle
H3+
La rémunération du personnel
Source : nous-même
Légende
120
CONCLUSION GENERALE
Pour apporter une réponse appropriée à cette question, on s’était fixé des objectifs
suivants :
121
performance organisationnelle et les différentes autres approches de la performance. Par
ailleurs, ces revues de littérature nous ont permis de formuler les hypothèses suivantes :
Après l’interprétation des différentes données, nous avons procédé au test des
quatre hypothèses préalablement formulées. Il faut rappeler que tout au long de notre
étude, nous avons retenu trois variables (le degré d’autonomie du personnel, le mode
d’organisation du travail, la rémunération du personnel) et de la performance
organisationnelle. Dans la mesure où toutes les variables impliquées dans nos
122
hypothèses sont de nature métrique, nous avons été conduits d’utiliser la régression
linéaire afin de tester les différentes hypothèses. A l’issus de cette analyse, nous avons
conclu que la première hypothèse est rejetée par contre la deuxième et la troisième
hypothèse sont validées.
Tout d’abord, ces résultats font appel à tous les dirigeants des PME
camerounaises quel que soit son statut juridique et sa taille, de mettre l’accent sur
l’autonomie du personnel, bien organiser le travail et surtout avoir un bon niveau de
rémunération afin de satisfaire l’ensemble de leurs employés. Ils permettent aux chefs
d’entreprise de mettre en place un bon degré de satisfaction du personnel susceptible
d’influencer positivement la performance organisationnelle de leurs salariés. Ces
résultats permettent aussi aux chefs d’entreprise de veiller sur le respect du principe
d’équité, car la répartition équitable des salaires par rapport aux efforts fournis permet
d’augmenter la satisfaction des salariés au sein d’une entreprise.
En effet, notre contribution a le mérite de nous apprendre que pour amener les
travailleurs camerounais à être satisfaits dans le lieu de travail, les dirigeants des PME
doivent mettre l’accent sur l’autonomie du personnel, l’organisation du travail au sein
de cette PME et ainsi surtout sur la rémunération du personnel. Ce qui corrobore
d’ailleurs l’esprit de groupe reconnu aux africains en général et aux camerounais en
particulier. Dès lors, il est important que les PME connaissent leurs employés, ainsi que
leur culture, vu que le salaire doit refléter les besoins et les désirs des travailleurs.
Sans prétendre à une quelconque exhaustivité dans notre analyse, nous avons
recensé les limites suivantes qui rappelons le, ne remettent pas en question la pertinence
et les résultats de l'étude. Il s'agit de : la non représentativité de l'échantillon, l'approche
de traitement des données, et les difficultés d'accès à l'information.
123
La non représentativité de l'échantillon : la taille de notre échantillon est de 120
salariés réparties sur seulement 12 PME du Cameroun. Cet échantillon étant réduit, ne
nous permet pas de généraliser le travail de toute la population.
Les difficultés d'accès à l'information : Une autre limite à cette étude a été l'accès
aux informations interne de l'entreprise. Nous nous sommes heurtés à une très grande
résistance du fait que la satisfaction du personnel relève d'un domaine très sensible.
Cette même étude peut être réalisée mais cette fois ci en augmentant la taille de
l’échantillon ;
124
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130
LISTE DES ANNEXES
131
132
133
REPUBLIC OF CAMEROON
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace – Work – Fatherland
Paix – Travail – Patrie
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE
M/Mme/Mlle, ce questionnaire s’inscrit dans le cadre d’une recherche académique en
vue de l’obtention d’un Master Recherche en Sciences de Gestion. Cette recherche vise à
analyser l’influence de la satisfaction du personnel sur la performance organisationnelle des
PME camerounaises. Afin d’apporter votre contribution à cette recherche, nous vous prions de
bien vouloir répondre sincèrement à toutes les questions posées ci-dessous. Nous vous invitons
à cocher simplement la réponse qui vous convient. Nous vous assurons que l’exploitation de
vos réponses sera purement académique et sera faite dans le strict anonymat. Nous vous
remercions d’avance pour votre collaboration.
134
J'ai la liberté dans mon travail de □ □ □ □ □
prendre des décisions importantes.
II- Le mode d’organisation de travail
Q2- Etes-vous en accord ou en désaccord avec les affirmations suivantes ?
Absolument Pas Neutre D’accord Absolument
Pas d’accord d’accord
d’accord
Il y a une bonne ambiance de □ □ □ □ □
travail dans mon entreprise
J’ai le sentiment d’exercer une □ □ □ □ □
activité bien organisée et
importante
Les tâches à effectuer sont □ □ □ □ □
intéressantes et variées
Je trouve stimulant de □ □ □ □ □
travailler dans un domaine qui
est en changement permanent
Mon horaire de travail actuel □ □ □ □ □
me permet de garder un
équilibre entre vie privée et vie
professionnelle
Je suis satisfait de ma place de □ □ □ □ □
travail (bruit, éclairage,
mobilier, espace, propreté, etc)
Je suis satisfait des □ □ □ □ □
infrastructures mises à ma
disposition pour effectuer mon
travail (PC, imprimantes et
outils de travail)
Je me sens libre dans la façon □ □ □ □ □
de faire et d’organiser mon
travail
Je sais à qui m’adresser pour □ □ □ □ □
obtenir les informations
recherchées
III- La rémunération du personnel
Q3- Etes-vous en accord ou en désaccord avec les affirmations suivantes ?
Absolument Pas Pas Neutre D’accord Absolument
d’accord d’accord d’accord
135
ation quand je pense à ce
qu'ils me payent
Je suis satisfait de mes po □ □ □ □ □
ssibilités d'augmentation
de salaire
Mon salaire actuel est sati □ □ □ □ □
sfaisant.
Si l'on considère ce qui es □ □ □ □ □
t demandé aux salariés
dans cette
entreprise, le salaire que n
ous touchons est raisonna
ble.
Le taux actuel d'augmenta □ □ □ □ □
tion du salaire des
travailleurs dans cette
entreprise n'est pas satisfa
isant.
Il est possible dans cette □ □ □ □ □
entreprise pour certaine p
ersonne d'obtenir un meil
leur salaire.
136
V- Caractéristiques de l’entreprise
Q5 - Quelle est la forme juridique de votre entreprise ?
Q6- Dans quel intervalle se situe l’effectif employé permanent de votre entreprise ?
Moins de 5 personnes Entre 6 et 20 personnes Entre 21 et 100 personnes plus
de 100 personnes
Q7- Dans quelle tranche se situe le chiffre d’affaires annuel de votre entreprise ?
Q11 : Dans quelle tranche se situe votre âge ? □Moins de 25 ans □De 25 ans à 35ans □De
35 à 45 ans □ plus de 45 ans
Q12 : Quel est votre niveau d’étude ? □Sans niveau □Primaire □ Secondaire
□Licence/Master □Doctorat et plus
Q13 : Quel est votre type de formation ? □Comptable □Economie □ Gestion □Marketing
□Autre à préciser……………
Q14 : Quelle est votre fonction dans l’entreprise ? □ Dirigeant □Comptable □DRH □ Autre
à préciser…………….
Q15 : Dans quel intervalle se situe votre Salaire ? □Moins de 50.000 FCFA □Entre
50.000 et 200.000 FCFA □Plus de 200.000FCFA
137
Questi Varia Etiquette Codes
ons bles
Q1 V1 J'ai parfois l'impression que j'ai de nombreux 1= Absolument pas d’accord
patrons qui me rapportent leurs pensées conf 2= Pas d’accord
lictuelles.
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V2 Dans mon service, mes supérieurs prennent t 1= Absolument pas d’accord
outes les décisions 2= Pas d’accord
et j'ai très peu de contrôle direct sur mon tra
vail 3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V3 On me demande quelquefois de faire des cho 1= Absolument pas d’accord
ses qui vont à l'encontre de la conception qu 2= Pas d’accord
e j'ai du travail bien fait
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V4 J'ai la liberté dans mon travail de prendre des 1= Absolument pas d’accord
décisions importantes. 2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
Q2 V5 Il y a une bonne ambiance de travail dans mon 1= Absolument pas d’accord
entreprise
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V6 J’ai le sentiment d’exercer une activité utile et 1= Absolument pas d’accord
importante
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V7 Les tâches à effectuer sont intéressantes et 1= Absolument pas d’accord
variées
2= Pas d’accord
3= Neutre
138
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V8 Je trouve stimulant de travailler dans un 1= Absolument pas d’accord
domaine qui est en changement permanent
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V9 Mon horaire de travail actuel me permet de 1= Absolument pas d’accord
garder un équilibre entre vie privée et vie
2= Pas d’accord
professionnelle
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V10 Je suis satisfait de ma place de travail (bruit, 1= Absolument pas d’accord
éclairage, mobilier, espace, propreté, etc)
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V11 Je suis satisfait des infrastructures mises à ma 1= Absolument pas d’accord
disposition pour effectuer mon travail (PC,
2= Pas d’accord
imprimantes et outils de travail)
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V12 Je me sens libre dans la façon de faire et 1= Absolument pas d’accord
d’organiser mon travail
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V13 Je sais à qui m’adresser pour obtenir les 1= Absolument pas d’accord
informations recherchées
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
Q3 V14 J’ai le sentiment d’avoir une rémunération 1= Absolument pas d’accord
correcte en comparaison avec un emploi dans
2= Pas d’accord
un contexte similaire
3= Neutre
4= D’accord
139
5= Absolument d’accord
V15 Je pense être payé de façon équitable pour ce 1= Absolument pas d’accord
que je fais
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V16 J'ai l'impression de ne pas être apprécié par 1= Absolument pas d’accord
l'organisation quand je pense à ce qu'ils me
2= Pas d’accord
payent
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V17 Je suis satisfait de mes possibilités 1= Absolument pas d’accord
d'augmentation de salaire
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V18 Mon salaire actuel est satisfaisant. 1= Absolument pas d’accord
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V19 Si l'on considère ce qui est demandé aux 1= Absolument pas d’accord
salariés dans cette entreprise, le salaire que
2= Pas d’accord
nous touchons est raisonnable.
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V20 Le taux actuel d'augmentation du salaire des 1= Absolument pas d’accord
travailleurs dans cette entreprise n'est pas
2= Pas d’accord
satisfaisant.
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V21 Il est possible dans cette entreprise pour 1= Absolument pas d’accord
certaine personne d'obtenir un meilleur
2= Pas d’accord
salaire.
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
140
Q4 V22 la crainte de perdre mon emploi 1= Absolument pas d’accord
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V23 L’espoir d’une promotion 1= Absolument pas d’accord
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V24 La satisfaction du travail bien fait 1= Absolument pas d’accord
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V25 L’identification aux objectifs de l’entreprise 1= Absolument pas d’accord
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V26 Les incitations salariales (primes, etc. ...) 1= Absolument pas d’accord
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V27 Le souhait de gagner ou conserver l’estime de 1= Absolument pas d’accord
vos supérieurs
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V28 Le souhait de gagner ou conserver l’estime de 1= Absolument pas d’accord
vos collègue
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V29 La satisfaction de surmonter des défis 1= Absolument pas d’accord
141
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
V30 L’envie de satisfaire au mieux les clients ou 1= Absolument pas d’accord
usagers de l’entreprise
2= Pas d’accord
3= Neutre
4= D’accord
5= Absolument d’accord
Q5 V31 Forme juridique 1= SA
2=SARL
3=SCS
4=SNC
5=Autre à préciser……………
142
2=Entre 15 et 30 ans
3=Entre 30 et 35 ans
4=Plus de 35 ans
143
ANNEXE 4 : TABLEAUX ISSUS DE L’ANALYSE DES DONNEES
1- Le tri à plat
J'ai parfois l'impression que j'ai de nombreux patrons qui me rapportent leurs pensées
conflictuelles.
Dans mon service, mes supérieurs prennent toutes les décisions et j'ai très peu de contrôle
direct sur mon travail
On me demande quelquefois de faire des choses qui vont à l'encontre de la conception que j'ai
du travail bien fait
144
J'ai la liberté dans mon travail de prendre des décisions importantes.
145
Les tâches à effectuer sont intéressantes et variées
Mon horaire de travail actuel me permet de garder un équilibre entre vie privée et vie
professionnelle
Je suis satisfait de ma place de travail (bruit, éclairage, mobilier, espace, propreté, etc)
146
Absolument pas d'accord 25 20,8 20,8 20,8
Je suis satisfait des infrastructures mises à ma disposition pour effectuer mon travail (PC,
imprimantes et outils de travail)
147
Je sais à qui m’adresser pour obtenir les informations recherchées
J’ai le sentiment d’avoir une rémunération correcte en comparaison avec un emploi dans un
contexte similaire
148
J'ai l'impression de ne pas être apprécié par l'organisation quand je pense à ce qu'ils me payent
Si l'on considère ce qui est demandé aux salariés dans cette entreprise, le salaire que nous
touchons est raisonnable.
149
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
Le taux actuel d'augmentation du salaire des travailleurs dans cette entreprise n'est pas
satisfaisant.
Il est possible dans cette entreprise pour certaine personne d'obtenir un meilleur salaire.
150
la crainte de perdre mon emploi
151
L’identification aux objectifs de l’entrepris
152
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
forme juridique
153
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
Entre 15.000.001 et
26 21,7 21,7 62,5
100.000.000
Valide 100.000.001 et
30 25,0 25,0 87,5
1.000.000.000 FCFA
154
l’activité principale
l’intervalle d’âge
Sexe
Age
155
niveau d’étude
type de formation
156
On me demande quelquefois de faire des choses qui vont à l'encontre de la conception que j'ai
du travail bien fait
157
J’ai le sentiment d’exercer une activité utile et importante
158
Mon horaire de travail actuel me permet de garder un équilibre entre vie privée et vie
professionnelle
Je suis satisfait de ma place de travail (bruit, éclairage, mobilier, espace, propreté, etc)
Je suis satisfait des infrastructures mises à ma disposition pour effectuer mon travail (PC,
imprimantes et outils de travail)
159
Absolument d'accord 18 15,0 15,0 100,0
J’ai le sentiment d’avoir une rémunération correcte en comparaison avec un emploi dans un
contexte similaire
160
Je pense être payé de façon équitable pour ce que je fais
161
Mon salaire actuel est satisfaisant.
Si l'on considère ce qui est demandé aux salariés dans cette entreprise, le salaire que nous
touchons est raisonnable.
Le taux actuel d'augmentation du salaire des travailleurs dans cette entreprise n'est pas
satisfaisant.
Il est possible dans cette entreprise pour certaine personne d'obtenir un meilleur salaire.
162
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
163
La satisfaction du travail bien fait
164
Le souhait de gagner ou conserver l’estime de vos supérieurs
165
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
forme juridique
166
chiffre d’affaires annuel
Entre 15.000.001 et
26 21,7 21,7 62,5
100.000.000
Valide 100.000.001 et
30 25,0 25,0 87,5
1.000.000.000 FCFA
l’intervalle d’âge
Sexe
Age
167
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
niveau d’étude
type de formation
168
2- Analyse de la fiabilité de l’échelle
Échelle du degré d’autonomie du personnel
Récapitulatif de traitement des observations
N %
120 100,0
Valide
Exclusa 0 ,0
Statistiques de fiabilité
Alpha de Nombre
Cronbach
d'éléments
,847 4
Statistiques descriptives
N %
Valide
120 100,0
Exclusa
Observations 0 ,0
Total
120 100,0
a. Suppression par liste basée sur
toutes les variables de la procédure.
Statistiques de fiabilité
Nombre
Alpha de
Cronbach d'éléments
,766 9
169
Statistiques descriptives
N %
120 100,0
Valide
Exclusa 0 ,0
Nombre
Alpha de
Cronbach d'éléments
,745 8
Statistiques descriptives
N Minimum Maximum Moyenne Ecart type
N %
120 100,0
Valide
Exclusa 0 ,0
170
Variables introduites/supprimées
Pas à pas
(critère :
Probabilité de F
Le degré
pour introduire
1 d’autonomie du .
<= ,050,
personnel
Probabilité de F
pour éliminer >=
,100).
Statistiques de fiabilité
Nombre
Alpha de
Cronbach d'éléments
,747 9
Statistiques descriptives
3- Analyse de régression
Test d’hypothèse 1
H1 : Le degré d’autonomie du personnel influence négativement la performance
organisationnelle
171
1 ,078a ,006 ,004 1,217 ,006 10,158 1 57 ,066
ANOVAa
A Erreur Bêta
standa
rd
La satisfaction
1
en terme -,207 ,089 -,395 1,243 ,066
d’autonomie
Test d’hypothèse 2
H2 : Le mode d’organisation du travail influence positivement la performance
organisationnelle
172
Variables introduites/supprimées
Pas à pas
(critère :
La satisfaction en Probabilité de F
terme pour introduire
1 .
d’organisation du <= ,050,
travail Probabilité de F
pour éliminer >=
,100).
ANOVAa
A Erreur Bêta
standa
rd
173
Test d’hypothèse 3
Variables introduites/supprimées
Pas à pas
(critère :
Probabilité de F
La rémunération pour introduire
1 .
du personnel <= ,050,
Probabilité de F
pour éliminer >=
,100).
ANOVAa
Total 173,965 58
174
Modèle Coefficients non Coeffic t Sig.
standardisés ients
standa
rdisés
A Erreur Bêta
standa
rd
SOMMAIRE ................................................................................................................................. i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... iii
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................. v
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vii
RESUME ................................................................................................................................. viii
ABSTRACT .............................................................................................................................. viii
INTRODUCTION GENERALE .......................................................... Erreur ! Signet non défini.
PREMIERE PARTIE : ANALYSE THEORIQUE DE LA SATISFACTION DU PERSONNNEL
ET DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLLE ........................................................ 14
CHAPITRE I : LES CONCEPTS DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET DE LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE ...................................................................................... 15
SECTION I : DEFINITION DES CONCEPTS DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL. .......... 15
I- Définitions de la motivation et de la satisfaction du personnel ............................................. 16
1- Définition de la motivation du personnel .......................................................................... 16
2- Satisfaction au travail ........................................................................................................ 17
175
3- Déterminants de la motivation et de la satisfaction ........................................................... 19
II- LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL ..................................................................................... 23
1- La souffrance dans la prise de conscience du bonheur ...................................................... 23
2- L’évolution de la notion de souffrance au travail .............................................................. 26
3- La stratégie de recherche du bien-être au travail ............................................................... 29
SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS DE LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE. ......................................................................................................... 30
I- PERFORMANCE DANS SA GLOBALITE. ....................................................................... 30
1- Cadre théorique de la performance et les principaux concepts ......................................... 30
2- L’approche classique de la performance ........................................................................... 33
3- Les conséquences du modèle libéral de la performance organisationnelle ....................... 34
II- LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLLE ET LES DIFFERENTES APPROCHES
DE LA PERFORMANCE ................................................................................................................. 35
1- Définition de la performance organisationnelle ................................................................ 37
2- La performance sociale...................................................................................................... 37
3- La performance individuelle.............................................................................................. 38
4- La performance adaptative ................................................................................................ 42
CHAPITRE II : LIEN THEORIQUE ENTRE LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET DE LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE ............................................................................ 44
SECTION I : ANALYSE DES FACTEURS DETERMINANTS DE LA SATISFACTION ET SON
INFLUENCE SUR LA PERFORMANCE ORGANISATIONNNELLE..................................... 44
I- L’INFLUENCE DE L’AUTONOMIE DU PERSONNEL SUR LA PRODUCTIVITE DES
ENTREPRISES ................................................................................................................................. 45
1- Analyse de l’autonomie du personnel et de la performance organisationnelle ................. 45
a- Définitions de l’autonomie au travail ................................................................................ 45
b- L’approche normative et l’approche psychologique ......................................................... 46
c- Les sources de l’autonomie ............................................................................................... 46
d- Les natures de l’autonomie ................................................................................................ 47
e- Les trois ressorts de l’autonomie au travail ....................................................................... 48
2- Les enjeux liés à la gestion de l’autonomie au travail ....................................................... 48
a- La motivation et l’engagement au travail .......................................................................... 49
b- La performance des équipes .............................................................................................. 50
c- Le bien-être au travail ........................................................................................................ 51
d- La compétitivité ................................................................................................................. 52
e- La prescription du travail................................................................................................... 52
f- L’intention de départ volontaire ........................................................................................ 53
II- Mise en relation des enjeux identifiés avec les approches de l’autonomie au travail et la
performance organisationnelle. ......................................................................................................... 54
1- Les risques liés à la gestion de l’autonomie au travail ...................................................... 55
a- Les risques liés à la responsabilisation .............................................................................. 56
176
b- Les risques liés au management par objectifs ................................................................... 56
c- Les risques liés au déplacement des contraintes ................................................................ 57
d- Les risques liés à la reconnaissance au travail ................................................................... 58
e- Les risques liés au sentiment de contrôle .......................................................................... 58
2- Les moyens à disposition des organisations pour prendre en charge la gestion de
l’autonomie du personnel ...................................................................................................................... 59
a- Penser le contrôle au travail .............................................................................................. 59
b- Mettre en place des outils de suivi .................................................................................... 60
c- Favoriser la reconnaissance au travail ............................................................................... 60
d- Favoriser l’auto-efficacité et le contrôle social ................................................................. 61
SECTION II : LES EFFETS DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL ET DE LA
REMUNERATION SUR DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE ........................ 62
I- L’INFLUENCE DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL SUR LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE ................................................................................................................ 63
1- L’environnement d’une équipe.......................................................................................... 63
a- Mission et objectifs de l’équipe ......................................................................................... 63
b- Stratégie de management de l’organisation ....................................................................... 63
c- L’impact de l’autonomie consentie par l’organisation ...................................................... 64
d- L’impact du système de rétribution des récompenses ....................................................... 65
2- L’importance de l’ambiance d’équipe ............................................................................... 65
a- La vision que l’équipe a d’elle-même ............................................................................... 65
b- La participation.................................................................................................................. 66
c- La pensée critique .............................................................................................................. 66
d- L’appui à l’innovation ....................................................................................................... 66
II- L’IMPACT DE DE LA REMUNERATION DU PERSONNEL SUR LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE ................................................................................................................ 67
1- L'importance de la rémunération dans la performance organisationnelle. ........................ 67
a- Le caractère distinctif de la rémunération variable ........................................................... 67
b- La satisfaction à l'égard de la rémunération ...................................................................... 68
c- Le soutien perçu du supérieur immédiat............................................................................ 69
d- Impacts des régimes de rémunération variable sur la satisfaction à l'égard de la performance
organisationnelle ................................................................................................................................... 70
DEUXIEME PARTIE : LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE : UNE ANALYSE EMPIRIQUE ...................................................... 74
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET MISE EN ŒUVRE DE LA
RECHERCHE EMPIRIQUE DANS LES PME CAMEROUNAISES ....................................... 75
SECTION I : DEMARCHE D’INVESTIGATION .................................................................... 75
I- APPROCHE METHODOLOGIQUE ADOPTEE ................................................................ 75
A- LA DEMARCHE HYPOTHETICO-DEDUCTIVE ......................................................... 76
1- Justification du choix de la logique de recherche .............................................................. 76
177
2- Les typologies d’investigation ........................................................................................... 76
B- Processus d’échantillonnage et outils collecte des données .............................................. 76
1- Processus d’échantillonnage .............................................................................................. 77
2- Instrument de collecte des données ................................................................................... 78
II- Mesure des variables d’analyse ............................................................................................. 82
A- Les items de la satisfaction du personnel .......................................................................... 82
2- Les items du mode d’organisation de travail ..................................................................... 83
3- Les items de mesure de la rémunération ........................................................................... 84
B- Echelle de mesure de la performance organisationnelle........................................................ 85
1- Les items de mesure de la performance organisationnelle ................................................ 86
2- Mesure de la performance organisationnelle ..................................................................... 86
SECTION II : OUTILS STATISTIQUES ET CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON DES
PME AU CAMEROUN............................................................................................................. 88
I- Outils d’analyse statistiques .................................................................................................. 88
A- Le tri à plat et l’analyse en composante principale............................................................ 88
1- Le tri à plat ........................................................................................................................ 88
2- La méthode des scores ....................................................................................................... 89
B- La régression linaire et ses différentes composantes ......................................................... 90
1- La régression linéaire ........................................................................................................ 90
2- Les éléments intervenants.................................................................................................. 91
II- Analyse descriptive de l’échantillon ............................................................................................ 93
A- Les caractéristiques de l’entreprise.................................................................................... 93
1- Analyse descriptive de la forme juridique et de la répartition du répondant selon le secteur
d’activité 93
2- Analyse descriptive du chiffre d’affaire et le nombre du personnel permanant. ............... 95
B- Les caractéristiques du répondant ..................................................................................... 96
1- Le sexe et l’âge du répondant ............................................................................................ 96
2- Le niveau d’étude, type de formation et le salaire du répondant ....................................... 97
CHAPITRE IV : MISE EN EVIDENCE DE L’INCIDENCE DE LA SATISFACTION DU
PERSONNEL SUR LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE DES PME
CAMEROUNAISES ................................................................................................................ 101
SECTION I : DESCRIPTION DE LA SATISFACTION DU PERSONNEL ET DE LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE DES PME CAMEROUNAISES........................ 101
I- ANALYSE DES RESULTATS DES VARIABLES DE LA SATISFACTION DU
PERSONNEL .................................................................................................................................. 101
A- Les variables du degré d’autonomie du personnel .......................................................... 102
1- Les pensées conflictuelles ............................................................................................... 102
2- Contrôle direct sur le lieu de travail ................................................................................ 102
3- Les choses contraires à la conception des salariés........................................................... 103
178
4- La liberté dans le travail .................................................................................................. 104
B- Les variables de la satisfaction en terme d’organisation du travail ................................. 104
1- Ambiance dans le travail ................................................................................................. 104
2- Activité bien organisée et importante .............................................................................. 105
3- Les tâches importantes et variées .................................................................................... 105
4- Changement permanent dans le lieu de travail ................................................................ 106
C- Les variables de la rémunération ..................................................................................... 107
1- La rémunération correcte ................................................................................................. 107
2- La rémunération équitable ............................................................................................... 107
3- Le sentiment du mode de rémunération .......................................................................... 108
4- Augmentation de salaire .................................................................................................. 109
II- ANALYSE DES RESULTATS DES VARIABLES DE LA PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE .............................................................................................................. 109
1- La crainte de perdre l’emploi .......................................................................................... 109
2- L’espoir d’une promotion ................................................................................................ 110
3- La satisfaction du travail bien fait ................................................................................... 111
4- L’identification aux objectifs de l’entreprise................................................................... 111
SECTION II : ANALYSE EMPIRIQUE DE L’INFLUENCE DE LA SATISFACTION DU
PERSONNEL SUR LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE DES PME DU
CAMEROUN .......................................................................................................................... 112
I-Analyse du lien entre la satisfaction du personnel et la performance organisationnelle
................................................................................................................................................ 113
A- Analyse de la relation entre le degré d’autonomie du personnel et la performance
organisationnelle ............................................................................................................................. 113
B- Analyse de la relation entre le mode d’organisation du travail et la performance
organisationnelle ............................................................................................................................. 115
II- Analyse du lien entre la rémunération et la performance organisationnelle.................... 116
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 121
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 125
LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... 131
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ 175
179