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1. Généralités sur les matériaux
Qu’est-ce qu’un matériau ?
Définition : substance quelconque utilisée pour la construction des objets, machines,
bâtiments etc.
Procédés
d’élaboration
Performances
Physiques
masse spécifique, conductibilité électrique, thermique, ionique, énergie de surface, chaleurs
latentes de transformation, coefficients de dilatation thermique, indice de réfraction, etc.
Chimiques
résistance à l'oxydation, à la corrosion, stabilité, réactivité, diagrammes d'équilibre, etc.
Mécaniques
élasticité, plasticité, résistance à la rupture, ténacité, dureté, résistance à l'usure, tenue à la
fatigue, au fluage etc.
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2. Structure atomique
Pourquoi étudier la structure atomique et les liaisons interatomiques ?
Il est important de bien comprendre comment se font les liaisons interatomiques car souvent,
le type de liaison permet d’expliquer les propriétés d’un matériau.
E= h
h=6,626.10-34 J.s
La lumière est donc un faisceau de photons qui emportent l’énergie mais c’est en même temps
une onde de fréquence qui régit le comportement, la propagation des photons.
La théorie de Bohr permet de calculer les rayons r des orbites permises et les énergies quantifiées
En associées à ces orbites.
AZ 2
En 2
n
n = nombre quantique principal =1,2,3….
A= l’energie d’un atome d’hydrogène = 2,18.10-18 J ou 13,6 ev
Z= 1 pour l’hydrogène
rn = n2a0
a0 = 0,0529 nm = rayon de la première orbite de Bohr
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2.4 Le modèle quantique
Les pionniers : de BROGLIE, SCHRODINGER, HEISENBERG et DIRAC
λ = h
me . v
(ondulatoire) (corpusculaire)
Ce principe affirme qu’il est impossible de connaître à la fois, de façon précise, la position d’un
électron et sa vitesse ou sa quantité de mouvement p :
P = m . v
h
x.p
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La double nature corpusculaire et ondulatoire de l’électron n’est pas conciliable avec les concepts
de la mécanique classique qui représente l’électron comme un corpuscule ponctuel, décrivant une
trajectoire bien déterminée, avec une vitesse connue à chaque instant.
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A la notion classique de localisation précise, la mécanique ondulatoire substitue la notion
statistique de probabilité de présence.
dP = ׀ψ׀2 . dV
0
2 dV 1
De manière à ce que la probabilité de trouver l’électron soit égale à un si l’on considère l’ensemble
de l’espace
L’électron ne circule pas sur une orbite parfaitement déterminée, mais il reste la plupart du temps
confiné dans une portion déterminée de l’espace, appelée ORBITALE.
On obtient ainsi une équation de conservation de l’énergie adaptée aux corpuscules : c’est
l’équation de SCHRODINGER.
8 . π2 . m
V2ψ + . (E - v) . ψ = 0
h2
δ2 δ2 δ2
V2 : opérateur LAPLACIEN : V2 = + +
2 2
δx δy δz2
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ψ(x,y,z) : fonction d’onde
m : masse de l’électron
h : constante de PLANCK
E : énergie totale
v : énergie potentielle
(E-v) : énergie cinétique
Le traitement complet de cette équation n’est pas envisageable dans le cadre de ce cours : il exige
l’utilisation de notions mathématiques et de physique théorique étudiées en IIème.
Dans un cours axé sur les applications, on retiendra essentiellement les conclusions auxquelles la
résolution de l’équation de SCHRODINGER conduit.
L’équation de Schrödinger ne peut être résolue analytiquement que pour les systèmes à un seul
électron.
Les solutions doivent satisfaire à un certain nombre de conditions. Il en résulte que l’équation n’a
de solutions que pour certaines valeurs de l’énergie. On retrouve par voie totalement différente le
principe de quantification de l’énergie de l’électron. Cependant, il est indispensable de faire intervenir
3 nombres quantiques afin de caractériser les fonctions d’onde.
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3. le nombre quantique magnétique m
Mouvement de rotation de l’électron autour d’un axe passant par son centre.
Ce nombre quantique s ne peut prendre que deux valeurs :
ms = ± ½
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2.4.6 La géométrie des principaux types d’orbitales atomiques
Orbitale s
Orbitale p
Orbitale d
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2.5. La configuration électronique des atomes polyélectroniques
2.5.2 La position relative des niveaux énergétiques des électrons des atomes polyélectroniques
Pour les éléments légers, l’ordre de succession des niveaux énergétiques calculé par des méthodes
élaborées et vérifié expérimentalement est le suivant :
1 s < 2s < 2p < 3s < 3p <4s ≈ 3d
On peut retrouver cette séquence grâce à la règle de KLECHKOWSKI, qui consiste à tracer le
diagramme :
Certains niveaux ont des énergies voisines, en particulier les niveaux 3d et 4s.
Leur position relative dépend des valeurs de Z, c’est-à-dire de la charge nucléaire :
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2.5.3 Etablissement de la configuration électronique des atomes ; mode de peuplement des
niveaux énergétiques ; le modèle en couches
Pour établir la configuration électronique de n’importe quel atome à l’état fondamental, il suffit
d’appliquer les règles suivantes :
3° LA REGLE DE HUND
Elle précise la manière de peupler les cases d’une même couche
Lorsque plusieurs cases quantiques de même énergie sont disponibles pour plusieurs électrons
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Exemples de représentation schématique de la structure électronique de quelques éléments :
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3. Série périodique des éléments
Rappels : voir notions fondamentales.
3.1. Généralités
Analyse du tableau de Mendeleev
. lignes HORIZONTALES ≙ PERIODES
. colonnes VERTICALES ≙ GROUPES ou FAMILLES
Les propriétés physiques et chimiques des éléments sont des fonctions périodiques du numéro
atomique Z.
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3.3 Propriétés des atomes
Dans une période, EI1 augmente lorsque Z croit, car la charge du noyau augmente
Dans une famille, EI1 diminue lorsque Z croit, en raison de l’augmentation de la distance de
l’électron au noyau.
Les valeurs EIn successives augmentent car la charge des cations formés augmente ce qui attire
davantage les électrons restant. Un changement de couche électronique se traduit par une brutale
augmentation de EI, surtout dans le cas des éléments représentatifs.
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3.3.2 Affinité électronique
La variation d’énergie associée au phénomène par lequel un électron est capturé par un atome
gazeux à l’état fondamental, la première affinité électronique correspond à :
A(g) + e- A-(g)
Ce phénomène libère souvent de l’énergie et les valeurs des premières affinités électroniques sont
souvent négatives. Les gaz rares (groupe 0) et les alcalino-terreux (groupe IIA) font exception.
Les valeurs numériques des affinités électroniques des éléments du groupe VII A (halogènes) sont
particulièrement grandes, car ils ont tendance à acquérir la configuration électronique stable des gaz
rares.
On n’observe pas d’évolution bien régulière dans les valeurs des premières affinités électroniques
des éléments.
Les deuxièmes affinités électroniques sont toujours positives :
il faut fournir de l’énergie pour obliger un électron à se fixer sur un monoanion.
3.3.3 L’électronégativité
L’électronégativité est un paramètre représentatif de la capacité qu’à un atome, dans une
molécule, d’attirer vers lui les électrons de liaison.
+ -
H Cl H Cl
ou
La notion d’ELECTRONEGATIVITE, capitale pour l’étude de la liaison chimique, est très utile pour
systématiser la chimie.
Cependant, il n’y a pas de manière parfaite de déterminer une électronégativité absolue. Plusieurs
méthodes de détermination de l’électronégativité des éléments ont été proposées.
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Electronégativité et classification périodique
Tendance générale
Il n’est pas possible de fixer rigoureusement la taille d’un atome car la localisation totale des
électrons n’est pas possible. De plus, la répartition électronique dans un atome est influencée par la
présence des atomes voisins.
On peut aussi considérer des rayons atomiques effectifs moyens estimés à partir de la mesure
des longueurs des liaisons dans un grand nombre de molécules.
Evolution du rayon atomique dans une période
Elément Li Be B C N O F Ne
Rcov (pm) 134 89 82 77 75 73 72
Ei1 520 900 801 1086 1402 1314 1681 2081
(kJ mol-1)
Z 3 4 5 6 7 8 9 10
Tableau : Rayons covalents et énergies de première ionisation des éléments de la 2ème période.
Comme le montre l’exemple de la 2ème période, le rayon atomique des éléments d’une même
période décroît lorsque les Z croissent. Ceci peut s’expliquer par l’augmentation de la charge du noyau
qui attire davantage les électrons et qui réduit les limites du domaine de probabilité de présence.
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Evolution du rayon atomique dans une famille
Comme l’illustre l’exemple du groupe V.A., dans une famille d’éléments, le r augmente quand Z
croît : l’addition de couches électroniques supplémentaires exerce un effet d’augmentation du volume
de l’atome, effet prépondérant sur celui que provoque l’augmentation de la charge nucléaire.
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4. Structure moléculaire et liaisons chimiques
4.1 Unicité et diversité de la liaison chimique
L’existence d’édifices polyatomiques stables montre que les atomes peuvent s’unir pour
former des entités chimiques dont l’énergie est plus faible que celle des atomes séparés.
La LIAISON CHIMIQUE est un concept capital pour expliquer la COHESION DE LA MATIERE.
La mécanique ondulatoire conduit à une vue unitaire de la liaison chimique : les forces de liaison,
qui sont essentiellement de nature électrostatique, résultent d’une redistribution plus ou moins
importante des électrons de valence autour des noyaux atomiques impliqués dans la liaison.
* covalence et coordinence
* électrovalence ou liaison ionique
* liaison métallique
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Pour de très faibles valeurs de r, l’accroissement très brutal de l’énergie potentielle du système
traduit l’effet prédominant des forces de répulsion.
- le paramagnétisme du O2.
- L’expansion de l’octet, (SF6,PCl5).
Le modèle de LEWIS est souvent considéré comme le modèle quantique lié à celui de BOHR.
Principe : dans les molécules, les atomes tendent à acquérir la configuration périphérique
extérieure des gaz rares, donc à réaliser un octet. Pour H2, la configuration en doublet de l’hélium est
stable.
Le modèle de l’octet s’applique surtout à la COVALENCE et à la COORDINENCE caractérisée par la
mise en commun d’électrons par les atomes liés.
Comme on le verra par la suite, le passage de la covalence pure (Cl2) à la liaison ionique typique
s’effectue progressivement.
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Tableau : structure de Lewis de molécules covalentes
Exemples :
L’ion NH4+ comporte trois liaisons N - H qui existaient dans NH3 (covalentes) et une liaison N - H
qui se forme par coordinence. En fait, dans NH4+, les quatre liaisons N - H sont indiscernables.
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4.3.4. La RESONANCE ou MESOMERIE
Certaines molécules ne peuvent être représentées valablement par une structure de LEWIS
unique.
Exemples : SO2, CO32-, NO3-,…
SO2
2 structures de LEWIS principales :
Les différentes formules limites sont reliées entre elles par une flèche à double pointe ↔,
à ne confondre en aucun cas avec la double flèche d’équilibre chimique ( ).
Quelques caractéristiques des formes limites de résonance (FLR)
2. Les FLR ne diffèrent entre elles que par la distribution des électrons et non par la
séquence des atomes liés.
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4.3.5 Charge formelle
La charge formelle d’un atome dans une entité moléculaire ou ionique covalente.
La charge formelle d’un atome est calculée en répartissant les électrons également entre les
atomes liés (un électron pour chaque liaison covalente) et en comparant le nombre d’électrons que
cet atome possède dans la structure considérée avec le nombre d’électrons de valence que possède
l’atome habituel (électriquement neutre)
Charge formelle = V- (L + ½ P)
Le cas typique de covalence pure est celui d’une les molécules diatomiques homonucléaires : la
covalence pure
Le nombre de celles-ci est assez limité mais certaines de ces molécules sont très importantes : H2,
O2, N2, Cl2 … (principalement non-métaux).
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µ = q.d.
1 D = 3,338 . 10-30 C m.
Dans les molécules à plus de deux atomes on étudiera le moment dipolaire global obtenu par
addition vectorielle des moments dipolaires de liaison.
Si la séparation des deux électrons de liaison était complète chaque « atome » H ou Cl porterait
une charge de valeur absolue e : 1,602.10-19 C.
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Fig. : Relation (empirique) entre le pourcentage de caractère ionique et la différence
d’électronégativité Δ entre les atomes liés.
N O
La structure de cette molécule montre que l’atome d’azote possède cet électron célibataire,
l’oxygène étant plus électronégatif.
Ce type de molécules porte le nom de RADICAL.
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Le plus souvent, les radicaux sont obtenus par la rupture d’une liaison lors d’une réaction
Ex : radical méthyle créé lors de la scission homolytique de l’éthane.
H H H H
H C C H H C C H
H H H H
Exception rare mais le plus souvent rencontré dans les composés de bore er de béryllium
Ex : BH2 (structure avec 4 e- de valence) et BF3 (structure avec 6 e- de valence)
Si l’atome possède des orbitales d incomplètes, il peut accepter plus de 8 électrons pour « étendre
son octet » à 10, 12 voire plus d’électrons. Cette capacité de l’atome central lui permet de former des
doubles liaisons avec les atomes voisins ou des liaisons supplémentaires avec les atomes qui
l’entourent.
Ex : SF6, PCl5
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5. Les orbitales moléculaires : modèle quantique
La liaison covalente est assurée par attraction entre le nuage électronique et les charges
positives des noyaux. Cette liaison est d’autant plus forte que le recouvrement des nuages
électroniques des atomes liés est important.
La notion d’orbitale moléculaire permet de décrire de manière plus précise la répartition des
électrons dans les molécules.
Nous utiliserons la méthode L.C.A.O. - M.O. pour obtenir l’expression et la représentation des
orbitales moléculaires (O.M.).
L.C.A.O. - M.O. = “ linear combination of atomic orbitals-molecular orbitals”
Du point de vue mathématique, c’est la principale méthode de calcul des orbitales
moléculaires. Les fonctions d’onde des orbitales moléculaires s’obtiennent par combinaison linéaire
des orbitales atomiques (addition ou soustraction)
Les orbitales σ1S et σ1S schématisées par la suite présentent toutes deux une symétrie de révolution
autour de l’axe internucléaire. Le recouvrement des deux orbitales atomiques est du type AXIAL.
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Fig. : recouvrements d’orbitales S
Dans le cas de l’orbitale liante, on trouve une courbe en bon accord avec celle du chapitre
précédent.
Dans le cas de l’orbitale antiliante, l’énergie totale est toujours supérieure à celle des deux atomes
éloignés à l’infini et il n’existe pas de position d’équilibre : la molécule est moins stable que les atomes
séparés.
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5.1.1 Diagramme énergétique
*1S
Déstabilisation
Déstabilisation
Stabilisation
1S
. Le placement sur ces niveaux moléculaires des électrons participant aux liaisons obéit aux
mêmes règles que celles qui président à l’édification des systèmes atomiques : principe de stabilité
et règles de PAULI et de HUND
. Si par suite d’un apport d’énergie, un électron passe de niveau σ1S au niveau σ1S , la molécule
se trouve dans un état excité.
Ordre de liaison
Dans une molécule, l’ordre de liaison est égal à la moitié de la différence entre le nombre
d’électrons décrits par des O.M. liantes et le nombre d’électrons décrits par des O.M. antiliantes
Plus l’ordre de liaison est grand, plus la molécule est stable (énergie de dissociation élevée,
liaison courte, …)
He2 0
La molécule de dihélium n’existe pas.
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5.2. LES MOLECULES DIATOMIQUES HOMONUCLEAIRES DES ELEMENTS DE LA DEUXIEME
PERIODE.
. Seuls les électrons de la couche externe sont à considérer : les électrons des couches
internes (électrons de cœur) ne peuvent en effet apporter que des contributions nulles à
l’ordre de liaison.
. Seules des O.A. d’énergies peu différentes peuvent former des O.M.
. La formation des O.M. doit conserver les éléments de symétrie des O.A. dans le système
initial.
Trois combinaisons d’O.A. externes peuvent être envisagées :
Les orbitales σ
. La zone de recouvrement peut être très importante et les liaisons correspondantes (liaisons σ)
sont souvent très stables.
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. Par suite de la symétrie axiale de ces O.M., les deux atomes liés gardent la possibilité de tourner
l’un par rapport à l’autre autour de l’axe de la liaison (cf. l’analyse conformationnelle).
Seuls les recouvrements d’orbitales (ou parties d’orbitales) de même signe conduisent à une O.M.
liante.
Dans le cas de liaisons multiples (doubles et triples), on distingue traditionnellement et naïvement
des liaisons σ et des liaisons π.
La distinction entre ces deux types de liaisons repose sur le mode de recouvrement des orbitales
atomiques.
Les liaisons π sont généralement moins fortes que les liaisons σ car le recouvrement s’effectue
dans des zones de faible densité électronique des O.A.
Ceci doit être nuancé.
Les liaisons π ne permettent pas la libre rotation des deux atomes liés l’un par rapport à l’autre,
car les O.M. sont dépourvues de symétrie axiale.
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F F2 F
Remarque : les énergies des O.M. σ2p et π2p sont fort proches et leur position relative dépend de la
molécule considérée. Les molécules les plus intéressantes pour nous sont N2, O2 et F2, pour lesquelles,
dans la littérature, le niveau σ2p est souvent placé en dessous des niveaux π2p. Pour N2, O2, F2 ces O.M.
sont entièrement peuplées (voir tableau ci-dessous) et cela n’est guère important.
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Tableau : Propriétés typiques des molécules diatomiques des éléments de la deuxième période.
* Un des grands succès de la théorie des O.M. est d’expliquer le paramagnétisme du
dioxygène , phénomène que la structure de LEWIS ne permet pas de prévoir. Il provient
O2 de l’application de la règle de HUND lors du peuplement des O.M. π2p
DIAMAGNETISME : entité où tous les électrons sont appariés. Les substances diamagnétiques sont
repoussées par un champ magnétique.
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Diagramme énergétique moléculaire de HF
Le niveau de l’O.M. σy est plus proche de celui de l’O.A. 2p du F que celui de l’OA 1s du H.
En général, l’O.M. liante ressemble toujours davantage à la plus basse des O.A. qui
contribuent à sa formation (provenant de l’atome le plus électronégatif).
Les électrons de liaison sont davantage attirés par l’atome de F que par l’atome de H : la
liaison COVALENTE est POLARISEE.
Cette liaison (ΔX = 1,9) est la limite de l’électrovalence mais H et F sont deux éléments
exceptionnels : HF est normalement gazeux et il ne forme pas un réseau cristallin comme NaCl.
Rappels :
Covalence :
Une molécule polyatomique rassemble un ensemble d’atomes reliés entre eux par des liaisons
covalentes similaires à celles des molécules diatomiques polarisées ou non.
Les éléments de la 2ème période (C, N, O, F, …) tendent à acquérir une couche externe (L) du
type octet ce qui leur confère une grande stabilité.
Les éléments de la 3ème période (P, S, …) peuvent accepter davantage d’électrons sur leur
couche externe (M …), ce phénomène est cependant limité par la répulsion mutuelle entre doublets
liants trop nombreux.
Le nuage électronique correspondant à ces O.M. s’étend, en principe, au voisinage de tous les
noyaux de la molécule. La complexité du calcul de ces O.M. est telle que le problème est généralement
simplifié en considérant que la molécule se constitue d’un assemblage de liaisons diatomiques.
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Cette hypothèse repose sur le fait que les grandeurs caractéristiques d’une liaison (longueur,
énergie, fréquences de vibration …) varient fort peu d’une molécule à l’autre. Des valeurs moyennes
de ces grandeurs sont, dès lors, répertoriées dans des tables.
Chaque doublet d’électrons de liaison est décrit par une O.M. étendue à deux centres seulement.
Cette O.M. est construite comme une combinaison linéaire de deux orbitales atomiques (O.A.) des
deux atomes voisins. Comme dans le cas des molécules diatomiques une O.M. décrit au maximum
deux électrons de spins antiparallèles (↑↓).
Remarque importante :
Dans la suite de ce Ch., on comparera la situation de l’état initial (ATOMES) et de l’état FINAL
(MOLECULES) sans préjuger du mode de DEROULEMENT REEL DE LA REACTION
ATOMES MOLECULE
Pour rendre compte de la géométrie de certaines molécules (BF3, CH4, …), il est nécessaire de
partir d’orbitales atomiques redistribuées qui reflètent la symétrie moléculaire finale.
L’HYBRIDATION des O.A. consiste à remplacer un certain nombre d’entre elles par un nombre
égal d’orbitales hybrides équivalentes.
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Comparaison entre la structure moléculaire du méthane et la structure atomique du
carbone.
Le méthane (CH4) dérivé typique comprend un carbone tétracovalent.
Bilan énergétique :
ΔHtot = ΔH1 + ΔH2 = + 400 - 830 = - 430 kJ mol-1
La redistribution fictive d’O.A. du C*, appelée hybridation des O.A. permet de rendre compte de la
géométrie tétraédrique observée de la molécule de CH4. On admet ici l’hybridation sp3 des orbitales
atomiques de l’état excité :
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a) une orbitale s + trois orbitales p
↓ hybridation (recombinaison) sp3
quatre orbitales hybrides équivalentes sp3 orientées de manière tétraédrique
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3° Caractéristiques de la molécule de méthane
L’orientation tétraédrique des liaisons → C - H permet une séparation maximale des quatre paires
électroniques.
Le bon recouvrement des orbitales sp3 du C et 1s de l’H explique la force de
liaison → C - H
* Faits expérimentaux
B généralement tricovalent
BF3 molécule plane avec des angles de valence de 120°
L’hybridation sp2 des O.A. du B rend compte de l’équivalence des liaisons B-F
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* Hybridation sp2 des orbitales atomiques :
(*) : une orbitale 2p n’est pas intervenue dans le processus d’hybridation et elle reste
vacante
38
5.4.4 La structure moléculaire du dihydrure de Beryllium BeH2.
* Faits expérimentaux :
Be généralement bivalent
BeH2 molécule linéaire.
180°
Géométrie de la molécule de BeH2 : H Be H
* Explication de la bivalence du béryllium (Z = 4)
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5.5. La géométrie des molécules simples
Molécule simple : molécule (ou ion) dans laquelle un atome central est lié à au moins deux atomes
voisins.
Par suite de leur répulsion mutuelle, les paires électroniques de la couche de valence
de l’atome central tendent à prendre place le plus loin possible les unes des autres.
Dans une première approche (générale), on considère aussi bien les paires liantes que
les paires non-liantes.
Les paires non-liantes jouent un rôle dans la détermination de la position des atomes.
Cependant, la géométrie d’une molécule ou d’un ion, est décrite en ne considérant que la
disposition des seuls noyaux.
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Nombre
de
doublets
Figure
de
répulsion
Angles
des
liaisons
Soient
m : le nombre de paires électroniques liantes
n : le nombre de paires électroniques non liantes
A : l’atome central
X : atome lié à A
E : doublet électronique non lié.
41
42
Lorsque l’atome central A est engagé dans une liaison multiple, seule la paire d’électrons assurant
la liaison σ impose la direction de la liaison ; les paires d’électrons engagés dans les liaisons π ne sont
pas comptées pour établir la formule AXm En.
* L’effet répulsif d’une liaison multiple l’emporte sur celui d’une liaison simple.
Exemple :
* Une paire non-liante, soumise à la seule attraction du noyau de l’atome central, exerce un effet
répulsif plus marqué qu’une paire liante.
L’illustration classique de cet effet est l’étude de la valeur des angles de liaison XÂX dans CH4, NH3,
et H2O.
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* Au cas où les atomes X sont différents, le volume réel de ceux-ci intervient.
L’étude de la géométrie moléculaire sera poursuivie ultérieurement entre autres en
STEREOCHIMIE au sein du cours de chimie organique.
Rappel important :
Le moment dipolaire global des molécules polyatomiques peut être considéré comme étant la
somme vectorielle des moments dipolaires des diverses liaisons. Cette grandeur rend compte de la
géométrie moléculaire et de la polarité des liaisons.
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La molécule H2O est polaire, tout comme NH3, CH3Cl (chlorométhane), CH3OH (méthanol)….
La somme vectorielle des moments dipolaires de liaison peut être nulle ; c’est le cas de molécules
de type AXm constituant une figure de répulsion parfaite, même si les liaisons sont très polarisées.
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6. Liaisons simples et multiples
Examinons le cas du carbone formant des molécules organiques simples
Objectif :
Etude des fondements structuraux de la chimie organique grâce à une bonne connaissance et
une bonne compréhension de la liaison chimique, tout spécialement la liaison covalente
La chimie organique est la chimie des dérivés du carbone à l’exclusion de quelques substances
typiquement inorganiques (CaCO3, NaHCO3 …)
L’éthane
La même hybridation permet au carbone de s’unir à lui-même, comme dans le cas de l’éthane
(C2H6) de structure :
L’éthane C2H6
Caractéristiques géométriques :
- Deux tétraèdres accolés ; angles de liaison : 109°28’
- Distance carbone –carbone : 154 pm = 1,54 . 10-10 m
- Rotation possible autour de la liaison C - C
(analyse conformationnelle).
Famille des alcanes ; hydrocarbures acycliques saturés f.m.b = CnH2n+2
Le carbone peut aussi s’engager dans d’autres modes d’hybridation et conduire à d’autres types
de liaison.
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L’hybridation sp2 des orbitales atomiques du carbone excité
Caractéristiques géométriques :
. Structure plane : rigidité de la molécule
. Angle de valence : ca 120°
. distance carbone – carbone : 134 pm
Plus petite que dans le cas de l’éthane, car l’interaction entre les 2 C est plus forte
C C
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L’acétylène ou éthyne (C2H2)
L’hybridation sp des orbitales du carbone excité C*
C*
Suivie de la formation des liaisons σ et s’accompagne d’un recouvrement latéral des orbitales 2pz
et 2px (par exemple) non hybridées de chaque carbone et la formation de deux liaisons π
perpendiculaires entre elles.
Caractéristiques géométriques :
. Molécule linéaire, angle de valence : 180°
. Distance entre carbones : 129 pm
. Pas de stéréoisométrie de configuration ni de conformation.
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6.2. Systèmes conjugués. Electrons non localisés
Exemples inorganiques
1*. L’anion carbonate CO32-
D’autres règles basées sur le bon sens complètent les règles précitées. Elles seront étudiées
ultérieurement en chimie organique qui constitue leur champ d’application privilégié.
La possibilité de recouvrement d’orbitales πp est clairement visualisée par le cas du
1,3-butadiène et du benzène.
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Dérivé d’un grand intérêt industriel, matière de base pour l’obtention de
caoutchoucs synthétiques (élastomères) et d’intéressants dérivés intermédiaires.
En réalité, en plus des liaisons σ par recouvrement axial, les quatre carbones sp2 établissent par
recouvrement latéral une orbitale moléculaire continue s’étendant du carbone 1 au carbone 4
La délocalisation des électrons π sur l’ensemble du squelette carboné peut être représentée
comme suit :
Aucune des trois structures limites classiques à liaisons localisées (I), (II), (III) ne représente
parfaitement la molécule dont la structure exacte est intermédiaire entre les structures classiques.
Dans le cas du 1,3-butadiène, les structures (II) et (III) apportent une contribution identique par
raison de symétrie
Définition de l’aromaticité
50
L’exemple typique de molécule aromatique est celui du benzène (cycle à 6 carbones avec 3
doublets π conjugués).
La molécule de benzène se constitue d’un cycle plan à six carbones d’hybridation sp2 formant entre
eux :
Par recouvrement axial, des liaisons σ faisant entre elles des angles de
120° et unissant les carbones entre eux et les carbones aux hydrogènes ;
Par recouvrement latéral, des orbitales π formant un nuage
électronique continu (conséquence de la délocalisation des électrons π).
51
52
7. Les forces intermoléculaires
Liaisons ioniques et solides ioniques : sont fondés sur l’attraction mutuelle de cations et d’anions.
Les forces de liaison d’attraction sont donc coulombiennes.
Ex : KF, MgO, Al2O3…
A température normale, les dérivés ioniques se trouvent donc sous forme de solides cristallins
composés d’ions de signes différents.
Il existe plusieurs organisations des cristaux ioniques, le cristal adopte une structure compacte
énergétiquement optimale. La charge et la taille des ions jouent un rôle important.
Les matériaux ioniques sont durs et fragiles tout en ayant des propriétés d’isolant thermique et
électrique. A l’état fondu (électrolytes), la conductivité est assez élevée.
Les températures d’ébullition et de fusion sont élevées (liaison ioniques assez fortes)
Liaisons covalentes et solides covalents : sont constitués d’atomes liés par des liaisons purement
covalentes à recouvrement important et à délocalisation nulle.
Ex : C diamant, SiO2, SiC.
Les solides covalents sont des matériaux très durs, très rigides, avec des points d’ébullition et de
fusion élevés.
Le diamant et le graphite sont des solides constitués d’un seul élément. Ces deux formes de
carbone sont des formes allotropiques (diffèrent selon la façon dont les atomes sont liés).
NB: une forme de carbone fibreux constituée de tubes concentriques dont les parois sont des
feuillets de graphite enroulés en cylindre sont appelées nanotubes. Ces minuscules structures formes
des fibres conductrices résistantes ayant une grande surface.
53
Liaison métallique et solides métalliques : sont constitués de cations maintenus ensemble par une
mer d’électrons.
Ex : Fe, Zn,…
54
Les forces de DEBYE
Une molécule polaire (I) engendre autour d’elle un champ électrique influençant une
molécule apolaire (II) qui s’approche.
Cette polarisation induite disparaît lorsque (II) s’éloigne de (I).
Des interactions entre dipôles temporaires permettent à des substances comme H2, N2,
mes gaz rares …. De devenir liquides puis solides, à des températures suffisamment basses.
Les solides moléculaires amorphes peuvent être mous (paraffine) car les forces intermoléculaires
sont si faibles qu’on peut déplacer les molécules les unes par rapport aux autres.
55
Plusieurs autres solides moléculaires possèdent une structure cristalline et de fortes interactions
intermoléculaires qui les rendent durs et cassants. (saccharose, la glace = liaisons H).
Un solide cristallin : caractérisé par une distribution périodique d’atomes, d’ions ou de molécules
ordonnés à grande distance.
Motif périodique = maille élémentaire
La structure cristalline se rencontre dans les métaux et beaucoup de céramiques.
Un solide amorphe : caractérisé par une distribution des atomes, ions ou molécules à courte
distance. L’état amorphe correspond à la structure d’un liquide figé.
La structure amorphe se rencontre dans les verres minéraux et certains matériaux organiques
(caoutchouc,..)
METAUX
ALLIAGES METALLIQUES
INORGANIQUES ORGANIQUES
CERAMIQUES POLYMERES
VERRES
Les matériaux solides sont répartis en 3 grands groupes : métaux, céramiques, polymères. Une
telle répartition repose essentiellement sur la structure atomique et la composition chimique de ces
solides.
56
8. Les solides métalliques
Ce chapitre constitue un relais avec d’autres activités d’apprentissage de l’unité science des
matériaux.
Les électrons sont soumis aux forces d’attraction électrostatique des ions mais contrairement à un
cristal ionique, ils sont mobiles et répartis uniformément dans le matériau, aucun électron individuel
n’étant lié à un ion particulier.
Conductivité thermique
Très élevée elle aussi par suite de la grande mobilité des électrons permettant un rapide
transfert de l’énergie thermique à l’intérieur du métal.
Propriétés mécaniques
Dureté : généralement élevée, la force de la liaison métallique assurant la cohésion du
cristal.
Malléabilité et ductilité
S’expliquent par le glissement, le déplacement d’une couche de cations par rapport à une
autre sans que les liaisons interatomiques ne soient rompues ; le changement de position des
atomes lors de la déformation est accompagné d’une simple redistribution des électrons dans
le matériau.
Propriétés optiques
Brillance et opacité dues à l’absorption et à la réémission de la lumière par les électrons
57
8.3 Relations structure et propriétés
On explique la conduction électrique dans les métaux et semi-conducteur par la théorie des
bandes :
Ce modèle est applicable à la structure électronique des solides ordonnés et continues constitués
par la répétition d’un grand nombre d’atomes identiques.
Il est donc le prolongement de la théorie des orbitales moléculaires étendue à un système
composé d’un nombre N très élevé d’atomes identiques.
Lors du recouvrement, des orbitales liantes et antiliantes sont formées. L’interaction de toutes les
orbitales de valence de chaque atome avec celles des atomes adjacents conduit à une multitude
d’orbitales qui s’étendent sur l’ensemble du réseau cristallin. Les énergies des orbitales moléculaires
forment donc une bande pratiquement continue.
Les électrons disponibles pour former la liaison métallique ne remplissent pas complètement les
orbitales moléculaires qui peuvent alors être considérées comme des réservoirs partiellement remplis
58
d’électrons (bande de conduction).Ceux situés dans les orbitales plus hautes (niveau de Fermi) ne
nécessitent que peu d’énergie pour passer dans une orbitale supérieure, encore inoccupée.
Ainsi, sous l’influence d’une source d’excitation, champ électrique, les électrons passent à des
niveaux supérieurs et sont alors libres de circuler dans l’ensemble du réseau des conducteurs.
Les vibrations thermiques du réseau vont cependant s’opposer aux flux d’électrons et la
conductivité électrique des métaux diminue avec l’augmentation de la température.
Dans certains solides, les électrons remplissent complètement les niveaux d’une bande. C’est le
cas du diamant, les orbitales atomiques 2s et 2p du carbone se combinent pour former 2 bandes
d’énergie.
L’une d’elles est complètement remplie, l’autre complètement vide et les deux bandes d’énergie
sont séparées par une large discontinuité (bande interdite ΔE (BI) très élevé > 2eV ou 200kJ mol-1),
empêchant le passage des électrons de l’une à l’autre. Ce type de solide appartient à la famille des
ISOLANTS
Dans un semi-conducteur, une bande de conduction vide a une énergie proche de celle d’une
bande de valence pleine. Il en résulte que lorsqu’on chauffe le solide, les électrons peuvent être excités
de la bande de valence vers la bande de conduction où ils peuvent se déplacer à travers le solide.
59
- Les semi-conducteurs du type n (négatif) : lorsque le Si est dopé avec
des traces de P (15/V), ce dernier substitue les atomes de silicium dans le
réseau cristallin. Le P augmente le nombre d’électrons du solide. Les électrons
supplémentaires se placent dans la bande de conduction normalement vide
du Si et servent de transporteurs de courant électrique.
8.4 La corrosion
La corrosion, véritable fléau technologique est un phénomène lié à l’électrochimie. La corrosion
correspond aux divers phénomènes d’attaque des métaux par des agents chimiques, le plus souvent
de nature atmosphérique, tels que pluie acide ou humidité. Elle est le résultat d’une réaction
d’oxydoréduction lors de laquelle un métal s’oxyde et se transforme en composés tels qu’oxydes,
carbonates ou sulfates notamment.
Les métaux les plus résistants à l’oxydation sont caractérisés par un potentiel standard d’électrode E0
de réduction élevé, soit l’Au, Pt, Ag ou encore le Cu plus démocratique.
Lorsque cette oxydation n’est pas inhibée par un traitement de surface, le phénomène peut être
extrêmement destructif. Il arrive cependant que l’oxydation même conduise à la formation d’une
couche protectrice.
La rouille brune qui se développe à la surface du Fe en contact avec l’air humide est l’oxyde de Fe (III) :
Fe2O3(s).
Une région de la surface du métal sert d’anode à laquelle la réaction d’oxydation du fer conduit à sa
dissolution dans la goutte d’eau :
60
Réaction anodique (oxydation) :
Fe(s) Fe2+(aq) + 2 e-
Les électrons produits migrent dans le métal vers une autre portion de la surface qui sert de cathode
à laquelle le dioxygène se réduit :
H+ prend part à la réaction, il provient des acides, essentiellement minéraux, dissous dans l’eau de
pluie, H2CO3 notamment.
Le Fe2+(aq) s’oxyde encore en Fe3+(aq) et précipite sous forme d’oxyde ferrique appelé plus
communément rouille :
Galvanisation
recouvrir la surface de l’objet d’une épaisse couche de zinc, elle-même protégée par
une couche de ZnO.
61
Protection des alliages ferreux par électrodéposition de métaux plus résistant à la
corrosion tels Cu, Cr, Ni.
Protection cathodique des grandes pièces par utilisation d’une anode sacrifiée
constitué d’un métal peu électronégatif (Zn, Mg)
Ex : Le Zn étant plus électropositif que le fer, il s’oxyde plus facilement et de ce fait, cède les électrons
au fer qui s’en trouve protégé. La pile qui se forme avec ces deux métaux conduit aux réactions
suivantes ;
méthode souvent employée pour protéger le fer de réservoirs ou de conduites enfouis dans le sol.
L’anode sacrifiée est changée quand nécessaire.
Comment peut-on utiliser des réactions rédox pour produire de l’électricité, en particulier en
solution aqueuse ?
Pour trouver la réponse, considérons la réaction rédox entre le zinc métallique et les ions cuivre
(II) :
Cu2+ + Zn Cu + Zn2+
1. Première méthode
Mise en présence directe des réactifs en plongeant un morceau de zinc dans une solution
de CuSO4.
Oxydation du Zn en Zn2+ et réduction du Cu2+ en Cu
62
=Metal-solution
Un équilibre dynamique s’établit rapidement entre le métal et la solution. Cet équilibre est qualifié
d’électrochimique.
Pile Daniell, transfert électronique canalisé, la cellule fournit un travail électrique Wél. La réaction
redox fournissant l’énergie électrique est la somme des deux demi-réactions d’électrode :
Cu2+ + Zn Cu + Zn2+.
Le fonctionnement de la pile Daniell entraîne donc la dissolution du fil de zinc tandis que du cuivre se
dépose sur le fil de cuivre.
Si on applique une force électromotrice qui va dans l’autre sens, on peut forcer l’oxydation du Cu en
Cu2+ et la réduction du Zn2+ en Zn : électrolyse.
Ainsi, la nature positive (potentiel élevé) ou négative (potentiel bas) dépend du mode de
fonctionnement de la cellule électrochimique. Dans une cellule d’électrolyse, la réaction se déroule
grâce à un courant électrique fourni par l’extérieur et les transferts d’électrons sont « forcés », le
générateur extérieur jouant le rôle de pompe à électrons. L’anode doit alors être positivée par rapport
à la cathode.
63
Anode Cathode
réaction oxydation Réduction
potentiel Cellule
- + galvanique
potentiel Cellule
+ - d’électrolyse
Définition
La force électromotrice d’une pile galvanique à une température T et sous une pression p est la valeur
limite de la différence des potentiels d’équilibre électrochimique des deux électrodes qui la
constituent, lorsque le courant électrique qui la traverse tend vers zéro ampère :
Ef.é.m=E(I0)
Ceci implique que la différence de potentiel E soit mesurée en l’absence de tout courant système
ouvertcellule électrochimique.
En pratique, on mesure la f.é.m. d’une cellule électrochimique dans des conditions telles que le courant
électrique traversant la cellule au cours de la mesure soit suffisamment faible pour qu’il puisse être
négligé (utilisation d’un voltmètre à forte résistance). Cette méthode permet de connaître rapidement
les polarités respectives des électrodes d’une cellule électrochimique (pôle+,pôle-), sa force
électromotrice et son sens spontané de fonctionnement lorsqu’elle est utilisée en tant que générateur
électrique.
Par convention :
L’électrode de droite est le donc siège d’une réduction (potentiel de réduction le plus élevé
algébriquement) :
a oxD + z e- c redD
64Equation bilan:
a oxD + b redG c redD + d oxG
64
8.5.2 Critère d’évolution spontanée dans une pile galvanique
Dq= - Zf d
dG
( ) T , P représente l’enthalpie libre de réactions rG du système calculée à partir de l’équation-bilan
d
(1). Les solutions étudiées étant suffisamment diluées pour obéir au modèle de la solution idéale :
r G 0 RT ([oxG ] / c 0 ) d ([red D ] / c 0 ) c
E f .é . m ln
zF zF ([ox D ] / c 0 ) a ([red G ] / c 0 ) b
65
rG0
E 0f .é .m E D0 EG0
zF
E 0f .é .m ,la force électromotrice standard de la pile, est égale à la différence des potentiels
standard des couples redox oxD/redD, oxG/redG.
RT ([oxG ] / c 0 ) d ([red D ] / c 0 ) c
E f .é .m E 0f .é .m ln relation de NERNST
zF ([ox D ] / c 0 ) a ([red G ] / c 0 ) b
De façon générale :
RT a
E f .é .m E 0f .é .m ln ( i ) i
zF i a
réf
Attention : les relations usuelles sont valables à T= 298,15 K, le terme (R .T/F) = 25,7 Mv
Et le log décimal remplace le log népérien.
Réaction globale :
Cu2+ (aq) + Zn(s) Cu(s) + Zn2+(aq)
0,05916 aCu [ Zn 2 ]
E pile E 0
log avec aZn = aCu = 1
a Zn [Cu 2 ]
pile
2
0,05916 10 1
E pile 1,10 log 3 1,044V
2 10
Il est donc possible de considérer que la pile fonctionne jusqu’à ce que la réaction soit totale
(disparition du Zn et des ions Cu2+), et sa fem décroît progressivement jusqu’à la valeur zéro.
66
Bien que le potentiel absolu d’une électrode à l’équilibre électrochimique n’ait pas de signification
thermodynamique, on a coutume de séparer dans l’expression le terme qui revient à chacune des
électrode de la cellule :
RT ([red D ] / c 0 ) c 0 RT ([red G ] / c 0 ) b
E fem E D0 ln EG ln
([oxd D ] / c 0 ) a ([oxd G ] / c 0 ) d
zF zF
Ainsi, pour une demi-pile quelconque dont la demi-réaction est écrite dans le sens de la réduction
exprimer le potentiel d’électrode sous la forme générale :
i
RT a
E E 0
ln 0i
zF i
a
La détermination des potentiels standard E0D et E0G ne peut être obtenue que par des mesures relatives
en utilisant une électrode de référence à laquelle ont lui attribue une valeur de potentiel nul.
E0f.é.m=E0ox/red-E0 H+/H2
Bouchon
poreux Electrode de référence : E0H+/H2=0V à 298K
par des électrodes dont les potentiels ont été préalablement mesurés à l’aide d’une électrode à
hydrogène.
Signification des valeurs respectives des potentiels standard des différents couples rédox :
POUVOIRS OXYDANTS
Lorsque le potentiel standard d’une électrode, déterminé avec les conventions précédentes, est
POSITIF. La forme oxydée du couple ox/red est PLUS OXYDANTE que H+ (ceci d’autant plus que le
potentiel standard est élevé)
67
Lorsque le potentiel standard d’une électrode, déterminé avec les conventions précédentes, est
NEGATIF. La forme oxydée du couple ox/red est MOINS OXYDANTE que H+ (ceci d’autant plus que le
potentiel standard est faible)
L’observation des valeurs des potentiels standard dans un solvant des différents couples redox
susceptibles d’exister dans ce solvant permet de comparer les pouvoirs oxydants des formes oxydées
de ces couples ; plus le potentiel standard d’un couple redox est élevé, plus le pouvoir oxydant de sa
forme oxydée est grand.
En annexe sont reprises les valeurs des potentiels standard d’un certain nombre de couples redox,
mesurées à 298K dans l’eau.
8.5.5 Prévision du sens d’évolution spontanée d’un système redox à une température T
Si K(T)1, la réaction s’effectue de façon notable ; Les espèce red1 et ox2 se forment en quantité
non négligeable.
Et rG0= - Zfe0fem
zFE 0fem
Alors ln K avec E 0fem E(0ox1 / red1 ) E(0ox2 / red2 )
RT
Oxydant 1 Réducteur 1
Force
Force du
de l’ réducteur
oxydant
Oxydant 2 Réducteur 2
68
8.6 Applications à la réaction électrochimique
Electrode de référence
L’électrode de référence idéale possède un potentiel constant, absolument indépendant de la
composition de la solution dans laquelle l’électrode plonge. Deux électrodes sont universellement
utilisées comme électrode de référence :
l’électrode Ag/AgCl : Ag AgCl ( sat ), KCl ( sat )
RT
E Hg 2 / Hg E Hg
0
2
/ Hg
ln[ Hg 22 ]
2 2
2F
K s [ Hg 22 ][Cl ] 2
RT RT
E calomel E Hg
0
2
/ Hg
ln K s ln[Cl ]
2
2F F
En posant :
RT
0
E Hg 2
/ Hg
ln K s Ecalomel
0
2
2F
On a :
RT
E calomel E calomel
0
ln[Cl ]
F
Comme la concentration de l’ion Cl- est maintenue constante par saturation de la solution de KCl,
le potentiel de l’électrode au calomel est également constant et vaut : +244,4 Mv à 25°C.
Electrode indicatrice
69
Ce que l’on appelle communément une électrode de verre est en fait une cellule électrochimique
constituée d’une électrode de référence, le plus souvent Ag/AgCl, et d’une électrode indicatrice,
membrane de verre répondant aux ions H3O+, soudée à l’extrémité d’un tube de verre à paroi épaisse.
L’électrode étant préalablement calibrée à l’aide d’une solution tampon, la f.e.m mesurée est
convertie automatiquement en pH de la solution.
Les électrodes disponibles dans le commerce utilisées dans les Px-mètres sont sensibles à d’autres
ions tels que Na+, Ca2+, NH4+, CN- ,….On les utilise pour suivre des processus industriels et pour le
contrôle de la pollution.
Une pile est un appareil qui transforme l’énergie développée dans une réaction chimique de
manière à produire un courant électrique.
On distingue 3 types de piles commerciales :
Anode : Zn Zn 2 2e
Cathode : 2MnO2 2 NH 4 2e Mn 2 O3 ..H 2 O 2 NH 3
Ces réactions ne sont pas inversibles. Attention à l’électrolyse de l’eau.
Pile alcaline :
Similaire à la précédente mais où NaOH remplace NH4Cl
70
Pile au mercure :
Tension de 1,3 à 1,4 V. Dure plus longtemps car pas d’attaque acide. En outre meilleure mobilité
des ions OH- par rapport aux ions NH4+. Cependant, plus chère à cause des matériaux et techniques de
scellement utilisés pour éviter une fuite de l’électrolyte, fortement basique. De plus, le destin des piles
usées pose un problème de pollution environnementale.
Pile au lithium :
Intérêt : utilisation d’un des métaux les plus réducteurs comme anode. Développent des f.e.m de
3 à 3,5 V avec des cathodes telles que Cu, Pb, ou Ag
2. Accumulateurs
Charge
Fonction cathode Fonction anode
Dans les deux compartiments, on assiste à la précipitation du sulfate de plomb lors de la décharge
alors que la concentration en H2SO4 diminue.
71
Accumulateur Nickel-Cadmium :
F.e.m : 1,2 à 1,4 V.
Anode : Cd(s) + 2 OH-(aq) Cd(OH)2(s) + 2 e-
Cathode: NiO2(s) + 2 H2O + 2e- Ni(OH)2(s) + 2 OH-(aq)
Les conducteurs de première espèce des deux électrodes sont des grilles en acier inoxydable sur
lesquelles sont fixés le cadmium et l’oxyde de nickel. Lors de la décharge, les hydroxydes insolubles se
fixent sur la grille respective et sont alors disponibles lorsque l’on inverse la fonction des électrodes.
3. Pile à combustible
Une pile à combustible est un générateur électrique capable de transformer l’énergie chimique en
énergie électrique lors de l’oxydation d’un combustible tel que l’hydrogène ou un hydrocarbure.
Dans sa forme la plus simple, la pile à combustible hydrogène/oxygène se présente sous la forme
d’une cellule électrochimique constituée d’électrodes à gaz et les réactions qui s’y déroulent sont les
suivantes :
* Anode : 2 H 2( g ) 4OH (aq ) 4 H 2 O(l ) 4e
Électrolyte : KOH
* Cathode : O2 ( g ) 2 H 2 O( l ) 4e 4OH ( aq ) (l)
Globalement : 2 H 2( g ) O2 ( g ) 2 H 2 O(l )
La réaction globale est identique à la combustion de l’hydrogène, d’où le nom donné à ce type de
générateur.
L’électrolyse est le processus qui consiste à provoquer une réaction non spontanée en utilisant un
courant électrique. Une cellule électrochimique où se produit une électrolyse est appelée cellule
électrolytique. Typiquement les 2 électrodes partagent le même compartiment, il n’y a qu’un seul
électrolyte, les concentrations ainsi que les pressions sont loin de l’état standard.
Ex : procédé DOW :
72
dans le circuit extérieur de l’anode à la cathode, les cations se déplacent à travers l’électrolyte vers la
cathode et les anions vers l’anode. Mais contrairement à la pile galvanique, qui génère spontanément
du courant, il faut fournir du courant provenant d’une source extérieure pour que la réaction ait lieu.
Loi de Faraday sur l’électrolyse : la quantité de produit formé ou de réactif consommé par un
courant électrique est stoechiométriquement équivalente à la quantité d’électrons fournie.
Q M r it M r
m . .
F Z F z
m : masse de produit formé ou de réactif consommé (g)
Q : quantité d’électricité
i : intensité (A)
t : temps (s)
Mr : masse molaire (g.mol-1)
z : nombre d’électron(s) intervenant dans la réaction d’électrode
F : constante de faraday 96500 C.mol-1 d’électrons
Il y a alors production d’acide. Cet acide peut dissoudre les métaux des roches environnantes qui
seront libérés dans le sol et les eaux de surface.
Les DMA sont une source majeure de pollution acide et métallique pour l'environnement proche
et les milieux aquatiques. Ils sont capables, pour les cas les plus sévères, de libérer chaque jour
plusieurs tonnes de composés métalliques toxiques dans le système hydrographique.
73
en solution et l’ajout de floculants pour favoriser l’agglomération et la précipitation des métaux sous
forme d’hydroxyde.
8.7.1 Solubilité
La solubilité d’un corps dans un solvant est la quantité maximale que l’on peut dissoudre dans un
volume donné de solvant obtenant ainsi une solution saturée.
La solubilité dépend :
- du solvant,
- du soluté,
- de la température
Exemple : Cu(OH)2 est très peu soluble dans l’eau pure
Les lois générales de la thermodynamique s’appliquent entre un sel solide et ses ions dissous.
Equilibre dynamique hétérogène :
Phase 1 Phase 2
1
Na+.Cl- (s) Na+ (aq) + Cl-(aq)
-1
Sens-1 : précipitation ; effectuée par l’introduction d’espèces ioniques ou par refroidissement (si
1 est endothermique).
Pour expliquer pourquoi certaines substances sont capables de former des solutions homogènes
(eau + alcool) alors que d’autres substances sont hétérogènes (eau + huile), nécessite d’étudier le type
d’interactions moléculaires couplés à la thermodynamique du phénomène de dissolution.
74
interactions entre + et - enthalpie de cohésion du réseau cristallin = Hcoh
exemples:
NaCl dans H2O :
H sol = H diss + H hydr =787 + (-784)= 3 Kj/mol
endothermique (T de la solution diminue)
Les variations de la solubilité avec la température sont mises à profit pour séparer les constituants
d’un mélange par cristallisation fractionnée. Une solution saturée à chaud par le mélange laisse
cristalliser plus ou moins sélectivement, au cours de son refroidissement, celui des constituants dont
la solubilité diminue le plus.
Notre étude se limitera aux solutions aqueuses de composés ioniques solides à T.N. et dissociés en
ions solvatés dans leur solutions.
75
8.7.2 Produit de solubilité Ks
z M z A
M A (s) νMM (aq) + νAA (aq)
νM νA
(a z
M
) M (a z ) A
K (T ) M A A
a M M A
A
Calomel
(chlorure de mercure) ion mercureux (Hg-Hg)2+
76
] M . [ A ] A < Ks, la solution n’est pas saturée et la dissolution de
z z
Si [ M M A
M A peut continuer
νM νA
] M . [ A ] A = Ks, la solution est saturée, le système est à l’équilibre.
z z
Si [ M M A
] M . [ A ] A > Ks, M
z z
Si [ M M A
A évolution vers l’équilibre en réduisant
νM νA
les molarités des ions par précipitation = condition de précipitation
] M [ A ] A ( M S ) M ( A S ) A
z z
K s [M M A
K s M M A A S ( M A )
Exemples :
AgBr, MgCO3, PbCrO4 : Ks= s2
MgF2, Ca(OH)2 : Ks= 4.s3
Le pH a une influence dans la solubilité si les ions OH- et H3O+ participent directement à l’équilibre
de solubilité ou s’ils déterminent par le biais d’équilibres acido-basiques, la concentration d’espèces
qui y interviennent.
77
à pH=11 : [OH-]= 10-3 mol l-1
S (Mg(OH)2)= 1.8 10-11/10-6 = 1.8 10-5 mol l-1
pH = S
Lorsqu’un acide de Lewis et une base de Lewis réagissent, ils forment une liaison covalente de
coordination et le produit est un complexe de coordination.
Exemple : la formation de Ag(NH3)2+ par addition d’une solution aqueuse d’ammoniac, une base
de Lewis, à une solution d’ions argent :
La solubilité de AgCl, très faible dans l’eau pure, augmente notablement en présence de NH3, par
complexation de Ag+ par NH3 :
[Cl ][[ Ag ( NH 3 ) 2 ] ]
K K s .K c 2,6.10 3
[ NH 3 ] 2
Calculez la solubilité molaire du chlorure d’argent dans NH3 0,1 M ?
Application
Les applications sont très nombreuses, citons :
- en métallurgie de métaux précieux ; Ag, Ni,…
- en traitement des eaux : les polyphosphates utilisés comme anti-calcaires ; ils
complexes Ca2+.
- En photographie : lors du développement, solubilisation de AgBr non réduit par la
lumière, par complexation par l’anion thiosulfate.
78
9. Polymères
C’est par l’étude des matériaux plastiques que l’on constate que la chimie est partout ! Il est difficile
d’imaginer un mode de vie qui ne connait aucun polymère synthétique…
La chaise sur laquelle vous êtes assis, la table sur laquelle vous écrivez, votre téléphone, ordinateur,
vos vêtements, contiennent une proportion plus ou moins importante de matériaux polymères.
Les polymères n’ont pas été « inventés » par l’homme, ils existent dans la nature. L’amidon, la
cellulose, la soie sont des exemples de matériaux naturels.
9.1 Définitions
Le terme polymère du grec polus qui signifie «nombreux, plusieurs» et mêros qui signifie «unité,
partie» regroupe tout matériau formé par la répétition d’un très grand nombre n de petites molécules
de faible masse moléculaire appelées monomères liés entre eux par des liaisons primaires, liaisons
covalentes.
Pour fabriquer un polymère, une macromolécule, on fait réagir les monomères pour qu’ils forment
par le moyen de liaisons covalentes des chaînes ou des réseaux comportant des milliers d’unités
constitutives qu’on appelle motifs monomère.
Un matériau plastique est un polymère auquel on a ajouté différents additifs et adjuvants (pigments,
colorants, plastifiants,…) et qu’on l’on a transformé en produit fini.
Les molécules de polymères peuvent contenir des dizaines de milliers d’atomes. Leur masse molaire
est très élevée, on l’exprime en kg/mol. Il faut souligner que les molécules d’un polymère donné ne
sont pas toutes rigoureusement identiques car les procédés de fabrication ne contrôlent pas la
longueur des chaînes à l’unité près. On parlera donc de masse molaire moyenne 𝑴 ̅ poly.
Une autre caractéristique importante est le degré de polymérisation n ou Dp. Il s’agit du nombre de
répétitions de l’unité constitutive dans la molécule du polymère. Les chaînes n’ayant pas toute la
même longueur, le Dp est également une valeur moyenne.
𝑀̅ poly = n . Mmotif monomère
79
9.2.1 Polymérisation par addition
Ce procédé utilise des monomères possédant une liaison double Carbone-Carbone. Il utilise
également un type de réactif (appelé amorceur) capable de se briser en deux en séparant une paire
d’électrons (scission homolytique). Les deux fragments obtenus possèdent alors un électron non
apparié, des radicaux libres très réactifs.
C’est ce radical libre qui va attaquer la liaison double du monomère, capturant un électron et laissant
à nouveau un électron célibataire.
La polymérisation radicalaire, ainsi appelée se produit en 3 phases :
Exemple du polyéthylène (PE)
1) L’amorçage
Monomère :
Scission homolytique : 2
= x*
Naissance du radical libre réactif (ici appelé X *) qui vient attaquer la liaison double de
l’éthylène, donnant naissance à un nouveau radical libre (*).
2) Propagation
Le radical libre à l’extrémité de la chaîne va à son tour réagir avec la liaison double d’un
monomère éthylène, libérant encore une fois un électron célibataire et le processus se
répète…
3) Terminaison
Le processus se répète pour former des chaînes comportant plus de mille monomères mais
cela prend fin quand :
- Épuisement, plus de monomère dans le réacteur
- Par couplage de chaînes, lorsque les extrémités portant le radical libre de 2
chaînes se rencontrent, elles mettent en commun leurs électrons libres pour
former une liaison covalente unissant les deux chaînes bout-à-bout.
80
Tableau présentant quelques polymères obtenus par addition
Ce processus est celui que l’on retrouve dans la nature : amidon cellulose mais aussi protéines sont
produits par condensation, le condensat étant l’eau.
81
Plusieurs polymères synthétiques résultent aussi du procédé de condensation, sont parmi les plus
connus :
Le Nylon :
Le polyester :
82
9.3 Propriétés des polymères
9.3.1 Morphologie
Les molécules de nombreux polymères sont constituées d’un grand nombre d’atomes de carbones liés
par des liaisons covalentes. Entre ces molécules, existent des forces d’attraction de même nature que
les liquides : forces de London, dont l’intensité croît avec la taille de la molécule, des interactions
dipôles-dipôles et dans certains cas des ponts hydrogène. Ces forces qui assurent la cohésion de la
substance à l’état solide demeurent des interactions faibles par rapport aux liaisons covalentes
existant entre les atomes d’une molécule. Les polymères ainsi constitués sont des solides moléculaires.
Aussi, les procédés de polymérisation peuvent souvent mener à la formation de ramifications sur la
chaîne principale. Leur présence importante fait en sorte que le solide obtenu sera moins compact,
moins dense que celui d’une structure très linéaire.
Fig : Structures amorphes des Polyéthylène haute densité (PEHD) linéaire (contenants) et polyéthylène
basse densité (PEBD) ramifié (sac d’emballage).
On peut également classer les polymères en trois groupes selon leur comportement en fonction de la
température :
- Les thermoplastiques
Les polymères qui ramollissent et se liquéfient lorsqu’on les chauffe sont des thermoplastiques. Ils
peuvent alors être moulés ou formés pour être transformés en produits finis après refroidissement.
Les produits peuvent être chauffés et liquéfiés à nouveau, ils sont donc recyclables.
Ils sont formés de molécules présentant de longues chaînes linéaires ou ramifiées. L’intensité des liens
intermoléculaires détermine la température à partir de laquelle les molécules glissent les unes par
rapport aux autres et qu’elles acquièrent le comportement d’un liquide.
83
Le polyéthylène (PE), le polypropylène (PP), le plexiglas (PMMA), le polystyrène (PS) en sont des
exemples.
- Les thermodurcissables
Les thermodurcissables ont une morphologie réticulée, c’est-à-dire que les atomes sont liés par des
liaisons covalentes ce qui confère au polymère une structure tridimensionnelle rigide.
Une telle substance ne peut être ramollie ou liquéfiée par la chaleur. Les thermodurcissables sont
souvent durs, rigides mais cassants.
Ils sont généralement formés en les polymérisant directement dans le moule. L’objet obtenu est une
seule molécule extrêmement grosse.
Les résines telles que phénol-formaldéhyde et époxy en sont des exemples.
- Les élastomères
Sont des polymères qui ont des propriétés élastiques (grande souplesse), ils supportent de fortes
déformations presque totalement réversibles.
Le polyisoprène (le caoutchouc naturel) est un élastomère :
En général, une substance dans ces conditions est molle et collante, ce qui empêche sont utilisation.
C’est pourquoi les procédés de fabrication des élastomères font en sorte de créer un certain degré de
réticulation pour freiner en partie le mouvement des molécules. Un des plus anciens procédés de ce
type est la vulcanisation qui a permis l’usage du caoutchouc dans les pneumatiques.
Les polymères ont permis la création de matériaux possédant des propriétés variées. Ces propriétés
dépendent de la structure des molécules, de leur taille, des liaisons chimiques, les liaisons
intermoléculaires et de l’effet de la température sur celles-ci. Parmi ces propriétés on trouve :
La rigidité qui est la réponse d’un matériau solide à l’application d’une force. Lorsque l’on
soumet un matériau solide à une traction par exemple, le matériau se déforme. Si la force n’est
pas trop élevée et n’a pas été maintenue trop longtemps, le matériau reprend sa forme initiale
84
lorsque la force est annulée (déformation élastique). On dit que le matériau est rigide si la
déformation observée est relativement faible.
La ductilité qui indique qu’un solide peut subir d’importantes déformations (irréversibles)
avant de se rompre ; elle est mesurée par l’allongement à la rupture.
La tenacité est la capacité d’un solide à absorber de l’énergie sans se rompre, par exemple lors
d’un choc.
Les propriétés mécaniques des polymères dépendent fortement de la température d’utilisation.
Ce sont les électrons mobiles qui permettent à la substance d’être conductrice d’électricité. Les
polymères étant formés de liaisons covalentes qui ne permettent pas le transfère des électrons, les
matériaux polymères sont donc en général de mauvais conducteurs.
85
10. Les céramiques
Les céramiques sont typiquement des oxydes inorganiques non cristallins préparés par traitement
thermique d’une poudre et ont une structure covalente.
Leur nature chimique est particulièrement variée ; c’est la classe la plus discutée.
Dans la plupart des cas, les céramiques sont des composés dont la structure peut être très
complexe associant :
- Des métaux (Ca, Mg, Al,…) et des non-métaux (O, Si, C,…)
- Certains non-métaux entre eux (Si, C, N, B,…)
En général, une céramique est un matériau très dur, insoluble dans l’eau et stable vis-à-vis de la
corrosion et des températures élevées. La plupart des céramiques sont des isolants électriques, mais
certains sont des semi-conducteurs et d’autres des supraconducteurs.
Citons :
- les silicates naturels tels la kaolinite Al2Si2O5(OH)4
- les verres minéraux
- les oxydes métalliques CaO, Al2O3, ZnO,…
- les carbures SiC, B4C
- les nitrures Si3N4
Pour élaborer une céramique, on commence par la phase de mise en forme de la matière première
à l’état de poudre, à température ambiante. Très souvent, cette étape de mise en forme est réalisée
en mélangeant la poudre à un liquide (barbotine) ou en utilisant toutes sortes d’additifs afin de
favoriser l’homogénéité du matériau, mais aussi d’influer sur les caractéristiques du résultat final.
Ensuite, la cuisson se fait à une température bien inférieure à la température de fusion du
matériau. Lors de cette cuisson, les particules (les grains de la poudre) se soudent les unes aux autres,
en éliminant la plupart des pores ou des cavités intersticielles, et, en conséquence, le corps se
contracte et durcit, mais garde sa forme de départ. Ce procédé s’appelle le frittage.
On distingue deux grands types de céramiques, les céramiques traditionnelles des céramiques
techniques. Les céramiques traditionnelles sont celles que l’on trouve dans notre environnement
quotidien :
86
L’ARGILE est constitué de KAOLIN impur, mélangé à du quartz (SiO2), du Fe2O3, des carbonates
alcalins,…. Le KAOLIN pur est un alumino-silicate de formule Al2Si2O5(OH)4 ou Al2O3.2SiO2.2H2O.
Le Kaolin mélangé avec l’eau forme une masse plastique très malléable. Après traitement thermique,
la matière s’agglutine en acquérant une grande solidité.
La cuisson d’un kaolin s’accompagne d’un retrait (diminution de volume) très important.
La diversité des céramiques traditionnelles est liée à la composition de la matière première et au
traitement thermique.
La stabilité des céramiques aux hautes températures les a rendues intéressantes pour le revêtement
des fourneaux. Aussi, actuellement une automobile typique contient environ 35 kg de céramiques
comme les bougies, les capteurs de pression et de vibration, les revêtements des freins, les pots
catalytiques et l’isolation thermique et électrique.
La silice, solide covalent dur et rigide se trouve dans la nature sous forme de quartz et de sable, qui
est constitué de petits fragments de quartz colorés habituellement en brun doré par les oxydes de fer.
Chaque tétraèdre apporte un atome de Si et 4 x ½ =2 atomes d’oxygène au solide qui a comme formule
empirique SiO2.
87
- SiO2 (60-75%)
- CaO (10-20%)
- Na2O (7-17%)
Le verre peut être coloré par addition d’éléments tels Fe, Se, Co, Cr,…
10.2.1 Le ciment
Le constituant principal des ciments est le clinker qui est obtenu à partir de la cuisson d’un mélange
approprié de calcaire CaCO3 et d’argile, en proportion moyenne 80 % / 20 %.
Les matières premières (calcaire et argile) sont extraites de carrières. Les blocs obtenus sont
concassés.
Les grains de calcaire et d’argile sont intimement mélangés par broyage dans des proportions
définies, en un mélange très fin, le « cru ».
Le calcaire (CaCO3) est décomposé à une température d’environ 900 à 1000 °C en oxyde de calcium
CaO + gaz carbonique (CO2). Ce dernier est évacué à la cheminée.
Ca CO3 (s) → CaO(s) + CO2 (g)
Les aluminates, phase liquide dans le four, vont « coller » entre eux les cristaux de silicate lors du
refroidissement brutal.
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- Aluminate tricalcique (Ca3Al2O4)
- Aluminoferrite tetracaclique (Ca4Al2Fe2O10)
Le ciment Portland est obtenu en broyant le clinker avec du sulfate de calcium CaSO4 (environ 5
%).
Le ciment est appelé liant hydraulique car il réagit avec l’eau pour donner de nouveaux solides :
les hydrates et des hydroxydes qui lient ensembles les sels en un réseau tridimensionnel. Ces derniers
constituent la « colle » du béton.
NB : Etant donné le passage en solution d’ions OH–, le pH du « béton », à l’état frais, est
très basique : pH > 13.
89
11. EXERCICES : Chimie des matériaux
Pour un atome, la série des nombres quantiques n=3, l=1, m=1, décrit un électron dans une sous-
couche 3d.
Vrai Faux
Les atomes suivant sont classés du plus petit au plus volumineux : O<C<B<Li<Na.
Vrai Faux
Vrai Faux
Dans l’approche quantique de l’atome, l’orientation de l’orbitale est liée au nombre quantique l.
Vrai Faux
90
A propos de la théorie VSEPR, on peut affirmer qu’une structure du type AX3 correspond à une
géométrie tétraédrique.
Vrai Faux
Vrai Faux
La liaison entre les deux atomes de fluor dans la molécule de F2 est d’ordre 2.
Vrai Faux
Vrai Faux
Vrai Faux
91
Les éléments constituants un groupe possèdent généralement une similitude de configuration
électronique de leur couche externe.
Vrai Faux
AlCl3
C2H2
NO3-
92
3. Dans le composé suivant, quelles orbitales servent à former les liaisons, quels sont les
recouvrements obtenus et quels sont les angles de liaisons approximatifs ;
HCOOH
93
Exercices 2 : ELECTRODES et PILES
Objectifs
Calculs de potentiels d’électrodes et de f.e.m. de piles
Prévision de réactions d’oxydo-réduction
Exploitation du phénomène d’électrolyse
On admettra que les d.d.p. de jonction entre électrodes sont négligeables et on utilisera
l’annexe 1 donnant les valeurs de E0
Sauf indication contraire T = 25°C
Exercices
1. Calculs de potentiels d’électrodes (≈ d.d.p. interfaciales)
1. Sn2+(aq, 10-2 M), Sn4+(aq,10-1 M)│Pt
2. Cl-(aq, 10-3 M) │Cl2 (pcl2 = 10 bar)│Pt
3. Ni-2+ (aq, 0,25 M) │Ni(s)
94
5. F.e.m. d’une pile
Calculez les valeurs de E0 et de E pour la pile suivante
Zn(s) │ Zn(NO3)2(aq,1.10-2 M) ││AgNO3(aq,1.10-1 M) │ Ag(s)
Ecrivez l’équation chimique ionique décrivant le fonctionnement global de la pile.
7.2 Considérons une cellule galvanique dont la réaction de cellule est décrite par l’équation
95
9. ELECTROLYSE et LOI de FARADAY
9.1 Electrolyse d’une solution de CuSO4
On réalise l’électrolyse d’une solution aq de CuSO4 en utilisant un courant dont i = 10 A
pendant 80,0 h
Cathodiques : dépôt de Cu(s)
Réactions
Anodique : 2H2O(l) → 4H+(aq) + O2(g) + 4e-
Calculez la masse m de Cu déposé et le volume VO2 de l’oxygène dégagé (T = 25°C, P = 1,013 bar)
MCu : 63,55gmol-1 MO : 16,00gmol-1
9.3 Electrozingage :
L’électrozingage est un procédé qui consiste à déposer, par électrolyse de sulfate de zinc, une
fine couche de zinc sur une surface. La surface ainsi recouverte est protégée de la corrosion.
a) Etablir l’équation équilibrée de la réaction ayant lieu à la cathode.
b) Quelle surface peut-on zinguer, si on dépose une couche de 50 µm d’épaisseur de métal sur la
surface, après avoir fourni 2 ampères pendant 40 minutes aux électrodes ? Donnée : ρ(zinc) =
7.13 g/cm3
96
Exercices : 3 EQUILIBRES de SOLUBILITE
Objectifs
Application sur les substances peu solubles : utilisation des solubilités molaires s (mol dm-3) et
des produits de solubilité Ks.
Etude des conditions de précipitation, éventuellement sélective de dérivés « insolubles ». On
consultera l’annexe 5 donnant des valeurs de Ks
Exercices
1. Concentration de saturation
Le produit de solubilité Ks de CaF2 vaut 3,9.10-11 à 25°C
On demande de calculer, pour cette température :
les molarités [Ca++] et [F-] des solutions saturées
la masse m de CaF2 que l’on peut dissoudre dans 3 dm³ d’eau
M CaF2 = 78,08 gmol-1
3. Prévision d’insolubilité
Obtient – on un précipité en mélangeant 20 ml d’une solution 0,01 M de BaCl2 et 30 ml d’une
solution 0,005 M de Na2SO4 ? (T = 25°C)
97
6. Précipitation sélective
6.1 ions Mg2+ et Ca2+
Une solution aqueuse contient, entre autres, des ions Mg++ et Ca++ aux molarités suivantes :
[Mg++] = 8.10-2 mol dm-3
[Ca++] = 1,2.10-2 mol dm-3
On précipite le magnésium sous forme de Mg(OH)2 par addition de NaOH(aq).
A quel pH doit on travailler pour précipiter aussi complètement que possible le Mg, sans
précipiter le calcium sous forme de Ca(OH)2 ?
Quel pourcentage de Mg peut-on ainsi récupérer ?
98
Réponses exercices 2 : ELECTRODES et PILES
1. Potentiels d’électrodes
1) E = 0,18 V
2) E = 1,57 V
3) E = -0,25 V
2. Electrode Fe3+, Fe++ │pt
a) E = E0 = 0,77 V
b) E = 0,79 V
c) E = 1,006 V
[Fe3 ]
d) adaptation du système au potentiel imposé → = 0,459 car E a diminué
[ Fe ² ]
3. Electrode Ag │AgCl
E = 0,28 V
99
9. ELECTROLYSE et LOI de FARADAY
9.1 Electrolyse d’une solution de CuSO4
Q ≡ 29,85 F mCu = 948,5 g VO2 = 182,6 dm³
100
Annexe 1 : Potentiels standard d’électrodes E0
101