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LIAISONS CHIMIQUES
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Université Nazi BONI (UNB)
Année Académique : 2022-2023
Dr Moussa OUEDRAOGO
Introduction générale
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Prérequis :
Avoir des notions fondamentales en atomistique.
Objectif général :
Acquérir des notions de base sur les liaisons chimiques et les théories
des hybridations orbitales atomiques (méthode de LCAO).
Objectifs spécifiques :
À l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
Décrire le modèle de Lewis de la liaison covalente localisée et
connaître ses caractéristiques : longueur et énergie de liaison,
moment dipolaire.
Etablir la représentation de Lewis d’un édifice polyatomique.
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Objectifs spécifiques :
À l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
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Introduction générale
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Introduction générale
Ce cours aborde les différents types de liaisons : liaisons fortes
(covalente, ionique et métallique) et liaisons faibles (liaison hydrogène,
forces électrostatiques et liaison de Van der Waals).
Il présente les règles d’écritures des formules de Lewis pour les atomes
et les molécules et la règle VSEPR qui permet de prévoir la géométrie
des édifices polyatomiques.
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I. Conception classique de la liaison
atomique et couche de valence
1. Conception classique de la liaison atomique
D’après Lewis et Langmuir (1916), la liaison atomique A-B où B peut
être identique ou différent de A, est le résultat de la mise en commun
entre les deux atomes A et B d’électrons célibataires, qui s’associent en
doublets.
Les électrons de valence sont les électrons caractérisés par les plus
grandes valeurs de couche n si (n-1)dy n’est pas remplis (y < 10) les
électrons de la couche d seront pris en considération.
de valence sont 5 + 2 = 7.
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II. Les différents types de liaisons chimiques
Toutes les liaisons chimiques mettent en jeu les électrons de valence
des atomes, mais ces derniers interviennent de différentes façons,
donnant naissance à plusieurs types de liaisons.
1. Électrons de valence
Ce sont les électrons situés sur la dernière couche occupée de l’atome.
Remarque :
17
II. Les différents types de liaisons chimiques
3. Règle de l’Octet Réduite
Les atomes de la colonne du bore ne possèdent que 3 électrons de valence.
Lorsqu’ils les mettent en commun avec les électrons de valence d’autres
atomes, ils ne peuvent donc former au maximum que 3 liaisons (6 électrons de
valence). Bien que la configuration obtenue ne soit pas celle d’un gaz noble, ces
molécules sont cependant stables. Il s’agit de la règle de l’octet réduit. Il
manque donc 2 électrons de valence (lacune) à ces éléments pour avoir 8
électrons dans leur couche de valence. Une lacune électronique correspond à
l’absence d’une paire électronique (pour atteindre 8 électrons de valence) et est
représentée par un rectangle vide
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II. Les différents types de liaisons chimiques
4. Règle du Duet
L’atome d’hydrogène possède 1 électron de valence et cherche à
atteindre la configuration électronique de valence de l’atome d’hélium
(He) à 2 électrons. Pour cela, il doit mettre en commun son électron
avec un électron de valence d’un autre atome. Le doublet formé
constitue une liaison covalente. L’atome d’hydrogène forme donc 1
liaison avec d’autres atomes : on dit qu’il est monovalent.
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II. Les différents types de liaisons chimiques
5. Liaisons fortes
5.1. La liaison covalente
La liaison covalente entre deux atomes A et B non métalliques est la
mise en commun de deux électrons, chaque atome fournit un électron
de valence.
Exemples :
1H : 1s 1 ; H : 1s1 :
1
20
II. Les différents types de liaisons chimiques
5.2. La liaison ionique
Dans ce type de liaison il n’y a pas de mise en commun d’électrons.
Les atomes deviennent ainsi des ions ; celui qui cède les électrons
(charge positivement) est appelé ‘’cation’’ et celui qui capte les électrons
(chargé négativement) est appelé ‘’anion’’. 21
II. Les différents types de liaisons chimiques
5.2. La liaison ionique
Le transfert d’électrons s’effectue de l’atome le moins électronégatif vers
l’atome le plus électronégatif.
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II. Les différents types de liaisons chimiques
5.3. Liaison métallique
De nombreux éléments ne peuvent pas former de liaison entre eux
suivant l’un des mécanismes précédents. Ce sont les éléments
électropositifs (métaux et métaux de transition).
Ils possèdent trop peu d’électrons sur leur couche de valence pour
atteindre la structure du gaz rare suivant par mise en commun
d’électrons (liaison covalente). 24
II. Les différents types de liaisons chimiques
5.3. Liaison métallique
La liaison métallique est assurée par la mise en commun des électrons
périphériques de tous les atomes constituant le cristal métallique.
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II. Les différents types de liaisons chimiques
5.3. Liaison métallique
Les électrons délocalisés peuvent circuler en liberté dans le métal sans
toutefois pouvoir le quitter, car il est entouré d’une barrière de potentiel
qui repousse les électrons arrivant à la surface.
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II. Les différents types de liaisons chimiques
6. Liaisons faibles
6.1. Liaison hydrogène
Exemples
C’est une liaison relativement
faible (de 5 à 34 kJ.mol-1) de
nature électrostatique qui s’établit
entre un hydrogène déjà engagé
dans une liaison de covalence et
un atome de petit rayon très
électronégatif, lui-même déjà
engagé dans une liaison de (fluor,
oxygène, azote).
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II. Les différents types de liaisons chimiques
6.1. Liaison hydrogène
La formation de liaison hydrogène se traduit par une augmentation de la
densité, de la viscosité, du point d’ébullition, du point de fusion et de la
solubilité.
6.2. Forces électrostatiques
Elles apparaissent dès qu’il y a polarisation de la molécule et s’ajoutent
aux forces de Van Der Waals pour donner des liaisons très fortes et
très solides.
6.3. Liaison de Van Der Waals
Ce sont des interactions d’origine électrostatique de très faible énergie
(inférieure à 10 kJmol-1) qui expliquent la cohésion des molécules à
l’état solide et liquide et le comportement non idéal de l’état gazeux.
Elles sont de trois sortes : 28
II. Les différents types de liaisons chimiques
6.3. Liaison de Van Der Waals
Interaction de Keesom : interaction entre deux dipôles permanents
analogues à celle de la liaison hydrogène mais se faisant à plus grande
distance.
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III. Diagramme de Lewis
La structure de Lewis consiste à définir l'allocation des électrons sur ou
entre les atomes de la molécule.
Dans cette représentation, les électrons célibataires sont notés par des
points et les paires d'électrons appariés (des doublets d’électrons) dans
une orbitale partagés ou non sont schématisés par un trait (−) (plus
rarement par deux points).
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III. Diagramme de Lewis
La représentation de Lewis schématise la structure électronique externe,
on parle aussi de couche de valence.
Exemple :
Règle de l’octet
Lorsque deux atomes se combinent entre eux pour former une liaison
stable, chacun d’eux acquiert la configuration électronique externe
ns2np6 du gaz rare le plus proche.
32
III. Diagramme de Lewis
1. Diagramme de Lewis des molécules
Règle de l’octet
Chaque atome possède ainsi huit électrons, soit quatre doublets sur sa
couche externe.
Exemple :
De nombreux cas font l’exception de cette règle et ne sont pas régit
par la règle de l’octet mais par la règle de duet.
1H : 1s 1 , He : 1s2 ; B: 1s22s22p1
2 5
Exemple : BF3 ⟹ 33
III. Diagramme de Lewis
2. Diagramme de LEWIS des ions moléculaire
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IV. Géométrie des molécules : théorie de Gillespie ou
VSEPR
La représentation de Lewis permet de déterminer l’enchaînement des
atomes mais elle ne donne pas d’information sur la géométrie des
molécules.
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IV. Géométrie des molécules : théorie de Gillespie ou
VSEPR
1. Principe de la méthode
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IV. Géométrie des molécules : théorie de Gillespie ou
VSEPR
2. Molécules de type AXn avec liaisons simples
Pour appliquer la méthode VSEPR :
La molécule
Exemples de molécules d’éthylène
C2H4
de type AXn
41
IV. Géométrie des molécules : théorie de Gillespie ou
VSEPR
4. Molécules de types AXnEp
Méthode V.S.E.P.R.
On compte le nombre total de paires d’électrons liés et libres entourant
l’atome central sans les différencier.
Une paire d’électrons libres est plus répulsive qu’une paire d’électrons
liés.
L’angle entre deux paires libres est plus grand que l’angle entre deux
paires liantes. 42
IV. Géométrie des molécules : théorie de Gillespie ou
VSEPR
4. Molécules de types AXnEp
Configuration des
molécules de type AXnEp
43
IV. Géométrie des molécules : théorie de Gillespie ou
VSEPR
5. Résumé
44
5. Résumé
Dr Moussa OUEDRAOGO 45
5. Résumé
Dr Moussa OUEDRAOGO 46
5. Résumé
Dr Moussa OUEDRAOGO 47
5. Résumé
Dr Moussa OUEDRAOGO 48
Chapitre II :
Liaisons chimiques dans le modèle
quantique
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I. Orbitales moléculaires
Comme pour les atomes isolés, on peut écrire pour les molécules une
équation de Schrödinger.
La résolution de cette équation conduira à des fonctions d’onde
moléculaire (ou orbitales moléculaires) dont le carré représentera la
probabilité de présence des électrons.
Cette résolution n’est rigoureusement possible que dans le cas le plus
simple, celui de l’ion moléculaire 𝐻2 + .
Pour les molécules plus complexes, on a recours à des approximations
qui identifient une orbitale moléculaire (OM) à une combinaison linéaire
d’orbitales atomiques de valence des atomes liés entre eux,
50
I. Orbitales moléculaires
méthode dite LCAO (Linéaire Combinaison of Atomic Orbitals).
54
I. Orbitales moléculaires
2. Recouvrement latéral conduisant à des liaisons de
type π.
Ce type de recouvrement ne concerne que les orbitales p.
55
I. Orbitales moléculaires
2. Recouvrement latéral conduisant à des liaisons
de type π.
Elles peuvent en revanche donner lieu à un recouvrement latéral.
57
I. Orbitales moléculaires
2. Recouvrement latéral conduisant à des liaisons
de type π.
1H : 1s1, la liaison 𝜎 (H(a)-H(b)) est obtenu par recouvrement axial des O.A.
1s(a) et 1s(b) .
structure de la molécule
H2 59
I. Orbitales moléculaires
2. Recouvrement latéral conduisant à des liaisons
de type π.
La molécule Cl2 : 17Cl : [Ne]3s 23p5
60
I. Orbitales moléculaires
2. Recouvrement latéral conduisant à des liaisons
de type π.
Structure de la molécule N2 63
I. Orbitales moléculaires
3. Cas de l’approximation LCAO
On attribue à chacun des électrons des atomes (A et B) une orbitale
atomique (ѰA et ѰB).
64
I. Orbitales moléculaires
3. Cas de l’approximation LCAO
Cette fonction doit être normalisée. Pour cela, il faut que les coefficients
C1 et C2 vérifient la relation :
66
I. Orbitales moléculaires
4. Répartition des électrons des valences des deux
atomes sur les orbitales moléculaires
La répartition des électrons des valences des deux atomes sur les OM
est régie par les mêmes règles de remplissage des OA :
Une OM contient au maximum deux électrons de spins opposés
(principe de Pauli).
Les électrons occupent d’abord les OM de faible énergie (règle de
Klechkowski).
Lorsque deux OM possèdent le même niveau d’énergie, les électrons
occupent le maximum d’OM avec des spins parallèles avant de
s’apparier (règle de Hund). 67
II. Application de la méthode LCAO à
certaines molécules
1. Molécule de dihydrogène (H2)
On désigne par A et B les atomes d’hydrogène : les orbitales atomiques
1sA et 1sB correspondantes sont ѰA et ѰB.
Par contre, la fonction Ѱ-AB est appelée anti-liante car elle correspond à
une diminution de la probabilité de présence des électrons entre les
atomes A et B.
73
II. Application de la méthode LCAO à
certaines moléculaires
1.1. Niveaux d’énergie des orbitales moléculaires
RA : recouvrement axial et
RL : recouvrement lateral
Le diagramme énergétique
de la molécule O2 se
présente comme suit : Diagramme d’énergie de la molécule O2
(sans interaction s-p) 84
II. Application de la méthode LCAO à
certaines moléculaires
3.1. Application à la molécule O2
La Configuration électronique de la molécule O2 : σ 2s
2σ *2s2 σ z
2π 2
x
πy2π*x1 π*y1
σ 𝒏 − σ 𝒏∗ 8−4
Ordre de liaison : OL = = =2
𝟐 2
σ 𝒏 −σ 𝒏∗ 8−2
Ordre de liaison : OL = = = 3.
𝟐 2
Le diagramme énergétique
sera de type suivant : Diagramme d’énergie de la molécule
AB (sans interaction s-p) 89
II. Application de la méthode LCAO à
certaines moléculaires
4.1. Molécules AB (χ(A) ~ χ(B))
Exemples :
Molécule CO (avec interaction s-p)
La configuration électronique à l’état fondamental est : σ 2s
2 σ *2s2 πx2
πy2 σ z 2. L’ordre de liaison est 3.
Molécule NO (avec interaction s-p)
La configuration électronique à l’état fondamental est : σ 2s
2 σ *2s2 πx2
πy2 σ z 2 (πx* πy*)1. L’ordre de liaison est 2,5.
NB : L’énergie de liaison de NO est plus faible que celle de CO. 90
II. Application de la méthode LCAO à
certaines moléculaires
4.2. Molécules AB (χ(A) ≠ χ(B)) : Exemple de molécule HF
1H: 1s 1; E = -13,6 eV
1s
102
Chapitre III :
Moment dipolaire des liaisons
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I. Moment dipolaire de liaison
1. Moment dipolaire
La polarisation d’une liaison entre deux atomes A et B se caractérise par
une grandeur vectorielle 𝜇Ԧ appelée moment dipolaire.
Ce vecteur est défini par :
Sa direction : axe de la liaison ;
Son sens : du pôle (-) au pôle (+) ;
Son intensité : 𝜇Ԧ = 𝛿. 𝑒 .d
Avec : e : est la charge élémentaire de l’électron
δ : le caractère ionique partiel de la liaison
d : la distance interatomique. 104
I. Moment dipolaire de liaison
1. Moment dipolaire
L’unité de μ dans le système SI est le coulomb mètre (C.m). Cependant,
la quantité e.d (~ 10-29) étant très petite, on utilise souvent le debye (D)
comme unité de moment dipolaire.
𝝁 = Σ 𝝁𝒊
𝛼
𝜇𝐻2𝑂 = 𝜇𝑂𝐻(1) + 𝜇𝑂𝐻(2) ; µ𝐻2𝑂 = 𝜇𝑂𝐻(1) = 𝜇𝑂𝐻(2) ⟹ µ𝐻2𝑂 = 2µ𝐻−𝑂 cos
2
Décomposition du moment
dipolaire de H2O 108
II. Caractère ionique partiel des liaisons
Le caractère ionique partiel des liaisons noté (δ), est le rapport de la
valeur expérimentale de son moment dipolaire 𝝁𝒆𝒙𝒑 par sa valeur
théorique 𝝁𝒕𝒉 .
𝝁𝒆𝒙𝒑(𝑫)
Il est exprimé par la relation suivante : δ = x 100
𝝁𝒊
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MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION.
JE VOUS REMERCIE.
110