Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Semestre 2
SMC & SMP
LIAISONS CHIMIQUES
Pr. M. BENZAKOUR
Pr. K. MORADI
Pr. A. OUAMMOU
Pr. H. TOUNSADI
Introduction........................................................................................................................... 2
Introduction
Dans ses différents états, la matière est généralement formée par des molécules et parfois par
des assemblages ioniques. La présence d’atomes libres est souvent due à des conditions
expérimentales exceptionnelles. Tous les éléments, dans l’état standard, existent à l’état
combiné sous forme de molécules simples ou complexes à l’exception des gaz rares.
Les deux électrons qui forment la liaison se trouvent à mi-distance de chaque noyau atomique.
A. + B. ------> A -- : ---B
On distingue trois deux types de liaisons covalentes : liaison de covalence pure et liaison
dative.
✓ Liaison moléculaire : découle de la combinaison entre petites molécules pour former des
chaînes moléculaires.
2
Partie I: La liaison covalente
3
I. Structures de Lewis des molécules et des ions
I.1. Structure de Lewis
Selon Lewis, une liaison covalente entre deux atomes résulte de la mise en commun d'une
paire d'électrons.
• Seuls les électrons de valence d'un atome, peuvent être impliqués dans la formation des
liaisons. Pour les éléments des trois premières périodes, il s'agit des électrons de la
couche externe.
• Théoriquement, le nombre minimum de liaisons que peut former un atome est égale au
nombre d’électrons célibataires, et le nombre maximum de liaisons correspond au
nombre d’électrons de valence.
a) Chaque atome fournit un électron célibataire, la liaison est dite de covalence pure :
H• + •H → H—H
Doublet lié
Doublet libre
b) Un atome fournit un doublet et l’autre le reçoit dans une case quantique vide (orbitale
vacante), la liaison est dite de covalence dative ou de coordination :
Ces deux types de liaison, covalente simple et dative, sont totalement identiques et
indiscernables.
4
Exemple : BF4-
Deux atomes peuvent s’unir entre eux par plusieurs liaisons simultanément, on parle alors de
liaisons multiples. Il existe trois types de liaisons : simple, double et triple qu’on symbolise
par des traits selon le nombre de liaisons.
Règle de l’octet
Les liaisons de covalence sont obtenues par la mise en commun d’une ou plusieurs paires
électroniques et où chaque atome, à l’exception de l’hélium, sature sa couche électronique de
valence ns2np6 identique à celle du gaz rare qui le suit dans la classification périodique.
• Certains éléments du groupe IIIA de la classification périodique (B, Al, Ga) disposent de
trois électrons externes. Un réarrangement des électrons s’effectue dans les orbitales
atomiques de (ns2np1) pour obtenir (ns1np2) et la formation de trois liaisons de covalence
avec trois atomes monovalents.
5
• Dans le cas des éléments ayant le nombre quantique n ≥ 3, les orbitales atomiques nd
peuvent intervenir et permettre d’avoir plus de huit électrons dans la couche de valence.
Exemples : Dix électrons pour l’atome du phosphore dans PCl5, douze électrons pour l’atome
du soufre dans SF6.
Pour envisager une pentavalence (PCl5) ou hexavalence (SF6), un réarrangement des électrons
dans les orbitales atomiques de la couche de valence de P: en passant de 3s23p3 à 3s13p33d1 et
de S pour passer de 3s23p4 à 3s13p33d2.
Exemples :
✓ Construction du diagramme moléculaire de Lewis de l’ozone O3.
• L’oxygène (ns2np4) est naturellement divalent :
)2( + )3(
• Formation d’une liaison de covalence dative entre O(1) et O(2) après avoir fait un
réarrangement électronique dans les orbitales atomiques de O(1) car l’atome d’oxygène
est un atome à la fois donneur et accepteur d’électrons.
6
• O(2) partage un doublet avec O(1) qui acquiert une charge négative -1 alors que O(2)
On peut envisager :
et
• Formation d’une liaison dative entre l’azote et un oxygène de la molécule après avoir
fait un réarrangement des électrons dans ses O.A.
• N partage un doublet avec O qui acquiert une charge négative -1 alors que N prend
une charge +1:
Liaisons délocalisées
7
L’écriture des formes mésomères limites se fait après avoir obtenu la formule de Lewis de la
molécule ou de l’ion :
o On ne déplace que des doublets électroniques (exceptionnellement un électron
célibataire) ;
o Le nombre d’électrons reste le même, les atomes occupent les mêmes places dans la
formule développée ;
o Le poids statique d’une forme mésomère est d’autant plus grand qu’elle est neutre ou
que les charges sont éloignées ;
o Les charges sur les atomes doivent être en accord avec leur électronégativité ;
o Une charge ou sur un atome fournit une forme mésomère peu probable.
Plus une molécule ou un ion présente des formes mésomères et plus sa stabilité est grande.
8
II. Théorie des orbitales moléculaires (Approximation LCAO)
- un électron est décrit par une fonction d'onde appelée orbitale moléculaire.
Dans les autres cas, on a recours à une approximation qui identifie une orbitale moléculaire à
une combinaison linéaire d'orbitales atomiques de valence des atomes liés, la méthode est
dite LCAO-MO « Linear Combination of Atomic Orbitals-Molecular Orbitales ».
Dans cette approximation, une O.M est obtenue par combinaison linéaire de deux orbitales
atomiques des électrons de valence de chaque atome. La méthode LCAO-MO s’applique aux
molécules symétriques ou homonucléaires (de type A-A) et aux molécules dissymétriques ou
hétéronucléaires (de type A-B)
Les orbitales atomiques de valence qui contribuent à la formation des orbitales moléculaires
sont celles qui ont des énergies voisines et les mêmes éléments de symétrie ; ce sont celles
qui présentent un bon recouvrement de leurs domaines de probabilité de présence.
L’édifice diatomique homonucléaire le plus simple qu’on puisse envisager est l’ion
moléculaire H2+ constitué de deux noyaux et un électron.
L’électron se trouvant dans le champ des deux noyaux Ha et Hb sera décrit par une fonction
appelée O.M. et une combinaison linéaire des fonctions d’ondes a(O.A 1s) et b(O.A
1sb) :
= C1 a + C2 b ou = C1 (1sa) + C2 (1sb)
9
Les deux cœfficients C1 et C2 représentent les contributions respectives des O.A 1sa et 1sb.
Leurs carrés C12 et C22 représentent les probabilités respectives de description de l’électron
par les fonctions d’ondes a et b.
Comme les deux noyaux de l’ion H2+ sont identiques, on peut écrire :
C12 = C22 C 2 = C1
+ = C1 a + C2 b
−= C1 a -C2 b
2 − 2
+ et − doivent être normées, c'est-à-dire: d = d = 1
espace espace
Dans la molécule H2, l’électron est décrit par une fonction d’onde appelée orbitale
moléculaire O.M. obtenue par combinaison linéaire des fonctions d’ondes a (orbitale
atomique 1sA) et b (orbitale atomique 1sB), telle que:
= c1 a + c 2 b ou = c1 (1sa) + c 2 (1sb)
Les deux cœfficients C1 et C2 représentent les contributions respectives des O.A 1sa et 1sb.
Leurs carrés C12 et C22 représentent les probabilités respectives de description de l’électron
par les fonctions d’ondes a et b.
Comme les deux noyaux de l’ion H2 sont identiques, on peut écrire : C12 = C22 C 2 = C1 .
Ainsi la combinaison linéaire: =C1 a + C2 b aura deux solutions :
+ =C1 a + C2 b
−=C1 a - C2 b
2 − 2
+ et − doivent être normées, c'est-à-dire: d = d = 1
espace espace
10
Ces deux énergies dépendent de la distance internucléaire rab et leur représentation graphique
est la suivante :
Le recouvrement des deux O.A. 1sA et 1sB se fait suivant l’axe joignant les deux noyaux HA et
HB. Ce recouvrement axial conduit à la formation de deux O.M. de type . Ces O.M. étant
construites à partir des O.A. 1s, elles seront notées 1s pour l’O.M. liante et 1s pour l’O.M.
*
antiliante.
11
La méthode LCAO-MO permet d'obtenir les fonctions d'onde 1s et 1s et de déterminer les
niveaux d'énergie correspondants.
L'énergie de l'orbitale 1s est inférieure à celle des orbitales atomiques 1s de départ. Par
contre, l'orbitale 1s est d'énergie supérieure à celle des orbitales atomiques 1s. On peut
montrer que les niveaux d'énergie des orbitales 1s et *1s sont symétriques par rapport à
ceux des orbitales 1s des atomes séparés.
Il est pratique de représenter, sur un même diagramme, les niveaux d'énergie des orbitales
atomiques de valence des atomes séparés et des O.M. liantes et antiliantes résultantes, pour
une distance des noyaux égale à la longueur de la liaison.
Le remplissage des O.M. moléculaires obéit aux mêmes règles que celui des O.A. (principe
stabilité, le principe de Pauli et la règle de Hund)
Les orbitales atomiques (O.A) qui interviennent dans la formation des orbitales moléculaires
(O.M) sont les O.A de valence :
12
Les O.M obtenues par recouvrement des O.A sont de deux types :
✓ Les orbitales moléculaires Les O.M. sont obtenues par recouvrement axial
des O.A. des atomes A et A’.
- Les deux O.A 2sA (de symétrie sphérique) se recouvrent pour donner deux O.M : 2s (O.M liante)
et 2s (O.M antiliante).
- Comme dans le cas des orbitales « s », le recouvrement des deux O.A (2px et 2px) doit se
faire suivant l’axe des x. Le recouvrement axial des O.A 2px et 2px conduit à deux O.M, l’une
liante px (ou px) et l’autre antiliante px (ou px) .
Formation des deux orbitales moléculaires px px à partir de deux orbitales atomiques « px ».
✓ Les orbitales
Les O.A. 2py et 2py ont leurs axes de symétrie parallèles, elles peuvent se recouvrir
latéralement pour donner naissance à deux O.M. de type , l’une liante 2py (ou y ) et l’autre
antiliante 2py (ou y)
1
y = 2 (2py - 2py)
1
y = 2 (2py + 2py)
13
Formation des deux orbitales moléculaires 2py 2py à partir de deux O.A « 2py ».
De la même façon les O.A. 2pz et 2pz se recouvrent latéralement. On obtient deux O.M. z et
z.
N.B : - Les O.M. y et z ont la même énergie ainsi que les O.M. y et z.
- Le recouvrement axial étant plus important que le recouvrement latéral, la liaison
sera plus forte que la liaison .
Dans ce cas la différence entre les niveaux d’énergie 2s et 2p, est grande. Le niveau d’énergie
de l’O.M. z (p) se trouve plus bas que celui des deux O.M x et y.
Ce diagramme énergétique est valable pour les molécules de type A2 dont ZA > 7.
- 4 O.M liantes
- 4 O.M antiliantes
Comme les atomes, la structure électronique des molécules est écrite dans l’ordre énergétique
croissant. Le remplissage des O.M. se fait en respectant les règles de stabilité, de Hund et de
Pauli.
1s < 1s* < 2s < 2s* < x < yz < y*z* < x*
14
Diagramme énergétique utilisable pour les Orbitales
Moléculaires formées à partir de O, F, et Ne
Dans ce cas la différence entre les niveaux d’énergie 2s et 2p, est faible, on assiste à un
mélange de ces orbitales connus sous le nom d’intéraction s-p. Le niveau d’énergie des deux
O.M y et z se trouve plus bas (plus stable) que celui de l’O.M. x (px).
- 4 O.M liantes
- 4 O.M antiliantes
1s < 1s* < 2s < 2s* < yz (ou 2py 2pz ) < 2px < y*z*(ou 2py*2pz* ) < 2px
Molécule A2
15
A(1) A(2)
Si l’atome B est plus électronégatif que A: B > A ; les O.A de B seront plus stables et auront
une énergie inférieure à celle de l’atome A. Ainsi, on place l’élément le moins électronégatif à
gauche :
16
L’ordre énergétique croissant des O.M. est le suivant :
1s < 1s* < 2s < 2s* < yz (ou 2py 2pz )< 2px < y*z*(ou 2py*2pz* ) < 2px
Les O. A de valence à considérer sont 1s de H et 2s de Li. H étant plus électronégatif que Li.
17
II.3. Caractéristiques de la liaison
1
O.L = (n − n*)
2
n : nombre d’électrons situés dans les O.M. liantes
n* : nombre d’électrons situés dans les O.M. antiliantes
Énergie de dissociation (Hd) : Elle est définie comme l’énergie nécessaire pour
dissocier une molécule AB en deux atomes A et B à l’état gazeux, toutes ces espèces sont
prises à l’état gazeux.
AB(g) → A(g) + B(g)
La valeur de l’énergie de dissociation Hd varie dans le même sens que l’ordre de liaison (ou
nombre de liaison).
18
Exemples : Molécules O2 , C2
La molécule possède 2 électrons célibataires, elle est paramagnétique. Cela est confirmé
expérimentalement.
Pour la molécule C2 , le diagramme d’énergie est le suivant
La molécule ne possède pas d’électrons célibataires, elle est diamagnétique. Cela est
confirmé expérimentalement.
19
III. Théorie de l’hybridation (théorie de valence)
La théorie de la liaison de valence (L.V) est une approche simplifiée du problème. Elle
considère que la molécule est constituée d’une juxtaposition de liaisons entre atomes pris
deux à deux. Chacune d’elles résulte du recouvrement des orbitales atomiques (O.A) des
atomes liés ; de ce fait, les électrons restent localisés dans la zone de recouvrement, c'est-à-
dire dans la direction des O.A. Cette approche simplifiée prévoit un angle de 90° entre les
liaisons O-H de la molécule de H2O, au lieu de 104°30'. Cette approximation n’est pas
possible dans le cas des systèmes conjugués.
L’hybridation des O.A est une réorganisation des O.A d’un même atome concomitant à la
formation des liaisons. Elle est obtenue par diverses combinaisons linéaires des orbitales
atomiques de valence des atomes isolés.
n orbitales atomiques se mélangent pour donner n orbitales atomiques hybrides dont les
distributions spatiales sont différentes de celles des O.A de départ.
Remarque : les O.A. hybrides ne peuvent se recouvrir qu’axialement, avec d’autres orbitales
atomiques purs ou hybrides appartenant à d’autres atomes, pour former des liaisons .
a/ Hybridation sp
L'hybridation d'une orbitale atomique 2s avec une orbitale atomique 2p conduit à deux
orbitales atomiques hybrides de même énergie et de même forme, dites sp. Ces orbitales
hybrides sont dirigées suivant l’axe internucléaire « y » et de direction opposée. Elles font
entre elles un angle de 180° :
Les deux O.A. pures 2px et 2pz restent inchangées (c’est à dire non hybridées). Elles sont
perpendiculaires entre elles et perpendiculaire au plan formé par les deux orbitales hybrides.
20
sp= 1 OA s + 1 OA p = 2 O.A hybrids sp + 2 OA pures pz et py inchangées
180°
La répartition des électrons se fait en supposant que les énergies des OA sp et 2p sont
voisines. Il y aura donc 1 électron par OA, soit « sp », soit « p » pure
On obtient 2 nouvelles orbitales atomiques hybrides :
- Elles ont 2 lobes
- Elles se placent à 180° l’une de l’autre (elles sont colinéaires)
21
Exemples : C2H2, HCN, BeH2,…
22
On obtient 3 orbitales hybrides dans le plan, écartés de 120° qui pourront former des liaisons σ + 1
orbitale pz pure perpendiculaire au plan
C 2 H4 H2CO
- 2 atomes C sont hybridés sp2, chacun ayant 3 OA sp2 identiques
- Il y a 2 OA sp2 colinéaires qui se recouvrent liaison σ(C-C)
- Les 2 OA de chaque C (4 en tout) forment les 4 liaisons σ(C-H)
- Les 2 OA « pz » pures et parallèles forment un recouvrement latéral ce sera la liaison
π(C-C).
Le recouvrement latéral bloque la rotation libre autour de C-C et la molécule est ainsi figée
dans cette géométrie. Un raisonnement logique montre que la molécule est plane. Les
isoméries E-Z apparaissent, le passage de l'une à l'autre forme ne peut se faire que par
rupture de la liaison π (et rotation autour de σ) grâce à une excitation.
23
c/ Hybridation sp3
L'hybridation d'une orbitale atomique 2s avec trois orbitales atomiques 2p conduit à quatre
orbitales atomiques hybrides équivalentes, dites sp3 de symétrie tétraédrique. Les axes de ces
orbitales hybrides font entre eux un angle de 109°28.
1 s + 3 p = 4 OA hybrides sp3
Création de 4 nouvelles OA à 109.5° les unes des autres = 4 directions selon les diagonales
d’un tétraèdre.
24
Exemples : CH4, NH3, H2O, C2H6…
25
IV. Géométrie moléculaire : Théorie de la répulsion des paires
électroniques de la couche de valence (V.S. P.E.R.)
Cette théorie repose sur le fait que les directions des liaisons autour d'un atome central
dépendent de la disposition dans l'espace de toutes les paires électroniques de la couche de
valence de cet atome, c'est-à-dire des paires d'électrons de liaison et des paires d'électrons de
valence non liants. L'arrangement le plus stable est celui qui minimise la répulsion entre les
paires électroniques, c'est-à-dire qui les éloigne au maximum.
Dans ce modèle :
• on considère, en première approximation, que les paires de liaison et les paires non liantes
sont équivalentes et situées à une même distance du noyau de l'atome central.
• Ces solutions sont représentées sur la figure en fonction du nombre de points. Le polyèdre
qui admet les points pour sommets est inscrit dans la sphère et définit la géométrie de
l'arrangement des paires électroniques.
• En joignant par une demi-droite l'atome central à chaque point situé sur la sphère, on obtient
les directions des liaisons et des paires non liantes. Les angles entre les directions des
liaisons sont appelés angles de valence.
26
liantes E, la formule type du composé est donc AXmEn et sa géométrie dépend de
l’arrangement des (m + n) paires électroniques. On pose m + n = p.
27
Tableau récapitulatif : Structure des molécules et des ions selon la méthode VSEPR
Dans la série AX4 ; AX3E1 ; AX2E2, on constate une diminution de l’angle XAX en passant de
n = 0 à n = 2. N est le nombre de paires libres ou non liants. Cette diminution régulière est due
aux répulsions des paires libres qui occupent autour de l’atome A un volume plus important
que les paires liées essentiellement bloquées entre A et X.
28
1- Les doublets liants (DL) et les doublets non liants (PL = paires libres) exercent des forces de
répulsion différentes dans l’ordre suivant :
PL - PL > DL - PL > DL – DL
3- Les doubles et triples liaisons, plus volumineuses, sont plus répulsives. En fait, la présence
des paires libres dans la molécule qui est responsable à la variation des angles par rapport aux
valeurs théoriques.
Le (ou les) PL occupe(nt) un volume supérieur aux DL, qui cause(nt) l’ouverture des angles
et fermeture des angles .
Exemples: CH4 : HCH = 109,5° ; NH3 : HNH = 107,3° ; H2O : HOH = 104,5°
La forte différence d’électronégativité entre l’atome central A et les voisins X déplace les
doublets liants de l’atome central ce qui modifie leurs interactions mutuelles.
c/Influence de l’électronégativité de X
Lorsque l’électronégativité de l’atome X augmente, A restant le même, les paires liées sont
plus attirées vers X et l’angle valenciel diminue :
29
d/ Influence du rayon des atomes adjacents
La méthode VSPER apporte rapidement des renseignements sur la géométrie spatiale des
molécules, confirmés par les analyses de structure aux rayons X.
Quand les atomes adjacents X ont des rayons différents de l’atome central A (Ex. : CH2Cl2),
les angles entre les liaisons formées avec les atomes les plus gros ont tendance à s’ouvrir, les
autres ont tendance à se fermer.
Remarque : dans le cas d’une molécule possédant plusieurs atomes centraux l’application
des règles de Gillespie ne permet pas en général de représenter la géométrie globale de la
molécule.
IV.3. Moment dipolaire
Deux charges égales en valeur absolue mais de signe opposé, +q et -q, séparées par une
distance r, constituent un dipôle. On le caractérise un vecteur de module égale au produit q×r,
orienté, par convention, de la charge négative à la charge positive (du - vers le +).
Par exemple, dans une molécule diatomique polaire, chaque atome porte une charge partielle
Le moment dipolaire d’une molécule A-B est donc la tendance que possède le doublet
d’électrons à se rapprocher de l'atome le plus électronégatif (B). La liaison est non
symétrique, l'atome B reçoit un excès d'électrons et acquiert une charge négative. Inversement
à l’atome A, perd des électrons et acquiert une charge positive. La molécule est analogue à un
dipôle électrique :
30
Pour les molécules polyatomiques, les moments dipolaires des liaisons s'ajoutent
vectoriellement. B
A
μ ABC 2ABC = AB
2 + 2 + 2
AC AB AC cos
La charge doit normalement être exprimée en Coulombs (C). En pratique, on utilise comme
unité la charge e de l'électron (soit 1,6 10-19 C). L'unité internationale du moment dipolaire est
le Coulomb.mètre (C.m). En pratique on utilise souvent une unité plus adaptée le Debye (D)
avec:
CC4 = 123 + 4 = 0
Pour des raisons de symétrie les molécules de type AX4 comme CCl4 ne possèdent pas de
moment dipolaire permanent, en effet les moments dipolaires partiels des liaisons
C- Cl s'annulent deux à deux et le moment global résultant est nul.
On peut donc considérer simplement que l'addition vectorielle de 3 moments de liaisons
C-Cl donne un vecteur exactement opposé a moment dipolaire de la quatrième liaison C-Cl
31
On peut donc remplacer 3 vecteurs mCCl par un seul opposé au 4ème.
La molécule CHCl3 présente aussi une géométrie tétraédrique de type AX4
Orientons d'abord les vecteurs moment dipolaire de liaison en classant les atomes par ordre
d'électronégativité croissante : H < C < Cl
exp (C.m) ( D)
% ioniqu e = 100 = 100 = 20,8
théo d (m) e(C )
d ( A)
Avec : exp = q d ; et théo = d;
32
La molécule d'eau à la forme d'un V : l'angle est inférieur à 109 ° 28, la répulsion entre les
doublets non liants étant plus importante que la répulsion entre les doublets liants.
Pour la molécule HCl, le moment dipolaire est de 1,07 D pour une longueur de liaison de 1,36
Angström.
Le degré d'iconicité calculé vaut alors 0,16. On dit que le pourcentage ionique de la liaison
HCl est de 16 %. La liaison est ionique
33
Partie II: Autres types de liaisons
chimiques
34
I. Liaison Ionique
I.1. Existence des ions
L’existence des ions a été prouvée à partir de mesures expérimentales. Dans le réseau du
chlorure de sodium NaCl, les atomes neutres de sodium à 11 électrons et du chlore à 17
électrons n’existent pas : ils sont remplacés par des particules à 10 et 18 électrons
correspondant aux configurations des ions et , par suite des deux demi –
réactions redox :
La liaison résulte donc de l’attraction électrostatique entre ions de charges opposées, qui
tendent généralement à acquérir la structure du gaz rare le plus proche. La symétrie du nuage
électronique s’avère le plus souvent sphérique de sorte que le cristal ionique peut être
considéré comme un assemblage de sphères inégales électriquement chargées.
La formation d’un édifice stable implique un équilibre entre les forces attractives et les forces
répulsives. L’énergie de cohésion prend en compte les deux. Plusieurs méthodes d’estimation
de cette énergie existent, la plus importante est due à Born. Elle fait généralement intervenir
l’influence de deux termes :
Les liaisons purement ioniques peuvent être observées dans les composés halogénures
alcalins, liant les éléments des première et avant-dernière colonne du tableau périodique. Les
structures types de ces composés sont les structures NaCl et CsCl.
35
✓ La maille cubique de NaCl
Elle contient (8 × + 6 × ) = 4 cations Na+, répartis aux sommets et au centre des faces. Le
réseau formé par les anions Cl est identique et décalé du réseau cationique par une translation
de vecteur ( 0 0).
Les cations comme les anions se trouvent en coordinence octaédrique : on compte six
premiers voisins équidistants, formant une bipyramide à base carrée.
Elle contient seulement (8 × + 1) = 2 ions. Les cations occupent les sommets de la maille
tandis que l’anion occupe son centre. Il s’agit d’un cubique centré (CC). On peut remarquer
que les réseaux formés par les cations et les anions sont à nouveau identiques, mais sont cette
fois décalés par la translation ( ). La coordinence des cations et des anions est égale à 8.
La mesure directe de l’enthalpie de cristallisation n’est pas possible car dans le cas du
chlorure de sodium, par exemple, elle impliquerait la détermination de l’enthalpie
mise en jeu par la relation :
Cependant, il est possible d’employer une méthode indirecte de Born-Haber basée sur
l’application de la loi de Hess pour évaluer l’énergie la formation de chlorure de sodium à
partir de ses éléments.
36
I.1.1. Synthèse directe
La réaction fait intervenir un chemin mettant en jeu la rupture des liaisons dans sodium
métallique et dans la molécule de Cl2, l’ionisation d’un atome de sodium et la fixation d’un
électron par un atome de chlore et, enfin, le rapprochement des ions et pour
former le cristal :
Cycle de Born-Haber
37
I.4. Propriétés de la liaison ionique
✓ Ordres de grandeur
✓ Energie de la liaison ionique:
La majorité des cristaux forme des structures de compacité maximale. Les types de réseau de
compacité maximale sont : l’hexagonal compact (h.c) et le cubique à faces centrées (c.f.c).
38
II.1.1. Modèle des sphères dures
Les atomes sont assimilés à des sphères dures de rayons R. Dans les métaux, les sphères les
plus proches voisines sont tangentes.
Exemple du magnésium.
Exemple : fer
39
II.2. Propriétés des cristaux métalliques
Les propriétés des cristaux métallique résultent des propriétés de la liaison métallique. Elle est
La liaison chimique, qu'elle soit covalente ou ionique, assure la cohésion des atomes au sein
des édifices moléculaires.
L'assemblage de ces entités microscopiques pour former les différents états de la matière,
relève de forces plus faibles qui ne modifient pas la structure interne de ces entités.
40
Pour analyser les différentes interactions intermoléculaires, on utilise un modèle
électrostatique classique dans lequel les molécules sont décrites par un ensemble de charges
ponctuelles.
✓ Une molécule chargée peut être décrite par une charge ponctuelle égale à la charge
totale de la molécule
✓ Une molécule neutre dipolaire peut être décrite par deux charges fractionnaires de
signes opposés (dipôle)
41
Cas particulier : Dipôles coplanaires:
Le nuage électronique des molécules est sensible à la présence d'un champ électrique externe.
On dit qu'il est polarisable : un moment dipolaire induit apparaît.
L’interaction entre la charge et le moment induit est attractive. Dans un liquide ou un gaz
l’énergie d’interaction prend la forme suivante :
Cette interaction est un effet dit d’induction. Elle existe aussi pour les molécules polaires.
42
L’interaction d’induction de type dipôle- dipôle induit, également appelées interaction de
Debye, existent entre une molécule neutre polaire et une molécule neutre non polaire.
Le dipôle permanant de la première molécule crée un champ éclectique local sur l’autre
molécule. Cette dernière se polarise et le moment induit interagit avec le moment permanant
de la molécule.
Entre deux molécules polaires il faut prendre en compte le fait que 1 crée in dipôle induit dans
2 et que simultanément 2 crée un dipôle induit dans (1)
Les nuages électroniques des atomes et des molécules ne sont pas strictement assimilables à
des distributions de charges continues et statiques. L’absence de moment dipolaire permanent
n’est qu’un effet de moyenne. On peut donc avoir un moment dipolaire instantané.
La dispersion est une interaction de type dipôle instantané-dipôle induit. Ces interactions de
dispersion sont également appelées interaction de London.
En phase liquide, toute molécule interagit avec ses voisines. L’énergie potentielle d’attraction
entre deux molécules également appelée énergie de van der Waals, est la somme des
énergies de Keesom, Debye et London :
43
Les températures de fusion, d’ébullition ou des sublimations résultent des forces
intermoléculaires qu’il faut vaincre pour passer de l’état solide (courtes distances, interactions
fortes) au liquide (interactions plus faibles) puis au gaz (grandes distances, interactions très
faibles).
Butane :
Acétone :
Lorsque deux molécules se rapprochent à très courte distance, les forces répulsives entre
noyaux atomiques d’une part et entre nuages électroniques d’autre part l’emporte largement
sur les forces d’attraction de van der Waals. L’énergie potentielle d’interaction associée à ces
forces répulsives est appelée énergie de Pauli et s’écrit :
L’énergie potentielle d’interaction entre deux molécules est la somme des énergies
potentielles attractives et répulsives :
La liaison hydrogène est la plus forte des interactions intramoléculaires. Elle joue un grand
rôle dans la cohésion des phases condensées solides et liquides. Elle se rencontre
principalement dans les comportant une liaison
Exemple : H2O
44
La liaison hydrogène A….H est environ deux fois plus longue que la liaison covalente A-H.
L’énergie d’une liaison hydrogène est de l’ordre de quelques dizaines de KJ/mol soit environ
dix fois moins intense que celle d’une liaison covalente. Elle est supérieure à celle d’une
liaison de van der Waals.
45
La liaison hydrogène est d’une très grande importance dans les systèmes biologique
( hélice de l’ADN)
46
Quelques ouvrages à consulter
https://f2school.com/wp-content/uploads/2020/01/Liaisons-chimique-cours-
03.pdfhttp://www.univ-lemans.fr/enseignements/chimie/01/theme0.html
http://nte-serveur.univ-lyon1.fr/nte/atomistique/IntroQuest.html
http://www.chm.ulaval.ca/~chm19641/
http://www2.univ-reunion.fr/~briere/index.html#EXO
http://www.chm.ulaval.ca/chm10098/a2002/materiel_cours/notes_cours/liaison_chimique/e
xercices_liaison_chimique.html
http://jcvalmal.univ-tln.fr/enseignement/enseignement.htm
47