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Chapitre I: Liaison Covalente – Théorie de LEWIS
Objectifs
➢ La liaison covalente
✓ Pure (Simple, Double, Triple)
✓ Polarisée
✓ Dative ou semi polaire
➢ La liaison ionique
➢ La liaison métallique
➢ La liaison moléculaire
II- Définition de la liaison covalente normale
Selon le modèle de LEWIS, la liaison covalente est la mise en commun
d’une ou plusieurs paire d’électrons entre deux atomes identiques ou
d’électronégativités voisines.
Il existe deux manières pour former une liaison :
a) Chaque atome fournit un électron célibataire, la liaison est dite de
covalence normale:
A + B A:B ou A B
b) Un atome fournit un doublet et l’autre le reçoit dans une case vide,
la liaison est dite de covalence dative ou de coordination ou liaison
semi polaire:
A + B A B
III- Théorie de Lewis (1916) :
En 1916, Lewis a imaginé que le concept de la liaison est comme la
mise en commun entre deux atomes d’une ou plusieurs paires
d’électron.
La structure de Lewis est un schéma représentant l’ensemble des
liaisons (Paires liants ou Doublet liant) et des paires libres (Paires non
liants ou Doublet libre) d’une molécule.
* Remarque:
Cette représentation ne montre pas la géométrie de la molécule.
- Dans la représentation:
i) Le noyau et les Orbitales Atomiques (O.A) de cœur sont
représentés par le symbole de l’élément X,
ii) Autour du symbole, les OA de valence sont indiquées par :
** Remarque
La règle de l’octet n’est pas générale. Le nombre d’électron entourant
l’atome central peut être inférieur ou supérieur à 8.
i) Dans le cas où le nombre est inférieur à 8 : on parle des molécules
déficientes en électrons. Ces molécules possèdent des cases vacantes
(vides) où à moitiés remplies.
Exemple : BH3
P est entouré de 10 e-
Exemple SF6
S est entouré de 12 e-
III-2 Etablissement de la structure de Lewis
Pour établir une structure de Lewis à une molécule, il faut suivre:
1ère étape : Identifier les électrons de chaque atome de la
molécule en électrons célibataires et électrons appariés; et les
représenter dans des cases quantiques.
2ème étape : Identifier l’atome central,
En général, il est indiqué par la 1ère lettre dans la formule brute
(Exemple : C dans CH4 et CO2 ; N dans NH3), mais parfois H est
marqué le 1er lettre dans la formule bien qu’il ne soit pas central
H2CO3, HCN…)
➢ Si on ne peut pas l’identifier, on prendra celui qui possède le
plus grand nombre d’électron célibataire.
➢ Si deux atomes possèdent le même nombre d’électron de
valence, l’atome central sera le moins électronégatif.
3ème étape : Apparier (mettre en paires) les électrons célibataires;
chaque paire correspond à une liaison.
A l’état
excité
IV- Types de Liaisons chimiques
Les deux liaisons σ et π ne sont pas de même nature: Elles ont des
énergies différentes.
Les caractéristiques d’une liaison covalente
(Liaison hétérolytique)
** Remarque:
Pas de flèche dans le schéma (ou représentation) de Lewis.
IV-2-a) Electrons non localisés (Mésomérie ou résonance )
Cf = a – b - 2c
Avec :
a : Nombre d’électrons de la couche de valence dans l’atome isolé.
b : Nombre de liaisons formées par l’atome dans l’édifice.
c : Nombre de doublets libres autour de l’atome dans l’édifice.
** Remarque :
La somme des charges formelles est égale à la charge globale de
l’édifice.
Exemples:
IV-3 Liaison covalente polaire (liaison covalente à caractère ionique
partiel).
a) Polarité:
La liaison covalente polarisée ou polaire s’établit entre des atomes
d’électronégativité différente (0,5 < ΔEN < 2), alors la paire d’électron de
liaison n’est pas équitablement partagée entre les deux atomes : elle est
déplacée vers l’atome le plus électronégatif.
+δ -δ
== > On dit que la
liaison est polaire ou
polarisée.
** Remarque:
La liaison n’est pas 100% covalente même si les électronégativités sont
proches (Sauf si les atomes sont identiques où la charge δ est nulle: Cas des
molécules homonucléaires de type A2)
b) Moment dipolaire
✓ Pour les liaisons covalentes polarisées, l’effet de la dissymétrie de
charges provoque l’apparition d’un dipôle partiel.
✓ L’orientation du dipôle est dirigée vers l’atome de l’élément le moins
électronégatif c'est-à-dire du pôle négatif vers le pôle positif.
✓ Le moment dipolaire µ est le vecteur qui résulte entre deux charges
de signes opposés et séparées d’une distante d.
A : Atome central.
X : Atomes ou molécules périphériques liés à l’atome A (Paires liantes)
m : Nombre de liaisons (Paires liantes)
E : Doublets libres ou les électrons célibataires (Paires non liantes)
n : Nombre de paires non liantes
(2 m 6) (m + n 6)
La géométrie de base est connue par la détermination du nombre de
paires électroniques ou Nombre Stérique (NS) = (m + n)
NS = m + n = ½ (Nv + Nσ – N - Cf)
** Remarque:
Lorsqu’un atome X est lié à l’atome central par une double ou une
triple liaison, la géométrie est pratiquement la même qu’en présence
d’une simple liaison entre les deux atomes.
NS (Nombre Sterique) Géométrie de base Angle idéale
=m+n
2 Linéaire 180°
3 Triangulaire plane 120°
4 Tétraédrique 109°28’
5 Bipyramide trigonale 90° + 120°
6 Octaédrique 90°
Pb
Cl Cl
V-2- Modification des angles de liaison
a) Influence des doublets libres sur l’angle de liaison
➢ Les liaisons multiples sont plus répulsives que les liaisons simples et
sont responsables de la modification des angles de liaison.
➢ La présence de liaisons multiples entraine la diminution de l’angle
de liaison X-A-X.
Les formes géométriques possibles sont récapitulées dans le tableau
suivant:
En résumé – Point méthode
Exemple: SF3+
- 1ère étape: Déterminer la structure de Lewis de l’entité:
SF3+
m+n=4
La géométrie de base: Tétraèdre
5ème étape: A l’aide de la valeur de n, Déterminer la géométrie réelle
(ou la forme réelle).
n=1
La géométrie réelle:
Tétraèdre avec un sommet occupé par un doublet libre
== > Forme pyramidale à base Triangulaire