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Chapitre 4 : Hydrodynamique

4.1. Généralités
• La masse volumique  d'un objet de masse m et de volume V est :  (kg/m3) = m/V
• Un fluide est un liquide ou un gaz :
Les liquides (exemple l'eau) sont des fluides incompressibles :  ≈ Cte
Les gaz (exemple l'air), sont des fluides compressibles :  = f (P, T)
• Densité (sans unité) d’un fluide : dliquide = ρliquide /ρeau ; dgaz = ρgaz /ρair
Avec : ρeau = 103 kg/m3 ; ρair = 1,3 kg/m3
• La pression est le rapport de la force normale F⊥ sur la surface S : P = F⊥/S
F⊥ = P.S; F⊥ = F.cos ➔ P = (F.cos)/S
Unité de la pression dans le système (SI) : Pa =1N/m2
Autres unités de la pression : 1 atm = 1,013.105 Pa = 76 cmHg = 103 cmH2O
Si :  = 0 => P = F⊥/S
Le travail dW correspondant à la variation du volume dV = S.dx est : 𝑑𝑊 = F⊥. 𝑑𝑥 ➔ 𝑑𝑊 = P. 𝑑V
Si :  = 90 => P = 0
• Force de cisaillement F : c’est une force tangentielle à la surface S : F = .S
 : tension de cisaillement en N/m2
• Loi de l’hydrostatique pour un liquide au repos et en équilibre :
- La pression dans un plan vertical est : PA = PB + ρgh Avec : h = zB - zA
- La pression est la même en tout point d’un même plan horizontal (zB = zA)

• Mouvement Brownien : il décrit le déplacement aléatoire d’une particule dans un fluide ; il est attribué aux
forces de collision (résultant de l’agitation thermique à température T ˃ 0) qu’exercent toutes les molécules
du fluide sur la particule considérée.
Exemple : pour l’eau à T=20 °C, le nombre de collisions sur une seule molécule H2O dépasse 1014 /seconde.
A noter que : à 0°K = -273 °C : tous les constituants du système physique sont figés.
T(°K) = T(C°) + 273

(1)
➢ L’hydrodynamique : c’est l’étude des fluides en mouvement (écoulement)
• Ligne de courant : c’est la trajectoire tracée par les vitesses (v) des particules du fluide

• Ecoulement stationnaire : les lignes de courant ne varient pas au cours du temps (la vitesse peut varier d’un
endroit à un autre de la canalisation)

• Ecoulement permanent : la vitesse (v) en chaque point dans la ligne de courant ne varie pas en fonction du
temps (c.-à-d., v est constante)

• Débit volumique (𝑄v ) : c’est le volume de fluide qui traverse une section S pendant une durée de temps 𝑑𝑡.
Il est défini comme suit :
𝑑𝑉 𝑑𝐿
𝑄v = =𝑆 = 𝑆. v
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Unités (en SI) : 𝑄v débit volumique en m3/s ; V : volume en m3 ; S : section en m2 ; v : vitesse en m/s ;
dL= v.dt : distance du cylindre parcouru par le fluide pendant dt
• Débit massique (𝑄m ) : c’est la quantité de masse du fluide qui traverse une section S pendant une durée de
𝑑𝑚
temps 𝑑𝑡. Il est défini comme suit : 𝑄m = 𝑑𝑡

Unités (en SI) : 𝑄m débit massique en kg/s


• Relation entre 𝑄v et 𝑄m : 𝑄m = 𝜌. 𝑄v ; avec : 𝜌 est la masse volumique du fluide en kg/m3
• Conservation du débit (Equation de continuité) : soit un flux de particules d’un fluide traversant un conduit
en deux sections différentes S et S’, caractérisées respectivement par deux vitesses différentes v et v’
comme indiqué sur la figure ci-contre :
Le débit est conservé (à condition : pas de fuite) si : 𝑄v = 𝑄′v
=> 𝑆. v = 𝑆 ′ . v′
=> l’effet de section (S > S’) est recomposé par un effet de vitesse (v’ > v)

(2)
4.2. Viscosité () : c’est la résistance du fluide à l’écoulement. Par exemple : l'eau, l'huile et le miel coulent
différemment : l'eau coule vite, mais avec des tourbillons ; le miel coule lentement, mais de façon régulière.
a) Viscosité dynamique
Considérons deux couches voisines d’un même fluide en mouvement
relatif l’une par rapport à l’autre. La viscosité apparait quand un gradient
de vitesse s’établit.
La force de frottement : F = .S, qui s'exerce à la surface S de séparation
des deux couches s'oppose au glissement d'une couche sur l'autre.
La tension de τ est proportionnelle au gradient de vitesse (𝜕v⁄𝜕𝑧) comme suit :
𝑑𝐹 𝜕v 𝜕v
𝜏= =  𝜕𝑧 → 𝐹 = S 𝜕𝑧 (Formule de Newton)
𝑑𝑆

Le facteur de proportionnalité  représente le coefficient de viscosité dynamique du fluide


Equation aux dimensions de la viscosité : [] = ML-1T-1
Unité de  en SI est : Pa.s ou Poiseuille (Pl) : 1 Pl = 1 kg/m.s
Unité de  en cgs : le Poise (Po) ; 1 Pl = 10 Po

Remarque : Sous l'effet des forces de frottements entre molécules du fluide


et celles avec la paroi du conduit, les molécules du fluide ne s'écoulent pas à
la même vitesse. Par conséquent, les extrémités des vitesses forment ce qu’on
appelle un profil de vitesse

Dans le tableau ci-dessous est présentée la viscosité dynamique  (en mPa.s) de quelques fluides à 20 °C :
Essence Eau Ethanol Lait Huile d’olive Glycérine Miel liquide
0.652 1.005 1.2 2 84 1490 6000

b) Viscosité cinématique : la viscosité cinématique est égale au rapport de la viscosité dynamique par la

masse volumique du fluide considéré : υ = 𝜌

Equation aux dimensions : [υ] = L2.T-1


Unité de υ en SI : m2/s ; en cgs est le Stokes (St)
Remarque : 1m2/s = 104 St
c) Effet de la température : la viscosité dépend de la température, donc on doit préciser la température (T) à
laquelle elle a été mesuré. Dans un liquide, la viscosité décroît rapidement en fonction de T.
Le tableau suivant montre la variation de la viscosité cinématique de l'eau en fonction de T

(3)
4.3. Mesure de la viscosité
Le viscosimètre à chute de bille (ou Méthode de Stockes) est basé sur le principe suivant : une bille sphérique
de volume 4/3.πr3 et de masse volumique ρb tombe lentement dans un tube bien calibré contenant le liquide
visqueux de masse volumique ρL. On mesure la durée de temps t que met la bille pour parcourir une certaine
distance L et ensuite on déduit la viscosité .

Les forces appliquées sur la bille sont :

➢ La force de poids : P = 𝑚𝑏 g = 𝜌𝑏 𝑉𝑏 𝑔 = 𝜌𝑏 (4/3). πr 3 g


➢ La force de la poussée d’Archimède : F𝐴 = 𝜌𝐿 𝑉𝑏 𝑔 = 𝜌𝐿 (4/3). πr 3 g
➢ La force de Stokes : F𝑆 = 𝑓. v = 6πr. η. v ;
Avec : v : la vitesse de la bille, et f : coefficient de frottement (pour des corps sphériques : 𝑓 = 6πr. η)
• Chute de la bille => il faut que : P > FA + FS => Sinon flottabilité de la bille
Lorsque la vitesse limite vl est atteinte (à cause du frottement bille/fluide) : v = v𝑙 = 𝐿/𝑡
Elle représente également, la vitesse de transition du régime transitoire (où v augmente avec t) au régime
permanent (où v devient une constante). Donc, on écrit :
𝑃 = F𝐴 + F𝑆 => 𝜌𝑏 (4/3)πr 3 g = 𝜌𝐿 (4/3)πr 3 g + 6πr. η. v𝑙
⇒ 𝜌𝑏 (4/3)πr 3 g − 𝜌𝐿 (4/3)πr 3 g = 6πr. η. v𝑙
⇒ (4/3)πr 3 (𝜌𝑏 − 𝜌𝐿 ) = 6πr. η. v𝑙
2 𝜌𝑏 − 𝜌𝐿 9 1
D’où le coefficient de viscosité du liquide : η = g𝑟 2 => 𝑡 = Lη g𝑟 2(𝜌
9 v𝑙 2 𝑏 − 𝜌𝐿 )

Remarque 1 :
L, r, (𝜌𝑏 − 𝜌𝐿 ) sont des constants => 𝑡 = 𝐶𝑡𝑒. η
Remarque 2 :
Il existe d’autre appareils de mesure de η tels que : le Viscosimètre rotatif (ou viscosimètre de Couette) et le
viscosimètre d’Ubbelohde (ou d’Ostwald).

4.4. Nature des fluides


• Fluide non visqueux (parfait ou idéal) : caractérisé par l’absence des frottements ( ≈ 0)
Un fluide non visqueux s’écoule facilement. Exemples : l’eau, gaz, vapeurs, …
• Fluide visqueux (réel) : caractérisé par la présence des frottements ( ≠ 0) où une partie d’énergie du
liquide est dissipée à cause de la viscosité.
Un fluide visqueux s’écoule difficilement. Exemples : peintures, gels, le sang, …

(4)
4.5. Nature de l’écoulement
• Expérience de Reynolds : Une expérience réalisée par Reynolds lors de l’étude de l'écoulement d'un fluide
dans un conduit cylindrique rectiligne. Elle montre l'existence de deux régimes d'écoulement :
a) Ecoulement laminaire : caractérisé par des lignes de courant parallèles, c-à-d, tous les vecteurs vitesse des
particules sont parallèles entre eux et parallèles au vecteur vitesse moyenne (représenté au milieu de la
section S’).
b) Ecoulement turbulent : Les lignes de courant sont aléatoires, ce qui se traduit par l'apparition de
tourbillons, mais la résultante des vitesses reste malgré tout dirigée dans le sens global de l'écoulement.

En utilisant des divers fluides (viscosités différentes) et en faisant varier le débit et le diamètre de la
canalisation d, Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer si l'écoulement est laminaire
ou turbulent est un nombre sans dimension appelé le nombre de Reynolds donné par la formule suivante :
𝜌v𝑚 𝑑
𝑅𝑒 = ; Où  : masse volumique du fluide ; vm : vitesse circulatoire moyenne ;

d : diamètre du conduit, et  : viscosité dynamique du fluide


L'expérience de Reynolds montre que :

Si : Re < 2400 ➔ le régime est laminaire

Si : 2400 < Re < 3000 ➔ le régime est instable (intermédiaire)

Si : Re > 3000 ➔ le régime est turbulent

2400.
La valeur seuil : Re = 2400, définit une vitesse dite "critique" : v𝑐 = 𝜌𝑑

4.6. Théorème de Bernoulli (TB)


• Hypothèses :
➢ Fluide parfait
➢ Ecoulement laminaire
➢ Régime stationnaire
• TB : représente le principe de conservation de l’énergie
pour les fluides (à condition pas de perte). Elle consiste
que l’énergie totale d’un fluide est conservée.

(5)
Prenons la ligne de courant centrale d’un fluide en écoulement laminaire.
Le point M est défini par : la position z, la section S, la vitesse v, et la pression P
Le point M’ est défini par : la position z’, la section S’, la vitesse v’, et la pression P’
L’énergie total du fluide en écoulement est :
Etot = EC (énergie cinétique) + EP (énergie potentielle) + EFP (énergie des forces de pression)
TB (Etot est conservée) => [𝐸C + 𝐸P + 𝐸FP ](𝑀) = [𝐸C + 𝐸P + 𝐸FP ](𝑀’) = 𝐶𝑡𝑒
1
Avec : 𝐸C = 2 𝑚v 2 ; 𝐸P = 𝑚𝑔𝑧 ; 𝐸FP = 𝑃𝑉

• Les formes de l’équation de Bernoulli :


𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 1
1ère forme : 𝐸𝑡𝑜𝑡 = 𝐶𝑡𝑒 => 2 𝜌v 2 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝑃 = 𝐶𝑡𝑒
1
Avec : 𝜌v 2 : représente la pression cinétique ou dynamique Pd
2

𝜌𝑔𝑧 : représente la pression potentielle Pp


P : représente la pression statique Ps
Remarque : la pression totale développée par un fluide en mouvement est : Ptot = Ps + Pd + Pp
1 1
2ème forme : 𝐸(𝐴) = 𝐸(𝐵) => 𝜌v𝐴2 + 𝜌𝑔𝑧𝐴 + 𝑃𝐴 = 𝜌v𝐵2 + 𝜌𝑔𝑧𝐵 + 𝑃𝐵
2 2
1
=> 𝜌(v𝐴2 − v𝐵2 ) + 𝜌𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) + 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 = 0
2

Unités : 𝜌 en Kg/m3 ; v en m/s ; g en N/kg ou m/s2 ; z en m ; P en Pa


Remarque : Si v = 0 => on retrouve la relation fondamentale des fluides statiques (au repos) : P= ρgh = Cte

3ème forme : en présence de machine (par exemple : une pompe), l’équation de Bernoulli devient :
1 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒
𝐸(𝐴) = 𝐸(𝐵) + 𝐸(𝑚𝑎𝑐ℎ𝑖𝑛𝑒) => 𝜌(v𝐴2 − v𝐵2 ) + 𝜌𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) + 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 =
2 𝑄v
Unités : Puissance de la machine en Watt ; 𝑄v débit en m3/s

• Applications de la TB : (i) Mesure des pressions ; (ii) Vidage d’une cuve ;


(iii) Tubes de Pitot (capteur de vitesse) ; (iv) Effet Venturi (v2 > v1 => P2 < P1), etc.

(6)
4.7. Loi de Poiseuille
a) Vitesse maximale de l’écoulement
• Dans le cas d'un liquide newtonien, le régime laminaire suit
une loi qui précise que :
- La vitesse maximale vmax se situe dans l'axe du conduit
- La vitesse décroît lorsqu'on s'approche des parois du tuyau
- Les extrémités des vecteurs vitesses forment un profil parabolique
• Considérons deux points A et B sur ce conduit séparés par une distance L, il existe, du fait des frottements,
une "perte de charge" liée aux effets de : pression statique, énergie cinétique, et énergie potentielle (P =
Ps + Pd + Pp).
Cette perte est exprimée par la loi de Poiseuille :
𝑟 2 𝑃
vmax =
 𝐿
Avec : vmax est la vitesse maximale d’écoulement, et P : différence de pression totale entre A et B
b) Débit de l’écoulement
Par intégration des différentes vitesses sur le profil parabolique de section du tuyau, la loi de Poiseuille permet
également d’aboutir au débit d’écoulement :
𝜋𝑟 4 𝑃
𝑄=
8 𝐿
c) Analogie entre résistance à l’écoulement et la loi d’ohm

L’analogie entre l'écoulement d'un fluide dans un tuyau et le passage du courant électrique dans un conducteur
se réalise comme suit :

- La perte de charge P est l’analogue de la différence de potentiel U


- Le débit Q est équivalent à l'intensité électrique I
𝜋𝑟 4 𝑃 8𝐿
𝑄= => 𝑃 = 𝑄
8 𝐿 𝜋𝑟 4
8𝐿
Loi d’Ohm => U = R.I ➔ 𝑅𝑚𝑒𝑐 = 𝜋𝑟 4

Tableau : quelques valeurs de 𝑅𝑚𝑒𝑐 de certains systèmes

Débit cardiaque (m3.s-1) Résistance à l’écoulement (kPa.s.m-3)


Cerveau 12,5.10-6 9,3.10-5
Bras et épaules 6,8.10-6 1,7.10-6
Cœur 4,2.10-6 2,8.10-6
Reins 18,3.10-6 6,4.10-5

Remarque : en physiologie la résistance à l’écoulement R s’appelle résistance vasculaire

(7)
𝑹𝒎𝒆𝒄 des conduits en série
𝑄 = 𝑄1 = 𝑄2 = Cte
𝑃𝐴𝐶 = 𝑃1 + 𝑃2 = 𝑅1 𝑄1 + 𝑅2 𝑄2 = 𝑅𝑄
D’où : 𝑅 = 𝑅1 + 𝑅2
𝑹𝒎𝒆𝒄 des conduits en parallèles
𝑃𝐴𝐵 = 𝑅1 𝑄1 = 𝑅2 𝑄2 = 𝑅𝑄
𝑃𝐴𝐵 𝑃𝐴𝐵 𝑃𝐴𝐵
𝑄 = 𝑄1 + 𝑄2 = Cte => = +
𝑅 𝑅1 𝑅2
1 1 1
D’où : 𝑅 = 𝑅 + 𝑅
1 2

4.8. Hémodynamique : Etude de la circulation sanguine grâce aux lois de l’hydrodynamique

• Régime d’écoulement dans les vaisseaux en cas de sténose


Si rétrécissement, la vitesse localisée puisque 𝑄 = 𝐶𝑡𝑒
Une turbulence naitra au niveau de la sténose
Turbulence : souffle systolique  vibrations de l’artère
Ex : sténoses athéromateuses des carotides

• Régime d’écoulement dans les vaisseaux en cas d’anémie


2400
v𝑠𝑎𝑛𝑔  ; v𝑐  = ; 𝑄𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟  pour continuer à oxygéner les tissus
𝜌𝑑

=> conditions favorables d’applications d’une turbulence et donc un souffle systolique

• Régime d’écoulement dans les vaisseaux au repos


v𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 dans l’aorte : 25-30 cm/s ; v𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 : 48 cm/s ; d = 2cm,  = 1g/cm3 et  = 4.10-3 Pa.s
v𝑐 > v𝑚𝑜𝑦 => 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒
Pour des vaisseaux plus petits (vitesse est plus faible) on a aussi un flux laminaire donc l’auscultation est
silencieuse

• Régime d’écoulement dans les vaisseaux à l’exercice intensif


𝑄𝑐𝑎𝑟𝑑𝑖𝑎𝑞𝑢𝑒  ; v𝑠𝑎𝑛𝑔  ; pas rare d’entendre des souffles systoliques chez les sujets normaux (enfants ++)

(8)
4.9. Viscosité et rhéologie du sang
• La rhéologie : est la discipline qui traite de l’écoulement et des déformations des matériaux sous l’action
des contraintes qui leur sont appliquées

• Viscosité relative : 𝑟 =  , Où η est la viscosité de la solution, et η0 est la viscosité du solvant
0
 −0
• Viscosité spécifique (accroissement relatif de la viscosité) : 𝑠𝑝 = 0
𝑠𝑎𝑛𝑔 𝑠𝑎𝑛𝑔 − 𝐻2𝑂
• Pour le sang : 𝑟 = ; et 𝑠𝑝 =
𝐻2𝑂 𝐻2𝑂

• Composition du sang : {globules rouges ~ 44% ; globules blancs et plaquettes ~ 1% ; Plasma ~ 55%}
• Viscosité sanguine : La viscosité sanguine 𝑠𝑎𝑛𝑔 est

fortement variable avec la concentration en globules


rouges (Hématocrite : en %).
En l'absence de cellules sanguines, le sérum (obtenu
après coagulation) ou le plasma (obtenu par
centrifugation) ont une viscosité proche de celle de l'eau
à 20°C :
- Sérum : 1,1 à 1,3 10-3 Pa.s
- Plasma : 1,4.10-3 Pa.s

En ce qui concerne le sang total, il existe une relation entre la viscosité et l'hématocrite que l'on peut représenter
approximativement sous la forme graphique ci-contre :
En cas de polyglobulie, la viscosité sanguine peut
devenir très élevée, avec comme conséquence une
augmentation parallèle des résistances mécaniques,
étant donné que la viscosité intervient directement dans
l'expression de la résistance mécanique. Ces
phénomènes peuvent avoir des conséquences graves
sur la perfusion sanguine des tissus et sur l'apport
d'oxygène par la circulation.

Polyglobulie : Hématocrite => viscosité => vitesse => flux  => temps de circulation de sang

Anémie : Hématocrite => viscosité => vitesse  => flux  => temps de circulation de sang

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