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Chapitre 4 : Dynamique des fluides incompressibles réels

4.1. Introduction

Contrairement à un fluide parfait par lequel, le frottement est négligeable, un fluide réel (ou
visqueux) en écoulement est le siège de frottement qui peut être important. Cette perte
d’énergie est due au frottement entre deux couches de fluide voisines ou entre le fluide et la
paroi d’une conduite. Autrement dit, Un fluide est dit réel si, pendant son mouvement, les
forces de contact ne sont pas perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquelles elles
s’exercent (elles possèdent donc des composantes tangentielles qui s’opposent au glissement
des couches fluides les unes sur les autres). Cette résistance est caractérisée par la viscosité.
Les phénomènes dus à la viscosité des fluides ne se produisent que lorsque ces fluides sont en
mouvement.

Fluide réel Fluide parfait

Figure 4.1. Profile de vitesse pour un fluide parfait et un fluide réel.

4.2. Régimes d’écoulement et nombre de Reynolds


Les expériences réalisées par Reynolds (1883) lors de l’écoulement d’un liquide dans une
conduite cylindrique rectiligne dans laquelle arrive un filet de liquide coloré, ont montré
l’existence de deux régimes d’écoulement : laminaire et turbulent séparés par un régime
intermédiaire appelé transitoire.

Figure.4.2. Cuve de Reynolds.

a) Régime laminaire : il se produit pour les fluides suffisamment visqueux qui circulent avec
une vitesse moyenne faible dans une canalisation de faibles dimensions. Les trajectoires
des particules de fluide restent parallèles à la paroi. La vitesse des particules qui se
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succèdent en un point de l’écoulement est immuable au cours du temps. Dans ce cas, Les
filets fluides sont des lignes régulières, sensiblement parallèles entre elles.

b) Régime transitoire (intermédiaire): c’est le régime de transition entre les deux régimes.
Dans ce cas, les filets fluides sont sinusoïdales continus.

c) Régime turbulent: le plus fréquent sur le plan industriel, la vitesse des particules de fluide
qui se succèdent en un point de l’écoulement est plus élevée que celle en régime laminaire
et varie au cours du temps. Dans ce cas, Les filets fluides s’enroulent sur eux-mêmes (les
particules de fluide ont du mouvement transversaux désordonnées et le fluide est
uniformément coloré).

En utilisant des fluides a différentes viscosités, en faisant varier le débit et le diamètre de la


canalisation, Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer le régime
d’écoulement est un nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds.

 Nombre de Reynolds

Le nombre de Reynolds est un nombre sans dimension (sans unité), il représente le rapport
entre les forces d’inertie et les forces de viscosité. Le nombre de Reynolds joue un rôle très
important en mécanique des fluides car il permet de distinguer les différents types
d’écoulement.
𝜌. 𝑉. 𝑑 𝑉. 𝑑
𝑅𝑒 = =
𝜇 𝜈
avec :

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ρ : Masse volumique du fluide en kg/m3.
V : Vitesse moyenne d’écoulement à travers la section considérée en m/s.
d : Diamètre de la conduite en m.
μ : Viscosité dynamique du fluide kg/m s.
ν : Viscosité cinématique ν = μ/ρ en m2/s.

L’expérience de Reynolds montre que :

Re < 2000 écoulement laminaire


2000 < Re < 3000 écoulement transitoire
Re > 3000 écoulement turbulent
Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de grandeur, le passage d’un type
d’écoulement à un autre se fait progressivement.

4.3. Ecoulement de Poiseuille


On s’intéresse à l’écoulement d’un fluide visqueux dans une conduite cylindrique horizontale
de rayon R et de longueur L, en régime permanent (stationnaire) avec un nombre de Reynolds
plus petit que 2 000. Le vecteur vitesse de l’écoulement pourra s’écrire :
𝑣 = 𝑣(𝑟)𝑢𝑧

On cherche la variation du profil des vitesses à


l’intérieur du cylindre. Pour un régime
stationnaire la variation de la quantité de
mouvement de ce système fermé est nulle. Par
conséquent, la somme des forces qui s’exercent
sur ce système est également nulle :
Figure2.3. Ecoulement dans une conduite
𝐹𝑒𝑥 = 0
cylindrique

Soit la force de pression en amont, 𝜋𝑟 2 𝑝𝑒 , moins la force de pression en aval, 𝜋𝑟 2 𝑝𝑠 , plus la


force de frottement visqueuse F qui s’exerce sur la surface latérale du cylindre de rayon r
égale à 0 :
𝜋𝑟 2 𝑝𝑒 − 𝜋𝑟 2 𝑝𝑠 + 𝐹 = 0

Ce résultat signifie physiquement que lorsqu’un liquide visqueux s’écoule dans un tuyau, la
pression diminue lorsqu’on se déplace dans le sens de l’écoulement : cela crée une force dans

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le sens de l’écoulement qui contrebalance la force de frottement causée par la viscosité du
liquide. Pour un fluide visqueux newtonien, la force de viscosité F est donnée par:
𝑑𝑣(𝑟)
𝐹=𝜇 2𝜋𝑟𝐿
𝑑𝑟
On déduit donc que :
𝑑𝑣(𝑟)
𝜋𝑟 2 𝑝𝑒 − 𝜋𝑟 2 𝑝𝑠 + 𝜇 2𝜋𝑟𝐿 = 0
𝑑𝑟
Alors
𝑑𝑣(𝑟) 𝑝𝑒 − 𝑝𝑠
=− 𝑟
𝑑𝑟 2𝜇𝐿

Par conséquent, en écrivant que le fluide colle à la paroi en r = R et sa vitesse y est nulle, le
champ des vitesses par intégration est:

𝑝𝑒 − 𝑝𝑠 2
𝑣 𝑟 = (𝑅 − 𝑟 2 )
4𝜇𝐿
Le débit volumique dans la conduite est le flux du vecteur vitesse à travers une section
transverse quelconque, soit, en prenant comme surface élémentaire celle comprise entre deux
cercles de rayons r et r+dr :
𝑅 𝑅
𝑝𝑒 − 𝑝𝑠 2
𝑄𝑉 = 𝑣 𝑟 2𝜋𝑟𝑑𝑟 = (𝑅 − 𝑟 2 )2𝜋𝑟𝑑𝑟
0 0 4𝜇𝐿

D’où l’expression du débit volumique, qui constitue la loi de Poiseuille :


𝜋𝑅 2
𝑄𝑉 = (𝑝 − 𝑝𝑠 )
8𝜇𝐿 𝑒
La différence de pression 𝑝𝑒 − 𝑝𝑠 est appelé la perte de charge, elle est proportionnelle au
débit volumique :
8𝜇𝐿
𝑝𝑒 − 𝑝𝑠 = 𝑄
𝜋𝑅 2 𝑣
4.4. Notion des Pertes de charge

Les pertes de charge correspond à la dissipation, par frottements, de l’énergie mécanique d’un
fluide en mouvement, cette dissipation d’énergie s’exprime couramment sous la forme d’une
variation de pression et elles dépendent de :

 La viscosité du fluide.
 La nature de l’écoulement.
 La géométrie de la conduite.

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Les pertes de charge sont à l’origine :

 Des frottements entre les différentes couches de liquide et des frottements entre le
liquide et la paroi interne de la conduite le long de l’écoulement : ce sont les pertes de
charge linéaires (régulières) JL.

 De la résistance à l’écoulement provoqués par les accidents de parcours (vannes,


coudes, etc…) ; ce sont les pertes de charge singulières ou locales Js.

Les pertes de charge totale entre deux points 1 et 2 d’un circuit est alors: J12= Js+JL

4.4.1. Pertes de charge linéaires JL

Pour un écoulement permanent d’un liquide dans une conduite de diamètre d. La perte de
charge entre deux points séparés d’une longueur L est donnée par :

L V2
𝐽L = λ ρ
d 2

Où :
V : vitesse moyenne d’écoulement dans la conduite (m/s).
L : longueur de la conduite (m).
d : diamètre de la conduite (m),
λ : coefficient de perte de charge linéaire. Il dépend du régime d’écoulement et notamment du
nombre de Reynolds Re.

La détermination du coefficient de perte de charge linéaire λ nécessite l’utilisation des


formules empiriques suivantes :

 Si l’écoulement est laminaire Re < 2000, on applique la formule de Poiseuille

λ = 64 /Re

 Si l’écoulement est turbulent, on a deux cas :

1. Turbulent lisse : 2000 < Re < 105, on applique la formule de Blasius

λ = 0,316.Re-0,25

2. Turbulent rugueux : Re > 105, on applique la formule de Blench

𝜆= 0,79. (ε/d)0,5

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Avec ε : rugosité de la surface interne de la conduite (mm).
d : diamètre intérieur de la conduite (mm). Dans la pratique on utilise souvent un abaque qui
permet de déterminer λ connaissant Re et ε/d qui s’appele le diagramme de MOODY.
Le diagramme de Moody est un abaque permettant de regrouper l’ensemble des régimes
d’écoulement: les variables utilisées sont λ, Re et ε/d.

Figure 4.4. Diagramme de Moody

4.4.2. Pertes de charge singulières Js :

Quand la conduite subit de brusque variation de section ou de direction, il se produit des


pertes de charges dites singulières, elles sont généralement mesurable et font partie des
caractéristiques de l’installation. On les exprime par :

𝑉2
𝐽𝑠 = 𝐾𝑠 𝜌
2

où s : indice de l’accident de forme de la conduite.


Ks : Coefficient (sans unité) de pertes de charge. Il dépend de la nature du point singulier dont
il s’agit. Les valeurs de Ks sont données par les constructeurs dans leurs catalogues.

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4.5. Généralisation du Théorème de Bernoulli au fluide réel

Lors d’un écoulement de fluide réel, il se produit du frottement entre deux couches voisines
ou entre le fluide et paroi du conduit. Ces frottements engendrent des pertes d’énergie .La
relation de Bernoulli s’écrit sous la forme :

𝑉22 − 𝑉12 𝑝2 − 𝑝1 𝐽12 𝑃𝑛𝑒𝑡


+ + 𝑔 𝑍2 − 𝑍1 = +
2 𝜌 𝜌 𝑞𝑚

J12 : quantité positive, unité (Pa), c’est l’énergie par unité de volume perdue entre les sections
1 et 2.
Pnet : Puissance mécanique échangé entre le fluide et les machines éventuellement placées
entre (1) et (2).

4.6. Analyse dimensionnelle, théorème de Vaschy-Buckingham

4.6.1. Analyse dimensionnelle

L’analyse dimensionnelle est un outil théorique servant à interpréter les problèmes à partir des
dimensions des grandeurs physiques mises en jeu, c’est-à-dire de leur nature essentielle :
longueur, durée, masse, intensité électrique, etc.

L’analyse dimensionnelle repose sur le fait que ne peuvent être comparées que des grandeurs
ayant la même dimension ; en effet, il est possible de comparer deux longueurs entre elles,
mais pas une longueur et une masse par exemple. Mathématiquement, cette déclaration est
fondée sur le théorème de Vaschy-Buckingham. L’analyse dimensionnelle est ainsi à la base
des systèmes d’unités naturelles.

L’analyse dimensionnelle est utilisée particulièrement en physique, en chimie et en ingénierie,


elle permet notamment de vérifier a priori la possibilité d’une équation ou du résultat d’un
calcul et elle est utile pour formuler des hypothèses simples sur les grandeurs qui gouvernent
l’état d’un système physique avant qu’une théorie plus complète ne vienne valider ces
hypothèses.

L’analyse dimensionnelle est une méthode qui s’intéresse à l’obtention d’équations décrivant
des phénomènes à partir de la simple supposition que ceux-ci peuvent être caractérisés par
certaines variables. Le résultat d’une analyse dimensionnelle est l’obtention de groupes sans

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dimensions équivalents au système dimensionnel. Cette opération réduit le nombre de
variables décrivant le problème.

4.6.2. Théorème de Vaschy-Buckingham

En mathématiques, le théorème de Vaschy-Buckingham, ou théorème πi, est l’un des


théorèmes de base de l’analyse dimensionnelle. Ce théorème établit que si une équation
physique met en jeu n variables physiques, celles-ci dépendant de p unités fondamentales,
alors il existe une équation équivalente mettant en jeu n–p variables sans dimension
construites à partir des variables originelles.

 Enoncé du théorème
Soit a1, a2, a3,…,an des quantités physiques, dont les p premières sont rapportées à des unités
fondamentales distinctes et les n–p dernières à des unités dérivées des p unités fondamentales
(par exemple a1 peut être une longueur, a2 une masse, a3 un temps, et les n – 3 autres
quantités a4,a5,…,an seraient des forces, des vitesses, etc.; alors p = 3). Si entre ces quantités
il existe une relation : f(a1,a2,a3,…,an) = 0 qui subsiste quelles que soient les grandeurs
arbitraires des unités fondamentales, cette relation peut se ramener à une autre en n – p
paramètres au plus, soit : f(π1, π2, π3,…, πn-p) = 0 ou π1 = f(π2, π3,…, πn-p) = 0

Avec π1, π2, π3, …. πn-p représentent les quantités adimensionnelles (M0, L0, T0) parmi les
quantités physiques a1, a2 , a3 ,..., an.

 Méthodologie

Pour effectuer une analyse dimensionnelle, on doit considérer les étapes suivantes:
 Dresser la liste de toutes les quantités physiques ai et leur dimension correspondante.
 Écrire la fonction : f(a1, a2, a3,…, an) = 0
 Choisir les variables répétitives. Ces variables doivent contenir toutes les p dimensions du
problème. Souvent, on retient une variable parce qu’elle détermine l’échelle, une autre,
parce qu’elle détermine les conditions cinématiques; il faut une variable liée avec la
masse ou les forces du système. Exemple: on peut retenir D, v et ρ comme variables
fondamentales.
 Écrire les paramètres π en fonction des exposants inconnus:
𝜋1 = 𝜐 𝛼 𝐷𝛽 𝜌𝛾 𝜇 = 𝐿𝑇 −1 𝛼
𝐿 𝛽
𝑀𝐿−3 𝛾
𝑀𝐿−1 𝑇 −1 = 𝑀0 𝐿0 𝑇 0
S’assurer que toutes les quantités ai sont incluses dans les groupes πi.

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 Écrire les équations des paramètres π pour les exposants; on doit obtenir une somme
algébrique nulle pour chaque dimension.
 Résoudre les équations simultanément.
 Remplacer les exposants trouvés (α, β, γ,...) dans les expressions de π (étape 4) pour
obtenir les paramètres π sans dimension.
 Déterminer la fonction: f(π1, π2, π3,…, πn-p) = 0
S’assurer que tous les paramètres πi sont indépendants les uns des autres.
 Mettre les résultats sous la forme de nombres sans dimension connus (Re, Gr, Pr,...).

 Application
Dans un écoulement externe sur une plaque plane, l’épaisseur de la couche limite δ dépend
de la distance x, la vitesse U, la viscosité μ et la masse volumique ρ du fluide.
𝑓 𝛿, 𝑥, 𝑈, 𝜇, 𝜌 = 0
Le nombre de variables est 5. Le nombre de produits πi doit être 2 et ils ont la forme
suivante :
𝜋1 = ρ𝛼 𝑥 𝛽 𝜇 𝛾 𝛿 = 𝑀0 𝐿0 𝑇 0
𝜋2 = ρ𝛼 𝑥 𝛽 𝜇 𝛾 = 𝑀0 𝐿0 𝑇 0
Nous obtenons :
𝛿
𝜋1 =
𝑥
𝜌𝑈𝑥
𝜋2 =
𝜇
Le théorème de Vaschy-Buckingham implique :
𝛿
𝑓 𝜋1 , 𝜋2 = 𝑓 , 𝑅𝑒𝑥
𝑥
𝛿
Donc = 𝑓(𝑅𝑒𝑥 )
𝑥

1.7.Exercices d’application

Exercice 1
Du pétrole de viscosité μ = 0.11 Pa.s et de densité 0.9 circule dans une conduite de longueur
1650m et de diamètre 25cm à un débit volumique 19.7 l/s.
Déterminer la viscosité cinématique du pétrole.
Calculer la vitesse d’écoulement et le débit massique
Calculer le nombre de Reynolds et en déduire la nature de l’écoulement

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Déterminer le coefficient de perte de charge linéaire et calculer la perte de charge dans la
conduite.

Solution

𝜇 0.11
𝜈=𝜌 = = 1.22 × 10−4 𝑚2 /𝑠 = 1.22𝑆𝑡
900

4𝑄𝑉 4 × 19.7 × 10−3


𝑉= = = 0.4𝑚/𝑠
𝜋𝑑2 𝜋(0.25)2
𝑞𝑚 = 𝜌𝑄𝑉 = 0.9 × 103 × 19.7 × 10−3 = 17.73 𝑘𝑔/𝑠
𝑉𝑑 0.4 × 0.25
𝑅𝑒 = = = 820
𝜈 1.22 × 10−4
Puisque Re < 2000 donc le régime est laminaire et λ = 64/Re = 64/820 = 0.078
L V2 1650 0.42
𝐽L = λ ρ = 0.078 900 = 37081.8Pa
d 2 0.25 2

Exercice 2

Déterminer la perte de charge d’une huile de densité 0.8 et de viscosité 9 10-6 m2/s s’écoulant
dans une conduite de 20 cm de diamètre et de rugosité absolue ε = 0.25mm et de longueur
300m si le débit est de 120 litres par seconde.

Solution

4𝑄 4×120×10 −3
𝑉 = 𝜋𝑑𝑉2 = = 3.82𝑚/𝑠
𝜋(0.2)2
𝑉𝑑 3.82×0.2
𝑅𝑒 = = = 85000 Re>2000 le régime est turbulent.
𝜈 9×10 −6

ε/d = 1.25. 10-3 et λ = 0.019


L V2 300 3.822
𝐽L = λ ρ = 0.019 800 = 166.38kPa
d 2 0.2 2

Exercice 3

Un jet d’eau est alimenté à parti d’un réservoir de


grandes dimensions au moyen d’une pompe
centrifuge de débit volumique de 2 litres par
seconde, à travers une conduite de longueur
15m et de diamètre intérieur de 3cm. La conduite
présente un coude de 90°(Kc= 0.3), μ eau = 10-3 Pas
1. Calculer la vitesse de l’écoulement.

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2. Calculer le nombre de Reynolds et préciser la nature de l’écoulement.
3. Calculer le coefficient de perte de charge.
4. Calculer la perte de charge totale dans le circuit.
5. Calculer la puissance nette de la pompe.
6. En déduire la puissance absorbée (Pa) par la pompe sachant que son rendement est de 75%.

Solution

1. La vitesse de l’écoulement
𝑄𝑉 4𝑄𝑉 4 × 2 × 10−3
𝑉= = = = 2.83𝑚/𝑠
𝑆 𝜋𝑑 2 𝜋(0.03)2
2. Le nombre de Reynolds et la nature de l’écoulement
𝜌𝑉𝑑 1000 × 2.83 × 0.03
𝑅𝑒 = = = 84900
𝜇 10−3
2000 < Re < 105 régime turbulent lisse.

3. Coefficient de perte de charge : λ

Formule de Blasius : 𝜆 = 0.316(𝑅𝑒)−0.25 ⇒ : 𝜆 = 0.316(84900)−0.25 = 0.018

4. Perte de charge totale

a. Perte de charge linéaire :

L V2 15 2.832
𝐽L = λ ρ = 0.018 1000 = 36kPa
d 2 0.03 2

b. Perte de charge singulière :

𝑉2 2.832
𝐽𝑠 = 𝐾𝑠 𝜌 = 0.3 × 1000 × = 1.2kPa
2 2

JT = JL+JS= 37.2 kPa

5. Calcule de la puissance nette : Pnet

On applique la relation de Bernoulli généralisée

𝑉22 − 𝑉12 𝑝2 − 𝑝1 𝐽𝑇 𝑃𝑛𝑒𝑡


+ + 𝑔 𝑍2 − 𝑍1 = +
2 𝜌 𝜌 𝑞𝑚
Avec 𝑉1 = 𝑉2 et 𝑝1 = 𝑝2 = 𝑝𝑎𝑡𝑚

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𝐽𝑇 𝐽𝑇
𝑃𝑛𝑒𝑡 = 𝑞𝑚 𝑔 𝑍2 − 𝑍1 − = 𝜌𝑄𝑉 𝑔 𝑍2 − 𝑍1 −
𝜌𝑔 𝜌
37200
𝑃𝑛𝑒𝑡 = 103 × 2 × 10−3 9.81 10 − 3 − = 62.94𝑊
103

6. Calcul de la puissance absorbée : Pa

𝑃𝑛𝑒𝑡 62.94
𝑃𝑎 = = = 83.92𝑊
𝜂 0.75

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