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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieure et de la


recherche scientifique
Université d’Ain Temouchent

Faculté : de science et de la technologie


Département : de Génie civil
Spécialité : de Génie civil
Thème : Travaille sur la dynamique des fluides
incompressibles réels

Présenter par :
 Anouar asmaa
 Belabbess chaimae
 Chenafi Besmala
 Benali manel
 Benabi nawel

Année Universitaire : 2023/2024

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Dynamique des fluides incompressibles
réel :
I. Introduction :
la dynamique des fluides incompressibles réels est
une branche de la physique qui se concentre sur
l'étude du mouvement des fluides qui ne peuvent
pas être comprimés, comme l'eau.
Lorsque l'on parle de fluides incompressibles, cela
signifie que leur densité reste constante, peu
importe les forces qui leur sont appliquées. Les
fluides réels, quant à eux, prennent en compte les
effets de la viscosité, qui est la résistance interne
au mouvement.
L'étude de la dynamique des fluides
incompressibles réels nous permet de comprendre
comment ces fluides se comportent dans
différentes situations, comme l'écoulement dans
les tuyaux, les forces exercées sur les objets
immergés dans l'eau, ou même les mouvements
des océans.

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II. Régimes d'écoulement :
Nombre de Reynolds :
Le nombre de Reynolds est un nombre sans
dimension utilisé en mécanique des fluides. Il a été
mis en évidence en 1883 par Osborne Reynolds. Il
caractérise un écoulement, en particulier la nature
de son régime (laminaire, transitoire, turbulent).
Le nombre de Reynolds représente le rapport
entre les forces d'inertie et les forces visqueuses.
Ce nombre sans dimension apparaît naturellement
en a dimensionnant les équations de Navier-
Stokes. On le définit de la manière suivante :

ℜ=
V .D.ρ
μ = V.D
ν

Avec :
D : Diamètre intérieur de la conduite en (m)
V : Vitesse moyenne d’écoulement en (m/s)
ρ : Masse volumique du fluide en (kg/m3 )
μ : Viscosité dynamique en (Pa.s)
ν : Viscosité cinématique en (m2 /s)
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En fonction des nombres de Reynolds
croissants, on distingue quatre régimes
principaux :
régime de Stokes, régime laminaire, régime
transitoire, régime turbulent.
L'écoulement de Stokes correspond aux très
faibles valeurs du Reynolds (inférieures à 1). Dans
ce cas les forces d'inertie liées aux vitesses étant
négligeables, les forces visqueuses et les forces de
pression s'équilibrent. Cette notion correspond au
domaine de la micro fluidique. Pour des valeurs
plus élevées, les forces d'inertie entrent en jeu :
c'est le domaine de la dynamique des fluides.
On observe d'abord un écoulement laminaire avec
des lignes de courant bien identifiées. Dans ce
type d'écoulement l'effet de la viscosité s'atténue
au fur et à mesure que l'on s'éloigne des parois, les
vitesses du fluide tendant à s'homogénéiser. Il est
alors souvent commode de considérer que
l'approximation du fluide parfait (non visqueux)
est suffisante hors d'une zone proche d'une paroi,
appelée couche limite. À partir d'un certain
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Reynolds se produit une transition qui fait
apparaître des instabilités dues à l'amplification
des perturbations.
La valeur du Reynolds de transition et la nature
des instabilités dépendent essentiellement du type
d'écoulement considéré. Ensuite, les instabilités
augmentent au point de donner naissance à un
phénomène chaotique dans lequel il est difficile de
voir une organisation : c'est la turbulence Soit un
courant d’eau qui circule dans une conduite à
section circulaire.
On introduit un filet de colorant dans l’axe de cette
conduite. Suivant la vitesse d’écoulement de l’eau,
on peut observer les phénomènes suivants : a)
Régime laminaire : le fluide s’écoule en couches
cylindriques coaxiales ayant pour axe le centre de
la conduite.
b) Régime transitoire : c’est une transition entre le
régime laminaire et le régime turbulent.
c) Régime turbulent : Formation de mouvement
tourbillonnant dans le fluide. Cette expérience est
faite par Reynolds en faisant varier le diamètre de

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la conduite, la température, le débit, etc… pour
divers fluides.
Si Re < 2000 : le régime est Laminaire.
Si Re > 3000 : le régime est turbulent.
Si 2000 < 𝑅𝑒 < 3000 : le régime est transitoire.

Figure 01 : Les régimes d’écoulement

III. Signification physique du nombre de


Reynolds «Re » :
Le fluide est globalement soumis à 2 forces :
Celle que subirait le fluide s’il était parfait :

Finertie = m.a = ρ.V dt
Celle qui résulte des frottements :

Ffrot = μ.S. dx

Le rapport de ces deux forces


F inertie
F frot
= Re

Ainsi, si Re est très grand,il y a prédominance des


forces d’inertie, par contre, aux faibles valeurs
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c’est la force de frottement qui domaine La
distribution des vitesses est une «parabole
aplatie» :
0,75 ≤ 𝑣𝑚𝑜𝑦 ≤ 0,85.
𝑣𝑚𝑎𝑥 Les particules circulent dans toutes les
directions (=aléatoire).
La variation de quantité de mouvement est
prépondérante.
Au voisinage de la paroi, l’écoulement est
laminaire : couche limite.
Le régime turbulent est le plus fréquemment
rencontré : il est permanent en moyenne.

IV. Expérience de REYNOLDS :


L’une des premières analyses de la transition d’un
régime liminaire vers la turbulence est basée sur
des observations d’écoulement dans une conduite
cylindrique effectuées par O.
Reynolds en 1883.
Le montage expérimentale schématisé sur la

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-figure 3- comporte un réservoir de liquide sous
pression débouchant sur un conduit cylindrique.
Un tube mince, permet l’injection de colorant.
Lorsque l’ecoulement est laminaire, le filet
decolorant reste mince, régulier et parallèle à la
paroi du cylindre. En écoulement turbulent, le
colorant est rapidement dispersé. Dans cette
situation, une mesure de la composante de vitesse
axiale montre que celle-ci fluctue de façon
aléatoire dans l’espace et dans le temps .

Figure 02 : Expérience d’Osborne Reynolds

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Figure 03 :Différents régimes d’un écoulement

A partir de ces observations, les travaux de


Reynolds ont alors permis de montrer que la
transition du regime laminaire au regime turbulent
-Figure3- n’est pas seulement conditionnée par le
débit mais dépend d’un ensemble de paramètres
qu’il convient de regrouper pour former une
quantité sans dimension qu’on appellera :

« nombre de Reynolds » (déjà présenter).


V. Coefficient de perte de charge :
Particulièrement, les pertes de charge entre
l'entrée et la sortie d’une canalisation est la
somme de deux types de contributions :

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les pertes de charge systématiques (appelées
aussi linéaires ou régulières) dues aux
frottements visqueux.
les pertes de charge singularités dues aux
changements de direction et de sections
(rétrécissements et élargissements) dans la
conduite;
V.1 Perte de charges linéaires ou régulières :
Les pertes de charge systématiques (linéaires ou
régulières) (chute de pression ∆p = p1 - p2)
résultent du frottement exercé entre le fluide et la
surface intérieure de la canalisation. Elles sont
proportionnelles à la longueur L de la conduite et
au carré de la vitesse moyenne V du fluide,
inversement proportionnelle au diamètre d et
fonction de la rugosité moyenne ε de la
canalisation. Entre deux points séparés par une
longueur L, dans un tuyau de diamètre D apparaît
une perte de pression ∆p. Exprimée sous la forme
suivante :
2
L v
∆ꓑ=λ ρ D 2

Où D : diamètre de la conduite considérée (m)


L : longueur de la conduite considérée (m)

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V : vitesse moyenne (m/s)
λ(Sans dimension) : coefficient de perte de charge
linéaire. Il dépend de la nature de l’écoulement et
de l’état de surface de la conduite.
Remarque : La nature de l’écoulement est
caractérisée par le nombre de Reynolds Re
l’état de surface est défini par l’épaisseur
moyenne des rugosités :
Alors f (Re, ε/d)
V.2 Perte de charges singulières :
Les pertes de charges singulières résultent de la
présence de coudes, raccords, branchement,
robinet, etc. Tous ces éléments ( singularités )
installés le long des canalisations, constituent des
obstacles qui freinent le passage du fluide et
amènent des pertes de charge. Les pertes de
charge singulières sont proportionnelles au carré
de la vitesse, elle est exprimée sous la forme
suivante :
2
v
∆ꓑ=k ρ 2

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Où k : le coefficient de perte de charge
singulière (sans dimension). Il dépend de la nature
de la singularité.
V : la vitesse moyenne incidente du fluide arrivant
sur l’obstacle.
Remarque : La plupart des singularités ne
permettent pas une approche analytique simple
comme celles qui vient d’être développée
concernant l’élargissement brusque. Les
coefficients des pertes de charge sont donc le plus
souvent déduit de mesures ou de calculs
numériques, est sont disponibles sous forme
d’abaques - Figure 4 – a titre d’exemple la – Figure
5 – liste de façon non exhaustive quelques
singularités typiques avec les coefficients de perte
de charge associés.

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Figure 04 : Abaque des pertes de charge

Figure 05 : Liste non exhaustive de quelque singularité typique

VI. Pertes de charge totales :


Pour un réseau hydraulique complet comportant
différents tronçons de longueurs et sections
différentes et reliés entre eux par des singularités,
on peut évaluer les pertes de charge totales entre
l’entrée et la sortie du circuit en formulant
l’équation de Bernoulli generalisée :

VII. Théorème de BERNOULLI pour fluides


réels :
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Lorsque le fluide est réel, la viscosité est non
nulle, alors au cours du déplacement du fluide, les
différentes couches frottent les unes contre les
autres et contre la paroi qui n’est pas parfaitement
lisse d’où il y a une perte sous forme de
dégagement d’énergie ; cette perte appelée «
perte de charge ». La relation de Bernoulli peut
s’écrire sous la forme :
2 2
v1 P1 v2 P2
Z1 + 2g + ρg =z 2+
2g + ρg + ∆H1,2

∆H1,2 : C’est l’ensemble des pertes de charge


Les pertes de charge peuvent être exprimées en
pression :
∆p1,2 = ρ. g. ∆H1,2

VIII. Exemple sur Dynamique des fluides


incompresibles réels :
Prenons l'exemple d'un avion en vol. La
dynamique des fluides incompressibles réels nous
aide à comprendre comment l'air se déplace
autour de l'avion et comment cela affecte sa
portance.

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Lorsque l'avion se déplace dans l'air, l'air s'écoule
autour de ses ailes. Grâce à la dynamique des
fluides, nous pouvons analyser comment la forme
de l'aile, la vitesse de l'avion et d'autres facteurs
influencent la création de forces aérodynamiques,
notamment la portance.
En comprenant ces principes, les ingénieurs
aéronautiques peuvent concevoir des avions plus
efficaces et sûrs. C'est fascinant de voir comment
la dynamique des fluides incompressibles réels
joue un rôle essentiel dans le domaine de
l'aéronautique !

Autre exemple :
Imagine que tu remplisses un verre d'eau jusqu'au
bord. Maintenant, prends une paille et plonge-la
doucement dans le verre. Tu remarqueras que
l'eau monte légèrement à l'intérieur de la paille.
C'est parce que le liquide s'écoule autour de la
paille pour équilibrer la pression.
C'est un exemple basique de la dynamique des
fluides incompressibles réels en action. L'eau se
déplace pour s'adapter à la présence de la paille,

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tout comme l'air se déplace autour des ailes d'un
avion ou de la coque d'un bateau.

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