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Durée de l’irrigation

La dose journalière à apporter sur une plantation d’oliviers de 10 ha est de 1 mm.


Les arbres sont espacés de 4mx4m et équipés chacun de 4 goutteurs de 3.2 l/heure.
Le réseau d'irrigation est approvisionné par une borne fournissant 6 m3/h.
Débit par arbre = 4 goutteurs x 3.2l/h = 12.8 l/h
- Surface occupée par un olivier, Su = 4m x 4m = 16 m2
- Nombre d'arbres par ha = 10 000 m2/ (4 m x 4 m) = 625 pieds
- Débit par ha = 625 arbres x 12.8 l/h/arbre = 8000 l/h/ha = 8 m3/h/ha

Estimation sur la durée de l’irrigation


- Taille du poste = 6 m3/h : 8 m3/h/ha = 0 ha 75
- Nombre de postes sur le verger = 10 ha : 0,75 ha = 13.33 soit 13 postes
- Durée de l'irrigation par poste = 1 mm x (4m x 4m) : 12.8 l/h = 1.25 h ou h et 25 mn
- Durée totale de l’irrigation = 1.25 h x 13 postes = 16 h 25 min.

Pertes de charges

Nous avons vu qu'il existe des freins au bon écoulement d’un liquide, à l'origine de chutes de
pression autrement appelées pertes de charge. Ces dernières dépendent :
• Des frictions intermoléculaires en relation avec la viscosité du liquide ;
• des frottements superficiels contre les parois de la canalisation ;
• des obstacles qui créent des variations géométriques.
• de la forme, des dimensions et de la rugosité de la canalisation

Ces pertes de charges totales « ΔHt = ΔHL + ΔHS » sont divisées en deux catégories:
- Pertes de charge primaires / linéaires «ΔHL » : elles sont dues aux frottements du
liquide sur la paroi interne de la tuyauterie. Les frictions visqueuses et les frottements
sont liés à la longueur de la canalisation. On les appelle aussi pertes de charge
régulières ou systématiques.
- Pertes de charge secondaires / singulières «ΔHS »: elles sont provoquées par les
accidents de parcours (coudes, élargissements ou rétrécissement de la section,
organes de réglage, etc.). On les appelle aussi pertes de charge accidentelles ou
locales.

Pertes de charge linéaire


Ce genre de perte est causé par le frottement intérieur qui se produit dans les liquides ; il se
rencontre dans les tuyaux lisses aussi bien que dans les tuyaux rugueux. Entre deux points
séparés par une longueur L, dans un tuyau de diamètre D apparaît une perte de charge ΔH1-2.

Perte de charge linéaire ΔH1-2 entre les sections 1 et 2


Les pertes de charges linéaires, sont des pertes de charge réparties régulièrement le long des
conduites. En chaque point d’un écoulement permanent, les caractéristiques de l’écoulement
sont bien définies et ne dépendent pas du temps. La vitesse étant constante, la ligne
piézométrique et la ligne de charge sont parallèles.

Les chercheurs Weisbach et Darcy qui poursuivaient des recherches sur les écoulements, ont
démonté que pour un écoulement donnée les pertes de charge linéaires :
• Sont proportionnelles à la longueur L de la conduite, inversement proportionnelles à
son diamètre D, proportionnelle au carré de la vitesse débitante V du fluide.
• Dépendent de la rugosité de la paroi ε, de la viscosité μ et de la masse volumique ρ du
liquide.
Ils donnent la relation suivante :

ΔHL : perte de charge linéaire (m)


λ : représente le coefficient de frottement (coefficient de perte de charge)
L : longueur de la conduite (m)
D : diamètre hydraulique (m) (diamètre hydraulique = 4 x Section / Périmètre)
V : vitesse moyenne d’écoulement (m/s)
Les nombreuses formules de calcul mettent en jeu l'effet de la viscosité (au travers du nombre
de Reynolds Re) et celui de la rugosité (au travers de l'indice de rugosité absolue ε) et ce, plus
ou moins selon le régime d'écoulement. Les formules sont adaptées selon le régime
d'écoulement : luminaire Re ≤ 2000, transitoire, ou bien turbulent lisse ou rugueux avec
Re > 2000. Face à la difficulté des calculs, une représentation graphique par le diagramme de
Moody, permet d'approximer le coefficient de frottement λ.

Diagramme de Moody

En 1944, Moody a établi un diagramme à partir de l’équation de Colebrook-White. Cet


abaque permet de déterminer graphiquement la valeur de « λ » en fonction du nombre de
Reynolds « Re » et la rugosité relative « ε/D », ce qui simplifie beaucoup la détermination du
coefficient de frottement « λ ».
Le diagramme montre bien qu’il existe :
- Une zone à écoulement laminaire (Re < 2000), le coefficient de frottement « λ » ne dépend
que de « Re » ;
- Une zone à écoulement transitoire (2000 < Re < 4000) le coefficient de frottement « λ »
dépend à la fois de « ε/D » et « Re »,
- Une zone de turbulence lisse (Re > 4000), le coefficient de frottement « λ » ne dépend que
de « Re », et toutes les iso ε/D sont confondues, cette zone correspond aux cas où l’épaisseur
de la couche visqueuse est nettement supérieure à la taille moyenne des rugosité de paroi. ;

- Une zone de turbulence transitoire, le coefficient de frottement « λ » dépend à la fois de


« ε/D » et « Re »,
- Une plage de variation des paramètres dans laquelle le coefficient de perte de charge
linéaire ne dépend pas du nombre de Reynolds , c’est la partie droite de l’abaque, dans
laquelle des courbes iso ε/D sont presque horizontales.
Diagramme de Moody

Formule empirique

Plusieurs formules empiriques ont été developpées pour l’estimation des pertes de charge
linéaire, nous citons à titre d’exemple la formule de Hazen-Williams (1902) :

Pertes de charges singulières


Les pertes de charge singulières (ou locales) se produisent en présence d'obstacles, lorsque au
moins une partie des lignes de courant s’écartent de la direction principale de l’écoulement. Il
y a alors décollement de la paroi ou formation de zones de recirculation, par exemple au
niveau des changement de direction (coudes, raccords en Y ou en T, grilles...), ou de sections
(jonctions, clapets, vannes, à l'entrée ou en sortie de conduite...). Ces accessoires produisent
une chute d'énergie rapide ; vitesse et pression diminuent sur une distance plus ou moins
importante.
Chaque accessoire est affecté d'un coefficient de perte de charge singulière «K » , déterminé
éxpriméntalement; sa valeur peut varier selon le constructeur. Le coefficient « K » est destiné
à soustraire une partie de l'énergie cinétique, il est donc toujours compris entre 0 et 1.
La perte de charge singulière est le produit du coefficient de perte de charge « K » de
l'obstacle par la représentation de l'énergie cinétique.

Avec :
ΔHs : perte de charge singulière ;
K : coefficient de perte de charge singulière de l’accessoire (de la singularité)
V : vitesse moyenne dans la section (m/s)
g : accélération de pesanteur = 9.81 m/s2

Perte totale de charges

Dans un circuit en ligne, la perte de charge totale « ΔHt » du circuit est, la somme des pertes
de charges linéaires et singulières.
ΔHt = ΔHL + ∑ ΔHS (m)
ΔHL : perte de charge linéaire (m) ;
∑ΔHS : la somme des pertes de charges singulières (m) ;
Dans la pratique, la perte de charge linéaire est majorée de 10 à 15 % pour compenser les
approximations liées à la détermination des coefficients de pertes de charges singulières
« K».

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