HYDRAULIQUE URBAINE

PAPE ALIOUNE NDIAYE

Ingénieur En hydraulique et
Assainissement
PLAN GENERAL
Chapitre I: Introduction et Généralités

Chapitre II: Besoins en eau en milieu urbain

Chapitre III: Captage, adduction et distribution

Chapitre IV: Réservoirs et canalisations

Chapitre V: Méthodologie d’un projet d’AEP

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Chapitre I : Introduction et
généralités

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1. Problématique de l’eau
 Jadis, l’homme s’installait à proximité de l’eau (lac, rivière,
chute d’eau, etc)
 Mais, avec la croissance de la population, l’urbanisation l’a
installé à des endroits lointains de ces sites naturels d’eau
 Il fallait, dès lors, trouver un moyen de transporter l’eau de
ces zones lointaines vers les zones urbaines
 Ce transport de l’eau doit être assuré par des réseaux
d’adduction et de distribution bien dimensionnés dans le
but de satisfaire les besoins en eau, en quantité suffisante,
des usagers
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 Il est à noter que c’est un problème complexe au regard des
300 millions de personnes environ qui n’ont pas encore
accès à l’eau potable dans le monde, avec une situation
encore plus alarmante en Afrique
 De plus, un lit d’hôpital sur 4 est occupé par un patient
atteint de maladie hydrique
 C’est pourquoi l’ingénieur hydraulicien se doit de relever les
grands défis de l’approvisionnement en eau de bonne qualité
et en quantité suffisante, en tout temps

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2. Rappels de notions d’hydraulique
En Hydraulique urbaine, il se pose trois grands problèmes. Il
s’agit de :
Trouver un débit Q
Calculer une perte de charge
Trouver un diamètre D c'est-à-dire dimensionner une conduite
Pour aborder l’Hydraulique urbaine, il convient de rappeler
quelques notions importantes vues en Hydraulique générale plus
spécifiquement en hydraulique en charge

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2.1. Le débit
Le débit d’eau (Q) correspond au transit d’un volume (V) d’eau
par unité de temps (t).
𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 V
On écrit donc: 𝑫é𝒃𝒊𝒕 = 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝐐= 𝒕

Lorsqu’un débit (Q) transite par une section transversale (S) avec
une vitesse (V), on écrit alors :
𝐐=𝑽×𝑺

Le débit s’exprime dans le SI en m3/s

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2.2. La pression
La pression (P) est l’action d’une force (F) sur une surface (S).
Elle s’exprime dans le SI en Pa = kg.m-1.s-2
𝑭
𝑷=
𝑺

La pression s’exprime aussi en:

• bars : 1bar = 105 Pa
• atmosphères : 1 atm = 0,981 bar ≈ 1 bar
• mètres de colonne d’eau : 1 mce = 0,1 bar = 104 Pa
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Exo 1: Déterminer l’expression de la pression
qu’exerce l’eau sur le fond du cylindre en fonction
de h.
𝑭
𝑷=
𝑺
La force F correspond au poids (Pd) de l’eau et S la
section du cylindre.
𝑷𝒅 𝒎. 𝒈 𝝆. 𝑽. 𝒈 𝝆𝒈. 𝑽 ϖ. 𝑽
𝑷= = = = =
𝑺 𝑺 𝑺 𝑺 𝑺
ϖ.𝑺.𝒉
Avec V = S x h donc 𝑷 =
𝑺

Donc 𝐏 = ϖ. 𝒉 : Pression hydrostatique 9

2.3. La charge
La charge (H) en un point d’un écoulement d’eau est l’énergie
correspondant à la sommation de l’énergie de pression, de
l’énergie potentielle (de position) et de l’énergie cinétique de
l’eau en ce point.
𝑽𝟐
𝑯=𝑷+𝒛+ avec P en mce
𝟐𝒈

H s’exprime en mètre (m)

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2.4. Théorème de Bernoulli
Le théorème de Bernoulli stipule que dans un écoulement en
charge, entre deux points A et B distincts de l’écoulement il
existe une variation de la charge (∆𝑯). Cette variation de la
charge est appelée perte de charge et s’exprime donc en mètre
(m).
𝑽𝟐𝑨 𝑽𝟐𝑩
𝑯𝑨 − 𝑯𝑩 = ∆𝑯𝑨𝑩 𝑷𝑨 + 𝒛𝑨 + − 𝑷𝑩 + 𝒛𝑩 + = ∆𝑯𝑨𝑩
𝟐𝒈 𝟐𝒈

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2.5. Les pertes de charge
L’ensemble des pertes de charge est composé de 02 types de pertes de
charge: les pertes de charge linéaires (ou régulières) et les pertes de
charge singulières:
∆𝑯𝑨𝑩 = ∆𝑯𝑳𝑨𝑩 + ∆𝑯𝑺𝑨𝑩
Les pertes de charges linéaires sont dues aux frottements sur les
parois de la conduite alors que les pertes de charge singulières sont dues
aux perturbations de l’écoulement, aux singularités (changement de
section, changement de direction, accessoires hydrauliques, etc.).
Une étude détaillée sur la détermination des pertes de charge et les
différentes formules utilisées est donnée en annexe. Nous présentons ici
les formules les plus utilisées.
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2.5.1. Perte de charge linéaire
La perte de charge linéaire est fonction du débit, du diamètre,
de la longueur et de la rugosité de la conduite.
Formule de Manning-Strickler (Exo 2)
𝟏𝟎, 𝟐𝟗 × 𝑸𝟐 × 𝑳 𝟏𝟎, 𝟐𝟗 × 𝒏𝟐 × 𝑸𝟐 × 𝑳
∆𝑯𝒍 = 𝟏𝟔ൗ = 𝟏𝟔ൗ
𝑲𝟐𝑺 × 𝑫 𝟑 𝑫 𝟑
Q: Débit d’écoulement en m3/s
D: Diamètre de la conduite en m
L: longueur de la conduite en m
n: coefficient de rugosité (de Manning) de la conduite
𝟏
KS: coefficient de rugosité (de Strickler) de la conduite: 𝑲𝑺 =
𝒏
∆𝑯𝒍 : perte de charge linéaire en m
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 Les coefficients de rugosité (n et KS) dépendent du type de
matériau de la conduite.

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Formule de Hazen-Williams (Exo 3)
𝟏𝟎, 𝟔𝟕𝟓 × 𝑸𝟏,𝟖𝟓𝟐 × 𝑳
∆𝑯𝒍 = 𝟏,𝟖𝟓𝟐
𝑪𝑯𝑾 × 𝑫𝟒,𝟖𝟕

Q: Débit d’écoulement en m3/s

D: Diamètre de la conduite en m
L: longueur de la conduite en m
𝑪𝑯𝑾 : coefficient de rugosité (de Hazen-Williams) de la conduite
∆𝑯𝒍 : perte de charge linéaire en m

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 Le coefficient de rugosité ( 𝑪𝑯𝑾 ) dépend du type de
matériau de la conduite.

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Formule de Calmont-Lechapt
𝑸𝒏
∆𝑯𝒍 = 𝒂 𝒎 × 𝑳
𝑫

Q: Débit d’écoulement en m3/s

D: Diamètre de la conduite en m
L: longueur de la conduite en m
𝒂 , 𝒏 et 𝒎 : coefficients fonction de la rugosité de la conduite
∆𝑯𝒍 : perte de charge linéaire en m

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• Conduites anciennes : 𝒂 = 𝟏, 𝟖𝟔𝟑. 𝟏𝟎−𝟑 ; 𝒏 = 𝟐 𝑒𝑡 𝒎 = 𝟓, 𝟑𝟑
• Conduites courantes en acier, à revêtement de mortier de ciment et
conduite en béton : 𝒂 = 𝟏, 𝟒𝟎𝟎. 𝟏𝟎−𝟑 ; 𝒏 = 𝟏, 𝟗𝟔 𝑒𝑡 𝒎 = 𝟓, 𝟏𝟗
• Conduites en PVC et plastique :
𝒂 = 𝟎, 𝟗𝟏𝟔. 𝟏𝟎−𝟑 ; 𝒏 = 𝟏, 𝟕𝟖 𝑒𝑡 𝒎 = 𝟒, 𝟕𝟖 pour les diamètres inferieurs
à 200𝑚𝑚
𝒂 = 𝟎, 𝟗𝟕𝟔. 𝟏𝟎−𝟑 ; 𝒏 = 𝟏, 𝟖𝟏 𝑒𝑡 𝒎 = 𝟒, 𝟖𝟏 pour les diamètres
supérieurs à 200𝑚𝑚

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2.5.2. Perte de charge singulière
Les tronçons de conduites rectilignes sont réunis par des
singularités (coudes, changement de diamètre, branchement, vannes,
etc.). Au voisinage de la singularité, les lignes de courant ne sont plus
parallèles et la répartition des pressions n’est plus hydrostatique. Ces
singularités occasionnent des pertes de charge singulières dont on a
parlé plus haut et qui provoquent une discontinuité dans la ligne de
charge sur une courte distance. La perte de charge singulière est donnée
par:

𝟖 × 𝑸𝟐
∆𝑯𝑺 = 𝑲 𝟐
𝝅 × 𝒈 × 𝑫𝟒
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K est appelé coefficient de perte de charge singulière et dépend du type
de singularité (se référer à l’annexe pour les valeurs de K).

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2.6. La HMT (Hauteur Manométrique Totale)
La hauteur manométrique totale entre 2 points est égale à la
hauteur géométrique entre ces 2 points ajoutée de la somme des
pertes de charge entre ces 2 points.
𝑯𝑴𝑻 = 𝑯𝑮 + ෍ ∆𝑯 = ∆𝒛 + ෍ ∆𝑯

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2.7. Assemblage de conduites
Conduites en série
Pour 2 conduites C1 et C2 en série nous avons:
• Continuité du débit: 𝑸𝟏 = 𝑸𝟐 = 𝑸é𝒒
• Pertes de charges: ∆𝑯é𝒒 = ∆𝑯𝟏 + ∆𝑯𝟐

Conduites en parallèle
Pour 2 conduites C1 et C2 en parallèle nous avons:
• Débit: 𝑸é𝒒 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐
• Pertes de charges: ∆𝑯é𝒒 = ∆𝑯𝟏 = ∆𝑯𝟐

Application
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Fin Chapitre I

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