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ALIMENTATION EN EAU POTABLE

NOTES DU COURS

1
Adduction des eaux
Introduction
Toutes les activités humaines exigent de l’eau pour être exercées.
L’emploi de l’eau implique : une recherche, un captage, une adduction, une purification, une
distribution.
Le captage, l’adduction et la distribution se complètent la plupart du temps de stockages et
d’élévations mécaniques.

I. ECOULEMENT A SURFACE LIBRE


1. Caractéristiques d’un canal
Section du canal: géométrie du canal dans un plan perpendiculaire à son axe.
ax
Tirant d’eau (y): distance de la section libre/au point le plus bas de la section du canal
Section mouillée (S): la partie de la section limitée par les parois et la surface libre.
Largeur au miroir (L): largeur de S au niveau de la surface libre.
Périmètre
ètre mouillé (Pm): périmètre de la section mouillée en contact avec les parois.
Rayon hydraulique (Rh): Rh=S/Pm
Vitesse moyenne (V): V=Q/S.
Pente du canal (I): géométrie du canal dans un plan perpendiculaire à son axe.

Périmètre Section
mouillée mouillée
Radier = Fond du canal

2. Rayon hydraulique (RH)et Re


RH est le paramètre qui permet de prendre en compte l'influence du frottement du liquide sur les
parois de la canalisation. Plus il est grand plus la section de passage est grande par rapport au
périmètre "frottant".
La perte de charge sera d'autant plus
plus faible, que le rayon hydraulique sera grand.

S : section utile ; P : périmètre mouillé


Diamètre hydraulique : DH = 4 RH ; pour une conduite circulaire ou demi-circulaire
circulaire DH = D)

2
ρ :masse
masse volumique du fluide [kg/m3] ; m = viscosité dynamique (10-3 pa s-11 ou poiseuille) ; U =
vitesse moyenne
Régime laminaire si Re< 1000
Régime turbulent lisse 1000<Re<105
Régime turbulent rugueux Re > 105 = écoulement en canaux.
3. Caractéristiques géométriques pour différents types de sections

4. Pente du canal
La pente du canal « I » est laa tangente de l’angle d’inclinaison du lit par rapport à l’horizontale.
Comme cet angle est généralement très petit, la pente est, en pratique, numériquement égale à
l’angle donné en radians.

I =−
(Z f2 −Zf1 )
(x2 − x1 )
• La pente de fond du canal: Jf ,
• La pente piézométrique ou pente de la surface libre: Jw ,

3
5. Types d’écoulements
Permanent / non permanent : Variabilité dans le temps
Permanent : profondeur hydraulique et les vitesses moyennes et ponctuelles de l'écoulement du
canal ne varient pass dans le temps
Non Permanent : Inverse de Permanent, profondeur hydraulique varie dans le temps
Uniforme /non-uniforme
uniforme : Variabilité dans l'espace
Uniforme : la profondeur hydraulique et la vitesse restent invariables dans les diverses sections du
canal
Non-uniforme la profondeur hydraulique et la vitesse change d'une section à l'autre du canal.

6. Équation d’énergie pour les écoulements à surface libre

Equation de conservation d’énergie

α : coefficient de correction qui tient compte de la non uniformité


uniformité de la vitesse dans une section
donnée (comme généralement 1,04< α <1,14, on suppose souvent α = 1)

4
Écoulement uniforme
La profondeur hydraulique et la vitesse restent invariables dans les diverses sections du canal

= = − =

Sf : Perte de charge par unité de longueur



= = =

Dans un écoulement à surface libre en régime uniforme, la perte de charge par unité de longueur ou
pente hydraulique de l’écoulement Sf est égale à la pente géométrique. Dans ces conditions, les
lignes du fond du canal, de la surface libre d’écoulement et d’énergie sont toutes parallèles.
Équation de Manning

= =

V : vitesse moyenne d’écoulement en mètres par seconde ; Sf : pente de la ligne de charge (m/m),
RH : rayon hydraulique en mètres ; n : coefficient de rugosité de Manning. Dépend que de la nature
des surfaces des parois (Tableaux de Valeurs du coefficient de Manning)

II. ECOULEMENT EN CHARGE


1. Généralités
Définition
Ecoulement en charge : écoulement à section pleine. La section intérieure droite de conduite est
entièrement remplie par la veine liquide.
Formes rencontrées : circulaire, rectangulaire, triangulaire...
La forme circulaire est optimale et plus répandue : répartition homogène de la pression à l’intérieur
du tube
Domaines d’application
• Réseaux de distribution d’eau potable
• Pompes et stations de pompage
• Irrigation (sous pression) : irrigation localisée goutte à goutte, irrigation par aspersion
Variables caractéristiques des EC :
- Débit : =( , )
- Vitesse moyenne : =( , )
Types d’écoulements :
- Ecoulements permanents

5
Eclt. Uniforme (et conservatif) : Q=cte et U=cte
Eclt. Variés :
EGV, EBV (conservatifs) : Q=cte , =$( )
Eclt. Non conservatifs : =$ , =( )
- Ecoulements non permanents (transitoires)
Eléments de géométrie pour la section circulaire
circu
Section mouillée :

Périmètre mouillé :

Rayon hydraulique :

Diamètre hydraulique:
D = Diamètre intérieur ; R = Rayon Intérieur

Pression atmosphérique : Correspond au poids de la colonne d’air située au-dessus


au dessus du point étudié.
L’air étant un fluide
ide compressible, la pression atmosphérique varie en fonction de l’altitude. De plus,
comme l’air se comporte comme un gaz parfait, il est aussi sensible aux conditions climatiques (vent,
dépressions, température). La pression de référence sera prise au niveau
niveau de la mer et aura pour
valeur :
Patm = 101325 Pa.

!" #
= ! = ! % . %'( !)* +
, ! % " − . %'( ! * +#

Pression absolue : Correspond


orrespond à la pression réelle ; c’est la pression prise par rapport à un vide
parfait (théorique), en prenant comme référence p = 0 [Pa].

Pression relative ou effective : Pression exprimée par rapport à une autre pression. Pratiquement, la
pression de référence correspond à la pression atmosphérique. Prelative = Pabsolue - Patmosphérique

2. Calcul des conduites sous pression


Définitions
Hauteur de charge totale : la hauteur
hauteu de charge totale d’un écoulement est la somme de l’énergie
potentielle, de la pression et de l’énergie cinétique par unité de poids, soit :

6
Ht : hauteur de charge totale (m),Z : cote du point considéré par rapport à un niveau de référence
(m),P : pression (Pa) ρ : masse volumique du liquide, (kg/m3),g : accélération due
ion au point considéré (Pa),
à la gravité (m/s2),V : vitesse du liquide (m/s).

Hauteur piézométrique d’un écoulement : somme de l’énergie potentielle et de la pression par unité
de poids :

Ligne piézométrique : lieu des points décrits par :

(x) indique que les quantités sont des fonctions de la distance mesurée le long de la direction
générale de l’écoulement.
Hauteur de charge

Ligne de charge : lieu des points décrits par la fonction suivante :

En pratique, on travaille
vaille le plus souvent avec la ligne piézométrique plutôt qu’avec la ligne d’énergie
pour les raisons suivantes :
La ligne piézométrique a une signification plus matérielle que la ligne d’énergie.
d’énergie
- écoulements à surface libre : ligne piézométrique confondue
confondue avec la surface libre de l’eau.
- écoulements en charge : ligne piézométrique représente le niveau qu’atteint l’eau grâce à
sa pression quand elle réussit à se frayer un chemin.
Dans la plupart des applications en hydraulique et en géotechnique, V2/2g
V2/2g est faible. Pour
différentes considérations (abrasion, coup de bélier), on fera la conception des installations de
telle sorte que V = 1m/s.. Ainsi, V2/2g ≈ 0,05m alors que P/ρg≈ quelques dizaines de mètres.
mètres

7
Dans la plupart des applications la ligne piézométrique et la ligne d’énergie sont parallèles. La
connaissance de l’une induit automatiquement la connaissance de l’autre. C’est le cas d’une
conduite de diamètre constant.
3. Théorème de Bernoulli
Loi de conservation de l’énergie : l’énergie ne peut être ni créée ni anéantie. Elle ne peut être que
transformée d’une forme à une autre.
Le théorème de Bernoulli exprime la conservation d’énergie dans un écoulementpermanent,
unidimensionnel, incompressible d’un liquide idéal (sans dissipationd’énergie).
Il s’écrit entre deux sections quelconques d’une ligne de courant sous la forme suivante : H1 = H2

+ + + =+ + +

Équation de Bernoulli généralisée


D’une manière générale, les pertes de charge ne peuvent pas être négligées et il faut par conséquent
généraliser l’équation de Bernoulli.
- Désignons par hf la perte de charge par frottement par unité de poids de liquide. L’équation de
Bernoulli corrigée : H1 = H2 + hf
- Dans tout système hydraulique, il existe des singularités qui produisent des pertes de charge locales
par turbulence (coudes, vannes, changements de diamètre…). H1 = H2 + hf +Σhs
- La présence de pompes fournit au système une hauteur manométrique HP : HP + H1 = H2 + hf +Σhs
la présence de turbines consomment une hauteur HT : H1 = H2 + hf +Σhs + HT

L’énergie fournie par la pompe Wp (joules) ou consommée par la turbine,


Energie en joules (newtons-mètres)
. =/ = . =/ = 0
ρ : masse volumique du liquide (kg/m3),V : volume du liquide pompé (m3),g : l’accélération due à la
gravité (m/s2),Q : débit de pompage (m3/s),t : la durée de pompage (s).

La Puissance

.
La puissance en watts (joules/seconde)

= =
0
Cas d’une pompe :

Cas d’une turbine : 1 = 1

8
4. Calcul des pertes de charge
Les pertes de charge sont fonction des principales grandeurs caractéristiques suivantes :

4.1. Pertes de charge linéaires


Se produisent tout au long des canalisations rectilignes pendant l’écoulement régulier du fluide. Elles
sont dues aux frottements du fluide sur la paroi interne de la tuyauterie.

2 =3
4.1.1. Formule générale

4/
K, n et m : constantes ; L : longueur de la conduite (m) ; D : diamètre de la conduite (m) ; Q : débit
(m3/s)

2 = !. !' 5
4.1.2. Formule de Darcy-Weissbach
4%
Lorsqu’on doit travailler avec la vitesse d’écoulement plutôt qu’avec le débit, on peut substituer
V2/2g à 0,0827Q2/D4 et on obtient l’équation traditionnelle de Darcy

2 =
4
f: coefficient de frottement, dépend de la rugosité relative ε/D et du nombre de Reynolds Re
Coefficient de frottement « f »
De nombreuses formules existent. Elles sont résumées par la formule de Colebrook, qui est
raisonnablement exacte sur l’ensemble des écoulements courants (pour des Reynolds allant de 4000
à 108).

:⁄4 .%
cas de l’écoulement turbulent
= − 78 !9 + <
6 .5 6
Formule générale de Colebrook

Cette formule a l’inconvénient d’être implicite : Nécessité de résolution itérative pour obtenir
lasolution!!!!!

C
Formule approchée avec une erreur de ± 1% par rapport à Colebrook tant que les conditions

10 A
< 5.10G < HI
D
suivantes sont satisfaites :

< 10 E < 10J


: !(
= !. !!%% = + 9 . !* + <>
4

4 4
Nombre de Reynolds

= =
K L
9
D : diamètre de la conduite ; V : vitesse moyenne d’écoulement ; ρ : masse volumique du liquide ; μ :
viscosité dynamique du liquide ; ν : viscosité cinématique du liquide (ν = μ/ρ)

Densité et viscosité cinématique de l’eau


Rugosité absolue ε: hauteur moyenne des aspérités de la surface intérieure de la conduite. Elle
représente l’épaisseur moyenne des aspérités de surface du matériau composant la conduite. on
l’exprime le plus souvent en millimètres.

Diagramme de Moody

cas de l’écoulement laminaire,


Le coefficient de frottement f ne dépend que du nombre de Reynolds :
(*
= 10
4.1.3. Formule de Hazen-Williams
Formule valable pour l’eau à une température ordinaire (15°C)
.'%
2 = !. (5% M O
N . 4*.'5
CHW est une constante qui ne dépend ni du débit ni du diamètre. Elle dépend du matériau et du type
de recouvrement utilisé pour la protection intérieure de la conduite. CHW diminue généralement
avec l’âge de la conduite.

4.1.4. Utilisation des abaques


Abaques valables pour un fluide donné, un type de matériau donné et une température donnée.
À l’intersection de deux paramètres sur trois (débit, diamètre ou la vitesse du fluide) on vient lire la
perte de charge linéique.

Canalisations en PE 100 PN16 - PE 80 PN12,5 SDR 11

Vi
te
ss
e Diamètre


bit
3
m
/h

Perte de charge m/Km (‰) 11


4.2. Pertes de charge singulières
Dues aux divers accidents et obstacles rencontrés dans les Conduites. Les singularités hydrauliques
sont présentes dans tous les réseaux : coudes, clapets, vannes, chutes, changements de pente ou de
section, entrée ou sortie d’un réservoir, grilles, branchements et bifurcations, regard…etc.
Les singularités sont responsables d’une dissipation d’énergie par turbulence qui affecte
l’écoulement.

2 = 3 = !. !' 5 3
4*

V : vitesse moyenne dans la conduite ; D : diamètre de la conduite ; K : constante, dépend du type de


singularité
Pertes de charge dans un élargissement

4
2 =P −M O Q
4

Pertes de charge dans un rétrécissement

2 = 3

Pertes de charge dans une dérivation latérale

Pertes de charge dans les vannes et les robinets


Robinet vanne Vanne papillon

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Pertes de charge dans les coudes
Coudes arrondis Coudes à angles vifs

4.3. Longueur équivalente


Dans les catalogues, ce sont les longueurs équivalentes,
équivalentes, correspondant aux différents accessoires
hydrauliques, qui sont fournies et non les valeurs de K.
Pour simplifier les calculs, on remplace les singularités par des conduites de longueur équivalente Leq
sur laquelle se produirait une perte de charge par frottement égale à la perte de charge singulière.

34
R =

+ + = + + + !. !' 5 = +S
0
4% 0 R

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III. COUP DE BELIER
Le coup de bélier est phénomène oscillatoire de la pression (entre surpression et dépression). Il est
dû à l'accélération et / ou au freinage brutal de l'eau dans
dans les canalisations provoqué par :
• La manœuvre rapide (ouverture ou fermeture) d'une vanne située au bout d’une conduite
d’adduction
• L’arrêt brutal d’une pompe alimentant une conduite de refoulement
Une onde prend alors naissance dans la conduite, se propageant
propageant avec la célérité « a », dont la valeur
dépend de la compressibilité de l’eau et de l’élasticité de la conduite.
Les risques associés à la propagation de cette onde de pression sont :
- Création de vibrations,
- Augmentation brutale de la pression,
pres
- Décollage et mise en suspension des dépôts.

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1. La célérité « a » : Formule d’Alliévi :
Relation indépendante de la nature du fluide avec :
D = diamètre intérieur du fluide en m ; e = épaisseur de la conduite en m ; K = coefficient variable
suivant la matière du tube :

UU!!
T=
V*'. + W
4

2. Valeur du coup de bélier :

Cas de fermeture brusque : le temps de fermeture est inférieur à 2L/a.


T X!
=
La valeur maximale du coup de bélier peut atteindre :

B : variation de la pression ∆p dûe au coup de bélier ; a : célérité de l’onde ; U0 : vitesse moyenne


dans la conduite avant la fermeture de la vanne (ou l’arrêt de pompe) ; g : l’accélération de la
pesanteur ;
L : longueur de la conduite

Cas de fermeture lente : le temps de fermeture tf est supérieur à 2L/a.

X!
Y=
La valeur maximale du coup de bélier peut atteindre :
0
b : variation du pression ∆p due au coup de bélier ; tf : temps de fermeture de la vanne

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Le coup de bélier diminue lorsque tf augmente. D’où l’intérêt d’adopter des robinets à fermeture
lente.
La pression maximale dans la conduite suite à l’apparition du coup de bélier, Surpression en cas de :
Fermeture brusque Fermeture lente
T X! X!
+ = + +Y= +
0
! ! ! !

La pression minimale dans la conduite, Dépression en cas de :


Fermeture brusque Fermeture lente

T X! X!
!− = !−
−Y= −
! !
0

3. Protection anti-bélier
Anti-béliers spécifiques
Pour protéger les installations hydrauliques du coup de bélier, il est préconisé d’adopter :
- Vannes à fermeture lente ;
- Robinet-vannes à course longue, manœuvrés lentement
- Volants d’inertie : destinés pour la limitation des dépressions. Moyen dont la spécificité est
qu’il continue à assurer l’alimentation et ceux malgré l’arrêt du moteur. Ce volant est une
roue de masse assez importante qui est placé sur l’arbre du groupe constitue l’un de ces
moyens. Grace à l’énergie cinétique qu’il accumule pendant la marche normale, le volant la
restitue au moment de la disjonction et permet ainsi de prolonger le temps d’arrêt de
l’ensemble du groupe, donc de diminuer l’intensité du coup de bélier.

Anti-béliers non spécifiques


On ne cherche pas à empêcher les coups de bélier mais à atténuer leurs effets.
Soupapede décharge : dispositif qui s’ouvre à la pression atmosphérique lorsque la pression dans la
conduite devient supérieure à une valeur seuil, en laissant échapper un certain débit. inefficace
contre les dépressions.
Pour atténuer aussi bien les surpressions que les dépressions : tempérer les variations de pression
dans la conduite par des variations de masse dans un réservoir associé.
- cheminées d’équilibres : réservoir à l’air libre, - ballons anti-bélier : réservoir sous pression

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En fonctionnement permanent, le réservoir est partiellement rempli. Lorsque la conduite est le siège
d’une surpression, le réservoir accepte de l’eau de la conduite de façon à tempérer la surpression. Au
contraire, lorsque la conduite est le siège d’une dépression, le réservoir apporte de l’eau à la
conduite de façon à tempérer la dépression

IV. RÉSERVOIR D’ACCUMULATION


1. Fonctions et utilités des réservoirs
Fonction : - Rendre optimal le débit d’équipement pour tous les ouvrages situés en amont de
lui: usine de traitement, pompage irrégulier,
- Assurance contre les indisponibilités de courte durée des ouvrages enamont, et
permet l’alimentation des consommateurs pendant une pannede courant électrique,
une réparation de la conduite d’adduction, etc…
Formes : - Circulaire (impérativement pour les châteaux d’eau)
- Parfois rectangulaire.
Matériaux : - Maçonnerie avec enduit intérieur de ciment étanche,
- Béton armé, précontraint ou non également enduit
- Métal, principalement pour les réservoirs industriels
Types de construction : - surélevés ; - enterrés ; - semi-enterrés (plus économiques).
Emplacement géographique : Plus près possible de l’agglomération à alimenter : plus le réservoir
s’éloigne, plus la cote d’eau doit être élevée. On recommande l’exploitation du à proximité de la ville
pour utiliser un réservoir semi-enterré (plus économique qu’un réservoir sur tour).

2. Altitude du réservoir
Parmi les rôles du réservoir : Fournir pendant l’heure de pointe, une pression au sol suffisante Hs =
Hmin en tout point du réseau AEP, en particulier au point le plus défavorable du réseau (plus loin au
plus élevé),
L’altitude du réservoir d’eau (côte du radier) (ou chassés des pompes dans le cas de distribution par
refoulement) doit être calculé pour que dans toute l’agglomération à alimenter, la pression soit au
moins égale à Hmin. Ces paramètres sont définis après les calculs hydrauliques du réseau.
De façon générale deux cas de figure de distribution se rencontrent dans l’alimentation en eau : la
distribution gravitaire et la distribution par refoulement

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Distribution gravitaire
Identifier le point critique c’est à dire le plus défavorisé du point de vu altitude et éloignement par
rapport à la source d’alimentation qui est ici le château: ce point se trouve à la côte Za. On ajoute à
cette côte la pression au sol Hs on obtient la hauteur piézométrique du point critique.
Au point b doit être créée une telle pression Hb, que même lorsque la pente de la lignepiézométrique
sera maximale, la pression au point a ne soit pas en dessous de Hs.
La pression Hbsera assurée si le fond de la cuve du château se trouve à une certaine hauteur.

Y + Y = T + +S2

Y = + S2 − " Y − T#

Distribution par refoulement


Très souvent, les points hauts sont les points les plus éloignés de la station de pompage. En plaçant le
château en ces points, nous obtenons ce qu’il est convenu d’appeler système d’alimentation avec
contre réservoir ou avec réservoir flottant. Dans ce cas, le château et la station de pompage sont
situés à des points opposés.
Au moment de la consommation maximale, le réseau est alimenté à la fois par les pompes et par le
réseau. Les hauteurs piézométriques les plus basses sont observées aux points situés sur la ligne de
rencontre des deux flux.
Le point le plus critique est celui qui a la côte piézométrique la plus élevée, soit le point a1.
la hauteur du château Hc la hauteur de la chasse des pompes Hp

Z = + S 2Z T −" Z [ = Z.T\ + S 2T T + +" T


− T # − [#

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3. Volume du réservoir
Méthode analytique
Le volume maximal de stockage du réservoir, pour la consommation, est déterminé par la formule
suivante :
Vr = volume résiduel (m3).
]^ = /T_ "%# ∗
/T_ b
!!
Qmax j = consommation maximale journalière (m3/j)
Pmax j = résidu maximal dans le réservoir (%).
Pmax est obtenue en déterminant, pour chaque heure de la journée, un régime de fonctionnement
(selon les heures de pompage) et un régime de consommation (selon le coefficient de variation
horaire de la consommation (Kmax,h), et en calculant par la suite la différence entre l’apport et la
distribution qui donne soit un surplus ou un déficit, et enfin en additionnant la valeur absolue des
valeurs maximales et minimales.

/T_ = |Re fgh |+|R fgh |

• R+max : résidu maximum positif (%).


• R-max : résidu minimum négatif (%).

Méthode pratique
Calcul forfaitaire
- 100% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, cas d’une commune rurale.
- 50% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, cas d’une commune urbaine
- 25% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, cas d’une grande ville

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Méthode pratique, il est conseillé dans la pratique urbaine de se rapprocher d’une capacité
correspondante à une journée de consommation, pour cela la capacité du réservoir doit être prise au
minimum égale à 50% de la plus forte consommation journalière. Le volume résiduel est donné par la
formule

]^ = %! ∗
/T_ b
!!

Tout réservoir devra comporter une réserve d’incendie, qui n’est pas comprise dans le calcul de Vr.
La motopompe de base de lutte contre le feu est de 60 m3/h, dont la durée approximative
d’extinction d’un sinistre moyen peut être évaluée à 2 h. Par conséquent, la réserve à prévoir est de
120 m3. Le volume total du réservoir sera donné par la formule :
Vt : Volume total du réservoir
0 = i + Vr : volume résiduel
Vi : Volume d’incendie
4. Equipement d’un réservoir
Système de conduites : Conduite d’arriver ou d’alimentation (d’adduction) ; Conduite de départ
ou de distribution ; Conduite de vidange ; Conduite de trop plein ; Conduite de bay-pass,
Système de matérialisation de la réserve d’incendie.
Fenêtre d’aération : entrée et sortie de l’air lors de remplissage et de vidange
Accès pour le nettoyage de la cuve
Une chambre de vannes
Enregistreur du niveau d’eau dans le réservoir…………………..etc

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Conduite d’adduction
La conduite d’adduction doit pouvoir s’obturer quand l’eau atteint dans la cuve son niveau maximal
- obturation par robinet flotteur si l’adduction est gravitaire
- un dispositif permettant l’arrêt du moteur si l’adduction s’effectue par refoulement.
Conduite de distribution
- Le départ de la conduite s’effectue à 0.15-0,20 au-dessus du radier : éviter d’introduire dans
la distribution des boues ou des sables qui éventuellement, pourraient se décanté dans la
cuve,
- réservé un minimum de 0.5 m dessus la génératrice supérieur de la conduite en cas
d’abaissement maximal du plan d’eau,
- le départ sera prévu l’opposé de l’arrivée pour faciliter le brassage de l’eau,
- Un robinet vanne sera ménagé sur le départ de la conduite.
Conduite de trop plein :
Destinée à évacuer l’excès d’eau arrivant au réservoir en cas de défaillance du système d’arrêt des
pompes, la canalisation de trop plein débouchera à un exutoire voisin.
Conduite de vidange :
comporte un robinet vanne. Elle est nécessaire pour le nettoyage et l’inspection ainsi que les
éventuelles réparations. Elle est placée en bas du réservoir et reliée généralement à la conduite de
trop-plein
Conduite de bay-basse :
Le bay-basse est un dispositif reliant la conduite d’amenée d’eau à la conduite de départ, on l’utilise
lorsqu’on désire assurer la distribution pendant la vidange ou la réparation du réservoir.
Ligne pilote :
Un interrupteur à flotteur doit être disposé à la partie haute du réservoir. Il est relié au contacteur du
moteur de la pompe qui enclenche ce dernier pour un niveau d’eau inférieur, et le déclenche pour un
niveau supérieur.
Système de matérialisation de la réserve d’incendie :
Pour conserver surement une réserve permettant de lutter contre un incendie, il faut en interdire
matériellement son utilisation en service normal, et la rendre accessible par la manœuvre d’une
vanne spéciale en cas de nécessité, à cet effet on utilise deux solutions, en l’occurrence.
- système à deux prises
- système à siphon
Système à deux prises :
Prise 1, vanne d’incendie : vanne 1
Vanne 2: prise de distribution d’eau : vanne 2

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Inconvénient : sauf en cas d’alimentation du réservoir par le fond, il subsiste entre les prises 1 et 2
une zone mal renouvelée, ou risque de développement de micro-organismes.
Système à siphon :
Consiste à prélever, dans tous les cas l’eau au voisinage du fond du réservoir mais on la faisant
transiter au service normal par un siphon situé à la cote supérieure de la réserve d’incendie et muni
d’un évent qui la désamorce dès que l’eau atteint ce niveau.
En cas de sinistre, la vanne 2 (vanne d’incendie) court-circuit le siphon et assure la mise en service de
la réserve d’incendie, cette solution présente l’avantage d’éviter la stagnation de l’eau au voisinage
du fond du réservoir.
En temps normal, 1 et 3 sont ouvertes et 2 fermée.
En cas d’incendie, 2 est ouverte et 1 est fermée
V. STATION DE POMPAGE
Station de pompage :
Local : en génie civil, …………….
Equipements : Pompes ; Anti-béliers ; Equipements annexes

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LES POMPES HYDRAULIQUES
Une Pompe est un générateur d’énergie qui permet de déplacer un liquide d’un point d’énergie faible
à un point d’énergie plus élevé
Une pompe est une machine hydraulique permettant de transformer l’énergie mécanique de son
moteur d’entrainement en énergie hydraulique ; c’est-à-dire qu’elle transmet au courant liquide qui
la traverse une certaine puissance.
Les pompes sont des appareils qui génèrent une différence de pression entre les tubulures d’entrée
et de sortie. Suivant les conditions d’utilisation, ces machines communiquent au fluide,
- soit de l’énergie potentielle (P/ρg) par accroissement de la pression en aval
- soit de l’énergie cinétique (V2/2g) par la mise en mouvement du fluide.
Ainsi, on peut vouloir augmenter le débit (accroissement d’énergie cinétique) ou/et augmenter la
pression (accroissement d’énergie potentielle) pour des fluides gazeux, liquides, visqueux, très
visqueux….
Il y a deux grandes catégories de pompes :
- Pompes volumétriques :
- les pompes à piston, à diaphragme, à noyau plongeur…
- les pompes rotatives telles que les pompes à vis, à engrenages, à palettes, péristaltiques….
- Turbopompes :
Ces pompes sont toutes rotatives : pompes centrifuges, à hélice, ou hélico centrifuges.

1. Pompes volumétriques
Se compose d'un corps de pompe parfaitement clos à l'intérieur duquel se déplace un élément
mobile rigoureusement ajusté.
Le fonctionnement est assuré par l’exécution d'un mouvement cyclique. Pendant un cycle, un
volume déterminé de liquide pénètre dans un compartiment avant d'être refoulé à la fin.
Ce mouvement permet le déplacement du liquide entre l'orifice d'aspiration et l'orifice de
refoulement.
Ces pompes permettent des HMT beaucoup plus élevées que les pompes centrifuges. La pression au
refoulement est ainsi plus importante. Le débit est par contre généralement plus faible mais il ne
dépend pratiquement pas des caractéristiques du réseau. Le rendement de ces pompes est souvent
voisin de 90 %.

23
2. Pompes
ompes centrifuges ou turbomachines
Une pompe centrifuge est constituée par une roue à aubes tournant autour de son axe,
axe un
distributeur
ibuteur dans l'axe de la roue et un collecteur de section croissante, en forme de spirale appelée
volute.
Le liquide arrive danss l'axe de l'appareil par le distributeur et la force centrifuge le projette vers
l'extérieur de la turbine. Il acquiert une grande énergie cinétique qui se transforme en énergie de
pression dans le collecteur où la section est croissante.
L'utilisation d'un
'un diffuseur (roue à aubes fixe) à la périphérie de la roue mobile permet une
diminution de la perte d'énergie. :

Le débit assuré par ces pompes est important. Toutefois, Les HMT fournies ne peuvent dépasser
quelques dizaines de mètres. Pour augmenter HMT dépasser ces valeurs on utilise des pompes
centrifuges multicellulaires où plusieurs roues sont montées en série sur le même arbre. Le
refoulement d'une des pompes communique avec l'aspiration de la pompe suivante.
Le rendement est de l'ordre de 60 à 70 %: inférieur à celui des pompes volumétriques.
3.. Caractéristiques d’une pompe
La hauteur manométrique
d’une pompe correspond à la charge totale qui est données au fluide
La hauteur manométrique Hmtd’une
par une pompe.
jk ok E ju ou E
+ nk + + qrs − ∆qk = + nu +
lm 2m u
lm 2m


=
w
/0

Puissance et rendement
La puissance fournie au fluide par la pompe est la puissance utile, elle s’exprime par la relation :

v = /0

24
Pu : puissance utile (W); ρ: la masse volumique (Kg/m3); g : pesanteur (m/s2); Q : Débit volumiue
(m3/s); Hmt : Hauteur manométrique (m)

La cavitation et le N.P.S.H.
Le fonctionnement d’une pompe à l’aspiration est conditionné par la hauteur géométrique
d’aspiration et la volatilité du liquide.
N.P.S.H. (Net Positive Suction Head) sert à définir la pression nécessaire à l’entrée de la roue pour
obtenir un bon fonctionnement de la pompe (maintenir en tout point de la pompe une pression
supérieure à la pression de vapeur saturante Pvs), de façon à éviter tout risque de cavitation.
Si P < Pvs : eau se transforme en vapeur, bruit caractéristique et une érosion rapide à l’intérieur de la
pompe.
Pour éviter le phénomène de cavitation, il faudra respecter le N.P.S.H. requis fourni par le
constructeur de la pompe. Il s’agit du supplément minimum de pression qu’il faut rajouter à la
pression de vapeur saturante au niveau de l’entrée de la pompe pour que la pression à l’intérieur de
la pompe ne puisse pas être inférieure à la pression de vapeur saturante.

25
RESEAU DE DISTRIBUTION D’EAU POTABLE

I. RESEAU DU DISTRIBUTION
1. Généralités
Le réseau de distribution est constitué de l'ensemble des canalisations, robinetterie, appareils
hydrauliques et ouvrages
es de génie civil qui délivrent l'eau au consommateur via un branchement
privé ou un point d'eau collectif.
Le réseau hydraulique est un système d’écoulement dans lequel les nœuds sont des points de
desserte (distribution) et les
es tronçons sont des conduites
conduite qui transitentla
la demande au noeuds.

2. Typologie des réseaux

3. Types de distribution
Distribution gravitaire : effectuée à partir d'un ouvrage de stockage qui domine hydrauliquement
tout le réseau
Refoulement distributif : adoptée lorsque le stockage
stockage est inexistant ou lorsqu'il est à l'opposé de la
source d'eau potable

4. Exigences à satisfaire par un Réseau AEP


Le réseau AEP doit satisfaire aux exigences suivantes :
- Continuité de service : alimentation en toute saison et à toute heure,
heure assurer
er l'approvisionnement
en eau en quantité Suffisante,, satisfaction
s des conditions de pression : Pyz{|}~z • P • PN, et la
couverture
ouverture de l'ensemble de la zone concernée
- Transport des débits de pointe en respectant les conditions de pression

26
- Respect des contraintes de vitesse : Vmin≤ V ≤ Vmax
- garantir une grande fiabilité dans l'exploitation.

Débit
- Estimation, aussi précise que possible, des besoins en eau
- Calcul du débit pendant l’heure de pointe : calcul hydraulique se fait avec Qp
- Vérifier aussi le comportement du réseau de distribution en cas d’incendie (heure de pointe
+ incendie). Débit d’incendie 60 m3/h (17 l/s)
Vitesse : La vitesse de l’eau dans le diamètre choisi doit respecter : 0,60 ≤ V ≤ 1,20 m/s
Pression minimale : Le réseau de distribution doit assurer dans les conditions les plus défavorables,
aux points de distribution, des pressions au sol minimales de 10m. dans le cas des habitations
étagés, à cette pression sera ajoutée 3.5m par étage
Pressions requises : La pression au sol requise en fonction du type d’habitat (nombre du niveaux) a
été déterminée comme suit :
Ps = Pr+H+PDC
Ps : pression requise au sol ; Pr : pression résiduelle chez tout usager (prise égale à 10m) ; H : hauteur
de construction (3m par niveau) ; PDC : perte de charge moyenne des tuyaux à l’intérieur du
batiment par niveau (PDC = 0.5m)
Pression maximale : La pression maximale à ne pas dépasser dans un réseau de distribution d’eau
est 6bars

5. La demande en eau
La projection de tout système d’adduction d’eau commence tout d’abord par l’identification des
consommateurs (nature, importance, emplacement) et l’évaluation de leur accroissement dans le
temps.
- besoins domestiques : les populations des agglomérations
- besoins industriels
- besoins des services publics : nettoyage des voies et places publiques, l’arrosage des
verdures, administration etc;
- besoins pour extinction d’incendie;
- besoins agricoles lorsque des activités agricoles sont menées dans des zones périphériques
reliés au réseau et consomment de l’eau pour le bétail et l’irrigation.

Besoins domestiques
Valeurs préconisées par l’OMS

27
- Minimum vital : 20 l/j/personne, afin de répondre aux besoins fondamentaux (hydratation
et hygiène corporelle)
- Vivre décemment : 50 l/j/personne
- Confort: 100 l/j/personne (c’est le cas pour les pays développés)
Besoins vitaux : les demandes spécifiques minimales en eau suivant les divers usages domestiques
quotidiens
- Milieu rural : 15 à 25 l/j/hbt
- Milieu urbain : 20 à 35 l/j/hbt
Niveau de vie et habitudes culturelles
- Présence d’équipement de type WC à chasse, bain ou douche à eau courante, évier et
lavabo, piscine, arrosage de pelouse, …
- Milieu urbain et semi-urbain : 25 à 100 l/j/hab.
Volonté et capacité à payer de l’usager
- Hydraulique rurale : 15 à 20 l/j/hab.
- Borne fontaine BF : 15 à 30 l/j/hab.
- Branchement particulier BP :
Avec un robinet de cours : 30 à 60 l/j/hab.
Avec sanitaires raccordés : 50 à 150 l/j/hab.
Services publics

30

Besoins industrielles

industrie Consommation

Fromagerie 5 litres/litre de lait

Brasserie 5 litres/litre de bière

Sucrerie 100 litres/kg de sucre

Abattoir 6 litres/kg de carcasse

28
Besoins agricoles

Besoins pour extinction d’incendie:


Un volume de 120 m3 qui doit être matériellement constitué et réservé à l’extinction des incendies.
Dans les calculs du réseau de distribution et de réservoir, il est conseillé de tenir compte de
l’extinction d’un éventuel incendie. Mais le volume nécessaire à cela n’étant pas consommé tous les
jours, on n’en tient pas compte dans l’estimation des besoins en eau.

6. Projection de la consommation en eau


La connaissance de la population à desservir à l’horizon de projet permet l'estimation du volume
d'eau à fournir de manière directe. Cette estimation se fait via une base de donnée statistique de la
population et son taux de croissance
Le taux de croissance est proportionnel du temps et à la population : dP/dt=αP
•‚ = •! " + ƒ#‚
Pn: Population à l’horizon de calcul ; P0 : Population de l’année de référence ; α : Taux
d’accroissement
n : nombre des année séparant l’année de référence et celle de notre horizon d’étude = entre 25 et
30 ans.
La demande journalière domestique „…†‡ = •‚ ∗ ˆ†‰Š‰‹†‚
La demande publique, industrielle, agricole, tenant compte de leur évolution dans le temps
Les pertes:
Les pertes sont dus au lavage des filtres dans les stations de traitement, robinets non ou mal fermés
et les fuites des canalisations de distribution enterrées ou des canalisations intérieures des
immeubles. Selon l’état de l’entretien du réseau :
- réseau bien entretenu, les pertes jusqu’à 25% de la consommation,
- entretien moyen : 25 à 35% pour un;

29
- réseaux mal entretenu : peuvent atteindre ou dépasser 50%
Les marges: extensions prévues ou possibles de l’agglomération, du développement progressif de la
consommation individuelle…..
Pour éviter une insuffisance de la distribution avant 25 ans, il est bon de prévoir une marge de 20 à
30 % sur les quantités consommées.
7. Evolution de la consommation en eau dans le temps
- La consommation varie d’un jour à un autre : „Œ• = ŽŒ• ∗ „…†‡
Cpj varie généralement entre 1,1 et 1,3.
- La consommation varie au cours de la même journée :

„…†‡ ,%
„Œ = ŽŒ• ∗ N[2 = , % +
* 6 /8

II. CONCEPTION DU RESEAU


Les phases de conception d’un réseau de distribution d’eau potable :
- tracé,
- calcul des débits,
- calcul des pressions
- calcul des diamètres

1. Tracé du réseau
La configuration du réseau dépend essentiellement de plan d'urbanisation du territoire à alimenter,
de l’emplacement des grands consommateurs : unités industrielles, buanderies… , des conduites
d'adduction, et le relief et obstacles naturels ou artificiels (cours d’eau, chemin de fer …).
Il n'existe quasiment pas de directives pratiques ni de normes permettant de décider d'un tracé.
Toutefois, pour décider du tracé, on essaye de Réduire au minimum la longueur totale des conduites
et d’Installer les conduites dans des endroits faciles d'accès pour les travaux, généralement le long
des rues.

2. Calcul du réseau
Prélèvement d’eau
Débit spécifique : La quantité d’eau distribuée par unité de longueur

‘’Œ =
∑ ”‹

Q : débit total injecté dans le réseau moins ceux des grands consommateurs (usines, buanderies les
douches publiques ….) ; ∑ li : longueur totale des tronçons sur lesquels il y a prélèvement, Ainsi on ne

30
tiendra pas compte des tronçons servant seulement au transport comme les conduites qui traversent
les zones inhabitées ou qui longent les ponts etc.


qsp peut être déterminé aussi par l’unité de surface alimentée en eau :

‘’Œ =
∑ —‹
∑S : Surface habitée de la ville ou zone alimentée par le réseau

Débit en transite qtr: débit d’extrémité qui traverse le tronçon sans être distribué
Débit en route qr : débit consommé par les branchements raccordés sur le tronçon. C’est un débit qui
entre à l’amont et ne sort pas en aval
q
r

A B
qr + qtr qtr

Calcul du Débit en route :


Méthode 1 : Répartition proportionnelle au nombre d’usagers
‘!
‘ = ∗–
1’ 3’

– •
N33’
‘!
‘ = ∗–
N11’
0 2 4

N01 N23

‘! = ‘!
1 N12 3 N34
N22’

2’
N = ΣNij : Nombre d’usagers de l’agglomération

Méthode 2 : Répartition proportionnelle à la longueur du tronçon, en utilisant le débit spécifique qsp

‘^" # = ‘’Œ ˜™š

„‰†‰
‘’Œ =
Débit spécifique qsp
˜‰†‰
Qtot: débit de point total consommé par l’agglomération ; Ltot : La longueur totale du réseau de
distribution
Débit nominal qn
Le débit nominal est déterminé par la formule suivante :
‘‚ = ‘‰^ + ›‘^
α : Coefficient qui dépend du rapport entre qtr et qr ; 0.5 ≤ α ≤ 0.58, généralement on prend α = 0.5

‘‚ = ‘‰^ + !. % ‘^

31
Diamètre théorique

Dth : diamètre théorique ; Dstd : diamètre standard ; Uideal : vitesse idéale

Diamètre économique
Méthode simplifié pour le calcul du diamètre économoique de la conduite de refoulement :
Formule de BONNIN
De en m; Q en m3/s
Cette formule conduit à une faible vitesse, on adopte
Formule de BRESS

Calcul de la vitesse
*„
]=
œˆ
Q : débit véhiculé dans la conduite (m3/s) ; D : Diamètre de la conduite (m).

Détermination des pertes de charge dans les réseaux de distribution


Pertes de charge par tronçon
Δq•ž= $( •ž,Ÿ•ž,D ¡•ž,¢•ž)
La détermination
ion des pertes de charge dans les réseaux de distribution permet de connaître la
pression que doivent développer les pompes ou la hauteur à laquelle doit être la cuve du château.
En considérant l’énorme étendue des réseaux de distribution et relativement la faible perte de
charge locale.
Pour les conduites de distribution les pertes de charge singulières représentent 5 à 10 % de charge
linéaires. Ainsi, pour le calcul du réseau on considère seulement les pertes de charges linéaires.
linéaires
Formules du calcul pertes de charges linéaires :

2 = £ =3
Formule de Colebrook:
4 4/
λ : Coefficient de frottement ; k : coefficient de proportionnalité ; L et D : longueur et diamètre de la
conduite; V vitesse d’écoulement de l’eau; Q: débit; m : exposant dépend du matériau du tuyau.
tuyau

!, U
2=
Formule de Manning Strickler

3 4 (/

32
Q en m3/s; Ks : coefficient de pertes de charge de Strickler fonction de la rugosité interne des parois,
Ks = 1/n avec n : coefficient de pertes de charge de Manning

!, (%
2= ,'%
Formule de William Hazen
3 ,'% 4*,'5
K : Coefficient de pertes de charge de William Hazen

III. CALCUL DES RESEAUX RAMIFIES


Le calcul des réseaux ramifiés se fait en partant de l’aval vers l’amont (réservoir) Comme suit :
1. Calcul de Qr, Qt et Qn
2. Choix du diamètre D qui permet d’écouler le débit Qn avec une vitesse voisine de 0,9 m/s
(0,6<V<1,2 m/s). Le diamètre minimum est 0,1m (exception 0,08m)
3. Calcul des pertes de charge avec Qn en utilisant des abaques
4. Calcul de la charge hydraulique en chaque nœud et en déduire la pression au sol
Voir TD

IV. CALCUL DES RESEAUX MAILLES


Méthode de Hardy Cross
La méthode est basée sur les principes suivants :
1. la première loi de Kirchoff: Approche aux nouds (loi des noeuds)
Dans un nœud la somme des débits entrants (+) est égale à la somme des débits sortants (-)

S „¥ = S „’

2.Deuxième loi de Kirchoff: Approches aux boucles (loi des mailles):


le long d’un parcours orienté et fermé (une maille), la somme algébrique des pertes de charge est
nulle

S • = !

Pour la maille ABCDEF, avec prise de considération de l’orientation positive :


Sont considérées positives les pertes de charge des conduites dans lesquelles l’eau circule dans le
sens des aiguilles d’une montre les pertes de charge sont négatives pourles tronçons dans lesquels
l’eau circule dans le sens contraire des aiguilles.

33
J6 + J5 – J4 – J3 – J2 – J1 = 0
Q
A
Q
B
j j Q
1 6 F
B F
q A q
1 6

j q j
5 5
2
q
C
2
+ E
q q
3 4
Q
C j j Q
3
D 4 E

Q
D

1. fixer une répartition provisoire des débits ainsi qu’un sens d’écoulement dans tout le réseau, tout
en respectant la 1ère loi.
2. Cette première répartition permet de choisir les diamètres provisoires des canalisations (avec des
vitesses entre 0,9 et 1,1 m/s) et de calculer les pertes de charge correspondantes.
Ordinairement la somme algébrique des pertes de charge ne peut être nulle, dans toutes les mailles
du premier coup.
Sans changer les diamètres choisis et sans perturber la 1ère loi, on doit modifier la répartition initiale
supposée des débits dans les tronçons afin de rectifier les pertes de charge et vérifier la 2ème loi.
Si pour les nouveaux débits la 2ème loi n’est pas toujours vérifiée, il faudra de nouveau corriger les
débits.
Si la solution obtenue ne vérifie pas les conditions imposées : vitesses entre 0,6 et 1,2 m/s et
pressions suffisantes, on doit modifier le choix initial des diamètres de certains tronçons et
recommencer les calculs.
Plusieurs logiciel de calcul: Loop, Piccolo, Epanet,…Voir TP

V. CONSTRUCTION DU RESEAU
Considération générales
- Tracé en boucle : La potabilité nécessite un renouvellement de l'eau, car la stagnation prolongée
(au-delà de 24 h ou 48 h) risque de dégrader les qualités de l'eau.
- Eviter les bras morts (Stagnation), sections du réseau peu utilisées.
- Préférer les réseaux maillés aux réseaux ramifiés, et si possible boucler tous les réseaux.
- Le surdimensionnement de réseau, prévu pour anticiper des besoins futurs, engendre des vitesses
d'écoulement lentes et donc un renouvellement moins rapide de l'eau, susceptible d’en dégrader la
qualité.
- Lutte contre le retour d'eau : Ia présence sur le réseau de bouches d'arrosage ou d'incendie au
niveau du sol nécessite d'équiper ces appareils, ou le réseau lui-même, de dispositifs de

34
déconnexion, destinés à éviter une pollution du réseau par retour d'eau en cas de dépression
engendrée
ngendrée par une rupture accidentelle de la canalisation.
- Ouvrages d’adduction : généralement de grandes dimensions (relativement aux seconds), les
écoulements y sont le plus souvent unidirectionnels.
- Ouvrages de distribution : se fait par des ouvrages maillés où le sens des écoulements est variable
et où les débits sont fonction des besoins des usagers qui diffèrent au cours d’une même journée et
suivant l’époque de l’année.
- Les relations liant débit, pression, dimensions de l’ouvrage de transport et nature de ses parois
restent les mêmes pour l’adduction et la distribution.
- L’adduction fait appel à des écoulements à surface libre ou dans les ouvrages en charge.
- Tous les écoulements dans les ouvrages d’adduction et de distributions’opèrent en régime
régi
turbulent.

1- trace en plan (recommandations générales) :


- Les
es conduites sont posées le long des voies de communication (économie, facilité de pose et de
maintenance ultérieure)
- Toutes les canalisations sont posées en tranchée sous trottoir
- Limiter
ter le nombre de traversée de la chaussée
- Occupation de la voirie qui ne contient pas le réseau d’assainissement.
- Prévoir une protection en béton en cas de traversée de la chaussée et en cas où la profondeur est
inférieure à 80 cm.

2- Profil en long :
Les conduites sont enterrées (protection, facilité d’exploitation et maintien de température). Le profil
en long est différent de celui du terrain naturel afin de :
- Minimiser les terrassements
- Vidanger facilement les tronçons en cas de maintenance curative ou préventive
- Évacuer l’air

35
3 - Conditions d’installation
- la pente générale d'un réseau doit être au minimum de 0,3 % pour permettre une vidange le cas de
travaux ultérieurs ;
- La canalisation doit être installée à une profondeur minimale la mettant à l'abri du gel ;
- les distances minimales avec les autres réseaux en parcours parallèle ou en croisement doivent être
conformes à la norme NF P 98-332 ;
- le grillage avertisseur, conforme à la norme NF P 98-332, doit être de couleur bleue.

4 - Equipement
- Placer aux points hauts des purges d’air et ventouses
- Placer aux points bas des vidanges
- Placer des butées aux angles et changements de direction

5- Pose de conduites
- ouverture de la tranchée ;
- constitution d'un lit de sable de 0,10 m d'épaisseur, en sable de carrière concassé ou grain de riz 3/6
- pose de la canalisation : tubes, assemblages, pièces spéciales, vannes ;
- construction éventuelle des butées et ancrages ;
- enrobage en sable jusqu'à 0,30 m au-dessus de la génératrice supérieure, en sable de carrière
concassé ou grain de riz 3/6;
- mise en place d'un grillage avertisseur de couleur bleue ;
- mise en œuvre du remblai initial ;
- mise en œuvre de la partie supérieure du remblai ;
- Refection éventuelle de la voirie existante.
- Les tuyaux seront posés avec un minimumde 0.80 m de couverture par rapport à la génératrice
supérieure.

La profondeur oscille dans l’intervalle 0,8¦ ≤ ℎ≤ 5¦.


En moyenne 2= /
Les relations suivantes sont souvent utilisées :
7 ≥ 4/ + !, * à !, (
2 ≥ 4/ + !, % à !, '

36
VI. GENIE CIVIL DANS LE RESEAU AEP
Le Génie Civil concernant les réseaux d’eau potable est constitué des ouvrages suivants :
- Butées (coude, té, vanne, fin de ligne …)
- Regards (ventouses, vidange …)
- Chambre de vannes
- Petits Génie Civil (bouche à clé, borne d’incendie …)
1. Butée
Les efforts résultant de la poussée du fluide véhiculé peuvent être très importants et tendre à
déboîter les éléments de la canalisation.
Butée = masse de béton qui sert à transmettre au sol environnant la poussée qui s'exerce sur
l'accouplement.
Les poussées se produisent :
- à chaque extrémité de la conduite ;
- à chaque changement de direction (coude) ou de diamètre (cône de réduction)
- à chaque dérivation (té).
Ces points doivent être butés au moyen de massifs de béton qui s'opposent aux efforts de poussée
par frottement sur le sol de leur surface d'appui
Les canalisations à joints soudés, à brides, verrouillés ou auto butés ne nécessitent pas en général de
butée d'ancrage ou de calage latéral.

Calcul des efforts de poussée

F=KPS
F: poussée, exprimée en daN ;
k: coefficient dont la valeur est fonction de la géométrie de l'élément concerné ;
P: pression d'essai hydraulique sur chantier (bars) ; la pression d'essai ou d'épreuve est au moins
égale à la pression de service majorée de 50 %, sans dépasser les limites d'utilisation prévues par le
fabricant. Lorsque la pression de service dépasse 10 bars, la pression d’épreuve est en général cette
pression de service majorée de 5 bars ;
S: surface de la section intérieure du tuyau, (cm2) (ou celle de la tubulure pour les tés réduits, ou
encore la différence de sections pour les cônes de réduction).

37
Calcul des efforts de poussée
Sur l’extrémité tend à décoller la plaque pleine F=KPS K=1
de la canalisation

Sur un cône tend à chasser le cône dans la F=PS S : différence des sections terminales de
direction de la petite section ce raccord

Sur un coude tend à chasser le coude vers F=KPS K = 2 sin α/2; α: angle du coude
l'extérieur - K=1,414 pour les coudes 1/4 (90°)
- K=0,766 pour les coudes 1/8 (45°)
- K=0,391 pour les coudes 1/16 (22°30')
- K=0,196 pour les coudes 1/32 (11°15')

Sun un té est dirigée suivant l'axe de la F=PS S étant la section de la tubulure


tubulure

Calcul des butées


Pour s'opposer à la force de poussée, il faut calculer un massif de butée tel que sa masse M s’oppose
à son glissement sur le sol, c'est-à dire tel que :
F/M < tg Ф
Ф : angle de frottement interne du sol
avecФ=30° (tg Ф : 0,577), qui correspond à la valeur moyenne du frottement du béton sur le sol.
En zone inondable, la valeur de F/M doit être multipliée par un coefficient de 1,8.
Dans le cas d'un coude, le massif devrait se situer normalement à l'extérieur. Compte tenu de
l’encombrement du sous-sol par d’autres réseaux, cette disposition peut s'avérer impossible ; on
dispose alors le massif à l’intérieur du coude, et les efforts de poussée sont transmis au massif par
des tirants ancrés dans la butée et ceinturant la conduite.

2. Ancrages
Les massifs d'ancrage sont préconisés pour les conduites posées en galeries ou en terre lorsque la
pente est supérieure à 20 %.
Placés en aval des assemblages, ils permettent d’éviter les déboîtements des tuyaux.
L'effort de glissement F se calcule à l'aide de la formule :

38
F = M (sinα - 0,20 cosα)
M : masse totale, exprimée en kg, de la portion de conduite située entre deux massifs d’ancrage;
α : angle formé par la conduite avec l’horizontale.

3. Regard pour ventouse


Le regard protégeant la ventouse doit être étanche pour éviter que de l’eau polluée ne pénètre dans
la conduite en phase de vidange.
Aucun effort hydraulique n’est appliqué que la structure, cependant ces regards devront supporter
les charges roulantes.

4. Regard pour vidange


Une butée doit caler le ou les coudes. Un regard d’accès à la vanne ou un regard pour pompage est
parfois prévu.

39
5. Chambre de vannes :
Ces chambres ont deux fonctions :
- Accès et protection de la vanne
- Prise en charge de la poussée hydraulique à vanne fermée
Ces chambres devront être étanches et prendre en compte les charges roulantes.

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