6.

Evaluation des débits

1-les eaux pluviales :
Les ouvrages d'assainissement doivent assurer un degré de protection suffisant
contre les inondations causées par la pluie. Une protection absolue nécessiterait la
construction de réseaux aux dimensions excessives par les dépenses de premier
établissement et d'entretien qu'elles impliqueraient;
Le calcul des débits d'apport a été effectué suivant la méthode rationnelle pour la
pluie biennale, (temps de concentration inférieurs à 15mn), la valeur de l'intensité de la
pluie est de 251 l/s/ha
Le débit d’eau de ruissellement (Q) est exprimé par la formule suivante :
Q = C. i. A
Q : Débit d’eau de ruissellement en (litres / seconde)
C : Coefficient de ruissellement
i : Intensité de précipitation en ( litres / seconde / hectare )
A : Aire du bassin versant en (hectare).
- C = 0,90 : pour les surfaces totalement imperméables (toitures, trottoirs et chaussées
revêtues).
- C = 0,10 pour les espaces verts.

En présence de bassins versants constitués de surfaces élémentaires S i et ayant pour

coefficients de ruissellement respectif Ci, le coefficient de ruissellement pondéré est obtenu
par la forme suivante.
Cp 
 S i .C i
 Si
2- Les eaux usées
L'estimation des débits n'est pratiquement nécessaire que dans le corps des réseaux.
Les canalisations disposées en tête des réseaux, les limites inférieures des diamètres étant
fixées à 0,30 m en système séparatif et à 0,40 m en système unitaire pour éviter les risques
d’obstruction, leur curage ne peut dès lors être réalisé que par des interventions de
matériels hydropneumatiques adéquats ou exceptionnellement par des chasses.

Le débit d’eaux usées moyen restitué par une localité s’obtient, en fonction du nombre
d’habitant, leurs allocations journalières et le pourcentage des quantités restituées par la
formule suivante :
D.N .a
Qm 
86400

Avec : Qm : Débit moyen en (l / s)

D : Dotation journalière en eau potable par habitant en (l / j)
N : Nombre d’habitants que compte la localité
a : Pourcentage des quantités restituées.

Ce débit étant considéré comme un débit moyen car les rejets ne s’effectuent pas de façon
homogène durant une journée de 24 heures. En effet, il existe des périodes où la demande
en eau potable est plus importante que d’autres, de ce fait il faudra prendre en
considération pour le dimensionnement du réseau un coefficient de pointe dépendant du
nombre d’habitants donc du débit moyen ( Qm ).

3
- Le débit de pointe Qp sera donné par la formule empirique suivante :
 2,50 
Q p  Qm .1,50 
 Qm 


7. Calcul d’un ouvrage d’assainissement 

Pour pouvoir dimensionner une canalisation, il est nécessaire de connaître les débits
en chaque point du réseau, la pente imposée à cette canalisation ainsi que la nature du
matériau constituant celle-ci.
La base de calcul pour un écoulement à surface libre est la relation suivante :
Q = S. V
Avec: Q : Débit (m3 / s)
V : Vitesse d’écoulement (m / s)
S : Section de la canalisation (m2)

Les débits d’eau seront calculés par les méthodes précédemment décrites, la vitesse
d’écoulement dépend de trois facteurs principaux :
- la pente du réseau qui peut être identique à la pente longitudinale de la voirie.
- le rayon hydraulique (Rh) qui exprime le rapport entre la section d’eau et le périmètre
mouillé.
- un coefficient de vitesse (c) en rapport avec la nature de la paroi.

Dans un écoulement à surface libre la vitesse est donnée par la formule de Chezy.
V  c. Rh .I
- On distingue plusieurs méthodes pour la détermination de (c) entre autre celle de Maning-
Strickler qui se présente sous la forme suivante :

1 n = coefficient de Manning en rapport avec la rugosité de

RH 6
c la paroi ( m1/3.s ).
n Les valeurs de n varient de 0,012 pour des conduites en
ciment lisse à 0,450 pour des canaux très rugueux.
En remplaçant c et V, l’expression globale (Q = S. V) devient :

2/3
S .R H . I
Q
n
 . 2 S 
Sachant que : S et RH  
 4
L’expression de Manning –4Strickler devient :
0,03117 . 8 / 3 . I
Q
n
3/8
 n.Q 
C’est à dire :    
 0,03117 . I 
Ce diamètre trouvé par la formule correspond à une section intégralement remplie d’eau.
En plus il n’est pas forcement normalisé.
De ce fait il est souvent utile d’arrondir la valeur de ce diamètre par excès et par pas de 100
mm pour l’obtention d’un diamètre commercial
Ainsi avec un diamètre plus important (  ), le débit à pleine section (Qps) devient :

4
 0,03117 . 3 / 8 . I
Q ps 
n
Et la vitesse à pleine section
4Q ps
V ps 
 . 2
- La fraction du débit ou le rapport de débit ( r Q ) correspond à la valeur du débit réel sur le
débit à pleine section : rQ  Q / Q ps
- Le rapport de vitesse ( r V ) correspond à la valeur de la vitesse réelle sur la vitesse à
V (effective)
pleine section rV 
V ps
- Le rapport de hauteur, ou le taux de remplissage de la conduite (rH) est donné ainsi :
H
rH 

H : représente la hauteur de remplissage dans la conduite
Les différents résultats de calculs sont regroupés dans les tableaux ci-après :

8. Etablissement du réseau d'assainissement 

Les canalisations d’assainissement sont enterrées dans le sol, elles sont placées en
général sous l’axe de la chaussée avec une profondeur minimal des tranchés pour la pose
des canalisations d'assainissement est de 1.00m
- une pente  0,5  .
- L’effet des charges roulantes [risque d’écrasement]
- D’empêcher d’une façon absolue toute intercommunication entre le réseau.
-A chaque changement de diamètre de pente ou de direction il est prévu un regard.
-Les remblais doivent être constitués de sols meubles expurgés de pierres qui s'y
trouveraient, ils seront compactés par couche de 20 cm.
-Les grillages avertisseurs de couleur verte doivent être posés au-dessus de la première
couche de remblai de 20cm.