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Faculté des sciences et techniques

AL HOCEIMA

RESEAU D’ASSAINISSEMENT

Pr. MARWA EZ-ZOUHRY


ESTIMATION DEBITS
CHAPITRE 2: Calcul des débits des eaux usées

La production des eaux usées dépend de la consommation d’eau potable, du


taux de retour à l’égout (Tres) ainsi que du taux de branchement au réseau
d’égout (Trac). Elle est calculée comme suit :

Qm,EU = Tres x Trac x Qm,AEP

Avec - Qm,AEP : consommation moyenne d’eau potable.


CHAPITRE 2: consommation moyenne d’eau potable

Qm,AEP = qpb x Ppb + qAdm x Ptot + qInd x Ptot


+ ...

Ppb : population branchée au réseau d’ eau potable


Ptot population totale de la ville.
qpb : dotation en eau de la population branchée
qAdm dotation des administrations
qInd dotation des industries
Ppb = TB x Ptot
TB : taux de branchement au réseau d’eau potable
CHAPITRE 2: Débit de pointe journalière :

Le calcul du débit de pointe lors du jour de production maximale Qmax,j est


fait en se basant sur la pointe journalière relative à la consommation en eau
potable. Le débit maximal journalier se calcule de la manière suivante

Qmax,j = Cpj x Qm,EU

Qm,EU = la production moyenne des eaux usées.


Cpj : Le coefficient de la pointe journalière qui est le rapport du volume moyen
d’eau potable des trois journées successives les plus chargées de l’année sur
le volume moyen annuel Cpj =Vm AEP 3j / Vma
CHAPITRE 2: Débit de pointe horaire :

Le débit de pointe horaire tient compte de la variation de la production en eaux


usées lors d’une journée. Le débit maximal horaire de temps sec se calcule de la
manière suivante :
Qmax,h = Cpj x Cph x Qm,EU
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Le coefficient de pointe horaire Cph se définit comme le rapport du débit maximum


dans l’heure la plus chargée QmaxEU sur le débit moyen journalier Qm,EU.
Le coefficient de pointe horaire est déterminé par la formule ci-dessous, en cas
d’absence de statistiques :
CHAPITRE 2: Calcul des débits des eaux industrielles

Les eaux industrielles sont celles en provenance des diverses usines de


fabrication ou de transformation

Une étude de consommation d’eau a permis de dégager trois types de zones


• Zones d’entrepôts ou de haute technicité : 10 à 12 m3/j/ha lot;
• Zones d’emplois, petites industries et ateliers : 20 à 25 m3/j/ha lot;
• Zones d’industries moyennes : 50 à 150 m3/j/ha lot;
CHAPITRE 2: Calcul des débits des eaux pluviales

On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux :

La méthode la plus ancienne et la plus utilisée en dehors du Maroc et de la


France (essentiellement dans les pays anglophones) est la méthode dite «
rationnelle ».

La plus utilisée en France et au Maroc et nommée « méthode superficielle


de Caquot ».
CHAPITRE 2: Calcul des débits des eaux pluviales

Paramètres utilisés

Un certain nombre de paramètres interviennent dans l’établissement des


formules précitées parmi lesquels on distingue :
L’intensité pluviométrique
Le temps de concentration du bassin versant
Coefficient de ruissellement
CHAPITRE 2: Intensité

FORMULE DE MONTANA :

i = Intensité de pluie en mm/min


h = Quantité ou hauteur de pluie en mm
t = Durée de l’épisode pluvieux en minute en min
a et b sont les paramètres pluviométriques de la région considérée
(coefficient de Montana) en fonction d’un intervalle de durée de pluie et du
période de retour donnée.
CHAPITRE 2:
Temps deconcentration

Le temps de concentration ou plus long parcours de l’eau se compose de


CHAPITRE 2:
Temps deconcentration
CHAPITRE 2: Coefficient de ruissellement
CHAPITRE 2: Coefficient de ruissellement
CHAPITRE 2: Coefficient de ruissellement

Dans le cas où on une série de bassins de superficie Ai et de coefficient de


ruissellement Ci, le coefficient de ruissellement équivalent est :
CHAPITRE 2: La methode rationnelle

La méthode rationnelle consiste à estimer les débits à partir d’un


découpage du bassin versant en secteurs A1, A2, ….., Aj,…..An limités
par des lignes isochrones telles que l’eau tombant sur le secteur A1
(respectivement A2, …..Aj, ……, An) arrive à l’exutoire au bout d’un
temps Δt (respectivement 2Δt, ….., nΔt). Le pas de temps Δt qui sépare
deux isochrones consécutives dépend de la précision voulue (isochrones
: lignes situées à la même distance hydraulique c’est à dire au même
temps de parcours jusqu’à l’exutoire).
CHAPITRE 2: La methode rationnelle
Pour un bassin de superficie A et de coefficient de ruissellement C et
recevant une pluie d’intensité I, le débit Q est : Q = C.I.A

L’intensité de précipitation I (en mm/h) est déterminée à partir des


courbes intensité - durée - fréquence pour une durée égale au
temps de concentration. I = H / tc

Avec :
H: hauteur totale maximum de précipitation relevée pendant
Le temps de concentration peutêtrecalculéparla formuledeVentura
une durée égale au temps de concentration.
tc : temps de concentration.

Le temps de concentration peut être calculé par la formule de Ventura


CHAPITRE 2: La methode rationnelle

Cette méthode soulève des critiques dont les principales sont les
suivantes :
La décomposition du bassin en aires isochrones ne peut se faire de
façon précise.
On suppose Cj constant, ce qui est peu vraisemblable
On ne tient pas compte du stockage de ruissellement sur le bassin, qui
a pour effet d’étendre la durée de base de l’hydrogramme élémentaire et
corrélativement, de réduire le débit de pointe : tout se passe dans
l’application de la méthode, comme si l’apport de ruissellement provenant
d’un point donné s’écoulait à l’exutoire en un temps égal à la durée de
l’averse qui le produit, ce qui n’est pas exact.
CHAPITRE 2: La methode rationnelle

Cette méthode soulève des critiques dont les principales sont les
suivantes :
La méthode conduit à des sur estimation de débit
Ne tient pas compte de la capacité de stockage du réseau
Ne tient pas compte de la variabilité spatiale du débit
La principale difficulté de cette méthode réside dans l’estimation du
temps de concentration tc
Préférable de l’utilisé que dans les bassins versant urbanisé, c’est-à-
dire ou le rôle des surfaces imperméabilisées sur le ruissellement est
prépondérant
Utilisé de préférence en cas de calcul d’assainissement routier
CHAPITRE 2: La methode rationnelle

Exercice :
Soit un bassin versant de superficie 10 ha, de coefficient de
ruissellement égal à 0.35 et de longueur 60 m. La pente Ip = 0,05

Quel est le débit de ruissellement sachant que


l’intensité de la pluie est donnée par :
Quel est le débit de ruissellement sachant que l’intensité de la pluie est donnée par :
CHAPITRE 2: La methode caquot

QP = Débit de pointe en m3/s I = Pente


moyenne du cheminement hydraulique en m/m
C = Coefficient de ruissellement > 0,20 A =
Superficie du bassin versant recueillie en ha
μQP==0,5 Débitβde+pointe
δ =en1,1 m3/sε = 0,05 c = -0,41 d = 0,507
I = Pente moyenne du cheminement hydraulique en m/m
f =C =-0,287
Coefficient dearuissellement
et b = Coefficients
> 0,20 de Montana
deA =laSuperficie
formule de Montana
du bassin versant recueillieien
=haIntensité de la
μ = 0,5 , β + δ = 1,1, ε = 0,05, c = -0,41, d = 0,507, f = -0,287
pluie
a et b =en mm/minute
Coefficients de Montana de t= tempsde en
la formule minutes
Montana
(compris
i = Intensité de la pluieentre 5 et 120 minutes)
en mm/minute
t = temps en minutes (compris entre 5 et 120 minutes)
CHAPITRE 2: La methode caquot

Domaine de validité de la méthode superficielle de Caquot :


CHAPITRE 2: La methode caquot
Évaluation de la pente pondérée :
Si les différents tronçons ont respectivement une pente ik et une longueur Lk,
la pente pondérée sera :

 I = Pente pondérée
 Lk = Longueur élémentaire
 Ik = Pente élémentaire

C'est la pente qui influence l'écoulement superficiel des eaux: ruissellement


de surface et écoulement hypodermique. Elle accélère le ruissellement sur
les versants et détermine en partie le temps de réponse du cours d'eau aux
impulsions pluviométriques.
CHAPITRE 2: La methode caquot
Allongement du bassin (M)

L : Longueur du plus long


cheminement hydraulique en hectomètre
A : aire équivalente en hectare
M : facteur de forme du bassin
Si M est différent de 2 il faut corriger
par un coefficient correcteur noté m

Coefficient du bassin (M)

 m : coefficient d’allongement
 b(F) : coefficient de Montana de la région d’étude selon une période
de retour
 M : facteur de forme du bassin
CHAPITRE 2: La methode caquot
Débit corrigé du bassin (Qc) :

m : coefficient d’allongement
Qp : Débit de pointe en m3/s
Qc : Débit corrigé en m3/s

TEMPS DE CONCENTRATION (Tc)

Tc = Temps de concentration en minute


I = Pente selon le parcours de l’eau en mètre par mètre
A = Surface du bassin en hectare
Qp = Débit de pointe en m3/s
c = - 0,41 d = 0,507 f = - 0,287 μ = 0,28 x M^0,84
CHAPITRE 2: ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :

Aj= Surface des bassins élémentaires en m2, Cj= Coefficient de


ruissellement élémentaires des bassins élémentaires
Lj= Cheminement hydrauliques des bassins élémentaires en mètre, Ij =
Pente des bassins élémentaires en mètre par mètre
Qpj= Débit de pointe des bassins élémentaires en m3/s, L(TcMax) =
Cheminement hydraulique selon le bassin élémentaire ayant le temps de
concentration le plus élevé
Validité de la méthode superficielle :
CHAPITRE 2:

Surface du bassin ou du groupement de bassins est inférieure ou


égale à 200 ha, au-delà de cette limite, le recours à des modèles
mathématiques plus complets est nécessaire
La valeur de la pente I doit rester comprise entre 2% et 5%
Le coefficient de ruissellement doit être compris entre 0,2 et 1
CHAPITRE 2: ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :

Exemple bassins en série :

Soit le bassin représenté ci-dessous, on vous demande de calculer : la surface


équivalente, le coefficient de ruissellement équivalent, la pente du bassin et
l’allongement du bassin.
CHAPITRE 2: ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :

Exemple bassins en parrallèle:

Soit le bassin représenté ci-dessous, on vous demande de calculer : la surface


équivalente, le coefficient de ruissellement équivalent, la pente du bassin et
l’allongement du bassin.
CHAPITRE 2: BASSINS DE RETENUE

BASSIN de rétention ou de retenue :


- Bassin de stockage provisoire des eaux de ruissellement et/ou permettant de
stopper la propagation d'une pollution accidentelle.
- Dans un réseau d'assainissement, bassin à ciel ouvert ou réservoir enterré
dans lequel sont provisoirement stockées les eaux excédentaires que le réseau
n'est pas capable d'évacuer.

DETERMINATION DE LA SURFACE ACTIVE (Sa) :

 S = Surface du bassin versant considéré en m2


 Sa = Surface active en m2
 Ca = Coefficient d’apport
CHAPITRE 2: BASSINS DE RETENUE

DETERMINATION DU TEMPS DE REMPLISSAGE D’UN BASSIN (t) :

t = Temps de remplissage du bassin en minutes


Qf = Débit de fuite en m3/s
Sa = Surface active recueillie en m2
a et b = Paramètres de Montana tels que i = a x t-b
avec i en mm/min et t en min
CHAPITRE 2: BASSINS DE RETENUE

VOLUME DE STOCKAGE DU BASSIN (V) :

t = Temps de remplissage en minutes


Qf = Débit de fuite en m3/s
Sa = Surface active recueillie en m2
V = Volume de stockage en m3
a et b = Paramètres de Montana tels que i = a x t-b
avec i en mm/min et t en min
CHAPITRE 2: BASSINS DE RETENUE

DIMENSIONNEMENT D’UN ORIFICE CALIBRE :

Un orifice de régulation assure une évacuation permanente des eaux


collectées à un débit défini limité appelé débit de fuite.

Qf = Débit de fuite en m3/s


μ = Coefficient de contraction égal à 0,5 (GTPOR) à 0,8
S = Surface de l’orifice en m2
h = Hauteur de charge en m
g = Accélération de la pesanteur soit 9,81 m/s2
CHAPITRE 2: BASSINS DE RETENUE

MAJORATION DU VOLUME DE STOCKAGE EN CAS DE DEBIT


DE FUITE NON CONSTANT :

b : coefficient de Montana de la région d’étude


selon une période de retour (b>0)
α : coefficient caractéristique de l’ouvrage de
régulation, α = 0,5 pour un orifice calibré.
CHAPITRE 2: BASSINS DE RETENUE

MAJORATION DU VOLUME DE STOCKAGE EN CAS DE DEBIT


DE FUITE NON CONSTANT :

b : coefficient de Montana de la région d’étude


selon une période de retour (b>0)
α : coefficient caractéristique de l’ouvrage de
régulation, α = 0,5 pour un orifice calibré.

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