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SOMMAIRE

1 DESCRIPTION DU PHENOMENE ................................................................................. 2


2 ANALYSE PHYSIQUE DU COUP DE BÉLIER ............................................................. 2
2.1 Cas d’arrêt brusque d’une pompe ................................................................................ 2
ère
2.1.1. La 1 Phase : Phase de dépression ...................................................................... 3
ème
2.1.2. La 2 Phase : Phase de retour ............................................................................ 3
ère
2.1.3. La 3 Phase : Phase de surpression ..................................................................... 4
ème
2.1.4.. La 4 Phase : Phase de retour ........................................................................... 4
2.2 .Cas d’une fermeture rapide de vanne : ............................................................................ 5
3 VALEUR NUMÉRIQUE DU COUP DE BÉLIER ........................................................... 5
3.1 Cas d’une fermeture brusque de vanne........................................................................ 6
3.2 Cas d’une fermeture de vanne : ................................................................................... 7
3.3 Exemple de calcul........................................................................................................ 8
4 MOYENS DE PROTECTION DES INSTALLATIONS ...................................................... 8
4.1. Au niveau de la station de pompage ........................................................................ 8
4.1.1 Le volant d’inertie ................................................................................................ 9
4.1.2 Le réservoir d’air .................................................................................................. 9
4.2. Au niveau de la conduite ............................................................................................... 11
4.2.1 Soupape de décharge ............................................................................................... 11
4.2.2 Cheminée d’équilibre .............................................................................................. 12
4.3. Exemple de calcul ......................................................................................................... 12
4.4. Annexes ......................................................................................................................... 12
Chapitre 4 : LE COUP DE BÉLIER

1 DESCRIPTION DU PHENOMENE
Le coup de bélier est un phénomène oscillatoire provoqué par toute variation de vitesse à
l’intérieur d’une conduite à l’instant de :

 Démarrage ou arrêt d’une pompe.


 Ouverture ou fermeture rapide d’une vanne de sectionnement ou d’un robinet
d’obturation placé au bout d’une canalisation.

Le coup de bélier peut provoquer :

 Un aplatissement, voire une rupture de la conduite.


 Déboitement des tuyaux si ils ne sont pas butés
 Rupture de la vis fixant la pompe.
 Phénomène de cavitation).
 Cavitation (apparition de bulles d’air) voire endommagement sérieux de la pompe, du
moteur et d’autres organes hydrauliques (joints, vannes, clapet, etc..

La conduite doit donc être protégée contre le coup de bélier, lequel entraine un régime
transitoire où la pression et le débit varient à la fois dans le temps et à chaque point de la
conduite.

2 ANALYSE PHYSIQUE DU COUP DE BÉLIER


2.1 Cas d’arrêt brusque d’une pompe

Lors de l’arrêt d’une ou plusieurs pompes, le débit à travers la station de pompage est
brusquement interrompu. Les clapets anti-retour situés à l’aval des pompes se ferment alors
pour éviter que la conduite ne se vide.

On distingue 4 phases :
ère
2.1.1. La 1 Phase : Phase de dépression

A l’aval de la station de pompage, une colonne d’eau a tendance à poursuivre son mouvement
tandis que plus aucun débit ne provient de l’amont. L’eau ne se comporte alors plus de
manière incompressible : une réduction locale de pression est provoquée, entraînant une
décompression du fluide et, en conséquence, la contraction de la conduite.

Ce phénomène crée une disponibilité temporaire de masse de liquide qui permet de maintenir
en mouvement, durant quelques instants encore, la couche de fluide immédiatement en aval ;
puis le mouvement cesse, la couche se décomprime et fournit un volume qui permet le
mouvement de la couche suivante et ainsi de suite. Ainsi est engendrée une dépression qui se
propage dans la conduite à la vitesse des ondes élastiques a jusqu’à ce que toute la conduite
soit soumise à la dépression ainsi engendrée, soit après un temps T=L/a
ème
2.1.2. La 2 Phase : Phase de retour

Il en résulte que la pression au passage de la conduite dans le réservoir est inférieure à la


pression dans le réservoir, ce qui provoque un écoulement en sens inverse. Cette onde se
propage du réservoir vers la station de pompage et atteint la vanne clapet au bout d’un temps
2T, à compter du début du phénomène.
ère
2.1.3. La 3 Phase : Phase de surpression

La couche de fluide près de la pompe est obligée de s’arrêter. Cette réduction d’énergie
cinétique a pour effet une augmentation locale de la pression, ce qui provoque une
compression du fluide et une distension de la conduite. Ce processus se transmet jusqu’au
réservoir, où il arrive au bout du temps 3T.

ème
2.1.4.. La 4 Phase : Phase de retour

Quand cette onde de surpression atteint le réservoir, la pression du réservoir est inférieure à la
pression de la conduite : l’écoulement s’inverse de nouveau pour revenir aux conditions
initiales de pression et de vitesse.
Au bout du temps 4T, on se retrouve donc dans les conditions initiales : ce phénomène se
poursuivrait indéfiniment si sous l’effet des pertes de charge, les ondes de dépression et de
surpression ne se trouvaient pas progressivement amorties.

Remarque :

La célérité de l’onde élastique est fonction du fluide écoulé (ici de l’eau) et des
caractéristiques de la conduite (matériau, diamètre et épaisseur).Dans le cas d’une conduite
indéformable, a correspond à la vitesse de propagation du son dans l’eau (~1400 m/s). Mais
lorsque l’on prend en compte la déformation de la conduite, cette vitesse de propagation
diminue : (voir Doc.1 CH4. CALCULS/COUP DE BÉLIER)

2.2 .Cas d’une fermeture rapide de vanne :

Le phénomène oscille d la même façon, sauf qu’on commence par une surpression.

3 VALEUR NUMÉRIQUE DU COUP DE BÉLIER


Le calcul des coups de bélier est effectué à l’aide d’un modèle numérique de calcul des
régimes d’écoulement transitoires, dans les réseaux sous pression (CEBELMAIL). Ce modèle
s’appuie sur la résolution numérique des équations générales de Saint Venant, par la méthode
des caractéristiques, et offre un large choix parmi les équipements de protection : Ballon d’air,
cheminée d’équilibre, volants d’inertie, etc...

Il permet de simuler plusieurs manœuvres en même temps, et de déterminer, avec précision,


les enveloppes de surpression et de dépression, engendrées suite aux différentes manœuvres
sur les organes de contrôle (fermeture/ouverture des vannes, arrêts ou démarrages des
pompes…).

Pour le calcul du coup de bélier, la valeur ΔH est fonction des paramètres suivants :

 Le débit maximum refoulé.

 Le diamètre intérieur, l’épaisseur, la longueur et la nature de la conduite, ou son profil


en long.

 La hauteur géométrique de refoulement.

 La hauteur manométrique totale.

 La nature de l’eau (eau potable, brute, usée,…).


3.1 Cas d’une fermeture brusque de vanne : t ≤ 2L/a

La valeur maximale ΔH peut être estimée par la formule d’ALLIEVI :

�. 𝑉0 �. ��0
∆����𝑥 = = −→ �é�ℎ��� 𝑔���ℎ����� �� ����𝑔����
𝑔 ��. 𝑆
±

. a = célérité de l’onde élastique de propagation (m/s).


. V0 = vitesse initiale à régime permanent (m/s).
3
. Q0 = débit en (m /s)
-2
. g = 9,81 m.s

La célérité de l’onde a est donnée par la formule d’ALLIÉVI :

1
� (� � ) = 1 �
𝜌 𝜀 + �. �

3
ρ = masse volumique de l’eau (1000 kg/m )
11 2
E = module d’élasticité du matériau (fonte : 1,7.10 N/m )
D = diamètre intérieur (m)
e = épaisseur de la canalisation (m)

Quelques valeurs de a en (m/s):

Matérau E (Pascal ≈ a (m/s) Valeurs extrêmes


9
PEHD 1,21.10 300 230 – 430
8
PEBD 2.10.10 150 115 – 180
9
PVC 3.10 400 300 – 500
10
AC 2,28.10 1000 900 – 1200
11
Acier 2.10 1100 1000 – 1250
11
Fonte grise 1.10 1150 900 – 1300
11
Fonte ductile 1,7.10 1200 1000 – 1350
10
BA précontraint 4.10 1100 1050 – 1150
10
BA à âme en Tôle 3,5.10 1200 1100 - 1300

Polyéthylène HD = 230 – 430

Polyéthylène BD = 115 _180

PVC = 300 – 500

Acier = 1000 – 1250

Fonte ductile = 1000 – 1350


Béton armé = 1100 - 1300
3.2 Cas d’une fermeture de vanne :

Le temps d’arrêt du fluide `t´est tel que t > T =2.l/a (temps d’aller retour d’une onde) la valeur
du coup de bélier est donné par la formule de MICHAUD :

2. �.
∆𝐻 = ±
𝑉0
��.

2.� .𝑉0
 Surpression maximale: H = H0 + ΔH = = H0 + 𝑔 .�
2.� .𝑉0
 Dépression minimale: H = H0 – ΔH = = H0 -
𝑔 .�

Remarque :

La manœuvre de la vanne est surtout dangereuse au début de l’ouverture et à la fin de la


fermeture puisque 80 % de fermeture entraine 20 % de variation de débit ; il faut donc faire
attention au début et à la fin de la manœuvre.
3.3 Exemple de calcul
-2
Avec : a = 1000m/s - V0 = 1 m/s - g ≈ 10 m.s
� .𝑉0 1000 .1
�����𝑥 = ±100. � = 10. ����
10

= =𝑔
-2
Avec : a = 1000m/s - V0 = 2 m/s - g ≈ 10 m.s

�����𝑥 = ±200. � = 20. ����


On donc intérêt à limiter la vitesse pou la prévention contre le coup de bélier.

4 MOYENS DE PROTECTION DES INSTALLATIONS

De point de vue prévention :

On peut :

 Limiter la vitesse: qui n’est pas économique puisqu’elle conduit à de gros diamètres.
 Réduire la célérité d’ondes en utilisant des conduites plus élastiques (PVC par
exemple).
 Choisir la classe de la conduite: évidemment sous de fortes surpressions cette
technique n’est pas économique

De point de vue équipement :

On peut envisager :

 Les appareils anti bélier qui ont pour effet de limiter le coup de bélier à des valeurs
compatibles avec la résistance des installations.(classe PN)

Les appareils les plus utilisés sont ;

4.1. Au niveau de la station de pompage


4.1.1 Le volant d’inertie

C’est une sorte de cylindre calé sur l’arbre du moteur qui accumule de l’énergie cinétique
pendant la marche normale et qu’elle restitue à l’arrêt de la pompe pour continuer à
alimenter la veine liquide pour diminuer la coup de bélier.

4.1.2 Le réservoir d’air

4.1.2.1 Le réservoir d’air: contact Air – eau:


Le schéma de la Fig. 11 montre l’implantation d’un réservoir anti bélier avec l’air comprimé
et l’eau en contact.

4.1.2.2 Le reservoir d’air: avec vessie:


Selon le rôle à jouer, le réservoir est appelé :

 Réservoir Hydro fort: Rôle de régulation de pression Démarrage – Arrêt d’une pompe
 Réservoir Hydrochoc: Rôle de protection contre le coup de bélier.

- L’air ou l’azote est mis entre le réservoir et la vessie pour l’eau potable, contrairement à
l’assainissement où l’air est à l’intérieur de la vessie.
- La vessie est en butyle alimentaire interchangeable, accrochée par la sortie d’eau, étanche
et soumise à une pression de pré-gonflage à sec, c'est-à-dire sans eau, définie comme suit :

- Une pression ≤ 5 bars pour les gammes de 10 et 16 bars de pression de service et 7 bars
pour les gammes de 25 bars de pression de service.

Description de son fonctionnement

En marche normale, la pression de l’air équilibre celle de l’eau dans la conduite comme
indiqué au schéma de la Fig. 13
A l’arrêt de la pompe, l’eau du réservoir continue alimenter la veine liquide jusqu’à
l’absorbation de la dépression qui correspond au schéma de la Fig.

L’eau du réservoir de stockage revient vers la pompe et son choc sur le clapet fermé engendre
une surpression qui va être absorbée par le réservoir anti bélier. Un organe d’étranglement
(diaphragme ou tuyère) est disposé à la base du réservoir pour augmenter les pdc. Le schéma
de la fig montre .L’équilibre engendré à la fin du retour de l’eau.

Remarque :

Pour les installatios simples avec (Q < 30 l/s et une conduite de l < 1200 m), la méthode vibert
permet d déterminer la cpacité d’un réservoir anti bélier.

4.2. Au niveau de la conduite

4.2.1 Soupape de décharge


C’est un appareil composé d’un ressort comprimé qui obture, en exploitation normale, un
orifice placé sur la conduite. En cas de surpression, l’orifice s’ouvre et laisse échapper un
certain débit, ce qui conduit la surpression à une valeur acceptable. L’appareil n’a pas d’effet
sur la dépression.

4.2.2 Cheminée d’équilibre

C’est un réservoir ‘a l’air libre qui joue le même role que ceux à air comprimé. On les place
sur le tracé du refoulement à des points hauts où peut survenir une cavitation en régime
transitoire, même avec l’existance d’un anti bélier à la station.

4.3. Exemple de calcul

A traiter en classe

Voir Doc.2 Ch4 calculs/ coup de bélier (Abaque de Vuibert)

4.4. Annexes

 Réservoir à vessie

 Pression de regonflage

 Exploitation et maintenance des réservoirs


 Images

internet

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