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C14 - mécanique des fluides

I. Fluide au repos
1. Origine de la poussée d'Archimède
Considérons un fluide au repos dans le champ de pesanteur
uniforme dans le référentiel terrestre supposé galiléen, et un
solide en équilibre totalement immergé dans ce fluide.
La surface de cet objet est soumise à des forces pressantes de la
part du fluide. D'après la loi fondamentale de la statique des
fluides, l'intensité des forces pressantes augmente avec la
profondeur d'immersion. Les forces latérales se compensent alors
que la résultante des forces verticales est dirigée vers le haut.
Si le solide est en équilibre, alors il est soumis à une force
verticale dirigée vers le haut qui compense
son poids P : cette force est la poussée d'Archimède et représente
la résultante des forces de pression
exercées par le fluide environnant sur le solide.
2. Expression de la poussée d'Archimède
 Principe d'Archimède :
Tout corps totalement immergé dans un fluide au repos est soumis
à une force (dite poussée) verticale, dirigée vers le haut et égale
à l'opposé du poids du volume de fluide déplacé.
Le volume de fluide déplacé pour un solide complètement
immergé est égal au volume du solide . Le centre de poussée
C du fluide est le centre de masse du fluide déplacé.

 Conditions de flottaison dans un liquide


Un solide qui flotte à la surface de l'eau est partiellement immergé
dans deux fluides, l'eau et l'air, pour chacun desquels le principe
d'Archimède s'applique. Seule la poussée d'Archimède due à l'eau
est prise en compte.
La comparaison de P et de A permet de savoir comment le solide
considéré va évoluer au sein de l'eau .
Si ρsolide est la masse volumique du solide homogène et V son volume :

où Vliquide est le volume de liquide déplacé par le solide.


 Si le solide coule alors P > A et comme Vsolide = Vliquide,
alors ρsolide > ρliquide.
Solide qui a coulé :
 Si le solide flotte alors P = A donc ρsolide × Vsolide = Vliquide × Vliquide
en négligeant la poussée d'Archimède due à l'air. Vsolide > Vliquide
dont ρsolide < ρliquide.
Solide qui flotte : avec

II . Fluide en écoulement
1. Hypothèses de travail
L'étude d'un fluide en mouvement est un problème extrêmement complexe.
Cependant, sous certaines hypothèses, les équations de la mécanique des fluides se simplifient
et permettent d'interpréter simplement les observations expérimentales.
Un fluide parfait est un fluide non visqueux, dans lequel les forces de frottements au sein du fluide
sont négligées.
La viscosité caractérise le fait que tout changement de forme d'un fluide réel s'accompagne d'une résistance
(frottements).
Si le fluide est incompressible et homogène, alors la masse volumique du fluide est constante au sein du
fluide, soit ρ = constante (avec ρ en kg ∙ m−3).
L'écoulement est supposé non tourbillonnaire. Le caractère tourbillonnaire d'un écoulement est lié au
mouvement local de rotation à l'intérieur du fluide .
L'écoulement est supposé en régime permanent (ou stationnaire).
En régime permanent, la vitesse et la pression en tout point du fluide sont indépendantes du temps.
2. Conservation de la masse et du débit volumique
Le débit volumique est le volume de fluide qui s'écoule par unité de temps à travers
la section droite de la conduite qui délimite le mouvement du fluide.
Le volume de fluide s'écoulant pendant Δt est : V = S × L(en m3)
avec L = v × Δt (en m), distance parcourue par le fluide pendant Δt.

Le débit volumique est, par définition :

 Équation de continuité – conservation du débit


Soit un fluide en écoulement dans une canalisation de
section variable, entrant par la limite (1) de section S1
et sortant par la limite (2) de section S2.
La conservation de la masse implique celle du volume
si le fluide a une masse volumique constante.

Par conséquent, pendant un intervalle de temps Δt, le volume de fluide entrant par la limite (1) doit être égal
au volume de fluide sortant par la limite (2) soit : V1 = V2 ou encore S1 × v1 × Δt = S2 × v2 ×Δt
d'où S1 × v1 = S2 × v2 ou encore Dv1 = Dv2
La conservation de la masse se traduit par la conservation du débit volumique.
Conséquence : si la section de la canalisation diminue, alors la vitesse du fluide augmente. Le fluide
accélère dans les zones de rétrécissement de la conduite dans laquelle il s'écoule (et réciproquement).
Relation de Bernoulli :
Soit un écoulement satisfaisant les hypothèses vues précédemment :
- écoulement incompressible d’un fluide parfait (pas de viscosité, donc pas de forces de frottements)
- en régime stationnaire, et sans échange d’énergie avec l’extérieur (le fluide reste à températ. constante)
- le fluide n'étant soumis qu'au champ de pesanteur uniforme dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Avec un axe (Oz) vertical vers le haut, la relation de Bernoulli permet d'écrire en tout point du fluide :

Dans la conduite suivante, la relation de Bernoulli :

Si le fluide est au repos dans le référentiel terrestre,


alors la relation s'écrit : ρgz1 + P1 = ρgz2 + P2
la loi fondamentale de la statique des fluides.

Effet Venturi :
Propriété : dans une conduite horizontale
de section SA possédant un étranglement
de section SB << SA , une dépression est
observée au voisinage de l'étranglement
Démonstration : La conservation du débit
volumique implique SA × vA = SB × vB .
Soit VB = VA × SB / SA > VA
En appliquant le th de Bernoulli entre A et B :

La dépression est d'autant plus importante que la section diminue


donc que le fluide accélère au niveau de l'étranglement.
Application de la relation de Bernoulli :
mesure de la vitesse d’un écoulement à l’aide d’un tube de Pitot.
Fiche méthode 1 : Utiliser l'expression vectorielle de la poussée d'Archimède
Indiquer les caractéristiques et représenter la poussée d'Archimède exercée par l'air sur un ballon
gonflé d'hélium assimilé à une boule de rayon R = 15 cm. Échelle des forces : 1 cm pour 0,05 N
Données : Masse volumique de l'air : ρair = 1,3 g ∙ L−1 Intensité du champ de pesanteur : g = 9,81 m ∙ s−2

Fiche méthode 2 : Exploiter la conservation du débit volumique


pour déterminer la vitesse d'un fluide incompressible
Le débit sanguin dans l'aorte d'un patient, de diamètre d = 4,0 cm, est Dv = 5,4 L ∙ min−1.
Calculer la vitesse du sang dans l'aorte. (L'aorte est modélisée par un cylindre de diamètre d.)
Fiche méthode 3
Dans une installation de chauffage central, l'eau sort de la chaudière dans un tuyau intérieur de diamètre
d1 = 20 cm sous une pression p1 = 5,0 . 105 Pa, avec un débit volumique Dv = 18 L∙ min−1.
Calculer la pression de l'eau en un point d'un radiateur situé à z2 = 3,0 m d'altitude au-dessus
de la chaudière sachant que l'eau circule dans un tuyau de diamètre intérieur d2 = 5,0 mm.
Données : Masse volumique de l'eau : ρeau = 1,0 kg ∙ L−1
Intensité du champ de pesanteur : g = 9,81 m ∙ s−2

Relation de Bernoulli :
On suppose que les hypothèses nécessaires à son application sont satisfaites.

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