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L’hydraulique est la science qui traite des problèmes posés par l’emploi des fluides en
mouvement ou au repos. Ses bases scientifiques, établies par Blaise Pascal et par Isaac
Newton, remontent au 17 ème siècle. C’est d’ailleurs à cette époque que le mot « hydraulique
» apparaît dans la langue française. Autrefois, une machine hydraulique était toujours mue par
l’eau, aujourd’hui, le terme désigne tout engin dont le fonctionnement fait intervenir un
liquide.
Les 25 dernières années ont vu l’hydraulique s’imposer graduellement au cœur des grandes
industries. Aujourd’hui, l’hydraulique se révèle aussi essentielle pour les grandes machines de
fabrication et de production. l’hydraulique est devenue indispensable à tous ceux qui en
réalisent les applications dans l’industrie moderne.
Hydrodynamique : étude de l’écoulement des liquides (huile, eau …) en mouvement autour d’objets solides
Aérodynamiques : études des phénomènes accompagnant tout mouvement relatif entre un corps et l’air
LAHOUAICHRI Abdessadek
Hydraulique est une branche liée à la mécanique des fluides qui étudie le comportement des
fluides liquides.
Les fluides :
1. Définition :
Fluide compressible
Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée varie en
fonction de la pression extérieure.
Les gaz : Très compressibles donc ce sont des mauvais transporteurs d’énergie.
Fluide incompressible
Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donné ne varie
pas en fonction de la pression extérieure.
Les liquides : Très peu compressibles ce qui explique leur utilisation en hydraulique pour
des pressions élevées.
1. Les liquides sont pratiquement incompressibles, d’où leur déplacement est facile par
poussée (au moyen d’un piston, par exemple) et possibilité d’exercer sur eux des
pressions considérables.
2. Les liquides transmettent intégralement les pressions dans tous les sens (principe de
pascal) ; d’où possibilité de transmettre par les liquides des pressions importantes, et
d’obtenir des poussées considérables (Presse hydraulique Fig.1).
3. La viscosité est variable en fonction de la température, mais souvent importante
(huile par exemple).
4. Le coefficient de dilatation est beaucoup plus élevé que celui des solides, en effet
toute variation de température d’un liquide placé dans un réservoir détermine des
variations de volume qu’il ne faut pas contrarier, si non les réservoirs et les conduites
subissent des efforts considérables.
5. Certains liquides, tels que l’eau, subissent en se solidifiant une augmentation de
volume, d’où risque d’éclatement des conduites en cas de gel.
6. La densité est variable suivant les liquides, mais en général importante.
II. Hydrostatique :
L’hydrostatique des fluides concerne l'étude des fluides en repos.
1. Définition :
Soit une force F⃗ , qui s'exerce uniformément sur une surface S.
On définit alors la pression comme étant le rapport de la force sur la surface :
F
P=
S
Avec :
F en N avec F=m.g ; (m la masse en kg et g=9.81N/kg)
2
S en m
P en N/m2 et (1 Pa = 1 N/m2) et (1atm= 1,013 ⋅ 105 [Pa]) et (1 bar= 105 [Pa])
Exercices
Ex.1 : Un objet de 50,0 [kg] est posé sur le sol. Sa section horizontale vaut 0,250 m2. Quelle
pression son poids exerce-t-il sur le sol ?
Ex.2 : Un objet exerce une pression de 120 [Pa] sur une surface de 0,300m 2,
Quelle est la masse de cet objet ?
Ex.3 : Un objet de 30,0 [kg] exerce une pression de 1200 [Pa] sur le sol.
Quelle est la surface de contact de cet objet avec le sol ?
Ex.4 : Un objet de 30,0 [kg] exerce une pression de 1200 [Pa] sur le sol.
Quelle est la surface de contact de cet objet avec le sol ?
C’est l’étude des fluides au repos, on s’intéresse à la Pression P à l’intérieur d’un volume du
fluide.
Remarque :
Si Pr=0 alors Pa=Patm
Si Pr≤0 alors Pa≤Patm
Si Pr≥0 alors Pa≥Patm
m
ρ = est la masse volumique d'un objet de masse m et de volume V.
V
Exercices :
Un liquide possède une masse de 10,0 [kg] et est placé dans un récipient cylindrique de 100 [
cm 2] de section. Sa surface se trouve à 7,35 [cm] au-dessus du fond du récipient.
a) Quelle est la masse volumique de ce fluide ? Quel est ce fluide ?
b) Quelle pression partielle exerce ce fluide sur le fond du récipient ?
Exercice
La figure ci-dessous représente un cric hydraulique formé de deux pistons (1) et
(2) de section circulaire.
Sous l’effet d’une action sur le levier, le piston (1) agit, au point (A), par une force
de pression F /p1/h sur l’huile. L’huile agit, au point (B) sur le piston (2) par une force
F / ph 2
On donne :
- les diamètres de chacun des pistons : D1 = 10 mm; D2 = 100 mm.
- l’intensité de la force de pression en A : Fp1/h = 150 N.
Travail demandé :
1) Déterminer la pression PA de l’huile au point A.
2) Quelle est la pression PB ?
3) En déduire l’intensité de la force de pression Fh/p2.
III. Hydrodynamique :
La dynamique des fluides concerne l'étude des fluides en mouvement
1. Définition :
La pression.
Le Débit.
La pression dynamique.
2. Principe du déplacement d’un liquide :
Les liquides étant pratiquement incompressibles, il suffit pour les déplacer, d’exercer sur eux
une poussée, exemple : pompe à piston (Fig.2), le volume du liquide déplacé est égal au
volume engendré par le déplacement du piston C'est-à-dire S.l, le débit volumique moyen
de la pompe (qui est le volume déplacé par unité de temps) est donc :
4. Débit
a. Débit volumique
Le débit volumique Qv est le volume élémentaire dV de fluide qui traverse une surface
droite élémentaire dS pendant un intervalle de temps dt.
dV
Qv=
dt
a. Débit massique
Le débit massique Qm est la masse élémentaire de fluide qui traverse une surface droite
dm
élémentaire dS pendant un intervalle de temps est : Qm=
dt
dm
= donc Qm=.Qv
dv
EXERCICE 1 :
Pour remplir un réservoir par le gasoil de capacité V=50m3 le chef de quart mettre la pompe
de Transfer gasoil en marche pendant une durée de 30 minutes. Sachant que la masse
volumique de gasoil est =830 kg/m3.
EXERCICE 2 :
L'eau est le premier fluide hydraulique utilisé depuis l'antiquité et jusqu'à la fin du 19e siècle.
La viscosité
La viscosité mesure la résistance plus ou moins grande que présente un fluide à son
écoulement sans action extérieure.
Une huile est d'autant plus visqueuse qu'elle coule lentement, elle est fluide si elle s'écoule
facilement.
Pour tous les lubrifiants liquides et en particulier les huiles minérales, la viscosité diminue
quand la température augmente.
Si la température diminue; il arrive un moment ou l'huile ne peut plus s'écouler, elle à atteint
son point d'écoulement.
Le comportement des huiles aux variations de température dépend de leur nature et des
additifs ajoutés intentionnellement pour le modifier.
La viscosité d'une huile minérale varie plus ou moins dans un intervalle de température
suivant sa nature et sa composition.
Une huile dont la viscosité varie peu en fonction de la température est caractérisée par un
Indice de Viscosité élevé.
Au contraire, une huile dont la viscosité varie beaucoup dans les mêmes conditions à un
Indice de Viscosité faible.
Le choix de la viscosité d'une huile devant être utilisée dans une installation doit tenir
compte;
- de la température de démarrage la plus faible envisageable, (huile suffisamment fluide à
basse température),
- de la température de fonctionnement normale, (viscosité suffisante pour assurer la
lubrification),
- de l'écart maximal entre ces deux températures, (huile d'indice de viscosité assez élevé
pour concilier ces deux paramètres).
Normes ISO – NF :
Plus particulièrement destinées aux huiles dites “industrielles” monogrades. La norme ISO -
NF désigne une huile par un grade et un service rendu par cette huile (ou domaine
d’application). La désignation indiquée ci-après est succincte et ne donne pas toutes les
caractéristiques d’une huile. La norme complète et les indications du fabricant sont donc
souvent nécessaires.
La viscosité indiquée dans le grade est fixée à 40°C avec une tolérance autour de
cette valeur médiane (voir ci-dessous).
La transmission de puissance par les circuits hydrauliques est très utilisée dans
l’industrie.
Parmi les avantages de ce type de transmission, on cite :
Encombrement réduit,
Durée de vie élevée,
Facilité de réglage (ex : réglage de vitesse par action sur le débit),
Possibilité de transmettre des puissances très élevées,
Bonne durée de vie des composants,
Grande souplesse d’utilisation,
Possibilité de démarrer les installations en charge,
Peu d’entretien.
Parmi les inconvénients de ce type de transmission, on cite:
Prix élevé,
Rendement faible à cause des fuites et des pertes de charge au niveau des tuyauteries,
Risques d’accident dus à la présence des pressions élevées.
A. Centrale hydraulique :
La centrale hydraulique (appelé aussi groupe hydraulique) est un générateur de débit et pas
de pression. La pression augmente lorsqu’il y a résistance à l’écoulement.
Elle est constituée essentiellement d’un réservoir d’huile, d’un moteur et d’une pompe et
d’un système de filtration.
a. Le réservoir :
- Constitution :
Le réservoir est utilisé pour le stockage des fluides. Il est constitué de :
- Une cuve en acier séparée en deux chambres par une cloison de stabilisation : Une
chambre d’aspiration (où se trouve le filtre d’aspiration) et une chambre de retour (pour
isoler les polluantes).
- Un couvercle assurant l’étanchéité et supportant l’ensemble motopompe.
- Un bouchon de vidange et éventuellement un autre de remplissage.
- Une porte de visite utilisée pour le changement du filtre, la réparation et le nettoyage.
- Deux voyants pour indiquer le niveau de fluide.
- Un filtre monté sur la tuyauterie d’aspiration.
Remarque : La capacité utile du réservoir est supérieure à trois fois la variation possible
de volume du circuit.
Symboles
b. Les filtres
Les polluants présents dans un circuit occasionnent des dommages et/ou une usure
prématurée des composants. Ces polluants peuvent être de deux types :
- Solides : les particules d’usure venant des composants et les particules venant de
l’extérieur.
- Solubles (non solides) : Eau, Gommes, boues…
c. Les pompes
Une pompe hydraulique transforme l’énergie mécanique en énergie hydraulique, elle
aspire l’huile contenu dans le réservoir puis le refoule sous pression dans les
tuyauteries.
d. Les vérins
Les vérins sont constitués d’un cylindre, fermé aux deux extrémités, à
l’intérieur duquel coulisse un ensemble tige piston. On distingue donc
deux chambres:
- La chambre arrière est la partie du cylindre ne contenant pas la tige du
vérin.
- La chambre avant est la partie du cylindre contenant la tige du vérin.
Vérin rotatif
L’énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation; par exemple, vérin double
effet entraînant un système pignon crémaillère.
L’angle de rotation peut varier entre 90 et 360°. Les amortissements sont
possibles.
e. Les appareils de sécurité
Limiteur de pression
II est constitué d'un clapet « 2 » poussé sur son siège par un ressort tarable « 3 » au moyen
d'une vis « 5 ». Lorsque la pression régnant dans la conduite produit une force supérieure à
la force du ressort « 3 », il y a décollement du clapet « 2 » et évacuation de l'huile par retour
au réservoir. On distingue :
Un étage pilote ;
Un étage principal.
Le clapet (1) n'est plus appliqué sur son siège par la seule force d'un ressort.
La pression de l'huile s'exerce aussi sur sa face supérieure, ce qui permet un équilibrage
hydraulique.
II suffit alors d'un faible ressort pour vaincre les frottements et assurer la fermeture du
clapet.
Le clapet est quelquefois, selon les constructeurs, remplacé par un piston ou un tiroir. Mais
le principe de fonctionnement reste le même.
f. Les distributeurs
Les distributeurs sont destinés, dans une utilisation hydraulique, à diriger le fluide (sous
pression ou sans pression) dans certaines directions. Ils sont placés entre le groupe
hydraulique et les actionneurs. Les plus utilisés sont les distributeurs à tiroir.
SYMBOLISATION :
Le nombre de position
Le tiroir du distributeur peut prendre différentes positions. Chaque position est symbolisée
par une case. A l’intérieur de chaque case, on indique les chemins que peut emprunter le
fluide, ainsi que le sens d’écoulement.
Le nombre d’orifice
En se déplaçant dans l’alésage du corps, le tiroir vient mettre en communication les
différents orifices du distributeur.
Ces orifices dont le nombre varie ont une désignation normalisée :
Arrivée de la pression : P
Retour au réservoir : R et T
Utilisation (branchement des actionneurs) : A et B
Pilotages : X et Y
La désignation du distributeur se fait sous la forme : Distributeur « nombre d’orifice » / «
nombre de position ».
g. Les accessoires :
Le tableau suivant expose les déférents types d’accessoires les plus reconnus
Exemple d’un circuit complet :
1 : Groupe motopompe : Pompe hydraulique à cylindrée fixe à un sens de flux et moteur
électrique
2 : Vérin simple effet à rappel par ressort
3 : Réservoir à l’air libre
4 : Conduite flexible
5 : Raccord rapide avec clapet de non-retour
6 : Distributeur 3/3 à commande par levier et rappel par ressort
7 : Crépine
8 : Filtre monodirectionnel au retour
9 : limiteur de pression
2) Identification des organes des apparaux de pont
a. Description et fonctionnement appareil à gouverner ;
Les treuils de traction sont conçus pour tirer les câbles de chalut sur un plan à 100%
horizontal et les enrouler dans les tambours. La force de traction est calculée à partit de la
masse de la charge à tirer multipliée par la résistance au roulement de la charge
Un treuil particulier conçu pour remonter l'ancre. Il est constitué principalement d'un
moteur d'entraînement, d'un barbotin, d'un embrayage et d'un frein.
Le moteur sera soit hydraulique, soit électrique.
Le barbotin est une roue portant les empreintes de la chaîne, pour un meilleur accrochage.
L'embrayage est à clabot. Sa manœuvre ne peut se faire qu'à l'arrêt. Cet embrayage permet
l'utilisation soit pour la chaîne, soit en winch ordinaire.
Le frein est de type « Ferodo » , le principe du frein à disque, le frein n'est chargé de tenir la
chaîne que momentanément.
Vérifications journalières :
1. Contrôler le niveau d'huile dans le réservoir ( 3 à 4 fois le débit de la pompe. Hauteur
minimale: 15 cm au-dessus de la crépine).
2. Contrôler l'aspect de l'huile.
3. Contrôler l'encrassement des filtres.
4. Contrôler la température de l'huile (55°C pour un fonctionnement normal. Eviter de
dépasser 60°C, afin de conserver à l'huile de bonnes qualités de fonctionnement).
5. Contrôler la température du groupe hydraulique.
6. Contrôler les pressions de fonctionnement.
7. Contrôler l'étanchéité.
8. Contrôler le niveau sonore.
Absence de pression
Fuites d’huile à l’extérieur de la pompe
Bruit et vibration
Vérifier l’état des flexibles, des tuyauteries avec leurs fixations (absence de fuite, …).
Remédier aux anomalies.
Vérifier l’état des flexibles, des tuyauteries avec leurs fixations (absence de fuite, …).
Remédier aux anomalies.
- Contrôler l’état du vérin hydraulique (étanchéité, usure de la tige…)
- Contrôler et nettoyer, si besoin le système de refroidissement (vérification de la
température de déclenchement et du fonctionnement du ventilateur).
- Si le circuit a subi une surchauffe, faire analyser l’huile, éventuellement la remplacer.
Vérifier l’état de l’indicateur de colmatage sur le filtre de retour (l’aiguille doit rester sur le
vert lorsque le système est en fonctionnement)