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INTRODUCTION

L’hydraulique est la science qui traite des problèmes posés par l’emploi des fluides en
mouvement ou au repos. Ses bases scientifiques, établies par Blaise Pascal et par Isaac
Newton, remontent au 17 ème siècle. C’est d’ailleurs à cette époque que le mot « hydraulique
» apparaît dans la langue française. Autrefois, une machine hydraulique était toujours mue par
l’eau, aujourd’hui, le terme désigne tout engin dont le fonctionnement fait intervenir un
liquide.

Les 25 dernières années ont vu l’hydraulique s’imposer graduellement au cœur des grandes
industries. Aujourd’hui, l’hydraulique se révèle aussi essentielle pour les grandes machines de
fabrication et de production. l’hydraulique est devenue indispensable à tous ceux qui en
réalisent les applications dans l’industrie moderne.

L’automatisation ainsi que la nouvelle génération de produits de grande qualité confirment de


plus en plus le rôle primordial que joue l’hydraulique. Or, son utilisation dans plusieurs
secteurs de la mécanique appliquée nécessite avant tout de bonnes connaissances de base en
mécanique des fluides et sur les systèmes qui l’emploient.

Hydrodynamique : étude de l’écoulement des liquides (huile, eau …) en mouvement autour d’objets solides

Aérodynamiques : études des phénomènes accompagnant tout mouvement relatif entre un corps et l’air

I. Interprétation de la transmission hydrostatique d’une


installation hydraulique
1) Fonctionnement de la transmission hydrostatique

LAHOUAICHRI Abdessadek
Hydraulique est une branche liée à la mécanique des fluides qui étudie le comportement des
fluides liquides.

Olé-hydraulique étudie le comportement de l’huile

a) lois et théorèmes fondamentaux de la statique des fluides.

Les fluides :
1. Définition :

Fluide compressible
Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée varie en
fonction de la pression extérieure.

Les gaz : Très compressibles donc ce sont des mauvais transporteurs d’énergie.

Fluide incompressible
Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donné ne varie
pas en fonction de la pression extérieure.

Les liquides : Très peu compressibles ce qui explique leur utilisation en hydraulique pour
des pressions élevées.

2. Propriétés des liquides :

1. Les liquides sont pratiquement incompressibles, d’où leur déplacement est facile par
poussée (au moyen d’un piston, par exemple) et possibilité d’exercer sur eux des
pressions considérables.
2. Les liquides transmettent intégralement les pressions dans tous les sens (principe de
pascal) ; d’où possibilité de transmettre par les liquides des pressions importantes, et
d’obtenir des poussées considérables (Presse hydraulique Fig.1).
3. La viscosité est variable en fonction de la température, mais souvent importante
(huile par exemple).
4. Le coefficient de dilatation est beaucoup plus élevé que celui des solides, en effet
toute variation de température d’un liquide placé dans un réservoir détermine des
variations de volume qu’il ne faut pas contrarier, si non les réservoirs et les conduites
subissent des efforts considérables.
5. Certains liquides, tels que l’eau, subissent en se solidifiant une augmentation de
volume, d’où risque d’éclatement des conduites en cas de gel.
6. La densité est variable suivant les liquides, mais en général importante.

II. Hydrostatique :
L’hydrostatique des fluides concerne l'étude des fluides en repos.
1. Définition :
Soit une force F⃗ , qui s'exerce uniformément sur une surface S.
On définit alors la pression comme étant le rapport de la force sur la surface :
F
P=
S

Avec :
 F en N avec F=m.g ; (m la masse en kg et g=9.81N/kg)
2
 S en m
 P en N/m2 et (1 Pa = 1 N/m2) et (1atm= 1,013 ⋅ 105 [Pa]) et (1 bar= 105 [Pa])

Exercices
Ex.1 : Un objet de 50,0 [kg] est posé sur le sol. Sa section horizontale vaut 0,250 m2. Quelle
pression son poids exerce-t-il sur le sol ?

Ex.2 : Un objet exerce une pression de 120 [Pa] sur une surface de 0,300m 2,
Quelle est la masse de cet objet ?

Ex.3 : Un objet de 30,0 [kg] exerce une pression de 1200 [Pa] sur le sol.
Quelle est la surface de contact de cet objet avec le sol ?

Ex.4 : Un objet de 30,0 [kg] exerce une pression de 1200 [Pa] sur le sol.
Quelle est la surface de contact de cet objet avec le sol ?

C’est l’étude des fluides au repos, on s’intéresse à la Pression P à l’intérieur d’un volume du
fluide.

2. Les différentes pressions :


La pression atmosphérique : 1Pa = 1,033 bar.
La pression dans un liquide à une profondeur h: P = ρ.g.h.
La pression due à une force mécanique : P =F S
.Pression absolue, pression relative : Pabsolue = Prelative+ Patmosphérique

Remarque :
Si Pr=0 alors Pa=Patm
Si Pr≤0 alors Pa≤Patm
Si Pr≥0 alors Pa≥Patm

P relative ne peut être ≤ -1bar sinon P absolue ≤ 0


3 Loi de L’hydrostatique :
Soient deux points A et B distant d’une altitude H d’un fluide de masse volumique ρ. La
différence de pression ΔP entre ces deux points est donnée par la loi de l’hydrostatique ci –
contre :

m
ρ = est la masse volumique d'un objet de masse m et de volume V.
V

Exercices :
Un liquide possède une masse de 10,0 [kg] et est placé dans un récipient cylindrique de 100 [
cm 2] de section. Sa surface se trouve à 7,35 [cm] au-dessus du fond du récipient.
a) Quelle est la masse volumique de ce fluide ? Quel est ce fluide ?
b) Quelle pression partielle exerce ce fluide sur le fond du récipient ?

4 Loi de Pascal : transmission de pression

Le théorème de Pascal s’énonce comme suit : dans un fluide incompressible en équilibre,


toute variation de pression en un point entraîne la même variation de pression en tout autre
point. Cette loi a des applications extrêmement importantes en hydraulique
Colonne barométrique :

Exercice
La figure ci-dessous représente un cric hydraulique formé de deux pistons (1) et
(2) de section circulaire.
Sous l’effet d’une action sur le levier, le piston (1) agit, au point (A), par une force
de pression F /p1/h sur l’huile. L’huile agit, au point (B) sur le piston (2) par une force
F / ph 2
On donne :
- les diamètres de chacun des pistons : D1 = 10 mm; D2 = 100 mm.
- l’intensité de la force de pression en A : Fp1/h = 150 N.

Travail demandé :
1) Déterminer la pression PA de l’huile au point A.
2) Quelle est la pression PB ?
3) En déduire l’intensité de la force de pression Fh/p2.

III. Hydrodynamique :
La dynamique des fluides concerne l'étude des fluides en mouvement
1. Définition :

On s’intéresse aux trois grandeurs suivantes :

 La pression.
 Le Débit.
 La pression dynamique.
2. Principe du déplacement d’un liquide :

Les liquides étant pratiquement incompressibles, il suffit pour les déplacer, d’exercer sur eux
une poussée, exemple : pompe à piston (Fig.2), le volume du liquide déplacé est égal au
volume engendré par le déplacement du piston C'est-à-dire S.l, le débit volumique moyen
de la pompe (qui est le volume déplacé par unité de temps) est donc :

Où Qv= S.V si V est la vitesse moyenne d’écoulement.


3. Ecoulement d’un liquide dans une conduite :

Un liquide étant incompressible, en régime permanent les quantités du liquide qui


s’écoulent à travers deux sections S1 et S2 (Fig.3) par unité de temps sont égales ; si V1 et V2
désignent les vitesses du liquide dans les deux sections S1 et S2, on aura donc l’égalité :
S1.V1 = S2.V2=Qv donc :

C’est l’équation de la continuité représente la loi de conservation de la masse

4. Débit
a. Débit volumique

Le débit volumique Qv est le volume élémentaire dV de fluide qui traverse une surface
droite élémentaire dS pendant un intervalle de temps dt.

dV
Qv=
dt

-dV : Volume élémentaire, en [m3], ayant traversé une surface S


-dt: Intervalle de temps en secondes [s].

a. Débit massique

Le débit massique Qm est la masse élémentaire de fluide qui traverse une surface droite
dm
élémentaire dS pendant un intervalle de temps est : Qm=
dt

Relation entre débit massique et débit volumique

dm
= donc Qm=.Qv
dv

EXERCICE 1 :

Pour remplir un réservoir par le gasoil de capacité V=50m3 le chef de quart mettre la pompe
de Transfer gasoil en marche pendant une durée de 30 minutes. Sachant que la masse
volumique de gasoil est  =830 kg/m3.

1) Calculer le débit volumique de la pompe exprimé en m3.h−1 puis en L. s−1  ?


2) Déduire le débit massique de la pompe exprimé en Kg.h−1 puis en kg. s−1  ?
3) Calculer la masse de gasoil stocké en Kg ?

EXERCICE 2 :

Une canalisation présente les caractéristiques suivantes :


Le débit massique de l’huile est de Qm=4530 Kg.h−1 . Sa masse volumique est de =900
kg/m3.

1. Calculer le débit volumique de la solution.

2. Calculer les surfaces des deux sections.

3. Calculer les vitesses du liquide exprimées en m.s-1 au niveau de la grande section A et au


niveau de la petite section B.

4. Que peut-on en conclure ?

b) Caractéristiques des huiles hydrauliques

L'eau est le premier fluide hydraulique utilisé depuis l'antiquité et jusqu'à la fin du 19e siècle.

Les inconvénients de l’eau sont ;


 La solidification en dessous de 0°C ;
 Production de rouille.
 Entartrage de l'installation.
 Evaporation.
 Faible viscosité. La fluidité de l'eau favorise les fuites, les joints sont en cuir.
 Absence de propriété lubrifiante : usure rapide des matériaux.

Les avantages de l’huile sont :


 Assurer la lubrification des pièces en mouvement.
o diminution de l'énergie consommée,
o diminution de l'usure,
o diminution de la chaleur dégagée par frottement.
 Refroidir les composants.
 Protéger les composants contre l'oxydation et les corrosions chimiques.
 Nettoyer l'installation.
o des particules d'usure générées par le fonctionnement,
o de la pollution externe qui à put pénétrer dans le circuit.
 Assurer l'étanchéité pour éviter les fuites.
 Renseigner de l'état de l'installation.
o mesure de pression, de température,
o analyse de l'huile.
 Maintenir ces caractéristiques lorsqu'il fait froid et lorsque l'huile est chaude.
 Permettre la création du débit par une pompe, la pompabilité.
Les caractéristiques des huiles

 La viscosité

La viscosité mesure la résistance plus ou moins grande que présente un fluide à son
écoulement sans action extérieure.
Une huile est d'autant plus visqueuse qu'elle coule lentement, elle est fluide si elle s'écoule
facilement.

Pour tous les lubrifiants liquides et en particulier les huiles minérales, la viscosité diminue
quand la température augmente.
Si la température diminue; il arrive un moment ou l'huile ne peut plus s'écouler, elle à atteint
son point d'écoulement.
Le comportement des huiles aux variations de température dépend de leur nature et des
additifs ajoutés intentionnellement pour le modifier.
La viscosité d'une huile minérale varie plus ou moins dans un intervalle de température
suivant sa nature et sa composition.
Une huile dont la viscosité varie peu en fonction de la température est caractérisée par un
Indice de Viscosité élevé.
Au contraire, une huile dont la viscosité varie beaucoup dans les mêmes conditions à un
Indice de Viscosité faible.
Le choix de la viscosité d'une huile devant être utilisée dans une installation doit tenir
compte;
- de la température de démarrage la plus faible envisageable, (huile suffisamment fluide à
basse température),
- de la température de fonctionnement normale, (viscosité suffisante pour assurer la
lubrification),
- de l'écart maximal entre ces deux températures, (huile d'indice de viscosité assez élevé
pour concilier ces deux paramètres).

Indice de viscosité, (V. I. )


Nombre arbitraire indiquant l'influence du changement de température sur la viscosité
cinématique d'un fluide d'origine minérale uniquement.
Ce nombre est un simple repère sans unité de mesure particulière, calculé à partir de deux
types d'huile de référence, l'une d'indice 0, l'autre d'indice 100.
L'indice de viscosité représente la pente de variation de la viscosité en fonction de la
variation de la température ;
- plus la pente est faible, plus l'indice est élevé
- plus la pente est élevée, plus l'indice est faible.
Mesure de la viscosité
Il existe deux unités de viscosité absolue qui dérivent l'une de l'autre, l'unité de viscosité
absolue dynamique u et l'unité de viscosité absolue cinématique v.
L'appareil de précision de la mesure de la viscosité cinématique absolue est généralement
basé sur le principe du tube capillaire, le viscosimètre.

Unités de mesure de la viscosité absolue.


- système SI.
. viscosité dynamique, pascal-seconde (Pa.S)
. viscosité cinématique, mètre carré par seconde (m2/s

En pratique, on utilise surtout le mm2/s.


- système CGS.
. viscosité dynamique, le poise (Po), on emploie surtout le centipoise (cPo)
. viscosité cinématique, le stokes (St), on emploie surtout le centistokes (cSt)
1Po = 10-1 Pa.s 1St = 10-4 m2/s 1cSt = 1 mm2/s

La viscosité est faible, l'huile est fluide ;


- fuites importantes par les jeux de fonctionnement,
- gaspillage de puissance par laminage du débit de fuite, mauvais rendement, élévation de la
température,
- film d'huile insuffisant entre les pièces en mouvement
- mauvaise protection contre l'effet des frottements, mauvaise lubrification.
La viscosité est importante, l'huile est visqueuse ;
- cavitation en aspiration des pompes, en particulier sur les pompes à piston qui sont plus
sensible,
- augmentation des forces de collage des pièces mobiles,
- augmentation des temps de réponses à la mise en mouvement des pièces mobiles,
. remplissage et vidange des volumes ralentis.
- réduction des rendements,
. augmentation de l'énergie perdue par barbotage

L'huile est devenue très complexe.


Pour déterminer si une huile est adaptée à une application, les constructeurs de systèmes
hydrauliques et les utilisateurs de fluides ont créé des organismes pour définir des
référentiels, les normes.

Normes ISO – NF :
Plus particulièrement destinées aux huiles dites “industrielles” monogrades. La norme ISO -
NF désigne une huile par un grade et un service rendu par cette huile (ou domaine
d’application). La désignation indiquée ci-après est succincte et ne donne pas toutes les
caractéristiques d’une huile. La norme complète et les indications du fabricant sont donc
souvent nécessaires.

La viscosité indiquée dans le grade est fixée à 40°C avec une tolérance autour de
cette valeur médiane (voir ci-dessous).

Catégories courantes d’huile pour circuits hydrauliques:


HL : huiles minérales + propriétés anti-oxydantes et anti-corrosion particulières.
Elles présentent un bon comportement vis-à-vis de l’eau. Elles sont préconisées
dans les installations à moyenne pression lorsque des additives anti-usures ne
sont pas nécessaires.
HM : fluides HL + propriétés anti-usure particulières.
HV : fluides HM + propriétés viscosité/température améliorées.
Les fluides HM et HV sont les plus utilisés.
HG : fluides HM + propriétés anti stick-slip (pour glissières de machines outils).
HSx : fluides de synthèse.
HFxx : fluides difficilement inflammables. Les fluides HFC sont les plus
utilisés.

Norme S. A. E – (API - CCMC - ACEA – AGMA) :


Plus particulièrement destinées aux huiles moteurs et boîtes de vitesses
(réducteurs). Il y a deux grades SAE, un pour une utilisation à froid (suivi de la
lettre W) et un pour une utilisation à chaud. Le nombre indiqué dans le grade
SAE est relatif à la viscosité de l’huile à une certaine température mais n’est pas
directement significatif, contrairement au grade ISO
(voir correspondances ci-dessous).
Lorsqu’on indique ces deux grades pour une huile, on dit alors qu’elle est
“multigrades”.

II. Description et préparation des opérations d’entretien des


installations hydrauliques
1) Description des installations hydrauliques
Un circuit d’hydraulique industrielle est constitué de 3 zones :
• 1ere zone : Source d’énergie : c’est un générateur de débit. (centrale hydraulique)
• 2ème zone : Récepteur hydraulique : transforme l’énergie hydraulique en énergie
mécanique. (Vérin, moteur hydraulique)
• 3ème zone : liaison entre les deux zones précédentes.
On peut trouver dans cette zone :
- des éléments de distribution (distributeur)
- des éléments de liaison (tuyaux)
- des accessoires (appareils de mesure, de protection et de régulation)

La transmission de puissance par les circuits hydrauliques est très utilisée dans
l’industrie.
Parmi les avantages de ce type de transmission, on cite :
 Encombrement réduit,
 Durée de vie élevée,
 Facilité de réglage (ex : réglage de vitesse par action sur le débit),
 Possibilité de transmettre des puissances très élevées,
 Bonne durée de vie des composants,
 Grande souplesse d’utilisation,
 Possibilité de démarrer les installations en charge,
 Peu d’entretien.
Parmi les inconvénients de ce type de transmission, on cite:
 Prix élevé,
 Rendement faible à cause des fuites et des pertes de charge au niveau des tuyauteries,
 Risques d’accident dus à la présence des pressions élevées.

Composition d’un circuit hydraulique :


Rep Désignation Fonction
1 Réservoir Stocker le fluide
2 Pompe hydraulique Générer la puissance hydraulique
3 Moteur électrique Actionner la pompe
4 Distributeur Distribuer la puissance hydraulique au vérin
Transformer la puissance hydraulique en puissance
5 Vérin double effet
mécanique
6 Accumulateur Stocker l’énergie hydraulique
7 Régulateur de débit Régler le débit et la vitesse du fluide
8 vanne Autoriser ou interrompre le passage du fluide
9 Limiteur de pression Protéger l’installation contre les surpressions
10 filtre Nettoyer l’huile
11 Manomètre Mesurer la pression
12 Débitmètre Mesurer le débit
13 Clapet anti-retour Autoriser le passage du fluide dans un seul sens

A. Centrale hydraulique :

La centrale hydraulique (appelé aussi groupe hydraulique) est un générateur de débit et pas
de pression. La pression augmente lorsqu’il y a résistance à l’écoulement.
Elle est constituée essentiellement d’un réservoir d’huile, d’un moteur et d’une pompe et
d’un système de filtration.

a. Le réservoir :

- Constitution :
Le réservoir est utilisé pour le stockage des fluides. Il est constitué de :
- Une cuve en acier séparée en deux chambres par une cloison de stabilisation : Une
chambre d’aspiration (où se trouve le filtre d’aspiration) et une chambre de retour (pour
isoler les polluantes).
- Un couvercle assurant l’étanchéité et supportant l’ensemble motopompe.
- Un bouchon de vidange et éventuellement un autre de remplissage.
- Une porte de visite utilisée pour le changement du filtre, la réparation et le nettoyage.
- Deux voyants pour indiquer le niveau de fluide.
- Un filtre monté sur la tuyauterie d’aspiration.
Remarque : La capacité utile du réservoir est supérieure à trois fois la variation possible
de volume du circuit.

Symboles

b. Les filtres

Les polluants présents dans un circuit occasionnent des dommages et/ou une usure
prématurée des composants. Ces polluants peuvent être de deux types :
- Solides : les particules d’usure venant des composants et les particules venant de
l’extérieur.
- Solubles (non solides) : Eau, Gommes, boues…

c. Les pompes
Une pompe hydraulique transforme l’énergie mécanique en énergie hydraulique, elle
aspire l’huile contenu dans le réservoir puis le refoule sous pression dans les
tuyauteries.

(Voir le cours exploiter les installations de production de l’eau douce et de pompage)


Symboles

d. Les vérins

Un vérin est un actionneur qui permet de transformer l’énergie hydraulique en un travail


mécanique. Un vérin hydraulique est soumis à des pressions d’huile qui permettent
d’obtenir des mouvements dans un sens, puis dans l’autre. Les mouvements obtenus
peuvent être linéaires ou rotatifs.

Les vérins sont constitués d’un cylindre, fermé aux deux extrémités, à
l’intérieur duquel coulisse un ensemble tige piston. On distingue donc
deux chambres:
- La chambre arrière est la partie du cylindre ne contenant pas la tige du
vérin.
- La chambre avant est la partie du cylindre contenant la tige du vérin.

Classification des vérins


On distingue les familles de vérins suivantes:
• Les vérins simple effet:
• Les vérins double effets:
les vérins télescopiques
les vérins rotatifs

Les vérins hydrauliques à simple effet


Ce sont des vérins qui effectuent un travail dans un seul sens. Ils
permettent soit de pousser soit de tirer une charge, exclusivement. Seules
les positions extrêmes sont utilisées avec ce type de vérin.
Un vérin hydraulique à simple effet n’a qu’une seule entrée d’huile sous
pression et ne développe un effort que dans une seule direction.
La course de retour à vide est réalisée par la détente d’un ressort de
rappel incorporé dans le corps du vérin.
Les vérins hydrauliques doubles effets
Les vérins doubles effets ont deux alimentations possibles: soit par la chambre arrière, soit
par la chambre avant. Lors de l’alimentation en pression de la chambre arrière le piston se
déplace vers
l’avant, celui-ci pousse l’huile de la chambre avant.
Lors de l’alimentation en pression de la chambre avant le piston se déplace vers l’arrière,
celui-ci pousse l’huile de la chambre arrière.
Dans un vérin double effet les chambres se trouvent donc alternativement mises à la
pression et à l’échappement.

Vérin à tige télescopique


Simple effet et généralement hydraulique, il permet des courses importantes tout en
conservant une longueur repliée raisonnable.

Vérin rotatif
L’énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation; par exemple, vérin double
effet entraînant un système pignon crémaillère.
L’angle de rotation peut varier entre 90 et 360°. Les amortissements sont
possibles.
e. Les appareils de sécurité

Limiteur de pression

Le limiteur de pression est l’organe de sécurité d’une installation hydraulique, il intervient


pour protéger le circuit contre les surpressions (surcharges).

Fonctionnement : Les limiteurs de pression sont du type normalement fermé.


Ils sont commandés par la pression du circuit et dirigent le débit issu de la
pompe vers le réservoir, lorsque la pression maximale prédéterminée par le tarage de la
Soupape est atteinte.

 Le Limiteur de pression à action direct simple

II est constitué d'un clapet « 2 » poussé sur son siège par un ressort tarable « 3 » au moyen
d'une vis « 5 ». Lorsque la pression régnant dans la conduite produit une force supérieure à
la force du ressort « 3 », il y a décollement du clapet « 2 » et évacuation de l'huile par retour
au réservoir. On distingue :

 la pression d'ouverture, qui permet de décoller le clapet ;


 la pression de plein débit, qui le maintient ouvert. Celle-ci est généralement
différente de la pression d'ouverture, car pour permettre la circulation de la totalité
du débit, le clapet doit reculer davantage, comprimant un peu plus le ressort et
entraînant une pression plus élevée. II y a donc un décalage entre la pression
d'ouverture qui décolle le clapet et la pression de plein débit.

 Le Limiteur de pression à action indirecte ou clapet d’équilibre

C’est en quelque sorte un clapet à 2 étages :

 Un étage pilote ;
 Un étage principal.

Le clapet (1) n'est plus appliqué sur son siège par la seule force d'un ressort.
La pression de l'huile s'exerce aussi sur sa face supérieure, ce qui permet un équilibrage
hydraulique.
II suffit alors d'un faible ressort pour vaincre les frottements et assurer la fermeture du
clapet.
Le clapet est quelquefois, selon les constructeurs, remplacé par un piston ou un tiroir. Mais
le principe de fonctionnement reste le même.
f. Les distributeurs

Les distributeurs sont destinés, dans une utilisation hydraulique, à diriger le fluide (sous
pression ou sans pression) dans certaines directions. Ils sont placés entre le groupe
hydraulique et les actionneurs. Les plus utilisés sont les distributeurs à tiroir.

SYMBOLISATION :
Le nombre de position
Le tiroir du distributeur peut prendre différentes positions. Chaque position est symbolisée
par une case. A l’intérieur de chaque case, on indique les chemins que peut emprunter le
fluide, ainsi que le sens d’écoulement.
Le nombre d’orifice
En se déplaçant dans l’alésage du corps, le tiroir vient mettre en communication les
différents orifices du distributeur.
Ces orifices dont le nombre varie ont une désignation normalisée :
Arrivée de la pression : P
Retour au réservoir : R et T
Utilisation (branchement des actionneurs) : A et B
Pilotages : X et Y
La désignation du distributeur se fait sous la forme : Distributeur « nombre d’orifice » / «
nombre de position ».

LES TYPES DE COMMANDES : Le type de commande est le dispositif qui permet le


déplacement du tiroir à l’intérieur du corps du distributeur. Il existe 4 sortes dispositifs de
commande. Ils sont représentés sur les côtés de la représentation symbolique du
distributeur.
Le tableau suivant regroupe les distributeurs les plus utilisés

g. Les accessoires :

Le tableau suivant expose les déférents types d’accessoires les plus reconnus
Exemple d’un circuit complet :
1 : Groupe motopompe : Pompe hydraulique à cylindrée fixe à un sens de flux et moteur
électrique
2 : Vérin simple effet à rappel par ressort
3 : Réservoir à l’air libre
4 : Conduite flexible
5 : Raccord rapide avec clapet de non-retour
6 : Distributeur 3/3 à commande par levier et rappel par ressort
7 : Crépine
8 : Filtre monodirectionnel au retour
9 : limiteur de pression
2) Identification des organes des apparaux de pont
a. Description et fonctionnement appareil à gouverner ;

L’appareil à gouverner permet d’orienter le navire suivant la direction désirée bâbord ou


tribord, son fonctionnement est lié directement à la passerelle.

L’appareil à gouverner comprend la barre de manouvre installé dans la passerelle, ensemble


hydraulique composé de la centrale hydraulique et ces commandes et le safran qui l’oriente.

Le schéma au dessous représente le circuit hydraulique de l’appreil à gouverner

b. Description et fonctionnement du treuil de pêche ;

Les treuils de traction sont conçus pour tirer les câbles de chalut sur un plan à 100%
horizontal et les enrouler dans les tambours. La force de traction est calculée à partit de la
masse de la charge à tirer multipliée par la résistance au roulement de la charge

Les constitutions d’un treuil de pêche


c. Description et fonctionnement du Power block.
Plusieurs types de power blocks sont utilisés dans les pêcheries. La plupart
des navires utilisent un type de power block hydraulique suspendu à une
flèche. L’ensemble de la senne passe à travers le power block, redescendant
jusqu’au niveau du pont avant d’être empilée manuellement par l’équipage.
Le bon positionnement du filet est facilité par les mouvements verticaux et
latéraux de la flèche principale à laquelle le power block est fixé.

d. Description et fonctionnement du Guindeau ;

Un treuil particulier conçu pour remonter l'ancre. Il est constitué principalement d'un
moteur d'entraînement, d'un barbotin, d'un embrayage et d'un frein.
Le moteur sera soit hydraulique, soit électrique.
Le barbotin est une roue portant les empreintes de la chaîne, pour un meilleur accrochage.
L'embrayage est à clabot. Sa manœuvre ne peut se faire qu'à l'arrêt. Cet embrayage permet
l'utilisation soit pour la chaîne, soit en winch ordinaire.
Le frein est de type « Ferodo » , le principe du frein à disque, le frein n'est chargé de tenir la
chaîne que momentanément.

4) Assurer l’entretien courant


Il est fortement recommandées d’adopter un entretien efficace pour garantir un
fonctionnement optimal, les données seront relevées et consignées dans le fichier historique
de l'installation.
Lors de la mise en route de l'installation, ainsi que pour toute intervention, prendre les
mesures de sécurité et de consignation nécessaires (tant pour le personnel que pour le
matériel).

Vérifications journalières :
1. Contrôler le niveau d'huile dans le réservoir ( 3 à 4 fois le débit de la pompe. Hauteur
minimale: 15 cm au-dessus de la crépine).
2. Contrôler l'aspect de l'huile.
3. Contrôler l'encrassement des filtres.
4. Contrôler la température de l'huile (55°C pour un fonctionnement normal. Eviter de
dépasser 60°C, afin de conserver à l'huile de bonnes qualités de fonctionnement).
5. Contrôler la température du groupe hydraulique.
6. Contrôler les pressions de fonctionnement.
7. Contrôler l'étanchéité.
8. Contrôler le niveau sonore.

II- Opérations de maintenance hebdomadaires :


1. Contrôler l'étanchéité des tuyauteries non accessibles en fonctionnement.
2. Réparer les fuites signalées lors des vérifications journalières.
3. Nettoyer les filtres ou les remplacer.
4. Contrôler les accouplements élastiques entre pompe et moteur.
5. Contrôler les éléments de serrage de la pompe et du moteur.
6. Contrôler la pression de gonflage des accumulateurs.
7. Contrôler périodiquement la qualité d’huile hydraulique.

5) Identification des incidents de fonctionnement

Absence de pression
Fuites d’huile à l’extérieur de la pompe

Bruit et vibration

III. Exécution l’opération de la maintenance d’une installation


hydraulique et des apparaux de pont et de manœuvre
1) Remplacement d’un flexible et un tuyau hydraulique
Une flexible hydraulique possède 3 éléments constitutifs :
- Le tube intérieur, destiné à l’étanchéité du tuyau, est réalisé dans un polymère homogène
présentant une excellente résistance au produit véhiculé.
- Le renforcement confère au tuyau ses propriétés physiques et mécaniques : tenue à la
pression. à la dépression, à la traction.
Ce renforcement pourra combiner plusieurs solutions techniques pour s’adapter aux
conditions d’utilisation : tresses ou nappes textiles ou métalliques, spirale en acier ou en
matière plastique, nappes de câbles, conducteur électrique.
De plus, il garantit le maintien dimensionnel du tube interne et contribue donc à l’étanchéité
du tuyau.
- Le revêtement est constitué d’un polymère homogène et destiné à isoler l’armature de son
environnement d’utilisation.

Vérifier l’état des flexibles, des tuyauteries avec leurs fixations (absence de fuite, …).
Remédier aux anomalies.

1) Visite des organes principaux d’une installation hydraulique

 Visite et diagnostic d’une pompe ou d’un moteur hydraulique


Les pompes subissent des différents contraints durant son fonctionnement pour cela
des visites périodiques pour diagnostic son état et corriger les anomalies
 Visite d’une centrale hydraulique
Contrôler le niveau d'huile dans le réservoir de la centrale hydraulique. Si le niveau baisse
régulièrement, trouver l’origine de la fuite et y remédier

Vérifier l’état des flexibles, des tuyauteries avec leurs fixations (absence de fuite, …).
Remédier aux anomalies.
- Contrôler l’état du vérin hydraulique (étanchéité, usure de la tige…)
- Contrôler et nettoyer, si besoin le système de refroidissement (vérification de la
température de déclenchement et du fonctionnement du ventilateur).
- Si le circuit a subi une surchauffe, faire analyser l’huile, éventuellement la remplacer.
Vérifier l’état de l’indicateur de colmatage sur le filtre de retour (l’aiguille doit rester sur le
vert lorsque le système est en fonctionnement)

Vérifier le fonctionnement des indicateurs de pression (manomètre)

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