Hydropresentation

Mécanique des fluides
MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Thermodynamique et machines thermique
RAPPELS

➢ 1.Fluide
Les sciences physiques indiquent qu'une substance existe en trois phases principales : solide,
liquide et gazeuse. (À très haute température, elle existe également sous forme de plasma.)
Une substance en phase liquide ou gazeuse est appelée fluide. La distinction entre un solide et un
fluide est faite sur la base de la capacité de la substance à résister à une contrainte de cisaillement
(ou tangentielle) appliquée qui tend à changer sa forme. Un solide peut résister à une contrainte
de cisaillement appliquée en se déformant, alors qu'un fluide se déforme en continu sous
l'influence d'une contrainte de cisaillement, aussi petite qu’elle soit. Dans les solides, la
contrainte est proportionnelle à la déformation, mais dans les fluides, la contrainte est
proportionnelle à la vitesse de déformation.
➢ Pression
La pression est l’effort produit par un corps pesant sur une unité de surface, elle est définit par :
Les pressions sont exprimées dans le système international :
1 bar = 105 Pa = 1000 mbar ; 1 atm =760 mm de mercure (Hg) =10,33 m CE (H2O)

On définit :
La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu (c'est- à-dire l'absence totale de
matière). Elle est toujours positive.
La pression relative se définit par rapport à la pression atmosphérique existant au moment de la mesure: cette
pression peut donc prendre une valeur positive si la pression est supérieure à la pression atmosphérique ou
une valeur négative si la pression est inférieure à la pression atmosphérique.
➢ Masse volumique
C’est la masse de l’unité de volume ; elle est défini par :
La masse volumique est exprimée en kg/m3

Exemples :
Le tableau suivant illustre les masses volumiques, exprimées en kg.m-3, de quelques fluides à 20°C et 1013
mbar:

Les fluides rencontrés sont considérés comme étant :
- Incompressibles (cas des liquides) si ρ=cte
- Compressibles (cas des gaz) si ρ est fonction de la pression et de la température
➢ Densité
La densité est définit par :
Avec :
ρ: masse volumique du fluide
ρ0 : masse volumique d’un fluide de référence (l’eau pour les liquides et l’air pour les gaz)
Par conséquent,
➢ Débit
Le débit est le volume ou la masse du fluide véhiculée par unité de temps.
- Débit volumique
- Débit massique

Avec :
v: vitesse de l’écoulement exprimée en m/s
S : section de passage [m ]
2
➢ 6. Viscosité
Lorsque deux corps solides en contact se déplacent l'un par rapport à l'autre, une force de
friction se développe sur la surface de contact dans la direction opposée au mouvement. Pour
déplacer une table sur le sol, par exemple, nous devons appliquer une force sur la table dans le
sens horizontal suffisamment grande pour vaincre la force de frottement. L'amplitude de la
force nécessaire pour déplacer la table dépend du coefficient de frottement entre la surface du
sol et la table.
La situation est similaire lorsqu'un fluide se déplace par rapport à un solide ou lorsque deux
fluides se déplacent l'un par rapport à l'autre. Nous nous déplaçons relativement facilement
dans l'air, mais pas dans l'eau. Se déplacer dans l'huile serait encore plus difficile, comme le
montre le mouvement descendant plus lent d'une bille de verre lâchée dans un tube rempli
d'huile. Il semble qu'il existe une propriété qui représente la résistance interne d'un fluide au
mouvement ou la « fluidité », et cette propriété est la viscosité. La force exercée par un fluide
en écoulement sur un corps dans le sens de l'écoulement est appelée force de traînée, et
l'amplitude de cette force dépend, en partie, de la viscosité.

Pour obtenir une relation de viscosité, considérons une couche de fluide entre deux très grandes
plaques parallèles (ou de manière équivalente, deux plaques parallèles immergées dans une
grande masse de fluide) séparées par une distance. Maintenant, une force parallèle constante F
est appliquée à la plaque supérieure tandis que la plaque inférieure est maintenue fixe. Après les transitoires
initiaux, on observe que la plaque supérieure se déplace continuellement sous l'influence de cette force à une
vitesse constante U. Le fluide en contact avec la plaque supérieure colle à la surface de la plaque et se
déplace avec elle à la même vitesse, et la contrainte de cisaillement τ agissant sur cette couche fluide est :
où A est la surface de contact entre la plaque et le fluide. A noter que la couche fluide se déforme
en continu sous l'influence de la contrainte de cisaillement. La vitesse de déformation d'un élément fluide est
équivalente au gradient de vitesse du/dy. De plus, il peut être vérifié expérimentalement que pour la plupart
des fluides, le taux de déformation (et donc le gradient de vitesse) est directement proportionnel à la
contrainte de cisaillement. Les fluides pour lesquels le taux de déformation est proportionnel à la contrainte
de cisaillement sont appelés fluides newtoniens d'après Newton, qui l'a exprimé le premier en 1687. Les
fluides les plus courants tels que l'eau, l'air, l'essence et les huiles sont des fluides newtoniens. Le sang et
les plastiques liquides sont des exemples de fluides non newtoniens.

Dans l'écoulement de cisaillement unidimensionnel des fluides newtoniens, la contrainte de cisaillement peut
être exprimée par la relation linéaire :
où la constante de proportionnalité μ est appelée coefficient de viscosité ou viscosité dynamique

(ou absolue) du fluide. μ est exprimée en Pa.s.
Une unité de viscosité courante est la poise, qui équivaut à 0,1 Pa.s (ou centipoise, qui est un centième de
poise). La viscosité de l'eau à 20°C est de 1 centipoise, et donc l'unité centipoise sert de référence utile.
En mécanique des fluides, le rapport de la viscosité dynamique à la densité apparaît fréquemment. Par
commodité, ce rapport est appelé viscosité cinématique ν et s'exprime par :
Deux unités courantes de viscosité cinématique sont le m2/s et le Stokes (1 Stokes= 1 cm2/s).
Il est important de noter que la viscosité est dépendante de la température et de la pression.

Statique des fluides

La statique des fluides s’intéresse aux fluides au repos. Le fluide peut être soit gazeux, soit liquide. La
statique des fluides est généralement appelée hydrostatique lorsque le fluide est un liquide et aérostatique
lorsque le fluide est un gaz. En statique des fluides, il n'y a pas de mouvement relatif entre les couches de
fluide adjacentes, et donc il n'y a pas de contraintes de cisaillement (tangentielles) dans le fluide essayant de
le déformer. La seule contrainte que nous traitons en statique des fluides est la contrainte normale, qui est la
pression, et la variation de pression n'est due qu'au poids du fluide
Par conséquent, le sujet de la statique des fluides n'a

d'importance que dans les champs de gravité, et les relations de
force développées impliquent naturellement l'accélération
gravitationnelle g. La force appliquée sur une surface à travers
un fluide au repos est perpendiculaire à celle-ci au niveau du
point de contact car il n'y a pas de mouvement du fluide,
et donc aucune force de cisaillement ne peut agir parallèlement
à la surface.

• Equilibre hydrostatique
A l’équilibre, on a

On obtient alors l’équation différentielle de l’équilibre hydrostatique
• Applications
1. Cas d’un fluide incompressible

Pour un fluide incompressible, on a
D’où , est l’équation fondamentale de l’hydrostatique
Avec :
P: pression statique
ρgz: pression géométrique
P+ ρgz : pression piézométrique
Remarque :
On peut exprimer l’équation fondamentale de l’hydrostatique en termes de hauteur

• Application à la mesure de pression
1. Le baromètre à mercure
Le baromètre est un outil utilisé pour la mesure de la pression atmosphérique. Il s’agit d’un tube rempli par un
fluide lourd (mercure) qui est renversé dans un récipient contenant le même fluide et exposé à l’air
atmosphérique.
A l’équilibre, le niveau du fluide dans le tube se stabilise.
Baromètre

2. Le manomètre
Le manomètre constitue l’instrument pour la mesure d’un différentiel de pression. Un manomètre simple
est un tube en U isolé admettant deux branches et connecté à deux points distincts appartenant au fluide
et contenant généralement du mercure.
Manomètre
• Principe d’Archimède
C'est une expérience commune qu'un objet se sent léger dans un liquide plus que dans l'air. Cela
peut être démontré facilement en pesant un objet lourd dans l'eau à l'aide d'une balance à ressort
étanche. De plus, des corps en bois ou en d'autres matières légères surnagent sur l'eau. Ces
expériences conduisent qu'un liquide exerce une force ascensionnelle sur ces objets. Il s’agit de
la force de flottabilité.
Considérons, par exemple, une plaque d'épaisseur h plongée dans un fluide de densité ρf. L'aire de la surface
supérieure (et également inférieure) de la plaque est A et sa distance à la surface libre est S. L’expression des
pressions appliquées sur les surfaces de la plaque sont respectivement ρf.g.S et ρf.g.(S+h). Ensuite, la force
hydrostatique Fbas= ρf.g.S.A agit vers le bas sur la surface supérieure, et la force plus grande Fhaut=
ρf.g.(S+h).A agit vers le haut sur la surface inférieure de la plaque. La différence entre ces deux forces est
une force ascendante nette, qui est la force de flottabilité FF

où V est le volume de la plaque et est le poids du liquide de volume égal à celui de la plaque.
Ainsi, nous concluons que la poussée appliquée sur la plaque est égale au poids du liquide déplacé par
celle-ci. A noter que la force de flottabilité est indépendante de la distance du corps à la surface libre.
Elle est également indépendante de la densité du corps solide.
La relation est développée pour une géométrie simple, mais elle est valable pour n'importe quel
corps quelle que soit sa forme. Cela peut être démontré mathématiquement par un équilibre des
forces, ou simplement par cet argument : Considérez un corps solide de forme arbitraire immergé
dans un fluide au repos et comparez-le à un corps de fluide de la même forme à la même distance
de la surface libre. Les forces de flottabilité agissant sur ces deux corps sont les mêmes puisque

les distributions de pression, qui ne dépendent que de la profondeur, sont les mêmes aux frontières des deux. Le
corps fluide imaginaire est en équilibre statique, et donc la force nette et le moment net agissant sur lui sont nuls.
Par conséquent, la force de poussée vers le haut doit être égale au poids du corps fluide imaginaire de volume
égal à celui du corps solide. De plus, le poids et la poussée d'Archimède doivent avoir la même direction pour
que le moment soit nul.
C'est ce qu'on appelle le principe d'Archimède, d'après le mathématicien grec Archimède agit vers le haut à
travers le centre de gravité.
La force de flottabilité agissant sur un corps immergé dans un fluide est égale au poids du fluide déplacé par le
corps, et elle agit vers le haut à travers le centre de gravité.

Dynamique des fluides

• Régime d’écoulement dans un tube à section circulaire
De même, une inspection minutieuse de l'écoulement dans un tuyau révèle que l'écoulement du
fluide est rationalisé à faible vitesse mais devient chaotique lorsque la vitesse augmente au dessus d'une valeur
critique.
Le régime d'écoulement dans le premier cas est dit laminaire, caractérisé par des lignes parallèles et un
déplacement ordonné, et turbulent dans le second cas, où il est caractérisé par des fluctuations de vitesse et un
déplacement désordonné. Le passage d'un écoulement laminaire à un autre turbulent ne se produit pas
soudainement ; il se produit plutôt dans une région dans laquelle l'écoulement fluctue entre les écoulements
laminaires et turbulents avant de devenir complètement turbulent. La plupart des écoulements rencontrés en
pratique sont turbulents. Un écoulement laminaire est rencontré lorsque des fluides très visqueux tels que des
huiles s'écoulent dans de petits tuyaux ou des passages étroits.
Nous pouvons vérifier la présence de ces régimes d'écoulement en injectant des traînées de colorant dans
l'écoulement dans un tuyau de verre, comme l'a fait l'ingénieur britannique Osborne Reynolds (1842-1912) il y
a plus d'un siècle.

https://www.youtube.com/watch?v=z3Jqzjox5R0

Nous observons que la traînée de colorant forme une ligne droite et lisse à faible vitesse lorsque le flux est
laminaire (nous pouvons voir un certain flou à cause de la diffusion moléculaire), avec des éclats de
fluctuations dans le régime de transition et zigzague rapidement et de manière aléatoire lorsque le flux devient
complètement turbulent. Ces zigzags et la dispersion du colorant sont révélateurs des fluctuations du flux
principal et du mélange rapide des particules fluides des couches adjacentes.
Le mélange intense du fluide dans un écoulement turbulent en raison des fluctuations rapides améliore le
transfert de quantité de mouvement entre les particules de fluide, ce qui augmente la force de friction sur la
surface et donc la puissance de pompage requise. Le facteur de friction atteint un maximum lorsque
l'écoulement devient complètement turbulent.
La transition d'un écoulement laminaire à un écoulement turbulent dépend de la géométrie, de la rugosité de

la surface, de la vitesse d'écoulement, de la température de surface et du type de fluide, entre autres. Après
des expériences exhaustives dans les années 1880, Osborne Reynolds a découvert que le régime d'écoulement
dépend principalement du rapport des forces d'inertie aux forces visqueuses dans le fluide. Ce rapport est
appelé nombre de Reynolds et est exprimé pour le débit interne dans un tuyau circulaire :

Aux grands nombres de Reynolds, les forces d'inertie, qui sont proportionnelles à la densité du fluide et au
carré de la vitesse du fluide, sont grandes par rapport aux forces visqueuses, et les forces visqueuses ne
peuvent donc pas empêcher les fluctuations aléatoires et rapides du fluide.

Cependant, à des nombres de Reynolds faibles ou modérés, les forces visqueuses sont suffisamment
importantes pour supprimer ces fluctuations et maintenir le fluide « en ligne ».
Ainsi l'écoulement est turbulent dans le premier cas et laminaire dans le second.
Le nombre de Reynolds auquel l'écoulement devient turbulent est appelé nombre de Reynolds critique, Recr. Le
nombre de Reynolds critique a des valeurs différentes suivant la géométrie et les conditions d'écoulement. Pour
l'écoulement interne dans un tuyau circulaire, la valeur généralement acceptée du nombre de Reynolds critique
est Recr= 2300.
Pour le cas des tuyaux non circulaires, le nombre de Reynolds est calculé sur la base du diamètre hydraulique
Dh défini comme

Il est certes souhaitable d'avoir des valeurs précises des nombres de Reynolds pour les écoulements laminaires,
transitionnels et turbulents, mais ce n'est pas le cas en pratique.
Il s'avère que la transition d'un écoulement laminaire à un écoulement turbulent dépend également du degré de
perturbation de l'écoulement par la rugosité de la surface, les vibrations de la conduite et les fluctuations de
l'écoulement. Dans la plupart des conditions pratiques, l'écoulement dans un tuyau circulaire est laminaire pour
Re ≤2300, turbulent pour Re ≥4000 et transitoire entre les deux.

• Equation de Bernoulli
L'équation de Bernoulli est une relation approximative entre la pression, la vitesse et l'élévation,
et est valable dans les régions d'écoulement constant et incompressible où les forces de friction
nettes sont négligeables. Malgré sa simplicité, elle s'est avéré être un outil très puissant en
mécanique des fluides :
C'est la célèbre équation de Bernoulli, très utilisée pour un écoulement constant et
incompressible le long d'une ligne de courant dans les régions d'écoulement non visqueuses. La valeur
de la constante peut être évaluée à n'importe quel point de la ligne de courant où la
pression, la densité, la vitesse et l'élévation sont connues. L'équation de Bernoulli peut également
être écrite entre deux points quelconques sur la même ligne de courant comme

Ecoulement d’un fluide dans une conduite cylindrique
L'équation de Bernoulli indique que la somme des énergies d'écoulement, cinétiques et potentielles
d'une particule fluide est constante. Par conséquent, les énergies cinétique et potentielle du fluide
peuvent être converties en énergie d'écoulement (et vice versa) pendant l'écoulement, provoquant un
changement de pression. Ce phénomène peut être rendu plus visible en multipliant l'équation de
Bernoulli par la densité ρ.

Chaque terme de cette équation a des unités de pression, et donc chaque terme représente une sorte de
pression :
• P est la pression statique ; elle représente la pression thermodynamique réelle du fluide. C'est la
même que la pression utilisée dans la thermodynamique et les tables de propriétés.
• est la pression dynamique ; elle représente la montée en pression lors de l'arrêt isentropique
du fluide en mouvement.
• ρgz est la pression hydrostatique, qui n'est pas une pression à proprement parler puisque
sa valeur dépend du niveau de référence choisi ; elle rend compte des effets d'élévation, c'est-à-dire du poids
du fluide sur la pression.
La somme des pressions statique, dynamique et hydrostatique est appelée pression totale. Par conséquent,
l'équation de Bernoulli indique que la pression totale est constante.
Si on considère l’écoulement entre les deux points (1) et (2), on aura :

• Application
1. Formule de Torricelli
Soit un réservoir de section S, muni d’un orifice de surface s. l’application du théorème de Bernoulli permet
de calculer la vitesse à la sortie de l’orifice A.
𝜌
(𝑃𝐴 - 𝑃𝐵 ) + 𝜌𝑔 𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 + 𝑈𝐴2 − 𝑈𝐵2 = 0
2

2. Tube de Venturi
On veut déterminer une expression du débit. L’équation de Bernoulli permet d’écrire :
𝜌
(𝑃𝐴 - 𝑃𝐵 ) + 𝜌𝑔 𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 + 2 𝑈𝐴2 − 𝑈𝐵2 = 0

Perte de charge

Pour un fluide parfait, Bernoulli a montré que la charge totale du fluide H se conserve.
Pour un fluide réel (visqueux), l’écoulement dans une conduite droite est caractérisé par un
gradient de vitesse causé par le frottement entre les filets fluides d’où une dégradation de
l’énergie et donc une diminution de la charge du fluide.

Distribution de vitesse dans une conduite à section circulaire
1. Régime laminaire
La distribution de vitesse dans un conduit cylindrique en régime laminaire est définie par
D’après cette équation, on a la vitesse est nulle au niveau de la paroi et la vitesse est maximale au
centre (pour r =0)

Pour déterminer la vitesse moyenne Um, on doit déterminer l’expression du débit volumique Q, on a

2. Régime turbulent
Le calcul et l’expérience montrent qu’on observe toujours une couche limite à vitesse nulle au
contact de la paroi, la vitesse croit ensuite relativement pour se stabiliser dans la zone centrale.
Pour les vitesses de fluide élevées (Re>105), le profil de vitesse est presque entièrement aplati, la
vitesse moyenne est très proche de la vitesse maximale.
III. Perte de charge linéaire

1. En régime laminaire
Soit une conduite rectiligne à section circulaire de diamètre D où s’écoule un fluide incompressible de
viscosité µ avec une vitesse moyenne Um.
ΔP est la perte de pression correspondante à la perte de charge

ΔH de deux sections distantes de L.

On remplace µ/ρ dans l’expression de ΔH, on trouve :
Avec λ=64/Re est le coefficient de frottement

2. Régime turbulent
En régime turbulent, on démontre que le coefficient λ est fonction à la fois du nombre de
Reynolds et de la rugosité relative de la paroi.
Une représentation à l’échelle logarithmique permet de donner la variation de λ en fonction du
nombre de Reynolds.
La rugosité relative ε/D est le rapport de la hauteur moyenne des aspérités de la paroi au diamètre
de la conduite.
Pour chaque rugosité relative, on peut noter une courbe qui présente un palier horizontal au delà
d’une certaine valeur de Re.
Une équation a été fournie par COLEBROOK afin de tracer la totalité de la courbe pour 4 103≤Re ≤ 108 :

Lorsque la rugosité tend vers zéro, on assiste à l’équation du régime turbulent lisse, tandis que lorsque la
rugosité aura des valeurs assez grandes, on assiste au régime turbulent rugueux.
Une représentation graphique de λ =f(Re,ε/D) est généralement utilisée (diagramme de MOODY)

IV. Pertes de charge dans les singularités
On cherche à déterminer les pertes de charge suivant les singularités (tout ce qui modifie les vitesses ou les
directions de l’écoulement : coudes, les raccords, les rétrécissements, les élargissements, les robinets….).
Méthode 1 :
Connaissant la valeur de K pour chaque singularité, on peut calculer la perte de charge relative à
chaque singularité ; le tableau suivant illustre différentes singularités et les valeurs de K
correspondantes :

Méthode 2 :
On détermine les longueurs équivalentes des différentes singularités Le (Annexe 2), et on calcule
la perte de charge avec la relation :
La perte de charge totale est la somme des pertes de charges

linéaires et singulière.

Technologies des pompes

1. Pompes en charge et pompes en aspiration
On distingue en générale deux types de montage des pompes (voir figure ci-dessous):
• Le montage de la pompe est dit en charge quand le réservoir d'aspiration est au dessus de la
pompe.
• Le montage de la pompe est dit en aspiration quand le réservoir d'aspiration est sous
la pompe.

Remarque : Si on a le choix en un montage en charge et un montage en aspiration, il est trivial qu’il faut choisir
une pompe en charge pour les raisons suivantes :
• Risque de cavitation est beaucoup plus faible
• Durée de vie plus élevées
• Consommation d’énergie moindre
• L’utilisation de moins d’accessoire tel que les clapets anti-retours
2. Types des pompes

a. pompe centrifuge

b. pompe volumétrique alternatives

c. pompe volumétrique rotatives

3. Choix des pompes
Le choix des pompes se fait généralement à partir des diagrammes donnés par les constructeurs. Ces
diagrammes sont tracés en fonction de la hauteur manométrique totale et du débit.

On distingue aussi dans ce digramme deux zones comme le montre la figure ci dessous:
La première zone, appelé zone des pompes volumétrique, ce genre de pompe est utilisé pour refouler des
grandes pressions mais avec un débit limité et inversement la deuxième zone, appelé zone des pompes
centrifuges dans lequel ces machines refoule un bon débit mais avec une pression limité

Pour avoir a la fois une pression et un débit élevé on peut associer soit deux pompes volumétriques en
parallèle soit deux pompes centrifuges en série

Dimensionnement des pompes
Etape 1 : Collecte de données, en particulier le débit volumétrique (Qv à transférer)
Etape 2 : calcul de la hauteur manométrique totale HMT soit par

Etape 3: Choix du modèle de pompe à l'aide des diagrammes du constructeur

Etape 4 : Détermination des caractéristiques de la pompe
https://www.youtube.com/watch?v=HA-Cl-9Nbk4
Pour éviter la cavitation, il faut calculer la hauteur totale nette à l'aspiration (Net Positive Suction
Head) et satisfaire cette condition :
Net Positive Suction Head disponible > Net Positive Suction Head requis
NPSHD > NPSHR

Arrangement des pompes
Lorsqu'il est nécessaire d'augmenter le débit ou la pression d'une certaine quantité, vous pouvez
envisager d'ajouter une pompe supplémentaire en série ou en parallèle avec la pompe d'origine.
Pompes en séries
L’arrangement en série de plusieurs pompe augmente la pression mais n’a aucune influence sur le
débit.
Si les pompes sont identiques

Si les pompes ne sont pas identiques

La courbe de performance des trois pompes montées en série est représentée en noire.
Pour les faibles valeurs de débit volumétrique (Qv<14m3/s), la hauteur manométrique totale est égale à
la somme de la hauteur de charge nette de chaque pompe.
Cependant, pour éviter d'endommager la pompe et de perdre la hauteur manométrique totale, toute
pompe individuelle doit être arrêtée et by-passée à des débits supérieurs au débit maximale limite de
cette pompe (pompe 1 pour Qv>=14 m3/s et pompe 2 pour Qv>=19m3/s), comme l'indiquent les lignes
orangé verticales en pointillés.
Si les trois pompes étaient identiques, il ne serait pas nécessaire de les arrêter, puisque le débit
volumique de refoulement de chaque pompe est le même. MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022
Pompes en parallèle
L’arrangement en parallèle de plusieurs pompe augmente le débit mais n’a aucune influence sur la
pression.
Si les pompes sont identiques

Si les pompes ne sont pas identiques

La courbe de performance des trois pompes montées en parallèle est représentée en noire.
Pour une faible valeur de la hauteur de la hauteur manométrique totale (HMT<7m), le débit refolé est égal à la
somme des débits de chaque pompe.
Cependant, pour éviter d'endommager les pompes et de perdre l’efficacité de pompage, chaque pompe doit être
arrêtée lorsque la HMT système dépasse sa propre HMT (pompe1 pour HMT>7m et pompe pour HMT>10m),
comme l'indiquent les lignes orangé horizontales en pointillés.
les pompes doivent être équipées par des clapet antiretours pour éviter tout écoulement inverse.
Si les trois pompes étaient identiques, il ne serait pas nécessaire d'arrêter aucune d'entre elles.
Lois d'affinité
Les lois d'affinité sont dérivées d'une analyse sans dimension de cinq paramètres importants qui
décrivent les performances de la pompe : le débit volumique "Qv", la hauteur manométrique totale
"HMt", la puissance hydraulique "Ph", le diamètre de la roue "droue" et la vitesse de rotation "n"
Les indices 1 et 2 indiquent la valeur avant et après le changement.


Hydropresentation

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Hydropresentation

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Mécanique des fluides

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Les pressions sont exprimées dans le système international :

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

La masse volumique est exprimée en kg/m3

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

où la constante de proportionnalité μ est appelée coefficient de viscosité ou viscosité dynamique

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Statique des fluides

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Par conséquent, le sujet de la statique des fluides n'a

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

1. Cas d’un fluide incompressible

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Dynamique des fluides

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

La transition d'un écoulement laminaire à un écoulement turbulent dépend de la géométrie, de la rugosité de

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

On veut déterminer une expression du débit. L’équation de Bernoulli permet d’écrire :

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

III. Perte de charge linéaire

ΔP est la perte de pression correspondante à la perte de charge

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Avec λ=64/Re est le coefficient de frottement

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

La perte de charge totale est la somme des pertes de charges

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

Technologies des pompes

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

2. Types des pompes

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022

MOHAMED ISSAM KHAZEN 2022