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Cours

Mécanique des fluides


Licence deuxième année GM

Dr. R. NEBBALI
SOMMAIRE DU COURS
• CHAPITRE I : PROPRIETES DES FLUIDES
• Définition d’un fluide
• Classification des fluides
• Propriétés des fluides
• CHAPITRE II : STATIQUE DES FLUIDES
• Pression
• Loi fondamentale de la statique des fluides
• Théorème de Pascal
• Calcul des forces de pression
• Mesure des pressions
• CHAPITRE III : DYNAMIQUES DES FLUIDES INCOMPRESSIBLES PARFAITS
• Equation de continuité
• Théorème de Bernoulli et application
• Théorème d’Euler
• CHAPITRE IV : DYNAMIQUES DES FLUIDES INCOMPRESSIBLES REELS
• Régimes d’écoulements (expérience de Reynolds)
• Analyse adimensionnelle, théorème de Vashy-Buckingham
• Généralisation du théorème de Bernoulli aux fluides réels
C’EST QOUI UN FLUIDE ?

Un fluide est une substance qui se déforme d’une manière


continue sous l’action d’une contrainte de cisaillement
indépendamment de l’intensité de cette dernière.

Force
C’est quoi une contrainte?
Surface

Cisaillement? Force Surface


Fig 1 : Différences entre
comportement solide et fluide

Fox and Mcdonalds ‘Introduction to


fluid mechanics’

On place un échantillon solide ou fluide entre deux plaques parallèles et on


applique une force de cisaillement. Dans un premier temps les deux vont se
déformer. En supposant la force n’est pas trop importante pour ne pas
dépasser le domaine élastique du solide, ce dernier ne va plus se déformer.
Cependant le fluide va continuer à se déformer tant que la force existe.

En Conclusion : Il ressort que les liquides et les gaz (vapeurs) sont des
fluides contrairement aux solides.
Pourquoi étudier les fluides ?
Leurs Importances dans notre vie quotidiennes à travers
leurs applications dans différents secteurs d’activités
Exemples
Dans la nature
Dans l’industrie
Fluide comme milieu continue

Les fluides, comme toutes autres substances, sont constitués de molécules.


Contrairement aux solides ces molécules sont en perpétuel mouvement. La distance 𝝀
que parcours une molécule avant d’entrer en collision avec une autre est appelée libre
parcours moyen. A l’échelle microscopique, les fluides sont discontinus et l’analyse à
cette échelle est pratiquement impossible. A partir d’une certaine échelle, par
exemple quand on considère une goutte d’un liquide de 1 mm de diamètre, il apparait
clairement que la goutte est un milieu continue. Le diamètre de la goutte est appelé
longueur caractéristique L. Le rapport entre le libre parcours moyen et la longueur
caractéristique définit une quantité adimensionnelle appelée nombre de Knudsen de
la manière suivante:
𝝀
𝑲𝒏 =
𝑳
Définit la limite de l’hypothèse du milieu continu

𝑲𝒏 ≤ 𝟎, 𝟎𝟎𝟏 ⟹ 𝑳 ≥ 𝟏𝟎𝟎𝟎𝝀 Le fluide peut être considéré comme un milieu continu

𝟎, 𝟎𝟎𝟏 ≤ 𝑲𝒏 ≤ 𝟎, 𝟏 ⟹ 𝟏𝟎𝟎𝝀 ≤ 𝑳 ≤ 𝟏𝟎𝝀 La raréfaction commence à influencer les


propriétés du fluide

autour 𝑲𝒏 = 𝟎, 𝟏 L’hypothèse du milieu continue commence à faire


défaut

𝑲𝒏 > 𝟏𝟎 Nous sommes à une échelle inférieur au libre parcours moyen


des molécules
Quelles sont les propriétés utilisées en mécanique des fluides?

La masse volumique : Masse 𝝆=


𝒎 Pour un fluide donné si sa masse
𝑽
Volume volumique ne varie pas avec la
température et la pression, il est dit
𝑵
Poids spécifique : 𝜸 = 𝝆𝒈 incompressible. Dans le cas
𝒎𝟑
contraire il est dit compressible.
Les liquides sont des fluides incompressibles
Les gaz et vapeurs sont des fluides compressibles

𝝆
Densité : 𝒅=
𝝆𝑯𝟐𝑶
Liquides

𝝆
𝒅= Gaz et vapeurs
𝝆𝒂𝒊𝒓
La viscosité
Vitesse de non-glissement : Un fluide en contact avec une paroi prends
toujours la vitesse de cette dernière.
U Observations:
Paroi • Le fluide en contact avec la surface
mobile supérieur va se déplacer à la vitesse U.
fluide • Le fluide en contact avec la surface
inférieur ne se déplace pas.
Paroi fixe • La vitesse du fluide va varier entre 0 et U
• Si h est suffisamment faible la plupart
U des fluides la vitesse varie linéairement.
Y*U
h u(y) = Tout ca c’est le modèle
h laminaire
dx
dx
dx = U dt tg(dα) = ≈ dα Angle très faible
h h

Vitesse de déformation dα dx U
= =
par cisaillement dt h dt h

Il est claire que la vitesse de déformation dépend de la vitesse et donc de la


force appliquée, cette dernière est liée à la contrainte de cisaillement τ
F ? U Pour des variations ? du
τ= = f( ) τ = f( )
A h infinitésimales dy
A l’aide d’observations expérimentales, il a été relevé que, pour une
majorité de fluides, la contrainte est proportionnelle à la vitesse de
τ = C du
déformation, autrement dit :
dy
Cette constante est la viscosité dynamique du fluide, μ. Cette famille de
fluides est dite fluides Newtoniens
τ Tous les autres fluides, où la relation n’est pas
linéaires sont dit fluides non-Newtoniens. La
contrainte et la vitesse de déformation par
cisaillement sont toujours liés par la viscosité
μ
du mais cette dernière est une fonction de la
Unités: Pa.s ou kg/(ms) dy vitesse de déformation.
1 Poise=1g/(ms)
𝜇
viscosité cinématique 𝜈 =
𝜌 𝒅𝒖 𝒅𝒖
Unités: m2/s 𝝉=𝝁
𝒅𝒚 𝒅𝒚
1 stoke= cm2/s
Tension de surface et tension superficielle

Notion de tension superficielle : Origine mise en défaut des lois de la statique


des fluides

Phénomènes qui se produisent aux


interfaces (frontières) du type
liquide-vapeur, liquide-solide et
solide-vapeur
Observations :
1 ere Expérience
Une fois le film de savon rompu,
le fil se tend en minimisant la
surface de l’autre film.
2 eme Expérience
Une fois le film de savon rompu,
le fil métallique se déplace dans
le sens opposé.
Mise en évidence de
l’existence d’une force
qu’exerce un fluide à
l’interface entre deux milieux,
Loi de Laplace surpression dans les gouttes :
Considérons une bulle de gaz entourée par un liquide. Supposons, pour
simplifier, que cette bulle est sphérique. La résultante de toutes les forces de
tension superficielle a pour effet d’exercer une compression de façon à réduire
la surface de la sphère. Il existe donc une surpression à l’intérieur de la sphère.
L’existence de cette bulle suggère que la pression interne Pi est supérieure à la
pression externe Pe. Calculons cette différence de pression Pi – Pe en prenant
un élément de surface de la bulle.
Si on augmente le rayon de la bulle de dR, son volume R
augmentera de SdR, soit : 4 R2dR
Au cours de cette évolution le travail des forces de
pression est:
dWi= pi 4 R2dR Le travail net est donc 2dR
2
dWe= - pe 4 R dR dW= (p i – p e )4 R
Pour avoir l’équilibre, ce travail est compensé dW =  dS
par le travail des forces de tensions de surface
dS = 8 RdR
L’augmentation de la surface de la sphère est :

2
Il s’ensuit, finalement que : p = Pi – Pe =
R

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