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Université USMBA FES AU 2021_22

FST – GM –FI- LST

COURS

MECANIQUE DES FLUIDES

1. Introduction à la MF

2. Statique de la MF

3. Cinématique des fluides

4. Dynamique des fluides parfaits

5. Dynamique des fluides visqueux ou réels

Pr. A. EL BIYAALI

1
Chapitre 1

INTRODUCTION A
LA MECANIQUE DES FLUIDES

DEFINITIONS
La mécanique des fluides est une discipline dédiée à l’étude du comportement des Fluides

(liquide, gaz et plasma..) au repos et en écoulement. Aujourd’hui, l’étude des fluides en

mouvement est un domaine actif de la recherche en aérodynamique, d’hydraulique,.. etc.

Aérodynamique hydrodynamique océanographique électronucléaire

 Un fluide est une substance formé d'un grand nombre de particules matérielles, très
petites et libres de se déplacer les unes par rapport aux autres. C’est un milieu
matériel continu, déformable. On trouve :
 Liquides : fluides denses et presque incompressibles.

 Gaz : fluides moins dense et compressible

 Particule fluide (PF)


PF
C’est l’entité élémentaire retenue dans l’étude des fluides.

On la note PF. Il s’agit de l’analogue du point matériel en mécanique des solides.

 Type de fluides :

Monophasiques : eau, air, huile, métaux fondus, …

Multiphasiques : aérosols: brouillard ; émulsions: lait, suspensions : pâtes, boues

Complexes : magma, Ferro fluides, cristaux liquides, sables, farines, poudres…

2
lai Ferro-
bulledesavo
t fluide
n

Sable et eau Cristaux liquide


d’océan

Fluide parfait

Un fluide est parfait si on peut décrire son mouvement sans prendre en compte

des effets des frottements ou de viscosité. La composante tangentielle des forces de


ሬሬሬሬሬԦ𝒏
𝒅𝒇
𝒅𝒔
contact est nulle. ሬሬሬሬሬԦ
𝒅𝑭
Fluide réel ሬሬሬሬሬԦ𝑻
𝒅𝒇
Ici, les forces tangentielles de frottement internes qui s’opposent au glissement des

couches fluides sont prises en considération. Ce fait de frottement visqueux apparaît

lors du mouvement du fluide. Au repos, le fluide réel se comporte comme parfait.

Fluide compressible et incompressible

- fluide incompressible : Le volume occupé par une masse donnée ne varie pas en

fonction de la pression extérieure. Les liquides sont des fluides incompressibles.

Fluide compressible : Le volume occupé par une masse donnée varie en fonction de la

pression extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles.

Caractéristiques physiques
𝒅𝒎
 masse volumique :𝝆(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕) = en Kg / m3
𝒅𝑽
𝝆𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆
 Densité ou compacité: 𝒅 = sans unité
𝝆𝒓𝒆𝒇

𝝆𝒓𝒆𝒇 ∶ Pour les liquides on utilise l’eau et pour les gaz on considère l’air

 Poids volumique : 𝝎
̅ = 𝝆𝒈

 Viscosité dynamique 𝝁

Elle caractérise les forces de de viscosité qui existent entre les différentes couches

d’un fluide réel.𝝁dépend de la température et la pression.Les forces de viscosité sont

d'une grande importance pour le transport des produits pétroliers.


3
𝝁
 Viscosité cinématique: 𝜼 = 𝝆

Fluide Newtonien

Sa viscosité ne dépend pas des contraintes qui lui sont appliquées.

Ces dernières sont linéaires aux taux de déformation. Dans le cadre

de ce cours, on s’intéresse qu’aux fluides Newtonien....

Fluide non Newtonien

Ici, la viscosité dépend aussi de la contrainte appliquéeet de sa durée. La relation entre

contrainte et taux de déformation n’est pas linéaire.

Ecoulement laminaire et turbulent :

Le régime laminaire est le mode d'écoulement d'un fluide où l'ensemble du fluide

s'écoule plus ou moins dans la même direction, sans qu’ils

se contrarient.

Par opposition le régime turbulent, fait des tourbillons qui

se chevauchent

L'écoulement laminaire est le plus recherché lorsqu'on veut

faire circuler un fluide dans un tuyau car il crée moins de pertes d’énergie ou faire

voler un avion qui soit plus stable, et prévisible par les équations.

Ecoulement Stationnaire ou permanent

Un régime d'écoulement est dit permanent ou stationnaire quand les paramètres qui le

caractérisent (pression, température, vitesse, masse volumique, ...), ont une valeur

constante au cours du temps.

4
Chapitre 1

STATIQUE DES FLUIDES

La statique des fluides est la situation dans laquelle le fluide est au repos. Dans cette

situation, le fluide réel se comporte comme un fluide parfait.

• Pas de contraintes dues aux frottements entre particules.

• Les actions mises en jeu sont les forces de pression et les forces volumiques (masse)

FORCES EXERCEES DANS UN FLUIDE

Soit un élément de fluide de volume dVdélimité par une surface ds. Les forces agissant

sur cette entité sont de deux types :


dv
Forces surfaciques ou de contact
v
Forces de pression dues aux autres éléments sur ds

Pression dans un fluide

Lorsqu'un fluide est au repos, la pression p est la force ሬሬሬሬሬԦ


𝒅𝑭 par unité de surface qui

s'exerce normale sur un élément de surface ሬሬሬሬԦ


𝒅𝒔 ሬሬሬሬሬԦ
𝒅𝑭
ሬሬሬሬሬԦ
𝒅𝑭
On a : 𝒅𝑭
ሬሬሬሬሬԦ𝒑 = −𝒑𝒅𝒔
ሬሬሬሬԦ = −𝒑𝒅𝒔𝒏
ሬԦ
ሬԦ
𝒏

La pression p est un scalaire indépendant du point considéré. Elle agit toujours vers

l’intérieur du volume délimité par l’élément de surface ds est dû aux éléments de fluide

adjacents (Quantités de mouvement et forces de Vav der waals). L’unité de la pression

est le pascal (Pa) : 1Pa = 1N/m2 = 1kg m-1 s-2 ; 1atm =1 bar = 105 Pa = 760 mmHg

Forces de pression

La résultante des forces de pression s'exerçant sur un volume délimité par une
surface de normale sortante s'écrit : 𝒅𝑭
ሬሬሬሬሬԦ𝒑 = −𝒑𝒅𝒔
ሬሬሬሬԦ = −𝒑𝒅𝒔𝒏
ሬԦ
ሬ𝑭
ሬԦ𝒑 = − ∬ 𝒑𝒅𝒔𝒏
𝒔
ሬሬሬԦ𝒅𝑽 (Green)
ሬሬԦ = − ∭ 𝒅𝒊𝒗 𝒑𝒏

Avec ,𝒅𝒊𝒗𝒑𝒏 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ𝒑. 𝒏


ሬሬԦ = 𝒈𝒓𝒂𝒅 ሬԦ + 𝒑𝒅𝒊𝒗𝒏 ሬԦ,on écrit la force de pression:
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ𝒑. 𝒏
ሬԦ = 𝒈𝒓𝒂𝒅

ሬ𝑭
ሬԦ𝒑 = − ∬ 𝒑𝒅𝒔𝒏 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ 𝒑𝒅𝒗 ⟹
ሬሬԦ = − ∭𝑽 𝒈𝒓𝒂𝒅 ሬԦ𝒑 = −𝒈𝒓𝒂
𝒅𝑭 ሬԦ𝒅𝒑 𝒅𝒗
𝒔

5
Forces volumiques

Elles sont dues au poids : ሬ𝑭Ԧ𝒗 = ∭ −𝒅𝒎𝒈 ሬԦ𝒛 (axe ascendant)


ሬሬԦ𝒅𝒗 = ∭ −𝝆𝒈𝒅𝒗 𝒆

ሬԦ𝒑 = −𝝆𝒈𝒅𝒗 𝒆
𝒅𝑭 ሬԦ𝒛

RELATION FONDAMENTALE DE L’HYDROSTATIQUE RFH

La PF est en équilibre sous l’action des forces de pression et volumiques

. ሬ𝑭Ԧ𝒑 + ሬሬሬԦ
𝑭𝑽 = 𝟎 ou − ∭𝑽 𝒈𝒓𝒂𝒅
ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ 𝒑𝒅𝒗 − ∭ 𝝆𝒈𝒅𝒗 𝒆
ሬԦ𝒛 = 𝟎.

Ceci donne la relation fondamentale de la statique des fluides sous sa forme vectorielle.

𝒅𝒑
ሬԦ𝒅𝒑 − 𝝆𝒈𝒆
−𝒈𝒓𝒂 ሬԦ𝒛 = 𝟎 ⟹ = −𝝆𝒈
𝒅𝒛

Équation fondamentale de l’hydrostatique

Pour un fluide incompressible (eau) 𝝆 = 𝒄𝒔𝒕 , L’intégration donne la relation fondamentale

de l’hydrostatique : 𝒑(𝒛) = −𝝆𝒈𝒛 + 𝒄𝒔𝒕

Par conséquent, la différence de pression entre deux points

A et B d'un fluide incompressible ne dépend que de l

A PA
a différence d'altitude : 𝑷𝑩 − 𝑷𝑨 = −𝝆𝒈(𝒛𝑨 − 𝒛𝑩 )
PB
h
 Connaissant la pression en un point du fluide cette relation B
permet d’en déduire les autres

 la surface libre d’un liquide ou la surface de séparation de deux


liquides non miscibles en équilibre est un plan horizontal.

Théorème de Pascal

Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de pression en un point

entraîne la même variation de pression en tout autre point.

POUSSEE D’UN FLUIDE SUR UNE PAROI VERTICALE

La paroi verticale possède un axe de symétrie Gy. G est son centre de surface.

D’un coté, il y a un fluide de poids volumique̅̅̅,


𝝎 de l’autre coté, il y a de l’air (patm )

6
On désigne par PG la pression au centre de surface G du côté fluide.

Celle en M est: 𝒑𝒎 − 𝒑𝑮 = 𝝎
̅ (𝒚𝑮 − 𝒚𝑴 ) avec 𝒚𝑮 = 𝟎 𝒆𝒕 𝒚𝑴 = 𝒚

la force de pression en M s’écrit : 𝒅𝑭


ሬሬԦ𝑴 ) = (𝒑𝑮 − 𝝎
̅ 𝒚)𝒅𝒔𝒙
ሬԦ

Exercice

Montrer que le torseur de force de pression en M a pour

Résultante :
ሬ𝑹
ሬԦ = ∬ (𝒑𝑮 − 𝝎
̅ 𝒚)𝒅𝒔𝒙
ሬԦ = [𝒑𝑮 ∬ 𝒅𝒔 − 𝝎
̅ ∬ 𝒚𝒅𝒔] 𝒙
ሬԦ = 𝑷𝑮 𝑺𝒙
ሬԦ
𝒔 𝒔 𝒔
Moment :

𝑴 ሬሬሬሬሬሬሬԦ ∧ ሬሬሬሬሬԦ
ሬሬሬԦ = ∬ 𝑮𝑴 ̅ ∬ 𝒚𝟐 𝒅𝒔] (−𝒛ሬԦ) = 𝝎
𝒅𝑭 = [𝑷𝑮 ∬ 𝒚𝒅𝒔 − 𝝎 ̅ 𝑰𝑮𝒁 𝒛ሬԦ
𝒔 𝒔

Avec, 𝑰𝑮𝒁 = ∬𝒔 𝒚𝟐 𝒅𝒔 est le moment quadratique de la plaque par rapport à Gz

Centre de poussée :

C’est le point G0 où le moment résultant des forces de pression est nul. Par raisons de

symétries, G0 appartient à l’axe (G,Y ) et on a : 𝑴


ሬሬሬԦ𝑮 = 𝑴
𝟎
ሬሬሬԦ𝑮 + ሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
𝑮𝟎 𝑮 ∧ ሬ𝑹 ሬԦ
𝝎
̅ 𝑰𝑮𝒁 𝒛
ሬԦ
Soit ሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
𝑮𝟎 𝑮 ∧ ሬ𝑹 ሬԦ = 𝑴
ሬሬሬሬሬሬԦ
𝑮 ⟹ , ሬሬሬሬሬሬሬԦ ̅ 𝑰𝑮𝒁 𝒛ሬԦ. D’ù le centre de poussée :
ሬԦ = 𝝎
𝒚𝟎 𝒚 ∧ 𝒑𝑮 𝑺𝒙 𝒚𝟎 = 𝑷𝑮 𝑺

MESURE DE PRESSION

Baromètre à mercure utilisé pour la mesure de la pression

Atmosphérique. D’après la figure, on a :


Pat 𝑷
𝒑𝑩 − 𝒑𝑨 = 𝒑𝒂𝒕𝒎 − 𝒑𝑨 = 𝝆𝑯𝒈 𝒈𝒉 =A 𝟎
B
En A, la pression est nulle, d’où :𝒑𝒂𝒕𝒎 = 𝝆𝑯𝒈 𝒈𝒉

L’étalonnage du tube h permet une lecture directe. Mercure Hg

Manomètre ou piézomètre

Il est utilisé pour mesurer la pression PA d’un gaz dans


Patm
une bouteille. Pour cela, oninsère un manomètre en U D
A
en B.et on écrit (voir figure). 𝒑𝑩 = 𝒑𝑩 ⟹ 𝒑𝑨 + 𝝆𝒈𝒂𝒛 𝒈𝒉𝟏 = gaz h2
h1
𝒑𝒂𝒕𝒎 + 𝝆𝒇𝒎 𝒈𝒉𝟐 B C
Fluide
⟹ 𝒑𝑨 += +𝝆𝒇𝒎 𝒈𝟐 − 𝝆𝒈𝒂𝒛 𝒈𝒉𝟏 . 𝒑𝒂𝒕𝒎 = 𝟎 ,Référence manométrique
C
𝒑𝑨 = +𝝆𝒇𝒎 𝒈𝒉𝟐 ( 𝝆𝒇𝒎 ≫ 𝝆𝒈𝒂𝒛 )

7
Un étalonnage de la colonne h2 permet une lecture directe sur le manomètre

Pression atmosphérique : (Torricelli )

L’air est le fluide responsable de la pression atmosphérique ; celle-ci correspond au

poids de la colonne d’air s’exerçant sur une unité de surface au niveau de la mer,

l’homme supporte une pression d’environ : 1kg x 9,78/m2 =105Pa=1bar = 760 mmHg

POUSSEE D’ARCHIMEDE

Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de celui-ci une force (poussée)

verticale, vers le haut dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé :
ሬ𝑷
ሬԦ𝑨 = −𝑴𝒇𝒅 𝒈
ሬሬԦ = −𝝆𝒇 𝑽𝒇𝒅 𝒈
ሬሬԦ = −𝝆𝒇 𝑽𝒄𝒐𝒓𝒑𝒔𝒊𝒎 𝒈
ሬሬԦ

(𝑽𝒇𝒅 = 𝑽𝒄𝒐𝒓𝒑𝒔𝒊𝒎𝒎𝒆𝒓𝒈é )

Dém : On cherche la force de pression ሬ𝑷


ሬԦ𝑨 (poussée d’Archimède) exercée sur un corps

de volume 𝑽 délimité par une surface 𝑺 plongé dans un fluide de masse volumique𝝆.On a

ሬ𝑷
ሬԦ𝑨 = − ∬ 𝒑𝒅𝒔
𝑺
ሬԦ = − ∬𝑺 𝒑𝒏 ሬሬԦ𝒅𝑽(Green)
ሬԦ𝒅𝒔 = − ∭𝑽 𝒅𝒊𝒗𝒑𝒏

Or, ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ𝒑. 𝒏
ሬሬԦ = 𝒈𝒓𝒂𝒅
𝒅𝒊𝒗𝒑𝒏 ሬԦ + 𝒑𝒅𝒊𝒗𝒏 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ𝒑. 𝒏
ሬԦ = 𝒈𝒓𝒂𝒅 ሬԦ = 𝟎), champ uniforme)
ሬሬሬԦ( 𝒅𝒊𝒗𝒏

ሬ𝑷 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ𝒑𝒅𝑽 = − ∭ 𝝆𝒇 𝒈
ሬԦ𝑨 = − ∭ 𝒈𝒓𝒂𝒅 ሬሬԦ𝒅𝑽 = − (∭ 𝝆𝒇 𝒅𝑽)𝒈
ሬሬԦ = − 𝑴𝒇 𝒈
ሬሬԦ
𝑽 𝑽 𝑽

8
Chapitre 3

CINEMATIQUE DES FLUIDES

La cinématique est l'étude du mouvement des fluides sans tenir compte des forces qui

lui donnent naissance.


𝑷𝟐(𝒕𝟐 )
Variables de Lagrange 𝑷𝟏(𝒕𝟏 ) trajectoire

Dans cette description, on suit la particule fluide dans son

Mouvement sur sa trajectoire. La position de la PF à l'instant t est notée 𝑴(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕).

Variables d’Euler

Ici, On se place en un point fixe du fluide et on suit les variations de la vitesse au

cours du temps. Le vecteur vitesse s’écrit :ሬሬሬԦ(𝒖


𝒗 (𝒙,𝒚,𝒛,𝒕), 𝒗(𝒙,𝒚,𝒛,𝒕), 𝒘(𝒙,𝒚,𝒛,𝒕)).
En cinématique des fluides la description d’Euler est plus commode car pour les

écoulements permanents, le champ des vitesses est indépendant du temps.

Trajectoire : courbe décrite au cours du temps par une PF.

Ligne de courant : Toute courbe dont la tangente en chacun de ses points est, à chaque

instant colinéaire au vecteur vitesse du champ d'écoulement.


𝒅𝒙 𝒅𝒚 𝒅𝒛
Son équation : = = t fixé
𝒖(𝒙,𝒚,𝒛,𝒕) 𝒗(𝒙,𝒚,𝒛,𝒕) 𝒘(𝒙,𝒚,𝒛,𝒕)

Tube de courant

Ensemble des lignes de courant s'appuyant sur un contour fermé

LOI DE CONSERVATION DE LA MASSE


𝝏𝝆
Elle est donnée par : + 𝒅𝒊𝒗(𝝆𝒗
ሬԦ) = 𝟎
𝝏𝒕

Cas particuliers
𝝏𝝆
 Ecoulement permanent : = 𝟎 ; 𝒅𝒊𝒗(𝝆𝒗
ሬԦ) = 𝝆𝒅𝒊𝒗𝒗
ሬԦ + ሬ𝒗Ԧ. 𝒈𝒓𝒂
ሬሬሬሬሬԦ𝒅𝝆 = 𝟎
𝒅𝒕

 Fluide incompressible 𝝆 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ 𝒅𝒊𝒗(𝒗


ሬԦ) = 𝟎 pour un écoulement stationnaire ou non

il existe ሬ𝑨
ሬԦ 𝒕𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆 ∶ 𝒓𝒐𝒕 ሬ𝑨Ԧ ;
ሬԦ = ሬሬሬሬሬሬԦ
𝒗 ሬԦ est un rotationnel
𝒗

9
 Pour vérifier si un régime est permanent, on se place en un point et on vérifie si la

vitesse demeure constante

Débit massique et densité de courant.

notée qm est la quantité de fluide qui traverse une section ds par unité de temps
𝒅𝒎 𝝆𝒅𝑽 𝝆𝒅𝒍𝒅𝒔
𝒒𝒎 = = = ሬԦ𝒅𝒔
= 𝝆𝒗 ሬԦ = 𝒋Ԧ𝒅𝒔
ሬԦ
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
ሬԦ est la densité de courant fluidique où 𝒗
𝒋Ԧ = 𝝆𝒗 ሬԦ est la vitesse de l’écoulement

Débit volumique. Se rapporte au volume Il est donné par :


𝒅𝑽 𝒅𝒎 𝒒𝒎 𝒋Ԧ𝒅𝒔 ሬԦ
𝒒𝒗 = = = = ሬԦ. 𝒅𝒔
=𝒗 ሬԦ
𝒅𝒕 𝝆𝒅𝒕 𝝆 𝝆
Pour un cylindre droit s on écrit : 𝒒𝒗 = 𝒗
ሬԦ. 𝒔
ሬԦ = 𝒗𝒔

Conseravation du débit

Si l’écoulement est permanent, alors le débit massique est conservé :


𝒒𝒎𝟏 = 𝒒𝒎𝟐 = 𝒒𝒎𝟑 ⟹ 𝝆𝟏 𝒗𝟏 𝒔𝟏 = 𝝆𝟐 𝒗𝟐 𝒔𝟐 = 𝝆𝟑 𝒗𝟑 𝒔𝟑
S2 S3
Si en plus le fluide est incompressible
S1
𝝆𝟏 = 𝝆𝟐 = 𝝆𝟑 , on obtient : 𝑺𝟏 𝒗𝟏 = 𝑺𝟐 𝒗𝟐 = 𝑺𝟑 𝒗𝟑

Champ des vitesses d’un écoulement

Tenseur de déformation

Dans un Solide la distance MM’ entre deux points est constante. La vitesse tient

compte de la translation et de la rotation : 𝒗


ሬԦ𝑴′ = 𝒗
𝟏
ሬሬሬሬሬሬԦ𝑽
ሬԦ𝑴 + 𝒓𝒐𝒕 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ′ = 𝒗
ሬԦ𝑴 ∧ 𝑴𝑴 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ′
ሬሬԦ ∧ 𝑴𝑴
ሬԦ𝑴 + 𝛀
𝟐

ሬሬԦ = 𝟏 𝒓𝒐𝒕
𝛀 ሬԦ𝑴 est le vecteur instantané de rotation
ሬሬሬሬሬሬԦ𝑽
𝟐

Dans un fluide la distance MM’ entre deux PF est variable. La vitesse en un point M doit

tenir compte de la déformation de la PF.On a : 𝒗


ሬԦ𝑴′ = 𝒗 ሬሬԦ ∧ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
ሬԦ𝑴 + 𝛀 𝑴𝑴′ + 𝑫 ̿ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
𝑴𝑴′

ሬሬԦ𝑴 : translation ; 𝛀
𝑽 𝑴𝑴′ ∶ rotation ; ̿̿̿̿
ሬሬԦ ∧ ሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ 𝑴𝑴′ ∶ déformation de la PF
𝑫ሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ

̿ : tenseur de déformation
𝑫

DERIVEE PARTICULAIRE

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A fin de combiner les descriptions Lagrangienne et Eulérienne, on a instauré la notion de

dérivée particulaire qui tient compte du fait que la vitesse de la PF varie localement

avec le temps et dans l’espace puisque le fluide l’entraine dans son mouvement

Accélération de la PF
ሬԦ(𝒓, 𝒕) 𝝏(𝒓) 𝝏𝒗
ሬԦ 𝝏𝒗
𝒅𝒗 ሬԦ(𝒓, 𝒕) 𝝏(𝒓) 𝝏𝒗
ሬԦ(𝒓, 𝒕) 𝝏(𝒓) 𝝏𝒗
ሬԦ(𝒓, 𝒕)
ሬሬሬԦ(𝒓, 𝒕) =
𝒂 = + + +
𝒅𝒕 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒕 𝝏𝒚 𝝏𝒕 𝝏𝒛 𝝏𝒕
ሬԦ(𝒓, 𝒕)
𝝏𝒗 ሬԦ(𝒓, 𝒕)
𝝏𝒗 𝝏𝒗ሬԦ(𝒓, 𝒕) ሬԦ(𝒓, 𝒕)
𝝏𝒗
= + 𝒗𝒙 + 𝒗𝒚 + 𝒗𝒛
𝝏𝒕 𝝏𝒕 𝝏𝒕 𝝏𝒕
ሬԦ(𝒓, 𝒕)
𝝏𝒗
ሬሬሬԦ(𝒓, 𝒕) =
𝒂 + (𝒗.
ሬሬሬԦ 𝒈𝒓𝒂
ሬԦ𝒅)𝒗ሬԦ(𝒓, 𝒕)
𝝏𝒕
𝟏
Sachant que : 𝒗. ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ)𝒗.
ሬሬሬԦ 𝒈𝒓𝒂𝒅 ሬሬሬሬሬሬԦ𝒗
ሬԦ𝒅𝒗𝟐 + 𝒓𝒐𝒕
ሬሬሬԦ = 𝒈𝒓𝒂 ሬԦ, On écrit :
ሬԦ ∧ 𝒗
𝟐

ሬԦ 𝟏
𝝏𝒗
ሬԦ =
𝒂 + 𝒈𝒓𝒂 ሬሬሬሬሬሬԦ𝒗
ሬԦ𝒅𝒗𝟐 + 𝒓𝒐𝒕 ሬԦ ∧ 𝒗
ሬԦ
𝝏𝒕 𝟐
𝝏𝒗
ሬԦ
𝒅𝒕
: est l’accélération locale qui traduit la non permanence de l’écoulement.

ሬԦ : est l'accélération convective, traduit la non uniformité de l'écoulement.


ሬሬሬԦ ሬ𝛁Ԧ)𝒗
( 𝒗.

Remarque : l’operateur(𝒗.
ሬሬሬԦ 𝒈𝒓𝒂 ሬԦ(𝒓, 𝒕) peut être appliqué pour un champ scalaire.
ሬԦ𝒅)𝒗

Ecoulement i rotationnel

Un écoulement est i rotationnel lorsque les particules fluides ne subissent pas de

rotations pures. Le vecteur tourbillon est nul :


ሬԦ = 𝟏 ሬሬሬሬሬሬԦ
ሬ𝛀 𝒓𝒐𝒕𝒗 ሬԦest un gradient
ሬԦ = 𝟎 ⇒ 𝒗 ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ𝚽
ሬԦ = 𝒈𝒓𝒂𝒅
⇒𝒗
𝟐

11
Chapitre 4

DYNAMIQUE DES FLUIDES

PARFAITS

Le mouvement d'un corps relie les paramètres de ce mouvement aux causes forces qui le
produisent. Dans ce chapitre, nous donnons les principes fondamentaux de la dynamique
des fluides parfaits.

EQUATION D’EULER : FORME LOCALE

Dans le repère Galiléen (𝒐𝒙𝒚𝒛), la PF de masse 𝒅𝒎 = 𝝆𝒅𝑽est soumise aux forces de



pression et de volume. Le PFD s’écrit :
 dV    gr ad p dV    a dV
F
V V V
 
d’où on déduit la forme locale de l’équation d’Euler : F  grad p   a  0

. Associée aux équations de continuité et de thermodynamique, cette relation permet

l'étude des écoulements.

RELATION DE BERNOULLI SANS TRAVAIL

On considère un écoulement permanent d’un fluide

incompressible et pas d’échange de travail.

L’équation d’Euler s’écrit :


  v  v2  
 grad U  grad p   a    grad   rotv  v
t 2

 v2   
 grad ( P  U   )   rot v  v
2
La circulation (travail) le long d’une ligne de courant donne :

 
 v2 v2    
 grad ( P  mgz   ).dl  d ( P  mgz   )  (  rot v  v ).dl  0 ( dl // v )
2 2
Et on déduit l’équation de Bernoulli pour les fluides parfaits :

v2
P  gz  cst
12
2
Entre deux points 1 et 2 du fluide, on écrit :

 2 2
v 2  v1 P  P1
 2   ( z 2  z1 )  0
2 
Remarques:

• L’équation de Bernoulli reflète la conservation de l'énergie le long d’e l’écoulement.

• Le premier terme représente l'énergie cinétique, le deuxième est le travail des

forces de pression, le troisième est l'énergie potentielle

• Dans le langage des mécaniciens, l'énergie mécanique fluidique somme des trois

termes est dite : charge de l'écoulement.

RELATION DE BERNOULLI AVEC PRODUCTION DU TRAVAIL

En plus des hypothèses précédentes, on considère une machine qui échange une puissance

nette 𝑷𝒏𝒆𝒕 avec le fluide.La machine peut être :


𝑷𝒏𝒆𝒕
 Une pompe de rendement 𝜼 = qui fournit du travail au fluide
𝑷𝒂

𝑷𝒂
 Une turbine recevant du travail du fluide de rendement,𝜼 = 𝑷
𝒏𝒆𝒕

En utilisant la relation d’Euler ou la variation de l’énergie mécanique, on établit la

relation de Bernoulli avec échange de travail :

v 2  v1 P  P1
2 2
P
 2   g ( z 2  z1 )  net
2  qm

THEOREME D’EULER

La résultante des actions mécaniques extérieures exercées sur un fluide isolé (fluide
contenu dans l’enveloppe limitée par S1 et S2 ) est égale à la variation de la quantité de
mouvement du fluide qui entre en S1 à une vitesse V1 et sort par S2 à une vitesse V2
  
 Fext  qm (v 2  v1 )
Le théorème d’Euler résulte de l’application du théorème de la quantité de mouvement à

l’écoulement d’un fluide. Il détermine les efforts exercés par le fluide en mouvement sur

les objets.

13
Chapitre 5

DYNAMIQUE DES FLUIDES

REELS OU VISQUEUX

Dans ce chapitre on établit la relation fondamentale de la dynamique pour les fluides

visqueux et on déduit l’équation de Navier-Stocks. Apres, on introduit les calculs des

pertes de charge.

VISCOSITE

 L'eau, l'huile, le miel coulent différemment : l'eau coule vite, avec des tourbillons ;
le miel coule lentement, mais de façon bien régulière.
 La chute d'un parachutiste se fait à vitesse constante, contrairement à la loi de la
chute libre.
 La propulsion par hélice d’un avion ou d’un bateau est possible grâce à la viscosité de
l’air ou de l’eau.
 La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il
s'écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme,
 Dans un fluide réel, les forces de contact ne sont pas perpendiculaires aux éléments
de surface sur lesquelles elles s'exercent. La viscosité est due à ces frottements qui
s'opposent au glissement des couches fluides les unes sur les autres.

Profil des vitesses


 Sous l'effet des forces d'interaction entre les
molécules de fluide et avec la paroi, chaque
molécule de fluide ne s'écoule pas à la même
vitesse. On dit qu'il existe un profil de vitesse.
représente ci-contre.

 Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des

couches de fluide les unes sur les autres.

 La vitesse de chaque couche est fonction de la variable y de cette courbe 𝒗(𝒚).

14
Viscosité dynamique

Entre 2 deux couches de fluide contiguës distantes de ∆𝒚 , de section S et de vitesses 𝒗


ሬԦ
et 𝒗 ሬԦ (voir figure). La force de frottement ou de cisaillement qui s'exerce entre
ሬԦ + ∆𝒗
∆𝒗
elles s'oppose au glissement est donnée par : ሬ𝑭Ԧ = 𝝁𝑺 ሬԦ𝒙
𝒆
𝒅𝒚
Le facteur de proportionnalité 𝝁 est le
ሬԦ + 𝒅𝒗
𝒗 ሬԦ
coefficient de viscosité dynamique du fluide.
ሬሬԦ
𝑭
Unité : 𝟏 𝒌𝒈. 𝒎−𝟏 · 𝒔 = 𝟏 𝑷𝒂 · 𝒔 = 𝟏 𝑷𝒍 (𝑷𝒐𝒊𝒔𝒆𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆)
𝑣Ԧ
Viscosité cinématique
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique et de la
masse volumique qui reflète la vitesse de l’écoulement :
𝝁
𝝊= . unité :1𝒎𝟐 · 𝒔 = 𝟏𝟎𝟒 𝒔𝒕𝒐𝒌𝒔)
𝝆

 La viscosité des liquides diminue lorsque la température augmente, alors que celle des
gaz augme

RFD. EQUATION DE NAVIER STOCKS

Fluide visqueux incompressible newtonien en mouvement. La PF est soumise à :


 Les forces volumiques dues è la pesanteur : 𝒅𝑭 ሬሬԦ𝒗 = 𝝆𝒈
ሬሬԦ𝒅𝑽
 les forces de pression ou surfaciques : 𝒅𝑭
ሬԦ𝒗 = −𝒈𝒓𝒂
ሬሬሬሬሬԦ𝒅𝒑 𝒅𝑽
 les forces de frottement ou de viscosité : on montre que pour des fluides Newtonien
elles sont données par : 𝒅𝑭
ሬԦ𝒗 = 𝝁∆𝒗
ሬԦ𝒅𝑽
L’application du PFD à la PF donne l’’équation de Navier-Stokes à savoir :
 
dv  
  p  v  g
dt
RESOLUTION DE L’EQUATION DE NAVIER STOKES

Ecoulement parallèle dans un conduit bidimensionnel de faible épaisseur h d’un fluide


incompressible en régime permanent suivant l’axe 𝒐𝒙 :

La projection de l’équation de N.S donne :


𝒚
𝒅𝒖 𝝏 𝝏𝑷
𝝆 =− (𝝆𝒈𝒚) − + 𝝁∆𝒖
𝒅𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒙
𝒅𝒗 𝝏 𝝏𝑷
𝝆 =− (𝝆𝒈𝒚) − + 𝝁∆𝒗
𝒅𝒕 𝝏𝒚 𝝏𝒚 𝒙
𝒅𝒘 𝝏 𝝏𝑷
𝝆 = − (𝝆𝒈𝒚) − + 𝝁∆𝒘
{ 𝒅𝒕 𝝏𝒛 𝝏𝒛
15
𝝏𝒖
La vitesse est suivant, 𝒐𝒙 ⟹ 𝒗 = 𝒘 = 𝟎 et avec : 𝒅𝒊𝒗 𝒗
ሬԦ = 𝟎: , on a : =𝟎
𝝏𝒙

Dans tout plan 𝒐𝒙𝒚, on a le même profil de vitesse ⟹ u ne dépend que de y.

En négligeant les forces de pesanteur, les équations de NS deviennent :


𝝏𝑷 𝝏𝑷 𝝏𝑷 𝝏𝑷 𝒅𝑷
− 𝝏𝒙 + 𝒖∆𝒖 = 𝟎 ; − 𝝏𝒚 = 𝟎 ; − 𝝏𝒛 = 𝟎; P ne dépend que de 𝒙 ⟹ =
𝝏𝒙 𝒅𝒙

Le profil de la vitesse dans le conduit est donné par la résolution de l’équation :


𝒅𝒆𝒑𝒆𝒏𝒅 𝒅𝒆 𝒚 𝒅𝒆𝒑𝒆𝒏𝒅 𝒅𝒆 𝒙
⏞𝝏𝟐 𝒖 ⏞
𝝏𝑷 𝒅𝑷
𝝁 𝟐 = ; vrai si = 𝒄𝒔𝒕
𝝏 𝒚 𝝏𝒙 𝒅𝒙

𝟏 𝒅𝑷 𝒚𝟐
En intégrant deux fois, on trouve : 𝒖(𝒚) = 𝝁 ( 𝒅𝒙 ) + 𝑲𝒚 + 𝑲′
𝟐

CL : 𝒖(𝟎) = 𝒖(𝒉) = 𝟎 pour des PF en contact avec les parois. Ce qui donne :

𝟏 𝒅𝑷
𝑲′ = 𝟎et 𝑲 = − 𝟐𝝁 ( 𝒅𝒙 ) 𝒉𝟐 . En reportant dans l’équation, on trouve un profil parabolique
𝟏 𝒅𝑷
de la vitesse : 𝒖(𝒚) = 𝟐𝝁 ( 𝒅𝒙 ) (𝒚𝟐 − 𝒉𝒚)

ECOULEMENT DE COUETTE :

Ici, En plus des hypothèses précédentes, la paroi supérieure

est animée d’une vitesse suivant 𝒐𝒙 ∶ 𝑽


ሬሬሬԦ = 𝒗𝟎 𝒆
ሬԦ𝒙

La solution générale a la même forme il suffit d’introduire la


nouvelle CL, on trouve cette expression :
𝟏 𝒅𝑷 𝟐 𝒗𝟎 𝟏 𝒅𝑷
𝒖(𝒚) = ( )𝒚 + ( − ( ) 𝒉) 𝒚
𝟐𝝁 𝒅𝒙 𝒉 𝟐𝝁 𝒅𝒙
Si on suppose que la pression ne dépend pas de 𝒙, On trouve un profil linéaire de la
𝒗𝟎 𝒚
vitesse. 𝒖(𝒚) = 𝒉

NOMBRE DE REYNOLDS
La complexité de l'équation de Navier - Stokes est due essentiellement au terme
convectif (forces d’inertie) : 𝒗.
ሬሬሬԦ (𝒈𝒓𝒂 ሬԦ au terme de diffusion visqueuse : 𝝁∆𝒗
ሬԦ𝒅)𝒗 ሬԦ
|𝒗.
ሬሬሬԦ(𝒈𝒓𝒂
ሬԦ𝒅)𝒗
ሬԦ| 𝝆𝒗
̅𝑫
Le rapport de ces deux termes est le nombre de Reynold : 𝑹𝒆 = |𝝁∆𝒗
=
ሬԦ| 𝝁

Pour un conduit circulaire de diamètre D petit et où 𝒗


̅ est la vitesse moyenne de
l’écoulement Sur le plan pratique, le nombre de Reynolds est un indicateur de la nature
de l'écoulement :
Ecoulement laminaire
Lorsque le nombre de Reynolds est petit 𝑹𝒆 < 2000, les forces d'inertie sont faibles et
ne pouvant pas modifier la structure du fluide due aux forces de viscosité. l'écoulement
est dit laminaire : les pertes de charges sont faibles.
16
Ecoulement turbulent
Pour des valeurs supérieures de 𝑹𝒆 >2000. Les forces d'inerties deviennent plus
importantes que les forces de viscosité. L’écoulement du fluide est dit turbulent
Les pertes de charges sont élevées.

PERTES DE CHARGES REGULIAIRES

I s’agit d’un écoulement laminaire permanent d’un fluide incompressible et où les forces
volumiques sont celles de la pesanteur :
𝝏𝒗
ሬԦ
=𝟎 ; ሬԦ = 𝟎 ; 𝑭
𝝆 = 𝒄𝒔𝒕 ; 𝒅𝒊𝒗𝒗 ሬԦ = −𝒈 𝒓𝒂
ሬԦ𝒅𝝆𝒈𝒛
𝝏𝒕
L’équation de Navier-Stokes s’écrit :

v         𝟏 𝟏
 (  ( v . )v )   ( v . )v  p   v   g (𝒗.
ሬሬሬԦ 𝒈𝒓𝒂
ሬሬԦ𝒅)𝒗. ሬሬԦ𝒅𝒗𝟐 + 𝒓𝒐
ሬሬሬԦ = 𝒈𝒓𝒂 ሬԦ𝒕 𝒗 ሬሬԦ ) (ሬሬሬሬԦ
ሬሬԦ ∧ 𝒗 𝛀 = 𝟐 𝒓𝒐
ሬԦ𝒕 𝒗
ሬሬԦ )
t 𝟐

La circulation (travail) le long d’une ligne de courant donne :


 1         
 ( P  gz  v 2 ).dl  ( v  2 v   ).dl  v .dl ( v // dl )
2
    1
 ( PT ).dl  dPT  v .dl avec P T  P  gz  v 2 est la ch arg e totale de l' écoulement
2
On retient : 𝒅𝑷𝑻 = 𝝁∆𝒗. ሬሬሬԦ ሬሬሬሬԦ
𝒅𝒍
Ce résultat montre que la charge totale 𝑷𝑻 de l’écoulement n’est pas constante le long de
 
l’écoulement.  v .dl , représente sa diminution, dite pertes de charge

la projection sur les axes fournit


𝝏𝑷𝑻 𝝏𝟐 𝒖 𝝏𝟐 𝒖 𝝏𝑷𝑻 𝝏𝑷𝑻 𝝏𝑷𝑻
= 𝝁∆𝒖 = 𝝁 (𝝏𝟐 𝒚 + 𝝏𝟐 𝒛 ) ⟹ = 𝒄𝒔𝒕 ; =𝟎 ; = 𝟎 ⟹ 𝑷𝑻 = 𝑷𝑻 (𝒙) = 𝒄𝒔𝒕
𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛

La charge diminue linéairement avec la distance parcourue par le fluide. D’où l’appellation

de pertes de charge linéaire (régulière). Entre deux points distants de L


𝟏 𝟏
∆𝑷𝑻 = (𝑷𝟏 + 𝝆𝒈𝒙𝟏 + 𝝆𝒗𝟐𝟏 ) − (𝑷𝟐 + 𝝆𝒈𝒙𝟐 + 𝝆𝒗𝟐𝟐 ) =
𝟐 𝟐 𝑷𝑻𝒓
𝑷𝑻𝟐
𝒅𝑷𝑻 𝒅𝑷𝑻
∆𝑷𝑻 = − (𝒙𝟐 − 𝒙𝟏 ) =) = − 𝑳 ∆𝑷𝑻
𝒅𝒙 𝒅𝒙

𝑷𝑻𝟏
𝒅𝑷𝑻
: Pente représentant la diminution de l’énergie x
𝒅𝒙
x1 x2
par unité de longueur ou perte de charge régulière.

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ECOULEMENT DE POISEUILLE
L'écoulement laminaire d'un fluide incompressible visqueux en régime permanent dans un
conduit cylindrique horizontal, de longueur L et de diamètre D petit.
La pesanteur est négligée, la symétrie du
conduit impose l’utilisation des coordonnées
cylindriques.les composantes de la vitesse sont
(𝒖, 𝒗, 𝒘)
 
dv  
  P  v  g
dt
La projection de l’équation de N.S dans la base cylindrique donne :

Sachant qu’on a : dP 1  v
 (r )  cst  A
dz
 r  r
 r
fonction de z fonctionde r , 

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Cette relation dite de Poiseuille lie le débit à la perte de charge dans le conduit

L’écriture de la perte de charge entre deux points distants de L donne :

128  L 32  L
P   q P   vm
 D4 v D2
La perte de charge est proportionnelle à la distance parcourue par l’écoulement.
𝝆𝒗𝒎 𝑫 𝑳𝟏
Avec Reynolds,𝑹𝒆 = , on écrit: ∆𝑷𝑻 = 𝝀 𝝆𝒗𝟐𝒎
𝝁 𝑫𝟐
𝟔𝟒
Avec 𝝀 = 𝑹 est le coefficient de perte de charge linéaire ou régulière.
𝒆

PERTES DE CHARGES SINGULIERE


Dans le cas où le conduit subit de brusques changements de direction (singularité),il se
crée des zones de turbulence où il y perte de charge singulière. Des méthodes et des
catalogues permettent leur évaluation (voir machine hydrauliques.

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