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COURS

HYDRAULIQUE DES BÂTIMENTS

Elaboré par:
Dr Nesrine Nasri

nasri_nesrine@yahoo.fr
SOMMAIRE

 Chapitre 1: Propriétés des fluides; statique des


fluides,

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 Chapitre 2: notions fondamentales sur l’écoulement
des fluides;

 Chapitre 3: Les réseaux de distribution sanitaire

 Chapitre 4: Dimensionnement d’une installation


sanitaire (principe, calcul) 2
CHAPITRE 1:

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PROPRIÉTÉS DES FLUIDES
STATIQUE DES FLUIDES

3
DÉFINITION

 Un fluide: une substance formé d'un grand nombre de


particules matérielles, très petites et libres de se déplacer
les unes par rapport aux autres.
 C’est un milieu matériel continu, déformable, sans

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rigidité et qui peut s'écouler.
 Continu: ses propriétés (pression, masse volumique..)
varient d’une façon continue,
 Déformable (il n’a pas de forme propre) ; les molécules
peuvent facilement glisser les unes sur les autres

Prend automatiquement la forme du récipient


qui le contient.
4
 Les fluides se sont classés en deux groupes : des liquides
(incompressibles) et des gaz (compressibles).

SYSTÈME INTERNATIONAL DES UNITÉS

Les dimensions mécaniques fondamentales: la longueur,

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la masse et le temps.
 Les unités correspondantes: le mètre (m), le kilogramme
(kg) et la seconde (s).
 V (m3); a (m/s2);  (kg/m3); F (N):
{Force= masse (kg)* accélération (m/s2)
 Travail: J ; 1J= N*m
 Pascal: Pa; 1 Pa= 1N/m²
5
1. CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES /
PROPRIÉTÉS DES FLUIDES:

1. Masse volumique / densité de masse:


𝑚
• = (kg/m3)
𝑉
Ordres de grandeur des masses volumiques (à 20 °C)

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𝜌𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 ≫ 𝜌𝑔𝑎𝑧
𝜌𝑔𝑎𝑧 (T, P)
𝑁 𝑤 𝑚 ∗𝑔
2. Poids volumique ou spécifique: 𝛾 ( 3)= = = *g
𝑚 𝑉 𝑉
𝛾𝑒𝑎𝑢  104 N/m3
6
3. Densité
masse volumique du fluide 𝜌
D= =
masse volumique d′un fluide de référence 𝜌𝑟𝑒𝑓

 Liquides: l’eau comme fluide de référence


 Gaz: l’air comme fluide de référence

4. Viscosité

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 C’est la capacité d’écoulement d’un fluide. Elle est due à l’interaction
entre les molécules du fluide.
 Loi de Newton:
𝑑𝑣
𝜏=𝜇 : contrainte de déformation tangentielle
𝑑𝑦
Gradient de vitesse

a)Viscosité dynamique (): Poiseuille (Pl) ou en Pascal seconde (Pa.s)


1Pl= 1Pa.s= 1kg.m-1.s-1 (SI)
𝜇 −1
b) Viscosité cinématique: = [L2 T ] 7
𝜌
1 St= 10-4 m2/s
 Viscosité dynamique: Correspond à la réalité physique du
comportement d’un fluide soumis à une sollicitation (effort)

Rigidité d’un fluide à une vitesse de déformation

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 Viscosité cinématique: Caractérise le temps d'écoulement
d’un liquide.

Viscosité des liquides décroit avec la Tre

8
2. STATIQUE DES FLUIDES
 Lors d’une plongée sous marine, on constate que la pression
de l’eau augmente avec la profondeur,

 La pression d’eau exercée sur un sous-marin au fond de

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l’océan est très importante,

 La pression de l’eau au fond d’un barrage est nettement plus


grande qu’au voisinage de la surface.

Les effets de la pression doivent être pris en


considération lors du dimensionnement des structures:
les barrages, les sous marins, les réservoirs…
9
Pression de vapeur
Phénomène d’évaporation (enceinte fermée)->pression de
vapeur la pression partielle crée par les molécules de vapeur.
PVS T

Tension superficielle

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Gouttelettes...ménisques... ascension dans les tubes... insectes sur
l'eau…
 T.S d’un liquide est égale au travail que l’on doit fournir pour
apporter des molécules en quantité suffisante de l’intérieur de
liquide pour former une nouvelle unité d’aire de cette même surface
𝑓
𝜎= (N/m)
𝑙
σ dépend de la nature du liquide, de l'interface et de la
température.
10
a. Définition
 La pression: la force exercée sur l’ensemble d’une surface

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Le poids d’un matériau
Manomètres/ tubes manométriques
F N/m² ; bar (105 Pa)
P=
𝑆
b. Loi de Pascal
Enoncé: Dans un fluide incompressible en équilibre, toute
variation de pression en un point entraîne la même variation de
pression en tout autre point.
Incompressible: = cste 11
RELATION FONDAMENTALE DE L’HYDROSTATIQUE

o Colonne de fluide incompressible en équilibre :


La colonne verticale est soumise à trois forces:
P2 A
Fluide en équilibre:
=
𝐹 0

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P1. A- P2. A- m.g=0
. V

V= A*h= A (z2-z1)
P1. A- P2. A- . g. A (z2-z1)= 0
P1- P2- . g (z2-z1)= 0
P1 A
P1- P2=. g (z2-z1)= . g. h : relation
fondamentale de l’hydrostatique
12
𝒑
P+ . g. z= cste / (P1+ z1. g = P2 +g z2 ) / +z=cste
𝝆.𝒈
 Dispositifs de mesure de la pression
 Tubes manométriques: faibles pression (labo)

 Manomètres mécaniques

 Exemples:
Ex1:

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1. Quelle serait la hauteur manométrique pour mesurer
une pression égale à 120 KN/m², g=10 m/s²
• Manomètre à eau

• Manomètre à mercure avec  = 13546 kg/m3

2. Déterminer la pression en bar à une profondeur de 9m


dans une huile de pétrole de densité 0,750
3. Quelle profondeur d’huile de pétrole de densité 0,75
produisant une pression de 2,75 bar? Quelle profondeur
13
d’eau produisant la même pression?
TD1

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Figure 1

Le récipient de la figure 1 contient de la glycérine sous pression. Trouver la


pression en A? Sachant que d=1,262

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CHAPITRE 2:

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PROPRIÉTÉS DES FLUIDES
DYNAMIQUE DES FLUIDES

15
 La dynamique des fluides: étudie les fluides en mouvement

Equations fondamentales qui régissent la dynamique des


fluides incompressibles parfaits
1. Equation de continuité
Une veine d’un fluide incompressible
de masse volumique ρ animée d’un

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écoulement permanent.

dx: les déplacements des sections pendant l’intervalle de temps dt,


S1 et S2 respectivement la section d’entrée et la section de sortie du fluide,
V: les vecteurs vitesse d’écoulement à travers les sections S,
dm: masses élémentaires entrante comprise entre les sections S, 16
M: Masse comprise entre S1 et S2,
dV: volume élémentaire entrant compris entre les sections
Par conservation de la masse: dm1+M= dm2+M en
simplifiant par M on aura dm1 = dm2 Donc ρ1.dV1= ρ2.dV2
ou encore ρ1 .S1. dx1= ρ2.S2 .dx2
En divisant par dt on abouti à :

𝑑𝑥1 𝑑𝑥2
ρ1 .S1. = ρ2.S2 . ⇔ ρ1 .S1.V1= ρ2 .S2.V2

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𝑑𝑡 𝑑𝑡

Puisque le fluide est incompressible: ρ1= ρ2=ρ


On peut aboutir à l’équation de continuité suivante :
S1.V1= S2.V2
2. Notion de débit
a. Débit massique
𝑑𝑚
qm=
𝑑𝑡
17
qm= ρ .S.V (kg/s)
b. Débit volumique
𝑑𝑉
qv= qv= S.V (m3/s)
𝑑𝑡
3. Equation générale de l’écoulement ou théorème de
Bernoulli
Pour un fluide parfait (non visqueux= dépourvu de
frottement

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Un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son mouvement
sans prendre en compte les effets de frottement.
𝑃 𝑉²
z1+ + =H=cste {H: charge totale
𝑔 2𝑔

hauteur charge cinétique


piézométrique ou dynamique
ou charge de
pression
18

Altitude appelée aussi charge de pesanteur ou hauteur géométrique


 Pour un fluide réel (fluide visqueux)
C’est uniquement au repos, qu’on admettra que le fluide
réel se comporte comme un fluide parfait

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𝑃1 𝑉1² 𝑃2 𝑉2² 19
z1+ + = z2+ + + 𝐻
𝑔 2𝑔 𝑔 2𝑔
EXTENSION DE LA RELATION DE BERNOULLI
Si de l’énergie Hp est fournie à l’écoulement par le moyen d’une
pompe, l’équation de Bernoulli devient :

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Si de l’énergie Ht est fournie par l’écoulement à un dispositif
mécanique (turbine), l’équation de Bernoulli devient :

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THEOREME DE BERNOULLI -Cas d’utilisation-

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21
4. PUISSANCE DES GROUPES MOTO-POMPES

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22
5. LES DIFFÉRENTS RÉGIMES D'ÉCOULEMENT :
NOMBRE DE REYNOLDS: RE

On distingue deux grands types d’écoulement :


 Le régime laminaire: lorsque le mouvement des particules
fluides se fait de façon régulière et ordonnée.

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 Le régime turbulent: lorsque le déplacement est irrégulier
et que la vitesse fluctue aléatoirement.

23
𝐷𝑈 𝐷𝑈 𝐷𝑈
 Re=  =  avec = 

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Pertes de charge: les pertes de charge sont à l’origine

 Des frottements entre les différentes couches de liquide et des


frottement entre le liquide et la paroi interne de la conduite le
long de l’écoulement : ce sont les pertes de charge
régulières ou linéaires.
 De la résistance à l’écoulement provoqués par les accidents
de parcours ( vannes, coudes, etc…) ; ce sont les pertes de
charge singulières ou localisés .
24
i. Perte de charge linéaire
Darcy-Weisbach

o Si l’écoulement est laminaire, nous avons la loi de Poiseuille

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o Si l’écoulement est turbulent, la loi de Blasius

o Formule de Flamant
C’est la formule utilisée pour déterminer les PDL m.C.E/m
pour les réseaux à l’intérieur des bâtiments.
𝑉 1,75
J= 𝐾𝐹 1,25 avec J: PDL m.C.E/m
𝐷
D: diamètre de la conduite (m); KF : Coefficient de flamant 25
4 𝑉7
 Eau froide D*J=0,00092
𝐷

4 𝑉7
 Eau chaude D*J=0,00046
𝐷

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Exemple
Alimentation en EF d’un immeuble de logement collectifs
avec:

D= 36 mm; Qv= 1,84 l/s


Déterminer PDL en m.C.E/m

26
ii. Perte de charge singulière

𝑉² Ks : Coefficient dépend de la nature et de la géométrie de


𝐽𝑠 = 𝐾𝑠 l’accident de forme. Les valeurs de Ks sont données par les
2𝑔
constructeurs dans leurs catalogues.

6. Application particulières de l’équation de Bernoulli


6.1 Ecoulement à travers un orifice:

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Vidange d’un réservoir à surface libre par un orifice de section très petite % à
celle du réservoir.

Liquide parfait, incompressible

pA =pM=?

𝑉𝐴² 𝑉𝑀²
.g.zA+ pA+ = .g.zM+ pM+
2 2
27
VA ≪ VM
𝑉𝐴² 𝑉𝑀²
.g.zA+ pA+ = .g.zM+ pM+
2 2

VA ≪ VM Déterminer VM

𝑉𝑀²
.g (zA – zM)  
2

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D’où la formule de Torricelli reliant la vitesse de sortie à la
hauteur « h » de liquide au dessus de l’orifice:
𝑉𝑀  2 g (zA – zM)  2 g ℎ

Cette vitesse V est indépendante de la masse spécifique du fluide, de la


direction du jet et de la forme du trou.
Elle est égale à la vitesse d’un corps tombant en chute libre, sans
frottement, d’une hauteur h.
Evangeliste Toricelli (1608-1647): mathématicien physicien italien. Il est
28
l’inventeur de la pression atmosphérique, du baromètre à mercure.
6.2 Effet Venturi Déterminer Q???

Equation de continuité SA.VA= SD.VD


Appliquons le théorème de Bernoulli
entre A et D:
𝑈𝐷 ² 𝑈 𝐴²
.g.zD+ pD+ = .g.zA+ pA+
2 2
1 1
(U²D–U²A)+g (zD- zA)+ (pD- pA)=0

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2 
Si le venturi est horizontal: zA=zD
Théorème de Pascal:
pA =p+  g hA
pD –pA = g (hA - hD)=  g h
pD = p+  g hD

29
6.3 Tube de Pitot (instrument de mesure de vitesse sur les
avions):
Vitesse d’écoulement d’un fluide par la mesure de la
pression dynamique exercée par son mouvement,
Aéronautique; hydraulique (la vitesse d’un liquide dans
une conduite, la vitesse d’un bateau, d’un sous-marin …

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Exercice d ’application

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La canalisation a été équipée de deux tubes plongeant dans le liquide, l'un
débouchant en A face au courant et l'autre en B est le long des lignes de courant,
Hypothèses suivantes :
L’écoulement est permanent.
- Le fluide est parfait et incompressible.
- Au point B, le liquide a la même vitesse V que dans la canalisation (VB=V).
- Au point A (point d’arrêt) la vitesse d’écoulement est nulle (VA=0).

1. Déterminer PA au point A en fonction de PB, ρ et V.


2. Donner l’expression de V en fonction de g et h.
3. En déduire le débit volumique qv
g= 9,81 m/s². d=40 mm, h= 3,2 cm 31
CHAPITRE 3:

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DISTRIBUTION D’UNE
INSTALLATION SANITAIRE

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33
Définition: Un réseau de distribution d'eau est un
assemblage de plusieurs conduites (en série ou en
parallèle) et un ensemble d'accessoires (coudes, robinets,
robinets-vannes) ayant des fonctions bien spécifiques.
1. Types de réseaux: On distingue 2 types de réseaux:

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1.1 Réseau ramifié
 Installé en zone de faible densité humaine;

 la régularité du débit n'est pas assurée;

 en cas d'intervention sur le réseau, l'arrêt complet de la


distribution est nécessaire;
 Le coût d'installation est faible.

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Fig.1 Cas d'un réseau type ramifié
35
1.2 RÉSEAU MAILLÉ OU BOUCLÉ
 Le réseau est installé en zone de forte densité humaine;
 l'eau circule dans les 2 sens;

 la régularité du débit est constante par l'utilisation de


réservoirs tampons;
 en cas d'intervention sur le réseau, l'arrêt est localisé;

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 le coût de l'installation est élevé.

Fig.2 Cas d'un réseau


type maillé ou bouclé

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 Pour un réseau d'eau chaude, on retrouve les éléments
suivants sur le réseau:
i. Branchement d'eau général = conduite amenant l'eau du
réseau public au compteur général ou robinet d'arrêt
général;
ii. Compteur général = compteur enregistrant la totalité de

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la consommation;
iii. Ceinture principale ou conduite principale = tuyauterie
horizontale partant du compteur général et sur
laquelle seront raccordés les prises partielles (appelées
colonnes montantes);
iv. Colonne montante = tuyauterie verticale desservant
les étages;

37
v. Rampe d'alimentation = tuyauterie horizontale partant de
la colonne montante et alimentant les appareils sanitaires;
vi. Robinet d'arrêt général = robinet placé sur le branchement
d'eau général et commandant l'arrivée d'eau dans tout le
bâtiment;
vii. Robinet d'arrêt = robinet placé sur les éléments décrits ci-
dessus et permettant d'isoler les différentes parties

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d'installation;
viii. Nourrice = renforcement du diamètre d'une tuyauterie
d'alimentation d'eau sur lequel sont groupés des prises
partielles d'alimentation des divers services ainsi que les
robinets d'arrêt et de vidange;
ix. ceinture d'étage-appartement ou conduite d'étage-
appartement = conduite horizontale partant d'une colonne
montante (située au niveau du sol ou plafond) et
permettant l'alimentation en eau des appareils de cet étage
ou cet appartement. 38
 Exemple d'un réseau eau chaude type maillé ou bouclé

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39
2. Distribution d'eau froide intérieure: on retrouve les
éléments suivants:
i. branchement d'eau général;
ii. robinet d'arrêt général;
iii. Robinet de vidange: robinet de puisage permettant,
après la fermeture d’un robinet d’arrêt, d’évacuer toute

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l’eau remplissant les tuyauteries commandées par ce
robinet;
iv. conduite principale: tuyauterie d’allure horizontale
partant du compteur général, souvent située au plafond
du sous-sol, sur laquelle sont raccordées les diverses
alimentations;
v. colonne montante;
vi. la nourrice:
40
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41
LA NOURRICE
3. TUYAUX ET MATÉRIAUX
Définition: tube ou tuyau= canal ou conduit tubulaire
destiné à transporter un liquide, vapeur, gaz, air ou fumée.
Ils peuvent être réalisés en différents matériaux: cuivre,
acier galvanisé (revêtement par immersion), fonte, PVC,
plomb.

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 La norme exige de désigner les tubes par 2 chiffres: diamètre
extérieur (mm)/épaisseur (mm): exemple: 16x1.5 mm.
 Caractéristiques recherchées des différents matériaux:
 bonne résistance mécanique,
 anti-corrosion,
 conforme aux normes d'hygiène,

42
3.1 Tubes en cuivre:
Les tubes en cuivre normalisés utilisés dans le bâtiment sont
définis par la norme NF EN 1057 et font l’objet du DTU 60.5.

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Caractéristiques mécaniques:
* la résistance à la corrosion;
* le faible coefficient de dilatation, comparé notamment
aux matériaux plastiques;
* la facilité de mise en œuvre;
* les propriétés bactéricides;
* un bilan économique favorable. 43

DTU: Document Technique Unifié, une sorte de cahier des charges qui définit les normes concernant
les travaux du bâtiment, normes d’exécution et de mises en œuvre dans « les règles de l’art ».
3.2 Tubes en acier galvanisé: La galvanisation est faite à chaud par
immersion et revêtement de tubes.
*La galvanisation est l'action de recouvrir une pièce d'une couche de zinc
pour empêcher sa corrosion. Le traitement est dit anticorrosif.
« l'inventeur Luigi Galvani (1737-1798), physicien italien (wikipedia) ».

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o Tuyau en polyéthylène:
Le polyéthylène est utilisé pour le
gaz et l'eau froide sous pression.
Il est installé avant le compteur, de
couleur noir avec bande indiquant 44
la nature du fluide ou du gaz.
3.3 Le polyéthylène réticulé (PER): très utilisé dans la
construction des bâtiments neufs car ils sont discrets et
faciles à mettre en œuvre.
 Tuyau de couleur rouge pour l'eau chaude; couleur bleue
pour eau froide.

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45
3.4 Tubes multicouches: c'est un tube de la famille des
tubes synthétiques (type tuyau en PER).
 Il est composé de plusieurs couches lui apportant des
caractéristiques précises. Le tube multicouche présente
l'avantage d'une plomberie sans soudure en utilisant des
raccords à visser principalement. Il est composé de 3 couches
(de l'intérieur vers l'extérieur):

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- Une couche PE spécifique qui réduit l'entartage et protège
de la corrosion;
- Une couche d'aluminium soudée au laser qui permet la
rigidité du tube et son étanchéité à l'oxygène;
- Une couche PE-b ou PE-c qui lui offre une protection UV.

 Les plus courants (Dext. x e) sont: 14 (x2); 16 (x2); 20 (x2);


26 (x3); 32 (x3). 46
 Dilatation des tuyaux:
 Objectif : éviter que le problème de la dilatation des
tuyaux entraine des problèmes dans l'installation ►
Solutions :
- exécution de points fixes et coulissants (empêchant
totalement ou partiellement les mouvements dus a la

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dilatation thermique);
- - compensation par des bras de dilatation

47
4. Distribution d'eau chaude sanitaire

 Température de l'eau T < 60°C (c'est la température


maximum autorisée dans les chauffe-eaux... pour éviter
l'entartrage, la corrosion et l'usure);
 Distribution semblable à celle de l'eau froide, les 2

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installations suivent généralement le même tracé. Il faut
néanmoins tenir compte de l'effet de la température sur les
canalisations.

 Pour éviter les pertes d'énergie :


 Emplacement du chauffe-eau proche des consommateurs;
 Bonne isolation des conduites;
 Diamètres des tuyaux pas trop grands pour limiter les
échanges thermiques. 48
4.1 Exigences:
4.1.1 Pression: on prévoit 3 classes de pression maximale de
service
 1000 kPa (10 bar) → PN l0 : c'est le cas des conduites en
Belgique
 600 kPa (6 bar) → PN 6 : c'est le cas des réservoirs

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d'eau chaude
 250 kPa (2,5 bar) → PN 2,5

4.1.2 Températures de l'eau à l'utilisation: On considère que


la température de l’eau froide (EF) ne doit pas dépasser les
25°C
 Eau chaude au puisage : (note : pas de données dans les
EN 806; les recommandations suivantes ont été trouvées
dans plusieurs documents)
49
Point de puisage Température °c.
Lavabo, lave-mains, bidet 40°c.
Evier 50 à 55°c.
Douche 37 à 40°c.
Baignoire 37 à 40°c.

4.1.3 temps d'attentes

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Selon la EN 806, la température d’utilisation doit être obtenue au
point de puisage endéans les 30 secondes après l’ouverture du
robinet.

Point de puisage Temps (s)


Évier 7
Lavabo 10
Douche 10
Baignoire 15 à 20

50
4.2 Point de puisage:

Les points de puisages performants apportent une double


économie : sur l’eau potable, et sur les consommations d’énergie
pour l’eau chaude.
Ces points performants sont l’équivalent des émetteurs pour le
chauffage. C’est eux qui fournissent directement la quantité
utile d’eau chaude.

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Pour un même service rendu, un point de puisage performant
va donc être celui qui :
 le débit le plus faible ;
 fonctionne le moins longtemps possible.

 Ne pas confondre le débit de puisage et le débit de bouclage


 Débit de Puisage (Qp) = Consommation d’eau ECS (circuit ouvert)
 Débit de bouclage (Qb) = Maintien en température la boucle (circuit
fermé)
51
Points de puisage :
i. Condition de base pour qu’un robinet débite

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 Pour que l’eau sorte du robinet (Qr) elle doit se trouver à
une pression (Pr) supérieure à la pression atmosphérique
(Pa),
 La nécessité d’avoir cette «surpression » explique le
principe de base de nos réseaux de distribution, où la
surpression est réalisée par les châteaux d’eau et/ou des
pompes.

52
ii. Débit minimal/ pression minimale

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Pour qu’un robinet soit fonctionnel il doit délivrer un débit minimal.

Étant donnée la relation entre le débit et la pression amont du robinet, le débit


minimal implique d’avoir en amont du robinet une pression minimale (Pr min).

53
Débits aux points de puisage:
Tableau des débits prévus par la EN 806 :
Point de puisage Débit de Temp. Qef Qec Pression
puisage °c. Eau froide Eau chaude Minimale
QA (l/s.) (10°C.) (60°c) Pr min
l/s l/s bar

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Lavabo, lave- 0,10 40 0,04 0,06 0,5
mains, bidet
Robinet de 0,10 EF 0,1 / 0,5
chasse (WC)
Evier 0,15 - 0,20 55 0,02 0,18 1
Douche 0,15 - 0,20 40 0,08 0,012 1
Lavelinge, lave 0,015 – 0,2 EF 0,2 / 1
vaisselle
Baignoire 0,3 – 0,4 40 0,16 0,24 1
Robinet d’urinoir 0,15 – 0,3 EF 0,3 / 1 54
Robinet de 0,8 EF 0,8 / 0,5
jardin/garage
iii. Relation « pression compteur Pco» - « pression robinet Pr»

 Cas du robinet au même niveau que le compteur : robinet fermé

 Cas du robinet au même niveau que le compteur : robinet ouvert

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 Cas du robinet plus haut que le compteur

55
 Lors d’un écoulement la pression juste avant le robinet n’est
plus égale à celle du compteur; elle est diminuée suite aux
différentes pertes de pression :
 Les pertes de charge, dues au frottement de l’eau contre les
parois. Ces pertes étant :
- Proportionnelles

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 à la vitesse v (au carré) et donc fonction du débit,
 la longueur de la conduite (L) entre le compteur et le robinet
 la rugosité de la paroi de la conduite (f)

- Inversement proportionnelles au diamètre (D)

 La différence de niveau entre les deux points : pgh

56
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CHAPITRE 4: DIMENSIONNEMENT
D’UNE INSTALLATION SANITAIRE
(PRINCIPE, CALCUL)

57
1. Principe du dimensionnement

 Etant donné qu’il faut une pression minimale juste en


amont du robinet, il est donc absolument nécessaire de limiter
les pertes de pression qui sont le résultat des différences de
niveau et de la perte de charge suite à l’écoulement de l’eau
dans les conduites.

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 Mais la différence de niveau est une donnée.
 Limiter les pertes implique donc la limitation des pertes de
charges en jouant sur le diamètre des conduites (D) – les
longueurs étant également une donnée du problème
(conception du bâtiment).

 Dans la toute grande majorité des habitations unifamiliales


et des bâtiments à 2 à 3 niveaux, on parvient à limiter, de
façon acceptable, les pertes de charge en adoptant des vitesses
d’écoulement limitées lors des puisages de pointe (Qp). 58
Ces vitesses (vc) sont :
 Dans les caves: 2 m/s pour toutes les conduites sauf pour
le cuivre où la vitesse max est de 1.5 m/s (risque d’érosion)
 Dans les trémies montantes: 1.5 m/s

 Dans les parties habitées: 1 m/s

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En pratique il faut donc :
 Déterminer les débits de pointe dans les différentes
sections du réseau.
 Calculer les diamètres sur base des vitesses
déterminées plus haut.
 Vérifier la validité de l’approche et corriger
éventuellement.
59
2. Débits de pointe

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Le débit de pointe (Qp) dans une section de conduite, est fonction du débit brut
= la somme des débits des robinets alimentés par la conduite (∑Qr )
Qp = f (∑Qr)
Selon la norme allemande DIN 1988 :
Pour un débit brut (∑Qr) jusqu’au 20 L/s
 Et si tous les robinets ont un débit de puisage < 0,5 l/s on utilise un graphique, soit
la formule: Qp = 0.682 x (∑Qr)O,45 - 0,14 L/s

 Pour (∑Qr) > 20 l/s, on utilise un graphique soit la formule suivante


Qp = 1,7 x (∑Qr)O,21 - 0,7 L/s 60
3. Conduite du calcul
a. Faire un schéma isométrique ou unifilaire de l’installation
concernée : EF ou EC et y indiquer les hauteurs et les longueurs.
b. Identifier les différentes sections, par ex. à l’aide de lettres : A, B…
c. Faire un tableau où la 1ère colonne reprend ces différentes sections,
la 2° la longueur de la section, la 3° la différence de hauteur entre

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le début et la fin de la section,
d. Déterminer le débit en chaque point de puisage,
e. Déterminer pour chaque section le débit brut (∑Qr), reprendre
cette valeur dans le tableau (4ème colonne),
f. Déterminer le débit de pointe (Qp) avec le graphique ou la formule
appropriée et reporter également ces valeurs dans le tableau (5°
colonne),
g. Indiquer dans le tableau la vitesse admissible dans la
section (6° colonne) 61
h. Calculer le diamètre intérieur des sections :
Dic = 35.7 x √(Qp/vc) en mm
Où Qp en l/s et vc (= 1 ou 1,5 ou 2) en m/s; noter les Dic
dans le tableau (7° colonne)

i. Choisir un tube du commerce avec un diamètre intérieur

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Di ≥ Dic. Noter le diamètre extérieur x l’épaisseur (De x
ep) du tube du commerce et le Di également dans le
tableau (8° et 9° colonne),

j. Calculer la vitesse v qu’on aura dans la section avec Di :


V = 1274.5 x Qp/Di² (en m/s)

k. Contrôler le dimensionnement : voir la suite


62
Exemple EF

Schéma unifilaire

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4. Contrôle du dimensionnement

Pour que l’installation soit satisfaisante, il faut que le point le plus éloigné du
compteur (= le robinet le plus défavorisé) ait, lors de la consommation de pointe,
encore une pression suffisante Pr ≥ Prmin.
Cette pression (Pr) = la pression au compteur (Pco) - les pertes de pression
o Pertes suite aux différences de niveau : Ph
o Pertes de charge dans le compteur, filtres, … : Pz 66
Pertes de charges dans les conduites : ΔP
4.1 Pression au compteur (Pco)
La pression au compteur dépend du réseau de la compagnie à l’endroit
ou se situe le bâtiment en question.
Normalement elle se situe entre 2 et 6 bar.
Pour connaître Pco il faut contacter la compagnie ou faire une mesure.

4.2 Perte de pression suite à la hauteur d’élévation des

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points de puisage (Ph)

La différence de niveau (h) en m entre le


compteur et le robinet, induit une diminution
(Ph) de la pression disponible en amont du
robinet :
Ph= ρ x g x h [Pa]
Avec :
ρ : la masse volumique de l’eau 1000 Kg/m³
g : l’accélération gravitationnelle 9,81 m/s²
67
4.3 Les pertes de charges dans des appareils comme le
compteur, les filtres,… : (Pz)
 Le frottement entre l’eau et les parois ne se limite pas aux
tubes, ce phénomène se produit également dans les accessoires
comme les appareils de type compteurs, filtres, adoucisseurs,…)
 Ces pertes ponctuelles ou singulières (pz) sont données soit
dans les notices techniques de ces dispositifs, soit repris dans

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des tableaux du type ci-joint ;
NB : souvent les « Pz » sont exprimées en bar, mbar, mCE,…
Pz : pertes de charges singulières pour appareils
Appareil Type Pz (bar)
Chauffe eau instantané Electrique 0,5 à 1
Gaz 0,5
Chauffe eau a accumulation 0,5
Compteur Roue a aube Qnom = 15m³/h 1
Woltman vertical Qnom > 15m³/h 0,6

Woltman horizontal Qnom > 15m³/h 0,3 68


Adoucisseur 1
Dans le cas de la présence de plusieurs dispositifs en série, il
faut forcément faire la somme de différentes pertes pour
déterminer le Pz total;
La formule utilisée: Pz = Pz1 + Pz2 + Pz3 + …
Soit : Pz = ∑ Pzi
4.4 Pertes charges suite à l’écoulement de l’eau dans les
conduites : ΔP

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La perte de charge est le résultat du frottement de l’eau dans
les conduites rectilignes : ΔPl (pertes de charges linéaires) et
dans les accessoires : coudes, Tés, vannes, manchons,…
En général on admet que ces pertes représentent 25% des
pertes de charges linéaires
 ΔP = 1.25 x ΔPl

(Avec beaucoup d’accessoires, on peut aller jusqu’à


Max 1,5ΔPl) 69
L’importance de la perte de charge dans les tubes, ΔPl est
déterminée par :
 La vitesse de l’eau : v (m/s)

 Le diamètre intérieur du tube : Di (m)

 La longueur de la conduite: l (m)

 La rugosité de la paroi.

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Ce ΔPl peut se calculer :
ΔPl = f x (l/Di) x ρ x v²/2 (Pa)
Où : l, D, ρ, et v (ont été explicités précédemment)
f: facteur lié à la rugosité de la paroi
ρ: la masse volumique de l’eau en Kg/m³
En général cette perte s’exprime par mètre courant de
tube : perte de charge unitaire « R » :
ΔPl/l = R = (f/Di) x ρ x v²/2 en Pa/m 70
Remarques
1/ Perte de charge unitaire R : (autres unités)
1000 Pa/m = 1 kPa/m= 10 hPa = 10 mbar/m =100 mmCE
La perte de charge unitaire est en général donnée
 Soit sous forme de graphique pour les différents types de tubes
 Soit sous forme de tableau

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2/ Dans le cas d’une conduite constituée de plusieurs sections
de diamètres différents, la perte de charge se calcule comme
la somme des pertes de charges dans les différentes sections :
ΔP = 1,25 x [R1xL1 + R2xL2+….]
Soit avec une formule générale :
ΔP = 1,25 x ∑Ri x li

71
4.5 Les pertes totales de pression en amont d’un point
de puisage :

Pr = Pco – ΔP – Ph - Pz (Pa, mbar ou bar)


Avec :
 ΔP = ∑Ri * li (la somme de pertes unitaires dans les

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différentes sections en amont du robinet *la longueur de
chaque section.
 Ph : la différence de niveau entre le robinet et le compteur

 Pz = ∑Pzi la somme des pertes dans les appareils type


compteur, filtre,…présents dans la conduite en amont du
point

72
Exercice
Calculer la perte de pression Pr

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73
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74
Exercice
DIMENSIONNEMENT
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Pco = 4 Bar TUBE CUIVRE
SEC L H ∑Qr Qp Vc Dlc Dex x DI V
TION ép
m. m. l/s l/s m/s mm mm mm m/s
AB 8,5 3,5 0,14 0,14 1 13,36 15x1 13 1,08
BC 1,5 0 0,29 0,25 1 17,85 18x1 16 1,24

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CD 0,80 0,80 0,15 0,15 1 13,83 15x1 13 1,13
CE 1,5 0 0,14 0,14 1 13,36 15x1 13 1,05
EF 0,8 0,8 0,07 0,07 1 9,45 12x1 10 0,89
EG 1,8 0,8 0,07 0,07 1 9,45 12x1 10 0,89
BH 2,7 2,7 0,43 0,35 1,5 17,24 18x1 16 1,74
HI 0,5 0 0,33 0,28 1 18,89 22x1 20 0,89
IJ 0,8 0,8 0,13 0,13 1 12,87 15x1 13 0,98
IK 2,30 0,80 0,20 0,20 1 15,97 18x1 16 1,00
HL 5,5 0 0,27 0,23 1 17,12 18x1 16 1,15
LM 0,8 0,8 0,2 0,2 1 15,97 18x1 16 1,00
LN 2,3 0,80 0,07 0,07 1 9,45 12x1 10 0,89
HO 4,90 2,4 1,03 0,55 2 18,72 22x1 20 1,75

75
Déterminer les pertes linéaires totales P
5.DIMENSIONNEMENT D'UN RÉSEAU D'EAU FROIDE
 La méthode de calcul la plus utilisé s’effectue suivant les
bases du DTU 60.11 et de la norme NF EN 806-3.
Les éléments à connaître pour les calculs sont :
 les débits par appartement et par tronçons ;
 les vitesses de l’eau ;

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 les pertes de charges linéaires (longueurs de tube) ;
 les pertes de charges singulières (vannes, clapet, etc.)

Débit probable:
Il donne le débit maximal d’un tronçon d’une installation. Il
permet le dimensionnement de l'installation.

débit probable = débit de base x coefficient de simultanéité


76
Débit de base: débit à l ’orifice du robinet (donné par DTU 60.11
et calculé par les fabricants de robinetterie)

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Tableau: Débits de bases de différents appareils, d’après DTU 60.11
77
Coefficient de simultanéité:
 Installations individuelles (pavillon ou Appartement)

Tous les appareils individuels sont affectés d’un coefficient


appelé « nombre d’unités » (Tableau)

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Fig: Diamètre intérieur minimal
En fonction des sommes des unités

78

Méthode jusqu'à 15 unités, sinon


Tableau: Nombre d’unités par appareil suivre la méthode des bât collectifs
 Habitations collectives
Pour les habitations collectives, le DTU 60.11 donne le coefficient
de simultanéité qui correspond au nombre d’appareils installés:
0,8
𝑌=
𝑥−1
Avec x: le nombre d’appareils

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79
Fig,: Coefficient de simultanéité en fonction du nombre d’appareils
(jusqu’à 150)
 Etudes particulières:
Le coefficient de simultanéité:
 Hôtels de tourisme/ de séjour:

 Foyers
0,8
𝑌= * 1,25
𝑥−1

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80
Fig: Abaque pour le
calcul des conduites
des eaux froides, établi
selon la formule de
Flamant (au delà de
15 unités)

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81
6.CALCUL DES BESOINS EN EAUX CHAUDES SANITAIRES (ESC)
On peut classifier les différents modes de production d’ECS
en :
• production instantanée,
• production semi-instantanée ou en semi-accumulation,
• production en accumulation

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La différence entre ces types de production provient du
rapport entre la puissance de production et le volume de
stockage choisi pour assurer le confort d’utilisation:
 Sans aucun stockage avec besoin en ECS constant durant la
journée: il s’agit de la préparation instantanée,
 Avec un stockage égal au volume puisé journalier, la
puissance correspondant à la puissance de réchauffage en 6
à 8 heures (heures creuses, nuit) : il s’agit de la
préparation en accumulation. 82
 Avec un stockage limité mais une puissance permettant
de préparer le complément nécessaire pendant la durée de
l’appel : il s’agit de la préparation semi-instantanée
(échangeur + ballon de stockage).

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 Production direct: contact direct entre le générateur de
chaleur et l’eau chaude,
 Production indirect: un fluide caloporteur transmet la
chaleur d’un générateur vers l’eau chaude.

83
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84
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85
6.1 AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES APPAREILS

Appareils Avantages Inconvénients

Production • Faible encombrement • Confort


instantanée • Absence de perte par • Rendement de production

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(Absence de ballon stockage • Fonctionnement du
de stockage) brûleur en cycles courts
• Puissance du générateur
• Puissance des circulateurs

Production • Confort (temps de réponse • Encombrement


accumulation très courts et pas de • Pertes d’énergie du
fluctuations des Tre) ballon de stockage
Préparation semi- • Confort; encombrement et
instantanée puissance réduits;
rendement de production
86
6.2 MÉTHODE COMMUNE DE DIMENSIONNEMENT DES ESC

6.2.1 Volume d’eau épuisé

i. Les profils types: s’appliquent aux immeubles à étages. On se


réfère à des statistiques de consommations établies sur des
bâtiments identiques.

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ii. Recensement des points de puisage: Les points de puisage, leur
débit nominal et leur période d’utilisation sont déterminés à
partir statistiques disponibles.
iii. Le compactage des consommations réelles: L’idéale est de

mesurer les consommations réelles en eau chaude.


Une campagne de mesures au moyen de compteurs d’eau soit sur
l’alimentation des différents points de puisage ou appareils
consommateurs, soit sur l’alimentation en eau froide de l’appareil
de production existant met à l’abri de tout sur ou sous-
87
dimensionnement du système => si le mode d’utilisation du
bâtiment reste identique.
6.2.2 Uniformisation des Tre de l’EC puisée:
𝑇𝑋 −10
Volume d’eau équivalents à 60°: 𝑉60 = 𝑉𝑋
60°−10°
Avec: 𝑉𝑋 et 𝑇𝑋 sont respectivement les volumes et Tre quelconques
Tx = température de l’eau chaude dans le ballon ou à la sortie de
l’échangeur si le ballon est inexistant: les volumes puisés sont mesurés
par compteur sur l’alimentation en eau froide de l’appareil de production

10°: la température de l’eau froide.

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 Cuisine: 𝑇𝑋 = 55° C
 Sanitaires : 𝑇𝑋 = 45°C
6.2.3 Choix de la température maximum du stock d’eau chaude, Tec
Dans les cas courant d’utilisation ECS, il est conseillé de choisir une Tre
de stockage de 55 à 60°C.
Des températures supérieures à 60°C présentent les inconvénients
suivants:

 forte augmentation de l’entartrage,


 plus grande usure de la robinetterie,
 danger de brûlures, 88
 augmentation des pertes par stockage.
Coefficient d’efficacité du ballon de stockage, a
 Cas plus courant 0,8<a<0,95 (bonne stratification)

80% à 95% du volume réel du ballon est utilisable pour la Tre voulue

 Cas d’un ballon avec mélange important: q-> 0,45

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7. Dimensionnement en préparation instantanée

a. Energie maximum puisée en 10 minutes (kWh)


1,16 𝑉60𝑖𝑛𝑠𝑡
𝐸𝑖𝑛𝑠𝑡= (60° − 10°)
1000 Tre de l’eau froide

𝑉60𝑖𝑛𝑠𝑡 : V, ramené à 60°, maximum puisé en 10 minutes en litres


b. Puissance de la production
𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 = 𝐸𝑖𝑛𝑠𝑡 *6 + 𝑃𝑑𝑖𝑠 (kWh)
𝑃𝑑𝑖𝑠 : pertes dans le réseau de distribution 89
Cas des immeubles à appartements: La première étape consiste à
définir le nombre de logements standards.
Logement standard: Un logement standard a les caractéristiques
suivantes:

 nbre d'occupants = 3,5

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 nbre de pièces (séjour + chambres) = 4
 équipement sanitaire: 1 baignoire ordinaire (160x70); 1 lavabo et 1
évier.

Les tableaux suivants permettent de déterminer la taille des logements


et les appareils avec leurs caractéristiques:

90
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91
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92
RÉFÉRENCES

 Ben hamouda R. (2008) Notions de mécaniques des fluides.


Cours et Exercices Corrigés. 140p
 Butet Y. (2013) Les installations de plomberie sanitaire –

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règles de calcul. Ouvrage. 94p. ISBN 2911690303.
 Delourme (2001) Tuyauteries de distribution et d’évacuation
des eaux. 1-25- Les aménagements intérieurs du bâtiment.
 DGTRE (2015) Guide au dimensionnement des appareils de
production d’eau chaude sanitaire. Fascicule technique,
Service de l’Energie (région Wallonne-DGTRE).
 Mahmoud M. (2002) Alimentation en eau potable. ENIT
 UJF Grenoble (2016) Distribution des eaux. Licence en
Génie Civil et Infrastructure. 93

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