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I – 1 Flux de chaleur
Le flux de chaleur est la quantité de chaleur échangée par unité de temps entre deux ambiances. Il
s’exprime en unité de travail par unité de temps:
Q
W
t
La densité de flux de chaleur est une énergie thermique qui se déplace à travers une surface.
W / m²
S
A B
I – 2 La conductivité thermique
A A B B
Intérieur Extérieur
tA A
et Le flux passera à travers ce barreau de A vers B (chaud vers froid)
tB B
t A tB
K A B
e
Avec λ coefficient de conductivité thermique exprimé en W/m ⁰C, le Tableau 1 donne les valeurs du
coefficient de conductivité thermique pour les matériaux homogènes et hétérogènes usuels.
Les isolants thermiques sont des matériaux qui contiennent beaucoup d’obstacles réduisant ou empêchant la
propagation des électrons. Les électrons ne se propagent pratiquement pas dans les gaz. C’est pourquoi, on a
le plus souvent recours à des matériaux poreux comme isolant (brique, laine, mousse, etc.)
Remarque: La conductivité thermique est d’autant plus forte que λ est plus grand. Les matériaux isolants les
plus efficaces sont donc ceux qui ont les coefficients λ les plus faibles. λ n’est jamais nul. λ < 0,1 W/m ⁰C
pour les matériaux isolants.
I – 3 Résistance thermique
La résistance thermique R mesure l’efficacité avec laquelle un matériau ou une paroi s’oppose à la
transmission d’un flux thermique.
C’est le flux de chaleur par m² de paroi entre l’ambiance et une paroi, pour un
∆t = 1⁰C entre celle-ci.
i e
On distingue: e
λ
- hi: coefficient d’échange thermique entre la face intérieure de la paroi et i e
l’air intérieur
- he: coefficient d’échange thermique entre la face extérieure de la paroi et
l’air extérieur
1 1 e 1 i e
R
K hi he
e
1 i e
R Résistance thermique global
K i 1
i hi
1 1
, Sont les résistances d’échanges superficielles e
hi he
e e 1
Résistances interne: résistance du matériau homogène e he
Intérieur Extérieur
i e
i
i λ2
λ1 λ2 λ1, e1 e2 λ3, e3
λ3
e
e
Lame d’air
i
λa
λ2 Intérieur Extérieur
λ1
e i e
e
λa
λ1, e1 ea λ2, e2
13
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI
Tableau 3 – La résistance thermique des lames d’air non ventilées (m² ⁰C/W)
S1
n
K1S1 K 2 S2 ... K n Sn
S2 K i Si
Intérieur Extérieur K i 1n
S1 S2 ... Sn
S3
S
i 1
i
Sn
On effectue le calcul en considérant que la partie extérieure est supprimée, mais que l’ambiance extérieur est en air
calme.
1 1 1 n ei
R
K hi h ' i 1 i
1 1
Pour les parois verticales : 0.22m²C / W
hi h '
1 1
Pour les parois horizontales: - Flux ascendant (toitures) 0.18m²C / W
hi h '
1 1
- Flux descendant (plancher bas): 0.34m²C / W
hi h '
18
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI
Application :
La paroi d’un four électrique industriel est constituée de plusieurs matériaux comme l’indique le tableau ci-
dessous:
Tableau 1: Les caractéristiques des divers matériaux
Matériau de l’intérieur vers l’extérieur Épaisseur (mm) Conductivité thermique (W/m°C)
Brique à feu 230 1.04
Brique réfractaire 150 0.7
Laine de verre 50 0.07
Acier 3 45
Donnée: température ambiante intérieur: θi = 1092 °C
La densité de flux de chaleur φ = 779 W/m²
Surface intérieur du four S = 60.00m²
Résistance superficielle interne pour un mètre carré de paroi 1/hi = 0.036 m² °C/W
Résistance superficielle externe pour un mètre carré de paroi 1/he = 0.175 m² °C/W
Travail demandé:
1) Calculer la résistance thermique globale d’un mètre carré de paroi
2) Exprimer littéralement les températures au niveau des divers interfaces de l’intérieur vers l’extérieur puis calculer la
température ambiante extérieur.
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 19
I – 7. La convection:
On se placera dans la situation du régime permanant pour le flux de chaleur, c’est-à-dire qu’on se place dans le
cas ou la propagation de la chaleur se fait sans accumulation: tout le flux est transmis intégralement.
Le rayonnement est une transmission directe de la chaleur par envoi de radiateur d’un corps chaud sur un corps
froid. Le flux de chaleur échangé entre une paroi de surface 1m² de température tA avec l’ambiance à
température θB est:
r . t A B
ρ: coefficient de proportionnalité appelé coefficient de rayonnement [W/⁰C m²] donnée par le Tableau 5.
Type de matériau ρ [W/⁰C m²]
Pierre
Plâtre 4,2
Bois
Peinture, papier peint
Verre 3,5
Brique et ciment 4
Tableau 5. Valeurs usuelles du coefficient de rayonnement ρ
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 21
I – 9 Récapitulation
Les termes 1/hi, 1/he et e/λ constituent chacun des résistances partielles à la transmission du flux, dans le total
forme la résistance globale.
On peut dire qu’une paroi offre une résistance au passage de la chaleur de deux type:
- Dans sa masse, par son pouvoir d’isolation qui dépend de sa conductivité thermique λ et son épaisseur e
λ
Rayonnement Conductivité Rayonnement
Intérieur + thermique + Extérieur
Convection Convection
e
Flux Flux
θi > θe θi < θe
Hiver Été
Pour maintenir une température de confort à l’intérieur de la construction, il faut compenser les effets de ce flux
en:
- Fournissant de la chaleur en hiver (c’est le chauffage)
- En enlevant de la chaleur en été (c’est le conditionnement d’air)
Les déperditions sont les expressions chiffrées du flux de chaleur. Les déperditions se produisent par:
K . A k.l
- Les parois
- Les liaisons Dt i e , unitéW
- Les ouvertures
- Le renouvellement d’air Dr 0.34Qv i e , unitéW
- Les locaux contigus (adjacents) non chauffé
Avec:
K: coefficient de transmission surfacique de chaque élément de paroi [W/m² °C]
A: surface intérieure de chaque élément de paroi [m²]
k: coefficient de transmission linéique de chaque élément de paroi [W/m °C]
l: longueur intérieure de chaque liaison [ml]
Qv: débit de renouvèlement d’air (m3/h)
0.34 chaleur volumique de l’air (Wh/m3 °C)
θi : Température intérieure (°C) et θe : Température extérieure (°C)
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 24
II – Les déperditions thermique
II-1- Définition, nature et modes des déperditions
A Intérieur
Intérieur A
Extérieur
Intérieur Intérieur
Paroi
Elément B Dans ce cas, le coefficient de transmission linéique k
caractérise l’aptitude d’une liaison assimilable à une ligne
Elément A
entre deux parois ou deux éléments à permettre les
échanges de chaleur.
Si e < 9cm alors k = 0 W/m °C et si la déférence de température est petite alors k = 0 W/m °C.
Avec:
Figure 4. Angle entre deux parois différentes R2 = résistance de la paroi formant l’angle repéré par 2
ei
Cours Conditionnement d’air et chauffage
sur la Figure 4.
F. HAMROUNI
R2
i 29
i
- Cas de l’angle constitué par un poteau en béton (figure)
k 0.45 e, W / mC
k
k
Poteau en e2 Avec e = moyenne arithmétique de l’épaisseur de
béton deux parois:
e1 e2
Ext e
Int 2
e1 et e2 sont les épaisseurs total du mur c’est-à-dire épaisseur du
e1 paroi + enduit.
Figure 5. Angle entre deux parois différentes avec un poteau en
béton
ei k
ei
Local 1 ki Local 2
Local 2
b’) Liaison entre une
a’) Liaison entre une paroi ext. et
paroi ext. et une paroi
a) Liaison d’un mur /refend une paroi int avec isolation partielle
b) Liaison d’un mur / plancher int sur la totalité de la
paroi
Figure 6. Exemples de liaisons entre une paroi extérieure et une paroi intérieure
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 31
Remarque: on entend par parois extérieures celles situées sous comble, sous un local non chauffé, et aux
parois sur vide sanitaire.
Valeur de rs
rs (m² °C / W) Désignation
0.15 Cas de la Figure 6 (c, d, e et f)
rs (m² °C / W) Désignation
0.15 Cas de la Figure 6 (i, j, k, l et m)
2) Valeur de rs
rs (m² °C / W) Désignation
0.15 Cas de la Figure 6 (o, p et q)
Voir Tableau 7 Cas de la Figure 6 (r)
Voir Tableau 8 Cas de la Figure 6 (s et t)
A la liaison entre sol et la paroi, il existe une discontinuité (pont thermique) pour lequel il est nécessaire
d’utiliser un coefficient de transmission linéique ki. Le flux de chaleur étant rapporté à l’unité de longueur du
pourtour extérieur du sol et de liaison qui peut être horizontale ou verticale.
b-3-1 Parois horizontales (cas des caves – planchers) Z: différence de niveau entre la face supérieure du plancher et
le sol.
Le coefficient k est fonction de la différence du niveau.
Tableau 10. Coefficient linéique k d’une paroi en contact avec
le sol
k(W/m °C)
e Rm e Rm e Rm
0.9 e 1.4 e
k k
1.25 Rm 1.25 Rm
Avec:
- e: épaisseur du mur (m)
- Rm: résistance du mur (les résistance superficielles non-comprises) [m² °C/W]
Tableau 12. Coefficient linéique k pour la liaison d’une menuiserie avec une paroi (W/°C m): appui de baie et linteau identique au mur
b) Extérieur
Tableau 13. Coefficient linéique k pour la liaison d’une menuiserie avec une paroi (W/°C m): appui de baie et linteau différent au mur
a) Fenêtres
A-1) Paroi vitrée
Le coefficient de transmission surfacique Ke d’une paroi vitrée nue est donné par: K e K v K m 1
Vitrage courant:
Kv = 5.8 W/m² °C pour un vitrage verticale ou d’inclinaison ≥ 60°
h b’
Kv = 7 W/m² °C pour un vitrage d’inclinaison < 60°
Vitrage divers:
P
K v K v ' kv '
Av '
-Kv’: coefficient de transmission surfacique du vitrage courant b
-kv’: coefficient de transmission linéique du pourtour
-P : pourtour du vitrage en bord de feuillure
SClair
b 2 b' h 2 h'
-Av’: surface du vitrage en bord de feuillure
S Tableau bh
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 46
1 1 e 1
K v ' hi he
- Vitrage vertical ou d’inclinaison ≥ 60°
1 -Menuiserie en bois ou en PVC:
0.11m²C / W
hi
kv’=0.02 W/m°C Pour Ra < 0.18 m²°C/W
1 kv’=0.03 W/m°C Pour Ra ≥ 0.18 m²°C/W
0.06m ²C / W
he
- Menuiserie métallique:
- Vitrage d’inclinaison < 60°
1 kv’=0.03 W/m°C Pour Ra < 0.18 m²°C/W
0.09m²C / W kv’=0.045 W/m°C Pour Ra ≥ 0.18 m²°C/W
hi
1 A-2) Menuiserie Km = ?
0.05m²C / W
he
-Menuiserie en bois: Km = 3 W/m² °C
kv’=? Fonction de l’assemblage des verres et de la -Menuiserie métallique: Km= 7 W/m² °C (fenêtres)
résistance thermique de la lame d’air. Ra est la
résistance thermique de la lame d’air. kv’ est -Menuiserie métallique: Km= 7.5 W/m² °C (Porte fenêtres)
indépendante de l’inclinaison du vitrage.
Les portes introduisent des déperditions par leurs surfaces et par leurs liaisons. On utilise le coefficient K global
donné par le Tableau 14.
Dr 0.34Qv i e
C’est encore pour un volume d’air v remplacé, cette déperdition s’écrit sous la forme:
Dr 1250 v i e , W
Avec:
-v = Volume d’air remplacé
-θi: température interne (°C)
-θe: température extérieure (°C)
Si Qv est le débit de renouvellement d’air exprimé en m3/h ou encore débit spécifique, la formule devienne:
Dr 1250 / 3600Qv i e
Dr 0.34Qv i e
On exprime souvent le Dr par son taux n qui définit le nombre de renouvellement total de l’air par heure. Si v = volume
du local : Qv = n v
Dr 0.34 n v i e
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 50
Pour un calcul approximatif on prend:
n V(m3)
1 0 → 100
0.75 100 →500
0.5 500 → 1000
23 Bureaux, locaux publics, cuisines, SDB
n
Maison individuelle toutes indépendances 0.5
Immeuble collectif 4
Circulation commune avec trappe ou gaine ouverte en permanence
Autres circulations communes ou dépendances 0.5
Parking public 4
Garage collectif qui demande une ventilation poussée 1
Ainsi
Dr 0.34 Qv Pe' i e
Ou:
Pe' débit supplémentaire du au vent, c’est la somme des produits de la perméabilité P de chaque façade par son
coefficient d’exposition e’.
e’ dépend de:
- La classe d’exposition
Qv (m3/h)
Pièces principales S < 18 m² 30
Pièces principales S > 18 m² 60
Cuisines pour les logements à 3 pièces 45 à 90
Cuisines pour les logements au-delà de 3 pièces 60 à 120
Salle d’eau 30
Toilettes 60
Qv
5.Qvm QVM 3
6
m /h
Avec:
1 35 20 10
2 60 30 10
3 75 45 15
4 90 45 20
5 105 45 25
6 120 45 30
7 135 45 35
Tableau 19. Débit extrait maximal de référence (m3/h) « QvM »
Nombre de pièces Cuisine Salle de bains, ou de Autre salle d’eau Cabinet d’aisances « WC »
principales douches commune ou non Unique Multiple
avec un « WC »
1 75 15 15 15 15
2 90 15 15 15 15
3 105 30 15 15 15
4 120 30 15 30 15
5 et plus 135 30 15 30 15
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 56
II. 4. Déperditions par les locaux contiguës non chauffés, les combles ou les vides sanitaires.
Le calcul des déperditions à travers une paroi en contact avec un local non-chauffé, un comble ou un vide
sanitaire se fait comme pour une paroi extérieure mais:
-En prenant pour les coefficients d’échange superficiel 1/hi et 1/he les valeurs données dans la dernière
colonne du tableau 2.
-En multipliant ces déperditions par un coefficient de réduction de τ.
i n / i e
D . K . A k .l . i e
20.b
58
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI
Tableau 20.c. Valeurs forfaitaires du coefficient τ pour un vide sanitaire à h<0.6m
Avec : q Qv P.e'
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 61
D K .A k.l 0.34q W
i e
Ou bien:
d K g A 0.34q
ou, K g K . A k .l / A
Kg: Coefficient de transmission global du logement.
Définition du coefficient G
Le coefficient G d’un logement est égale aux déperditions thermiques de ce logement pour un degré d’écart de
température entre l’intérieur et l’extérieur devisé par son volume habitable V:
G
d
V
V = surface habitable x hauteur sous plafond.
Le calcul correct des déperditions thermiques des locaux constitue l’une des étapes essentielles d’un projet de
chauffage quel qu’il soit.
D Dt Dr
Avec : q Qv P.e'
→ Les déperditions surfaciques sont les plus importantes. On estime que les déperditions linéiques
représentent environ 5 à 10% des déperditions surfacique.
Elle passe par le calcul des déperditions de chaque pièce qu’il faudra compter afin de simplifier le calcul qui est
généralement lent et compliqué. Pur cela, on calcul les déperditions calorifiques pour chaque pièce ainsi:
Dg Dp DRA
Ou:
n
D p K i . Ai .T 1 I
i 1
Pour le calcul de Dp on se limite au calcul des coefficients de transmission surfaciques des parois donnant sur
l’extérieur uniquement et sur les locaux non chauffées. Le tout est majoré par le coefficient I (donné par le
Tableau 1) qui dépond:
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 65
- Nombre de parois donnant sur l’extérieur
- L’orientation de la construction
- L’altitude (information de la température de base de l’extérieur)
- Type des parois (nature)
- Les apports gratuits (apport solaires, apport d’éclairage, apport des occupants)
Dimensions (mm)
Entraxe des Emission
Modèle connexions D Hauteur A Longueur de Largeur e calorifique par
tolérance l’élément Tolérance élément (W)
admissible ± 3mm admissible ± 2mm
R200 200 280 80 150 128
R350 350 430 80 100 151
R500 500 580 80 100 180
R900 900 980 80 100 234
Exemple d’application:
Soit une pièce présentant une déperdition de 1760W, Déterminer le modèle et le nombre d’élément de radiateurs
à installer.
Choix: modèle R500 → soit P = 180W donc le nombre d’éléments = 1760/180 = 9,77 soit 10 éléments.
a) Chaudière à gaz:
Pch Prad
Avec α = 1,3
Pch 1.3 Prad
P rad = puissance des radiateurs.
30% de majoration pour tenir compte:
- 10% de pertes par les tuyauterie
- 10% pour le fonctionnement discontinue de la chaudière
- 10% pertes de rendement (système)
En Tunisie pour les constructions courante (c-à-d en briques) G = 1,5W/m3 ºC
En hiver Te = 5ºC et Ti = 20ºC donc:
. h . Ti Te P 1.5.Vh 20 5 P 22.5.Vh
P GV
Vh S.HSP généralement , HSP 3m
P 70.Sh
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 70
Ainsi comme la puissance de la chaudière est: Pch 1.3 Prad 1,3.P
Pch 1,3.70.Sh 90Sh
Pch
90W / m²
Sh
Remarque:
4 100W/m² 4 90W/m²
3 3
2 80 W/m² 2 70 W/m²
1 1
Les deux tableau A et B ci-joint permettent la détermination des diamètres et la longueur des tuyaux.
- A partir du tableau A, on cherche tout d’abord la hauteur manométrique (perte de charge J). La perte de
charge théorique sera = J. L ou L la longueur de la tuyauterie totale (aller et retour) J = 10 c’est une valeur
moyenne.
Pour compenser les pertes de la chaudière, des radiateurs et des accessoires on majore de 50% la hauteur
manométrique soit = J.L.1,5
Les radiateurs sont montés en parallèle sur le circuit. A chaque fois qu’un radiateur sera franchit, il aura moins
d’énergie à fournir aux autres radiateurs et moins d’eau circulant dans le circuit. La détermination du diamètre
des conduites se fait à partir du Tableau B en fonction de la valeur de J et de l’énergie à fournir au radiateur.
Chaudière
8500W
2) Sachant que la
Ventilation
I – 1. Nécessité
Le renouvellement d’air est nécessaire pour des raisons de confort.
La température
θi > θe en hiver, une surconsommation de Taux d’humidité
l’énergie suite au renouvellement d’air par les Un excès d’humidité est indésirable pour la
ouvertures et l’évacuation sans contrôle de l’air bonne conservation des bâtiments
chaud et son remplacement par de l’air Hr = 40 – 60%
extérieur froid.
→ Tous ces paramètres sont influencés par la ventilation. Cette ventilation peut être naturelle ou forcée
(mécaniquement)
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 78
I. Le renouvellement d’air
I – 2. Quantité
a) Pour les locaux d’habitation: les débits à extraire des pièces de service (cuisine, SDB, WC) en fonction de
nombre de pièces du logement sont données aux Tableaux 18 et 19.
b) Pour les locaux collectifs: Tableau 1. Renouvellement de l’air pour les locaux à usages autre que l’habitation
La ventilation naturelle est assurée dans les plus mauvaise cas par les portes et les fenêtres et par les interstices
qui subsistent quand elles sont fermées.
Supposons un local étanche dont θi > θe (cas de l’hiver). θe, γe
h1
Pratiquons une petite ouverture à un niveau N situé à mi-hauteur du
local qui permet d’avoir équilibre de pression intérieur et extérieur. Niveau N
θi h2
γi
Pour:
Pint = Patm – γi h1 θi > θe (en hiver) γi < γe
Pext = Patm – γe h1 (l’air chaud plus léger que l’air froid)
γi : poids volumique de l’air à θi: γi = ρi. g Pint (N – h2) < Pext (N – h2)
γe : poids volumique de l’air à θe: γe = ρe. g
→ On a entrée de l’air vers le local
Pour: Ext Int
θi > θe (en hiver) γi < γe
(l’air chaud plus léger que l’air froid)
Cette ventilation peut être appliquée pièce par pièce ou globalement c.à.d. ouvertures basses dans les pièces
principales (salon, chambre, bureau) et haute dans les pièces de services (cuisine, SDE, WC).
La position de l’axe neutre dépend des sections des ouvertures basses et hautes et de leurs positionnement.
Elle peut être calculée par:
S12 h2
2
S2 h1
Avec S1 et S2 sont les sections des orifices
Pour une ventilation mécanique contrôlée, le débit d’air est contrôlé et ne dépend plus des conditions
climatiques.
L’écoulement de l’air dans les conduits aérauliques d’une installation de ventilation est lié à des pertes de
charges dues au frottements de l’air sur les parois de conduits (perte de charge linéaire) qu’aux changement de
direction et de section, obstacles (perte de charge singulière).
On distingue deux modes d’écoulement prépondérant. Dans l’écoulement laminaire, les particules d'air glissent
parfaitement les unes sur les autres sans échanges de particules entre elles. Elles suivent un mouvement
rectiligne et parallèle. Dans l’écoulement turbulent le mouvement d'un fluide dont la vitesse réelle est
supérieure à la vitesse limite pour des conditions déterminées.
Vitesse moyenne dans la section
III. 1-2- Nombre de Reynolds droite d’une tuyauterie (m/s)
P .l v²
w deq 2.g
Poids volumique de l’air (N/m3)
.l v²
P w ( N / m ², ou , mmCE )
d eq 2.g
v² J : représente les pertes de charges linéique du conduit
P J .l , avec, J w
d eq 2.g données par l’Abaque III-1
P v² w.v²
K P K K Pd
w 2.g 2.g
K facteur des pertes de charges en fonction du type de singularité (Annexe III- 2).
Pd pression dynamique.
III. 2.3 Perte de charge totales
P J .l K .Pd
Pour un conduit rectangulaire = diamètre intérieur d’un conduit circulaire de même nature présentant les mèmes
pertes de charges linéique J (Abaque III. 3).
Principe:
3- On déduit la section du conduit principal: S1 = Q1 /V1 (m²) puis le diamètre d1 ou (a, b)1 à partir de
l’Abaque III.3);
5- On pose ensuite pour chaque tronçon i, Ji = J1 ce qui permet connaissant Qi de déterminer deqi (Abaque
III.1 puis (a,b)i s’il s’agit d’un conduit rectangulaire (Abaque III.3)
Remarque: si le conduit à installer a pour dimensions réelles d1’ on doit corriger v1 en v1’ = Q1/S1’ ou S1’
conduit réellement installée et on pose J1 = J’1.
A- Le débit d’air du ventilateur noté Qv: est la somme des débits nécessaire:
Qv Qb
B- La pression totale d’un ventilateur sera celle qui permettra un fonctionnement correcte de la bouche d’entrée
d’air la plus défavorable:
w 2
Ptv PSv Pdv avec Pd v v1
2 g
PSv Psb Ps avec Psb représente la pression statique de la bouche et Psb Ptb Pdb
w ∆Ps: pertes de charges totales du circuit le plus défavorable, si le circuit le plus
Pdb vn 2 n
2 g défavorisé comprend n tronçons: w
Ps Pi 0.75
2 g
Vi 21 Vn2
w i 1
Psb Kb vn 2 K b 3 w 2
2 g Pi J l
i i i
k vi
2 g
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 91
Chapitre IV
Conditionnement d’air
L’air absolument sec se rencontre rarement dans notre environnement immédiat sauf au delà de 10km
d’altitude.
C’est la masse d’un volume de 22,4 m3 d’air sec à 0 °C et à la pression atmosphérique normale de 1,013
bars. Mas = 29 (kg/kmol).
1 V
Vas (m3 / kg as )
as mas
C’est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1°C la température de l’unité de masse.
H
Cas ( kJ / kg C )
mas
ΔH est la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d’une masse mas de Δθ.
I-1-5- Enthalpie de l’air sec : « Has »
L’enthalpie de l’air sec est la quantité de chaleur totale que contient une masse d’air sec mas lorsqu'elle est à
une certaine température θ.
H as Cas .mas . (kJ ou bien kcal)
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 94
I-1-6- Enthalpie Massique de l’air sec « has » :
H as
has kJ / kg ou bien kcal / kg
mas
I-2 Air humide:
A une température donnée constante, si l’on augmente mv, Pv croit jusqu’à une valeur maximale Pvs. Pour cette
valeur, l’air humide est saturé. A chaque température de l’air humide correspond une pression de vapeur saturante
bien déterminée (Annexe IV-I). Sur cette courbe deux régions séparées par la courbe de saturation:
→ Sous la courbe de saturation région ou Pv < Pvs a une température donnée, c’est le domaine de la vapeur d’eau
non saturante.
→ Au dessus de la courbe de saturation Pv > Pvs on se trouve en présence de vapeur d’eau saturée et d’eau liquide
(l’eau est saturé).
Pv
v
462T
kg / m3
P et Pv exprimé en (Pa) ou
bien en (bars)
I-2-4 Volume massique de la vapeur d’eau (vv):
1 462T 3
vv
v
Pv
m / kg
I-2-5 Teneur en humidité ou humidité spécifique ou humidité absolue (w):
Masse totale d ’humidité contenue dans l’air mv
w kg / kgas
Masse d ’air sec mas
Pv
w 0.622 kg / kg as P et Pv exprimé en (Pa) ou bien en (bars)
P Pv
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 98
I-2-6 Degrés hygrométrie ou humidité relative (ψ):
Pv ,
100
Pvs ,
Pvs
w 0.622 kg / kg as
100 P Pvs
I-2-7 Masse volumique de l’air humide (ρ):
P P
1.32 103 v ( kg / m3 )
287T T
P et Pv exprimé en (Pa) ou bien en (bars)
P 5 Pvs
1.32 10 (kg / m3 )
287T T
Le volume spécifique de l’air est le volume occupé par 1 kg l’air sec accompagné des quelques grammes de
vapeur d’eau qui lui sont mélangés :
Remarque : La valeur de « v » est importante a connaitre car elle nous permettra de calculer le débit volumique
d’air conditionnée en fonction du débit massique de l’air sec.
V v m as
Température en °C
Pour simplifier le suivi des divers transformations de l’air humide, on a remplacé les différentes relations plus
ou moins complexes liants les grandeurs de l’air humide par des constructions graphiques beaucoup plus
pratiques effectuées sur un diagramme de l’air humide (Annexe IV-II):
Tout point du diagramme de l’air humide appelé point figuratif représente un état d’air dont les caractéristiques
fondamentales sont les sept grandeurs suivantes:
Un système de climatisation est l’ensemble du matériel dont les fonctions essentielles sont :
- De préparer l’air a distribuer dans les locaux à des caractéristiques aérauliques bien déterminées « la
température, l’humidité, la pureté et la vitesse de soufflage »
- De distribuer l’air traité dans les locaux à climatiser par l’intermédiaire de conduits et d’appareils terminaux.
Air repris
Air rejeté
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 103
II-Etude générale d’une installation de climatisation
- Equipements de traitement centralisés : leur but est de préparer des fluide primaires qui sont ensuite distribués
aux équipements terminaux de l’installation.,
- Les fluides primaires préparés par ces équipements centralisés (air ou bien eau chaud et froid)
- Les équipements terminaux : ces équipements sont toujours situés dans les locaux à climatiser. Ils reçoivent
les fluides primaires et les utilisent pour préparer l’air a souffler directement dans les locaux.
V v.m as
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 104
II-2-1- Bilan enthalpique
On écrit que l’enthalpie au local H1 est égale à l’enthalpie perdue par le local H2 :
H1 m as h1 H 0
H 2 m as h2
m as h1 H 0 m as h2
H0
m as
h2 h1
H0
m as
h2 h1
V v m as
Avec : h2 h1 2 1 2490 w2 w1
mas1 mas 2
w w
airA 1 airB 2
1 2
h1 h2
La détermination des caractéristiques de l’air de mélange (air C) peut se faire par le calcul :