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Conditionnement d’Air et Chauffage

Enseignant: Fakher HAMROUNI


Département de Génie Civil - IPSAS
1
Plan du cours

Chapitre I : Le chauffage des logements

Chapitre II : Dimensionnement du chauffage central à eau

Chapitre III : Ventilation

Chapitre IV: Conditionnement d’air : Etude d’une installation de climatisation

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 2


Chapitre I:

Le chauffage des logements

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I-Définition – Les lois des échanges thermiques:

I – 1 Flux de chaleur

Le flux de chaleur est la quantité de chaleur échangée par unité de temps entre deux ambiances. Il
s’exprime en unité de travail par unité de temps:

Q
 W 
t

La densité de flux de chaleur est une énergie thermique qui se déplace à travers une surface.

 W / m² 
S

A B

i> e Chaux Froid


Le flux de
i chaleur e

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I-Définition – Les lois des échanges thermiques:

I – 2 La conductivité thermique

Soit un barre homogène de section constante S et de longueur e:

A A B B

Intérieur Extérieur

- tA et tB sont les température des parois A et B


- θA et B θA> θB (cas de l’hiver à l’intérieur du local)

tA   A
et Le flux passera à travers ce barreau de A vers B (chaud vers froid)
tB   B

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La densité de flux de chaleur s’écrit:

  t A  tB 
  K  A   B 
e

Avec λ coefficient de conductivité thermique exprimé en W/m ⁰C, le Tableau 1 donne les valeurs du
coefficient de conductivité thermique pour les matériaux homogènes et hétérogènes usuels.

Les isolants thermiques sont des matériaux qui contiennent beaucoup d’obstacles réduisant ou empêchant la
propagation des électrons. Les électrons ne se propagent pratiquement pas dans les gaz. C’est pourquoi, on a
le plus souvent recours à des matériaux poreux comme isolant (brique, laine, mousse, etc.)

Remarque: La conductivité thermique est d’autant plus forte que λ est plus grand. Les matériaux isolants les
plus efficaces sont donc ceux qui ont les coefficients λ les plus faibles. λ n’est jamais nul. λ < 0,1 W/m ⁰C
pour les matériaux isolants.

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Tableau 1: Valeurs du coefficient de conductivité thermique λ (W/m ⁰C).

Matériaux Masse volumique Conductivité


(kg/𝒎𝟑 ) thermique λ
Pierres lourdes, 2500 à 3000 3,5 Matériaux Masse volumique Conductivité
Granites, basalts, (kg/𝒎𝟑 ) thermique λ
silex Mortiers d’enduits 1800 à 2100 1,15
Pierres calcaires ρ≥ 2590 2,9 et de joints
Grès 2350 ≤ρ≤ 2580 2,2 Plâtres courants 750 à 1000 0,35
Blocs de terre 1700 à 1900 1,05 300 à 450 0,12
comprimés Bois 450 à 600 0,15
Terre cuite 1800 à 2000 1,15 600 à 800 0,23
ρ>800 0,29
Bétons à granulats
calcaires Verre 2700 1,15
- Béton plein 2200 à 2400 1,75 Acier 7850 52
- Béton caveaux 1700 à 2100 1,4 Liège comprimé 500 0,1
Bétons à granulats 1000 à 1200 0,35 Laine de verre 20 à 30 0,041
légères 1200 à 1400 0,44
1400 à 1600 0,52 Polyester expansé 9 à 35 0,037 à 0,044

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I-Définition – Les lois des échanges thermiques:

I – 3 Résistance thermique

La résistance thermique R mesure l’efficacité avec laquelle un matériau ou une paroi s’oppose à la
transmission d’un flux thermique.

a) Résistance thermique pour un matériau homogène d’épaisseur e:


e
R   m²C / W 

C’est l’inverse de la conductance
Remarque: de point de vue isolation thermique, les matériaux les plus efficaces sont ceux qui offrent la
résistance la plus élevée.
b) Résistance thermique pour une paroi:
1
R m²C / W 
K
On appelle matériau isolant, un matériau de conductivité thermique au plus égale à λ = 0,065W/m ⁰C et
d’épaisseur telle que sa résistance thermique soit au moins égale à 0,5 m² ⁰C/W

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I – 4 Coefficient de transmission superficielle ou coefficient d’échanges superficiels « h »:

C’est le flux de chaleur par m² de paroi entre l’ambiance et une paroi, pour un
∆t = 1⁰C entre celle-ci.
i e
On distingue: e
λ
- hi: coefficient d’échange thermique entre la face intérieure de la paroi et i e
l’air intérieur
- he: coefficient d’échange thermique entre la face extérieure de la paroi et
l’air extérieur

Résistance thermique d’échange superficiel:


1
R  m²C / W 
hi
1
R  m²C / W 
he
Le Tableau 2 indique les valeurs usuelles des résistances d’échange superficiel.

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Le Tableau 2 – Valeurs des résistances d’échange superficiel (m² ⁰C/W).

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I – 5 La transmission globale à travers une paroi:
i e
a) Cas d’une paroi simple: λ
Intérieur Extérieur

1 1 e 1 i e
R   
K hi  he
e

1 i e
R Résistance thermique global
K i 1
i hi
1 1
, Sont les résistances d’échanges superficielles e
hi he

e e 1
Résistances interne: résistance du matériau homogène e he

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I – 5 La transmission globale à travers une paroi:

b) Cas d’une paroi multicouche:


i e

Intérieur Extérieur

i e
i
i λ2
λ1 λ2 λ1, e1 e2 λ3, e3
λ3

e
e

Matériaux homogènes de coefficients de conductivité λi


n
1 1 1 e
R     i
K hi he i 1 i

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Matériaux hétérogènes de résistances thermiques rj:
n
1 1 1 ei m
R        rj
K hi he i 1 i j 1
c) Cas d’une paroi comportant une lame d’air non-ventilée:
n
1 1 1 1 1 e e
R       i  a
K hi he h ' h " i 1 i a
Les valeurs de λa peuvent être calculées à partir du Tableau 3.
Remarque: Comme la valeur de λa est faible, ea/λa à une valeur très élevée donc K le coefficient de transmission
global diminue: les lames d’air ont un effet d’isolation très efficace.
T(⁰C) i
i h’ h’’
i e

Lame d’air
i
λa
λ2 Intérieur Extérieur
λ1

e i e
e
λa
λ1, e1 ea λ2, e2
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Tableau 3 – La résistance thermique des lames d’air non ventilées (m² ⁰C/W)

Epaisseur de la lame d’air ea [mm]


5à7 7.1 à 9 9.1 à 11 11.1 à 13 14 à 24 25 à 50 55 à 300
Verticale 0.11 0.13 0.14 0.15 0.16 0.16 0.16
Flux 0.11 0.12 0.13 0.14 0.14 0.14 0.14
ascendant
Horizontale
Flux 0.12 0.13 0.14 0.15 0.16 0.18 0.2
descendant

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d) Cas des parois hétérogènes (cas des portes vitrées et fenêtres):

S1
n

K1S1  K 2 S2  ...  K n Sn 
S2 K i Si
Intérieur Extérieur K  i 1n
S1  S2  ...  Sn
S3
S
i 1
i

. Le terme 1/K appelé coefficient de résistance thermique global de la paroi.


.
.

Sn

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I – 6 La transmission globale à travers une paroi comportant une lame d’air ventilée:

a) Paroi très faiblement ventilée:

Parois verticales: S/L < 0,002 m²/m

S: Surface des orifices ventilés


L: Longueur de la paroi

Parois horizontales: S/A < 0,0003 m²/m²

S: Surface des orifices ventilés


L: Surface de la paroi

Le calcul est effectué en supposant que la lame d’air non-ventilée:


- Ri : la résistance thermique de la partie intérieur de la paroi
1 1 1 1 1 n
e e
R       i  a
K hi he h ' h " i 1 i a - Rl: la résistance thermique de la lame d’air
1 1 1
    Ri  Rl  Re - Re: la résistance thermique de la partie extérieure de la paroi
K hi he
16
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I – 6 La transmission globale à travers une paroi comportant une lame d’air ventilée:

b) Paroi faiblement ventilée:


Tableau 4 – Valeurs du coefficient α
Parois verticales: 0,002 ≤ S/L < 0,05 m²/m
Parois α = 0,4
horizontales
Parois horizontales: 0,0003 ≤ S/A < 0,003 m²/m²
Parois S/L (m²/m)
verticales
K  K1    K 2  K1  0,002 ≤ S/L < 0,02 0,02 ≤ S/L < 0,05
< 0,1 0,1 0,25
K1 : coefficient de transmission surfacique pour une paroi
non-ventilée 0,1 ≤ < 0,6 0,2 0,45

0,6 ≤ < 1,2 0,3 0,6


K2: coefficient de transmission surfacique pour une paroi sans
lame d’air

α: coefficient donné par le Tableau 4

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I – 6 La transmission globale à travers une paroi comportant une lame d’air ventilée:

c) Paroi fortement ventilée:

Parois verticales: S/L ≥ 0,05 m²/m

Parois horizontales: S/A ≥ 0,003 m²/m²

On effectue le calcul en considérant que la partie extérieure est supprimée, mais que l’ambiance extérieur est en air
calme.
1 1 1 n ei
R    
K hi h ' i 1 i

1 1
Pour les parois verticales :   0.22m²C / W
hi h '
1 1
Pour les parois horizontales: - Flux ascendant (toitures)   0.18m²C / W
hi h '
1 1
- Flux descendant (plancher bas):   0.34m²C / W
hi h '
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Application :
La paroi d’un four électrique industriel est constituée de plusieurs matériaux comme l’indique le tableau ci-
dessous:
Tableau 1: Les caractéristiques des divers matériaux
Matériau de l’intérieur vers l’extérieur Épaisseur (mm) Conductivité thermique (W/m°C)
Brique à feu 230 1.04
Brique réfractaire 150 0.7
Laine de verre 50 0.07
Acier 3 45
Donnée: température ambiante intérieur: θi = 1092 °C
La densité de flux de chaleur φ = 779 W/m²
Surface intérieur du four S = 60.00m²
Résistance superficielle interne pour un mètre carré de paroi 1/hi = 0.036 m² °C/W
Résistance superficielle externe pour un mètre carré de paroi 1/he = 0.175 m² °C/W
Travail demandé:
1) Calculer la résistance thermique globale d’un mètre carré de paroi

2) Exprimer littéralement les températures au niveau des divers interfaces de l’intérieur vers l’extérieur puis calculer la
température ambiante extérieur.
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I – 7. La convection:

On a la loi de Newton:  c  h.S . T p  T1 


Tp : est la température de la paroi
T1 : la température du milieu ambiant

Et h s’appelle le coefficient de convection ou coefficient d’échange superficiel. Il dépond de la nature du fluide


et de celle de la paroi en contact, de la longueur de l’élément suivant lequel s’écoulent les courants de
convection, de la vitesse de ces courants et fréquemment de la différence de température (Tableau 6). Il a pour
unité W/m² ⁰C W/m² ⁰C
Air calme, pièce fermée 4-6
1/h s’appelle la résistance
Au contact du corps humain 4
thermique superficielle.
Paroi en contact avec l’air en mouvement
(v < 10m/s)
15 v  
avec
v m / s
Tableau 6: Quelques valeurs du Parois extérieures (v = 0,9m/s) 12
coefficient h eau 1000-7000
Parois horizontales Flux descendant
Flux ascendant Négligeable
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I – 8. Le rayonnement:

On se placera dans la situation du régime permanant pour le flux de chaleur, c’est-à-dire qu’on se place dans le
cas ou la propagation de la chaleur se fait sans accumulation: tout le flux est transmis intégralement.

Le rayonnement est une transmission directe de la chaleur par envoi de radiateur d’un corps chaud sur un corps
froid. Le flux de chaleur échangé entre une paroi de surface 1m² de température tA avec l’ambiance à
température θB est:
r   .  t A   B 
ρ: coefficient de proportionnalité appelé coefficient de rayonnement [W/⁰C m²] donnée par le Tableau 5.
Type de matériau ρ [W/⁰C m²]
Pierre
Plâtre 4,2
Bois
Peinture, papier peint
Verre 3,5
Brique et ciment 4
Tableau 5. Valeurs usuelles du coefficient de rayonnement ρ
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I – 9 Récapitulation

Les termes 1/hi, 1/he et e/λ constituent chacun des résistances partielles à la transmission du flux, dans le total
forme la résistance globale.

On peut dire qu’une paroi offre une résistance au passage de la chaleur de deux type:

- Superficiellement en fonction de sa capacité à transmettre celle-ci par rayonnement et convection.

- Dans sa masse, par son pouvoir d’isolation qui dépend de sa conductivité thermique λ et son épaisseur e

λ
Rayonnement Conductivité Rayonnement
Intérieur + thermique + Extérieur
Convection Convection
e

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II – Les déperditions thermiques
II-1- Définition, nature et modes des déperditions
Une construction doit obéir aux lois des échanges thermiques. Si on applique un incrément de température ∆T,
ceci induit un flux de chaleur dirigé de l’endroit le plus chaud vers le plus froid.

En hiver: de l’intérieur vers l’extérieur


En été: de l’extérieur vers l’intérieur

Flux Flux

Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur

θi > θe θi < θe
Hiver Été
Pour maintenir une température de confort à l’intérieur de la construction, il faut compenser les effets de ce flux
en:
- Fournissant de la chaleur en hiver (c’est le chauffage)
- En enlevant de la chaleur en été (c’est le conditionnement d’air)

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II – Les déperditions thermique
II-1- Définition, nature et modes des déperditions
La déperdition thermique est la perte de chaleur que subit un bâtiment par ses parois et ses échanges de fluide
avec l’extérieur. Elle est d’autant plus significative quand l’isolation thermique est faible.

Les déperditions sont les expressions chiffrées du flux de chaleur. Les déperditions se produisent par:

 K . A   k.l 
- Les parois
- Les liaisons Dt  i   e , unitéW 
- Les ouvertures
- Le renouvellement d’air Dr  0.34Qv  i   e , unitéW 
- Les locaux contigus (adjacents) non chauffé
Avec:
K: coefficient de transmission surfacique de chaque élément de paroi [W/m² °C]
A: surface intérieure de chaque élément de paroi [m²]
k: coefficient de transmission linéique de chaque élément de paroi [W/m °C]
l: longueur intérieure de chaque liaison [ml]
Qv: débit de renouvèlement d’air (m3/h)
0.34 chaleur volumique de l’air (Wh/m3 °C)
θi : Température intérieure (°C) et θe : Température extérieure (°C)
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II – Les déperditions thermique
II-1- Définition, nature et modes des déperditions

Définition de la surface intérieure


Extérieur
Extérieur
A
A
A

A Intérieur
Intérieur A

Extérieur

Intérieur Intérieur

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II – Les déperditions thermique
II-1- Définition, nature et modes des déperditions

Définition de la surface intérieure

-Perte thermique par les surfaces intérieures des murs


-Perte thermique par les liaisons entre les différents éléments de la structure

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II-2- Déperditions par les parois, les liaisons et les ouvertures
II-2-1 déperditions par les parois
a) Liaison entre parois et éléments:
Paroi verticale, mur extérieur, mur pignon pour une façade secondaire, mur intérieur. Cloison ou refend
(e > 9cm).

Paroi
Elément B Dans ce cas, le coefficient de transmission linéique k
caractérise l’aptitude d’une liaison assimilable à une ligne
Elément A
entre deux parois ou deux éléments à permettre les
échanges de chaleur.

Les valeurs de k données par les liaisons avec les murs


extérieurs et les planchers et pour les angles correspondants
à une paroi doivent être compté deux fois comme montre la
Figure ci-dessous.
Figure 1. Schématisation d’une liaison entre
paroi et élément

Si e < 9cm alors k = 0 W/m °C et si la déférence de température est petite alors k = 0 W/m °C.

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k4 k5
a) Vue en coupe
k1 k4

Ext b) Vue en plan


k1
Affecté au plancher Int
Affecté au mur
b) Liaison entre deux parois
k2
b) 1- Liaison entre deux parois formant un angle:
k2
Affecté au mur - Parois identiques:
e k
Affecté au plancher
k3 bas e
Ext k
k Ext
k
k3 Int
e
Vide sanitaire
Int e
Angle rentrant Angle sortant

Figure 3. Angle entre deux parois identiques

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k  0. 2  K  e (W/m °C)

Avec:

e: épaisseur commune des deux parois


K: coefficient de déperdition surfacique (du mur sans compter les enduits et les matériaux isolants)
- Parois différentes, l’une constituant l’angle:
e1 et e2 sont les épaisseurs total du mur c’est-à-dire
k e2 épaisseur du paroi + enduit.
1 e1
k Ext 0.2  e
2 k
k e1
Ext
2 Int 0.2  R2
e1 1 e2
e1  e2
e2 Int Avec e 
a) Angle sortant b) Angle rentrant
2

Figure 4. Angle entre deux parois différentes R2 = résistance de la paroi formant l’angle repéré par 2
ei
Cours Conditionnement d’air et chauffage
sur la Figure 4.
F. HAMROUNI
R2  
i 29
i
- Cas de l’angle constitué par un poteau en béton (figure)

k  0.45  e, W / mC 
k

k
Poteau en e2 Avec e = moyenne arithmétique de l’épaisseur de
béton deux parois:
e1  e2
Ext e
Int 2
e1 et e2 sont les épaisseurs total du mur c’est-à-dire épaisseur du
e1 paroi + enduit.
Figure 5. Angle entre deux parois différentes avec un poteau en
béton

b) 2- Liaison entre une paroi extérieure et une paroi intérieure


Définition : on entend par parois extérieures celles situées sous comble, sous un local
non chauffé, et aux parois sur vide sanitaire. R: Résistance paroi
1 extérieure sans enduit et
k  0.4  K i  ei  1    Avec  R  rs sans la résistance
Épaisseur de la paroi Ki superficielle
intérieur sans enduit
30
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI
Avec:

- ei = épaisseur de la paroi intérieure (m)


- R = résistance de la paroi fictive (m² °C/W)
- rs = résistance additionnelle, fonction de la configuration de la liaison et la saillie de la paroi intérieur à
l’extérieur.
-α : coefficient < 1 dépond de la présence d’une isolation thermique au voisinage de la liaison
α = 0 si la liaison est extérieur et continue devant la liaison.

Local 1 Paroi extérieure


Paroi extérieure k Ext
Plancher

ei k
ei
Local 1 ki Local 2
Local 2
b’) Liaison entre une
a’) Liaison entre une paroi ext. et
paroi ext. et une paroi
a) Liaison d’un mur /refend une paroi int avec isolation partielle
b) Liaison d’un mur / plancher int sur la totalité de la
paroi
Figure 6. Exemples de liaisons entre une paroi extérieure et une paroi intérieure
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Remarque: on entend par parois extérieures celles situées sous comble, sous un local non chauffé, et aux
parois sur vide sanitaire.

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a) Paroi extérieure est à isolation répartie Figure 6 (c, d, e, f, g et h)
α=0

Valeur de rs
rs (m² °C / W) Désignation
0.15 Cas de la Figure 6 (c, d, e et f)

Lorsque la paroi intérieur est


revêtue sur chacune des ces faces
0.25 par un revêtement de résistance
thermique supérieur à
0.3 m² °C / W

Voir Tableau 7 Cas de la Figure 6 (g)


Voir Tableau 8 Cas de la Figure 6 (h)

Figure 6. Liaison entre une paroi extérieure à isolation répartie et une


paroi intérieure.

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Tableau 7. Valeurs de rs pour une paroi intérieure saillie et
isolée sur ses trois faces (m² ° C /W)

Tableau 8. Valeurs de rs lorsque la paroi intérieure est


partiellement isolée sur ses deux faces à l’intérieur ou à l’
extérieur du local (m² ° C /W).

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 34


b) Paroi extérieure est à isolation intérieur Figure 6 (i, j, k, l, m et n)

1) α: est fonction de la résistance thermique de l’isolation


intérieure (ri) et du coefficient K de la paroi extérieure Ke
(Tableau 9)
2) Valeur de rs

rs (m² °C / W) Désignation
0.15 Cas de la Figure 6 (i, j, k, l et m)

Cas de la paroi intérieure


revêtue sur les deux faces par
0.25 un matériau isolant de
résistance thermique supérieur à
0.3 m² °C / W

Figure 6. Liaison entre une paroi extérieure à isolation


intérieur et une paroi intérieure.
Voir Tableau 8 Cas de la Figure 6 (n)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 35


Tableau 8. Valeurs de rs lorsque la paroi intérieure est partiellement isolée sur ses deux faces à
l’intérieur ou à l’ extérieur du local (m² ° C /W)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 36


c) Paroi extérieure à isolation extérieure Figure 6 (o, p, q, r, s et t)

1) α: est fonction de la résistance thermique de l’isolation


extérieure (re) et du coefficient K de la paroi extérieure Ke
(Tableau 9)

2) Valeur de rs

rs (m² °C / W) Désignation
0.15 Cas de la Figure 6 (o, p et q)
Voir Tableau 7 Cas de la Figure 6 (r)
Voir Tableau 8 Cas de la Figure 6 (s et t)

Figure 6. Liaison entre une paroi extérieure à isolation


extérieur et une paroi intérieure.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 37


Tableau 7. Valeurs de rs pour une paroi intérieure saillie et
isolée sur ses trois faces (m² ° C /W)

Tableau 8. Valeurs de rs lorsque la paroi intérieure est


partiellement isolée sur ses deux faces à l’intérieur ou à l’
extérieur du local (m² ° C /W)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 38


Tableau 9. Valeurs de α (Figure 6 i, j, k, l, m, n … ; s, t)

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b - 3- Liaison entre une paroi et le sol

A la liaison entre sol et la paroi, il existe une discontinuité (pont thermique) pour lequel il est nécessaire
d’utiliser un coefficient de transmission linéique ki. Le flux de chaleur étant rapporté à l’unité de longueur du
pourtour extérieur du sol et de liaison qui peut être horizontale ou verticale.

b-3-1 Parois horizontales (cas des caves – planchers) Z: différence de niveau entre la face supérieure du plancher et
le sol.
Le coefficient k est fonction de la différence du niveau.
Tableau 10. Coefficient linéique k d’une paroi en contact avec
le sol

b) Plancher plus haut que le sol


a) Plancher bas que le sol
Figure 8. Paroi horizontale en contact avec le sol

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b-3-2 Parois verticales

 Cas de mur semi-enterré

Pour le cas de la figure (a) : k est donnée par


le tableau 11 en fonction de z. K comme pour
un mur extérieur.

Pour le cas de la figure (b) : k = k A + k B

La valeur de kA est lue dans le tableau 11 pour


z égale à z1 et K = KA. La valeur de kB est
égale à la différence k2 – k1 des valeurs de k
a) Mur portant une seule b) Mur portant deux parties lues comme précédemment dans le Tableau 11
partie d’isolation d’isolation différentes
pour z égale respectivement à z2 et z1 et K est
Figure 9. Paroi verticale en contact avec le sol égale à KB.

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Tableau 11. Coefficient linéique k d’une paroi en contact avec le sol

k(W/m °C)

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b-3-2 Parois verticales

 Cas de mur complètement enterré

Le coefficient k est égale à la différence k2 – k1 des


valeurs de k lues dans le tableau 11 pour z
respectivement égale à z2 et z1 et K est égale à KB.

Remarque: Le coefficient k du mur du local A figure


10.b a la valeur lue dans le tableau 11 pour z égale à
z1 et K égale à KA.
Figure 10. Mur complètement enterré
b-3-3 Planchers hauts enterrés

Le coefficient de transmission thermique (K) des


planchers hauts des locaux enterrés est donné par
la formule:
1 e Épaisseur de la
 0.14  R p  couverture
K 1.9

Résistance du plancher (m² °C /W)


Figure 11. plancher enterré
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 43
b) 4- Liaison entre un mur et une menuiserie:
Ext Ext Ext

e Rm e Rm e Rm

Int Int Int

0.9  e 1.4  e
k k
1.25  Rm 1.25  Rm
Avec:
- e: épaisseur du mur (m)
- Rm: résistance du mur (les résistance superficielles non-comprises) [m² °C/W]
Tableau 12. Coefficient linéique k pour la liaison d’une menuiserie avec une paroi (W/°C m): appui de baie et linteau identique au mur

Epaisseur du mur (m) 0.2 à 0.4


Coefficient de conductivité surfacique K(W/°C m²) 0.4 à 2.1
Appui de baie et linteau de Menuiserie au nu intérieur 0.07 à 0.21
même nature que le mur Menuiserie au nu extérieur 0.10 à 0.33
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 44
a) Intérieur

b) Extérieur

Tableau 13. Coefficient linéique k pour la liaison d’une menuiserie avec une paroi (W/°C m): appui de baie et linteau différent au mur

Epaisseur de Menuiserie au nu intérieur Menuiserie au nu extérieur


la paroi (cm) I II III I II III
20 à 24 0.15 0.12 0.10 0.23 0.17 0.12
25 à 29 0.18 0.14 0.11 0.27 0.20 0.15
30 à 34 0.20 0.17 0.12 0.32 0.22 0.17
35 à 40 0.23 0.19 0.14 0.36 0.25 0.19

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 45


II-2-2 Déperditions par les ouvertures

a) Fenêtres
A-1) Paroi vitrée

Le coefficient de transmission surfacique Ke d’une paroi vitrée nue est donné par: K e  K v    K m 1   

Kv : Coefficient de transmission surfacique du vitrage


Km : Coefficient de transmission surfacique de la menuisiers
h’
σ : rapport de la surface de clair par rapport à la surface totale en tableau (clair + menuiserie)

Vitrage courant:
Kv = 5.8 W/m² °C pour un vitrage verticale ou d’inclinaison ≥ 60°
h b’
Kv = 7 W/m² °C pour un vitrage d’inclinaison < 60°
Vitrage divers:
P
K v  K v '  kv '
Av '
-Kv’: coefficient de transmission surfacique du vitrage courant b
-kv’: coefficient de transmission linéique du pourtour
-P : pourtour du vitrage en bord de feuillure

SClair

b  2  b' h  2  h'
-Av’: surface du vitrage en bord de feuillure
S Tableau bh
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 46
1 1 e 1
  
K v ' hi  he
- Vitrage vertical ou d’inclinaison ≥ 60°
1 -Menuiserie en bois ou en PVC:
 0.11m²C / W
hi
kv’=0.02 W/m°C Pour Ra < 0.18 m²°C/W
1 kv’=0.03 W/m°C Pour Ra ≥ 0.18 m²°C/W
 0.06m ²C / W
he
- Menuiserie métallique:
- Vitrage d’inclinaison < 60°
1 kv’=0.03 W/m°C Pour Ra < 0.18 m²°C/W
 0.09m²C / W kv’=0.045 W/m°C Pour Ra ≥ 0.18 m²°C/W
hi
1 A-2) Menuiserie Km = ?
 0.05m²C / W
he
-Menuiserie en bois: Km = 3 W/m² °C
kv’=? Fonction de l’assemblage des verres et de la -Menuiserie métallique: Km= 7 W/m² °C (fenêtres)
résistance thermique de la lame d’air. Ra est la
résistance thermique de la lame d’air. kv’ est -Menuiserie métallique: Km= 7.5 W/m² °C (Porte fenêtres)
indépendante de l’inclinaison du vitrage.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 47


A-3) Voilage, rideau et fenêtres extérieurs

Les voilages seuls ajoutent une résistance thermique de 0.025 m² °C/W


Les voilages et rideaux ajoutent une résistance thermique de 0.055 m²°C/W

1- Fenêtre équipée de voilages


1 1
  0.025
K vo K
2- Fenêtre équipée de voilages et rideaux
1 1
  0.055
K vo K

K: coefficient de transmission surfacique du vitrage

3- Fenêtre équipée de fermetures extérieurs

On admet une résistance thermique de Rth = 0.25 m²°C/W

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 48


b) Portes :

Les portes introduisent des déperditions par leurs surfaces et par leurs liaisons. On utilise le coefficient K global
donné par le Tableau 14.

Tableau 14. Coefficient K des


portes courants (sans ajout ni
isolant spécifique) K(W/m² °C)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 49


II. 3. Déperdition par renouvellement d’air:

Dr  0.34Qv  i   e 
C’est encore pour un volume d’air v remplacé, cette déperdition s’écrit sous la forme:

Dr  1250  v   i   e , W 
Avec:
-v = Volume d’air remplacé
-θi: température interne (°C)
-θe: température extérieure (°C)

Si Qv est le débit de renouvellement d’air exprimé en m3/h ou encore débit spécifique, la formule devienne:
Dr  1250 / 3600Qv  i   e 
Dr  0.34Qv  i   e 
On exprime souvent le Dr par son taux n qui définit le nombre de renouvellement total de l’air par heure. Si v = volume
du local : Qv = n v
Dr  0.34  n  v   i   e 
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 50
Pour un calcul approximatif on prend:

n V(m3)
1 0 → 100
0.75 100 →500
0.5 500 → 1000
23 Bureaux, locaux publics, cuisines, SDB

n
Maison individuelle toutes indépendances 0.5
Immeuble collectif 4
Circulation commune avec trappe ou gaine ouverte en permanence
Autres circulations communes ou dépendances 0.5
Parking public 4
Garage collectif qui demande une ventilation poussée 1

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 51


Les déperditions globales par renouvellement d’air sont dues aux:
1) Déperditions par ventilation apportées par les dispositif spéciaux:
2) La ventilation supplémentaire apportée par le vent.

Ainsi
 
Dr  0.34 Qv   Pe'  i   e 
Ou:

Pe' débit supplémentaire du au vent, c’est la somme des produits de la perméabilité P de chaque façade par son
coefficient d’exposition e’.

e’ dépend de:

- La classe d’exposition

- Du principe de ventilation (générale et permanente ou limitée à certains pièces)

- Du type d’extraction d’air: naturelle, mécanique

- De l’exposition simple ou double.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 52


Tableau 15. Influence de l’exposition sur les déperditions par renouvellement d’air (e’).

Principe de Type Type Classe d’exposition au vent


ventilation d’extraction d’exposition
du logement EX1 EX2 EX3 EX4
Mécanique Double 1.1 1.9 3.1 5.0
Simple 0.4 0.7 1.1 1.9
Générale
Naturelle Double 1.4 2.2 3.4 5.2
Simple 0.6 0.9 1.4 2.2
Par pièce Quelconque Double 1.6 2.4 3.6 5.4
séparées simple 0.7 1.1 1.6 2.4

La perméabilise des façades est exprimée par: P  0.25. A0 


Ou:

m. Am   v.Lv 
-A0: surface en cm² des orifices de ventilation non auto réglable
-m: coefficient qui dépend de la qualité des ouvertures (tableau 16).
-Am: surface de chacun des ouvrants (m²)
-v: coefficient qui dépend de la qualité des coffre des volets roulants, v = 0 à 1.5 (tableau 17).
-Lv: longueur de chacun de ces coffres (m).
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 53
Tableau 16. Valeurs du coefficient m (qualité des ouvrants)
-Classe A3 ouvrant à étanchéité renforcée dont la
perméabilité P < 7m3/h/m² de surface d’ouvrant sous 100Pa
et jusqu’au 500Pa.

-Classe A2 se sont des ouvrants à étanchéité améliorée dont


la perméabilité est P comprise entre 7 et 20m3/h/m² de
surface d’ouvrant sous 100 Pa et jusqu’au 300 Pa.

-Classe A1 ouvrant à étanchéité normale dont la perméabilité


P est comprise entre 20 et 60m3/h/m² de surface d’ouvrant
sous 100 Pa et jusqu’au 150 Pa.

-Ouvrant non classes P > 60m3/h/m².

Tableau 17. Valeurs du coefficient v (qualité des coffres des volets


roulants)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 54


Quelques valeurs pratiques du débit de renouvellement d’air ou débit spécifique Qv:

a) Pas de dispositif de réglage de ventilation ou caractéristique inconnues:

Qv (m3/h)
Pièces principales S < 18 m² 30
Pièces principales S > 18 m² 60
Cuisines pour les logements à 3 pièces 45 à 90
Cuisines pour les logements au-delà de 3 pièces 60 à 120
Salle d’eau 30
Toilettes 60

b) Caractéristiques de réglage sont connues. Le débit de ventilation

Qv 
5.Qvm  QVM 3
6
m /h  
Avec:

- Qvm: débit total de sortie d’air minimal (tableau 18)


- QvM: débit total de sortie d’air maximal (tableau 19)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 55


Tableau 18. Débit extrait minimal de référence (m3/h) « Qvm »
Nombre de pièces Qvm Qvm
principales En cuisine Aération auto-réglable

1 35 20 10
2 60 30 10
3 75 45 15
4 90 45 20
5 105 45 25
6 120 45 30
7 135 45 35
Tableau 19. Débit extrait maximal de référence (m3/h) « QvM »
Nombre de pièces Cuisine Salle de bains, ou de Autre salle d’eau Cabinet d’aisances « WC »
principales douches commune ou non Unique Multiple
avec un « WC »
1 75 15 15 15 15
2 90 15 15 15 15
3 105 30 15 15 15
4 120 30 15 30 15
5 et plus 135 30 15 30 15
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 56
II. 4. Déperditions par les locaux contiguës non chauffés, les combles ou les vides sanitaires.

Le calcul des déperditions à travers une paroi en contact avec un local non-chauffé, un comble ou un vide
sanitaire se fait comme pour une paroi extérieure mais:

-En prenant pour les coefficients d’échange superficiel 1/hi et 1/he les valeurs données dans la dernière
colonne du tableau 2.
-En multipliant ces déperditions par un coefficient de réduction de τ.

   i n  /  i e 
D   . K . A   k .l . i e 

θi et θe température intérieur et extérieure.


θn : température du local non chauffé, du comble ou du vide sanitaire
τ: coefficient de réduction de température donné aux tableau 20 a, b, c et d.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 57


a) Pour un local non-chauffé:

Tableau 20.a. Valeurs forfaitaires du coefficient τ

20.b

Tableau 20.b. Valeurs forfaitaires du coefficient τ

58
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI
Tableau 20.c. Valeurs forfaitaires du coefficient τ pour un vide sanitaire à h<0.6m

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 59


b) Pour un comble:

Voir Tableau 20. d

Tableau 20.d. Valeurs forfaitaires du coefficient τ (pour un comble)

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 60


c) Pour un vide sanitaire:

Voir Tableau 20. c

III – Déperditions totales d’une construction


D  Dt  Dr

Dt : Déperdition par transmission à travers une paroi   K . A   k .l  i   e 

Dr: Déperdition par renouvellement d’air  0.34Qv  i   e 


ou
 0.34q i   e 

Avec : q  Qv   P.e'
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 61
D  K .A   k.l   0.34q   W 
i e

d   K . A   k .l   0.34q W / C 

Ou bien:
d  K g  A  0.34q
ou, K g   K . A   k .l  /  A
Kg: Coefficient de transmission global du logement.

Définition du coefficient G
Le coefficient G d’un logement est égale aux déperditions thermiques de ce logement pour un degré d’écart de
température entre l’intérieur et l’extérieur devisé par son volume habitable V:

G
 d
V
V = surface habitable x hauteur sous plafond.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 62


Chapitre II:

Dimensionnement du chauffage central à Eau

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 63


I. Déperditions thermiques des locaux:

Le calcul correct des déperditions thermiques des locaux constitue l’une des étapes essentielles d’un projet de
chauffage quel qu’il soit.
D  Dt  Dr

Dt : Déperdition par transmission à travers une paroi   K . A   k .l  i   e 

Dr: Déperdition par renouvellement d’air  0.34Qv  i   e 


ou
 0.34q i   e 

Avec : q  Qv   P.e'
→ Les déperditions surfaciques sont les plus importantes. On estime que les déperditions linéiques
représentent environ 5 à 10% des déperditions surfacique.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 64


II. Détermination de la puissance des radiateurs et de la chaudière:

Elle passe par le calcul des déperditions de chaque pièce qu’il faudra compter afin de simplifier le calcul qui est
généralement lent et compliqué. Pur cela, on calcul les déperditions calorifiques pour chaque pièce ainsi:

Dg  Dp  DRA
Ou:
n
D p    K i . Ai .T 1  I 
i 1

DRA  0,3.V .T


V = volume du local

∆T = Ti – Te, les indices i et e désignant respectivement l’intérieur et l’extérieur du local étudié.

Pour le calcul de Dp on se limite au calcul des coefficients de transmission surfaciques des parois donnant sur
l’extérieur uniquement et sur les locaux non chauffées. Le tout est majoré par le coefficient I (donné par le
Tableau 1) qui dépond:
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 65
- Nombre de parois donnant sur l’extérieur
- L’orientation de la construction
- L’altitude (information de la température de base de l’extérieur)
- Type des parois (nature)
- Les apports gratuits (apport solaires, apport d’éclairage, apport des occupants)

Orientation En ville En rase


compagne
N 10 ̴ 25 15 ̴ 30
NE 10 ̴ 25 15 ̴ 30
E 10 ̴ 25 15 ̴ 30
SE 5 10
S 0 5
SW 0 ̴ 15 5 ̴ 10
W 5 ̴ 15 10 ̴ 20
NW 5 ̴ 15 10 ̴ 25

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 66


II.1. Détermination de la puissance des radiateurs

La puissance des radiateurs est donnée par le fabriquant.


On distingue les radiateurs à élément en fonte d’aluminium et les radiateurs en acier et les radiateurs plat.

Les radiateurs à élément en fonte


d’aluminium

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 67


Principe de fonctionnement d’un système de chauffage à eau

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 68


Tableau 1: Dimensions et puissance des radiateurs à élément en fonte d’aluminium

Dimensions (mm)
Entraxe des Emission
Modèle connexions D Hauteur A Longueur de Largeur e calorifique par
tolérance l’élément Tolérance élément (W)
admissible ± 3mm admissible ± 2mm
R200 200 280 80 150 128
R350 350 430 80 100 151
R500 500 580 80 100 180
R900 900 980 80 100 234

Exemple d’application:

Soit une pièce présentant une déperdition de 1760W, Déterminer le modèle et le nombre d’élément de radiateurs
à installer.
Choix: modèle R500 → soit P = 180W donc le nombre d’éléments = 1760/180 = 9,77 soit 10 éléments.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 69


II.2. Détermination de la puissance de la chaudière:

a) Chaudière à gaz:
Pch    Prad
Avec α = 1,3
Pch  1.3 Prad
P rad = puissance des radiateurs.
30% de majoration pour tenir compte:
- 10% de pertes par les tuyauterie
- 10% pour le fonctionnement discontinue de la chaudière
- 10% pertes de rendement (système)
En Tunisie pour les constructions courante (c-à-d en briques) G = 1,5W/m3 ºC
En hiver Te = 5ºC et Ti = 20ºC donc:
. h . Ti  Te   P  1.5.Vh  20  5  P  22.5.Vh
P  GV
Vh  S.HSP  généralement , HSP  3m
P  70.Sh
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 70
Ainsi comme la puissance de la chaudière est: Pch  1.3 Prad  1,3.P
Pch  1,3.70.Sh  90Sh
Pch
 90W / m²
Sh
Remarque:

1) Orientation NORD 2) Orientation SUD

4 100W/m² 4 90W/m²
3 3

2 80 W/m² 2 70 W/m²

1 1

RDC 90W/m² RDC 80W/m²

b) Chaudière électrique: Pch   Prad


Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 71
III. Détermination de la tuyauterie au départ de la chaudière:

Les deux tableau A et B ci-joint permettent la détermination des diamètres et la longueur des tuyaux.

- A partir du tableau A, on cherche tout d’abord la hauteur manométrique (perte de charge J). La perte de
charge théorique sera = J. L ou L la longueur de la tuyauterie totale (aller et retour) J = 10 c’est une valeur
moyenne.

Pour compenser les pertes de la chaudière, des radiateurs et des accessoires on majore de 50% la hauteur
manométrique soit = J.L.1,5

- A partir du tableau B, on choisie la colonne qui correspond à la puissance de la chaudière.

IV. Détermination de la tuyauterie en court de circuit:

Les radiateurs sont montés en parallèle sur le circuit. A chaque fois qu’un radiateur sera franchit, il aura moins
d’énergie à fournir aux autres radiateurs et moins d’eau circulant dans le circuit. La détermination du diamètre
des conduites se fait à partir du Tableau B en fonction de la valeur de J et de l’énergie à fournir au radiateur.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 72


Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 73
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 74
Application 1: Soit le circuit suivant:
R1 (1500W) R2 (2500W) R3 (2500W) R4 (2000W)
Ch 1 Ch 2 SDB Cuisine

Chaudière
8500W

Les diamètres des conduites?

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 75


Application 2:

2) Sachant que la

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 76


Chapitre III

Ventilation

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 77


I. Le renouvellement d’air

I – 1. Nécessité
Le renouvellement d’air est nécessaire pour des raisons de confort.

La température
θi > θe en hiver, une surconsommation de Taux d’humidité
l’énergie suite au renouvellement d’air par les Un excès d’humidité est indésirable pour la
ouvertures et l’évacuation sans contrôle de l’air bonne conservation des bâtiments
chaud et son remplacement par de l’air Hr = 40 – 60%
extérieur froid.

Degré de pureté de l’air


Vitesse d’écoulement de l’air
Faute de renouvellement d’air la teneur en O2
Un léger mouvement d’air améliore le
diminue et l’air devient impropre à la
confort: V = 0,2m/s
respiration

→ Tous ces paramètres sont influencés par la ventilation. Cette ventilation peut être naturelle ou forcée
(mécaniquement)
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 78
I. Le renouvellement d’air

I – 2. Quantité

a) Pour les locaux d’habitation: les débits à extraire des pièces de service (cuisine, SDB, WC) en fonction de
nombre de pièces du logement sont données aux Tableaux 18 et 19.
b) Pour les locaux collectifs: Tableau 1. Renouvellement de l’air pour les locaux à usages autre que l’habitation

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 79


II. 1 - Ventilation naturelle « VN »

II. 1-1- Définition


La ventilation a pour but de faciliter l’aération des locaux en évacuant l’air vicié et en le renouvelant par de l’air
frais. La ventilation naturelle dite ‘aération naturelle ’ ou ’statique’ par opposition à la VMC est assurée par des
entrées d’air et des évacuations.
II. 1-2- Principe de ventilation naturelle

Différence de densité entre l’air intérieur et l’air extérieur

La ventilation naturelle est assurée dans les plus mauvaise cas par les portes et les fenêtres et par les interstices
qui subsistent quand elles sont fermées.
Supposons un local étanche dont θi > θe (cas de l’hiver). θe, γe

h1
Pratiquons une petite ouverture à un niveau N situé à mi-hauteur du
local qui permet d’avoir équilibre de pression intérieur et extérieur. Niveau N

θi h2
γi

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 80


Au niveau N on a: A une hauteur h2 au dessous du niveau N:

Pint = Pext = Patm Pint = Patm + γi h2


A une hauteur h1 au dessus du niveau N:
Pext = Patm + γe h2

Pour:
Pint = Patm – γi h1 θi > θe (en hiver) γi < γe
Pext = Patm – γe h1 (l’air chaud plus léger que l’air froid)

γi : poids volumique de l’air à θi: γi = ρi. g Pint (N – h2) < Pext (N – h2)
γe : poids volumique de l’air à θe: γe = ρe. g
→ On a entrée de l’air vers le local
Pour: Ext Int
θi > θe (en hiver) γi < γe
(l’air chaud plus léger que l’air froid)

Pint (N+h1) > Pext (N+h1)

→ On a dégagement de l’air vers l’extérieur


Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 81
La ventilation idéale est assurée par deux ouvertures basse et haute qui permettent d’avoir un local salubre.
Ceci correspond à l’arrivée de l’air frais par le bas et évacuation de l’air chaud vers le haut.

Cette ventilation peut être appliquée pièce par pièce ou globalement c.à.d. ouvertures basses dans les pièces
principales (salon, chambre, bureau) et haute dans les pièces de services (cuisine, SDE, WC).

La position de l’axe neutre dépend des sections des ouvertures basses et hautes et de leurs positionnement.
Elle peut être calculée par:
S12 h2
2

S2 h1
Avec S1 et S2 sont les sections des orifices

Ventilation par une fenêtre Ventilation naturelle entre orifice d’entrée et


ouverte les interstices d’une fenêtre fermée
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 82
Le système de ventilation naturelle peut être remplacé par des extracteurs mécaniques type VMC.

II. 2- Ventilation forcée ou mécanique contrôlée « VMC »

Pour une ventilation mécanique contrôlée, le débit d’air est contrôlé et ne dépend plus des conditions
climatiques.

Une installation de ventilation mécanique comprend:


- Une ventilateur: l’organe moteur
- Des prises d’air extérieur (orifices d’entrées) organes d’entrées.
 Grilles à ailettes parallèles
 Grilles à ailettes perpendiculaires
 Grilles de sol Ventilateur hélicoïde
 Diffuseurs installés au plafond
- Une orifice de sortie
- Un organe de régulation
- Les gaines de circulation Les gaines de circulation
- Dispositif de filtration d’air
Diffuseurs installés au plafond

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 83


Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 84
III. Dimensionnement des réseaux aérauliques

III. 1- Écoulement de l’air dans un conduit

L’écoulement de l’air dans les conduits aérauliques d’une installation de ventilation est lié à des pertes de
charges dues au frottements de l’air sur les parois de conduits (perte de charge linéaire) qu’aux changement de
direction et de section, obstacles (perte de charge singulière).

III. 1-1- Régime d’écoulement

On distingue deux modes d’écoulement prépondérant. Dans l’écoulement laminaire, les particules d'air glissent
parfaitement les unes sur les autres sans échanges de particules entre elles. Elles suivent un mouvement
rectiligne et parallèle. Dans l’écoulement turbulent le mouvement d'un fluide dont la vitesse réelle est
supérieure à la vitesse limite pour des conditions déterminées.
Vitesse moyenne dans la section
III. 1-2- Nombre de Reynolds droite d’une tuyauterie (m/s)

On peut avoir soit un écoulement laminaire ou Vm .D Diamètre du conduit (m)


Re 
turbulent suivant les valeurs du nombre de Reynolds.
 Viscosité cinématique du fluide
(m²/s)
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 85
III. 2- Perte de charge
Perte de charge sur l’air
III. 2.1 Perte de charge linéaire Longueur du conduit (m)

P .l v²

w deq 2.g
Poids volumique de l’air (N/m3)

λ: facteur de perte de charge linéique du conduit (dépond du type de conduit)


deq: diamètre équivalent du conduit (m)
v: vitesse d’écoulement de l’air introduit (m/s)
g: accélération de la pesanteur (m/s²)

 .l v²
P  w ( N / m ², ou , mmCE )
d eq 2.g
 v² J : représente les pertes de charges linéique du conduit
P  J .l , avec, J  w
d eq 2.g données par l’Abaque III-1

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 86


III. 2.2 Perte de charge singulières ou localisées

La perte de charge de tout élément singulier est donnée par la relation:

P v² w.v²
K  P  K  K  Pd
w 2.g 2.g
K facteur des pertes de charges en fonction du type de singularité (Annexe III- 2).
Pd pression dynamique.
III. 2.3 Perte de charge totales

P  J .l  K .Pd

Pour un conduit rectangulaire = diamètre intérieur d’un conduit circulaire de même nature présentant les mèmes
pertes de charges linéique J (Abaque III. 3).

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 87


III. 3- Le réseau aéraulique

III. 3.1 Principe d’une centrale de ventilation

VR: ventilation de reprise d’air des locaux


VS: ventilation de soufflage d’air dans les locaux
O’A: tronçon principal (débit maximal)
A, B, C et D: les dérivations
Les tançons OA, AB, BC, CD, AA’, BB’, CC’ et DD’ constituent le réseau de soufflage
O’A’, O’B’, O’C’ et O’D’ sont les circuits élémentaires
EE’ FF’ et GG’ constituent le réseau de reprise
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 88
III. 3.2 Classification des réseaux III. 3.4 Echanges thermiques à travers les conduits

Selon la pression totale en ventilation PT: E  K . p.l  n   a 


- Réseau à basse pression PT < 100mmCE
K : coefficient de transmission du conduit (W/m²°C)
- Réseau à moyenne pression 100< PT < 180mmCE p: périmètre du conduit
- Réseau à haute pression PT > 180mmCE l: longueur du conduit
θn température moyenne d’air dans le conduit
Selon la vitesse d’écoulement: θa: Température de l’air ambiant
• Réseau à grande vitesse:
- tronçon principal 12<v<22m/s Si θn > θa → Apport thermique au logement
- tronçon dérivés 10<v<20m/s Si θn < θa → une perte thermique du logement
• Réseau à faible vitesse:
- tronçon principal 3<v<12m/s
- tronçon dérivés 3<v<8m/s
III. 3.3 Critère de choix des conduits d’air
1- Espace disponible
2- Esthétique si les conduits sont apparents
3- Cout d’investissement
4- Cout d’exploitation
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 89
III. 4 Méthode de calcul: Méthode de J constante

Principe:

1- On connait le débit d’air pour chaque tronçon i: Qi (m3/s);

2- On choisit dans le tronçon principal la vitesse: vi (m/s)

3- On déduit la section du conduit principal: S1 = Q1 /V1 (m²) puis le diamètre d1 ou (a, b)1 à partir de
l’Abaque III.3);

4- On en déduit J1 (Abaque III. 1);

5- On pose ensuite pour chaque tronçon i, Ji = J1 ce qui permet connaissant Qi de déterminer deqi (Abaque
III.1 puis (a,b)i s’il s’agit d’un conduit rectangulaire (Abaque III.3)

Remarque: si le conduit à installer a pour dimensions réelles d1’ on doit corriger v1 en v1’ = Q1/S1’ ou S1’
conduit réellement installée et on pose J1 = J’1.

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 90


III. 5 Dimensionnement des ventilateurs

A- Le débit d’air du ventilateur noté Qv: est la somme des débits nécessaire:

Qv   Qb

B- La pression totale d’un ventilateur sera celle qui permettra un fonctionnement correcte de la bouche d’entrée
d’air la plus défavorable:
w 2
Ptv  PSv  Pdv avec Pd v  v1
2 g

PSv  Psb  Ps avec Psb représente la pression statique de la bouche et Psb  Ptb  Pdb
w ∆Ps: pertes de charges totales du circuit le plus défavorable, si le circuit le plus
Pdb  vn 2 n
2 g défavorisé comprend n tronçons: w
Ps   Pi  0.75
2 g
 Vi 21  Vn2 
w i 1
Psb  Kb vn 2  K b  3 w 2
2 g  Pi  J l
i i    i
k vi
2 g
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 91
Chapitre IV

Conditionnement d’air

Étude d’une installation de climatisation

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 92


I – Définition : Grandeurs caractéristiques de l’air :

L’air atmosphérique est constitué de l’air sec et d’humidité

I-1- Air sec :

L’air absolument sec se rencontre rarement dans notre environnement immédiat sauf au delà de 10km
d’altitude.

I-1-1- Masse molaire de l’air sec « Mas »

C’est la masse d’un volume de 22,4 m3 d’air sec à 0 °C et à la pression atmosphérique normale de 1,013
bars. Mas = 29 (kg/kmol).

I-1-2- Masse volumique de l’air sec « ρas »:


mas Pas
 as  (kg / m3 )  as  (kg / m3 )
V 287  T
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 93
I-1-3- Volumique Massique de l’air sec « vas »:

1 V
Vas   (m3 / kg as )
 as mas

I-1-4- Chaleur massique de l’air sec : « Cas »

C’est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1°C la température de l’unité de masse.
H
Cas  ( kJ / kg C )
mas 
ΔH est la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d’une masse mas de Δθ.
I-1-5- Enthalpie de l’air sec : « Has »

L’enthalpie de l’air sec est la quantité de chaleur totale que contient une masse d’air sec mas lorsqu'elle est à
une certaine température θ.
H as  Cas .mas . (kJ ou bien kcal)
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 94
I-1-6- Enthalpie Massique de l’air sec « has » :
H as
has   kJ / kg ou bien kcal / kg 
mas
I-2 Air humide:

→ Lair humide = air sec + humidité


I-2-1 Pression partielle de vapeur d’eau (Pv)

L’air humide est un mélange de l’air sec + vapeur d’eau

D’après la loi de Dalton : P  Pas  Pv P : pression absolue de l’air humide (Pa)


Pas : pression partielle de l’air sec (Pa)
Pv : pression partielle de vapeur d’eau (Pa)
Pv peut être obtenue en appliquant la loi des gaz parfaits :
mv : masse de la vapeur d’eau dans l’air
humide (kg)
mv V : volume occupé par l’air humide (m3)
Pv  462 T ( Pa ou bien bars ) T : température absolue de l’air humide (°k)
V

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 95


I-2-2 Pression partielle de vapeur saturante (Pvs)

A une température donnée constante, si l’on augmente mv, Pv croit jusqu’à une valeur maximale Pvs. Pour cette
valeur, l’air humide est saturé. A chaque température de l’air humide correspond une pression de vapeur saturante
bien déterminée (Annexe IV-I). Sur cette courbe deux régions séparées par la courbe de saturation:

→ Sous la courbe de saturation région ou Pv < Pvs a une température donnée, c’est le domaine de la vapeur d’eau
non saturante.

→ Au dessus de la courbe de saturation Pv > Pvs on se trouve en présence de vapeur d’eau saturée et d’eau liquide
(l’eau est saturé).

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 96


Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 97
I-2-3 Masse volumique de la vapeur d’eau (ρv):

Pv
v 
462T
 kg / m3 
P et Pv exprimé en (Pa) ou
bien en (bars)
I-2-4 Volume massique de la vapeur d’eau (vv):
1 462T 3
vv 
v

Pv
m / kg  
I-2-5 Teneur en humidité ou humidité spécifique ou humidité absolue (w):
Masse totale d ’humidité contenue dans l’air mv
w   kg / kgas 
Masse d ’air sec mas

Pv
w  0.622  kg / kg as  P et Pv exprimé en (Pa) ou bien en (bars)
P  Pv
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 98
I-2-6 Degrés hygrométrie ou humidité relative (ψ):

Pv ,
 100
Pvs ,

Connaissant Pvs et ψ on peut déterminer w en effet :

 Pvs
w  0.622  kg / kg as 
100 P  Pvs
I-2-7 Masse volumique de l’air humide (ρ):

P P
  1.32 103 v ( kg / m3 )
287T T
P et Pv exprimé en (Pa) ou bien en (bars)
P 5  Pvs
  1.32 10 (kg / m3 )
287T T

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 99


I-2-8 Volume spécifique de l’air humide (v):

Le volume spécifique de l’air est le volume occupé par 1 kg l’air sec accompagné des quelques grammes de
vapeur d’eau qui lui sont mélangés :

1 T 3 v(m3/kgas), w (kg/kgas) P(Pa) et


v  462  0.622  w   m / kg as  T(°k)
 as P

Remarque : La valeur de « v » est importante a connaitre car elle nous permettra de calculer le débit volumique
d’air conditionnée en fonction du débit massique de l’air sec.
V  v  m as

I-2-9 Enthalpie de l’air humide (H):

Température en °C

H  H as  H v  mas   w 1.96  2490   ( kJ )

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 100


I-2-10 Enthalpie spécifique (h):
H
h    w 1.96  2490   (kJ / kg as )
mas
I-3-Diagramme de l’air humide

Pour simplifier le suivi des divers transformations de l’air humide, on a remplacé les différentes relations plus
ou moins complexes liants les grandeurs de l’air humide par des constructions graphiques beaucoup plus
pratiques effectuées sur un diagramme de l’air humide (Annexe IV-II):
Tout point du diagramme de l’air humide appelé point figuratif représente un état d’air dont les caractéristiques
fondamentales sont les sept grandeurs suivantes:

- La température sèche θ - Degrés hygrométrique ψ


- La température de rosé θr - Enthalpie spécifique h
- La température humide θh - volume spécifique v
- Teneur en humidité w

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 101


Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 102
II-Etude générale d’une installation de climatisation
II-1-Conception générale d’une installation de climatisation:

Un système de climatisation est l’ensemble du matériel dont les fonctions essentielles sont :

- De préparer l’air a distribuer dans les locaux à des caractéristiques aérauliques bien déterminées « la
température, l’humidité, la pureté et la vitesse de soufflage »
- De distribuer l’air traité dans les locaux à climatiser par l’intermédiaire de conduits et d’appareils terminaux.

Équipements centralisés Équipements terminaux


Air neuf Fluide primaires
Air soufflé

Air recyclé Air induit

Air repris
Air rejeté
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 103
II-Etude générale d’une installation de climatisation

II-1-Conception générale d’une installation de climatisation:

- Equipements de traitement centralisés : leur but est de préparer des fluide primaires qui sont ensuite distribués
aux équipements terminaux de l’installation.,

- Les fluides primaires préparés par ces équipements centralisés (air ou bien eau chaud et froid)

- Les équipements terminaux : ces équipements sont toujours situés dans les locaux à climatiser. Ils reçoivent
les fluides primaires et les utilisent pour préparer l’air a souffler directement dans les locaux.

II-2- Calcul des débits de soufflage

Le débit volumique d’air conditionné ou climatisé :

V  v.m as
Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 104
II-2-1- Bilan enthalpique

On écrit que l’enthalpie au local H1 est égale à l’enthalpie perdue par le local H2 :

H1  m as  h1  H 0
H 2  m as  h2

Le bilan enthalpique s ’écrit donc:

m as  h1  H 0  m as  h2

H0
m as 
h2  h1

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 105


II-2-1- Bilan enthalpique

Les débits de soufflage d’air sec peuvent se calculer par :

H0
m as 
h2  h1

V  v  m as

Avec : h2  h1   2  1   2490  w2  w1 

 2  1  Écart de température de soufflage

 w2  w1  Écart de teneur en humidité au soufflage

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 106


II-2-2- Calcul du débit total d’air neuf

On définit le taux d’introduction d’air neuf Tan par :

Débit massique d’air sec extérieur à introduire


nécessaire par l’ensemble des locaux
m an
Tan 
m as
Débit massique d’air sec a souffler dans l’ensemble des locaux

II-2-3- Calcul du débit d’air recyclé

Le débit d’air recyclé est donnée par : m rc  m as  m an

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 107


II-3- Mélange de deux quantité d’air de caractéristiques différentes

mas1 mas 2
w w
 
airA  1 airB  2
 1  2
 h1  h2

La détermination des caractéristiques de l’air de mélange (air C) peut se faire par le calcul :

mas 3 mas 3  ........................................


w
 w3  ..........................................
airC  3
 3 3  ............................................
 h3 h3  ............................................

Cours Conditionnement d’air et chauffage F. HAMROUNI 108


Références bibliographiques

[1] Support de cours Conditionnement d’Air et Chauffage : Mr Zouaghi Abderrazak (ENIG).

[2] DTU : Règles th K77 : Règlement du centre scientifique et technique du bâtiment.


Règles de calcul des caractéristiques thermiques utiles des parois de construction
(Révision en 1980 – 1985 et septembre 1986) GCV 462.

[3] Quelques sites web

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