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Université USMBA FES AU 2022_23

FST – GM - CMI

RESUME

COURS

MECANIQUE DES FLUIDES

 Introduction à la MF

 Statique de la MF

 Cinématique des fluides

 Dynamique des fluides parfaits

 Dynamique des fluides visqueux ou réels

 Tension Superficielle et Capilarité

1
Chapitre 1

INTRODUCTION A
LA MECANIQUE DES FLUIDES

DEFINITIONS
La mécanique des fluides est une discipline dédiée à l’étude du comportement desFluides

(liquide, gaz et plasma..) au repos et en écoulement. Elle comporte deux volets :

La statique et la dynamique des fluides. Aujourd’hui, l’étude des fluides en mouvement

est undomaine actif de la recherche en aérodynamique, d’hydraulique, d’océanologie,

agriculture, etc.

Aérodynamique hydrodynamique océanographique électronucléaire

 Un fluide est une substance formé d'un grand nombre de particules matérielles, très
petites et libres de se déplacer les unes par rapport aux autres. C’estdoncun milieu
matériel continu, déformable. On trouve :
 Liquides : fluides denses et presque incompressibles.

 Gaz : fluides moins dense et compressible

 Particule fluide (PF)

C’est l’entité élémentaire retenue dans l’étude des fluides. On la note PF. Il s’agit de

l’analogue du point matériel en mécanique des solides.

 Type de fluides : PF

Monophasiques : eau, air, huile, métaux fondus, …

Multiphasiques : aérosols: brouillard ; émulsions: lait,suspensions : pâtes, boues

Complexes : magma, Ferro fluides, cristaux liquides, sables, farines, poudres…

2
lait Ferro-fluide
bulledesavon

Sable et eau Cristaux liquide


d’océan

Fluide parfait
Un fluide est parfait si on peut décrire son mouvement sans prendre en compte

des effets des frottements ou de viscosité. La composante tangentielle des forces de

contact est nulle.

Fluide réel
Ici, les forces tangentielles de frottement internes qui s’opposent au glissement des

couches fluides sont prises en considération. Ce fait de frottement visqueux apparaît

lors du mouvement du fluide. Au repos, le fluide réel se comporte comme parfait.

Fluide incompressible et compressible


- fluide incompressible : Le volume occupé par une masse donnée ne varie pas en

fonction de la pression extérieure. Les liquides sont des fluides incompressibles.

Fluide compressible : Le volume occupé par une masse donnée varie en fonction de la

pression extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles.

Caractéristiques physiques

 masse volumique : en Kg / m3

 Densité ou compacité: sans unité

Pour les liquides on utilise l’eau et pour les gaz on considère l’air

 Poids volumique :

 Viscosité dynamique

3
Elle caractérise les forces de de viscosité qui existent entre les différentes couches

d’un fluide réel. dépend de la température et la pression.Les forces de viscosité sont

d'une grande importance pour le transport des produits pétroliers.

 Viscosité cinématique:

Fluide Newtonien
Sa viscosité ne dépend pas des contraintes qui lui sont appliquées.

Ces dernières sont linéaires aux taux de déformation. Dans le cadre

de ce cours, on s’intéresse qu’aux fluides Newtonien....

Fluide non Newtonien


Ici, la viscosité dépend aussi de la contrainte appliquéeet de sa durée. La relation entre

contrainte et taux de déformation n’est pas linéaire.

Ecoulement laminaire et turbulent :


Le régime laminaire est le mode d'écoulement d'un fluide où l'ensemble du fluide

s'écoule plus ou moins dans la même direction, sans qu’ils se contrarient.

Par opposition le régime turbulent, fait des tourbillons qui se chevauchent

L'écoulement laminaire est le plus recherché lorsqu'on veut faire circuler un fluide dans

un tuyau car il crée moins de pertes d’énergie ou faire voler un avion qui soit plus

stable, et prévisible par les équations.

Laminaire

Turbulent

Ecoulement Stationnaire ou permanent


Un régime d'écoulement est dit permanent ou stationnaire quand les paramètres qui le

caractérisent (pression, température, vitesse, masse volumique, ...), ont une valeur

constante au cours du temps.


4
Chapitre 1

STATIQUE DES FLUIDES

La statique des fluides est la situation dans laquelle le fluide est au repos. Dans cette

situation, le fluide réel se comporte comme un fluide parfait.

• Pas de contraintes dues aux frottements entre particules.

• Les actions mises en jeu sont les forces de pression et les forces volumiques (masse)

FORCES EXERCEES DANS UN FLUIDE


Soit un élément de fluide de volume dVdélimité par une surface ds. Les forces agissant

sur cette entité sont de deux types :


dv
Forces surfaciques ou de contact
v
Forces de pression dues aux autres éléments sur ds

Pression dans un fluide

Lorsqu'un fluide est au repos, la pression p est la force par unité de surface qui

s'exerce normale sur un élément de surface

On a : n

La pression p est un scalaire indépendant du point considéré. Elle agit toujours vers

l’intérieur du volume délimité par l’élément de surface ds est dû aux éléments de fluide

adjacents (Quantités de mouvement et forces de Vav der waals). L’unité de la pression

est le pascal (Pa) : 1Pa = 1N/m2 = 1kg m-1 s-2 ; 1atm =1 bar = 105 Pa = 760 mmHg

Forces de pression

(Green)

Avec, ,on écrit la forcedepression:

5
Forces volumiques
Exercées sur chaque élément de volume dV : Poids, forces d’inertie, magnétiques

Dans notre cas elles seront dues au poids :

EQUATION FONDAMENTALE DE L’HYDROSTATIQUE RFH


L’entité fluidique est en équilibre dans le repère cartésien sous l’action des forces

de pression et de pesanteur. On écrit : soit :

RFH :

La résolution de cette équation détermine la pression en tout point du fluide

Fluide incompressible et l’intégration donne :

ou

A PA
h en mètre est appelée hauteur piézométrique
PB
h
B
Entre deux points A et B, on :on a :

Pour deux points très proches on écrit :

B plus profonde que A ; ; h distance entre A et B

Remarques
 La pression d’un fluide dépend de la profondeur z
 la surface libre d’un liquide est horizontale p = patm
 Les surfaces isobares p(x,y,z) = Ctesont horizontales
 La pression augmente quand on se dirige dans le sens de g (cas du plongeur)

Théorème de Pascal

Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de pression en un point

entraîne la même variation de pression en tout autre point.

POUSSEE D’UN FLUIDE SUR UNE PAROI VERTICALE


La paroi verticale possède un axe de symétrieGy.
6
G est son centre de surface.

D’un coté, il y a un fluide de poids volumique , de l’autre coté, il y a de l’air (patm )

On désigne par PGla pression au centre de surface G du coté fluide.

Celle en Mest: avec

la force de pression en M s’écrit :

Le torseur de force de pression en M a pour

Résultante :

Moment :

Avec, est le moment quadratique de la plaque par rapport à Gz

Centre de poussée :
C’est le point G0 où le moment résultant des forces de pression est nul.Par raisons de

symétries, G0 appartient à l’axe (G,Y ) et on a :

D’ù le centre de poussée :

MESURE DE PRESSION
Baromètre à mercureutilisé pour la mesure de la pression
Pat
A
Atmosphérique. D’après la figure, on a : m
B

Mercure Hg
En A, la pression est nulle, d’où :

L’étalonnage du tube h permet une lecture directe.

Manomètre ou piézomètre
Patm
D
A
gaz h2
7 h1
B C
Fluide
manométrique
C
Il est utilisé pour mesurer la pression PA d’un gaz dans une bouteille. Pour cela, oninsère

un manomètre en U en B.et on écrit (voir figure).

. Référence

Un étalonnage de la colonne h2 permet une lecture

directe sur le manomètre

Pression atmosphérique : (Torricelli ~ 1643)


L’air est le fluide responsable de la pression atmosphérique ; celle-ci correspond au

poids de la colonne d’air s’exerçant sur une unité de surface au niveau de la mer, le

l’hommesupporte une pression d’environ : 1kg x 9,78/m2 =105Pa=1bar = 760 mmHg

POUSSEE D’ARCHIMEDE
Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de celui-ci une force (poussée)

verticale, vers le haut dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé :

( )

Dém : On cherche la force de pression (poussée d’Archimède) exercée sur un corps

de volume délimité par une surface plongé dans un fluide de masse volumique On a

(Green)

Or, ( , champuniforme)

8
Chapitre 3

CINEMATIQUE DES FLUIDES

La cinématique est l'étude du mouvement des fluides sans tenir compte des forces qui

lui donnent naissance.


( )
Variables de Lagrange ( ) trajectoire

Dans cette description, on suit la particule fluide dans son

mouvementsursa trajectoire.La position de la PF à l'instant t est notée

Variables d’Euler
Ici, On se place en un point fixe du fluide et on suit les variations de la vitesse au

cours du temps. Le vecteur vitesse s’écrit :

En cinématique des fluides la description d’Euler est plus commode car pour les

écoulements permanents, le champ des vitesses est indépendant du temps.

Trajectoire : courbe décrite au cours du temps par une PF.

Ligne de courant : Toute courbe dont la tangente en chacun de ses points est, à
chaque instant colinéaire au vecteur vitesse du champ d'écoulement.

Son équation : ,tfixé

Tube de courant
Ensembledes lignes de courant s'appuyant sur un contour fermé

9
CONSERVATION DE LA MASSE
Isolons dans un fluide en écoulement, la quantité contenue

dans le volume V. Sa masse à l’instant t est

notée :

A l’instant , une partie du fluide quitte le système et une autre y entre.

Tenant compte de ceci, la masse du système à l’instant s’écrit :

La variation de la masse pendant dt est alors :

En utilisant Taylor : , on aboutit à cette relation :

ou

Au ce qui traduit le théorème de Leibnitz

Dans le cas où il n’y a ni puits ni sources, ,

Et la conservation de la masse s’écrit tout simplement :

Débit massique et densité de courant.


notéqmest la quantité de fluide qui traverse une section ds par unité de temps

estla densité de courant fluidique où est la vitesse de l’écoulement

Débit volumique. Se rapporteau volume Il est donné par :

Conseravation du débit

10
Si l’écoulement est permanent (le tube n’évolue pas dans le temps), alors le débit

massique est conservé :


S3
S2
S1
Si en plus le fluide est incompressible

, on obtient :

Remarques:

 Ecoulement stationnaire :

 Fluide incompressible pour un écoulement stationnaire ou non

il existe est un rotationnel

 Pour vérifier si un régime est permanent, on se place en un point et on vérifie si la

vitesse demeure constante

Champ des vitesses d’un écoulement

Tenseur de déformation

Dans un Solidela distance MM’ entre deux points est constante. La vitesse tient compte

de la translation et de la rotation :

est le vecteur instantané de rotation

Dans un fluide la distance MM’ entre deux PF est variable. La vitesse en un point M doit

tenir compte de la déformation de la PF.Une écriture tensorielle s’impose (voir MMC)

translation ; rotation ; déformation de la PF

: tenseur de déformation

DERIVEE PARTICULAIRE
A fin de combiner les la description Lagrangienne et Eulérienne, on a instauré la notion

de dérivéeparticulaire qui tient compte du fait que la vitesse de la PF varie localement

avec le temps et dans l’espace puisque le fluide l’entraine dans son mouvement

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Accélération de la PF

Sachant que : ;On écrit:

: est l’accélération locale qui traduit la non permanence de l’écoulement.

: est l'accélération convective, traduit la non uniformité de l'écoulement.

Remarque : l’operateur peut êtreappliquépour un champ scalaire.

Ecoulement i rotationnel
Un écoulement est i rotationnel lorsque les particules fluides ne subissent pas de

rotations pures. Le vecteur tourbillon est nul :

est un gradient

12
Chapitre 4

DYNAMIQUE DES FLUIDES

PARFAITS

Le mouvement d'un corps relie les paramètres de ce mouvement aux causes forces qui le
produisent. Dans ce chapitre, nous donnons les principes fondamentaux de la dynamique
des fluides parfaits.

EQUATION D’EULER : FORME LOCALE

Dans le repère Galiléen ( ), la PF de masse est soumise aux forces de



pression et de volume. Le PFD s’écrit :  FdV    gr ad p dV    a dV
V V V
 
d’où on déduit la forme locale de l’équation d’Euler : F  grad p   a  0

. Associée aux équations de continuité et de thermodynamique, cette relation permet

l'étude des écoulements.

RELATION DE BERNOULLI SANS TRAVAIL


On considère un écoulement permanent d’un fluide

incompressible et pas d’échange de travail.

13
L’équation d’Euler s’écrit :


  v  v2  
 grad U  grad p   a    grad   rotv  v
t 2

 v2   
 grad ( P  U   )   ro t v  v
2
La circulation (travail) le long d’une ligne de courant donne :

 
 v2 v2    
 grad ( P  mgz   ).dl  d ( P  mgz   )  (  ro t v  v ).dl  0 ( dl // v )
2 2
Et on déduit l’équation de Bernoulli pour les fluides parfaits :


v2
P  gz  cst
2
Entre deux points 1 et 2 du fluide, on écrit :

 2 2
v 2  v1 P  P1
 2   ( z 2  z1 )  0
2 
Remarques:

• L’équation de Bernoulli reflète la conservation de l'énergie le long d’e l’écoulement.

• Le premier terme représente l'énergie cinétique, le deuxième est le travail des

forces de pression, le troisième est l'énergie potentielle

• Dans le langage des mécaniciens, l'énergie mécanique fluidique somme des trois

termes est dite : charge de l'écoulement.

Interprétation graphique de la relation de Bernoulli

En divisant la relation par l’unité se réduit au mètre, ce qui permet l’introduction de

la ligne de charge (voir figure)



P v2
  z  cst (m)
 g 2g

z : hauteur qui caractérise l’énergie potentiel


Ligne de charge

: hauteur travail des forces de pression


14
Ligne piézométrique
charge
:hauteur de l’énergie cinétique

RELATION DE BERNOULLI AVEC PRODUCTION DU TRAVAIL


En plus des hypothèses précédentes, on considère une machine qui échange une puissance

nette avec le fluide.La machine peut être :

 Une pompe de rendement qui fournit du travail au fluide

 Une turbine recevant du travail du fluide de rendement,

En utilisant la relation d’Euler ou la variation de l’énergie mécanique, on établit la

relation de Bernoulli avec échange de travail :

v2  v1 P  P1
2 2
P
 2   g( z 2  z 1 )  net
2  qm

THEOREME D’EULER

La résultante des actions mécaniques extérieures exercées sur un fluide isolé (fluide

contenu dans l’enveloppe limitée par S1 et S2 ) est égale à la variation de la quantité de

mouvement du fluide qui entre en S1 à une vitesse V1 et sort par S2 à une vitesse V2
  
 ext m 2 1 )
F  q ( v  v
Le théorème d’Euler résulte de l’application du théorème de la quantité de mouvement à

l’écoulement d’un fluide. Il détermine les efforts exercés par le fluide en mouvement sur

les objets.

15
Chapitre 5

DYNAMIQUE DES FLUIDES

REELS OU VISQUEUX

Dans ce chapitre on établit la relation fondamentale de la dynamique pour les fluides

visqueux et on déduit l’équation de Navier-Stocks. Apres, on écrit la relation de

Bernoulli généralisée en introduisant les calculs des pertes de charge.

VISCOSITE

 L'eau, l'huile, le miel coulent différemment : l'eau coule vite, avec des tourbillons ;
le miel coule lentement, mais de façon bien régulière.
1. La chute d'un parachutiste se fait à vitesse constante, contrairement à la loi de la
chute libre.
2. La propulsion par hélice d’un avion ou d’un bateau est possible grâce à la viscosité de
l’air ou de l’eau.
3. La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il
s'écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme, contrairement au
théorème de Bernoulli.
 Dans un fluide réel, les forces de contact ne sont pas perpendiculaires aux éléments
de surface sur lesquelles elles s'exercent. La viscosité est due à ces frottements qui
s'opposent au glissement des couches fluides les unes sur les autres.
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Profil des vitesses
 Sous l'effet des forces d'interaction entre les
molécules de fluide et des forces d'interaction
entre les molécules de fluide et celles de la
paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule pas
à la même vitesse. On dit qu'il existe un profil
de vitesse.
 Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une

section droite perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble, la courbe lieu des

extrémités de ces vecteurs représente le profil de vitesse.

 Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des

couches de fluide les unes sur les autres.

 La vitesse de chaque couche est fonction de la variable y de cette courbe

Viscosité dynamique

Considérons deux couches de fluide contiguës distantes de de section S et de


vitesses et (voir figure). La force de frottement ou de cisaillement qui
s'exerce à la surface de séparation de ces deux couches s'oppose au glissement d'une
couche sur l'autre. Elle est donnée par :

Le facteur de proportionnalité est le coefficient de viscosité dynamique du fluide.


Unité :

Viscosité cinématique
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique et de la
masse volumique qui reflète la vitesse de l’écoulement :
. unité :1

 La viscosité des liquides diminue beaucoup lorsque la température augmente, alors que
celle des gaz augmentent

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TENSEURS DES CONTRAINTES ET DES TAUX DE DEFORMATION

Pour un fluide visqueux en mouvement, les forces de surface ne sont pas normales. Il

existe une contrainte tangentielle due aux frottements dFT v
n
En un point M quelconque du fluide, on écrit :
M dFn
d
avec le tenseur des contraintes qui se décompose en deux termes S

 p   T11  p 
'
T12' T13'
    soit
T   p    T21
'
T22'  p T23'  T   pI  T'
  
  P   T31' T32' T33'  p

: tenseurdes contraintes visqueuses dépenddu tenseur des taux de déformation

La relation existante entre les tenseurs des contraintes et des taux de déformation
est capitale pour l’étude de l’écoulement des fluides réels. On montre que s’écrit :

 u  u v  u w u 
    
 x x x  y x  z 
1  v u v  v  v w  avec
  
D      tr ( D )  div v   .v
2   x y y y z y 
 w  u  w v

w w 

 x z y  z z z 

RELATION FONDAMENTALE DE LA DYNAMIQUE POUR UN FLUIDE REEL


EQUATION DE NAVIER STOCKS
Hypothèses : Fluide newtonien, incompressible, forces volumiques celles de la pesanteur

La PF est soumise aux forces surfaciques :

     
Fs   dFs dV 
V
 T n ds 
S

V
div( T )dV 
V
 .TdV 
 dFs   .T

Pour les forces volumiques :

  dv
18  g dV  dV dt
 .T dV
L’application du PFD à la PF donne :

En faisant apparaitre le tenseur des contraintesvisqueuses , la RFD’écrit :


  
dv 
  p  T '  g
dt

Or, on montre que pour un fluide Newtonienisotrope,incompressible, , dépend

linéairement du tenseur des taux de déformation et on admet la relation:


Or, , soit, :  T ' =

L’injection de ceci dans la RFD donne l’équation de Navier-Stokesà savoir :


 
dv  
  p  v  g
dt

NOMBRE DE REYNOLDS

La complexité de l'équation de Navier - Stokes est due essentiellement au terme

convectif (forces d’inertie) : au terme de diffusion visqueuse :

Le rapport de ces deux termes est le nombre de Reynold :

Pour un conduit circulaire de diamètre D petit et où est la vitesse moyenne de

l’écoulement

Sur le plan pratique, le nombre de Reynolds est un indicateur de la nature de

l'écoulement :

Ecoulement laminaire

Lorsque le nombre de Reynolds est petit < 2000, les forces d'inertie sont faibles et

ne pouvant pas modifier la structure du fluide due aux forces de viscosité.l'écoulement

est dit laminaire : les pertes de charges sont faibles.

Ecoulement turbulent

Pour des valeurs supérieures de 2000. Les forces d'inerties deviennent plus

importantes que les forces de viscosité. L’écoulement du fluide est dit turbulent

Les pertes de charges sont élevées.

19
PERTES DE CHARGES REULIAIRES

I s’agit d’un écoulement laminaire permanent d’un fluide incompressible et où les forces

volumiques sont celles de la pesanteur :

; ;

L’équation de Navier-Stokes s’écrit :


v        
 (  ( v . )v )   ( v . )v  p   v   g
t

La circulation (travail) le long d’une ligne de courant donne :


 1         
( P  gz  v 2 ).dl  ( v  2 v   ).dl  v .dl ( v // dl )
2
    1
( PT ).dl  dPT  v .dl avec P T  P  gz  v 2 est la ch arg e totale de l' écoulement
2

On retient :

Ce résultat montre que la charge totale de l’écoulement n’est pas constante le longde
 
l’écoulement.  v .dl , représentesa diminution, dite pertes de charge

Pour un écoulement suivant : :

Incompressible : .la projection sur les axes fournit

La charge varie linéairement avec la distance parcourue par le fluide. D’où l’appellation

de pertes de charge linéaire (régulière) Entre deux points distants et de

l’écoulement distants de L on a :

20
x
x1 x2
:Diminution de l’énergie par unité de longueur ou perte de chargerégulière.

RESOLUTION DE L’EQUATION DE NAVIER STOKES

Ecoulement parallèle dans un conduit bidimensionnel de faible épaisseur h d’un fluide


incompressible en régime permanent suivant l’axe :

La projection de l’équation de N.S donne :

La vitesse est suivant, et avec : , on a :

Dans tout plan on a le même profil de vitesse u ne dépend pas de il ne dépend

que de y. En négligeant les forces de pesanteur, les équations de NS deviennent :

; P ne dépend que de

Le profil de la vitesse dans le conduit est donné par la résolution de l’équation :

; vrai si

En intégrant deux fois, on trouve :

21
CL pour des PF en contact avec la paroi. Ce qui donne :

et . En reportant dans l’équation, on trouve un profil parabolique

de la vitesse :

ECOULEMENT DE COUETTE :
Ici, En plus des hypothèses précédentes, la paroi supérieure

est animée d’une vitesse suivant

La solution générale a la même forme il suffit d’introduire la

nouvelle CL, on trouve cette expression :

Si on suppose que la pression ne dépend pas de , On trouve un profil linéaire de la

vitesse.

ECOULEMENT DE POISEUILLE
L'écoulement laminaire d'un fluide incompressible visqueux en régime permanent dans un

conduit cylindrique horizontal de longueur Let de

diamètre D petit.

La pesanteur est négligée, la symétrie du conduit

impose l’utilisation des coordonnées cylindriques.les

composantes de la vitesse sont (


 
dv  
  P  v  g
dt
La projection de l’équation de N.S dans la base cylindrique donne :

22
dP 1  v
Sachant qu’on a :  (r )  cst  A
dz
 r r
 r

fonction de z fonction de r , 

23
Cette relation dite de Poiseuille lie le débit à la perte de charge dans le conduit

 Etablir les relations de Poiseuille : ;

L’écriture de la perte de chargeentre deux points distants de Ldonne :

128  L 32  L
P   q P   vm
 D4 v D2

 La perte de charge est proportionnelle à la distance parcourue par l’écoulement.

D’où l’appellation de pertes de charge régulière ou linéaire.

 En introduisant le nombre de Reynolds, ,on écrit:

 En divisant par on exprime les pertes de charge en

mètre :

: Coefficient de perte de charge linéaire

24
 La puissance dissipée en watts est : :

Cette expression de n’est vraiequepour des écoulements laminaires où la rugosité n’intervient

pas. Pour le régime turbulent, Parmi d’autres, des relations ont

étéétabliesexpérimentalementparNikuradsé peuvent être utiles.

Régime turbulent lisse R>2000 ;

Régime turbulent rugueux,(R>>>2000

:définitla rugosité relative

Diagramme de Moody
En pratique, on utilise des abaques appelés diagramme de Moody qui donnent le coefficient de

perte de charge en fonction du nombre de Reynolds et de la rugosité relative.

PERTES DE CHARGES SINGULIERE

Dans le cas où le conduit subit de brusques changements de direction (singularité),

il se crée des zones de turbulence où il y perte de charge singulière donnée par :


1
Ps  K s . v12
2
K s :Coefficient de pertes de charges singulières dépendent des formes des conduites.

Des catalogues permettent leur évaluation

EQUATION DE BERNOULLI GENERALISEE


En utilisant le théorème d’Euler ou la conservation de l’énergie mécanique, on établit

L’EB pour une canalisation de diamètre D et de longueur L


v 2  v1 P  P1
2 2

 2  g( z 2  z 1 )  J 12  J r  J s
2 
Où pertes de charge régulière et perte de charge singulière.

Si en plus, il ya du travail, on écrit le théorème de Bernoulli généralisé :

v 2  v1 P  P1
2 2
P
 2  g( z 2  z1 )  J 12  n
2  qm
25
 Vitesse de sédimentation
Le sang est constitué de globules rouges et blancs dans le plasma,
de viscosité , de masse volumique  plas .

Si on laisse au repos dans un tube à essai du sang , on constate que


les globules rouges plus denses se déplacent vers le fond et
atteignent une vitesse-limite dite vitesse de sédimentation.
Sous l’effet d u poids et , des forces fluidiques

et de la poussée d’Archimède et

L’application du PFD au globule rouge permet d’aboutir à la vitesse limite ou de


sédimentation :

Lors d’un examen médical si ’, on pense à un syndrome inflammatoire.

III. FORCE DE TENSION SUPERFICIELLE


Des insectes peuvent marcher sur la surface d’un fluide. Ceci est possible grâce à la
force F de tension superficielle qui équilibre son poids.

Pour une longueur L de la surface du fluide, On montre que :

est le coefficient de la tension superficielle mesurée en m/s

1- LA CAPILLARITE
A la surface d'un liquide au contact d'une paroi solide, le liquide

s’élève au dessus du niveau pour la plupart des liquides, ou il

descend en dessous pour d'autres. C’est le phénomène de la

capillarité.

Angle de contact

Une goutte de liquide déposée sur une plaque solide plane et horizontale peut :

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 s’étaler et mouille complétement la surface :
 former une lentille avec : : Le liquide mouille imparfaitement le solide

 former une lentille avec : :Le liquide ne mouille pas le solide (goutte d’eau sur
les ailes d’un canard)

2- ASCENSION CAPILLAIRE. LOI DE JURIN


Phénomène très connu du aux forces superficielles entre le liquide et la paroi solide.

La hauteur h de la montée du liquide est donnée par la loi de Jurin :

: la hauteur du liquide au dessus du niveau de l'eau.

 : la tension superficielle du liquide.

: l’angle de raccordement entre le liquide et la paroi du tube.

 : la masse volumique du liquide

: le rayon du tube

3- ASPECT ENERGETIQUE DE LA TENSION


SUPERFICIELLE
L’ouverture d’une fente de longueur L et de dimension nécessite un

travailL

La tension superficielle peut être définie comme une énergie potentielle en J/ m2 .

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La stabilité de l’équilibre d’un système impose est que son énergie potentielle soit

minimale :

La surface libre d’un liquide se place naturellement pour être la plus petite possible

 Ce qui explique pourquoi les gouttes des liquides ont des formes sphériques et

pourquoi les petites gouttes s’associent aux plus grandes.

 Les agents tensioactifs abaissent la valeur de des liquides dans lesquels ils sont

ajoutés

et les rendent mouillants, moussants.

 Pour se laver les mains, l’eau seule ne suffit pas. L’énergie de surface avec la

couche de saleté est grande. . Il est nécessaire d’ajouter un détergent pour

diminuer cette énergie et l’eau savonneuse y pénètre.

4- LOI DE LAPLACE

Les forces de pression tendent à faire dilater la bulle. sa surface

augmente de et son volume de . Le travail

Les forces de surpression compense celui des forces de tension

superficielle.

Et On déduit la Loi de Laplace :

Calculer la pression à l’intérieure d’une bulle d’eau savonneuse de diamètre 10 mm.

On donne : pression de l’air bar et tension de l’eau :

Solution ;

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