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Pour l’eau, on a χ T = 5.10 −10 Pa −1 ; le mercure est 13,3 fois plus compressible que l’eau et
l’alcool éthylique 2,3 fois moins compressible que l’eau. De manière générale, on admet que les
liquides sont très peu compressibles alors que les gaz sont des fluides compressibles.
2/ Masse volumique, densité et poids volumique
La masse volumique d’un corps est le rapport entre sa masse, m, et le volume qu’il occupe, V.
Notée ρ , elle s’exprime en kg/m3. Son expression est :
m dm
ρ= , ou ρ=
V dV
ρ eau = 10 kg / m ; ρ Hg = 13546kg / m (à température ordinaire) ; ρ air sec = 1,205kg / m 3 .
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Pour les liquides, le volume est pratiquement insensible aux variations de pressions : fluide
incompressible, la masse volumique est constante.
La densité d’un corps, d, est le rapport de la masse volumique de ce corps à la masse volumique
de l’eau. Il s’agit donc d’une grandeur sans dimension : deau = 1 et dmercure= 13,6.
Le poids volumique d’un corps est le rapport de son poids à son volume :
γ = Poids / volume = mg / V = ρg (en N/m3),
Elle vaut 9,81 kN/m3 pour l’eau sans matière en suspension.
g désigne l’accélération de la pesanteur et vaut 9,81 m/s2. Le poids volumique représente la force
de gravité agissant sur la masse occupant un volume unité.
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La somme des forces dans la direction verticale est nulle : (P1 − P2 )A − ρg(z 2 − z1 )A = 0 , ce qui
s’écrit sous la forme : P1 + ρgz1 = P2 + ρgz 2 .
Cette relation conduit à ce que l'on appelle la loi de la statique des fluides : P + ρgz = cte .
Conclusions
• La pression augmente donc linéairement en fonction de la profondeur;
• Sur un même plan horizontal, toutes les pressions sont égales (Plan Isobare).
3/ Pression effective et Pression absolue
Au point M, on a : PM = P0 + ρgh . A la surface libre du fluide, la pression est généralement
représentée par la pression atmosphérique Patm, d’où : PM = Patm + ρgh : pression absolue.
Si le corps est homogène son centre de gravité est confondu avec le centre de poussée. S'il n'est
pas homogène, ce n'est pas le cas, le corps se positionnant de telle façon que le centre de poussée
soit sur la même verticale que son centre de gravité et au-dessus pour que l'on ait un équilibre
stable.
Exercice : La couronne de Hiéron II pesait 7465g. Immergée dans l'eau, elle semblait ne peser
que 6998g. Montrer que cette couronne n'est pas en or pur. Données : ρ Or = 19,3g / cm 3 ;
ρ Arg = 10,5g / cm 3 . Calculer la composition de la couronne s'elle contient de l'argent et de l'or.
Unité : Dans le système international (SI), l'unité de viscosité cinématique n'a pas de nom
particulier : (m2/s).
qV
Dans une section droite A de la canalisation, la vitesse moyenne Umoy est : U moy = .
A
La vitesse moyenne Umoy apparaît comme la vitesse uniforme à travers la section A qui
assurerait le même débit que la répartition réelle des vitesses.
Si l'écoulement est permanent, alors entre deux sections de la canalisation q V1 = q V 2 ce qui
donne : U1A1 = U 2 A 2 , c'est l'équation de continuité.
U1 A1
= : La vitesse moyenne est d'autant plus grande que la section est faible.
U2 A2
Exercice : Sur un nettoyeur haute pression est marqué 120 bars, 8,4 litres/min. Quelle doit être la
section à la sortie, pour que la vitesse de l'eau soit de 140 m/s ?
Quelle est la vitesse de l'eau dans le tuyau, sachant que sa section a un diamètre de 1,2cm ?
IV/ Equations de Bernoulli
Pour un fluide parfait en écoulement permanent, c'est-à-dire que les effets visqueux et les pertes
d’énergie sont négligeables, le principe de conservation de l’énergie massique s’écrit :
1
mU 2 + PV + mgz = cte1 : énergie mécanique d’une masse m de fluide est constante ;
2
1
ρU 2 + P + ρgz = cte 2 : énergie mécanique volumique du fluide est constante ;
2
U2 P
+ + gz = cte3 : énergie mécanique massique du fluide est constante ;
2 ρ
U2 P
+ + z = cte : énergie mécanique par unité de poids du fluide est constante.
2g ρg
Cette dernière équation est dite équation de conservation de la charge.
où :
P est la pression en un point (en Pa ou N/m²)
ρ est la masse volumique en un point (en kg/m³)
U est la vitesse du fluide en un point (en m/s)
g est l'accélération de la pesanteur (en N/kg ou m/s²)
z est cote ou l'altitude (en m).
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La loi de Poiseuille exprime que pour un écoulement laminaire, la relation entre le débit Q et la
perte de charge le long d’une canalisation de longueur L et de rayon R s’écrit donc :
8µL 8νL
∆H = Q= Q,
ρgπR 4
gπR 4
avec :
- µ : viscosité dynamique du fluide (Pa·s),
- R : rayon intérieur, (m) ;
- Q : débit-volume, (m3·s–1) ;
- L : longueur entre les points (1) et (2), (m) ;
- ∆H : perte de charge entre les positions (1) et (2), (Pa).
Cette loi montre que pour entretenir un débit Q donné, donc une vitesse d’écoulement U donnée,
il faut compenser la perte de charge ∆H , sachant que ∆H est d’autant plus grand que la viscosité
est grande.
Principe d'un venturi
Un Venturi est un étranglement du conduit, limité par les sections A1 et A 2 où les pressions sont
respectivement P1 et P2 . Un tel appareil permet de mesurer le débit volumique d'un fluide.
Cas d’un fluide parfait incompressible à régime permanent. Les tubes verticaux sont des prises de
pression statique.
δW = Fdx = 2 γLdx
Définition
Dans la relation précédente, le coefficient γ s'appelle « tension superficielle » du liquide.
Unité : Dans le système international (SI), l'unité de la tension superficielle est : N·m–1.
Ordres de grandeur (dans le cas d'interface liquide-air) :
liquide γ (N·m–1)
eau (à 20 °C 73·x 10–3
eau (à 0 °C) 75,6 x 103
huile végétale (à 20°C) 32·x 10–3
Éthanol (à 20°C) 22·x 10–3
Éther (à 20°C) 17·x 10–3
Mercure (à 20°C) 480·x 10–3
Généralisation : Pour accroître la surface d’une lame liquide, il faut donc apporter de l’énergie,
et l’expérience montre qu’il y a proportionnalité entre le travail à apporter δW et l’augmentation
dS de l’aire de la surface de liquide.
δW = γdS
- soit s'étaler largement (par exemple de l'eau sur du verre propre) ; dans ce cas, on dit que
le liquide mouille parfaitement le solide, et l'angle de raccordement θ vaut 0°,
- soit former une lentille :
• si θ < 90°, le liquide mouille imparfaitement le solide (par exemple l'eau sur du verre
sale) ;
• si θ > 90°, le liquide ne mouille pas le solide (par exemple le mercure sur du verre).
Le même angle de raccordement se retrouve à la surface libre d'un liquide près des bords du
récipient et provoque la formation d'un ménisque dans les tubes.
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L’angle θ s’appelle angle de contact. Il dépend à la fois du liquide, du solide qui le supporte ou
le contient, et du gaz qui environne les deux.
Trois paramètres sont donc à prendre en compte :
• La tension superficielle γ sl entre le solide et le liquide ;
• La tension superficielle γ lv entre le liquide et sa phase vapeur ;
• La tension superficielle γ sv entre le solide et la vapeur.
γ sv − γ sl
cos θ =
γ lv
Le schéma ci-dessus montre les trois forces de tension en présence, représentées par leurs
tensions superficielles correspondantes.
V/ Tube capillaire - loi de Jurin
Un tube capillaire est un tube de petit diamètre intérieur. Lorsqu'on le plonge ouvert aux deux
extrémités, dans un liquide, celui-ci "monte" (si θ < 90 °) ou "descend" (si θ > 90 °) dans le tube
d'une hauteur h telle que :
2 γ cos θ
h=
ρgr
Cas de la montée :
Un tube de verre de faible diamètre est plongé dans un liquide mouillant, de l’eau par exemple.
Dans le tube, le niveau du liquide est supérieur au niveau de la surface libre du récipient.
Le ménisque concave fait un angle θ avec la surface du tube.
L’ascension capillaire est due aux forces superficielles appliquées en tout point du contour du
ménisque. La résultante F de ces forces équilibre le poids P du liquide soulevé.
L’élévation du liquide dans le tube compense la différence de pression entre les deux côtés de la
paroi (Loi de Laplace).
Le poids de la colonne de liquide dans le tube P = mg = πr 2 hρg est équilibré par la force de
tension superficielle F = 2πrγ cos θ s'exerçant sur la ligne de raccordement entre le liquide et la
paroi du tube.
2 γ cos θ
On obtient ainsi la relation h = que l’on appelle Loi de Jurin.
ρgr
10
12