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Mécanique des fluides

Licence Sciences et Technologies


Mentions Biochimie - Biologie cellulaire et Physiologie
U.E. Physique Appliquée aux Sciences Naturelles

- Généralités. Statique des fluides 5h


- Phénomènes de surface : 4h
Tension superficielle, capillarité
- Dynamique des fluides parfaits 4h 30
- Dynamique des fluides visqueux 4h 30
Bibliographie, références

 E. Hecht - PHYSIQUE (DeBoeck Université)


 Bouyssy/Davier/Gatty – Physique pour les sciences de la vie (Belin)
– tome 1 : la physique est ses méthodes
– tome 2 : la matière
– tome 3 : les ondes

 Sur le web : Université en Ligne, etc.


Chapitre I : Généralités
I-1 . Les états de la matière

Aspect microscopique : atome, molécule


Exemples de la molécule d’eau : Calcium (atomes placés sur les
sommets d’un cube et au centre
des faces)

Arrangement
atomique
(structure
Assemblage de trois atomes liés par des cristalline)
forces électrostatique (2 atomes
d’hydrogène et 1 atome d’oxygène)
1 goutte d’eau = des milliards de
molécules d'eau liées par des
liaisons hydrogènes. Aspect visuel
Différence entre les états de la matière

La matière peut exister sous 3 états différents : http://phys.free.fr/etats.htm

Solide Liquide Gaz

Les particules sont : Les particules sont : Les particules sont :


• rapprochées • désordonnées • désordonnées
• liées par des forces • rapprochées • espacées
très importantes • peu liées • non liées
Différence entre les états de la matière

ordre
SOLIDE

État dispersé LIQUIDE État condensé

GAZ
désordre
Changement d'état
Quand la matière passe d'un état à un autre on dit qu'il y a un
changement d'état. Exemple : L’eau peut être un solide (glace), un
liquide (mer), un gaz (vapeur)

eau
Aspect macroscopique
Un solide a une forme propre. Pour modifier cette forme, il
faut exercer des forces importantes. Son volume est donc
pratiquement invariable.

Un liquide n’a pas de forme propre. Il épouse exactement


la forme du récipient qui le contient. Il possède une
surface libre qui limite son volume vers le haut. Comme
pour le solide, ce volume est pratiquement invariable.

Un gaz n’a pas de forme propre, ni de volume propre.


Il occupe tout le volume disponible, aussi grand soit-il.
Un gaz est donc expansible et compressible.

LES LIQUIDES ET LES GAZ


SONT DES FLUIDES
I-2 . Le fluide parfait (ou fluide en écoulement parfait)
Un fluide réel, surtout un liquide, oppose une certaine résistance à
l’écoulement : les particules glissent en frottant les unes sur les autres.
Frottement moléculaire dans le sens Sens de l’écoulement des
inverse du déplacement particules
Le paramètre physique qui traduit l’existence de ces frottements s’appelle
la viscosité. Il est la cause d’une perte d’énergie durant l’écoulement.

« Après avoir versé la même quantité d'alcool à brûler, de sirop, d'huile, de glycérine et 
de savon liquide dans les éprouvettes, elles ont été inclinées en même temps.
A ce moment nous pouvons visualiser la vitesse d'écoulement de chacun des liquides. »

savon de vaisselle 1
glycérine 2
huile d'olive 3
sirop de grenadine 4
alcool à brûler 5
5 4 3 2 1
Un fluide parfait est un fluide non visqueux (écoulement sans frottement).
C’est bien sûr un cas idéal.
Dans un fluide en équilibre, il n’y a pas de forces de viscosité : la statique des
fluides parfaits est équivalente à celle des fluides réels.
I-3 . Notion de pression

Si la force pressante F est normale à la


surface pressée S et s’exerce uniformément
en chaque point de cette surface, la pression
s’exprime comme :

F La pression est une


p=
S grandeur scalaire.

Relation force ↔pression

Le couteau pénètre plus facilement si on


fait agir le tranchant de la lame.

En répartissant la charge sur un grand


nombre de pointes, la pression sur
Cessac Trehenne chaque pointe est relativement faible.
Physique (1958)
p. 88 et 90 Hecht Physique p.396
La pression dans un liquide :

Forces pressantes agissant sur En franchissant le trou, l’eau


des portions de surface s’écoule perpendiculairement
immergées dans un fluide. à la paroi.
La force pressante exercée par un fluide en équilibre sur un élément de
surface quelconque est normale à cet élément.
f
La pression en un point d’un fluide est donnée par : p=
s
où f s'exerce sur un élément de surface très petit df
et d'orientation quelconque.
aussi p=lim ds→0
ds
p est appellée aussi “pression hydrostatique”.
Unités de mesure de la pression :

● Unité légale : le Pascal 1Pa = 1 Newton / m2


(1Pa est équivalent à une masse de ? g sur une surface de 1 m 2)

● Un multiple : le bar : 1 bar = 105 Pascal (1 mb = 1 hPa)

● Autres unités :
le mm de mercure Hg : 1 mm Hg = 133,3 Pa
l’atmosphère : 1 atm = 101325 Pa = 1013,25 mb = 760 mm Hg

Le baromètre ci-contre mesure la

pression atmosphérique.
Dans les applications numériques,
toutes les pressions doivent être
exprimées en Pascal.
I-4 . Masse volumique d’un fluide
Un échantillon de fluide homogène de masse m et m
ρ= Unité :
occupant un volume V possède la masse volumique V Le kg/m3

Dépendance en pression et en température :


► Liquide (incompressible) :  ne dépend pratiquement que de la température T.
En général, diminue lorsque T augmente, puisque V augmente avec T :

Eau pure à 4°C 1000 kg/m3 Mercure à 0°C 13596 kg/m3


Eau pure à 100°C 958 kg/m3 Mercure à 100°C 13352 kg/m3

► Gaz :  dépend de T et de la pression p.


L’équation des gaz parfaits pV = nRT associée à celle de la masse m = nM donne

m M p p
ρ=
 = ∝ Air à 0°C, p = 1 bar 1,29 kg/m3
V R T T
 masse molaire Air à 0°C, p = 0,9 bar 1,16 kg/m3
R : constante des gaz Air à 27°C, p = 1 bar 1,17 kg/m3
parfaits.
augmente quand p augmente et diminue lorsque T augmente.
densité
 Liquide ou solide : quotient de la masse d’un volume V d’un corps à T sur la masse
d’un même volume d’eau à 4°C.

ρ Eau pure à 100°C 0,958


d= ρ sans unité Mercure à 0°C 13,596
H 2O

 Gaz : la référence est l’air dans les mêmes conditions de température et de pression
 densité indépendante de T et p ρ (T , p )
d gaz =
ρair ( T , p )
Exercice
L’obélisque de la place de la Concorde a une masse de 220 tonnes et
une hauteur de 23 m. La masse volumique de la pierre est 2500 kg.m-3.
On suppose que sa surface est un carré identique sur toute la hauteur.
• Cette colonne peut-elle être posée directement sur le sol meuble ne
pouvant supporter sans déformation qu’une surpression de 0,5 bar ?
Sur un sol plus rigide pouvant supporter 1,2 bar ?
• Quelle doit être la surface de son socle pour que cela soit possible sur
le sol rigide ?
Chapitre II : Statique des fluides (hydrostatique)
II-1 . Quelques expériences simples

Capsule manométrique pour mesurer la pression dans un liquide

La pression ne dépend pas de La pression augmente A profondeur identique, la


l’orientation de la capsule (cf avec la profondeur pression augmente avec la
ch. 1). d’immersion. masse volumique.
II-2 . Le principe fondamental de la statique

⃗ Dans un fluide de masse volumique ρ, isolons un petit


fA cylindre de hauteur AB = h, et de surface de base s.
Le cylindre est en équilibre, donc la somme des forces

fL h agissantes est nulle.
Ces forces sont : le poids et les forces pressantes sur
f B m ⃗g
⃗ chacune des faces.

Les forces latérales f⃗L se compensent,


L'équilibre du cylindre se traduit par m ⃗ g + f⃗A + f⃗B =⃗0 ,
soit, après projection sur la verticale, −mg−f A + f B.=0
Or f A = p A s et f B = p B s , pA et pB étant les pressions existant respectivement au
sommet et à la base du cylindre.

De plus m = ρ.V = ρ.s.h . En simplifiant,


on obtient :
p B − p A =ρ g h
II-3 . Conséquences du principe fondamental
B
A C
1- A B C

Tous les points d’un même fluide situés dans un même plan horizontal sont à la même
pression, et ce quelle que soit la forme du récipient.

2- La surface libre d’un liquide, qui est le lieu des points


à la même pression (vide ou pression atmosphérique),
est un plan horizontal, et ce quelle que soit la forme
du récipient.
II-3 . Conséquences du principe fondamental
B
A C
1- A B C

Tous les points d’un même fluide situés dans un même plan horizontal sont à la même
pression, et ce quelle que soit la forme du récipient.

2- La surface libre d’un liquide, qui est le lieu des points


à la même pression (vide ou pression atmosphérique),
est un plan horizontal, et ce quelle que soit la forme
du récipient.

3 - Autre expression du principe fondamental :


Soit dans un fluide un volume de hauteur h et de surface de base S :
A pB = pA + ρgh s’écrit aussi pB.S = pA.S + ρg.hS = pA.S + mg
h La pression en B est égale à celle existant en A
augmentée du poids de la colonne de fluide de hauteur
B
h et de section égale à l’unité de surface (1 m2).
II-4 . Application aux gaz : la pression atmosphérique
1 - Existence de la pression dans l'atmosphère :

a) La membrane n’est pas déformée quand ses deux


faces sont en contact avec l’air atmosphérique.

b) Si on raréfie l’air qui baigne sa face interne, la


membrane se creuse, mettant ainsi en évidence la force
pressante que l’air continue d’exercer sur sa face
externe.

La propriété vue en II-3 est encore vraie pour un gaz :


La pression atmosphérique au niveau du sol est égale au poids de la colonne
d’air contenu dans un volume de surface de base égale à l’unité (1 m 2) et de
hauteur très grande (100 km).
La pression atmosphérique au sol vaut en moyenne 1013 hPa = 1013 mb (1 atmosphère) et
subit des variations notables selon le climat. Dans les TD, on prendra souvent p atm = 105 Pa.

Cependant la masse volumique d’un gaz n’est pas constante. Le principe fondamental ne
peut plus s’y appliquer entre deux niveaux quelconques, mais seulement sur de très faibles
hauteurs. On montre que la pression dans le gaz augmente avec la profondeur, mais pas en
suivant une loi linéaire comme dans un liquide (voir pages suivantes).
2 - Pression en un point quelconque de l’atmosphère : z

Expression différentielle du principe fondamental  :
Si l’on oriente vers le haut un axe vertical ⃗
Oz , et que l’on z + dz
considère une différence de niveaux comprise entre les p z
altitudes z et z + dz, la variation de pression (négative) :
dp= p  zdz − p  z =−  z  g z  dz O

Hypothèses :
 L’air obéit à la loi des gaz parfaits : pV =nRT
 La température T de l’air ne varie pas avec l’altitude (atmosphère isotherme à To = 273 K
 hypothèse grossière).
 L’accélération de la pesanteur g est constante (vrai à 1% près jusqu’à h = 30 km)
m RT RT donc ρ= pM
pV =nRT avec n = m / M donne p = =ρ
M V M RT
avec V : volume de gaz à la pression p ; M ≈ 29 g : masse molaire ; T = 273 K :
température ; R = 8,32 S.I. : constante des gaz parfaits ; ρ : masse volumique).
2 - Pression en un point quelconque de l’atmosphère : z

Expression différentielle du principe fondamental  :
Si l’on oriente vers le haut un axe vertical ⃗
Oz , et que l’on z + dz
considère une différence de niveaux comprise entre les p z
altitudes z et z + dz, la variation de pression (négative) :
dp= p  zdz − p  z =−  z  g z  dz O

Hypothèses :
 L’air obéit à la loi des gaz parfaits : pV =nRT
 La température T de l’air ne varie pas avec l’altitude (atmosphère isotherme à To = 273 K
 hypothèse grossière).
 L’accélération de la pesanteur g est constante (vrai à 1% près jusqu’à h = 30 km)
m RT RT donc ρ= pM
pV =nRT avec n = m / M donne p = =ρ
M V M RT
avec V : volume de gaz à la pression p ; M ≈ 29 g : masse molaire ; T = 273 K :
température ; R = 8,32 S.I. : constante des gaz parfaits ; ρ : masse volumique).

dp=− g dz donne dp = - Mg d z=− dz avec H = RT/Mg (vaut environ 8 km)


p RT H

∫p
p

atm
dp
p
z dz
=−∫0
H
 ln
p
 
p atm
=−
z
H
  
p z = p atm exp −
z
H
II-5 . Pression dans un liquide :
Plaçons la membrane de la capsule manométrique sur la
surface libre d’un liquide de façon que sa face externe ,
en  contact  avec  le  liquide, soit confondue avec une
portion de cette surface. La membrane ne subit aucune
déformation, donc ses deux faces sont à la même
pression :
La pression à la surface libre d’un liquide exposé
à l’air est égale à la pression atmosphérique.
Pression à la profondeur h sous la surface du liquide:
Hypothèses : La masse volumique et l’accélération de la pesanteur sont constantes
p z
∫p atm
dp=−∫0 ρ g dz  p(z )= p atm −ρ g z  p= p atm +ρ g h avec h=−z

✔ p augmente linéairement avec la profondeur

✔ p s’appelle pression absolue


✔ ρgh est la pression manométrique ou
hydrostatique).

✔ p augmente tous les 10 m d'environ … ?


Variation de pression dans l'atmosphère et l'océan :

z = 5500 m
500 patm
0 p
patm/2 p
atm

z = -5000 m

● Dans l’air : variation exponentielle de p avec z (loi grossière)

 
p z = patm exp −
z
H
avec H ≃8 km

● Dans l’océan : variation linéaire de p avec z ou h (loi exacte)

p(z)= p atm +ρ g z p augmente d’une atmosphère tous les 10 m


Pression manométrique de quelques fluides dans le corps humain :

Fluide pM (mm Hg) pM (kPa)


Liquide entourant le cerveau 5 à 12 0,7 à 1,6
Humeur aqueuse de l’œil 12 à 24 1,6 à 3,2
Gastro-intestinal 10 à 20 1,3 à 2,7
Poumons
inhalation -2 -0,3
exhalaison 3 0,4
Poitrine intrathoracique
inhalation -6 -0,8
exhalaison -2,5 -0,3
Sang veineux
veinules 8 à 15 1à2
veines 4à8 0,5 à 1
veines majeures 4 0,5
Sang artériel au niveau du cœur
maximum (systolique) 100 à 140 13 à 19
minimum (diastolique) 60 à 90 8 à 12
Vessie
moyenne 0 à 25 0à3
pendant la miction 15 à 30 2à4

D’après Hecht p. 401


II-7 . Théorème de Pascal (1628-1662) :

A pA A pA + Δp
h h
B pB B pb + Δp

Soit dans un liquide homogène deux points quelconques A et B, distants verticalement de


la profondeur h. La différence de pression entre eux est ρgh. Augmentons, par un procédé
approprié, la pression en A de la quantité Δp : comme le liquide est pratiquement
incompressible, cette variation de pression ne modifie pas son volume : la masse
volumique ρ et, par conséquent, la quantité ρgh, restent inchangés. Il s’ensuit que la
pression en B augmente aussi de Δp. D’où l’énoncé du théorème :

Tout liquide en équilibre transmet intégralement et en tous ses points une


variation de pression imposée en l’un quelconque de ces points.

Application : vérin hydraulique


La force exercée sur le petit piston crée une surpression qui est
intégralement transmise au gros piston. Le rapport des forces
est égal au rapport des surfaces des cylindres correspondants :
la force engendrée dans le gros piston peut être très importante
et permet de soulever des charges très lourdes.

Autres applications : presse hydraulique, freinage de voiture… Hecht p. 407


II-8 . Théorème d’Archimède (250 ans avant JC) :
Soit un objet cubique de volume V et de masse volumique ρ0 A
immergé dans un fluide de masse volumique  0 .
 h
Les forces qui s'exercent sur cet objet sont:
P de norme  Vg ;
‑ le poids  ⃗P B

‑ des forces de pression hydrostatique sur les parois horizontales de l'objet


(résultante nulle sur les parois verticales)
f A =S p A =S ( patm +ρ0 gh A ) en A et orientée vers le bas
f B =S pB =S ( p atm +ρ0 ghB ) en B et orientée vers le haut
La résultante des forces de pression verticales est ascendante et a pour norme
A=f B −f A =S ( p B− p A ) =S ρ0 g ( hB −h A ) =S ρ0 g h=ρ0 V g
La quantité  0 V représente la masse du fluide qui occupe le même volume que l’objet.

L’objet a désormais un poids apparent , de norme : P app= −0  Vg


La poussée (d'Archimède) exercée sur un objet par un fluide en équilibre est
égale au poids du fluide déplacé. Elle est de sens opposé au poids et son
support passe par le centre de gravité du fluide déplacé. On peut considérer
que le point d’application de cette poussée est au centre de gravité du fluide
déplacé (appelé centre de poussée).
II-9 . Mesure des pressions
Manomètres dans le cas général.
Baromètres s’il s’agit de mesurer la pression atmosphérique.

a – Le baromètre de Torricelli (ou baromètre à mercure, 1643)
Dans la colonne de mercure on a: p1− p 0= g h
Or p0 = 0, et d’après le principe de l’hydrostatique : p1= p atm
p atm
patm = Hg gh et h= g
 Hg
Puisque  Hg ~ 13600 kg/m3 , la pression atmosphérique

normale (1 atm =1,013 105 Pa) correspond à une hauteur


5
1.013 10
De colonne de mercure h= =¿
13600×9.81
II-9 . Mesure des pressions
Manomètres dans le cas général.
Baromètres s’il s’agit de mesurer la pression atmosphérique.

a – Le baromètre de Torricelli (ou baromètre à mercure, 1643)
Dans la colonne de mercure on a: p1− p 0= g h
Or p0 = 0, et d’après le principe de l’hydrostatique : p1= p atm
p atm
patm = Hg gh et h= g
 Hg
Puisque  Hg ~ 13600 kg/m3 , la pression atmosphérique

normale (1 atm =1,013 105 Pa) correspond à une hauteur


1.013 105
De colonne de mercure h= =0.76 m=760 mm
13600×9.81

La pression de 1 atm correspond donc à 760 mm Hg.


 Remarque 1 : On utilise souvent en médecine le Torr qui correspond à 1mm Hg.
 Remarque 2 : Si on remplaçait la colonne de mercure par une colonne d’eau (masse
5
3 1.013 10
volumique  H O =1000 kg/m ), celle-ci aurait une hauteur h= =¿
2
1000×9.81
II-9 . Mesure des pressions
Manomètres dans le cas général.
Baromètres s’il s’agit de mesurer la pression atmosphérique.

a – Le baromètre de Torricelli (ou baromètre à mercure, 1643)
Dans la colonne de mercure on a: p1− p 0= g h
Or p0 = 0, et d’après le principe de l’hydrostatique : p1= p atm
p atm
patm = Hg gh et h= g
 Hg
Puisque  Hg ~ 13600 kg/m3 , la pression atmosphérique

normale (1 atm =1,013 105 Pa) correspond à une hauteur


1.013 105
De colonne de mercure h= =0.76 m=760 mm
13600×9.81

La pression de 1 atm correspond donc à 760 mm Hg.


 Remarque 1 : On utilise souvent en médecine le Torr qui correspond à 1mm Hg.
 Remarque 2 : Si on remplaçait la colonne de mercure par une colonne d’eau (masse
3 1.013 105
volumique  H O =1000 kg/m ), celle-ci aurait une hauteur h= ≈10 m
2
1000×9.81
b – Le manomètre à liquide

Tube en U contenant un liquide de masse volumique 


connue (eau, huile, ou mercure pour pressions élevées)
Mesure de la pression p d’un gaz ou d’un autre liquide (non
miscible avec celui du tube).
L’ouverture A du tube est à la pression patm , l’autre à la
pression p.
Il s’agit d’exprimer p en fonction de h :
A l’intérieur du liquide, le point B est à la pression p.
pB-pA = gh  p = patm + gh
La grandeur gh s’appelle la pression manométrique ou pression de jauge
APPLICATIONS
A - Mesure de la pression des pneus
B – Mesure de la tension artérielle
C’est la méthode par cathétérisation :
Elle consiste à insérer une canule dans une artère
(s’effectue sur des êtres vivants anesthésiés, et encore…).
C – Barométrie : prévision du temps.
Pression manométrique de quelques fluides dans le corps humain :

Fluide pM (mm Hg) pM (kPa)


Liquide entourant le cerveau 5 à 12 0,7 à 1,6
Humeur aqueuse de l’œil 12 à 24 1,6 à 3,2
Gastro-intestinal 10 à 20 1,3 à 2,7
Poumons
inhalation -2 -0,3
exhalaison 3 0,4
Poitrine intrathoracique
inhalation -6 -0,8
exhalaison -2,5 -0,3
Sang veineux
veinules 8 à 15 1à2
veines 4à8 0,5 à 1
veines majeures 4 0,5
Sang artériel au niveau du cœur
maximum (systolique) 100 à 140 13 à 19
minimum (diastolique) 60 à 90 8 à 12
Vessie
moyenne 0 à 25 0à3
pendant la miction 15 à 30 2à4

D’après Hecht p. 401


II-10 . Paradoxe de l’hydrostatique
Fluide en équilibre  les forces exercées par le fluide sur un élément de surface (paroi ou
autre) sont perpendiculaires à cette surface, quelle que soit son orientation.

Si l’on considère un élément de paroi situé à une distance h sous la surface libre, la
pression du côté du fluide est patm+ gh. La face de la paroi à l’air libre étant à la
pression patm, la différence de pression est gh : la résultante des forces pressantes
perpendiculaires à un élément de paroi de surface dS a pour module le poids de la 
colonne de liquide de section dS et de hauteur h.
Si l’élément de paroi appartient au fond horizontal du récipient, la  force  totale  qui 
s’exerce sur le fond est égale au poids de la colonne de liquide située au dessus du 
fond, quelle que soit la forme du récipient.
(I) ( II ) ( III )
patm patm patm
h h h
S patm + gh
S S
La force appliquée aux parois est donc patm
généralement différente du poids du fluide
contenu dans le récipient.
Ici, il y a égalité uniquement dans le cas (I). C’est le paradoxe hydrostatique.
II-10 . Paradoxe de l’hydrostatique (suite)

Exemple d’illustration : le tonneau de Pascal.

2
(1) Poids de l'eau :
s=0.5 cm
mg=ρV g=ρ shg=1000.0.5.10−4 .20. g
h = 20 m
=(1 kg ) g

patm S =1 m 2
(2) Force exercée sur la paroi du tonneau :
patm +ρ gh Δ p=ρ g h=1000.10.20=2 atm

F
Δ p= =2.105 N.m −2 ≃2.10 4 kg.m −2
S
=2 kg.cm−2
X 20 000 !

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