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SCIENCES APPLIQUEES-AGADIR
CP2 - ENSA-Agadir
1
La mécanique des fluides est la science qui s’intéresse aux comportements des
fluides. On distingue :
- La statique des fluides : appelée généralement « l’hydrostatique », c’est la filière
de la mécanique des fluides qui s’intéresse aux comportements des fluides au repos.
- La dynamique des fluides : appelée généralement «l’hydrodynamique», c’est la
filière de la mécanique des fluides qui s’intéresse aux comportements des fluides en
mouvement.
Un fluide est un corps dont les molécules ont peu d'adhésion et peuvent glisser
librement les unes sur les autres (liquides) ou se déplacer indépendamment les
unes des autres (gaz). Les fluides n'ont pas de forme propre (à la différence des
solides) donc ils se déforment facilement.
Quand vous introduisez un fluide dans un récipient, ce dernier en épouse les
formes.
2
I-2. Les états de la matière
Aspect microscopique
Aspect visuel
Arrangement atomique
(structure cristalline) 3
La matière peut exister sous 3 états différents :
Solide Liquide Gaz
Quand la matière passe d'un état à un autre, on dit qu'il y a un changement d'état.
Exemple : L’eau peut être un solide (glace), un liquide (mer), un gaz (vapeur)
4
Aspect macroscopique
Sens de l’écoulement
Frottement moléculaire dans le
des particules
sens inverse du déplacement
6
I-4 . Viscosité
Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces
d'interaction entre les molécules de fluide et celles de la paroi, chaque molécule
de fluide ne s'écoule pas à la même vitesse.
7
Définition de la viscosité dynamique – Loi de Newton
Unités
Système international (SI), Pas ou Poiseuille (Pl) : 1 Pl = 1 kgm-1s-1
Système (CGS) 1 Pl = 10 Po = 103 cPo
8
Définition de la viscosité dynamique – Loi de Newton
Par rapport aux faits expérimentaux, on est conduit à considérer deux types de fluides:
• Les fluides newtoniens qui satisfont à la loi de Newton. Ces fluides ont un
coefficient de viscosité indépendant du gradient de vitesse. C’est le cas des gaz,
des vapeurs, des liquides purs de faible masse molaire.
• Les fluides non-newtoniens. Ce sont les solutions de polymères, les purées, les
gels, les boues, le sang, la plupart des peintures, etc … L’étude de ces fluides
relève de la rhéologie : fluides pseudo plastiques, rhéoplastiques,
thixotropiques, rhéopectiques.
Exemple 1 1 Exemple 2 1
Viscosité cinématique :
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique et de
la masse volumique .
Ce rapport est appelé viscosité cinématique ν : Dimension : [ν] = L2 . T-1
Système international (SI), l'unité de viscosité n'a pas de nom particulier : (m2/s).
Système (CGS) , l'unité est le Stoke (St) : 1 m2/s = 104 St
9
I-5 . Masse volumique d’un fluide
m M P P
V R T T
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Chapitre II : Statique des fluides (l’hydrostatique)
F
P
S
11
Pression en un point d’un fluide
dFN
PA
dS
où :
dS : Surface élémentaire de la facette de centre A (en mètre carré),
dFN Composante normale de la force élémentaire de pression qui s’exerce sur la
surface (en Newton),
Sur la surface de centre A, d’aire 𝑑𝑆, orientée par sa normale extérieure 𝑛 , la force
de pression élémentaire 𝑑𝐹 s’exprime par :
𝑑 𝐹𝑁 = −𝑃𝐴 . 𝑑𝑆. 𝑛
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Pression relative
P
Pression absolue : P
Patmosphérique=105 Pa
Pvide=0 Pa
S’agit-il d’une pression absolue ou relative ? Le manomètre indique la pression relative Pr=2.2 bar
14
Unités : Système International, pascal (Pa) : 1 Pa= 1 N.m-2 = 1 kg.m-1.s-2
En mécanique des fluides, en utilise très souvent le bar, le bar est égal à peu
près à la pression atmosphérique.
Unité pratique , bar (bar) 1bar=105 Pa
Seringue de 5 mL Seringue de 60 mL
15
Explosion nucléaire
22
Synthèse du diamant
8
Pression au fond de la fosse des Mariannes
Polyéthylène
0,1 MPa
Micro-organismes
Mammifères
2
1 Pa 0
-2
-4
Technologie du vide
-6 industrie
-8
-10
Vide interstellaire Laboratoire
-12 16
II-2 . Loi de Pascal
Enoncé
Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de
pression en un point entraîne la même variation de pression en tout
autre point.
Py =Ps
Finalement on a: Px = P y = P s
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II.3 Equation Fondamentale de l’Hydrostatique
Donc P1 - P2 = ρ g (z2-z1)
1. Loi de la statique des fluides
P1 - P2 = ρ g (z2-z1) → P1 + ρ g z1 = P2+ρ g z2
→ P1 / ρ g + z1 = P2/ ρ g + z2
Donc P / ρ g + z=Cste
2. Variation de la pression
En posant z2-z1=h P 2 = P0 on aura:
→ P1 = P0+ρ g h
Et si P0=0 → P1 = ρ g h
Conclusion - La pression augmente donc linéairement en fonction de la profondeur
20
II-4 . Conséquences du principe fondamental : Applications
• Frein hydraulique
•Vérin hydraulique
21
Applications
• Presse hydraulique
22
Théorème de Pascal : ΔP1 = Δ P2 = Δ P
démultiplication de la force :
Conservation de volume:
Limitation de
𝑆2 > 𝑆1 ℎ1 > ℎ2
23
Exercices
𝑃𝐵 − 𝑃𝐶 =𝜌𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 → 𝑃𝐵 = 𝑃𝐶 +𝜌𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐶
D’autre part, on a:
𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 =h, . 𝑃𝐴 = 𝑃𝐵 et 𝑃𝐶 = 0
D’où on trouve:
. 𝑃𝐴 = 𝜌𝑔ℎ
25
Exercice1: Levier hydraulique
Les surfaces des cylindres A et B d’un levier hydraulique (figure ci-dessous) sont
respectivement de 40 et 4000 𝑐𝑚² et B a une masse de 4000 𝑘𝑔. Le récipient et les
conduits sont remplis de liquide de densité 0,75.
Déterminer la valeur de la force F qui assurera l’équilibre, sachant que le poids du
cylindre A est négligeable. On donne ℎ = 0.3 𝑚..
On a: 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 +𝜌𝑙 𝑔ℎ
Avec: 𝜌𝑙 = 𝑑𝑙 ∙ 𝜌𝑒𝑎𝑢
𝑚𝐵 ∙𝑔 𝐹
𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 =h, . 𝑃𝐵 = et 𝑃𝐴 = (le poids du cylindre A est négligeable),
𝑆𝐵 𝑆𝐴
L’équation deviant:
𝑚𝐵 ∙𝑔 𝐹 𝑚𝐵 ∙𝑔
= +𝑑𝑙 ∙ 𝜌𝑒𝑎𝑢 ∙ 𝑔 ∙ ℎ F= − 𝑑𝑙 ∙ 𝜌𝑒𝑎𝑢 ∙ 𝑔 ∙ ℎ 𝑆𝐴
𝑆𝐵 𝑆𝐴 𝑆𝐵
AN : 𝐹= 383.571𝑁
27
Autres méthodes pour montrer l’équation fondamentale d’hydrostatique
28
Action de pression exercée sur une paroi
Soit G1 d’altitude z1 et G2 d’altitude z2, les centres des sections droites extrêmes.
Etudions l’équilibre du cylindre élémentaire, celui-ci est soumis aux :
− 𝛾 𝑙 𝑑𝑆 cosθ + 𝑃1 𝑑𝑆 − 𝑃2 𝑑𝑆 = 0
29
Exprimons la différence de pression 𝑃1 − 𝑃2 après avoir divisé par 𝑑𝑆 et
remarqué que 𝑙 𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑧2 − 𝑧1
𝑃1 − 𝑃2 = 𝜌𝑔 𝑧2 − 𝑧1 = 𝛾 𝑧2 − 𝑧1
𝑃1 𝑃2 𝑃1 𝑃2
+ 𝑧1 = + 𝑧2 + 𝑧1 = + 𝑧2
𝜌𝑔 𝜌𝑔 𝛾 𝛾
𝑃atm
La force élémentaire (normale à 𝑑𝑆) s’exerçant en 𝑀 à une profondeur 𝑧 est donnée par :
𝑑𝐹 = 𝑃 𝑑𝑆 = (𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜌 𝑔 𝑧)dS
31
Calcul des forces de pression sur une surface plane
𝑃𝐴 = 𝜌 𝑔 𝑧𝐴
𝑃B = ρ 𝑔 zB
32
Calcul de la résultante des forces de pression
𝑑𝐹 = ρ 𝑔 𝑧 𝑑𝑆
𝐵
𝐹= ρ 𝑔 𝑧 𝑑𝑆
𝐴
𝑧 ρ𝑔 ρ𝑔 𝐵 2
𝑑𝑀 = ρ 𝑔 𝑧 𝑑𝑆 × 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑧 2 dS → 𝑀 = 𝐴
𝑧 𝑑𝑆
𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃
D’autre part, le moment est égal au produit de la résultante des forces par le bras du levier
(OP):
𝐵 2
𝑧 ρ𝑔 𝐵 2 𝐴
𝑧 𝑑𝑆
𝑃
𝑀 = ρ 𝑔 𝑧𝐺 𝑆 × 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑧 𝑑𝑆 → 𝑧𝑃 =
𝐴 𝑧𝐺 𝑆
𝐵 2
𝐴
𝑧 𝑑𝑆 Moment d’inertie
𝑧𝑃 = 𝐵
𝐴
𝑧 𝑑𝑆 Moment Statique
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Calcul de la résultante des forces de pression sur une surface plane
𝐵 2
𝐼𝑂 = 𝐴
𝑧 𝑑𝑆 = Moment d’inertie de la surface AB par rapport à un axe passant par O.
Théorème de Huygens:
𝐵 2
𝐴
𝑧 𝑑𝑆=𝐼𝐺 + 𝑧𝐺2 S
Où 𝐼𝐺 est le moment d’inertie de la surface AB par rapport à un axe passant par son
centre de gravité G. Alors:
Connu pour des formes
𝐼𝐺 +𝑧𝐺2 S 𝐼
géométriques particulières
𝑧𝑃 = =𝑧𝐺 + 𝐺
𝑧𝐺 S 𝑧𝐺 S
Le point d’application P est donc toujours plus bas que le centre de gravité.
35
Calcul de la résultante des forces de pression sur une surface plane
La résultante des forces de pression sur une surface plane pour un fluide incompressible
en équilibre est égale au poids d’une colonne de fluide ayant pour base la surface S de la
paroi, et pour hauteur la profondeur du centre de gravité:
𝐹 = ρ 𝑔 zG S
Le centre de poussée est toujours situé plus bas que le centre de gravité de la surface
plane:
𝐵 2
𝐴 𝑧 𝑑𝑆 𝐼𝐺
𝑧𝑃 = =𝑧𝐺 +
𝐵
𝐴 𝑧𝑑𝑆
𝑧𝐺 S
36
Cas d’une surface partiellement immergée
S : surface mouillée
𝐹 = ρ 𝑔 zG S
:
37
Cas d’une surface courbe
Calcul de la résultante des forces de pression sur une surface courbes
- Une force 𝑑𝐹𝑥 , agissant sur la surface 𝑑𝑆𝑧 projection de 𝑑𝑆 sur l’axe 𝑧 .
- Une force 𝑑𝐹𝑧 , agissant sur la surface 𝑑𝑆𝑥 projection de 𝑑𝑆 sur l’axe 𝑥 .
38
On sait que : 𝑑𝐹 = 𝜌 𝑔𝑧𝑑𝑆 d’où :
- Composante horizontale:
𝐹𝐻 = 𝜌 𝑔 𝑧𝐺 𝑆𝑧
Le calcul de la composante horizontale 𝐹𝐻 est ramené au calcul d’une force de pression sur
une surface plane verticale.
- Composante verticale:
𝐹𝑉 = 𝑑𝐹𝑧 = 𝜌 𝑔 𝐴𝑥
𝑧𝑑𝑆𝑥 = 𝜌 𝑔 𝐴𝑥
𝑑𝑊 = 𝜌 𝑔𝑊
𝐹𝑉 = 𝜌 𝑔 𝑊
39
Avec 𝑊 : Volume délimité par :
La surface libre du fluide
Les 2 verticales menées des 2 extrémités 𝐴 et 𝐵 de la surface.
La surface courbe 𝐴𝐵
40
Position du point d’application de la Force de Pression :
𝐹
𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 𝐹 𝑉
𝐻
41
Formulaire de surfaces, barycentres et moments d’inertie
42
Exercice 1
Le schéma montre une vanne 𝐴𝐵 rectangulaire retenant un niveau d’eau et immergée à
une profondeur ℎ. Calculer la force de pression exercée par l’eau sur cette vanne ainsi
que la profondeur ℎ𝐷 de son point d’application
Calcul de la force F :
𝐹 = 𝜌 𝑔 hc 𝑆
𝑏 𝑏 A.N
hc = 𝑠𝑖𝑛𝛼 + ℎ 𝐹 =𝜌𝑔 𝑠𝑖𝑛𝛼 + ℎ 𝑎 𝑏 𝐹 = 51.5 𝑘𝑁
2 2
𝑆=𝑎𝑏
43
Exercice 2
Soit une vanne 𝐴𝐵 de forme d’un triangle isocèle de base 𝑏 = 3𝑚 et de hauteur ℎ = 2𝑚 .
On demande de calculer la force de pression 𝐹 exercée sur cette vanne ainsi que la
profondeur ℎ𝐷 de son centre de poussée .
1. Force de pression
ℎ 2 A.N
hc = 𝑦 + = 3 + = 3.7 𝑚
𝐹 = 𝜌 𝑔 hc 𝑆 3 3 𝐹 = 108.93 𝑘𝑁
𝑏 ℎ 3.2
𝑆= = = 3 𝑚2
2 2
44
2. Profondeur du centre de pression :
𝐼
ℎ𝐷 =ℎ𝐶 + ℎ𝐶𝐶𝑆
𝐶
Moment d’inertie d’une surface triangulaire par rapport à un axe passant par son centre
de gravité :
𝑏 ℎ3
𝐼𝐶𝐶 =
36
D’où :
𝐼𝐶𝐶 𝑏ℎ3 ℎ2
ℎ𝐷 =ℎ𝐶 + = ℎ𝐶 + 𝑏 ℎ =ℎ𝐶 + 18ℎ =3.76 m
ℎ𝐶 𝑆 36ℎ𝐶 2 𝐶
45
Exercice 3
Données:
Force résultante:
𝐹𝑅 = 𝐹1 − 𝐹2
46
- Calcul de 𝐹1
𝑏 4
hc1 = 𝑦 + = 1 + = 3 𝑚
𝐹1 = 𝜌 𝑔 hc1 𝑆 1 2 2
𝑆1 = 𝑎 × 𝑏 = 2 × 4 = 8 𝑚2
A.N
𝑏 𝐹1 = 235 𝑘𝑁
𝐹1 = 𝜌 𝑔 +𝑦 𝑎𝑏
2
47
- Calcul de 𝐹2
𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏 8 − 10 + 1 + 4
𝐹2 = 𝜌 𝑔 hc2 𝑆2 hc2 = = = 1.5 𝑚
2 2
𝑆2 = 𝑎 × 𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏 = 2 × 8 − 10 + 1 + 4 = 6 𝑚2
𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏
𝐹2 = 𝜌 𝑔 𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏 𝑎 A.N
2
𝐹2 = 88 𝑘𝑁
- Calcul de la résultante 𝐹𝑅
𝐹𝑅 = 𝐹1 − 𝐹2 = 147 𝑘𝑁
48
II-6 . Application aux gaz : la pression atmosphérique
Dans l’air, dont la densité est environ 800 fois plus faible que celle de l’eau, à des échelles
modérées comme celles du laboratoire ou d’une cheminée, il est souvent justifié de ramener
la loi de l’hydrostatique à la forme simple : 𝑃𝑎 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 . En pratique, le seul domaine
gazeux où il est nécessaire de ne pas négliger les variations de pressions qui compensent le
poids des colonnes d’air est l’atmosphère, où les très grandes différences d’altitude peuvent
compenser la petitesse de la masse volumique. L’équation de l’hydrostatique s’écrit :
𝜕𝑃 𝜕𝑃 𝜕𝑃
= 𝜕𝑦 = 0 , +𝜌𝑔 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑧
mais, 𝜌 ne pouvant pas être supposé constant, alors que c’est encore légitime pour g, cette
équation à elle seule ne suffit pas pour déterminer à la fois 𝑃 et 𝜌. On peut lui associer
l’équation d’état des gaz parfaits :
𝑃 𝑅
= 𝑇
𝜌 𝑀
49
où 𝑅 désigne la constante universelle des gaz parfaits ( 𝑅 = 8.32 𝐽. 𝑚𝑜𝑙 –1 . 𝐾 –1 ) et 𝑀 la
masse molaire moyenne de l’air (𝑀 = 29 103 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 –1 ). Mais, à son tour, cette
deuxième équation introduit une nouvelle inconnue, la température 𝑇. En toute rigueur,
pour fermer le système, il faudrait donc disposer d’une troisième équation qui modélise la
thermique de l’atmosphère. Ceci s’avère délicat, voire incompatible avec l’hypothèse
d’une atmosphère au repos, puisque cette thermique est dominée par la convection.
Ce manque d’une troisième équation et le besoin d’un modèle simple pour l’atmosphère
au repos conduit à utiliser une hypothèse. La plus simple consiste à supposer l’atmosphère
isotherme. Alors, en notant 𝑃0 , 𝜌0 et 𝑇0 les pression, masse volumique et température à
l’altitude zéro, celle du niveau moyen des mers,
𝑃 𝑃 𝜕𝑃 𝑃
= 𝜌0 , + 𝜌0 𝑔 𝑃 = 0
𝜌 0 𝜕𝑧 0
𝜕𝑃 𝜌0 𝑔
qui se ramènent à l’équation différentielle ordinaire =− 𝑑𝑧 et au résultat simple
𝑃 𝑃0
:
𝑃 𝜌 𝜌0 𝑔 𝑧
= 𝜌 = 𝑒𝑥𝑝 −
𝑃0 0 𝑃0
50
Cette première hypothèse a déjà une certaine pertinence puisqu’elle aboutit à une
distribution exponentielle. A titre d’exemple de ses conséquences intéressantes, retenons
𝑃
qu’elle conduit à une estimation de l’épaisseur typique de l’atmosphère 𝜌 0 𝑔 = 8000𝑚
0
assez proche de celle de la troposphère.
Une autre hypothèse, pas plus réaliste que la précédente, consiste à supposer
l’atmosphère adiabatique, en utilisant, au lieu de l’équation d’état la relation
caractéristique des transformations adiabatiques, c’est-à-dire des systèmes qui n’échangent
aucune chaleur avec l’extérieur :
Une autre hypothèse, pas plus réaliste que la précédente, consiste à supposer
l’atmosphère adiabatique, en utilisant, au lieu de l’équation d’état la relation
caractéristique des transformations adiabatiques, c’est-à-dire des systèmes qui n’échangent
𝑃 𝑃 𝐶 7
aucune chaleur avec l’extérieur : 𝜌𝛾 = 0𝛾 où 𝛾 = 𝐶𝑃 ≈ 5 est le rapport des capacités
𝜌0 𝑉
calorifiques à pression et volume constants. L’équation différentielle à laquelle aboutit ce
nouveau système a pour solution :
𝛾 1
𝑃 𝛾−1 𝜌0 𝑔 𝑧 𝛾−1 𝜌 𝛾−1 𝜌0 𝑔 𝑧 𝛾−1 𝑇 𝛾−1 𝜌0 𝑔 𝑧
= 1− , = 1− , = 1−
𝑃0 𝛾 𝑃0 𝜌0 𝛾 𝑃0 𝑇0 𝛾 𝑃0
51
Ce second modèle n’est pas très erroné aux altitudes modérées, mais il s’écarte beaucoup
de la réalité aux hautes altitudes en conduisant à une épaisseur finie pour l’atmosphère, au-
𝛾 𝑃
dessus de laquelle on trouverait un vide total : 𝑧𝑙𝑖𝑚 = 1 − 𝛾−1 𝜌 0𝑔 ≈ 28 000 𝑚.
0
𝑑𝑃 𝑀 𝑔 𝑑𝑧
=−
𝜌 𝑅 𝑇0 − 𝑎𝑧
La solution est :
𝑀𝑔 𝑀𝑔
𝑃 𝑇0 −𝑎𝑧 𝑅𝑎 𝜌 𝑇0 −𝑎𝑧 𝑅𝑎
−1
𝑃0
= 𝑇0
, 𝜌0
= 𝑇0
Elle prédit encore une altitude limite 𝑧𝑙𝑖𝑚 = 44 000 𝑚, au-delà de laquelle on trouverait
un vide absolu, mais demeure tout à fait correcte dans la troposphère ( 𝑧𝑚𝑎𝑥 = 8 à 15 𝑘𝑚
suivant la latitude).
52
II-7. Théorème d’Archimède
Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une force (poussée)
verticale, vers le haut dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé (ce
volume est donc égal au volume immergé du corps).
𝑃𝐴𝑟𝑐ℎ =𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉 𝑔
53
Force d’Archimède
On remplace
par du fluide
PArch= ? Fluide PArch
Fluide
immobile immobile
S S
Corps V Fluide V
étranger en
(pas en équilibre) équilibre
𝜌corps V g
Le champ de pression est le même dans les deux cas, donc PArch aussi.
Remarques
1er cas : Si le solide immergé est homogène alors le centre de poussée G, point d’application
de la poussée d’Archimède sera confondu avec le centre de gravité du solide. L’équilibre du
solide est indifférent.
PArch PArch
S S
V Gs V
G
G
Pcorps Pcorps
- 2ème cas : Si le solide immergé est hétérogène alors le centre de poussée G, point
d’application de la poussée d’Archimède n’est pas confondu avec le centre de gravité Gs du
solide. L’équilibre du solide est stable si G est au dessus de Gs.
L’équilibre du solide est instable si G est au dessous de Gs.
Force sur un corps dans un fluide statique
Fp= - 𝜌fluideV g
S
Corps V
étranger
Pcorps= 𝜌corpsV g
V
V
Vimmergé
Vimmergé
Bilan de forces :
• Poids • Archimède
P=𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑔 𝐹𝑃 =-𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑖𝑚𝑚𝑒𝑔é 𝑔
A l’équilibre :
P+𝐹𝑃 = 0 → 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑔 − 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑖𝑚𝑚𝑒𝑔é 𝑔 = 0
Vimmegé 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒