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ECOLE NATIONALE DES

SCIENCES APPLIQUEES-AGADIR

Chapitre I : Généralités sur les fluides

I-1. Définition d’un fluide :


I-2. Les états de la matière
I-3. Le fluide parfait
I-4. Viscosité
I-5. Masse volumique d’un fluide

Chapitre II : Statique des fluides (l’hydrostatique)

II-1. Notion de pression


II-2. Loi de Pascal
II.3 Equation Fondamentale de l’Hydrostatique
II-4 . Conséquences du principe fondamental
II-5. Forces de Pression des Fluides sur les surfaces
II-6 . Application aux gaz : la pression atmosphérique
II-7 . Théorème d’Archimède

Pr. M’barek FEDDAOUI

CP2 - ENSA-Agadir
1
La mécanique des fluides est la science qui s’intéresse aux comportements des
fluides. On distingue :
- La statique des fluides : appelée généralement « l’hydrostatique », c’est la filière
de la mécanique des fluides qui s’intéresse aux comportements des fluides au repos.
- La dynamique des fluides : appelée généralement «l’hydrodynamique», c’est la
filière de la mécanique des fluides qui s’intéresse aux comportements des fluides en
mouvement.

I-1 . Définition d’un fluides

Un fluide est un corps dont les molécules ont peu d'adhésion et peuvent glisser
librement les unes sur les autres (liquides) ou se déplacer indépendamment les
unes des autres (gaz). Les fluides n'ont pas de forme propre (à la différence des
solides) donc ils se déforment facilement.
Quand vous introduisez un fluide dans un récipient, ce dernier en épouse les
formes.

2
I-2. Les états de la matière

Aspect microscopique

Molécule d’eau : assemblage de trois atomes (2 atomes


d’hydrogène et 1 atome d’oxygène)

Aspect visuel

Calcium (atomes placés sur les sommets d’un cube et au


centre des faces)

Arrangement atomique
(structure cristalline) 3
La matière peut exister sous 3 états différents :
Solide Liquide Gaz

Les particules sont : Les particules sont : Les particules sont :


• rapprochées • désordonnées • désordonnées
• liées par des forces • rapprochées • espacées
très importantes • peu liées • non liées

Quand la matière passe d'un état à un autre, on dit qu'il y a un changement d'état.
Exemple : L’eau peut être un solide (glace), un liquide (mer), un gaz (vapeur)
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Aspect macroscopique

Un solide a une forme propre. Pour modifier cette forme, il faut


exercer des forces importantes. Son volume est donc
pratiquement invariable.

Un liquide n’a pas de forme propre. Il épouse exactement la


forme du récipient qui le contient. Il possède une surface
libre qui limite son volume vers le haut. Comme pour le
solide, ce volume est pratiquement invariable.

Un gaz n’a ni forme propre ni volume propre. Il occupe tout


le volume disponible, aussi grand soit-il. Un gaz est donc
expansible et compressible

Les liquides et les gaz sont des


fluides
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I-3 . Le Fluides Parfait

Un fluide parfait est un fluide non visqueux (écoulement sans frottement).


C’est bien sûr un cas idéal.
Dans un fluide en équilibre, il n’y a pas de forces de viscosité : la statique des
fluides parfaits est équivalente à celle des fluides réels.

Un fluide réel, surtout un liquide, oppose une certaine résistance à l’écoulement :


les particules glissent en frottant les unes sur les autres.

Sens de l’écoulement
Frottement moléculaire dans le
des particules
sens inverse du déplacement

Le paramètre physique qui traduit l’existence de ces frottements s’appelle


la viscosité. Il est la cause d’une perte d’énergie durant l’écoulement.

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I-4 . Viscosité

Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces
d'interaction entre les molécules de fluide et celles de la paroi, chaque molécule
de fluide ne s'écoule pas à la même vitesse.

On dit qu'il existe un profil de vitesse

Si on représente par un vecteur, la vitesse de


v max chaque particule située dans une section
droite perpendiculaire à l'écoulement
z+dz
v+dv d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de
z ces vecteurs représente le profil de vitesse.
v
Le mouvement du fluide peut être considéré
v=0 comme résultant du glissement des couches
de fluide les unes sur les autres.

La vitesse de chaque couche est une fonction de la distance z de cette courbe au


plan fixe : v = v(z).

7
Définition de la viscosité dynamique – Loi de Newton

Considérons 2 couches contiguës distantes de dz.

La force de frottement F qui s'exerce à la surface de séparation de ces deux


couches s'oppose au glissement d'une couche sur l'autre. Elle est proportionnelle à
la différence de vitesse des couches soit dv, à leur surface S et inversement
proportionnelle à dz :
dv
F   S
dz
Le facteur de proportionnalité est le coefficient de viscosité dynamique du fluide.
Dimension : [η] = M·L-1·T-1.

Unités
Système international (SI), Pas ou Poiseuille (Pl) : 1 Pl = 1 kgm-1s-1
Système (CGS) 1 Pl = 10 Po = 103 cPo

8
Définition de la viscosité dynamique – Loi de Newton

Par rapport aux faits expérimentaux, on est conduit à considérer deux types de fluides:
• Les fluides newtoniens qui satisfont à la loi de Newton. Ces fluides ont un
coefficient de viscosité indépendant du gradient de vitesse. C’est le cas des gaz,
des vapeurs, des liquides purs de faible masse molaire.
• Les fluides non-newtoniens. Ce sont les solutions de polymères, les purées, les
gels, les boues, le sang, la plupart des peintures, etc … L’étude de ces fluides
relève de la rhéologie : fluides pseudo plastiques, rhéoplastiques,
thixotropiques, rhéopectiques.
Exemple 1 1 Exemple 2 1
Viscosité cinématique :
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique et de
la masse volumique .

Ce rapport est appelé viscosité cinématique ν :  Dimension : [ν] = L2 . T-1

Système international (SI), l'unité de viscosité n'a pas de nom particulier : (m2/s).
Système (CGS) , l'unité est le Stoke (St) : 1 m2/s = 104 St

9
I-5 . Masse volumique d’un fluide

Un échantillon de fluide homogène de masse m et occupant un volume V possède


la masse volumique
m
 Unité kg/m3
V
Dépendance en pression et en température :
• Liquide (incompressible) : ρ ne dépend pratiquement que de la température 𝑇.
En général, ρ diminue lorsque 𝑇 augmente, puisque 𝑉 augmente avec 𝑇 :

Eau pure à 4°C 1000 𝑘𝑔/𝑚3 Mercure à 0°C 13596 𝑘𝑔/𝑚3


Eau pure à 100°C 958 𝑘𝑔/𝑚3 Mercure 0°C 13352 𝑘𝑔/𝑚3

• Gaz : ρ dépend de 𝑇 et de la pression 𝑃.


L’équation des gaz parfaits 𝑃𝑉 = 𝑛 𝑅 𝑇 associée à celle de la masse 𝑚 = 𝑛 𝑀 donne:

m M P P
  
V R T T
10
Chapitre II : Statique des fluides (l’hydrostatique)

II-1 . Notion de pression

Si la force pressante F est normale à la surface pressée S et s’exerce


uniformément en chaque point de cette surface, la pression s’exprime comme :

F
P
S

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Pression en un point d’un fluide

La pression est une grandeur scalaire. C’est l’intensité de la composante normale


de la force qu’exerce le fluide sur l’unité de surface.
Elle est définie en un point A d’un fluide par l’expression suivante :


dFN
PA 
dS

où :
dS : Surface élémentaire de la facette de centre A (en mètre carré),
dFN Composante normale de la force élémentaire de pression qui s’exerce sur la
surface (en Newton),

Sur la surface de centre A, d’aire 𝑑𝑆, orientée par sa normale extérieure 𝑛 , la force
de pression élémentaire 𝑑𝐹 s’exprime par :
𝑑 𝐹𝑁 = −𝑃𝐴 . 𝑑𝑆. 𝑛
12
Pression relative
P
Pression absolue : P

Patmosphérique=105 Pa

Pvide=0 Pa

Les capteurs de pression indiquent en général des pressions relatives.


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Indicateur de pression lors du gonflage d’un pneu de voiture

Quelle est la pression mesurée par le manomètre ? P≈ 2,2 bar

S’agit-il d’une pression absolue ou relative ? Le manomètre indique la pression relative Pr=2.2 bar

Quelle est la pression absolue correspondante ? Pa=Pr + Patm= 3,2 bar

14
Unités : Système International, pascal (Pa) : 1 Pa= 1 N.m-2 = 1 kg.m-1.s-2

En mécanique des fluides, en utilise très souvent le bar, le bar est égal à peu
près à la pression atmosphérique.
Unité pratique , bar (bar) 1bar=105 Pa

On applique la même force sur deux seringues différentes.

Seringue de 5 mL Seringue de 60 mL

15

𝑃1 = 3,0 𝑏𝑎𝑟 𝑃2 = 1,2 𝑏𝑎𝑟


Pression (Pa)
(puissance décimale)
Les échelles de pression dans l’univers

Explosion nucléaire
22

20 Pression au centre des naines blanches


18

16 Pression au centre du soleil 2 Millions de


14
bars
Pression au centre de Jupiter
1 TPa 12 Limite de la pression
Pression au centre de la terre atteinte en laboratoire
10
1 GPa Pression au centre de la lune

Synthèse du diamant
8
Pression au fond de la fosse des Mariannes

Découpe jet d’eau


Agroalimentaire
Industrie pétrolière
6
Patm

Polyéthylène
0,1 MPa

Micro-organismes

Cellule à enclume diamant


4

Mammifères
2
1 Pa 0
-2

-4
Technologie du vide
-6 industrie
-8
-10
Vide interstellaire Laboratoire
-12 16
II-2 . Loi de Pascal
Enoncé
Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de
pression en un point entraîne la même variation de pression en tout
autre point.

Considérons un élément d’un fluide ABCDEF ( prisme triangulaire ) et soient Px ,


Py et Ps les pressions dans les 3 directions x , y et s .
Etablissons la relation entre Px , Py et Ps :
- Selon la direction x :
• Force due à Px : Fxx = Px (ABFE)= Px dydz
• Force due à Py : Fyx=0
dy dy
• Composante due à Ps : Fsx =- Ps (ABCD sinθ)=- Ps dsdz car sin  
ds ds 17
Donc Fsx =- Ps dydz
et puisque le fluide est en équilibre: Fxx + Fyx + Fsx=0
d’où Px dydz - Ps dydz =0
Px =Ps
- Selon la direction y :

• Force due à Px : Fxy=0


• Force due à Py : Fyy = Py (DCFE)= Py dxdz
dx dx
• Composante due à Ps : Fsy = -Ps (ABCD cosθ)= -Ps dsdz car cos  
ds ds
Donc Fsy =- Ps dxdz
et puisque le fluide est en équilibre: Fyy+ Fxy + Fsy=0
d’où Py dxdz - Ps dxdz =0

Py =Ps

Finalement on a: Px = P y = P s
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II.3 Equation Fondamentale de l’Hydrostatique

Soit un élément de fluide de masse spécifique ρ représentant une colonne verticale de


section transversale constante A . Considérons 2 sections situées à des distances z1 et
z2 par rapport à un plan de référence OO’ .
Soient P1 et P2 les pressions dans ces 2 sections .
- Exprimons la variation de pression P1 - P2 :
Le fluide étant en équilibre , la somme des forces dans la direction verticale est donc
égale à zéro :
19
• Force due à P1 : F1 = P1 .A
• Force due à P2 : F2 =P2 .A
• Force due au poids de la colonne du liquide : W= mg=ρ g V= ρ g A(z2-z1)
avec V = Volume de l’élément considéré = A(z2-z1)
Si l’on considère le sens positif vers le haut , la condition d’équilibre s’écrit donc :

F1 - F2 –W=0 P1 .A- P2 .A-ρ g A(z2-z1)=0

Donc P1 - P2 = ρ g (z2-z1)
1. Loi de la statique des fluides
P1 - P2 = ρ g (z2-z1) → P1 + ρ g z1 = P2+ρ g z2
→ P1 / ρ g + z1 = P2/ ρ g + z2
Donc P / ρ g + z=Cste
2. Variation de la pression
En posant z2-z1=h P 2 = P0 on aura:
→ P1 = P0+ρ g h
Et si P0=0 → P1 = ρ g h
Conclusion - La pression augmente donc linéairement en fonction de la profondeur
20
II-4 . Conséquences du principe fondamental : Applications
• Frein hydraulique

•Vérin hydraulique

21
Applications

• Presse hydraulique

Une presse hydraulique permet de démultiplier une force servant à écraser,


déformer ou soulever une pièce lourde.

Comment une presse hydraulique peut-elle démultiplier une force ?

22
Théorème de Pascal : ΔP1 = Δ P2 = Δ P

démultiplication de la force :

Quel est l’inconvénient?

Conservation de volume:

Limitation de

𝑆2 > 𝑆1 ℎ1 > ℎ2

23
Exercices

Exercice1: Mesure de la pression atmosphérique (Baromètre de Torricelli, ~ 1643)

Soit un récipient contenant du mercure de masse volumique 𝜌𝐻𝑔 = 13600 kg/m3. On


plonge dans le récipient un tube vertical, le niveau de la surface du mercure à
l’intérieur du tube se stabilise à une hauteur ℎ = 0.76 𝑚. Sachant que le vide règne
dans la partie supérieure du tube, déterminer la pression à la surface du mercure
contenu dans le récipient.

Figure : Baromètre de Torricelli 24


Correction:

Soient : - A un point appartenant à la surface du mercure contenu dans le récipient.


- B un point appartenant au mercure contenu dans le tube et situé sur le même plan
horizontal passant par le point A. 𝑃𝐴 = 𝑃𝐵
- C un point appartenant à la surface du mercure contenu dans le tube.
En appliquant l’équation générale de l’hydrostatique entre les points B et C, on trouve :

𝑃𝐵 − 𝑃𝐶 =𝜌𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 → 𝑃𝐵 = 𝑃𝐶 +𝜌𝑔 𝑧𝐵 − 𝑧𝐶
D’autre part, on a:
𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 =h, . 𝑃𝐴 = 𝑃𝐵 et 𝑃𝐶 = 0
D’où on trouve:
. 𝑃𝐴 = 𝜌𝑔ℎ

AN : 𝑃𝐴 = 13600 * 9.81 * 0.76 = 101396.16 Pa = 1.013 bar = 𝑃𝑎𝑡𝑚 .

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Exercice1: Levier hydraulique

Les surfaces des cylindres A et B d’un levier hydraulique (figure ci-dessous) sont
respectivement de 40 et 4000 𝑐𝑚² et B a une masse de 4000 𝑘𝑔. Le récipient et les
conduits sont remplis de liquide de densité 0,75.
Déterminer la valeur de la force F qui assurera l’équilibre, sachant que le poids du
cylindre A est négligeable. On donne ℎ = 0.3 𝑚..

Figure : Levier hydraulique


26
Correction:

On a: 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 +𝜌𝑙 𝑔ℎ

Avec: 𝜌𝑙 = 𝑑𝑙 ∙ 𝜌𝑒𝑎𝑢
𝑚𝐵 ∙𝑔 𝐹
𝑧𝐵 − 𝑧𝐶 =h, . 𝑃𝐵 = et 𝑃𝐴 = (le poids du cylindre A est négligeable),
𝑆𝐵 𝑆𝐴

L’équation deviant:

𝑚𝐵 ∙𝑔 𝐹 𝑚𝐵 ∙𝑔
= +𝑑𝑙 ∙ 𝜌𝑒𝑎𝑢 ∙ 𝑔 ∙ ℎ F= − 𝑑𝑙 ∙ 𝜌𝑒𝑎𝑢 ∙ 𝑔 ∙ ℎ 𝑆𝐴
𝑆𝐵 𝑆𝐴 𝑆𝐵

AN : 𝐹= 383.571𝑁

27
Autres méthodes pour montrer l’équation fondamentale d’hydrostatique

Considérons un élément de volume d’un fluide incompressible (liquide


homogène de poids volumique γ) Cet élément de volume à la forme d’un cylindre
d’axe (𝐺, 𝑢 ) qui fait un angle 𝛼 avec l’axe vertical (o,𝑧) d’un repère 𝑅(𝑜, 𝑥, 𝑦, 𝑧)
Soit 𝑙 la longueur du cylindre et soit 𝑑𝑆 sa section droite

28
Action de pression exercée sur une paroi

Soit G1 d’altitude z1 et G2 d’altitude z2, les centres des sections droites extrêmes.
Etudions l’équilibre du cylindre élémentaire, celui-ci est soumis aux :

- actions à distance : son poids : 𝑑𝑃𝐺 =-𝛾 𝑙 𝑑𝑆 z


- actions de contact : forces de pression s’exerçant sur :
o la surface latérale : 𝑑𝐹𝑖
o les deux surfaces planes extrêmes : 𝑑𝐹1 = -𝑃1 𝑑𝑆 −𝑢 =𝑃1 𝑑𝑆 𝑢 et 𝑑𝐹2 = -𝑃2 𝑑𝑆 𝑢
avec P1 et P2 les pressions du fluide respectivement en G1 et en G2.

Le cylindre élémentaire étant en équilibre dans le fluide, écrivons que la


résultante des forces extérieures qui lui sont appliquées est nulle :

𝑑𝑃𝐺 + 𝑑𝐹𝑖 + 𝑑𝐹1 + 𝑑𝐹2 = 0

En projection sur l’axe de symétrie (G,𝑢 ) du cylindre,

− 𝛾 𝑙 𝑑𝑆 cosθ + 𝑃1 𝑑𝑆 − 𝑃2 𝑑𝑆 = 0
29
Exprimons la différence de pression 𝑃1 − 𝑃2 après avoir divisé par 𝑑𝑆 et
remarqué que 𝑙 𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑧2 − 𝑧1

𝑃1 − 𝑃2 = 𝜌𝑔 𝑧2 − 𝑧1 = 𝛾 𝑧2 − 𝑧1

Relation fondamentale d’hydrostatique

Autre forme plus générale :

En divisant les deux membres de la relation précédente par 𝛾 :

𝑃1 𝑃2 𝑃1 𝑃2
+ 𝑧1 = + 𝑧2 + 𝑧1 = + 𝑧2
𝜌𝑔 𝜌𝑔 𝛾 𝛾

Comme G1 et G2 ont été choisis de façon arbitraire à l’intérieur d’un fluide de


poids volumique 𝛾 , on peut écrire en un point quelconque d’altitude z, où règne la
pression P :
P
+ 𝑧 = 𝐶𝑡𝑒
𝛾
30
II-5 Forces de Pression des Fluides sur les surfaces

• Soit un élément de surface 𝑑𝑆 entourant un point 𝑀 situé à la profondeur 𝑧 par


rapport au niveau de surface libre.

𝑃atm

La force élémentaire (normale à 𝑑𝑆) s’exerçant en 𝑀 à une profondeur 𝑧 est donnée par :

𝑑𝐹 = 𝑃 𝑑𝑆 = (𝑃𝑎𝑡𝑚 + 𝜌 𝑔 𝑧)dS

En général, on néglige la pression atmosphérique; on s’intéresse alors à la force


élémentaire effective
𝑑𝐹 = 𝜌 𝑔 𝑧 𝑑𝑆

31
Calcul des forces de pression sur une surface plane

Soit une surface plane AB inclinée d’angle θ par rapport à l’horizontale, et


immergée dans un fluide de masse volumique ρ.
• Les pressions sont normales à la paroi.
• Les forces élémentaires sont toutes parallèles. Les systèmes de force est donc
équivalent à une force unique.

On peut calculer son intensité et son point d’application.

𝑃𝐴 = 𝜌 𝑔 𝑧𝐴

𝑃B = ρ 𝑔 zB

32
Calcul de la résultante des forces de pression

En tout point entouré d’une surface élémentaire 𝑑𝑆 à une profondeur 𝑧:

𝑑𝐹 = ρ 𝑔 𝑧 𝑑𝑆

La résultante des forces élémentaires est donc:

𝐵
𝐹= ρ 𝑔 𝑧 𝑑𝑆
𝐴

Pour un fluide incompressible:


𝐵
𝐹 =ρ𝑔 𝐴
𝑧 𝑑𝑆 = ρ 𝑔 zG S

Où S est la surface plane entre A et B; et zG est la profondeur du centre de gravité


géométrique de la surface AB.
𝐵
𝐴
𝑧 𝑑𝑆
𝑧𝐺 = 𝐵
𝐴
𝑑𝑆
33
Calcul de la position du point d’application
On cherche à calculer la profondeur 𝑧𝑃 du point d’application de la force de pression.
D’après le principe des moments : "Le moment , par rapport au point O , de la force résultante
est égal à la somme des moments élémentaires" : 𝑀 = 𝑀𝑖
Pour cela, on calcule le moment des forces élémentaires par rapport à un axe perpendiculaire
au plan passant par le point O.

Moment élémentaire en un point de AB:


𝑧
𝑑𝑀 = 𝐹 𝑂𝑅 avec 𝑂𝑅 = 𝑠𝑖𝑛𝜃

𝑧 ρ𝑔 ρ𝑔 𝐵 2
𝑑𝑀 = ρ 𝑔 𝑧 𝑑𝑆 × 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑧 2 dS → 𝑀 = 𝐴
𝑧 𝑑𝑆
𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃

D’autre part, le moment est égal au produit de la résultante des forces par le bras du levier
(OP):
𝐵 2
𝑧 ρ𝑔 𝐵 2 𝐴
𝑧 𝑑𝑆
𝑃
𝑀 = ρ 𝑔 𝑧𝐺 𝑆 × 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑧 𝑑𝑆 → 𝑧𝑃 =
𝐴 𝑧𝐺 𝑆

𝐵 2
𝐴
𝑧 𝑑𝑆 Moment d’inertie
𝑧𝑃 = 𝐵
𝐴
𝑧 𝑑𝑆 Moment Statique

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Calcul de la résultante des forces de pression sur une surface plane

En tout point entouré d’une surface élémentaire 𝑑𝑆 à une profondeur 𝑧:

𝐵 2
𝐼𝑂 = 𝐴
𝑧 𝑑𝑆 = Moment d’inertie de la surface AB par rapport à un axe passant par O.

Théorème de Huygens:

𝐵 2
𝐴
𝑧 𝑑𝑆=𝐼𝐺 + 𝑧𝐺2 S

Où 𝐼𝐺 est le moment d’inertie de la surface AB par rapport à un axe passant par son
centre de gravité G. Alors:
Connu pour des formes
𝐼𝐺 +𝑧𝐺2 S 𝐼
géométriques particulières
𝑧𝑃 = =𝑧𝐺 + 𝐺
𝑧𝐺 S 𝑧𝐺 S

Le point d’application P est donc toujours plus bas que le centre de gravité.

35
Calcul de la résultante des forces de pression sur une surface plane

La résultante des forces de pression sur une surface plane pour un fluide incompressible
en équilibre est égale au poids d’une colonne de fluide ayant pour base la surface S de la
paroi, et pour hauteur la profondeur du centre de gravité:

𝐹 = ρ 𝑔 zG S

Le centre de poussée est toujours situé plus bas que le centre de gravité de la surface
plane:

𝐵 2
𝐴 𝑧 𝑑𝑆 𝐼𝐺
𝑧𝑃 = =𝑧𝐺 +
𝐵
𝐴 𝑧𝑑𝑆
𝑧𝐺 S

36
Cas d’une surface partiellement immergée

La résultante des forces de pression sur une surface partiellement immergée:

S : surface mouillée

𝐹 = ρ 𝑔 zG S
:

37
Cas d’une surface courbe
Calcul de la résultante des forces de pression sur une surface courbes

Soit une paroi courbe 𝐴𝐵 retenant un fluide de densité massique 𝜌.


Soit un élément 𝑑𝐴 de la surface 𝐴𝐵 situé à une profondeur 𝑧 et sur lequel s’exerce une force
élémentaire 𝑑𝐹 qui se décompose en 2 forces :

- Une force 𝑑𝐹𝑥 , agissant sur la surface 𝑑𝑆𝑧 projection de 𝑑𝑆 sur l’axe 𝑧 .
- Une force 𝑑𝐹𝑧 , agissant sur la surface 𝑑𝑆𝑥 projection de 𝑑𝑆 sur l’axe 𝑥 .

38
On sait que : 𝑑𝐹 = 𝜌 𝑔𝑧𝑑𝑆 d’où :

- Composante horizontale:

𝑑𝐹𝑥 = 𝑑𝐹 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝜌 𝑔𝑧𝑑𝑆 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝜌 𝑔𝑧𝑑𝑆𝑧 car 𝑑𝑆𝑧 = 𝑑𝑆 𝑠𝑖𝑛𝜃


𝐹𝐻 = 𝑑𝐹𝑥 = 𝜌 𝑔 𝐴𝑧
𝑧𝑑𝑆𝑧 = 𝜌 𝑔 𝑧𝐺 𝑆𝑧

𝐹𝐻 = 𝜌 𝑔 𝑧𝐺 𝑆𝑧

Le calcul de la composante horizontale 𝐹𝐻 est ramené au calcul d’une force de pression sur
une surface plane verticale.

- Composante verticale:

𝑑𝐹𝑧 = 𝑑𝐹 cos 𝜃 = 𝜌 𝑔𝑧𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠 𝜃 = 𝜌 𝑔𝑧𝑑𝑆𝑥 car 𝑑𝑆𝑥 = 𝑑𝑆 𝑐𝑜𝑠 𝜃

𝐹𝑉 = 𝑑𝐹𝑧 = 𝜌 𝑔 𝐴𝑥
𝑧𝑑𝑆𝑥 = 𝜌 𝑔 𝐴𝑥
𝑑𝑊 = 𝜌 𝑔𝑊

𝐹𝑉 = 𝜌 𝑔 𝑊

39
Avec 𝑊 : Volume délimité par :
 La surface libre du fluide
 Les 2 verticales menées des 2 extrémités 𝐴 et 𝐵 de la surface.
 La surface courbe 𝐴𝐵

Le calcul de la composante verticale 𝐹𝑉 se résume donc au calcul du Poids du fluide


représenté par le volume déplacé par la surface 𝐴𝐵 .

Calcul de la force de pression résultante

Le calcul des 2 composantes 𝐹𝐻 et 𝐹𝑉 permet ensuite de déterminer la résultante 𝐹 par


l’expression :
𝐹= 𝐹𝐻2 + 𝐹𝑉2

40
Position du point d’application de la Force de Pression :

Le point d’application de la résultante 𝐹 est obtenu si l’on connaît les composantes 𝐹𝐻 et


𝐹𝑉 .

Dans le cas général, il faudra établir l’équation de la courbe 𝐴𝐵 et celle du segment


représentant la force 𝐹 (équation d’une droite) en tenant compte que l’angle d’inclinaison
de la force résultante 𝐹 par rapport à l’horizontale est obtenu par la formule suivante :

𝐹
𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 𝐹 𝑉
𝐻

41
Formulaire de surfaces, barycentres et moments d’inertie

42
Exercice 1
Le schéma montre une vanne 𝐴𝐵 rectangulaire retenant un niveau d’eau et immergée à
une profondeur ℎ. Calculer la force de pression exercée par l’eau sur cette vanne ainsi
que la profondeur ℎ𝐷 de son point d’application

Calcul de la force F :
𝐹 = 𝜌 𝑔 hc 𝑆

𝑏 𝑏 A.N
hc = 𝑠𝑖𝑛𝛼 + ℎ 𝐹 =𝜌𝑔 𝑠𝑖𝑛𝛼 + ℎ 𝑎 𝑏 𝐹 = 51.5 𝑘𝑁
2 2
𝑆=𝑎𝑏
43
Exercice 2
Soit une vanne 𝐴𝐵 de forme d’un triangle isocèle de base 𝑏 = 3𝑚 et de hauteur ℎ = 2𝑚 .
On demande de calculer la force de pression 𝐹 exercée sur cette vanne ainsi que la
profondeur ℎ𝐷 de son centre de poussée .

1. Force de pression
ℎ 2 A.N
hc = 𝑦 + = 3 + = 3.7 𝑚
𝐹 = 𝜌 𝑔 hc 𝑆 3 3 𝐹 = 108.93 𝑘𝑁
𝑏 ℎ 3.2
𝑆= = = 3 𝑚2
2 2
44
2. Profondeur du centre de pression :

𝐼
ℎ𝐷 =ℎ𝐶 + ℎ𝐶𝐶𝑆
𝐶

Moment d’inertie d’une surface triangulaire par rapport à un axe passant par son centre
de gravité :

𝑏 ℎ3
𝐼𝐶𝐶 =
36
D’où :

𝐼𝐶𝐶 𝑏ℎ3 ℎ2
ℎ𝐷 =ℎ𝐶 + = ℎ𝐶 + 𝑏 ℎ =ℎ𝐶 + 18ℎ =3.76 m
ℎ𝐶 𝑆 36ℎ𝐶 2 𝐶

45
Exercice 3

Soit une surface 𝑆 de forme rectangulaire de largueur 𝑎 et de hauteur 𝑏.


On demande de calculer la force de pression 𝐹 exercée sur cette surface

Données:

𝐻1 = 10 𝑚 𝐻2 = 8 𝑚 𝑦 =1𝑚 𝑎 =2𝑚 𝑏 =4𝑚

Force résultante:
𝐹𝑅 = 𝐹1 − 𝐹2
46
- Calcul de 𝐹1

𝑏 4
hc1 = 𝑦 + = 1 + = 3 𝑚
𝐹1 = 𝜌 𝑔 hc1 𝑆 1 2 2
𝑆1 = 𝑎 × 𝑏 = 2 × 4 = 8 𝑚2
A.N

𝑏 𝐹1 = 235 𝑘𝑁
𝐹1 = 𝜌 𝑔 +𝑦 𝑎𝑏
2

47
- Calcul de 𝐹2

𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏 8 − 10 + 1 + 4
𝐹2 = 𝜌 𝑔 hc2 𝑆2 hc2 = = = 1.5 𝑚
2 2
𝑆2 = 𝑎 × 𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏 = 2 × 8 − 10 + 1 + 4 = 6 𝑚2

𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏
𝐹2 = 𝜌 𝑔 𝐻2 − 𝐻1 + 𝑦 + 𝑏 𝑎 A.N
2
𝐹2 = 88 𝑘𝑁
- Calcul de la résultante 𝐹𝑅
𝐹𝑅 = 𝐹1 − 𝐹2 = 147 𝑘𝑁
48
II-6 . Application aux gaz : la pression atmosphérique

Dans l’air, dont la densité est environ 800 fois plus faible que celle de l’eau, à des échelles
modérées comme celles du laboratoire ou d’une cheminée, il est souvent justifié de ramener
la loi de l’hydrostatique à la forme simple : 𝑃𝑎 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 . En pratique, le seul domaine
gazeux où il est nécessaire de ne pas négliger les variations de pressions qui compensent le
poids des colonnes d’air est l’atmosphère, où les très grandes différences d’altitude peuvent
compenser la petitesse de la masse volumique. L’équation de l’hydrostatique s’écrit :

𝜕𝑃 𝜕𝑃 𝜕𝑃
= 𝜕𝑦 = 0 , +𝜌𝑔 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑧

mais, 𝜌 ne pouvant pas être supposé constant, alors que c’est encore légitime pour g, cette
équation à elle seule ne suffit pas pour déterminer à la fois 𝑃 et 𝜌. On peut lui associer
l’équation d’état des gaz parfaits :

𝑃 𝑅
= 𝑇
𝜌 𝑀

49
où 𝑅 désigne la constante universelle des gaz parfaits ( 𝑅 = 8.32 𝐽. 𝑚𝑜𝑙 –1 . 𝐾 –1 ) et 𝑀 la
masse molaire moyenne de l’air (𝑀 = 29 103 𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙 –1 ). Mais, à son tour, cette
deuxième équation introduit une nouvelle inconnue, la température 𝑇. En toute rigueur,
pour fermer le système, il faudrait donc disposer d’une troisième équation qui modélise la
thermique de l’atmosphère. Ceci s’avère délicat, voire incompatible avec l’hypothèse
d’une atmosphère au repos, puisque cette thermique est dominée par la convection.

Ce manque d’une troisième équation et le besoin d’un modèle simple pour l’atmosphère
au repos conduit à utiliser une hypothèse. La plus simple consiste à supposer l’atmosphère
isotherme. Alors, en notant 𝑃0 , 𝜌0 et 𝑇0 les pression, masse volumique et température à
l’altitude zéro, celle du niveau moyen des mers,

𝑃 𝑃 𝜕𝑃 𝑃
= 𝜌0 , + 𝜌0 𝑔 𝑃 = 0
𝜌 0 𝜕𝑧 0

𝜕𝑃 𝜌0 𝑔
qui se ramènent à l’équation différentielle ordinaire =− 𝑑𝑧 et au résultat simple
𝑃 𝑃0
:
𝑃 𝜌 𝜌0 𝑔 𝑧
= 𝜌 = 𝑒𝑥𝑝 −
𝑃0 0 𝑃0

50
Cette première hypothèse a déjà une certaine pertinence puisqu’elle aboutit à une
distribution exponentielle. A titre d’exemple de ses conséquences intéressantes, retenons
𝑃
qu’elle conduit à une estimation de l’épaisseur typique de l’atmosphère 𝜌 0 𝑔 = 8000𝑚
0
assez proche de celle de la troposphère.

Une autre hypothèse, pas plus réaliste que la précédente, consiste à supposer
l’atmosphère adiabatique, en utilisant, au lieu de l’équation d’état la relation
caractéristique des transformations adiabatiques, c’est-à-dire des systèmes qui n’échangent
aucune chaleur avec l’extérieur :

Une autre hypothèse, pas plus réaliste que la précédente, consiste à supposer
l’atmosphère adiabatique, en utilisant, au lieu de l’équation d’état la relation
caractéristique des transformations adiabatiques, c’est-à-dire des systèmes qui n’échangent
𝑃 𝑃 𝐶 7
aucune chaleur avec l’extérieur : 𝜌𝛾 = 0𝛾 où 𝛾 = 𝐶𝑃 ≈ 5 est le rapport des capacités
𝜌0 𝑉
calorifiques à pression et volume constants. L’équation différentielle à laquelle aboutit ce
nouveau système a pour solution :

𝛾 1
𝑃 𝛾−1 𝜌0 𝑔 𝑧 𝛾−1 𝜌 𝛾−1 𝜌0 𝑔 𝑧 𝛾−1 𝑇 𝛾−1 𝜌0 𝑔 𝑧
= 1− , = 1− , = 1−
𝑃0 𝛾 𝑃0 𝜌0 𝛾 𝑃0 𝑇0 𝛾 𝑃0

51
Ce second modèle n’est pas très erroné aux altitudes modérées, mais il s’écarte beaucoup
de la réalité aux hautes altitudes en conduisant à une épaisseur finie pour l’atmosphère, au-
𝛾 𝑃
dessus de laquelle on trouverait un vide total : 𝑧𝑙𝑖𝑚 = 1 − 𝛾−1 𝜌 0𝑔 ≈ 28 000 𝑚.
0

Une troisième hypothèse consiste à utiliser la distribution de température de l’atmosphère


standard: 𝑇 = 𝑇0 − 𝑎𝑧 , avec 𝑎 = 6,5𝐾. 𝑚−1 . Alors, l’équation d’état devient
𝑝 𝜌 = 𝑅 𝑀(𝑇0 − 𝑎𝑧). Elle permet d’éliminer 𝜌 dans l’équation de l’hydrostatique, ca qui
conduit à l’équation différentielle ordinaire.

𝑑𝑃 𝑀 𝑔 𝑑𝑧
=−
𝜌 𝑅 𝑇0 − 𝑎𝑧
La solution est :
𝑀𝑔 𝑀𝑔
𝑃 𝑇0 −𝑎𝑧 𝑅𝑎 𝜌 𝑇0 −𝑎𝑧 𝑅𝑎
−1
𝑃0
= 𝑇0
, 𝜌0
= 𝑇0

Elle prédit encore une altitude limite 𝑧𝑙𝑖𝑚 = 44 000 𝑚, au-delà de laquelle on trouverait
un vide absolu, mais demeure tout à fait correcte dans la troposphère ( 𝑧𝑚𝑎𝑥 = 8 à 15 𝑘𝑚
suivant la latitude).

52
II-7. Théorème d’Archimède

Énoncé Archimède (-287 à -212)

Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une force (poussée)
verticale, vers le haut dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé (ce
volume est donc égal au volume immergé du corps).

𝑃𝐴𝑟𝑐ℎ =𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉 𝑔

53
Force d’Archimède

• Rappel : Ce n’est rien d’autre que la résultante des forces de pression.


• On cherche en général la force exercée sur un corps étranger au fluide
(solide ou bulle dans liquide, ballon d’hélium dans l’air...)

On remplace
par du fluide
PArch= ? Fluide PArch
Fluide
immobile immobile
S S
Corps V Fluide V
étranger en
(pas en équilibre) équilibre

𝜌corps V g

Le champ de pression est le même dans les deux cas, donc PArch aussi.

L’équilibre dans le deuxième cas montre que PArch= - 𝜌fluideV g


Force d’Archimède

Remarques

1er cas : Si le solide immergé est homogène alors le centre de poussée G, point d’application
de la poussée d’Archimède sera confondu avec le centre de gravité du solide. L’équilibre du
solide est indifférent.

PArch PArch

S S
V Gs V
G
G

Pcorps Pcorps

- 2ème cas : Si le solide immergé est hétérogène alors le centre de poussée G, point
d’application de la poussée d’Archimède n’est pas confondu avec le centre de gravité Gs du
solide. L’équilibre du solide est stable si G est au dessus de Gs.
L’équilibre du solide est instable si G est au dessous de Gs.
Force sur un corps dans un fluide statique

Fp= - 𝜌fluideV g

S
Corps V
étranger

Pcorps= 𝜌corpsV g

Le corps n’est pas en équilibre ! Deux cas possibles


• 𝜌 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 > 𝜌 𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 : Le corps descend
Pcorps+ Fp = (corpsfluide) V g ≠  • 𝜌 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 < 𝜌 𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 : Le corps monte
On peut généraliser le raisonnement à un objet partiellement immergé

On retiendra : Fp=  fluideVimmergé g

Dans ce cas l’équilibre est possible :

Iceberg Bateau en alu

V
V
Vimmergé
Vimmergé

Pcorps+ Fp = 0 => corpsVfluideVimmergé


Le corps est moins dense : Le corps est plus dense :
fluide>corps corps > fluide
Vimmergé < V V < Vimmergé
Densité

On définit la densité d’un corps par :

d = 𝜌corps/ 𝜌eau si solide ou liquide

d = 𝜌corps / 𝜌air (20°C, 1 atm) si gaz


Principe d’Archimède : application

Plongeons un corps dans de l’eau douce / de l’eau salée


• Dans quel milieu va-t-il s’enfoncer le plus ?
• Indication : 𝜌eau salée > 𝜌eau douce

Bilan de forces :

• Poids • Archimède
P=𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑔 𝐹𝑃 =-𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑖𝑚𝑚𝑒𝑔é 𝑔

A l’équilibre :
P+𝐹𝑃 = 0 → 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑔 − 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑉𝑖𝑚𝑚𝑒𝑔é 𝑔 = 0
Vimmegé 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒

Vim−𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑜𝑢𝑐𝑒 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑜𝑢𝑐𝑒

Vim−𝑒𝑎𝑢 𝑠𝑎𝑙é𝑒 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝜌𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑠𝑎𝑙é𝑒


donc
Vim−𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑜𝑢𝑐𝑒 Vim−𝑒𝑎𝑢 𝑠𝑎𝑙é𝑒 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑠𝑎𝑙é𝑒 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑜𝑢𝑐𝑒
Puisque:

𝜌eau salée > 𝜌eau douce 𝑽𝒊𝒎−𝒆𝒂𝒖 𝒅𝒐𝒖𝒄𝒆 >𝑽𝒊𝒎−𝒆𝒂𝒖 𝒔𝒂𝒍é𝒆



Principe d’Archimède

Mer morte : masse volumique ~ 1240 kg/m³

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