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DEVOIR SURVEILLÉ N°8

Durée de l’épreuve : 4h00


L’usage de la calculatrice est autorisé
L’énoncé de ce devoir comporte 8 pages

➢ Le barème tiendra compte des commentaires physiques ainsi que des qualités de rédaction.
➢ La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être encadrés.

Problème 1 : Envoi d'une sonde autour de Mars (CCP)


L’exploration de Mars tient une place particulièrement importante dans les programmes scientifiques d'exploration du
système solaire. Près de quarante sondes, orbiteurs et atterrisseurs, ont été envoyées vers Mars depuis le début des années
1960. Les motivations sont multiples.
Mars constitue d'abord une destination proche ce qui permet d'y envoyer relativement facilement des engins spatiaux.
Par ailleurs, contrairement aux autres planètes du Système solaire, Mars a sans aucun doute connu par le passé des
conditions assez proches de celles régnant sur Terre qui ont pu, mais cela reste à confirmer, permettre l'apparition de la
vie…
Considérons une sonde ponctuelle P arrivant à proximité de la planète Mars. On suppose qu’elle n’est soumise qu’à
l'attraction gravitationnelle de Mars, force centrale newtonienne attractive.
L'objectif de ce problème est d'étudier et modéliser la trajectoire de la sonde.
Données : masse de la planète Mars : M = 6.1023 kg ; constante de gravitation universelle : G = 6,67.10-11 SI

Figure 1 : Sonde s'approchant de la planète Mars

La figure 1 représente les conditions initiales de l’interaction Sonde/Mars dans le repère lié à Mars.
La sonde possède une vitesse initiale v et la distance de O au support de la vitesse v vaut b (paramètre d’impact).
La distance initiale OP est supposée suffisamment grande pour que l’on puisse négliger en ce point l’énergie potentielle
gravitationnelle de la sonde avec Mars.

1. Déterminer, en le justifiant, le signe de l'énergie mécanique de la sonde P. En déduire la nature de la trajectoire.


2. Établir l’expression de la constante des aires C en fonction de v et b.

3. On note v1 la vitesse de la sonde lorsqu’elle se trouve au point K où sa distance au centre de force O est minimale.

Déterminer la relation entre les grandeurs v1 ,OK, v et b.

4. Par des considérations énergétiques, montrer que la vitesse v1 est solution d'une équation algébrique d'ordre 2.

Donner les valeurs numériques de v1 et OK. On donne b = 10 000 km et v = 2 km.s-1


On peut montrer que l’équation polaire de la trajectoire d’un point matériel soumis à une force centrale conservative s’écrit
p
r (θ )= où p est une distance appelée paramètre de la trajectoire et e est un coefficient appelé excentricité.
1+e cos ( θ)
Dans le cas présent e= √ 2 .

5. Représenter et calculer la déviation totale de la sonde P sur sa trajectoire.

En K, on allume un moteur pour que la vitesse de la sonde prenne une valeur v2 lui permettant de se stabiliser sur une orbite

circulaire de rayon OK.

6. Déterminer la valeur de v2 et indiquer la direction d’éjection des gaz sur le schéma précédent.

La sonde ne présente pas de symétrie sphérique : on la modélise comme l’assemblage de deux modules sphériques de
m
masses de barycentres P1 et P2 assemblés par une liaison de masse négligeable devant m.
2
Il s'agit donc du centre de masse C qui décrit la trajectoire circulaire de rayon OK. On pose CP 1=CP 2=h .

De plus, on va considérer un mouvement particulier pour lequel les points P 1 ,P2 et C restent alignés avec le centre de Mars.
Le référentiel lié à Mars est supposé galiléen.

Rayon OK + h :

Rayon OK :

Rayon OK - h :

Figure 2 : Trajectoires des modules sphériques de la sonde

On s’intéresse au module P1. Son mouvement s’effectue sous l’action de la force d’attraction de Mars et sous l’action d’une
force ⃗
F 2/ 1 due à l’action du second module transmise par la « liaison ».
Cette force est dirigée de P1 vers P2.

GM m m v 22
7. Montrer que : F 2 / 1= − (OK −h) . Simplifier cette expression en supposant que h << OK .
2(OK−h)2 2(OK )2

8. Calculer ⃗
F 2/ 1 pour h =10 m, m = 1000 kg.

La sonde risque-t-elle de se disloquer ?


Problème 2 : Du pendule de torsion...à l'estimation de la constante de gravitation universelle !!
Au travers de ce problème, je vous propose d'étudier le célébrissime pendule de torsion qui permis au physicien
H.Cavendish d'estimer la constante de gravitation universelle G.
Partie A : Étude expérimentale
Un pendule de torsion est constitué d'une barre horizontale de masse négligeable et de longueur 2l, suspendue en son milieu
O à un fil de torsion vertical de constante de torsion C.
On étudie des mouvements dans lesquels le fil reste vertical et la barre tourne autour du fil avec un mouvement oscillatoire,
tout en restant dans le plan horizontal.
On définit l'axe (Oz) vertical ascendant matérialisé par le fil de torsion et on prend comme origine O du repère le point où ce
fil est relié à la barre.
Cette dernière est alors en rotation autour de l'axe (Oz) orienté fixe.
Le fil de torsion exerce sur la barre une action mécanique dont le moment par rapport à (Oz) vaut :

Γ=−C θ(t ) où θ(t) est la position angulaire de la barre et C > 0 la constante de torsion du fil

1. Justifier l'expression du moment de l'action mécanique exercée par le fil de torsion.

On ajoute à la barre deux surcharges identiques, de masse m chacune, que l'on place symétriquement par rapport à O.
La distance variable entre les centres de masse des surcharges et le point O est notée l.
On rappelle que le moment d'inertie d'une masse m située à la distance l de l'axe de rotation (Δ) vaut : J Δ =ml 2
(Oz)
A(m)
Fil de torsion
de constante C l
θ(t)

l O

B(m)

2.1. Exprimer le moment d'inertie par rapport à l'axe (Oz) du système{barre+surcharges}.


2.2. Donner une interprétation physique du moment d'inertie.
2.3. Préciser où se situe le centre de masse du système{barre+surcharges}.

On tourne le système{barre+surcharges} d'un angle θ0 autour de l'axe (Oz) puis on le lâche sans vitesse initiale.
Les frottements de l'air sont dans un premier temps négligés.
3.1. Recenser les actions mécaniques extérieures et calculer leur moment par rapport à l'axe (Oz).
3.2. Par application du théorème du moment cinétique scalaire, déterminer l'équation différentielle régissant l'évolution
temporelle de l'angle θ(t).
3.3. En déduire l'expression de la loi horaire θ(t) du mouvement de l'ensemble {barre+surcharges} et exprimer la période
propre d'oscillations T0 en fonction de C et J.
3.4. Pourquoi parle-t-on d'oscillations harmoniques ?

4.1. Le moment cinétique évalué en O et l'énergie cinétique du système{barre+surcharges} sont-ils des grandeurs
constantes ?
4.2. L'énergie mécanique est-elle conservative ? Retrouver l'intégrale première du mouvement à partir de l'équation
différentielle du mouvement.
4.3. Retrouver l'équation du mouvement à partir du théorème de la puissance cinétique.

On mesure la période des oscillations pour différentes valeurs de la distance l.


Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
l (cm) 10,0 15,0 18,0
T0 (s) 10,8 13,3 15,1

5.1. Déterminer la valeur de la constante de torsion C sachant que m = 50 g.


4
5.2. La constante de torsion C est donnée par C=μ π δ où μ est une caractéristique intrinsèque du matériau constituant le
32 L
fil de torsion, δ son diamètre et L sa longueur.
Sachant que le fil est en argent de diamètre δ =0,5 mm et de longueur L = 0,5 m, estimer le coefficient μ.
Préciser l'unité SI du coefficient μ.

Partie B : Étude de la solution numérique


Il est possible d'obtenir expérimentalement le portrait de phase d'un tel système en mesurant directement l'angle à l'aide d'un
potentiomètre rotatif puis en interfaçant le dispositif avec un ordinateur pour acquérir les résultats.
On obtient alors le portrait de phase représenté ci-dessous à la figure 2.

figure 2 : Portrait de phase


6.1. Déterminer les conditions initiales de cette expérience.
6.2. Ces observations expérimentales sont-elles en accord avec le modèle établi dans la partie A ? Justifier.
Dans le cas contraire, proposer un autre modèle qui rende compte de telles observations.
6.3. Proposer un programme qui permette de tracer sous PYTHON un tel portrait de phase.
Vous préciserez dans un premier temps le principe de la méthode, les principales étapes ainsi que l'approximation utilisée.
Vous n'oublierez pas d'insérer des commentaires dans votre programme afin d'en faciliter la correction...
Je vous propose ci-dessous une ossature du programme que je vous demande de développer !!
import matplotlib.pyplot as plt
import numpy as np
# Paramètres physiques du problème
l=
C=
J=
m=
# Création des listes de points
t = ….
N = len (t)
ListeX = [X0] # position angulaire initiale
ListeY = [Y0] # vitesse angulaire initiale
for k in range (N-1) :
ListeX =
ListeY =
# Tracé du portrait de phase
plt.clf() # permet de .....
plt.axis([..........]) # permet de .....
plt.xlabel('....') # permet de .....
plt.ylabel('....') # permet de .....
plt.plot(................) # permet de .....
plt.show( ) # pour afficher le graphique

Partie D : Prise en compte des frottements


Les frottements de l'air sont désormais pris en compte et on les modélise par un couple de frottement fluide qui, en
projection sur l'axe de rotation, s'écrit :

M Oz =−h θ̇ où h est le coefficient de frottement strictement positif tel que h=2 a J Oz

7.1. Déterminer la dimension du coefficient de frottement h.


7.2. Déterminer l'équation différentielle régissant l'évolution temporelle de l'angle θ(t).
7.3. L'énergie mécanique se conserve-t-elle ? Le justifier soigneusement à l'aide du théorème de la puissance cinétique.
7.4. On suppose que les paramètres vérifient 2 a =ω0 . Donner l'expression de θ(t) compte tenu des conditions initiales.
7.5. Quel type de régime transitoire obtient-on ? Représenter l'allure de θ(t) en distinguant les régimes transitoires et établi.

Partie E (*) : Expérience de Cavendish


En 1798, H.Cavendish utilise le pendule de torsion mis au point par J.Michell pour mesurer la masse de la Terre et
déterminer sa densité.
Ses mesures permettent alors de déterminer la valeur de la constante de gravitation universelle G.
Avec un système analogue à celui étudié dans les parties précédentes, il détermine au préalable la pulsation propre
ω0 = 2,5.10-2 rad.s-1 du système{barre+surcharges}.
Ensuite, il approche perpendiculairement à l'axe AB d'équilibre deux sphères homogènes S 1 et S2, de centres O1 et O2, de
masse M = 50 kg dans le plan horizontal du pendule jusqu'à ce que O 1A = O2B = l = 0,1 m, ces segments étant
perpendiculaires à AB (cf figure 3).
Le système{barre+surcharges} a alors tourné d'un très faible angle θ = 19' (minutes d'arc).
On rappelle qu'un degré est subdivisé en 60 minutes d’arc (de symbole ′, prime).

8.1. Évaluer au point fixe O les moments des forces gravitationnelles subies par les surcharges m aux extrémités A et B.
8.2. Que peut-on dire du moment du poids du système par rapport à l'axe de rotation ? Justifier.
8.3. Appliquer le TMC scalaire et montrer qu'à l'équilibre, ces moments scalaires se compensent.
8.4. En déduire la valeur de la constante de gravitation universelle G (en précisant son unité). Commenter.

S2 figure 3 : Modélisation de l'expérience de Cavendish

B O A

S1

Problème 2* : Nature de la gravitation (Mines Ponts)

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