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BOUGHALEB

b) 𝓡 en rotation uniforme autour d’un axe fixe de 𝓡𝒈


Si ℛ est en rotation uniforme (à la vitesse angulaire 𝜔 constante) autour d’un axe fixe de
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℛ𝑔 , le point coïncidant aura un mouvement circulaire uniforme (𝜔 𝐶𝑡𝑒 ) et son accélération
2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
s’écrit : ⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑒 = −𝜔 𝐻𝑀 où, 𝑯 est la projection orthogonale de 𝑀 sur l’axe de rotation
(voir Figure 4.4b).
La force d’inertie d’entraînement s’écrit dans ce cas (voir Figure 4.4b) :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭 𝒊𝒆 = 𝒎𝝎𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑯𝑴 4. 17

4.6.3 Equilibre relatif


Un point matériel 𝑀 est en équilibre relatif dans un référentiel non galiléen ℛ lorsque sa
vitesse dans ce référentiel est toujours nulle. Et, on a dans ce cas :
𝑎 𝑀/𝑅 = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅 = ⃗0
𝑣 ⇒ { | ⇒
𝑎𝑐 = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⇒ 𝐹 𝑖𝑐 = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗

𝑀 en équilibre relatif / ℛ non galiléen ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒆𝒙𝒕 + 𝑭


∑𝑭 ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒊𝒆 = 𝟎 4. 18

4.6.4 Théorème du moment cinétique dans un référentiel non


galiléen
Dans un référentiel non galiléen ℛ, en recourant à l’[𝐸𝑞 4.14], le théorème du moment
cinétique par rapport à un point fixe 𝐴, s’écrit alors :

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑨,𝑴/𝑹
𝒅𝝈
| = ∑ ⃗𝓜
⃗⃗⃗⃗ 𝑨 (𝑭
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒆𝒙𝒕 ) + ⃗𝓜
⃗⃗⃗⃗ 𝑨 (𝑭
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒊𝒆 ) + ⃗𝓜
⃗⃗⃗⃗ 𝑨 (𝑭
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝒊𝒄 ) 4. 19
𝒅𝒕
𝑹

4.7 Résolution d’un problème de mécanique du point :


Méthodologie et Applications
4.7.1 Méthode de résolution
Pour résoudre un problème de mécanique du point, on procède comme suit :
1. Préciser le « système étudié ».
2. Définir le « référentiel d’étude » du mouvement, tout en précisant sa nature c.à.d s’il
s’agit d’un galiléen ou non (galiléen) ?
3. Etablir un « bilan » précis et complet des forces extérieures s’exerçant sur le système.
Pour cela, il est souvent judicieux d’isoler le système (point matériel) et de recourir à des
diagrammes ou des figures pour illustrer les différentes forces en présence.
4. Choisir la « méthode de résolution ».
5. Effectuer les projections nécessaires des équations vectorielles, et ce sans perdre de vue
les inconnues de votre problème.

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Remarque : A ce stade du cours, deux méthodes uniquement se présentent à vous : soit


d’utiliser le « PFD » ou alors de recourir au « théorème du moment cinétique ». Sachez
néanmoins qu’il existe en fait d’autres méthodes de résolution qui, font notamment intervenir
la notion d’énergie, et qui seront abordées au chapitre 5.

4.7.2 Mouvement d’un point matériel dans le champ de pesanteur


⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈
On considère le mouvement d’un point matériel 𝑀 de masse 𝑚 dans un champ de
pesanteur 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗ . En supposant l’absence de tout frottement, on a alors :
1. Système étudié : point matériel 𝑀, de masse 𝑚.
2. Référentiel d’étude : référentiel terrestre ℛ 𝑇 considéré galiléen.
3. Bilan des forces : en l’absence de frottement, la seule force qui s’exerce sur le point
matériel 𝑀 est son poids : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 = 𝑚𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
4. Méthode de résolution : PFD.
Dans 𝑅𝑇 (référentiel galiléen), le PFD s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅𝑇 = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑚𝑎 𝐹 𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗
On en déduit que : 𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅𝑇 = 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗ . Autrement dit, dans ce cas, l’accélération du point matériel
𝑀 dans ℛ 𝑇 est égale à l’accélération de la pesanteur 𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗ .

4.7.3 Le poids apparent


Nous désirons étudier le mouvement d'un individu debout sur un pèse-personne et se
trouvant dans un ascenseur muni d’une accélération de valeur algébrique 𝑎. On a :
1. Système étudié : l’individu, de masse 𝑚.
2. Référentiel d’étude : référentiel terrestre ℛ 𝑇 , considéré galiléen.
3. Bilan des forces : l’individu est soumis à l’action de deux forces :
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚𝑔
 Son poids : 𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗ , il s’agit de son « poids réel » (𝑃𝑟é𝑒𝑙 ) ;
⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 ) , dont le module
 La réaction normale exercée par le pèse-personne (𝑅
correspond en fait à celui du « poids apparent » de l’individu (𝑃𝑎𝑝𝑝 ) ; et ce, puisque
l’individu est au repos dans l’ascenseur.
Au poids apparent (𝑃𝑎𝑝𝑝 ), on peut associer une masse apparente (𝑚𝑎𝑝𝑝 ) :
𝑃𝑎𝑝𝑝
𝑚𝑎𝑝𝑝 =
𝑔
4. Méthode de résolution : PFD.
Noter que (comme l'ascenseur) l'individu subit une accélération 𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗ , et que le mouvement
de l’ascenseur (donc de l’individu) s’effectue le long de l’axe vertical (𝑂𝑍). Le PFD dans ℛ 𝑇
(référentiel galiléen) s’écrit :
𝑚𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 = 𝑚𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝑚𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗

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Et, la projection de cette équation vectorielle sur l’axe vertical ascendant (𝑂𝑍) donne :
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑎𝑧 + 𝑚𝑔
Rappelons que 𝑎𝑧 est une valeur algébrique, pouvant être positive, négative voire nulle.
Aussi, selon les phases d’accélération ou de décélération de l’ascenseur on aura : 𝑎𝑧 = +𝑎 ou
𝑎𝑧 = −𝑎 (avec, 𝑎 > 0) ou encore 𝑎𝑧 = 0.
Nous allons à présent déterminer le poids apparent de l’individu et ce dans diverses phases
du mouvement de l’ascenseur. En considérant les cas suivants :
1) L'accélération de l'ascenseur est dirigée vers le haut : 𝑎𝑧 = +𝑎 (𝑎 > 0)
L’ascenseur monte en accélérant ou descend en ralentissant. Dans ce cas, on a :
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑎 + 𝑚𝑔 > 𝑚𝑔
Le poids apparent est donc supérieur au poids réel : 𝑃 𝑎𝑝𝑝 > 𝑃 𝑟é𝑒𝑙 (= 𝑚𝑔).
2) L’accélération de l'ascenseur est dirigée vers le bas : 𝑎𝑧 = −𝑎 (𝑎 > 0)
L’ascenseur monte en ralentissant ou descend en accélérant. On a dans ce cas :
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = −𝑚𝑎 + 𝑚𝑔 < 𝑚𝑔
Le poids apparent est donc inférieur au poids réel : 𝑃 𝑎𝑝𝑝 < 𝑃 𝑟é𝑒𝑙 .
3) L’ascenseur est à l’arrêt ou se déplaçant à vitesse constante : 𝑎𝑧 = 0
Le poids apparent est alors égal au poids réel : 𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑃 𝑟é𝑒𝑙 = 𝑚𝑔.
4) Le câble de l’ascenseur cède ou est coupé :
L’individu est en chute libre. Et, son poids apparent est alors nul : 𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 0.
Remarque :
Le choix de l’axe vertical ascendant (𝑂𝑍) est arbitraire et n’a aucune incidence sur les
résultats. Autrement dit, en choisissant l’axe vertical descendant comme axe de projection, on
retrouvera les mêmes résultats et conclusions.

 Exercice d’application :
Leila pèse 60 kg, autrement dit sa masse réelle est : 𝑚 = 60 kg. Elle voudrait bien perdre
quelques kilos mais, sans fournir d’efforts considérables. Suite aux conseils d’un ami physicien,
elle décide de monter dans un ascenseur ! Aidez-la à déterminer dans quel cas, parmi ceux
mentionnés ci-après, la mesure de sa masse donnera la plus faible valeur. Sachant que
l’ascenseur atteint sa vitesse de croisière (2.5 m s−1 ) en 2.1 secondes et qu’il s’arrête en
1.6 secondes.
On considère par ailleurs que le pèse-personne est calibré pour une accélération
gravitationnelle égale à 9.81 m s −2 .

Nous avons résumé au tableau 4.2 toutes les phases et situations possibles. Pour chacune
de ces phases : nous avons commencé par déterminer le module et le sens de l’accélération de
l’ascenseur, nous avons ensuite calculé le poids apparent, puis la masse apparente, de Leila.
Nous avons adopté ici aussi l’axe vertical (𝑂𝑍), ascendant.

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D’après les résultats obtenus (voir tableau 4.2), et en réponse à la question posée, la masse
apparente de Leila la plus faible est obtenue durant la phase 3 (quand l’ascenseur arrête de
monter). Dans ce cas, sa masse apparente est égale à : 𝑚𝑎𝑝𝑝 = 50.44 kg. Autrement dit, Leila
perdrait (virtuellement) presque 10 kg lors de cette phase.
Tableau 4.2 : Poids apparent d’une personne dans un ascenseur.
Phase Situation Accélération Poids apparent Masse apparente

∆𝑣 2.5 − 0
𝑎=| |=| | 𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑔 + 𝑚𝑎 𝑚 𝑎𝑝𝑝 = 𝑃 𝑎𝑝𝑝 /𝑔
L’ascenseur ∆𝑡 2.1
1 commence à
𝑎𝑧 = +𝑎
monter
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 660 N 𝑚 = 67.278 kg
𝑎𝑧 = +1.190 m/s 2 𝑎𝑝𝑝

𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑔
L’ascenseur monte
2 à sa vitesse de 𝑎 = 𝑎𝑧 = 0
croisière 𝑚 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚 = 60 kg
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 588.6 N

∆𝑣 0 − 2.5
𝑎=| |=| | 𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑔 − 𝑚𝑎 𝑚 𝑎𝑝𝑝 = 𝑃 𝑎𝑝𝑝 /𝑔
L’ascenseur arrête ∆𝑡 1.6
3 de monter 𝑎𝑧 = −𝑎
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 494.8 N 𝑚 = 50.44 kg
𝑎𝑧 = −1.563 m/s 2 𝑎𝑝𝑝

∆𝑣 2.5 − 0
𝑎=| |=| | 𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑔 − 𝑚𝑎 𝑚 𝑎𝑝𝑝 = 𝑃 𝑎𝑝𝑝 /𝑔
L’ascenseur ∆𝑡 2.1
4 commence à
𝑎𝑧 = −𝑎
descendre
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 517.2 N 𝑚 = 52.722 kg
𝑎𝑧 = −1.190 m/s 2 𝑎𝑝𝑝

𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑔
L’ascenseur
5 descend à sa 𝑎 = 𝑎𝑧 = 0 𝑚 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚 = 60 kg
vitesse de croisière
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 588.6 N

∆𝑣 0 − 2.5
𝑎=| |=| | 𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 𝑚𝑔 + 𝑚𝑎 𝑚 𝑎𝑝𝑝 = 𝑃 𝑎𝑝𝑝 /𝑔
L’ascenseur arrête ∆𝑡 1.6
6 de descendre 𝑎𝑧 = +𝑎
𝑃 𝑎𝑝𝑝 = 682.4 N 𝑚 = 69.56 kg
𝑎𝑧 = +1.563 m/s 2 𝑎𝑝𝑝

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4.7.4 Chute libre d’un point matériel


Un point matériel 𝑀 de masse 𝑚 est lâché sans vitesse initiale d’une hauteur ℎ .
Etudions alors le mouvement de chute libre du point matériel 𝑀. Pour cela, on considère :
1. Système étudié : point matériel 𝑀, de masse 𝑚 ;
2. Référentiel d’étude : référentiel terrestre ℛ 𝑇 , considéré galiléen ;
3. Bilan des forces : le point 𝑀 est soumis à la seule force de son poids : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 = 𝑚𝑔⃗⃗⃗⃗⃗ ;
4. Méthode de résolution : PFD.

a) Equation horaire du mouvement


Le PFD dans ℛ 𝑇 s’écrit : 𝑚𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗ ⇒ ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑔
𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗ . Et, en utilisant une base de
projection cartésienne, la projection sur l’axe vertical (𝑂𝑍) ascendant donne : 𝑧̈ = −𝑔.
En intégrant une première fois cette équation, il vient : 𝑧̇ = −𝑔𝑡 + 𝑣0 où, 𝑣0 est une
constante d’intégration. Avec ici, les conditions initiales (CI) suivantes : à 𝑡 = 0, 𝑧̇ = 0 (𝑀 est
lâché sans vitesse initiale), on a alors : 0 = −𝑔 × 0 + 𝑣0 ⇒ 𝑣0 = 0. D’où : 𝑧̇ = −𝑔𝑡.
1
Et, une seconde intégration de l’équation donne : 𝑧 = − 2 𝑔𝑡 2 + 𝑧0 où, 𝑧0 est une
constante d’intégration. Les conditions initiales (CI) étant les suivantes : à 𝑡 = 0, 𝑧 = ℎ (𝑀 est
1
lâché d’une hauteur ℎ), il vient alors : ℎ = − 2 𝑔 × 0 + 𝑧0 ⇒ 𝑧0 = ℎ. Finalement, l’équation
1
horaire du mouvement s’écrit donc : 𝑧 = − 2 𝑔𝑡 2 + ℎ.

b) Caractéristiques du mouvement
 Durée de chute :
La durée de chute 𝑇 s’obtient en résolvant l’équation : 𝑧 = 0. En tenant compte de
1
l’équation horaire du mouvement, il vient : − 2 𝑔𝑇 2 + ℎ = 0 (l’inconnue ici est, 𝑇). D’où :

2ℎ
𝑇=√
𝑔

 Vitesse du point matériel quand il touche le sol :


Cette vitesse correspond à la norme 𝑣 de la vitesse à l’instant, 𝑡 = 𝑇. En tenant compte de
l’équation de première intégration (𝑧̇ = −𝑔𝑡), il vient : 𝑣 = |− 𝑔𝑇| = 𝑔𝑇. Soit, en remplaçant
𝑇 par son expression (trouvée précédemment) :
𝑣 = √2𝑔ℎ
Remarque : Noter que, dans le cas d’une vitesse initiale verticale non nulle, le mouvement
sera toujours rectiligne uniformément accéléré mais, avec dans ce cas :
1
𝑧̇ = −𝑔𝑡 + 𝑣0 ⇒ 𝑧 = − 𝑔𝑡 2 + 𝑣0 𝑡 + ℎ
2
La durée de chute 𝑇 s’obtient en résolvant alors cette équation (avec, 𝑧 = 0) :
𝑣0 ℎ
𝑇2 − 2 𝑇 − 2 = 0
𝑔 𝑔

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Le discriminant réduit (∆′ ) de cette dernière équation étant égal à :


𝑣0 2 ℎ
∆′ = ( ) + 2
𝑔 𝑔

On note que ce discriminant (∆ ) est toujours positif, donc on a deux solutions réelles :
𝑣0 𝑣0 2 ℎ
𝑇= ∓ √( ) + 2
𝑔 𝑔 𝑔
Mais, parmi ces deux solutions, seule convient la solution positive (𝑇 > 0). Ainsi, la durée de
chute (𝑇) est égale à :
𝑣0 𝑣0 2 ℎ

𝑇 = + ( ) +2
𝑔 𝑔 𝑔

4.7.5 Chute freinée d’un point matériel


Supposons que le point matériel 𝑀 est freiné au cours de sa chute libre par une force de
⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝑘 𝑣
frottement de type visqueux de type : 𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅 . C’est un cas d’étude qui fait l’objet
𝑇
d’un exercice corrigé (nous vous conseillons de le consulter).

4.7.6 Trajectoire d’un tir dans le vide


On désir à présent étudier le mouvement d’un projectile. On
𝑍
donne les conditions initiales suivantes : la position initiale étant le
point (𝑥0 , 𝑧0 ) et, la vitesse initiale ⃗⃗⃗⃗
𝑣0 fait un angle 𝛼 avec l’axe 𝑣0
⃗⃗⃗⃗
horizontal (voir Figure ci-contre).
𝛼 𝑋
Aussi, il suffit de limiter l’étude au plan 𝑋𝑂𝑍, qui est (justement) 𝑂
définit par les deux vecteurs 𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝑣0 . On a :
1. Système étudié : projectile, de masse 𝑚 ;
2. Référentiel d’étude : référentiel terrestre ℛ 𝑇 , considéré galiléen ;
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚𝑔
3. Bilan des forces : Le projectile est soumis à la seule force de son poids : 𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗ ;
4. Méthode de résolution : PFD.

a) Equations horaires du mouvement et équation de la trajectoire


Le PFD dans ℛ 𝑇 s’écrit : 𝑚𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗ , d’où : 𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗ .
En utilisant une base de projection cartésienne, il vient après projection :
𝑥̈ = 0
{
𝑧̈ = −𝑔
Une première intégration donne :
𝑥̇ = 𝑥̇ 0
{
𝑧̇ = − 𝑔 𝑡 + 𝑧̇0
En tenant compte des conditions initiales, il vient alors :
𝑥̇ = 𝑣0 𝑐𝑜𝑠 𝛼
{
𝑧̇ = −𝑔𝑡 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛 𝛼

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Une seconde intégration donne les équations horaires du mouvement qui, s’écrivent :
𝑥 = 𝑣0 𝑡 𝑐𝑜𝑠 𝛼 + 𝑥0
{ 1
𝑧 = − 𝑔𝑡 2 + 𝑣0 𝑡 𝑠𝑖𝑛 𝛼 + 𝑧0
2
où, 𝑥0 et 𝑧0 sont des constantes d’intégration qui sont obtenues à partir des conditions
initiales.
L’équation de la trajectoire s’obtient en éliminant le paramètre temps (𝑡) des équations
horaires.
Ainsi, par exemple, de la première équation (𝑥 = 𝑣0 𝑡 𝑐𝑜𝑠 𝛼 + 𝑥0 ), on déduit :
𝑥 − 𝑥0
𝑡=
𝑣0 𝑐𝑜𝑠 𝛼
Et, en reportant cette expression du temps dans la seconde équation, il vient :
𝑔 𝟐
𝑔 × 𝑥0 𝑔 × 𝑥02
𝒛 = −( 2 ) 𝒙 + (𝑡𝑎𝑛 𝛼 + 2 ) 𝒙 + (𝑧0 − 𝑥0 𝑡𝑎𝑛 𝛼 − 2 )
2𝑣0 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 𝑣0 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 2𝑣0 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼
Noter alors que la trajectoire du projectile est une parabole (dans le plan 𝑋𝑂𝑍).

Par souci de simplification, on prendra dans la suite les conditions initiales suivantes :
𝑥0 = 𝑧0 = 0
Ainsi, dans ce cas, l’équation de la trajectoire s’écrit donc :
𝑔
𝑧 = 𝑧(𝑥) = − ( 2 ) 𝑥 2 + (𝑡𝑎𝑛 𝛼)𝑥
2𝑣0 cos2 𝛼

b) Quelques caractéristiques du mouvement


 Hauteur maximale atteinte :
La hauteur maximale atteinte correspond au sommet de la parabole. Elle s’obtient en
résolvant l’équation :
d𝑧
=0
d𝑥
En dérivant (par rapport à 𝑥) l’équation 𝑧 = 𝑧(𝑥), il vient :
𝑔×𝑥
− 2 + 𝑡𝑎𝑛 𝛼 = 0
𝑣0 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼
La solution (en 𝑥) de cette équation donne :
𝑣02 𝑠𝑖𝑛 𝛼 𝑐𝑜𝑠 𝛼
𝑥𝑚 =
𝑔
L’altitude (hauteur) maximale atteinte correspond à 𝑧𝑚 = 𝑧(𝑥𝑚 ) et elle est égale à :
𝑣02 𝑠𝑖𝑛2 𝛼
𝑧𝑚 =
2𝑔
 Portée du tir :
La portée du tir correspond à l’endroit où le point matériel retombe sur le sol.

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En supposant ici le sol plan et horizontal, autrement dit se trouvant à l’altitude : 𝑧 = 0.


Dans ce cas, l’expression de la portée du tir s’obtient en résolvant l’équation : 𝑧 = 0.
Soit :
𝑔 2
𝑔
𝑧 = −( 2 ) 𝑥 + (𝑡𝑎𝑛 𝛼)𝑥 = 𝑥 (𝑡𝑎𝑛 𝛼 − 2 𝑥) = 0
2𝑣0 cos2 𝛼 2𝑣0 cos 2 𝛼
𝑣02 𝑠𝑖𝑛 2𝛼
Deux solutions possibles à cette équation, à savoir : 𝑥 = 0 ou 𝑥= .
𝑔
La première solution (𝑥 = 0) correspond en fait à la position (triviale) de l’origine du tir. Aussi,
la portée du tir est donnée par :
𝑣02 𝑠𝑖𝑛 2𝛼
𝑥𝑝 =
𝑔
Remarque : Notez que la portée du tir (𝑥𝑝 ) est maximale pour un angle 𝛼 = 𝜋/4.
 Tir tendu ou en cloche :
On s’intéresse ici à la possibilité d’atteindre un point ayant la même altitude que celle où
s’effectue le tir et, se situant à une certaine distance 𝑑 donnée/connue (définie à partir de
l’origine du tir). L’angle de tir 𝛼 est alors dans ce cas le seul paramètre variable.
La portée du tir (distance, 𝑥 = 𝑑) étant connue, on cherche à déterminer les valeurs de
l’angle 𝛼 vérifiant l’équation « portée du tir » déterminée auparavant. Soit :
𝑣02 𝑠𝑖𝑛 2𝛼
𝑑 = 𝑥𝑝 =
𝑔
𝜋
La résolution de cette équation (en 𝛼) conduit à deux solutions dans l’intervalle [0, 2 ] :
1 𝑑𝑔
𝛼= 𝑠𝑖𝑛−1 ( 2 )
2 𝑣0
et
𝜋 1 𝑑𝑔
𝛼= − 𝑠𝑖𝑛−1 ( 2 )
{ 2 2 𝑣0
Ainsi, pour une même portée de tir 𝑑 on aura deux « angles de tir » possibles (voir
illustrations à la Figure ci-contre). On désigne alors par « tir tendu », le tir correspondant au plus
faible angle de tir (𝛼1 ) ; et, par « tir en cloche » le tir correspondant au plus grand angle de tir
(𝛼2 ) .

Tir en cloche

Tir tendu
⃗⃗⃗⃗
𝒗𝟎
⃗⃗⃗⃗
𝜶 𝟐 𝒗𝟎
Point à atteindre ( portée du tir)
𝜶𝟏
𝑂 𝑋
𝑑

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4.7.7 Pendule simple


On considère un point matériel 𝑀 de masse 𝑚, suspendu à un fil de
𝑂
longueur ℓ et faisant un angle 𝜃 avec la verticale (voir Figure ci-contre).
On a :
1. Système étudié : point matériel 𝑀, de masse 𝑚 ; 𝜃 ℓ
2. Référentiel d’étude : référentiel terrestre ℛ 𝑇 , considéré galiléen ;
3. Bilan des forces : le point 𝑀 est soumis à :
𝑀
 son poids : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 = 𝑚𝑔⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
 la tension du fil : 𝑇
4. Méthode de résolution : PFD puis, théorème du moment cinétique.

 Equation différentielle du mouvement


⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅𝑇 = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗
 Le PFD (appliqué à 𝑀) dans ℛ 𝑇 donne : 𝑚𝑎 𝐹 𝑒𝑥𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 +𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝑒𝜌
⃗⃗⃗
La base polaire (𝑒⃗⃗⃗𝜌 , ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 ) étant choisie comme base de projection. Dans cette base ( ), les
𝑒𝜃
⃗⃗⃗⃗
composantes des divers vecteurs sont (voir figure ci-contre) :
̇2 𝑚𝑔 𝑐𝑜𝑠 𝜃 −𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅𝑇 = |−ℓ𝜃 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝑃 =| ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 =| 𝑂
ℓ𝜃̈ −𝑚𝑔 𝑠𝑖𝑛 𝜃 0
En projetant le PFD sur ⃗⃗⃗ 𝑒𝜌 puis suivant ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 , il vient :
−𝑚ℓ𝜃̇ = 𝑚𝑔 𝑐𝑜𝑠 𝜃 − 𝑇
2
{
𝑚ℓ𝜃̈ = −𝑚𝑔 𝑠𝑖𝑛 𝜃 ℓ
𝜃
De la seconde équation, on déduit l’équation différentielle du
mouvement et, qui s’écrit alors : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇
𝑔 ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝜽
𝜃̈ + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 = 0

Pour les angles faibles, avec l’approximation 𝑠𝑖𝑛 𝜃 ≈ 𝜃 , ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝝆
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃
l’équation différentielle du mouvement de 𝑀 devient :
𝑔
𝜃̈ + 𝜃=0

Cette dernière équation correspond à celle d’un oscillateur harmonique (nous y reviendrons au
Chapitre 7).
Et, dans ce cas, la solution de l’équation différentielle du mouvement est de la forme :
𝑔
𝜃 = 𝜃𝑚 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜑) avec, 𝜔0 = √

Remarque importante :
Noter bien que la projection du PFD suivant ⃗⃗⃗ 𝑒𝜌 n’est « utile » que si on cherche à
déterminer la tension du fil (𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ ). Autrement dit, la projection du PFD suivant ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 , à elle seule,
est suffisante pour déduire l’équation du mouvement de 𝑀.

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 Le théorème du moment cinétique en 𝑂, s’écrit (dans ℛ 𝑇 ) :


𝑑𝜎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂,𝑀/𝑅𝑇
⃗⃗⃗ 𝑂 (𝐹
| = ∑ℳ ⃗⃗⃗ 𝑂 (𝑃
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥𝑡 ) = ℳ ⃗⃗⃗ 𝑂 (𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗ ) + ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗ )
𝑑𝑡 𝑅 𝑇

où, 𝜎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂,𝑀/𝑅𝑇 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ∧ 𝑝 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅𝑇 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ∧ 𝑚 𝑣 𝑒𝜌 ∧ 𝑚ℓ𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅𝑇 = ℓ ⃗⃗⃗ 𝑒𝜃 = 𝑚ℓ2 𝜃̇ ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 .
D’où :
𝑑𝜎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂,𝑀/𝑅𝑇
| = 𝑚ℓ2 𝜃̈ ⃗⃗⃗
𝑒𝑧
𝑑𝑡 𝑅𝑇
D’autre part, on a :
ℳ⃗⃗⃗ 𝑂 (𝑃
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 = ℓ ⃗⃗⃗ 𝑒𝜌 ∧ (𝑚𝑔 cos 𝜃 ⃗⃗⃗ 𝑒𝜌 − 𝑚𝑔 sin 𝜃 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜃 ) = −𝑚𝑔ℓ sin 𝜃 ⃗⃗⃗
𝑒𝑧
⃗⃗⃗ 𝑂 (𝑇
ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ∧ 𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ℓ ⃗⃗⃗ 𝑒𝜌 = ⃗0
𝑒𝜌 ∧ (−𝑇) ⃗⃗⃗
La projection suivant ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 du théorème du moment cinétique en 𝑂 donne finalement :
𝑚ℓ2 𝜃̈ = −𝑚𝑔ℓ 𝑠𝑖𝑛 𝜃
On retrouve ainsi l’équation différentielle du mouvement :
𝑔
𝜃̈ + 𝑠𝑖𝑛 𝜃 = 0

4.7.8 Masse accrochée par un nœud
Exercice : Un bloc de masse 𝑚 = 21 kg est accroché à l’aide de trois cordes comme
indiqué à la Figure ci-dessous. Trouver la tension dans les trois cordes. On donne : sin 𝜃 = 4/5 ;
cos 𝜃 = 3/5 ; sin 𝜑 = 5/13 ; cos 𝜑 = 12/13 et 𝑔 = 10 m s−2 .

𝜑 𝜃
𝑇2 𝑇3
𝑇1

Bloc (𝑚)

Solution : Dans cet exercice, il s’agit d’un problème d’équilibre. Nul besoin de lois de la
dynamique, tout le problème se résumant à des projections.
⃗⃗⃗
𝑇1
 En « isolant » le bloc :
La Figure ci-contre illustre les deux forces s’exerçant sur le bloc, à savoir : la Bloc
tension 𝑇⃗⃗⃗1 dans la corde (verticale) et le poids du bloc.
Le bloc étant en équilibre on a donc : ⃗⃗⃗ 𝑃 = ⃗0. Soit, en projetant sur un axe
𝑇1 + ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗
vertical ascendant : 𝑇1 − 𝑃 = 0. D’où : 𝑇1 = 𝑃 = 𝑚𝑔.
⃗⃗⃗
𝑇2 ⃗⃗⃗
𝑇3
 En « isolant » le nœud :
La Figure ci-contre illustre les trois forces qui agissent sur le nœud. 𝜑 𝜃

Le nœud étant au repos on a donc : ⃗⃗⃗ 𝑇1 + ⃗⃗⃗ 𝑇3 = ⃗0.


𝑇2 + ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗
𝑇1

MECANIQUE 1 – SMIA 104


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Et, les projections de cette équation vectorielle sur l’axe horizontal puis sur l’axe vertical
donnent, respectivement :
0 − 𝑇2 cos 𝜑 + 𝑇3 cos 𝜃 = 0
{
−𝑇1 + 𝑇2 sin 𝜑 + 𝑇3 sin 𝜃 = 0
De la première équation, nous déduisons :
𝑐𝑜𝑠 𝜑
𝑇3 = × 𝑇2
𝑐𝑜𝑠 𝜃
En remplaçant dans la seconde équation 𝑇1 et 𝑇3 par leur expression, il vient :
𝑚𝑔
− 𝑚𝑔 + 𝑇2 sin 𝜑 + 𝑇2 cos 𝜑 tan 𝜃 = 0 ⇒ 𝑇2 =
sin 𝜑 + cos 𝜑 tan 𝜃
et,
cos 𝜑 cos 𝜑 𝑚𝑔 𝑚𝑔 cos 𝜑
𝑇3 = × 𝑇2 = × ⇒ 𝑇3 =
cos 𝜃 cos 𝜃 sin 𝜑 + cos 𝜑 tan 𝜃 sin 𝜑 cos 𝜃 + cos 𝜑 sin 𝜃
A.N :
𝑚𝑔
𝑇1 = 𝑚𝑔 = (21 kg) × (10 m s −2 ) = 210 N ; 𝑇2 (= ) = 130 N
sin 𝜑 + cos 𝜑 tan 𝜃
cos 𝜑
𝑇3 (= × 𝑇2 ) = 200 N
cos 𝜃
4.7.9 Machine d’Atwood
Exercice : Le dispositif (illustré à la Figure ci-contre) constitué de
deux masses 𝑚1 et 𝑚2 (𝑚1 < 𝑚2 ) est connu sous le nom de
machine d’Atwood. Il permet de déterminer l’accélération subie par les
deux masses et, éventuellement la tension du fil aussi. ⃗⃗⃗
𝑇1
On suppose que les masses de la poulie et du fil sont négligeables ⃗⃗⃗
𝑇2
et que le fil est inextensible. On donne : 𝑚1 = 4 kg ; 𝑚2 = 6 kg et
𝑚1
𝑔 = 10 m s −2.
𝑚2
Solution : On « isole » chacune des deux masses. Les forces agissant
sur chacune des masses se trouvent illustrées à la Figure ci-après.

⃗⃗⃗
𝑇1 ⃗⃗⃗
𝑇2
𝑎
𝒎𝟏 𝑎 𝒎𝟐

𝑚1 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚2 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗

Le PFD appliqué à 𝑚1 puis à 𝑚2 , dans le référentiel terrestre (supposé galiléen) 𝑅𝑇 s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀1 /𝑅𝑇 = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑚1 𝑎 𝐹 𝑒𝑥𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃1 + ⃗⃗⃗𝑇1
{
𝑚2 𝑎 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀2 /𝑅𝑇 = ∑ 𝐹 𝑃2 + ⃗⃗⃗𝑇2

MECANIQUE 1 – SMIA 105


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Or, le fil étant inextensible donc on a : 𝑇1 = 𝑇2 = 𝑇. De plus, le fil impose le


⃗⃗⃗
𝑇2
même déplacement aux deux masses, donc les deux masses subissent la
même accélération en module 𝑎 mais (attention), avec ici des sens 𝒎𝟐 𝑎
opposés : 𝑎1 = 𝑎2 = 𝑎.
Puisque on a considéré ici 𝑚1 < 𝑚2 , on a dans ce cas, selon l’axe 𝑚2 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗
vertical ascendant : 𝑎1 = +𝑎 et 𝑎2 = −𝑎 (𝑎 > 0).
La projection des deux équations du PFD suivant l’axe vertical ascendant, donne alors :
𝑚1 𝑎 = 𝑇 − 𝑚1 𝑔 (1)
{
−𝑚2 𝑎 = 𝑇 − 𝑚2 𝑔 (2)
Afin d’éliminer la tension 𝑇 de ces deux équations, nous effectuons une soustraction 𝐸𝑞(1) −
𝐸𝑞(2), il vient : 𝑚1 𝑎 + 𝑚2 𝑎 = 𝑚2 𝑔 − 𝑚1 𝑔.
D’où :
𝑚2 − 𝑚1
𝑎= ×𝑔 (3)
𝑚1 + 𝑚2
En substituant cette expression de 𝑎 dans l’𝐸𝑞(1), ou dans l’𝐸𝑞(2), il vient :
2𝑚1 𝑚2
𝑇= ×𝑔 (4)
𝑚1 + 𝑚2
A.N : 𝑎 = 2 m s −2 et 𝑇 = 48 N.
Remarques :
1) Le dispositif de la machine d’Atwood sert à mesurer l’accélération gravitationnelle.
2) Dans le cas particulier où 𝑚1 = 𝑚2 , les équations (3) et (4) s’écrivent alors : 𝑎 = 0 et
𝑇 = 𝑚1 𝑔 = 𝑚2 𝑔. Ainsi, les deux masses resteront au repos (en équilibre).
3) Lorsque 𝑚1 ≪ 𝑚2 alors on a : 𝑎 ≈ 𝑔 et 𝑇 ≈ 0. Ce cas correspond à la chute libre d’un
corps. Autrement dit, lorsque la masse 𝑚2 est très grande, l’influence de 𝑚1 devient
négligeable et, comme on pouvait s’y attendre (intuitivement), la masse 𝑚2 tombe
simplement en chute libre.

4.7.10 Deux masses reliées par une poulie


Exercice : Un bloc, de masse 𝑚1 = 4 kg et pouvant se déplacer le long d’une surface
horizontale, est relié par une corde à un second bloc, de masse 𝑚2 = 6 kg, selon le dispositif
illustré à la Figure ci-contre. On suppose que la corde est inextensible et de masse négligeable.
Déterminer l’accélération subie par les deux masses ainsi que 𝑚1
la tension du fil.
On donne :
le coefficient de frottement entre le bloc et la surface : 𝜇 = 0.5 ; 𝑌
et, l’accélération de la pesanteur : 𝑔 = 10 m s−2.
𝑋 𝑚2
Solution :

MECANIQUE 1 – SMIA 106


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 On commence par « isoler » la masse 𝒎𝟐 , les forces s’exerçant sur cette masse sont
illustrées à la figure ci-contre.
Et, on a :
 La corde est inextensible, donc : 𝑇1 = 𝑇2 = 𝑇.
 Les deux masses subissent la même accélération 𝑎 en module, mais avec ici des sens
et directions différents. Plus précisément, dans la base cartésienne, on a dans ce cas :
𝑎1 = 𝑎2 = 𝑎 ; ⃗⃗⃗⃗ 𝑎1 = 𝑎 ⃗⃗⃗
𝑒𝑥 ; ⃗⃗⃗⃗
𝑎2 = −𝑎 ⃗⃗⃗⃗𝑒𝑦 où, 𝑎 > 0 (𝑚1 < 𝑚2 )
Le PFD appliquée à 𝑚2 dans le référentiel terrestre galiléen donne :
𝑚2 ⃗⃗⃗⃗
𝑎2 = 𝑇⃗⃗⃗2 + 𝑚2 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗
Et, sa projection sur l’axe vertical ascendant (/ ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) donne : −𝑚2 𝑎 = 𝑇 − 𝑚2 𝑔.
Nous déduisons alors le module de la tension :
𝑇 = 𝑚2 × (𝑔 − 𝑎) (1)
Notez que la projection du PFD sur l’axe (𝑂𝑋) est sans intérêt ici, puisqu’elle donne une
équation (triviale) : 0 = 0.
 On isole la masse 𝑚1 : les forces s’exerçant sur cette masse sont illustrées à la Figure ci-
contre.
le PFD appliquée à 𝑚1 (dans 𝑅𝑇 , supposé galiléen) s’écrit :
𝑎
𝑚1 ⃗⃗⃗⃗
𝑎1 = 𝑇⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑚1 𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑓 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 où, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓 =𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑇 .

Et, les projections de cette équation sur l’axe horizontal (/ ⃗⃗⃗


𝑒𝑥 ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑁
puis sur l’axe vertical ascendant (/ ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 ) donnent : 𝑅𝑇 = ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 ⃗⃗⃗
𝑇1
𝑚 𝑎=𝑇−𝑓 (2)
{ 1
0 = 𝑅𝑁 − 𝑚1 𝑔 (3)
L’équation (3) permet de déduire la réaction 𝑅𝑁 : 𝑅𝑁 = 𝑚1 𝑔. 𝑚1 𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗
Or, la masse 𝑚1 est en mouvement, on a donc : 𝑓 = 𝜇𝑅𝑁 . D’où :
𝑓 = 𝜇𝑅𝑁 = 𝜇𝑚1 𝑔 (4)
Par ailleurs, en substituant l’expression de 𝑇, soit l’Eq(1) dans l’Eq(2), on a :
𝑓 = 𝑇 − 𝑚1 𝑎 = 𝑚2 × (𝑔 − 𝑎) − 𝑚1 𝑎 ⇒
𝑓 = 𝑚2 𝑔 − (𝑚1 + 𝑚2 )𝑎 (5)
En égalisant les équations (4) et (5), on obtient : 𝜇𝑚1 𝑔 = 𝑚2 𝑔 − (𝑚1 + 𝑚2 )𝑎.
On en déduit l’accélération 𝑎 et, qui s’écrit alors :
𝑚2 − 𝜇𝑚1
𝑎= 𝑔
𝑚1 + 𝑚2
D’autre part, l’équation (2) permet de déduire : 𝑇 = 𝑓 + 𝑚1 𝑎 ; soit, d’après l’Eq(4) :
𝑇 = 𝜇𝑚1 𝑔 + 𝑚1 𝑎
Finalement, en substituant l’accélération par son expression, il vient :
(𝜇 + 1)𝑚1 𝑚2
𝑇= 𝑔
𝑚1 + 𝑚2
A.N : 𝑎 = 4 m s −2 et 𝑇 = 36 N.

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4.7.11 Masse en équilibre sur un plan incliné


Exercice : Considérons un bloc, de masse 𝑚, en équilibre
sur un plan incliné d’un angle 𝛼 par rapport à l’horizontale
(voir Figure ci-contre).

On suppose au début qu’il n’y a pas de frottement entre le bloc


et le plan incliné.

1) Rappeler à quelle(s) condition(s) un solide est en 𝜶


équilibre.

L’équilibre est d’abord réalisé en maintenant le solide par un fil non élastique de masse
négligeable.

2) Ecrire les lois de l’équilibre de ce solide.


3) Déterminer la tension du fil.

L’équilibre est maintenant assuré par un fil élastique de raideur 𝑘 et dont la longueur à vide est
ℓ0 .

4) Déterminer la longueur du ressort lorsqu’il maintient le solide sur le plan incliné.

Le solide à présent n’est plus maintenu par un fil et on suppose que le coefficient de frottement
entre le bloc et le plan incliné est égal à 𝜇.

5) Montrer que le solide ne peut être en équilibre que si l’angle α est inférieur à un angle que
l’on déterminera.
Solution : On a ici :
1. Système étudié : bloc, de masse 𝑚 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑁
2. Référentiel d’étude : référentiel terrestre ℛ 𝑇 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇
considéré galiléen ;
3. Bilan des forces (voir Figure ci-contre) :
𝛼
Le bloc est soumis à l’action de :
 son poids : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃 = 𝑚𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚𝑔
𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝛼
⃗⃗⃗⃗⃗𝑁
 la réaction normale au plan incliné : 𝑅
(vu qu’il n’y a pas de frottement)
⃗⃗⃗⃗⃗
 la tension du fil : 𝑇
4. Méthode de résolution : PFD puis, théorème du moment cinétique.

⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥𝑡 = 0
1) Un solide est en équilibre dans le référentiel terrestre si : ∑ 𝐹
2) On a donc ici :

𝑚𝑔 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑁 + 𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑅 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 (1)

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3) Le bloc est en équilibre. Et, puisque l’inconnue recherchée ici est la tension 𝑇, il suffit
d’effectuer la projection de l’équation vectorielle (1)suivant l’axe (𝑂𝑋) (voir Figure). Il
vient alors : 𝑚𝑔 sin 𝛼 − 𝑇 = 0. D’où :
𝑇 = 𝑚𝑔 𝑠𝑖𝑛 𝛼
4) Le fil est remplacé par un ressort de raideur 𝑘. La tension du ressort étant proportionnelle
à son allongement : 𝑇 = 𝑘(ℓ − ℓ0 ) , en égalisant avec l’expression de 𝑇 obtenue
précédemment, il vient :
𝑚×𝑔
ℓ = ℓ0 + × 𝑠𝑖𝑛 𝛼
𝑘
5) A présent, le bloc peut être en équilibre grâce à une force de frottement ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓 et non plus à
la tension ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0) . La Figure ci-contre
(𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅
représente dans ce cas les forces exercées sur le
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑁
bloc.
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑓
Et, la condition de « l’équilibre » du bloc donne,
après projections sur les deux axes :
𝛼
𝑓 = 𝑚𝑔 𝑠𝑖𝑛 𝛼
{
𝑅𝑁 = 𝑚𝑔 𝑐𝑜𝑠 𝛼 𝑚𝑔
⃗⃗⃗⃗⃗
𝛼

De plus, l’équilibre (donc le non mouvement) se traduit par la condition : 𝑓 < 𝜇𝑅𝑁 .
Ainsi, l’équilibre n’est possible que si :
𝑓
𝜇>
𝑅𝑁
Or, d’après les deux équations établies précédemment, on a :
𝑓
= 𝑡𝑎𝑛 𝛼
𝑅𝑁
La condition d’équilibre s’écrit finalement :
𝜇 > 𝑡𝑎𝑛 𝛼
ou encore :
𝛼 < 𝑡𝑎𝑛−1 𝜇

MECANIQUE 1 – SMIA 109


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MECANIQUE 1 – SMIA 110

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