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RESISTANCE DES

MATERIAUX
M. Sarré Roch Martial Yannick
la connaissance des caractéristiques mécaniques des
matériaux. (comportement sous l’effet d’une action
mécanique)

RDM l'étude de la résistance des pièces mécaniques.


(résistance ou rupture)

l'étude de la déformation des pièces mécaniques.

Ces études permettent de choisir le matériau et les dimensions d'une pièce


mécanique en fonction des conditions de déformation et de résistance
requises.
HYPOTHESES FONDAMENTALES SUR LES MATERIAUX

Homogène :
Un matériau est homogène s'il
possède, en tout point, la même
composition et la même structure.

RDM
Isotrope :
Un matériau est isotrope si en un
même point, il possède les mêmes
propriétés mécaniques dans
toutes les directions
PROGRAMME
Rappel de mathématiques
Calcul des réactions

Calcul des contraintes et déformations


Calcul des caractéristiques des sections planes
Théorie des poutres
Calcul des contraintes normales
PROGRAMME
Calcul des contraintes de cisaillement
Calcul des contraintes de torsion
Calcul de la déformée
Les instabilités : Flambement, Déversement et
voilement
Poutres continues: Résolution par la méthode
des 3 moments
Le calcul des portiques par la méthode des forces
RAPPEL
MATHEMATIQUES
RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Fonction continue sur un intervalle :


On dit qu'une fonction est continue sur un intervalle si elle est continue en
tout point de l'intervalle.

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Variation:
On appelle variation tout changement de valeur d’une variable.
On représente une variation par la lettre grecque Δ (delta).

Δx= d-c Δy= f(d)-f(c)

Δy f(d)−f(c)
= ∶ Taux de variation
Δx d−c

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Dérivée
Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle
𝑎, 𝑏 . La dérivée f’(𝑥0 ) de f au point 𝑥0 ϵ 𝑎, 𝑏 est définie
par :

f(𝑥0 +ℎ) − f(𝑥0 ) Δf


f’(𝑥0 ) = lim =
h→𝟎 h Δx

df
Notation : f’=
dx
Géométriquement, la dérivée est le coefficient
directeur (la pente) de la tangente à f (𝑥) ’ en 𝑥0 .

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Résistance des matériaux / Généralité


I. RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Exercice :
Soit la fonction f définie sur R par f 𝑥 = 𝑥 + 𝑥 2 . Démontrer que la dérivée f’(𝑥) = 1+2𝑥,

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Primitive
Considérons une fonction y=f(x)
On appelle primitive de la fonction y, une fonction F(x) telle que la dérivée de F(x) soit
égale à f(x). On a donc F’(x)= f(x)

Exemple : Soit une fonction 𝑓 𝑥 = 3𝑥 2 + 2𝑥 + 1


On sait que la dérivée de F 𝑥 = 𝑥 𝑛 est 𝑓 𝑥 = 𝑛𝑥 𝑛−1

F 𝒙 = 𝒙𝟑 + 𝒙𝟐 + 𝒙 F 𝒙 = 𝒙𝟑 + 𝒙𝟐 + 𝒙 + 𝟏 F 𝒙 = 𝒙𝟑 + 𝒙𝟐 + 𝒙 + 𝟐𝟏

Il existe une infinité de primitive d’une fonction f(x), et toutes ces primitives ne diffèrent
que par la constante.

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Notion sur les intégrales:


C’est l’aire sous la courbe d’une fonction, entre deux points d’abscisses.

L’aire sous la
courbe entre a et b.

𝒃
S=‫𝒇 𝒂׬‬ 𝒙 𝒅𝒙

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


RAPPEL D’ANALYSE MATHÉMATIQUE
Notion sur les intégrales:
Soit 𝑓 une fonction continue positive sur un intervalle [a ;b] et 𝐹 une primitive de 𝑓 sur [a ;b].
𝒃
න 𝒇 𝒙 𝒅𝒙 = 𝑭(𝒙) 𝒃 =𝑭 𝒃 −𝑭 𝒂
𝒂
𝒂

𝟏 2 𝟏
Exemple : Calculons ‫𝑥𝑑 𝑥 𝟎׬‬ Exercice : Calculons ‫ 𝟎׬‬4 − 𝑥 2 𝑑𝑥
𝟏
𝟏 2 𝑥3 13 03 1
‫𝑥𝑑 𝑥 𝟎׬‬ =
𝟑 𝟎
=
𝟑

𝟑
=
𝟑 𝟏
න 4 − 𝑥 2 𝑑𝑥 = 4,875
𝟏
𝟐
𝟏 𝟎
න 𝒙 𝒅𝒙 =
𝟎 𝟑

Résistance des matériaux / Rappel mathématiques


CALCUL DES REACTIONS
I. NOTION DE LA STATIQUE

Notion de force:
On appelle force toute cause extérieure susceptible de
modifier l’état de repos ou de mouvement d’un point
matériel.

Une force est caractérisé :

- Son point d’application


- Sa direction
- Son sens
- Sa grandeur

Résistance des matériaux / Calcul de réactions


II. NOTION DE LA STATIQUE

Equilibre transrationnel

Si la résultante vectorielle de forces qui s’exercent sur un corps n’est pas nulle, ce corps subira
un mouvement de translation dans la direction de la force résultante.

Un corps est en équilibre statique seulement si la résultante des forces est nulle
I. NOTION DE LA STATIQUE

Moment de flexion
Le moment de flexion résulte d’une force qui tend à faire tourner un objet autour d’un point.

Le moment qu’exerce une force par rapport à un point est


égal au produit de la force (exprimée en kN) par son bras
de levier par rapport à ce point. ( la distance entre le point
de rotation et l’axe de la force exprimée en m)

𝑴𝑭 = 𝑭 × 𝒅 (𝒌𝑵. 𝒎)

Moment est positif (+) → F entraîne une rotation dans le sens anti-horaire

Moment est négatif (-) → F entraîne une rotation dans le sens horaire
II. NOTION DE LA STATIQUE

Equilibre rotationnel

Si un corps est soumis à une force F qui possède un bras de


levier d par rapport à un point de l’espace a, cette force
produira un moment 𝑴𝑭 = 𝑭 × 𝒅 qui aura pour conséquence
de faire tourner le corps autour du point a.

Un corps est en équilibre statique seulement si la sommation des moments est nulle par
rapport à n’importe quel point de l’espace.
I. NOTION DE LA STATIQUE

Principe fondamental de la statique

Un corps est dit en équilibre statique lorsqu’il demeure immobile sous l’action des diverses
forces qui le sollicite.

Pour être en équilibre statique, un corps doit satisfaire deux conditions:

1 Condition d’équilibre en translation : σ𝑛𝑖=1 𝐹Ԧ𝑖 = 0 Le théorème de la résultante statique

2 Condition d’équilibre en rotation : σ𝑛𝑖=1 𝑀𝑖 = 0 Le théorème du moment statique

Résistance des matériaux / Généralité


I. NOTION DE LA STATIQUE

Principe fondamental de la statique


Par commodité, il est souvent avantageux de décomposer les forces en deux composantes
orthogonales : Composante verticale et composante horizontale.
𝑛

1 ෍ 𝐹𝑉𝑖 = 0 La somme des forces verticales est nulle


𝑖=1
𝑛

2 ෍ 𝐹𝐻𝑖 = 0 La somme des forces horizontales est nulle


𝑖=1
𝑛

3 ෍ 𝑀𝑖 = 0 La somme des moments est nulle


𝑖=1

Convention de signe:
II. LES APPUIS

Les appuis sont les obstacles qui limitent la capacité d’un objet à bouger ou à tourner.

Appuis simple Appuis rotule / Articulation Encastrement


Blocage en translation Rotation libre + Blocage en 3 blocages : Rotation libre et les
suivant y translation suivant y et x translations suivant y et x
1 inconnue Ry 2 inconnues Ry et Rx 3 inconnues Ry et Rx et Mz

Résistance des matériaux / Réactions


II. LES APPUIS

Appuis simple

Résistance des matériaux / Réactions


II. LES APPUIS

Appuis rotule /Articulation

Résistance des matériaux / Réactions


II. LES APPUIS

Encastrement

Résistance des matériaux / Réactions


II. LES APPUIS
Equilibre statique σ𝑛𝑖=1 𝐹𝑉𝑖 = 0 , σ𝑛𝑖=1 𝐹𝐻𝑖 = 0 et σ𝑛𝑖=1 𝑀𝑖 = 0

On peut définir trois types de structures :

Structure instable : Structure qui possède moins de 3 réaction d’appuis


Il n’existe aucune combinaison de réactions d’appui qui puisse assurer l’équilibre statique de la structure.

Structure isostatique : Structure qui possède 3 réactions d’appuis


Il existe une et une seule combinaison de réactions d’appui qui assure l’équilibre statique de la structure.

Structure hyperstatiques : Structure qui possède plus de 3 réactions d’appuis

Il existe plusieurs combinaisons de réactions d’appui qui puisse assurer l’équilibre statique de la
structure.

Résistance des matériaux / Réactions


II. LES APPUIS

Structure instable car elle possède plus


de 3 réaction d’appuis

Structure isostatique car elle possède


exactement 3 réaction d’appuis

Structure isostatique car elle possède


moins de 3 réactions d’appuis

Résistance des matériaux / Réactions


III. TYPE DE FORCES

Charges ponctuelles Charges reparties

Résistance des matériaux / Réactions


LES APPUIS

EXEMPLE: Considérons une poutre AB posée sur deux appuis simples disposés sur une
même ligne horizontale. On suppose que cette poutre a un poids négligeable.

Résistance des matériaux / Réactions


LES APPUIS

Le théorème de la résultante statique : σ𝒏𝒊=𝟏 𝑭𝒊 = 𝟎

Le théorème du moment statique : σ𝒏𝒊=𝟏 𝑴𝑿𝒊 = 𝟎

1 𝑹𝑨 − 𝑷 + 𝑹𝑩 = 𝟎
𝑷×𝒂
2 𝑹𝑩 × 𝒍 − 𝑷 × 𝒂 = 𝟎 𝑹𝑩 =
𝒍
2 𝑹𝑩 × 𝒍 − 𝑷 × 𝒂 = 𝟎

1 𝑹𝑨 = 𝑷 − 𝑹𝑩
𝑷×𝒂 𝑷(𝒍 − 𝒂) 𝑷×𝒃
𝑹𝑨 = 𝑷 − 𝑹𝑨 = 𝑹𝑨 =
𝒍 𝒍 𝒍

Résistance des matériaux / Réactions


LES APPUIS
EXERCICE: Calculer les réactions d’appui de la poutre illustrée ci-contre.

Résistance des matériaux / Réactions


LES APPUIS
EXERCICE 2: Calculer les réactions d’appui de la poutre illustrée ci-contre.

Résistance des matériaux / Réactions


LES APPUIS
EXERCICE 3: Calculer les réactions d’appui de la poutre illustrée ci-contre.

Résistance des matériaux / Réactions


CONTRAINTES
ET DEFORMATIONS
I. CENTRE DE GRAVITE

Lorsqu'un corps est soumis à des forces extérieures, il y a un changement de sa forme. Ce


changement s'appelle déformation.

Tous les corps se déforment sous l'effet des forces qui s'exercent sur eux. Cette déformation est
plus ou moins grande dépendamment de la grandeur des forces et des matériaux qui sont en
cause.

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


II. BARRE SOUMISE A LA COMPRESSION / TRACTION

Déformation longitudinale (ΔL):


C'est l'allongement ou le raccourcissement que subit une pièce
sous l'effet d'un effort de traction ou de compression.

Δ𝑳= 𝑳 - 𝑳𝟎

Déformation unitaire (ε):


C'est la déformation par unité de longueur.

Δ𝑳 𝑳 − 𝑳𝟎
ε= = L: Longueur finale de la tige
𝑳𝟎 𝑳𝟎

Quelle est la déformation unitaire que subit une pièce de métal de 5 m de long qui s'étire de 2
mm sous l'action d'une charge de 150 kN?

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


II. BARRE SOUMISE A LA COMPRESSION / TRACTION
Loi de Hooke:
Lorsqu'on charge un matériau, si la contrainte produite demeure inférieure à sa limite élastique, sa déformation est
proportionnelle à la contrainte qu'il subit.

Élasticité : Propriété qu'a un corps, après avoir été déformé par une charge, de
reprendre sa forme initiale lorsque la charge est enlevée.
Limite élastique : C'est la contrainte maximum que peut supporter un matériau
sans danger de déformation permanente.

Module de Young (élasticité) : C'est la constante de proportionnalité entre la


contrainte qu'un matériau subit et sa déformation unitaire. C'est une constante
propre à chaque matériau.

Plasticité : Propriété qu'a un corps de conserver partiellement les déformations


Δσ produites par une charge lorsque celle-ci est enlevée. La déformation plastique
=𝐸 : module d’élasticité / Young
Δε se produit quand la contrainte dépasse la limite d'élasticité.

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


II. BARRE SOUMISE A LA COMPRESSION / TRACTION
EXERCICE:
On applique une charge P de 285 kN à la tige de la figure ci-dessous et elle s'allonge de 3,8 mm. La tige a une section carrée
de 20 cm par 20 cm. Calculer la déformation unitaire, la contrainte en traction et son module d'élasticité.

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


II. BARRE SOUMISE A LA COMPRESSION / TRACTION
Quand une pièce subit un allongement (ou raccourcissement) axial, elle subit en même temps, une contraction
(dilatation) transversale. Si la contrainte axiale demeure inférieure à la limite élastique, le rapport entre la déformation
transversale et la déformation unitaire axiale demeure constant.

Allongement Déformation unitaire Δ𝑳


longitudinal:
Δ𝑳= 𝑳 - 𝑳𝟎 longitudinale: ε𝑳 = Coefficient de Poisson (υ) :
𝑳𝟎
ε𝑹
υ=-
Allongement
Radial: Δ𝑹=𝑹 - 𝑹𝟎
Déformation unitaire
radial:
ε𝑹 =
Δ𝑹
𝑹𝟎
ε𝑳

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


II. BARRE SOUMISE A LA COMPRESSION / TRACTION
EXERCICE:
La tige ci-dessous possède un diamètre de 2 cm lorsqu'elle n'est pas chargée. Que devient le rayon de la tige dans la section A
si ν = 0,25 et E = 160 GPa?

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


III. ESSAIS DE TRACTION
Un essai de traction classique consiste à soumettre une éprouvette de forme
cylindrique à une charge axiale de traction P. Un extensomètre axial (ou jauge
de déformation) est fixé en deux points M et N séparés, avant l'essai, d'une
distance 𝑳𝟎 . Après l'application de la charge, cette distance 𝑳𝟎 se trouve
augmentée d'une valeur Δ𝑳 . Un autre extensomètre peut également mesurer
le déplacement radial, car le rayon originel 𝒓𝟎 se trouve diminué Δ𝒓 (la
section originelle A est par conséquent réduite de ∆A).

La figure ci-contre illustre les appareils reliés à une éprouvette soumise à un


essai de traction. On note deux extensomètres; un premier servant à mesurer
l'extension longitudinale (∆L) et un second servant à mesurer l'extension
radiale (∆r).

L'essai de traction fournit des renseignements qui permettent de


caractériser le matériau. On représente le résultat d'un essai de traction en
traçant une courbe caractérisée par la contrainte normale σ mise en
ordonnée (axe y) et la déformation unitaire ε en abscisse (axe x) où la
𝑷 Δ𝑳
contrainte normale est: σ = 𝑨 et la déformation: ε𝑳 = 𝑳
𝟎

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


III. ESSAIS DE TRACTION

σ𝑷 : Limite de proportionnalité: au-dessus de cette valeur


l'allongement est encore élastique mais n'est plus
proportionnel à la contrainte.

σ𝒆 : Limite élastique: au dessus de cette valeur, la déformation


plastique commence.

σ𝒚 : Yield point ou limite de fluage: quand la contrainte atteint


cette valeur, la déformation se poursuit légèrement sans
augmenter la contrainte.

σ𝒖 : La contrainte maximale ou contrainte ultime que peut


supporter l'éprouvette; après cet instant l'allongement se
poursuit tout en diminuant la charge jusqu'à la rupture ( début
de la striction).

σ𝒓 : La contrainte à la rupture.

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


III. ESSAIS DE TRACTION

0 à σ𝒑 : La contrainte σ est proportionnelle à la déformation


unitaire ε.
σ𝒑 à σ𝒆 : La contrainte σ n'est plus proportionnelle à la déformation
unitaire ε, par contre la déformation n'est pas encore permanente
(limite élastique).
σ𝒆 à σ𝒚 : On est au début de la zone plastique, rendu à σ𝒚 la barre
s'allonge soudainement sans qu'il y ait eu augmentation appréciable
de la contrainte de traction.
σ𝒚 à σ𝒖 : À partir de σ𝒚 l'éprouvette passe un stage appelé fluage;
représenté par un trait horizontal. Au cours de l'étirement ultérieur,
le matériau recouvre sa résistance et, comme le montre le
diagramme, la contrainte de traction croît avec la déformation
jusqu'au point σu, où la contrainte atteint sa valeur maximum

σ𝒚 à σ𝒖 :À partir de σ𝒖 l'allongement de la barre continue avec une


diminution de la traction, et finalement le matériau se rompt à la
contrainte de rupture σ𝒓 .

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


III. ESSAIS DE TRACTION

(a) représente l'éprouvette sans charge avec les points de


repère marqués M et N pour mesurer l'allongement.

(b) la déformation est élastique, la contrainte part de "0"


pour atteindre la limite élastique. Si, à ce moment, on enlève
la charge, l'éprouvette reprendra sa longueur initiale.

(c) il y a fluage et la striction commence. Si à ce moment


on enlève la charge, l'éprouvette conserve une partie de
l'allongement.

(d) il y a tout simplement rupture de l'éprouvette.

Résistance des matériaux / Contraintes et déformations


CARACTERISTIQUES DES
SECTIONS PLANES
CHAPITRE II : CALCUL DES CARACTERISTIQUES DES SECTIONS

CARACTERIQTIQUE D’UNE
SECTION

MOMENT MOMENT STATIQUE


CENTRE DE GRAVITE
D’INERTIE/QUADRATIQUE

Résistance des matériaux / Réactions


I. CENTRE DE GRAVITE

Dans un repère orthonormé ( O, 𝑥,


Ԧ 𝑦Ԧ ), on définit une surface (S)
‫𝑆𝑑 𝑥 ׭‬
𝑥𝐺 =
Les coordonnées de G sont : ൞ s
‫𝑆𝑑 𝑦 ׭‬
𝑦𝐺 =
s

Lorsque la surface peut être décomposée en n sous-sections simples plusieurs, on a :

σ𝑛𝑖=1(𝑥𝐺𝑖 . 𝑆𝐺𝑖 )
𝑥𝐺1 . 𝑆𝐺1 + 𝑥𝐺2 . 𝑆𝐺2 + 𝑥𝐺3 . 𝑆𝐺3
𝑥𝐺 = 𝑥𝐺 =
s s
σ𝑛𝑖=1(𝑦𝐺𝑖 . 𝑆𝐺𝑖 ) 𝑦𝐺1 . 𝑆𝐺1 + 𝑦𝐺2 . 𝑆𝐺2 + 𝑦𝐺3 . 𝑆𝐺3
𝑦𝐺 = 𝑦𝐺 =
s s

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


I. CENTRE DE GRAVITE

Exercice
Déterminer les coordonnées du centre de gravité G. (Unité de mesure en cm)

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


II. QUE DEFINIT - ON PAR CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES SECTIONS ?

La rigidité de la poutre dépend de la répartition de la


matière vis à vis du chargement. Ainsi, nous venons de
mettre en évidence de nouvelles caractéristiques
géométriques qui tiennent compte de cette répartition de
matière :
Section : 10 cm x 80 cm

- le moment d’inertie ou moment

- le moment statique.

Section : 20 cm x 40 cm

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


III. MOMENT D’INERTIE OU MOMENT QUADRATIQUE / Axe

C’est une grandeur géométrique qui caractérise la répartition de la matière dans une section par
rapport à un axe. Il caractérise son aptitude à résister au fléchissement vis à vis du chargement.

𝐼𝑜𝑥 = ඵ 𝑦 2 𝑑𝑆
Moment quadratique / (Δ) : 𝐼Δ = ‫ ׭‬δ2 𝑑𝑆
𝐼𝑜𝑦 = ඵ 𝑥 2 𝑑𝑆

Lorsque la surface peut être décomposée en n sous-sections


simples plusieurs, on a :
𝑛
2
𝐼𝑜𝑥 = ෍ 𝑦𝐺𝑖 . 𝑆𝑖
𝑖=1
𝑛
2
𝐼𝑜𝑦 = ෍ 𝑥𝐺𝑖 . 𝑆𝑖
𝑖=1

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


III. MOMENT D’INERTIE OU MOMENT QUADRATIQUE

Exemple
Détermination des moments quadratiques par rapport aux axe G𝑥Ԧ et G𝑦Ԧ :

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


III. MOMENT D’INERTIE OU MOMENT QUADRATIQUE / Théorème de Huygens

On établit le moment d’inertie quadratique par rapport à un axe (O, 𝑢 ) à partir du moment
d’inertie quadratique par rapport à l’axe (G, 𝑢 ), de la surface de la section considérée et de la
distance séparant (G, 𝑢 ) et (O, 𝑢 ) :

Moment quadratique par rapport à l’ axe (O, 𝑢 ) : 𝑰𝑶𝒖 = 𝑰𝑮𝒖 +𝑆. 𝑑 2

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


III. MOMENT D’INERTIE OU MOMENT QUADRATIQUE / Point

Moment quadratique par rapport au point O : 𝐼𝑂 = ‫ ׭‬ρ2 𝑑𝑆

𝐼𝑂 = ‫ 𝑥( ׭‬2 +𝑦 2 ) 𝑑𝑆
= ‫ 𝑦 ׭‬2 𝑑𝑆 + ‫ 𝑥 ׭‬2 𝑑𝑆

𝑰𝑶 = 𝑰𝒐𝒙 + 𝑰𝒐𝒚

𝑎𝑏3
𝐼𝐺𝑥 =
12 𝑎𝑏 3 + 𝑎3 𝑏
𝑰𝑮 = 𝑰𝑮𝒙 + 𝑰𝑮𝒚 𝑰𝑮 =
𝑎3𝑏 12
𝐼𝐺𝑦 =
12

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


IV. MOMENT STATIQUE

Un moment statique est une grandeur géométrique qui caractérise la position du centre de
gravité.
𝑚𝑜𝑥 = ඵ 𝑦𝑑𝑆
Moment statique par rapport (Δ): 𝑚Δ = ‫ ׭‬δ𝑑𝑆
𝑚𝑜𝑦 = ඵ 𝑥𝑑𝑆

Lorsque la surface peut être décomposée en n sous-sections


simples plusieurs, on a :
𝑛

𝑚𝑜𝑥 = ෍ 𝑦𝐺𝑖 . 𝑆𝑖
𝑖=1
𝑛

𝑚𝑜𝑦 = ෍ 𝑥𝐺𝑖 . 𝑆𝑖
𝑖=1

Au centre de Gravité on a 𝐦𝐆𝐱 = 0 et 𝐦𝐆𝐲 = 0.

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


V. MOMENT QUADRATIQUE, MODULE D’INERTIE ET MOMENT STATIQUE DES PROFILES METALLIQUES

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


V. TABLEAU DE VALEURS DE MOMENTS QUADRATIQUES PARTICULIERS

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections


III. EXERCICES

Déterminer le moment d’inertie (Quadratique ) 𝐼𝐺𝑍 et 𝐼𝐺𝑦

Résistance des matériaux / calcul des caractéristiques des sections

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