Vous êtes sur la page 1sur 103

Partie 1 : Biomécanique :

Cours 1 : l’équilibre statique :


1\Conditions pour qu’un corps ne bougent pas :
I. Les types de mouvement :
Il y a le mouvement de translation : un corps qui se
déplace dans l’espace. On réduit le volume à un seul point qui a
tout le poids du corps.
Et le mouvement de rotation : un corps
qui tourne sur lui-même, selon un axe de rotation.
II. Deux équilibres :
L’équilibre de translation :
L’équilibre de translation, c’est quand le corps ne va pas bouger sur le côté. Cet
équilibre est donné par la seconde loi de Newton :

Σ𝐹⃗ = 𝑚. 𝑎⃗ = ⃗0⃗
Cette condition est nécessaire mais pas suffisante, en effet le
corps peut encore basculer s’il est en rotation.
Moment de force :
Le moment de force est l’extension de la deuxième loi de Newton mais pour la
rotation car on prend en compte l’accélération angulaire. C’est une grandeur qui met le
corps en rotation. Il est donné par :

Γ⃗ = 𝑟⃗ ∗ 𝐹⃗ 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 Γ = 𝑟 . 𝐹. 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑒𝑛 𝑚. 𝑁
Pour rappel, un produit vectoriel génère vecteur de
direction perpendiculaire au plan formé par les autres
vecteurs, de norme égale au produit des normes de a et b fois le sin θ et est de sens
perpendiculaire au vecteur a et b. le sens peut être trouvé grâce à la règle de la main droite
où le sens de rotation est de a vers b. Des vecteurs parallèles donnent un vecteur nul et le
produit vectoriel n’est pas commutatif.
Le point d’application du moment de force est important au plus loin au mieux ce
sera.
Il y a une convention sur ce vecteur qui a pour seule composante non-nulle Γz. Si
celle-ci est positive alors le vecteur est entrant, la rotation se fait dans le sens anti-
horlogique tandis que si elle est négative, le vecteur est sortant, c’est-à-dire que la rotation a
lieu dans le sens horlogique.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


1
L’équilibre de rotation :
L’équilibre de rotation, c’est quand le corps ne tournera plus sur lui-même. Le
mouvement de rotation est généré par un moment de force. L’équilibre est donné par :

ΣΓ⃗ = ⃗0⃗
Les conditions d’équilibre statique :
Pour qu’un corps soit à l’équilibre, il faut donc qu’il soit à
l’équilibre de translation et de rotation.
Attention les forces sont des vecteurs dans l’espace, ils ont
donc des coordonnées en x, y et z. on aura un système à 6
équations.
Les forces appartiennent au plan
Cependant, dans un plan, la Σ F aura toujours comme
coordonnées (Fx, Fy, 0) et les moments de forces (0, 0, Γz). Le moment de force va définir la
direction de l’axe de rotation. Les équilibres sont donc horizontaux et vertical.

2\ L’équilibre du corps humain :


I. Notion pesanteur et poids :
𝐺.𝑀𝑡.𝑚 𝐺.𝑀𝑡
𝑃= et g = 𝑅𝑡² = 9,81 𝑚/𝑠² soit 𝑃⃗⃗ = 𝑚 . 𝑔⃗
𝑅𝑡²

Attention, le poids et la masse sont deux notions


différentes : le poids est une force tandis que la masse est une
quantité de matière.
II. Centre de masse :
En tout point, nous sommes soumis à la pesanteur. On va réduire toutes ses forces
appartenant à un champ de force en un point pour avoir ainsi une force. Attention la force
n’est en rien changée. Le poids s’applique en un point le centre de masse. Le centre de
masse est la position moyenne de la masse.
Démontrons. Imaginons que l’on divise le corps en une infinité de point pour ensuite
en faire une moyenne. Les coordonnées du CM (centre de masse) sont donc :
𝑛
𝑥𝑖 . 𝑚𝑖
𝑥̅ = ∑
𝑚𝑡𝑜𝑡
𝑖=1
𝑛
𝑦𝑖 . 𝑚𝑖
𝑦̅ = ∑
𝑚𝑡𝑜𝑡
𝑖=1
𝑛
𝑧𝑖 . 𝑚𝑖
𝑧̅ = ∑
{ 𝑚𝑡𝑜𝑡
𝑖=1

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


2
Vérifions :
𝑥1 . 𝑚1 + 𝑥2 .𝑚2
𝐶𝑀 =? 𝑥̅ = , le centre de masse se trouvera près de la
𝑚1 .𝑚2
masse la plus lourde.
Le centre de masse d’un corps symétrique et donc de masse
identique, réparties se trouve au centre géométrique.
Chez l’humain, le centre de masse se trouve à 5cm dans le nombril, lorsqu’on est
debout. Il bougera en fonction de la position.
III. Équilibre du corps humain en contact avec le sol :
Base de sustentation :
La base de sustention est la figure formée sur le sol par les tangentes
externes aux points de contacts avec le sol. Il faut imaginer une corde autour de
l’objet.
Critère d’équilibre des corps posés au sol :
La projection verticale du centre de masse passe par la base de sustentation pour qu’un
corps soit en équilibre.
IV. Forces dans le corps :
Dans le corps humain, il y a une grande force dû aux muscles et aux os.
Force dans le biceps :
Dans le biceps, on prendra l’articulation du coude comme point fixe.
La force de résistance est le poids tenu dans la main. La force dans le biceps
va venir s’opposer à cette résistance et sera dix fois plus élevée que le poids
tenu.
Force dans le dos :
On considère qu’une force de 20% de la personne s’exerce sur sa tête, qu’une force
de 40% son poids sur le tronc. On a une force résultante aux deux
tiers de sa colonne vertébrale avec un angle de 12°. Le point
d’appui dans ce cas est le coccyx. Il y a aussi des contraintes de
pression qui font que la force de réaction est toujours parallèle à la
colonne vertébrale.
Force dans la jambe lorsqu’on tient sur un pied (lors de la marche) voir syllabus.
Il y a une force qui sera développé par le muscle, la force réaction
et on prendra comme point d’appui le contact entre les deux os.
L’équilibre bipodal de l’homme est de 0,7 fois son poids.
Lorsqu’une jambe est levée, la force exercée sur le fémur est 7 fois
plus élevée.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


3
Cours 2 : Elasticité et travail :
1\ L’élasticité :
L’élasticité est la déformation temporaire ou non d’un corps lorsqu’une force est
exercée sur celui-ci.
Traction et compression d’un solide unidimensionnelle : A14
On peut exprimer une force en fonction d’un déformement.
Cette force est la force élastique linéaire, donnée par :
𝐹 = 𝑘. Δ𝑙 où k= la constante de raideur qui dépend du matériau.
En exerçant une force trop grande, on peut casser le matériel. Ceci est représenté par
un graphique où :
-1 : la force élastique linéaire
-2 : le point d’élasticité
-3 : le régime de plasticité ; on est face à une déformation permanente.
-4 : le point de rupture : le matériel est cassé.
Loi de Hooke / Loi de l’élasticité linéaire :
La loi de Hooke a l’avantage de ne pas tenir compte du matériel. Cette loi est donnée
par :
𝐹 Δ𝑙
= 𝑌.
𝑆 𝑙
𝐹
Où 𝑆 est la pression déformant la barre : une contrainte. Si celle-ci est positive, alors
on a une tension, on tire sur la barre. Si elle est négative, alors on a une compression, on
Δ𝑙
appuie sur la barre. Son unité est donc le Pascal. est l’allongement relatif.
𝑙

Y est le module de Young/ d’élasticité qui donne la rigidité des matériaux. Un


matériel très peu déformable a un module élevé, c’est un matériel dur tandis qu’un matériel
déformable a un module faible. Une tension plus grande est donc nécessaire pour déformer
un matériel rigide. Le diamant à le module le plus important : 1012 Pa. Il faudrait donc
exercer une contrainte de 105 N/m² pour un matériel d’un allongement relatif de 10-3. L’acier
a son module de 2.1011, un os compact 1-2.1010 Pa : celui-ci est proche du béton, le cartilage
de 1-4.107. Un os casse à 108 Pa.
Application sur les os :
Lorsque la contrainte est positive, on allonge l’os. L’os sera d’abord élastique puis
plastique. Si on tire de trop, on est au point de rupture : la fracture.
L’os peut aussi avoir une contrainte négative et il y aura rupture également.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


4
2\ Travail, énergie, Puissance :
I. Le travail mécanique :
Toute force qui se déplace génère du travail.
Annexe 1
II. L’énergie :
L’énergie est la capacité d’un corps à fournir du travail ou de la chaleur. Une autre
façon de formuler est qu’il existe deux transferts d’énergie possible : la mécanique par le
déplacement d’une force ou par la chaleur avec une différence de température.
L’énergie est multiforme mais s’exprime toujours en Joules. Elle peut être
mécanique ; potentielle et cinétique et elle peut être interne ; électrique, magnétique,
chimique, thermique, nucléaire, …
L’énergie potentielle :
L’énergie potentielle est la capacité d’un corps à fournir un travail en raison de
l’existence de force externe et/ou interne et de sa position. La force externe donne lieu à
l’énergie potentielle de pesanteur tandis que la force interne donne lieu à l’énergie
potentielle d’élasticité.
L’énergie potentielle de pesanteur s’applique lorsqu’on soulève un poids, et lors de
sa chute et est donnée par :
𝑝𝑒𝑠
𝐸𝑝𝑜𝑡 = 𝑚𝑔ℎ

L’énergie potentielle d’élasticité s’applique aux ondes, vaisseaux sanguins, battement


cardiaque et est donnée par :

é𝑙𝑎𝑠
1
𝐸𝑝𝑜𝑡 = . 𝑘 𝑥²
2
L’énergie cinétique :
L’énergie cinétique est la capacité d’un corps à fournir du travail en raison de son
mouvement et est donnée par :
1
𝐸𝑐𝑖𝑛 = 𝑚𝑣²
2
Elle s’applique lorsqu’une personne prend de l’élan ou encore avec les éoliennes.
Conservation de l’énergie :
La masse, la charge électrique, la quantité de mouvement, l’énergie … sont des
choses qui se conservent. L’énergie totale d’un système isolé, ensemble de corps qui
n’interagit pas avec l’environnement, est constante soit strictement conservée et se
transforme constamment.
𝐸𝑡𝑜𝑡 = 𝐸𝑝𝑜𝑡 + 𝐸𝑐𝑖𝑛 + 𝐸𝑛𝑢𝑐𝑙é𝑎𝑖𝑟𝑒 + ⋯ = 𝑐𝑡𝑠 où 𝐸𝑚é𝑐 = 𝐸𝑝𝑜𝑡 + 𝐸𝑐𝑖𝑛

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


5
Exemple :
Prenons la lu chute libre. En A, l’énergie potentielle vaut
mgh, l’énergie cinétique 0 et l’énergie totale mgh. En B, l’énergie
potentielle vaut 0 tandis que l’énergie cinétique vaut mgh et
l’énergie totale encore mgh.
Après la chute, l’énergie potentielle et cinétique valent 0.
L’énergie mécanique vaut donc 0, par la conservation de l’énergie,
on peut dire que l’énergie thermique est égale à mgh.
III. La puissance :
La puissance est un flux d’énergie, donc le temps intervient. La puissance est ‘en
combien de temps on produit de l’énergie’. Elle est globalement donnée par :
Δ𝐸
𝑃= 𝑒𝑛 𝐽. 𝑆 −1 = 𝑊: 𝑊𝑎𝑡𝑡
Δ𝑡
Dans le cas d’énergie mécanique, la puissance mécanique est donnée par :

𝑊 𝐹⃗ . Δ𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃= = = 𝐹⃗ . 𝑣⃗
Δ𝑡 Δ𝑡

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


6
Partie 2 : La Vision :
Cours 1 : Réflexion et réfraction :
1\Introduction :
Que se passe-t-il lorsqu’il y a une interface entre deux milieux ?
On peut observer plusieurs phénomènes dont la réflexion et la
réfraction.
Le faisceau entrant du milieu 1 est appelé incident.

2\ Phénomène de l’optique :
La réflexion :
Le phénomène de réflexion dépend de la nature de l’interface ; on préfèrera une
surface polie. Les angles de la réflexion sont les même et la direction du faisceau réfléchi est
unique. On peut observer le phénomène de réflexion grâce à l’expérience de la bougie.
La diffusion :
La diffusion dépend elle aussi de la nature de l’interface cependant la surface sera
rugueuse. Les faisceaux réfléchis auront plusieurs directions.
La réfraction :
Le phénomène de réfraction dépend quant à lui de la nature de la lumière émise.
C’est un faisceau de lumière monochromatique qui passera à travers une interface
transparente et bougera dans le deuxième milieu. On peut observer ce phénomène avec une
paille dans un verre d’eau.
La dispersion :
La dispersion est aussi un phénomène dépendant de la nature de la lumière émise.
On a un faisceau de lumière blanche qui va se disperser dans le deuxième milieu, après avoir
traversé l’interface transparent, en plusieurs faisceaux de couleur différentes. On peut
observer la dispersion avec un prisme.

3\ Loi de l’optique :
Loi de Descartes :
La loi de Descartes est utilisée pour la réflexion. Elle dit que :
-Le faisceau réfléchi se situe dans le plan d’incidence : le
plan formé par le rayon incident et la normale à la surface.
-L’angle d’incidence est égal à l’angle réfléchi.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


7
Loi de Snell :
La loi de Snell est utilisée avec la réfraction. Elle dit que :
-Le rayon réfracté se situe dans le plan d’incidence. Le
rayon incident et le rayon réfracté se trouvent de part et d’autre de
la normale.
-Il existe un rapport constant entre le sinus de l’angle
incident et le sinus de l’angle réfracté donné par :
sin 𝑖 𝑛2
= = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
sin 𝑟 𝑛1
4\Indices et angles de réfraction :
Indice de réfraction absolu :
L’indice de réfraction absolu est le rapport de la vitesse de la lumière dans le vide sur
la vitesse dans le milieu. Il est donc donné par :
𝑐
𝑛=
𝑣
L’indice de réfraction sera toujours plus grand que 1 car par hypothèse, la vitesse de
la lumière dans le vide sera toujours plus grande que celle dans le milieu.
Indice de réfraction relatif :
L’indice de réfraction relatif est donné par :
𝑣1 𝑣1 𝑐 𝑣1 𝑐 𝑛2
𝑛21 = = . = . =
𝑣2 𝑣2 𝑐 𝑐 𝑣2 𝑛1
Par exemple, l’indice de réfraction de la couleur rouge est plus petit que celui de la
couleur violette et on a donc un angle de réfraction de la couleur rouge plus grand que celui
de la couleur violette en utilisant la loi de Snell.
On observe une variation de l’indice de réfraction avec la longueur d’onde λ.
Quelques ordres de grandeurs :
L’inde de réfraction dans le vide est égale à 1, dans l’air il est presque égal à 1, dans
l’eau à 1,33, dans le verre à 1,5 et dans le diamant à 2,4.
Au plus le milieu est réfringent, au plus la vitesse est petite.
Au plus réfringent au moins la vitesse est grande
Notion d’angle limite :
Prenons un premier cas, lorsqu’on passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus
réfringent. Alors l’angle limite d’incidence, l’angle maximum que peut faire un rayon
réfracté, est de 90°.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


8
-La démonstration :
sin 𝑖 𝑛2
=
sin 𝑟 𝑛1
Si sin i = 1 car i= 90°, alors
𝑛1
sin 𝑟 =
𝑛2
Prenons un deuxième cas, lorsqu’on passe d’un milieu plus réfringent à un milieu
moins réfringent. Alors l’angle limite est égale à 90° mais la réfraction n’a plus lieu et laisse
place à la réflexion totale : car si l’angle i grandit l’angle r aussi.
-La démonstration :
Si sin &= 1 car i=90°, alors
1 𝑛2 𝑛1
= < 1 𝑐𝑎𝑟 𝑛2 < 𝑛1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 sin 𝑟 = > 1 => 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒
sin 𝑟 𝑛1 𝑛2

Cours 2 : Les dioptres :


1\ Définition :
Un dioptre est ensemble de deux milieux de réfringence différentes séparés par une
surface sphérique ou plan. Il existe deux types de dioptres.

2\ Les dioptres :
Le dioptre plan :
La loi de Snell s’applique aux dioptres plans. Ce sont les exemples vus
précédemment.
Le dioptre sphérique :
Un dioptre sphérique est défini par un centre de courbure
C, un rayon r et un sommet O. Il est traversé par l’axe optique
passant par O et C. en chaque point du dioptre, un plan tangent à
la sphère peut être tracé. On va donc définir un dioptre sphérique
comme la somme de dioptres plans en chaque point de ce
dernier. Le faisceau de lumière arrivera donc en parallèle à
chaque point.
Cependant, les dioptres sphériques ont quelques défauts dont l’aberration
chromatique, la lumière va se décaler et donc la résolution ne sera pas bonne : selon la
longueur d’onde, il y aura une autre mise au point et l’astigmatisme, un point ne sera pas un
point, il sera flou. On peut donc avoir une perception déformée des images.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


9
Pour cela, on considère que l’on travaille en condition RFIAO : rayons faiblement
inclinés sur l’axe optique grâce à un diaphragme devant le plan qui va rapprocher les rayons
près de l’axe optique.

3\ les formules des dioptres :


Un dioptre convexe avec un objet réel :
Hypothèse :
Condition RFIAO permettent :
- Si α ≪ 1 : sin α ≈ α, cos α ≈α et tanα ≈α en radian
Démonstration :
Par la loi de Snell :
sin 𝑖 𝑛2
= 1 2
sin 𝑟 𝑛1
Et comme sin i ≈ i et sin r ≈ r, on a :
𝑖 𝑛2
=
𝑟 𝑛1
Dans le triangle APC dont la somme des angles vaut π rad, on a :
𝛼+𝛾+𝛿 =𝜋
𝛿 + 𝑖 = 𝜋 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑖 = 𝜋 − 𝛿
𝛼 + 𝛾 = 𝜋 − 𝛿 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑖 = 𝛼 + 𝛾
Dans le triangle AP’C dont la somme des angles vaut π rad, on a :
𝜋 = 𝛽 + 𝜇 + 𝑟 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝛽 + 𝑟 = 𝜋 − 𝜇
𝜋 = 𝜇 + 𝛾 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝜋 − 𝜇 = 𝛾
𝛾 = 𝛽 + 𝑟 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑟 = 𝛾 − 𝛽
Remplaçons dans la loi de Snell :
𝑖 𝑛2
=
𝑟 𝑛1
𝛼 + 𝛾 𝑛2
=
𝛾 − 𝛽 𝑛1
𝑛1 . (𝛼 + 𝛾) = 𝑛2 . ( 𝛾 − 𝛽)
𝑛1 𝛼 + 𝑛2 𝛽 = 𝑛2 𝛾 − 𝑛1 𝛾
𝑛1 𝛼 + 𝑛2 𝛽 = 𝛾 ( 𝑛2 − 𝑛1 )

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


10
Car nous sommes en RFIAO, on considère que A et O sont proches et donc AOC est un
triangle rectangle et qu’α, β et γ sont des petits angles. On a :
𝐴𝑂 𝐴𝑂
tan 𝛼 = 𝛼 = =
𝑂𝑃 𝑃
𝐴𝑂 𝐴𝑂
tan 𝛽 = 𝛽 = =
𝑂𝑃′ 𝑃′
𝐴𝑂 𝐴𝑂
tan 𝛾 = 𝛾 = =
𝑂𝐶 𝑟
Remplaçons dans la formule, on a :
𝐴𝑂 𝐴𝑂 𝐴𝑂
( 𝑛2 − 𝑛1 ) = 𝑛1 + 𝑛2 ′
𝑟 𝑃 𝑃
( 𝑛2 − 𝑛1 ) 𝑛1 𝑛2
= +
𝑟 𝑃 𝑃′
Ceci donne la formule des dioptres convexes, des opticiens.
Les foyers :
Il y deux foyers pour un dioptre. Les deux foyers ne sont pas équidistants.
Il y a le foyer objet, P dont l’image est à l’infini :
𝑛1 𝑛2 ( 𝑛2 − 𝑛1 ) 𝑛1
+ = =
𝑓 ∞ 𝑟 𝑓
Et le foyer image dont l’objet est à l’infini :
𝑛1 𝑛2 ( 𝑛2 − 𝑛1 ) 𝑛2
+ = =
∞ 𝑓′ 𝑟 𝑓′
Le rapport des deux donne la distance focale par rapport aux indices de réfraction :
𝑛1 𝑛2 𝑓 𝑛1
= ′ 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 ′ =
𝑓 𝑓 𝑓 𝑛2

Un dioptre concave avec un objet virtuel :


Hypothèse :
Travail en condition RFIAO permettent :
- Sin i ≈ i en radian
- Sin r ≈r en radian
- A et O sont très proche donc AOP est un triangle
rectangle et donc α, β et γ sont de petits angles.
1 2

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


11
Démonstration :
Par la loi de Snell :
sin 𝑖 𝑛1
=
sin 𝑟 𝑛2
𝑖 𝑛1
=
𝑟 𝑛2
Dans le rectangle APC dont la somme des angles vaut π rad, on a :
𝑖 =𝛼+𝛾
Dans le rectangle AP’C dont la somme des angles vaut π rad, on a :
𝑟 =𝛽+𝛾
Remplaçons dans la loi de Snell :
𝛼 + 𝛾 𝑛1
=
𝛽 + 𝛾 𝑛2
𝑛2 𝛼 + 𝑛2 𝛾 = 𝑛1 𝛽 + 𝑛1 𝛾
Dans le triangle rectangle AOP :
𝐴𝑂 𝐴𝑂
tan 𝛼 = 𝛼 = =
𝑂𝑃 𝑃
𝐴𝑂 𝐴𝑂
tan 𝛽 = 𝛽 = =
𝑂𝑃′ 𝑃′
𝐴𝑂
tan 𝛾 = 𝛾 =
𝑟
Remplaçons dans la formule, on a :
𝐴𝑂 𝐴𝑂 𝐴𝑂 𝐴𝑂
𝑛2 . + 𝑛2 . = 𝑛1 . + 𝑛1 .
𝑃 𝑟 𝑃′ 𝑟
𝑛2 𝑛2 𝑛1 𝑛1
+ = +
𝑃 𝑟 𝑃′ 𝑟
𝑛1 𝑛2 𝑛2 𝑛1
− = −
𝑃′ 𝑃 𝑟 𝑟
𝑛1 𝑛2 𝑛2 − 𝑛1
− =
𝑃′ 𝑃 𝑟
𝑛2 𝑛1 𝑛2 − 𝑛1
− + =
𝑃 𝑃′ 𝑟
Ceci donne la deuxième formule des dioptres concaves. Le moins marque l’objet virtuel.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


12
4\ Distinction réel et virtuel :
Un objet réel est un objet dont les rayons physiques se croissent tandis qu’un objet
virtuel a ses rayons prolongés virtuellement qui se croissent.
Une image réelle est une image que l’on peut capturer sur un écran par exemple
tandis qu’une image virtuelle ne peut l’être : c’est par exemple l’image crée par la loupe.
Il existe une convention disant que les traits physiques sont représentés par des traits
pleins tandis que les prolongations sont en pointillés.

Cours 3 : Les lentilles :


1\ Définition :
Une lentille est un milieu transparent délimité par deux surfaces sphériques. On peut
aussi la définir comme étant un ensemble de deux dioptres sphérique proches l’un de
l’autre. On en déduit donc qu’une lentille à deux centres de courbure C et deux rayons de
courbures, r. Les lentilles dépendent de leur nature, pas de la géométrie.
Il existe les lentilles biconvexes qui sont convergentes et ont des bords
minces.
Et il y a les lentilles biconcaves qui sont divergentes et ont des bords épais.
On aura une image virtuelle en utilisant ces lentilles.
Par simplicité, on définit le milieu 1 comme l’extérieur de la lentille et le
milieu 2 comme l’intérieur de la lentille selon le sens des rayons de la lumière.
Comme avec les dioptres, les lentilles ont un axe principal passant par les deux points
de courbures, C et un centre optique O qui est l’intersection entre l’axe principal et la lentille
perpendiculaire à celui-ci. On considère l’épaisseur des lentilles négligeable.

2\ Formules lentilles minces diaphragmées :


Convergente :
On a donc dans le cas d’une lentille
convergente, deux dioptres qui se suivent : un
convexe puis un concave.
L’objet P par le dioptre convexe donne
l’image P1 tandis que l’objet virtuel P1, donne par
le dioptre concave l’image P’.
On va donc chercher une formule grâce à celle des dioptres.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


13
Pour le dioptre 1, on a :
𝑛1 𝑛2 𝑛2 − 𝑛1
+ =
𝑃 𝑃1 𝑟1
Pour le dioptre 2, on a :
𝑛2 𝑛1 𝑛2 − 𝑛1
− + =
𝑃1 𝑃′ 𝑟2
L’addition des deux formules donne la formule des lentilles convergentes :
𝑛1 𝑛2 𝑛2 𝑛1 1 1
+ − + ′ = (𝑛2 − 𝑛1 ). ( + )
𝑃 𝑃1 𝑃1 𝑃 𝑟1 𝑟2
𝑛1 𝑛1 1 1
+ ′ = (𝑛2 − 𝑛1 ). ( + )
𝑃 𝑃 𝑟1 𝑟2
1 1 (𝑛2 − 𝑛1 ) 1 1
+ = .( + )
𝑃 𝑃′ 𝑛1 𝑟1 𝑟2
1 1 1
+ ′=
𝑃 𝑃 𝑓
Divergente :
La distance focale est négative pour une lentille
divergente. Attention : il faut souvent ajouter le signe. Pour
une lentille divergente on aura soit un objet virtuel soit une
image virtuelle.
La formule des lentilles divergentes est la même que
celle des convergentes avec des conventions.
-La preuve :
1 1 1
+ ′=
𝑃 𝑃 𝑓
Or, P est négatif et P’ est positif. Et donc :

(𝑛2 − 𝑛1 )
> 0 𝑐𝑎𝑟 𝑛2 > 𝑛1
𝑛1
𝑟1 . 𝑟2 > 0
𝑟1 + 𝑟2 < 0
1 1
( + )<0
𝑟1 𝑟2
Et donc,

(𝑛2 − 𝑛1 ) 1 1
𝑓 = 𝑓′ = .( + ) < 0
𝑛1 𝑟1 𝑟2

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


14
3\ Les Foyers et conventions pour mieux comprendre les formules :
Foyer objet :
Le foyer objet, car P est égal à f et P’ à l’infini, si on prend la formule de la lentille
divergent vaut :
(𝑛2 − 𝑛1 ) 𝑟1 . 𝑟2
𝑓= .( )
𝑛1 𝑟1 + 𝑟2
Foyer Image :
Le foyer image, car P est égal à l’infini et P’ à f’, on a donc :
(𝑛2 − 𝑛1 ) 𝑟1 . 𝑟2
𝑓′ = .( )
𝑛1 𝑟1 + 𝑟2
Conclusion :
Pour les lentilles, les distances focales du foyer objet et image sont identiques.
Dans la construction de schéma pour les lentilles convergentes, le foyer objet sera
toujours à gauche tandis que pour la construction de schéma pour les lentilles divergentes,
ce sera le foyer image à gauche de la lentille.
Convention :
Si un objet est à gauche de la lentille avec le sens de la lumière de gauche à droite, on
aura une position positive. Cela vaut aussi pour les rayons de courbures et a donc une
conséquence sur P et P’.
Si P > 0, alors on a un objet réel. Si P’>0, alors on a une image réelle.

4\ La puissance :
Plus une lentille est forte, moins sa distance focale est importante, plus la puissance
est grande.
La puissance d’une lentille est donnée par :
1
𝜋= 𝑒𝑛 𝑑𝑖𝑜𝑝𝑡𝑟𝑖𝑒 𝛿 (= 𝑚−1 )
𝑓
Les lentilles convergentes auront une puissance >0 tandis que les lentilles divergentes
auront une puissance < 0. Avec la puissance d’une lentille divergente, on prendra la valeur
absolue pour comparer leurs puissances. Ou on retient que plus la puissance d’une lentille
divergente est faible, plus elle fait diverger les rayons.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


15
5\ Une image :
La méthode de construction :
1) Placer l’axe optique, la lentille et les foyers f et f’.
2) Placer l’objet réel et son sommet N.
3) Placer un premier rayon lumineux parallèle à l’axe optique et qui est réfracté
en passant par le foyer image.
4) Placer un deuxième rayon lumineux passant par le centre optique et qui n’est
pas dévié.
5) Placer un troisième rayon lumineux passant par le foyer image et qui est
réfracté parallèlement à l’axe optique.
Construction avec une lentille convergente :
P’>0, donc on a une image réelle plus grande et renversée. De plus, les rayons sont
physiques de plus.
Construction avec une lentille divergente :
Car on a une distance focale négative, on inverse les foyers.
P’ <0, donc on a une image virtuelle : ce sont les prolongements physiques qui se
croisent.
Caractéristique de l’image :
La taille de l’objet est proportionnelle à la taille de l’image. Le rapport des positions
est donc donné par :
−𝑃′ 𝑖
=
𝑃 𝑜
Cela permet de caractériser l’image selon trois facteurs :
-L’image est réelle si P’>0, soit virtuelle si P’< 0.
-L’image est soit droite si i>0, soit renversé si i<0.

-L’image est soit agrandie si |𝑖| > |𝑂|, soit rétréci si |𝑖| < |𝑂|.

Méthode des asymptotes :

Par la formule des lentilles, on peut construire le graphe


de l’équation d’une hyperbole équilatère afin de retrouver les
caractéristiques de l’image.

Le graphe a comme sommets (0 ;0) et (2f ;2f), les


asymptotes se croisent en (f ;f)

Une image floue correspond à un écran qui ne se trouve


pas en P’. Plus l’objet est porche de la lentille, plus l’image sera grande.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


16
Cours4 : L’œil :
1\ Légère description :
Schéma de l’œil :
Sclérotique

La cornée :

La cornée est une membrane transparente qui laisse passer la lumière. Elle est
composée comme un double dioptre et a un indice de réfraction de 1,37. Sa puissance est de
42 dioptries au repos.

La sclérotique :

La sclérotique est la paroi extérieure sans la cornée. C’est une membrane fibreuse qui
a pour but de contenir l’œil.

L’iris :

L’iris est la membrane colorée autour de la pupille. C’est une membrane contractile.
La couleur de l’iris donne la couleur de l’œil.

La pupille :

La pupille permet d’ajuster la lumière entrant dans l’œil, elle a donc un diamètre
variable entre 2 et 8 millimètres. La couleur noire de la pupille est dû au fait qu’après celle-
ci, on a l’intérieur de l’œil comparable à une chambre noire.

Le diaphragme de l’œil :

L’ensemble iris/pupille forme le diaphragme de l’œil.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


17
Le cristallin :

Le cristallin est une membrane courbe transparente sur l’avant de l’œil, derrière l’iris.
Il est comme une multitude de couche lentilles biconvexe et donc pas uniforme. Sous
l’action du muscle qui l’entoure, le cristallin se modifie, sa puissance change et permet la
mise au point. Sa puissance est de 16 dioptries au repos.

L’humeur aqueuse :

L’humeur aqueuse est composée à 85% d’eau et se situe entre la cornée et le


cristallin. Son rôle est de maintenir la pression de l’œil.

Le corps vitré :

Le corps vitré est aussi composé essentiellement d’eau dans la cavité de l’œil et a
pour rôle le maintien de la pression dans l’œil.

La rétine :

La rétine est formée par l’épanouissement du nerf optique. Elle a un aspect nacré.
Chaque fibre du nerf optique est soit un cône soit un bâtonnet situé perpendiculairement au
fond.

Les batônnets permettent la vision en noir et blanc. Ils captent une lumière de +/-
500 nanomètres de longueur d’onde. Il y en a autour de 125 millions.

Les cônes sont quant à eux responsable de la sensation de couleurs. La couleur n’est
pas un phénomène physique car il y a plusieurs longueurs d’onde. Il existe trois cônes
différents : le vert, le rouge et le bleu et sont de l’ordre de 5-6 millions. Les longueurs d’onde
de ces couleurs ne sont pas uniformes et c’est cela que les cônes captent.

Les longueurs d’onde se concentre en sur la macula, le ‘fond de l’œil’. La fovéa


centrula est le point où l’œil est le plus performant. La rétine est vu comme l’écran de l’œil.

2\ Les points importants dans la vue :


Le ponctum remotum :

Le PR est le point le plus loin que l’on puisse voir. Cet objet est l’infini.

Le ponctum proximum :

Le PP est le point le plus proche que l’on peut voir mais qui demande un effort. Il est
égal à 10 cm.

Le ponctum optimum :

Le PO est le point le plus proche que l’on peut voir sans se fatiguer donc sur une
longue période. Il est égal à 25 cm.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


18
3\ L’œil d’un point de vue optique et ses défauts :
Pour voir un objet nettement, il faut que l’image réelle arrive sur la rétine. Parfois, il
ya des problèmes : les défauts de l’œil.

La myopie :

Un œil myope est un œil trop convergent : les rayons


convergent avant la rétine et l’image est donc floue. L’œil
myope ne voit pas de loin.

Pour corriger, on ajoute une lentille divergente devant


l’œil pour que le PR revienne à l’infini.

L’hypermétropie

Un œil hypermétrope est un œil trop peu convergent :


es rayons convergent après la rétine et l’image et donc floue.
L’œil hypermétrope ne voit pas bien de près. Attention, ce
n’est pas la presbytie !

Pour corriger, on ajoute une lentille convergente


devant l’œil pour que le PO soit ramené à 25 cm.

La presbytie :

La presbytie est une maladie liée à l’élasticité diminuante du cristallin qui s’attrape avec
l’âge. Le presbyte ne voit pas net de près.

La correction :

Pour appliquer une correction, on calcule la puissance nécessaire ou comme chez les
opticiens, on utilise une boite d’opticien, avec différentes lentilles : plus facile car il y a moins
de calcul et donc moins d’erreur possible.

Cours 5 : les microscopes :


1\Notion de grossissement :
Le grossissement linéaire :

Le grossissement linéaire est donné par :

𝑖 𝑡𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑖𝑚𝑎𝑔𝑒
𝐺𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 = =
𝑜 𝑡𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑏𝑗𝑒𝑡

Ce grossissement varie selon l’endroit où l’on se trouve. C’est pourquoi on préfèrera


le grossissement angulaire.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


19
Le grossissement angulaire :

Le grossissement angulaire est donné par :

𝛽 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙 ′ 𝑜𝑏𝑗𝑒𝑡𝑎𝑢 𝑃𝑂


𝐺𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 = =
𝛼 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑜𝑝𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒

Selon l’instrument optique utilisé β varie mais α est égal à 25cm.

Si l’observateur se déplace, alors α est plus important.

2\ La loupe dans le cas fondamental :


La loupe n’est pas composée d’une lentille unique
mais on peut la considérer comme lentille convergente.
C’est pour quoi on travaille dans un cas fondamental, avec
un œil au repos. Si l’œil est au repos, alors son PR est à
l’infini et il ne lui faut pas d’effort pour la mise au point.
L’objet comme l’image se trouvent à l’infini.

Regardons maintenant comment l’œil fonctionne lorsqu’il regarde dans une loupe.

A2 : rayon qui passe par origine=rayon // par centre optique de l’œil (endroit où tape sur
rétine)

Cherchons à calculer le grossissement angulaire dans le cas d’une loupe.

-Hypothèse :

Travail en condition RFIAO : tan α = α et tan β = β

-La démonstration :

𝑀𝑃 𝑀𝑃
𝛼= 𝑒𝑡 𝛽 =
𝑃𝑃𝑂 𝑓

𝛽 𝑀𝑃 𝑃𝑃𝑂 𝑃𝑃𝑂 0,25


𝐺𝑎𝑛𝑔𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 = = . = =
𝛼 𝑓 𝑀𝑃 𝑓 𝑓

3\ Le microscope :
Définition et description :

Un microscope est un système de lentilles destiné à obtenir à partir d’un objet, de


très petite dimension, une image par l’œil.

Le microscope est composé de 2 groupes de lentilles : l’objectif : du côté de l’objet, il


donne une image réelle et fortement agrandie, il a le rôle d’un projecteur, et l’oculaire :
permet l’examen de l’image par l’œil, il a le rôle d’une loupe.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


20
Pour qu’une image soit réelle et fortement agrandie, P’> 0 et P’ ≫P et doit être après
le foyer. On peut s’aider du graphe des hyperboles pour trouver cela.

Le cas fondamental :

Un objet au-delà du foyer de l’objectif qui passe dans l’objectif, donne une image
réelle et agrandi. Lorsque la lumière passe dans oculaires, l’image tend à l’infini et l’œil
regarde sans devoir mettre au point.

Le cas pratique :

Comme l’œil doit mettre au


point, il observe comme s’il était à son
PO.

Le Δ correspond à la profondeur
de champ.

Cours 6 : Du diagnostic au traitement :


1\ La cataracte :
La cataracte est une opacification du cristallin. Il existe différent type selon l’endroit
d’opacification.
La cataracte peut être de cause de vieillesse, héréditaire, secondaire à des
médicaments (cortisones), congénital, métabolique, …
Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1
21
La cataracte est accompagnée de différents symptômes : myopie, baisse de la vue,
perception des couleurs modifiées, …
Le diagnostique se fait grâce à une lampe à fente : un instrument fondamental chez
les ophtalmologues. L’instruments est basée sur la réflexion, les lentilles, la lumière, … Un
autre instrument des ophtalmologues est un pentacam : il donne une image anatomique de
l’œil. Le pentacam fonctionne sur le même principe que l’OCT.
Le seul traitement est la phaco émulsification : c’est une intervention chirurgicale où
on endort uniquement l’œil.

2\ Le glaucome :
Un glaucome peut aboutir à une perte progressive du champ visuel et puis une perte
de vue d’un ou des deux yeux.
Il est très souvent dû à une augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil : un
excès dans l’humeur aqueuse de l’œil. Le nerf optique va en être abimer de manière lente ou
progressive. Il y de nombreux types de glaucome.
Le glaucome peut survenir à tout âge mais augmente avec l’âge. On peut être atteint
d’un glaucome sans s’en rendre compte, d’où l’importance des contrôles ophtalmologiques.
Le diagnostique du glaucome repose sur la pression intra oculaire, l’aspect du nerf
optique et la quantité de fibres visuelles.
Pour prendre la tension il existe le tonomètre à aplanation de Goldman qui repose
sur la loi de Imbert-Fick ou le tonomètre à aplanation à air pulsé. Les lois physiques ne
s’appliquent pas à l’œil humain car celui-ci à une épaisseur de cornée différente et une
rigidité sclérale et cornéenne variables. C’est pourquoi on utilise le corvis qui montre la
biomécanique de la cornée : la cornée se déforme lorsque le souffle d’air apparait. Les
personnes à risque ont une déformation flasque.
Pour l’aspect du nerf optique, on fait un examen du fond de l’œil à l’aide de la lampe
à fente ou d’un casque. Le nerf optique fait en moyen 1,5cm². Si on a un problème, le nerf
optique se creuse ou on a une encoche sur la partie inférieure.
Pour l’aspect quantitatif de fibres visuelles, on utilisait le champ visuel. Mais la
fiabilité du test n’est pas grande. On utilise donc l’OCT : c’est comme un scanner qui explore
très finement l’œil dont le segment postérieur : rétine, macula, nerf optique, … Le pentacam
explore le segment antérieur : cornée, iris et cristallin. L’appareil est basé sur
l’interféromètre de Michelson.
Dans le glaucome, les cellules ganglionnaires peuvent être atteintes.
Le traitement du glaucome est en premier lieu de baisser la pression. Pour cela, on
diminue la production de l’humeur aqueuse soit on augmente son évacuation par des
collyres. Après, on peut également intervenir grâce au laser et à la chirurgie.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


22
3\ La dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA) :
La DMLA est une maladie dégénérative chronique évolutive et invalidante sur la
rétine qui peut commencer à l’âge de 50 ans. Les lumières bleues et la malbouffe influencent
fortement l’apparition de la DMLA. Un manque d’anti-oxydant influence aussi l’apparition.
C’est la deuxième cause de cécité principale de notre société. Au plus on vieillit, au
plus on peut potentiellement avoir la DMLA.
Le diagnostique se fait au fond de l’œil sur la macula fovéa. On peut aussi utiliser
l’OCT pour voir le fond de l’œil.
Les symptômes de la DMLA sont une diminution de la vision de loin et de près, la
déformation des images, une baisse de sensibilité et donc un besoin supplémentaire de
lumière et des scotomes : des taches sur la vision centrale.
Il existe trois formes de la DMLA : une dite précoce : où il y a des dépôts de radicaux
libres sous forme de cholestérol sur la macula. Les deux autres sont dites évolutives dont
l’atrophique/sèche : l’amincissement de la rétine, on perd donc les cellules visuelles et la
vision centrale et l’exsudative/humide : les vaisseaux sous-rétiniens fuitent et il y a donc une
hémorragie.
La forme sèche n’a pas de traitement efficace à part une alimentation saine et un
apport de vitamines alimentaires.
Pour la forme humide, un des traitements possibles est l’injection intravitréenne
d’antiVEGF qui stimule la croissance des vaisseaux. Il existe aussi la photothérapie à la
visudyne ou le laser krypton.

4\ Conclusion :
Le laser :
Le laser est largement utilisé. En fonction du mode d’émission, on a un laser différent
et une utilisation différente.
Il existe le laser continu ; le laser argon qui a un effet de photo coagulation
thermique, ça cautérise. Il est souvent utilisé sur la rétine contre les fuites vasculaires.
Il existe aussi le laser déclenché : le laser YAG qui a un effet photomécanique : c’est
une onde de choc de rupture : ça ne brule pas. Il est souvent utilisé pour la capsule du
cristallin, …
Il existe aussi le laser SLT. Il est utilisé pour la trabéculoplastie.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


23
Partie 3 : Le son :
Cours 1 : Le mouvement harmonique
1\Définition et équation :
Le mouvement harmonique est un mouvement
périodique, de va et vient, oscillant, qui a une loi de
mouvement sinusoïdal. Il est défini par :
𝑥(𝑡) = 𝐴. sin(𝜔𝑡 + 𝜙)
Où l’élongation est notée x(t), l’amplitude : A, la phase : (ωt+ ϕ), la pulsation : ω et la
phase à l’origine : ϕ.
La fréquence et la période :
La fréquence, exprimée en Hz, notée ν, est l’inverse
de la période. La période, notée T, est le temps de
répétition de la sinusoïde, le temps pour rejoindre deux
moins séparés d’une phase. D’où l’appellation de
mouvement périodique :
𝑥(𝑡+𝑇) = 𝑥(𝑡)
 𝑥(𝑡+𝑇) = 𝐴𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜔𝑇 + 𝜙) = 𝐴 sin(𝜔𝑡 + 𝜙)
À tout moment, pour un mouvement périodique, il faut que ωT = 2π. On a donc :
2𝜋
𝜔= = 2𝜋ν
𝑇

La phase à l’origine :
La phase à l’origine est le terme qui permet de décaler la sinusoïdale, le mouvement.
Par un rappel, on sait qu’un déphasage négatif équivaut à
un déplacement vers la droite et un déphasage positif à un
𝜙
déplacement vers la gauche. Le déphasage est 𝜔 : qu’on peut
observer sur un graphique :
𝜙
𝑥(𝑡) = 𝐴. sin(𝜔𝑡 + 𝜙) = 𝐴𝑠𝑖𝑛 𝑤 (𝑡 + 𝜔) A5

Il y a deux cas particuliers de phase à l’origine :


- On a un mouvement sinusoïdal, avec x(t) =Asin(ωt), donc ϕ =0
𝜋 𝜋
- Si ϕ = 2 , alors x(t) = A sin (ω t + 2 ) = A cos ω t : un mouvement cosinusoïdal.

2\ Notion de force de rappel :


Pour tout mouvement harmonique, il y a une force de rappel.
Pour trouver cette force de rappel, on va utiliser la deuxième loi de Newton.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


24
On sait que la vitesse est la dérivée de la position et que l’accélération est la dérivée
de la vitesse. On a donc que :
𝑥(𝑡) = 𝐴. sin(𝜔𝑡 + 𝜙)
𝑑𝑥 ′
𝑣(𝑡) = = [𝑥(𝑡) ] = 𝐴𝜔 cos(𝜔𝑡 + 𝜙)
𝑑𝑡
𝑑𝑣 ′
𝑎(𝑡) = = [𝑣(𝑡) ] = −𝐴𝜔2 sin(𝜔𝑡 + 𝜙)
𝑑𝑡
On peut exprimer l’accélération en fonction de la position :
𝑎(𝑡) = −𝜔2 . 𝑥(𝑡)
Par la deuxième loi de newton, on trouve la force de rappel (ressort)
𝐹 = 𝑚. 𝑎 = −𝑚. 𝜔2 . 𝑥 = −𝑘. 𝑥 (Loi de Hooke)

3\Phénomène de résonance :
Un oscillateur (système qui vibre de manière harmonique) n’a pas de tendance
naturelle à vibrer : une force est donc nécessaire pour le mettre en mouvement.
La résonance est les oscillations forcées par des sollicitations périodiques et est
perçue lors de pic de résonance.
Les conditions de résonance :
Il faut deux oscillateurs : un actif qui produit les sollicitations, et un passif l’objet que
l’on veut faire vibrer et qui va absorber l’énergie de l’oscillateur actif. L’oscillateur actif aura
une fréquence ajustable variable, l’oscillateur passif à sa fréquence propre notée ν0 .
Il faut que les deux oscillateurs soient couplés. Il doit y
avoir un lien physique, un milieu à travers lequel l’énergie va
circuler. Cela peut être un fil, l’air, une partie commune, …
Les conditions sur la fréquence et sur la phase doivent
être respectées : la fréquence et la phase de l’oscillateur actif
doit être égal à la fréquence et la phase de l’oscillateur passif.
Expériences réalisées en auditoires :
-Le pendule.
-Le ressort couplé à un moteur. Elle prouve la condition sur la fréquence de
résonance. L’oscillateur passif a la fréquence de l’oscillateur actif et donc une pulsation
propre.
-Les diapasons.
Exemple de résonance :
Il y a plusieurs exemple de résonance : l’oreille externe et interne, les IRMs, le corps
humain dans son ensemble ayant une fréquence propre de 6-7 Hz grâce à la colonne
vertébrale, le globe oculaire ayant une fréquence propre de 18 Hz : une perte de la vision et

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


25
des hallucinations peuvent être le résultat de résonance, une balançoire, les radios, les gsms,
le verre brisée, le pont de Tacoma qui s’est effondré lors d’un jour de tempête à cause d’une
mauvaise construction ainsi que le phénomène de résonance.

Cours 2 : Les ondes :


1\Introductions aux ondes :
Définition :
Une onde est un transport d’énergie sur une grande distance sans transfert de
matière sur celle-ci. Elle transport une vibration, une oscillation.
Exemple :
Il existe deux types d’ondes : les ondes mécaniques où un milieu élastique est
nécessaire et les ondes électromagnétiques. Il y a plusieurs applications d’onde mécanique :
une onde à la surface de l’eau, l’onde sonore avec une vitesse de 340m/s qui est une
vibration produit par les cordes vocales, les tremblements de terre, qui se mesure en km/s,
sont des vibrations également. Dans tous les cas, il n’y a aucun grand déplacement de
matière.
Les causes de la propagation des ondes mécaniques :
La propagation de l’onde est dû à l’élasticité
comme le montre le modèle. Il faut considérer l’air
comme des chaines de ressort. S’il y a perturbation, alors
elle va se propager grâce aux différentes forces dont celle
de rappel.
On voit donc que l’onde se propage selon deux
paramètres : le temps, t et l’espace, x. Il est à noter qu’un petit déplacement de matière
existe.
Classification des ondes :
Les ondes peuvent être caractérisés par deux direction : celle de propagation et du
déplacement de la matière. On a donc :
-Les ondes longitudinales : la direction de déplacement est parallèle à
celle de propagation. C’est, par exemple, le ressort, l’onde sonore, …
-Les ondes transversales : la direction de déplacement de la matière
est perpendiculaire à celle de propagation. C’est, par exemple, la corde en
caoutchouc
-Les ondes mixtes où il y a des composantes verticales et horizontales.
C’est par exemple les vagues des océans.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


26
2\ Les ondes mécaniques progressives :

Définition :
Une onde mécanique progressive est une onde qui se propage sans altération de
forme et à vitesse constante. Au vu de sa vitesse constante, elle ne dépend pas de la
fréquence ni de l’oscillateur.

L’expression mathématique :

La forme de l’onde est une fonction exprimant la


déformation de la matière donnée par :
𝑦 = 𝑓(𝑥)

Car l’onde mécanique n’est pas statique, elle se déplace.

Car il y a propagation, le temps intervient dans l’expression de l’onde en plus de


l’espace. Cette propagation est possible grâce au milieu élastique dans lequel elle se
déplace. L’onde aura toujours la même forme après un certain déplacement étant donné
que la vitesse est constante. On peut donc dire que le déplacement :
𝑎 = 𝑣𝑡
Comme c’est un déplacement, il y a un lien avec
l’espace et donc :
𝑦 = 𝑓(𝑥 − 𝑎)
𝑦 = 𝑓(𝑥 − 𝑣𝑡)
Si le déplacement est vers l’autre sens, on a :
𝑦 = 𝑓(𝑥 + 𝑣𝑡)
Cela donne une première équation d’onde mécanique progressive.
L’onde mécanique progressive varie donc selon le temps et l’espace.

3\ Les ondes sinusoïdales progressives :


La forme de l’onde :
La plupart des ondes peuvent être associés à un sinus. La forme de l’onde sera
donnée par :
𝑦 = 𝑓(𝑥) = 𝑦0 . sin(𝑘𝑥 + 𝜙)
Avec k, le nombre d’onde, 𝑦0 l’amplitude de l’onde : la hauteur maximale, ϕ la phase
à l’origine et (𝑘𝑥 + 𝜙)la phase de l’onde, un angle qui indique un déplacement.
On posera que ϕ = 0 ; on n’en tient pas compte.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


27
On a une périodicité spatiale car :
𝑦(𝑥) = 𝑦(𝑥 + 𝜆)
On a donc que :
𝑦 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥 + 𝑘𝜆) = 𝑦0 sin 𝑘𝑥
Et donc pour ne pas déranger l’onde :
𝑘. 𝜆 = 2𝜋
2𝜋
𝑘=
𝜆
Mais il y a aussi une périodicité temporelle :
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥 − 𝑣𝑡)
Et donc :
𝑦 = 𝑦0 sin(𝑘(𝑥 − 𝑣𝑡))
𝑦 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥 − 𝑘𝑣𝑡)
2𝜋
Or, 𝑘= 𝜆
2𝜋
Donc 𝑘𝑣 = =𝑉
𝜆

Mais, 2𝜋𝑓 = 𝜔, 𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛


On a donc l’équation d’une onde sinusoïdale progressive :
𝑦 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥 − 𝜔𝑡)
On retrouve bien les deux variables : la spatiale avec x, le déplacement et la
temporelle avec t, le temps :
-La position fixe : x0 :
𝑦 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥0 − 𝜔𝑡) = −𝑦0 sin(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥0 )
Avec ωt, la certitude d’un oscillateur harmonique.
-Le temps fixe : t0 :
𝑦 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥 − 𝜔𝑡0 ) = 𝑦0 sin 𝑘𝑥
Relation longueur d’onde et période :
Cette relation est dû à la double périodicité des
ondes. L’onde se propage à vitesse constante
durant une période, on a donc :
𝜆 = 𝑣. 𝑇
𝜆 1 𝑣
𝑇=𝑣 𝑉=𝑇=𝜆

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


28
Relation entre pulsation et nombre d'onde :
Une relation existe également entre la pulsation et le nombre d’onde donnée par :
𝜔 = 𝑘. 𝑣

4\ La vitesse des ondes :


La vitesse du son dans les solides :
Les formules sont à admettre.
La loi d’élasticité est donnée par la loi de Hooke :
𝐹 Δ𝑙
= 𝑌.
𝑆 𝑙
Et la vitesse du son dans les solides par :

𝑌
𝑣=√
𝜙

Au plus le son se propage vite, au plus le matériel est rigide.


La vitesse du son dans les fluides :
Les formules sont à admettre.
La loi de l’élasticité en volume est donnée par :
Δ𝑉
Δ𝑃 = −𝐾
𝑉
Où K est le module d’élasticité en volume d’unité Pa. S’il est élevé, le fluide est peu
compressible, s’il est faible le fluide est fort compressible. Si Δ P augmente, alors Δ V
diminue.
La vitesse est donnée par :

𝐾
𝑣=√
𝜙

Quelques valeurs de vitesse du son:

Vitesse dans l’air en CNTP(25°) 340 m/s


La vitesse augmente quand
Vitesse dans l’air à 50° 354 m/s
la température augmente.
Vitesse dans l’air à -50° 294 m/s
Vitesse dans l’hélium à 25° 1016m/s
Vitesse dans l’eau 1493 m/s
Vitesse dans le sang 1560m/s
Vitesse dans la graisse 1450m/s
Vitesse dans les muscles 1600m/s
Vitesse dans les os 2700-4100m/s

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


29
La vitesse des ondes sur une corde tendue :

La plupart des sons sont produits par des cordes tendues (cordes vocales, cordes de
guitares, etc.) Une corde tendue est une corde sur laquelle une onde passe. Il faut connaitre
la tension de la corde afin de déterminer la vitesse de l’onde sur la corde qui est donné par :

𝑇
𝑣=√ 𝑎𝑣𝑒𝑐 ρ𝑙𝑖𝑛 : 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑙𝑖𝑛é𝑖𝑞𝑢𝑒
ρ𝑙𝑖𝑛

Au plus la corde est tendue, au plus la vitesse sera plus grande.

Au plus la corde est lourde, au plus la propagation sera lente.

5\ énergie et intensité de l’onde :


L’énergie :

Une onde propage une énergie sous forme de déformation. L’énergie des ondes
mécaniques est l’énergie mécanique, cinétique et potentielle, donnée par :

1
𝐸𝑐𝑖𝑛 = 𝑚𝑣 2 𝑒𝑡 𝐸𝑝𝑜𝑡 é𝑙𝑎𝑠 = −𝑘𝑥 2
2
Les ondes acoustiques ont une énergie sonore/acoustique.

La puissance produite par l’onde est produite par la source de l’onde.

L’intensité :

L’intensité d’une onde est une grandeur locale, elle est


donnée par :

Δ𝐸 1
𝐼= . 𝑒𝑛 𝑊/𝑚²
Δ𝑡 𝐴
L’énergie produite par une onde se retrouve sur front d’onde : là où énergie se
propage. L’intensité est donc perçue différemment selon l’endroit où l’on se trouve.

Pour les ondes sinusoïdales progressives, on a :

𝐼𝛼 𝑣. 𝜔2 . 𝑦²

-la vitesse : Si l’intensité est grande, alors la vitesse est grande.

-ω² : Si on double la fréquence d’onde, on double la vibration de la


déformation. Donc l’énergie cinétique est proportionnelle à l’intensité.

-y² : Le milieu se comporte comme un ressort, s’il y a une déformation alors il


y a une répercussion par l’énergie potentielle élastique.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


30
Dans le cas d’une onde sphérique, onde dont le front d’onde est une sphère ; il faut
que la source soit ponctuelle (la dimension de la source est inférieure à la longueur d’onde),
l’intensité sera donnée par :

𝑃
𝐼= 𝑜ù 𝐴 = 4𝜋𝑅²
𝐴
L’amplitude de l’onde sera donnée par :

1
𝑦 = √𝐼 =
𝑅

6\ Réflexion des ondes :


Un exemple typique de la réflexion des ondes est l’écho.

Il y a réflexion car le milieu dans lequel se propage une onde est élastique. Car le
milieu de propagation est infini on peut dire qu’il n’a pas d’extrémités fixes, qu’elles sont
libres. Or, en réalité, il y a des obstacles : la propagation n’est pas infinie et donc il y a
réflexion.

Réflexion sur extrémité fixe :

Lors d’une réflexion sur une extrémité fixe, on pose qu’au point
fixe, y=0.

L’onde sera renvoyée inversée avec la même grandeur de vitesse


opposée mais avec la même forme.

Réflexion sur extrémité libre :

La réflexion d’une onde sur une extrémité libre que la vitesse est
opposée. Elle conserve son sens et sa forme.

7\ Onde stationnaire :
Réflexion des ondes sinusoïdale progressives sur une extrémité fixe :

La résultante de la réflexion des ondes donne qu’à un moment, on a une


superposition et donc une onde stationnaire. Cela est dû au fait que les amplitudes des deux
ondes sont conservées et identiques.

Elle n’est plus progressive car l’espace et le temps sont découplé dans la formule.

L’onde résultante est la somme de l’onde incidente et de l’onde réfléchie :

𝑦𝑖 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥 + 𝜔𝑡)
{
𝑦𝑟 = 𝑦0 sin(𝑘𝑥 − 𝜔𝑡)

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


31
Par Simpson, on a :

𝑘𝑥 + 𝜔𝑡 + 𝑘𝑥 − 𝜔𝑡 𝑘𝑥 + 𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜔𝑡
𝑦 = 2𝑦0 sin ( ) 𝑐𝑜𝑠 ( )
2 2
𝑦 = 2𝑦0 sin(𝑘𝑥) 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)

Le terme 2𝑦0 sin(𝑘𝑥) donne l’amplitude de l’oscillateur harmonique de l’onde.

Les nœuds :

Dans une onde stationnaire, il y aura des points fixes dont l’amplitude est nulle,
appelés des nœuds. Pour que l’amplitude soit nulle, il faut que :

sin(𝑘𝑥) = 0

Soit, 𝑘𝑥 = 𝑛𝜋
2𝜋
Or, 𝑘=
𝜆

𝑛𝜆
Donc, 𝑥= 2

Entre les nœuds, il y a des ventres.

Les ventres :

Les ventres d’une onde stationnaires, sont les points où l’amplitude est maximale.
𝜆
Il faut donc que : 𝑥 = (2𝑛 + 1).
4

Illustration graphique :

Selon la phase donnée par 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡), l’amplitude varie.

8\Réflexion des ondes stationnaires :


Réflexion avec deux extrémités fixes :

La réflexion avec deux extrémités fixes est observée dans les instruments de musique
à cordes, les cordes vocales, …

Aux points fixes, l’amplitude doit être égal à 0. Cela impose deux contraintes : une
quantification de la longueur d’onde et de la fréquence, seulement des valeurs précises
pourront exister.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


32
La quantification sur la longueur d’onde est dû au fait que dans sin(kx), le k ne peut
varier, c’est donc la longueur qui varie.

2𝜋 𝜆
𝑘𝑥 = 𝑛𝜋 <=> 𝑥 = 𝑛𝜋 <=> 𝑥 = 𝑛
𝜆 2
La quantification de la fréquence est donnée par :
𝑣 𝑣 𝑛𝑣
𝜈= = =
𝜆 2𝑥 2𝑥
𝑛
𝑣
𝜈 = 𝑛. 𝜈0 𝑜ù 𝜈0 = : 𝑙𝑎 𝑓𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒
2𝑥
On peut donc dire que la fréquence propre est donnée par :

𝑇

𝜌𝑙𝑖𝑛
𝜈0 =
2𝑥
On peut trouver une explication aux cordes vocales avec cette condition sur la
fréquence car celle-ci dépend de trois paramètres. La largeur des cordes vocales d’un
homme est de 17-25 mm, celle d’une femme de 12’5-17,5mm : cela explique qu’elle ait une
voix plus aigüe. La tension est la seule chose que l’on peut changer pour changer la
fréquence des cordes vocales. Un fumeur aura une voix de fumeur car la masse est plus
lourde. Une brulure peut aussi modifier la fréquence de la voix.

Mode de vibration :

La quantification de la fréquence amène les modes


de vibrations. En effet, n est un nombre entier.

On dira que le mode fondamental, le premier


𝜆
harmonique est donné quand n=1 et donc 𝑥 = 2.

La fréquence du second harmonique est donnée par n=2, …

On aura un nombre de nœuds et de ventres différents qui apparaissent.

Un milieu avec une extrémité fixe et une libre :


𝜆
Ceci est appliqué dans les diapasons. On retrouve une longueur de .
4

On retrouve aussi l’application dans les tuyaux sonores (oreille interne, orgue) où :
𝑣
𝜈0 = (2𝑛 + 1).
4𝑥
On retrouve aussi différente
longueur selon les modes :

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


33
Cours 3 : Les sons et l’audition :
1\ La pression acoustique/ sonore :
Dans une onde sonore, il y a un petit déplacement de matière qui n’est pas
mesurable. C’est ce mouvement qui définit l’onde sonore et qui permet qu’on entende.

En plus de ce déplacement, il y a celui causé par l’agitation thermique. Il y a une


perturbation de pression qui est créer et nous permet d’entendre.

Expression mathématique :

La pression acoustique est donnée par :

𝑝 = −𝑘. 𝑦 . 𝐾. cos(𝑘𝑥 − 𝜔𝑡)

𝑝 = 𝑝 cos(𝑘𝑥 − 𝜔𝑡)

La valeur négative de la pression acoustique s’explique par le fait que cette valeur est
un supplément ajouté à la pression atmosphérique. Elle introduit donc une variation de
pression.

Lorsqu’il y a une vibration, c’est qu’il y a une onde de pression.

Graphiquement :

Lorsque les atomes se


rapprochent, il y a compression et
donc la pression augmente.

Lorsque les atomes se repoussent,


la pression est faible.

Valeurs numériques :

Lors d’une conversation normale, où la fréquence est de 1000Hz et le niveau sonore


de 60dB, alors la perturbation de la pression sonore est très faible de l’ordre de 3.10-2Pa.

Il faudrait atteindre un niveau sonore e 120dB pour avoir un effet observable.

Illustration de la pression acoustique :

Le tympan est plus sensible à la pression qu’au déplacement de la matière. L’onde de


pression est décalée d’un quart de λ. Une onde sonore est bien définie par une onde de
pression. L’onde progresse à la vitesse du son. C’est le tympan en percevant les variations de
pression qui va créer la perception du son.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


34
2\ Les trois caractéristiques d’un son :
Le volume sonore :

Le volume sonore est le fait qu’un son soit fort ou faible, qu’il paraisse intense ou
faible. Il est relié à l’intensité d’une onde en (W/m²).

La hauteur sonore :

La hauteur sonore est la fait qu’un son haut soit aigu avec une fréquence haute, 2000
- 3 000 Hz, ou qu’il soit grave avec une fréquence basse, <1000Hz.

La hauteur de l’onde est donc liée à la fréquence.

Une oreille entend les fréquences entre 20 et 16 000 - 20 000 Hz selon l‘âge. Les sons
dont la fréquence est plus petite, sont les infrasons. Chez l’homme, ils peuvent produire des
réactions au corps à cause du phénomène de résonance. Les sons dont la fréquence est plus
grande, sont les ultras sons. Certains animaux peuvent entendre les infrasons et les
ultrasons.

Le timbre :

Le timbre différencie les sons de même fréquence et même intensité, il permet de


distinguer la voix des gens. On applique aussi le timbre aux instruments de musique : il
permet de différencier les instruments.

Le timbre est lié à la forme de l’onde. L’oreille perçoit les


subtiles différences des ondes périodiques.

Les sons non-périodiques, les sinusoïdaux, sont


communément appelés le bruit.

Théorème de FOURIER : (Pour les sons périodiques)

Le théorème de Fourier dit que s’il y a un signal périodique, alors on peut


décomposer le son en harmoniques, en un spectre.

Le spectre de décomposition est la somme des différentes harmoniques.

3\ La réponse auditive :
La réponse auditive est la manière dont l’on perçoit le son.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


35
Les courbes de Fletcher :

Les courbes de Fletcher décrivent le seuil de


d’audition et le seuil de douleur en fonction de la
fréquence.

En abscisse, on retrouve la gamme


d’audibilité de l’oreille humaine : de 20 à 20 000Hz.
Et en ordonnée on retrouve l’intensité, le niveau
sonore et la pression.

Les pointillés représentent des sons qu’on n’entend peu voire pas.

Le seuil d’audibilité est la plus faible intensité audible en fonction de la fréquence. 0


basse fréquence, le seuil est élevé : on aura une moins bonne perception. Entre 1 000 et
5 000 / 6 000 Hz, on a un son léger, confortable cela est dû à une faible variation de pression.

La gamme optimale de l’oreille est entre 400/500 et 5000Hz.

Le seuil de douleur est l’intensité maximale supportable. Il est relativement constant :


autour de 3 000 – 4 000 Hz.

On remarque qu’il y a 12 grandeurs d’intensité. L’oreille a donc une perception de


son très large : d’une feuille qui tombe à un avion qui décolle ; les deux sons contraires :
doux et violent.

La loi de Fechner :

Le son est une sensation physiologique : on perçoit uniquement l’intensité du son.

La loi de Fechner dit que l’intensité est proportionnelle à son


logarithme. Le son n’est donc pas linéaire : même si l’intensité augmente
de façon continue, on a l’impression, à un moment, qu’il n’augmente plus
beaucoup. Autrement dit, le son perçu augmentera linéairement mais pas
l’intensité.

Le niveau sonore :

C’est une grandeur exprimée en dB : décibel. Elle est donnée par :

𝐼
𝑛 = 10. log 𝑜ù 𝐼 = 10 𝑊/𝑚²
𝐼

On peut donc calculer le niveau sonore du seuil d’audibilité à 1000Hz dont l’intensité
est de 10-12 W/m². Le son le plus bas a donc un niveau sonore de 0 dB. On peut faire de
même pour le seuil de douleur à 1000Hz dont l’intensité est de 1W/m². Le son maximal que
l’on peut entendre sans avoir mal est de 120 dB. On entend donc entre 0 et 120 dB.

Le niveau sonore d’une conversation est de 60 dB.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


36
Cherchons le niveau sonore lorsque l’intensité double :

𝐼
𝑛 = 10 log
𝐼

2. 𝐼 𝐼
𝐼 = 2. 𝐼 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑛 = 10 log = 10 log 10 + 10 log = 𝑛 + 10
𝐼 𝐼

Quand on ajoute 10, 20, 30 dB, alors on multiplie par 10, 100, 1000 la puissance.

Appliquons le niveau sonore à deux exemples :

- Cherchons le niveau sonore lors d’une conversation entre deux personnes :

10
𝑛 = 60𝑑𝐵 = 10 log
10
2. 10 10
𝑛 = 10 log = 10 log + 10 log 2 = 63 𝑑𝐵
10 10
En doublant l’intensité, on augmente uniquement de de 3 dB.

- Si on multiplie une distance par dix, on perd 20 dB. Si 100m à 60 dB, on a niveau
sonore de 20 dB car l’intensité est inversement proportionnelle à la distance.

Cours 4 : l’oreille du point de vue physique :


L’oreille est divisée en trois parties : l’oreille externe, moyenne et interne.

1\ L’oreille externe :
Le Pavillon :

Le pavillon est la partie extérieure visible de l’oreille. Il collecte les


ondes grâce au phénomène de réflexion.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


37
Les replis qui le composent servent à donner une provenance au son : de gauche, de
droite, … Cela est possible car la réflexion des ondes est différente selon l’orientation.

Le conduit auditif :

Le conduit auditif est un tube acoustique d’une longueur de 2,5cm. En une extrémité,
il est ouvert et en son autre fermé par le tympan. Une onde stationnaire s’y développe et
une fréquence propre aussi.

On peut donc définir la fréquence fondamentale du conduit :

𝜆
𝐿= = 2,5 𝑐𝑚 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝜆 = 10𝑐𝑚
4
𝑣 340
𝜈= = = 3 400 𝐻𝑧
𝜆 0,1

Autour de 3 400Hz, il y a un phénomène de résonance qui fait que l’onde est


amplifiée. L’oreille est donc fort sensible (se traduit par un creux à la courbe de Fletcher) à
cette fréquence.

Il existe un second phénomène de résonance autour de 10 000 Hz.

La fonction :

L’oreille externe a comme fonction passive la collecte, la canalisation et dans certains


cas l’amplification des ondes sonores.

2\ L’oreille moyenne :
Le tympan :

Le tympan s’apparente à une membrane élastique de 60mm².


Il délimite l’oreille externe, conduit auditif de l’oreille moyenne, la
trompe d’eustache.

Lorsqu’une onde sonore arrive au tympan, il se met à vibrer :


le tympan perçoit une variation de pression entre l’oreille externe et
moyenne. Une force va donc être exercée sur ce tympan et la
renvoyer à l’oreille moyenne. On peut prouver par démarche mathématique que le tympan
perçoit uniquement la force produite par la variation de pression :

𝐹 = 𝐹 + (−𝐹)

𝐹 = (𝑝 + Δ𝑝). 𝑆 − 𝑝 . 𝑆

𝐹 = Δ𝑝. 𝑆

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


38
La chaine des osselets :

La chaine des osselets est la succession du marteau, de


l’enclume et de l’étrier en contact avec la fenêtre ovale. Cette
chaine est un levier qui double la force, un rôle d’amplification.

On peut calculer la pression exercée sur la fenêtre ovale :

𝐹 𝑆1
𝑃 = = 2. 𝑃 . = 40. 𝑃 𝑠𝑜𝑖𝑡 16𝑑𝐵
𝑆 𝑆

La trompe de d’Eustache :

La trompe d’Eustache est une cavité remplie d’air en contact avec le larynx : la
pression interne est donc la pression atmosphérique. Il y a un équilibre entre la pression
externe et interne.

Quand la pression extérieure varie, lors d’un décollage d’avion, l’équilibre est
perturbé et une pression plus forte s’exerce : c’est le phénomène d’oreilles bouchées. C’est
pourquoi il faut respirer régulièrement lors des différences de pressions.

La fonction :

L’oreille moyenne permet la bonne transmission de l’onde. En effet, l’onde sonore


entrante se propage dans l’air, hors l’oreille interne est un milieu liquide. Sans l’oreille
moyenne, l’onde se réfléchirait

3\ L’oreille interne :
L’oreille interne est le lieu de production de la sensation physiologique du son. Elle
est séparée en deux parties : les 3 canaux semi-circulaires, l’organe de l’équilibre et le
limaçon/la cochlée, l’organe de l’audition.

La cochlée :

La cochlée est constituée d’un canal cochléaire et d’un canal formé par la rampe
vestibulaire et la rampe tympanique.

Le canal cochléaire est rempli d’endolymphe et se situe entre les deux rampes.

La rampe vestibulaire communique avec la fenêtre ovale et est rempli de périlymphe.


C’est le chemin montant à l’apex.

La rampe tympanique communique avec la fenêtre ronde et est lui aussi rempli de
périlymphe. Cependant il est le chemin descendant de l’apex.

1
Le rapport vaut 20 (60/3)

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


39
La membrane basilaire :

La membrane basilaire contribue à la transformation de la vibration en influx


nerveux. Par la vibration du liquide dans les rampes à la fréquence de l’onde, le canal
cochléaire vibre. Il est soumis à des variations de pressions et la membrane aussi. Il y a un
phénomène de résonance. La membrane est donc un oscillateur passif mis en action par les
vibrations de la fenêtre ovale.

Elle est constituée de fibres qui se regroupent pour former le nerf


cochléaire qui avec le nerf lié à l’équilibre forme le nerf auditif. Les fibres
du coté de la fenêtre ovale sont plus courts que celles du coté de l’apex.
On peut facilement voir cela lorsqu’on déroule la membrane. Chaque
fibre a sa propre fréquence de vibration. Les courtes ont une fréquence
fondamentale élevée : on a un son aigu et les longues une fréquence basse : un son grave. Si
son fait vibrer la membrane, seule la fibre avec la même fréquence vibrera fort, les autres
peu. Ceci sera transmis aux cils pour la formation d’un signal nerveux.

On retrouve l’application du théorème de Fourier : la membrane basilaire sépare


toutes les harmoniques, entre 20 et 30, pour que le timbre soit reconstruit par le cerveau.

La sélection de l’existence des fibres courtes et longues, rigide et moins rigides,


expliquent l’existence de la gamme d’audition : la fibre la plus courte a une fréquence de
20.000 Hz tandis que la plus longue une fréquence de 20 Hz.

La fonction :

Notre oreille fonctionne comme un analyseur de fréquence ; l’oreille ne détecte pas


le son mais décode la fréquence de l’onde.

Cours 5 : L’échographie : Voir avec le son :


L’échographie est une technique d’imagerie médicale non invasive et inoffensives
permettant de montrer une belle image.

1\ Réflexion-transmission- absorption des ondes :


Prenons deux milieux de nature différents séparés d’une interface, par exemple : la
graisse/le foie, le placenta/le bébé.

Lorsqu’on fait passer une onde ultrasonore1 d’un milieu à l’autre, on


observe deux phénomènes : la réflexion partielle2 et la transmission3 du reste
de l’onde incidente. L’énergie qui n’est pas réfléchie est transmise.

L’impédance :

L’impédance acoustique, une notion similaire à la résistance, est la résistance du


milieu aux passage d’une onde. Plus un corps est dense, plus l’impédance est élevée. Par
exemple, l’air a une faible impédance car l’onde s’y propage, l’eau a une impédance
acoustique élevé car il y a un besoin d’une grande pression acoustique nécessaire.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


40
L’impédance est donnée par :

𝑍 = 𝜌. 𝑣

𝐾
𝑍 = 𝜌.
𝜌

𝑍= 𝐾. 𝜌

Coefficient R et T :

Pour savoir la proportion d’énergie réfléchie et transmise, on étudie des coefficients :


le coefficient R, fraction d’énergie réfléchie et le coefficient T, la fraction d’énergie
transmise.

Par la conservation de l’énergie, on sait que :

𝑅+𝑇 =1

Les coefficients R et T dépendent de l’impédance,

On a que :

𝑍 −𝑍
𝑅=
𝑍 +𝑍

Et, par la conservation de l’énergie :

4 𝑍 .𝑍
(𝑍 + 𝑍 )

Plus l’impédance est différente, plus il y a réflexion.

Trois exemples numériques :

L’oreille moyenne est un adaptateur d’impédance.

Dans le cas du foie (Z=1,65.106) et de la graisse (Z=1,35. 106), 1% de l’énergie est


réfléchie. Dans le cas des muscles (Z= 1,7. 106) et des os (Z= 5.106), 24% de l’énergie est
réfléchie.

L’absorption des ondes :

Il y a aussi une perte d’énergie sous forme de chaleur, l’absorption.

L’absorption est proportionnelle au carré de la fréquence :

𝐴α𝜈

Les sons de basse fréquence sont moins absorbés que les sont aigues.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


41
2\ Principe de l’échographie :
Les ultrasons :

Pour les échographies, ce sont des ultrasons qui sont utilisés. Ils ont une fréquence
de 8 MHz. Les ultrasons utilisés grâce à sa fréquence et à cause de la diffraction, de
l’absorption et de la résolution.

Pour avoir une bonne résolution, on est limité au niveau de la longueur d’onde. Pour
voir un détail inférieur à 1 mm, la fréquence doit donc être supérieur à 1,5 MHz car la vitesse
est de 1500m/s.

De plus, si la fréquence est trop haute, l’absorption est grande : la longueur d’onde
en est donc aussi limitée. En effet trop d’absorption ne permet plus d’avoir une image. Par
l’absorption, on ne peut pas aller plus haut que 8 MHz.

En dessous de 8MHz, la résolution ne serait pas bonne tandis qu’au-dessus il y aurait


trop d’absorption et donc pas d’image.

Principe :

Lors de l’échographie, on a deux milieux de nature différents et donc


d’impédance acoustique différents séparés par une interface et une sonde
émettrice-réceptrice.

La sonde émet une onde incidente qui arrive à un obstacle et qui est en partie
réfléchie à la sonde. On peut en déduire le temps et donc calculer la distance avec l’obstacle.

Le temps aller-retour est donné par définition :

2𝐿
𝑡=
𝑣
La distance est donc donnée par :

𝑣𝑡
𝐿=
2
S’il y a différents milieux, la sonde va balayer dans le plan. Selon les contacts, il y aura
plusieurs échos, de réflexions. Un ordinateur est capable de transformer un point d’écho en
une longueur d’onde et une image.

Expérience :

On émet des ondes sur un échantillon, il


y a 4 contacts.

Sur graphique, les pics équivalent les ondes réfléchies.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


42
3\ L’effet doppler :
L’effet Doppler est le fait qu’une fréquence perçue puisse être différente d’une
fréquence émise par une source. On distingue deux cas : la source est en mouvement et
l’observateur est fixe et le cas contraire.

La source sonore est fixe, l’observateur est en mouvement :

Dans le cas où l’observateur s’approche de la source, il y a deux


vitesses : celle de la source(v) et celle de l’observateur (v0)

Si l’observateur ne bougeait pas, le son serait une variation de


pression. Il percevrait la même fréquence que celle émise. Ici, comme il est en mouvement,
il parcoure une distance et perçoit des fronts d’ondes plus importants. Il a donc une
fréquence

La fréquence perçue est donnée par :

𝑣 𝑣 𝑣+𝑣
𝜈 = + =
𝜆 𝜆 𝜆
Or,
𝑣
𝜆=
𝜈
Donc,

𝑣+𝑣
𝜈 = .𝜈
𝑣
Lorsque l’observateur s’approche de la source, le son perçu est plus aigu.

Si l’observateur s’éloigne de la source, alors le son perçu est plus grave et la


fréquence est donnée par :
𝑣−𝑣
𝜈 = .𝜈
𝑣
La source sonore est en mouvement, l’observateurs est fixe :

Dans le cas où la source s’approche de l’observateur, la source


se déplace d’une certaine distance : 𝑣 . 𝑇 et donc la longueur d’onde
diminue est devient :

𝜆 = 𝑣𝑇 − 𝑣 . 𝑇

Le son est comprimé.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


43
La fréquence perçue est donnée par :
𝑣 𝑣 𝑣
𝜈 = = = .𝜈
𝜆′ (𝑣 − 𝑣 ). 𝑇 (𝑣 − 𝑣 )

Le son perçu est plus aigu.

Dans le cas où la source s’éloigne, alors le son perçu est plus grave et la fréquence est
donnée par :
𝑣
𝜈 = .𝜈
(𝑣 + 𝑣 )

4\ Application : l’effet Doppler :


Mesure de la vitesse par un radar :

Un radar est un émetteur et un récepteur. Le radar produit un


paquet d’onde électromagnétique2 à la vitesse du son : 300 000 km/s.
Elle va être envoyé sur la voiture en mouvement et être réfléchie. La
voiture se déplace donc elle a une vitesse, mais négligeable* pas rapport à celle du radar.

On a donc à faire à deux effets Doppler.

Quand le radar est la source fixe, la voiture est en mouvement. La fréquence perçue
est :

𝑐+𝑣
𝜈 = 𝜈.
𝑐
Quand a voiture en mouvement est la source, le radar est fixe. La fréquence perçue
est :

𝑐 𝑐+𝑣 𝑐
𝜈" = 𝜈′ . = 𝜈. .
𝑐−𝑣 𝑐 𝑐−𝑣
𝑐+𝑣
𝜈" = 𝜈.
𝑐−𝑣
Le radar mesure la variation de fréquence pour mesurer la vitesse. La variation de
fréquence est donnée par :

𝑐+𝑣 𝑐+𝑣−𝑐+𝑣 2𝑣
Δ𝜈 = 𝜈" − 𝜈 = 𝜈. − 1 = 𝜈. = 𝜈. ∗
𝑐−𝑣 𝑐−𝑣 𝑐
La vitesse est donc proportionnelle au décalage de fréquence et donnée par :

𝑐 Δ𝜈
𝑣= .
2 𝜈

2
Les ondes électromagnétiques et les ondes sonores fonctionnent par un même principe.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


44
Application médicale : le débitmètre Doppler/l’examen doppler :

L’échographie par Doppler permet de donner une image et de mesurer la vitesse du


sang.

Émettons que la sonde est un radar et que les cellules


sanguines circulant dans le sang sont la voiture. On a donc deux
effets Doppler. Cependant, il existe un angle θ entre la sonde et les
cellules, il est souvent situé entre 15 et 20°. On doit donc rajouter le cos de l’angle.

On a pour la variation de fréquence :

2𝑣
Δ𝜈 = 𝜈. . 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑣
Et la vitesse du sang est donnée par :

𝑣 Δ𝜈 1
𝑣 = . .
2 𝜈 cos 𝜃
La vitesse du son étant de 1500m/s, l’angle de 15°, la fréquence des ondes de 8MHz
et la vitesse du sang de 0,1m/s, la variation de fréquence est de 1000Hz.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


45
PARTIE 4 : l’électrophysiologie :
Cours 1 : électrostatique :
1\Introduction :
Définitions :

Un corps conducteur est un corps sur lequel les charges se déplacent rapidement. À
l’inverse, un corps isolant est tant qu’à lui un corps où les charges se déplacent difficilement.
Les corps peuvent être semi-conducteur càd plus ou moins conducteur.

Un corps neutre est un corps sans charges apparentes. Un corps chargé est un corps
sur lequel il y a des charges.

L’air sec est un corps isolant tandis que l’air humide est un corps conducteur.

Les charges positives sont les protons qui porte une charge élémentaire de +1,6. 10^-
19 C et les charges négatives : les électrons portent une charge élémentaire de -1,6.10^-19
C. Les neutrons est neutre. Toutes les charges sont donc des multiples et sont en Coulomb

La force de Coulomb :

Une force apparait entre deux charges ponctuelles. Si elle est répulsive, les charges
sont de mêmes signes ou elle est attractive si les charges sont de signes opposés. Cette force
est donnée par :

1 𝑞 .𝑞
𝐹⃗ = . .𝑢 ⃗
4𝜋𝜖 𝑅²

La densité surfacique :

Un corps a une forme et donc une certaine surface. La densité surfacique est donnée
par :

𝑄 𝐶
𝜎= 𝑒𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝑆 𝑚
Pour que ce ne soit plus une constante on prendra :

𝑑
𝜎= 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑄 = 𝑑 = 𝜎𝑑
𝑑

Chez les corps conducteurs, au plus leurs courbures est forte, au plus la densité sera
importante. Sur une forme sphérique, la densité sera constante. Principe du paratonnerre.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


46
2\ le champ électrique :
Définition :

Un champ électrique est un champ crée par une charge test. Il se donne par :

𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗

C’est un vecteur de même direction que la force de Coulomb


et le même sens qu’une force de coulomb si elle est positive.

Caractéristiques du champ :

À partir d’une charge ponctuelle Q et d’une charge test, q, il y a une force de


Coulomb :

1 𝑄𝑞
𝐹= .
4𝜋𝜖 𝑟²
. ²
Avec = , une constante et ϵ0 la permittivité du vide = 8,85. 10^-12
²
C²/Nm².

On peut définir le champ avec une autre formule :

1 𝑄
𝐸= .
4𝜋𝜖 𝑟

Ce champ sera radial, si la charge est positive, il partira de la charge tandis que si la
charge est négative il ira vers la charge.

Par le principe de superposition, on peut dire que :

𝐸 ⃗= 𝐸⃗

Il faudra cependant tenir compte du sens et de la direction.

Lignes de champs :

Les lignes de champ sont les trajectoires parcourues par une charge s’il
y a que la force de Coulomb. En tout point la vitesse de la charge va suivre
cette ligne. La vitesse est tangente à la ligne de champ électrique ainsi que le
champ lui aussi tangent à la ligne de champ.

Plus il y a des lignes de champ, plus le champ sera fort et vice-versa.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


47
Champ près d’un conducteur :

S’il y a un conducteur à l’équilibre, s’il est fermé alors le champ


électrique est égal à zéro à l’intérieur et sera perpendiculaire à sa
surface. C’est une façon de vérifier si un conducteur est à l’équilibre.
On peut ainsi dire qu’on ramène le conducteur à une charge
ponctuelle en son centre. Ceci est aussi valable pour un isolant
uniformément chargé.

3\ Influence électrique :
C’est une action qui se passe à distance sur un conducteur.

Influence sur un conducteur :

Le conducteur a des charges en mouvement. L’influence


électrique va faire apparaitre deux ‘lieux’ de proportions de charges
différentes. On aura donc une attraction puis une répulsion.

C’est grâce au champ électrique que les charges du conducteur


neutre se réarrangent par le déplacement des électrons car celles-ci étaient les unes à côté
des autres.

Théorème de Faraday :

Lorsqu’un corps conducteur entoure complètement une charge inductrice, la charge


qui crée l’influence électrique, les charges induites, charges qui apparaissent à cause du
phénomène, sont égales en valeurs absolue à la charge inductrice.

On utilise la cage de Faraday pour prouver le théorème.

4\ Energie et le potentiel électrique :


Travail effectué par la force de Coulomb :

Un travail a lieu lors d’un déplacement sous l’action d’une


force. A1. C’est une énergie mécanique fournit par la particule
+q. Le travail est donné pour dans un champ uniforme par :

𝑇 = 𝐹⃗ . 𝑟⃗

Étant donné que le déplacement n’est pas toujours droit car la force le fait varié, on
prend l’intégrale pour avoir le travail :

𝐹⃗ . 𝑑𝑟⃗ = 𝐹. 𝑐𝑜𝑠𝛼 𝑑𝑟

S’il y a un travail, il y a une notion d’énergie de potentielle.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


48
Énergie potentielle : W :

L’énergie potentielle est la seule source d’énergie possible pour le travail. Celle-ci est
donnée par :

𝑊 = −𝑇 = −

On peut généraliser la formule, pour l’utiliser sur tout champ :

𝑇 = ∫ 𝐹⃗ 𝑑𝑟⃗ = ∫ 𝑑𝑟
²

On sort la constante pour avoir :

𝑞𝑄 1 −1
𝑇 = 𝑑𝑟 =
4𝜋𝜖 𝑟 𝑟

𝑞𝑄 1 1
𝑇 −
4𝜋𝜖 𝑟 𝑟

On a donc une différence d’énergie potentielle :

𝑊 = −𝑇 =𝑊 −𝑊

Le potentiel électrique : V :

Le potentiel électrique s’exprime en V et s’applique en un point. On va chercher à


exprimer l’énergie par rapport à q :

Si, 𝐹⃗ = 𝑞. 𝑉⃗

∫ ⃗ ⃗
= = − =−

Alors, 𝑉=

𝐹⃗
𝑉 =𝑉 −𝑉 = − 𝑑𝑟⃗ = − 𝐸⃗ 𝑑𝑟⃗
𝑞

Or, 𝑊 = −

Et, 𝑉=

Donc, 𝑉= . . = .

Attention, une différence de potentielle est une tension entre deux points.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


49
Lien entre le potentiel et le champ électrique :

𝑉 = 𝑉 − 𝑉 = − ∫ 𝐸⃗ 𝑑𝑟⃗ , ceci vaut tout le temps, mais sur les lignes de champ
on utiliser : 𝑉 = − ∫ 𝐸 𝑑𝑟

Donc, 𝐸= −

Et, 𝐸⃗ = −∇⃗ 𝑉 en V/m

On utilisera donc 𝐸 = quand il n’y a que la force de Coulomb et 𝐸⃗ = −∇⃗ 𝑉


lorsque c’est à partir d’un champ électrique. Les unités équivalent.

Interprétation physique :

À l’infini, plus rien ne se passe. Et donc, le potentiel électrique est lié au trajet pour
amener la charge de l’infini à un point.

L’énergie potentielle électrique d’une charge en un point A est le travail à fournir à


cette charge, à fournir car -, pour l’amener de l’infini au point A.

𝑉 − 𝑉 = −𝑉 = − 𝐸⃗ 𝑑𝑟⃗ = − 𝐸⃗ 𝑑𝑟⃗

𝑞. 𝑉 = 𝑞. 𝐸⃗ 𝑑𝑟⃗

𝑊 = 𝐹⃗ 𝑑𝑟⃗ = −𝑇

Générateur d’énergie électrique :

Un générateur est un appareil qui transforme un type d’énergie en énergie


électrique ; une batterie, une pile : transforme l’énergie chimique en énergie électrique. Un
autre exemple est l’alternateur, un outil dans les centrales électriques, qui transforme
l’énergie mécanique en énergie électrique.

Le générateur fait augmenter la différence de potentielle


d’énergie à ses 2 bornes. La borne plus a le potentiel le plus élevé,
la borne moins a un potentiel moindre. Cependant il n’y a pas
forcément de potentiel négatif : les signes + et – sont des
conventions pour le sens de travail.

Un autre type de générateur est celui de Van de Graaff : expérience avec les cheveux.
Car il y a uniquement contact avec une borne et que la personne est isolée du sol, il n’y a pas
de décharge.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


50
Cours 2 : Les circuits électriques :
1\ le courant électrique :
Introduction :

Si le potentiel électrique est constant, les électrons sont en mouvement désordonné


continu : chaque électron se complète c'est-à-dire pour x électrons qui vont à gauche, x
électrons vont à droite. Lorsqu’on branche un conducteur aux bornes d’un générateur, on
aura une borne qui devient négatif et l’une positive. À l’intérieur du conducteur apparait un
champ électrique qui met en mouvement de façon
ordonné, dans le même sens, les électrons : on n’est
plus en équilibre. Ce mouvement crée le courant
électrique.

Il y a une convention : on donne le sens positif du courant comme étant le sens


positif des charges positives. Vu que ce sont les électrons se déplacent, le sens du courant
est le sens inverse du mouvement.

Intensité électrique :

L’intensité du courant est donnée par :


𝑞
𝐼=
𝑡
Comme on peut avoir un courant variable on va prendre la dérivée :

𝑑𝑞
𝐼=
𝑑𝑡
Si q est un électron alors l’intensité est négative.

I est aussi donné par :

𝐼 = 𝜁. 𝑒. 𝑆. 𝑣

Où ζ est un caractère du conducteur : le nombre d’électrons libre par unité de


volume, e est la charge de l’électron (-1,602.10-19C), S est la section du conducteur et v la
vitesse de l’électron.

La vitesse des électrons est faible. Le courant électrique se propage plus rapidement
que les électrons.

Il se peut que les électrons ne se déplacent pas mais que ce soit des ions ; soit positif
soit négatif comme avec les électrolytes. Un exemple est l’eau distillé avec du sel (Na+ et Cl-)
pour que e courant puisse être conduit. C’est une autre forme de transport d’électricité.
Dans le corps humain, il y a beaucoup d’ions et donc le corps est conducteur.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


51
2\ Loi d’Ohm :
Plus la différence de potentielle augmente, plus le courant augmente. Mais selon la
résistance présente, l’intensité varie.

La loi d’Ohm dit que la différence de potentielle aux bornes d’une résistance est égal
au produit de l’intensité du courant qui traverse la résistance par la résistance elle-même. La
loi d’Ohm est donnée par :

𝑉 = 𝑅𝐼

Explication de la loi d’Ohm :

Les électrons dans le conducteur sont


soumis à une différence de potentielle. S’il y a
une différence de potentielle, il y a un champ
électrique. Par le champ électrique, on a la
force de Coulomb et donc l’augmentation de la
vitesse des électrons. Vu que les électrons ne sont pas dans le vide, il y a une multitude de
collisions avec d’autres atomes du conducteur. Lors des collisions, la vitesse des électrons
diminue. On a une succession rapide d’accélération et décélération : on a donc un effet de
vitesse constante des électrons. La vitesse est donc proportionnelle à la force de Coulomb.

Mathématiquement cela donne :

𝑉 𝑉
𝑣 = 𝑘. 𝐹 𝑜𝑟 𝐹 = 𝑒 . 𝐸 𝑒𝑡 𝐸 = 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐹 = 𝑞. 𝑒 .
𝑙 𝑙
𝑉
𝑣 = 𝑘. 𝑒 .
𝑙
𝐼 = 𝜁. 𝑒 . 𝑆. 𝑣 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐

𝐼
𝑣=
𝜁. 𝑒 . 𝑆

Comme 𝑣 = 𝑣

𝑉 𝐼
𝑘𝑒 . =
𝑙 𝜁𝑒 . 𝑆

On a donc :

𝑙
𝑉=𝐼.
𝑘. 𝑒 ² . 𝜁. 𝑆

Où ². est une constante : R :


. .

𝑉 = 𝐼𝑅

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


52
Loi de Pouillet :

La résistance dépend de sa nature et de sa géométrie et est exprimée en Ohm.


².
est la résistivité du matériel noté ρ.
.

Graphique vérifiant la loi d’Ohm et de Pouillet :

On a une droite, une évolution linéaire lorsque la différence de


potentielle augmente. On peut trouver une équation. Aon peut aussi
l’appliquer à la loi de Pouillet.

3\ Association de résistances :
Construction d’un circuit électrique :
Il existe des conventions pour la représentation des circuits électrique.
Le conducteur :
Un conducteur parfait n’a pas de différence de potentiel et la résistance est donc
nulle. Un conducteur réel est un conducteur parfait dans un circuit avec une résistance.

La résistance : ou

On indique la valeur de la résistance en Ohm et son nom.


Le générateur de tension continu :
Un générateur de tension continu a deux bornes de longueurs
différentes. Le coté le plus long représente la borne positive. On
y=indique aussi la tension du générateur.
Le condensateur :
Le condensateur a deux barres de même longueur. On indique sur le
schéma sa capacitée en Coulomb.

Résistances branchées en séries :


L’intensité du courant est tout du long le même.
La résistance totale lorsque les résistances sont branchées en séries dans le circuit est
donnée par :

𝑅é 𝑅

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


53
-La démonstration :
𝑙
𝑅 =𝜌.
𝑆
Pour simplifier, on dira que seule la longueur est
différente :
𝑙
𝑅 = 𝜌.
𝑆
Cherchons la résistance totale :
𝑙 𝜌 𝑙 𝑙 𝑙
𝑅 = 𝜌. = ( 𝑙 + 𝑙 + 𝑙 ) = 𝜌. + 𝜌. + 𝜌.
𝑆 𝑆 𝑆 𝑆 𝑆
𝑅 = 𝑅 +𝑅 +𝑅
-Vérifions à l’aide d’une application expérimentale :
Si I = 0,3 A, Δ V = 30V, alors R par la loi d’Ohm = 100 Ω.
La différence de potentielle est calculée grâce à un
voltmètre, on peut donc aussi calculer la différence de potentielle
de chaque résistance :
Δ V1 = 10 V, Δ V2 =10 V et Δ V3 = 10 V. Le courant ne changeant pas, chaque résistance a une
valeur de 33Ω.
𝑅 = 100Ω = 33Ω + 33Ω + 33Ω
Résistances branchées en parallèles :
La résistance totale lorsque des résistances sont branchées en parallèle dans un
circuit est donnée par :
1 1
=
𝑅 𝑅

-La démonstration :
Prenons que seule la section diffère, on
a𝑆 =𝑆 +𝑆 +𝑆

À partir de la loi de Pouillet, on a :


𝜌. 𝑙 𝜌. 𝑙
𝑅 = =
𝑆 𝑆 +𝑆 +𝑆

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


54
Divisons par , cela donne :

1 𝑆 +𝑆 +𝑆 𝑆 𝑆 𝑆
= = + +
𝑅 𝜌. 𝑙 𝜌 .𝑙 𝜌 .𝑙 𝜌 .𝑙
1 1 1 1
= + +
𝑅 𝑅 𝑅 𝑅

-Vérifions à l’aide d’une application expérimentale :


Prenons R1, R2, R3 = 33 Ω, I= 1A et ΔV = 10V.

Par la loi d’Ohm : 𝑅 = 10Ω Par la méthode : = + + = 10Ω

4\Loi de Kirchhoff :
Conservation d’énergie : La loi des boucles :
Prenons un morceau de circuit avec deux résistances branchées en parallèle.
Regardons la différence de potentielle entre deux points A et B, indépendamment du
chemin. Par la conservation de la différence de potentiel, les branches doivent être
équivalent.

‘’-‘’ car chemin est à l’envers


ΔVAB=ΔVB -ΔVA ΔVR1 = V’ - V Δ VAA= 0= ΔVR1 - ΔVR2
La première loi de Kirchhoff dit donc que la somme des différences de potentiel le
long d’une boucle est nulle.
Conservation de la charge : La loi des nœuds :
Par nœuds, on entend une jonction. À un nœud, une accumulation
de charge n’est pas possible, de ce fait la charge totale qui rentre doit être
égal à la somme totale des charges sortante.
I1 amène le courant tandis que I2 et I3 retire le courant du nœud. Or
comme la charge totale est nulle : 𝐼 = 0 = 𝐼 − 𝐼 − 𝐼 donc 𝐼 = 𝐼 + 𝐼
La deuxième loi de Kirchhoff dit donc que la somme des intensités de courant
rentrant est égale à la somme des intensités de courant sortant.
Remarques :
Le mouvement réel des électrons est opposé au sens du travail, la borne positive
absorbe les électrons et la négative les jettent.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


55
Cours 3 : Capacité et condensateur
1\ Les conducteurs isolés :
On entend par conducteur isolé, un conducteur qui ne subit aucune influence
électrique.

Prenons comme point de référence, la Terre avec un potentielle nul. D’où


l’appellation des fils de terre pour les appareils électriques. La terre
est représentée par :

Amenons des charges q sur le conducteur. La charge du conducteur augmente


progressivement et avec elle la force coulombien. Or le travail est proportionnel
à la force donc le potentiel du conducteur augmente aussi. On a donc que si Q
augmente alors V aussi.

Cette proportionnalité entre la charge du conducteur et le potentiel est ce qu’on


appelle la capacité. La capacité est donnée par :

𝑄
𝐶=
𝑉
La capacité est exprimée en Farad, noté F. Les capacités des condensateurs en circuit
sont très faibles : autour de 1 10^-12 à 10^-6 F, celle de la terre est de 0,7 mF.

2\ Les conducteurs sous influences :


Nous travaillons à partir d’une expérience.

Description :

On a une plaque reliée à un électroscope qui va venir mesurer la déviation de deux


plaques l’une par rapport aux autres. La plaque A est relié a un générateur qui permet de
charger la plaque. On a ensuite une deuxième plaque B. La plaque A à une capacité C0 quand
elle est isolée.

Expérience et observation :

-On charge la plaque conductrice A, le potentiel augmente : la plaque porte


des charges positives.

-On vient approchée la plaque B, le potentiel diminue. Soit le


potentiel diminue, soit la charge diminue. On écarte les deux plaques, le potentiel
augmente. On en déduit que Q ne diminue pas. C’est le potentiel qui diminue, la
charge est constante.

Quand A est isolé, 𝑄 = 𝐶 . 𝑉

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


56
V1, lorsqu’on rapproche la plaque B, est plus petit que V0. Et donc C1 est plus grand
que C0

En termes de charge, A et B sont influencés donc les charges de B sont réparties de


chaque côté du conducteur. Pour avoir cette répartition, il faut un travail. Ce travail vient du
potentiel de A.

-On branche B de la Terre : le potentiel diminue faiblement. Les charges plus sont
déplacé à la terre par un travail et donc diminution du potentiel de A. V2 est plus petit
que V1 et donc C2 est plus grande que C1.

-On ajoute un diélectrique, un isolant, par exemple une plaque de


plexiglas : le potentiel du conducteur A diminue encore plus. Il y a une
apparition de charge orienté dans l’isolant. Un travail est donc fourni par A :
le potentiel V3 est le plus petit et C3 plus grand que C2, C1 et C0.

Interprétation :

Pour avoir une grande capacité, il est préférable de travailler avec des conducteurs
sous influences.

Définition d’un condensateur :

C’est un instrument électronique, un système de deux conducteurs, pas connecté


entre eux, éventuellement séparés par un diélectrique.

‼ Attention pour la représentation du condensateur, ne pas confondre avec le générateur ‼

3\ La capacité d’un condensateur plan :


La capacité d’un condensateur plan est donnée par :

𝑆
𝐶 = 𝜖.
𝑑
Où ϵ est la permittivité du milieu entre les plaques, caractérise le diélectrique, S la
surface de la plaque conductrice et d la distance entre les plaques.

La permittivité :

La permittivité du vide vaut : ϵ 0 = 8,85.10-12F/m. Pour la permittivité diélectrique est


plus importante que celle du vide.

La permittivité est une mesure de la polarisabilité du diélectrique : à quel point le


nuage électrique se déplace.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


57
4\ La décharge d’un condensateur :
Une expérience :

Le courant n’est pas constant et revient à 0 seul. C’est pourquoi un courant continu
n’est pas possible avec les condensateurs.

Observation :

En position 2, on a une décharge. Le courant qui circule dans


un circuit sans générateur et diminue progressivement.

En position 1, on a une charge. Le condensateur est alimenté


par un générateur.

L’intensité lors de la décharge est négative : le courant n’est pas dans le même sens à
la charge et à la décharge.

La phase de décharge :

1. Observations :

L’intensité du courant augmente brutalement tandis que le potentiel lui


diminue. Le courant va ensuite diminuer.

En variant la résistance, on varie le temps de décharge du condensateur : en


augmentant la résistance, on augmente le temps de décharge.

2. La démonstration :

Cherchons l’évolution de la charge au cours du temps dans le condensateur lors de la


décharge : q(t) ?

Par la loi des condensateurs, on a :

𝑄
𝑄 = 𝐶. 𝑉 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑉 =
𝐶
Au temps t la charge est donnée par q(t), au temps t + dt par q(t+dt). Car on étudie la
décharge, on peut dire que q(t) > q(t+dt). On a donc pour la variation de la charge :
Le signe – est dû à
−𝑑𝑞 = 𝑞(𝑡 + 𝑑𝑡) − 𝑞(𝑡)
l’étude de la décharge.
Par définition le courant est donné par :

−𝑑𝑞
𝐼=
𝑑𝑡

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


58
Par la loi d’Ohm on a :

𝑉
𝑉 = 𝑅𝐼 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼 =
𝑅
Par la définition de l’intensité et la loi d’Ohm on a :

−𝑑𝑞 𝑉
=
𝑑𝑡 𝑅
Or,

𝑄
𝑉=
𝐶
Et donc,

−𝑑𝑞 𝑄
=
𝑑𝑡 𝑅𝐶
Isolons la charge,
𝑑𝑞 −𝑑𝑡
=
𝑄 𝑅𝐶

Ceci est l’équation différentiel qui régit l’évolution de la décharge du condensateur au


cours du temps.

Intégrons là,

𝑑𝑞 −𝑑𝑡
=
𝑄 𝑅𝐶

Grâce aux conditions limites, on peut aisément trouver les bornes.

𝑡=0 𝑞= 𝑄

𝑡=𝑡 𝑞=𝑄

On a donc,

𝑑𝑞 𝑑𝑡
=−
𝑄 𝑅𝐶

1
[ln 𝑞] =− 𝑑𝑡
𝑅𝐶
1
ln 𝑄 − ln 𝑄 = − [𝑡]
𝑅𝐶
𝑄 𝑡
ln =−
𝑄 𝑅𝐶

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


59
𝑄 𝑡
= 𝑒𝑥𝑝 −
𝑄 𝑅𝐶
𝑡
𝑄 = 𝑄 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶

3. Les formules :

La formule de l’évolution de la charge au cours du temps lors de


la phase de décharge du condensateur est donc donnée par :
𝑡
𝑄 = 𝑄 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶

À partir de cette formule, on peut obtenir l’évolution de la différence de potentielle


et l’évolution de l’intensité.

Par la loi des condensateurs, on sait que :

𝑄
𝑉=
𝐶
𝑡
𝑄 = 𝑄 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶
𝑄 𝑄 𝑡
= . 𝑒𝑥𝑝 −
𝐶 𝐶 𝑅𝐶
𝑡
𝑉 = 𝑉 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶
On retrouve donc la différence de potentielle aux bornes du condensateur lors de la
décharge.

Pour retrouver l’intensité, on utilise la loi d’Ohm. On a que :

𝑉
𝐼=
𝑅
𝑡
𝑉 = 𝑉 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶
𝑉 𝑉 𝑡
= . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅 𝑅 𝑅𝐶
𝑡
𝐼 = 𝐼 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶
Pour les trois formules, on a des décroissances exponentielles, ceci colle avec les
courbes observées lors de l’expérience.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


60
Caractérisation du temps qu’il faut pour la décharge :

Une propriété des exponentielles est la demi-vie. La demi-vie est le temps qu’il faut
pour que l’exponentiel passe d’une valeur à la moitié de cette valeur. Le temps de demi-vie
est aussi observable en radioactivité. Ici, le temps de demi-vie du circuit est égal à :

𝑉 𝑡
= 𝑉 = 𝑉 . 𝑒𝑥𝑝 −
2 𝑅𝐶
1 𝑡
= 𝑒𝑥𝑝 − 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡 = 𝑇
2 𝑅𝐶
𝑇
1
ln = −
2 𝑅𝐶
𝑇
ln 2 =
𝑅𝐶
𝑇 = 𝑅𝐶. ln 2

Une autre propriété que l’on peut utiliser est la constante de temps τ du système :
c’est le temps nécessaire pour arriver à 1 sur e. La constante de temps est donnée par :

𝜏 = 𝑅. 𝐶
𝑡
𝑉 = 𝑉 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝑅𝐶
𝑡
𝑉 = 𝑉 . 𝑒𝑥𝑝 −
𝜏
𝜏 𝑉
𝑆𝑖 𝑉(𝑡 = 𝜏) = 𝑉 . 𝑒𝑥𝑝 − =
𝜏 2
Le temps de demi-vie est donné par :

𝑇 = 𝜏 ln 2

Remarque :

Lorsqu’on calcule les différences de potentielles, on peut soit la calculer sur le


condensateur, soit sur la résistance. Dans la loi d’Ohm, on utilise la résistance tandis qu’avec
le condensateur, on utilise le condensateur. Cependant, comme le circuit ne contient que le
condensateur et la résistance, on peut dire que les deux se valent.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


61
Cours 4 : Les générateurs et les récepteurs :
1\ Les générateurs :
La définition :

Un générateur est un appareil qui permet de maintenir une différence de potentielle


aux bornes d’un circuit. Un générateur est par exemple une pile.

L’expérience :

On a 4 piles dans un circuit et une résistance. En diminuant la résistance, le courant


augmente et la différence de potentielle diminue. Un générateur n’est pas parfait, il est réel
car il y a un défaut. On va donc dire que le générateur fournit un travail.

La loi des générateurs :

L’énergie fournit par un générateur est égale au produit de la charge qui traverse le
circuit et de la force électromotrice du générateur. Elle est donnée par :

𝑊 = 𝑞. 𝐸

Attention, la force électromotrice n’est pas une force mais une différence de
potentielle. Elle a donc comme unité le Volt.

La loi d’Ohm pour le circuit total :

L’énergie fournit par le générateur est :

𝑊 = 𝑞. 𝐸

L’énergie consommé par le circuit est :

-L’échauffement de la résistance par effet Joule : 𝑅. 𝐼 . 𝑡

-L’échauffement du générateur par effet Joule : 𝑅 .𝐼 .𝑡

L’effet joule est que tout conducteur traversé par un courant chauffe et est
donné par : R.I².t

On a donc,

𝑞𝐸 = 𝑅𝐼 𝑡 + 𝑅 .𝐼 .𝑡

Par la définition du courant on a,

𝑞 = 𝐼𝑡

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


62
On a donc,

𝐸𝐼𝑡 = 𝑅𝐼 𝑡 + 𝑅 .𝐼 .𝑡

𝐸 = 𝑅. 𝐼 + 𝑅 .I

𝐸=𝑉+ 𝑅 .𝐼

Le générateur doit fournir de l’énergie pour s’opposer à la force de coulomb pour


que les électrons le traversent. Si les électrons le traversent, alors il y a un certain courant
qui passe et donc une résistance Ri qui produit un échauffement.

Un bon générateur à une résistance interne faible.

2\ Le récepteur :
Définition :

Un récepteur est un appareil qui transforme une énergie électrique en énergie autre
que thermique. Une résistance n’est pas un récepteur, un moteur l’est. C’est la partie utile
du circuit qui va nous être utile.

La loi des récepteurs :

L’énergie consommé par un récepteur est égale au produit de la charge qui traverse
le circuit et de la force contre-électromotrice du condensateur. Elle est donnée par :

𝑊 = 𝑞𝐸′

Un récepteur s’oppose au passage du courant en consommant l’énergie.

La loi d’Ohm pour le circuit complet :

L’énergie fournit par le générateur est :

𝑊 = 𝐼𝑡. 𝐸

L’énergie consommé par le circuit est :

-L’échauffement de la résistance par effet Joule : 𝑅. 𝐼 . 𝑡

-L’échauffement du générateur par effet Joule : 𝑅 .𝐼 .𝑡

-L’échauffement du moteur par effet Joule : 𝑅 . 𝐼 . 𝑡

-L’énergie transformé : W’=ItE’

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


63
On a donc,

𝐼𝑡𝐸 = 𝑅𝐼 𝑡 + 𝑅 .𝐼 .𝑡 + 𝑅 .𝐼 .𝑡 + 𝑊

𝐸=𝑅 𝐼+𝐸

𝐸−𝐸 = 𝑅 𝐼

Les condensateurs agissent comme un générateur, lors de la décharge ou comme un


récepteur, lors de la charge.

3\ La charge d’un condensateur :


Pour calculer l’évolution de la charge d’un condensateur au cours du temps, on
reprend la même expérience que la décharge. Cependant, on s’intéressera à la première
partie du graphique des résultats.

Le condensateur accumule les charges, la différence de


potentielle augmente tandis que l’intensité augmente brusquement
mais diminue. Les électrons ne traversent pas physiquement le
condensateur, ce ne sont pas les mêmes charges qui font les deux
parties du circuit.

La force contre-électromotrice à la charge est égal à


la force électromotrice à la décharge. Donc l’intensité de
courant changent de signes durant les deux phases.

Si une charge traverse un condensateur : court-


circuit.

L’évolution de la charge du condensateur lors de la charge au cours du temps :

Cherchons l’évolution de la charge du condensateur lors de la charge au cours du


temps.

Par la loi des condensateurs, on a :

𝑞 = 𝐶𝑉 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑑𝑞 = 𝐶𝑑𝑉

Or car le condensateur agit comme un récepteur,

𝑉 = 𝐸 𝑒𝑡 𝑑𝑞 = 𝐶. 𝑑𝐸′

Par la définition de l’intensité, on a :

𝑑𝑞 𝐶. 𝑑𝐸
𝐼= =
𝑑𝑡 𝑑𝑡

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


64
Par la loi d’Ohm, on a :

𝐸 − 𝐸′
𝐸 − 𝐸 = 𝑅𝐼 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼 =
𝑅
Par la définition de l’intensité et la loi d’Ohm, on a :

𝐶. 𝑑𝐸 𝐸 − 𝐸′
=
𝑑𝑡 𝑅
𝑑𝐸 𝑑𝑡
=
𝐸 − 𝐸′ 𝑅𝐶
On a ici l’équation différentiel qui régit la différence de potentielle aux bornes du
condensateurs.

Intégrons,

𝑑𝐸 𝑑𝑡
= + 𝑐𝑡𝑠
𝐸 − 𝐸′ 𝑅𝐶

La constante servira à trouver les bornes des intégrales.

Comme E est une constante, donc

𝑑𝐸 = 𝑂

Et donc,

𝑑(𝐸 − 𝐸 ) = 𝑑𝐸 − 𝑑𝐸 = −𝑑𝐸

𝑑𝐸 = −𝑑(𝐸 − 𝐸 )

Intégrons,

𝑑(𝐸 − 𝐸 ) 𝑑𝑡
=− + 𝑐𝑡𝑠
𝐸−𝐸 𝑅𝐶
𝑡
ln(𝐸 − 𝐸 ) = − + 𝑐𝑡𝑠
𝑅𝐶
Cherchons la valeur de la constante telle qu’au t=0, q=0 et V=E’=0 :

0
ln(𝐸 − 0) = − + 𝑐𝑡𝑠
𝑅𝐶
𝑐𝑠𝑡 = ln 𝐸

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


65
On a donc,

𝑡
ln(𝐸 − 𝐸 ) = − + ln 𝐸
𝑅𝐶
𝑡
ln(𝐸 − 𝐸 ) − ln 𝐸 = −
𝑅𝐶
(𝐸 − 𝐸 ) 𝑡
ln =−
𝐸 𝑅𝐶
(𝐸 − 𝐸 ) −𝑡
= exp
𝐸 𝑅𝐶
−𝑡
𝐸 − 𝐸 = 𝐸. exp
𝑅𝐶
−𝑡
𝐸 = 𝐸 − 𝐸. exp
𝑅𝐶
Cette fonction n’est pas une exponentielle décroissante : elle est composée d’une
soustraction de deux fonctions :

−𝑡
𝐸 = 𝐸 − 𝐸. exp
𝑅𝐶
𝐸 = 𝐹1 − 𝐹2

D‘autres grandeurs :

À partir de la formule, on peut trouver une formule donnant la charge par la loi des
condensateurs.

−𝑡
𝐸 = 𝐸 − 𝐸. exp
V est donné par le condensateur 𝑅𝐶
tandis que V0 par le générateur.
−𝑡
𝑉 = 𝑉 − 𝑉 . exp
𝑅𝐶
−𝑡
Q est la charge du condensateur 𝐶. 𝑉 = 𝐶. 𝑉 − 𝐶. 𝑉 . exp
tandis que Q0 est la charge
𝑅𝐶
finale lors de la charge.
−𝑡
𝑄 = 𝑄 − 𝑄 . exp
Q 𝑅𝐶
Cette fonction n’est pas une exponentielle décroissante mais une soustraction de
deux fonctions.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


66
Par la loi d’Ohm, on peut retrouver l’intensité :
−𝑡
𝐸−𝐸 𝐸 𝐸 − exp 𝑅𝐶
=
𝑅 𝑅
𝐸 −𝑡
𝐼= exp
𝑅 𝑅𝐶
𝑉 −𝑡
𝐼= exp
𝑅 𝑅𝐶
−𝑡
𝐼 = 𝐼 . exp
𝑅𝐶
Cette fonction est une exponentielle.

Analogie du sac à dos :

Prenons un sac à dos comme condensateur, si on le rempli d’objet, le courant est


important et la charge croit rapidement. Ensuite, on va chercher à remplir les petites
poches : on remplit lentement le sac à dos. Lorsqu’il est plein, l’intensité du courant est
nulle : la charge maximum. Pareil avec la décharge, on décharge vite puis petits à petits on
ralenti car on cherche plus, l’intensité de courant est nulle.

Cours 5 : L’assemblage de condensateurs :


Quand une charge arrive sur une plaque du condensateur, une charge égale est
éjectée par l’autre plaque du condensateur.

1\ Branchement en série :
La formule :

La capacité équivalente dans en circuit branché en série est donnée par :

1 1
=
𝐶é 𝐶

La démonstration :

On a,

𝑄 =𝑄 =𝑄

car la charge passe dans tout le circuit.

On a que,

𝑉 ≠ 𝑉 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑉 =𝑉 +𝑉

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


67
Par la loi des condensateurs, on a :

𝑄
𝑄 = 𝑉 . 𝐶 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑉 =
𝐶

𝑄
𝑄 = 𝑉 . 𝐶 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑉 =
𝐶

𝑄
𝑄 = 𝑉 . 𝐶é 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑉 =
𝐶é

Dès lors,

𝑄 𝑄 𝑄
𝑉 = + =
𝐶 𝐶 𝐶é

Et donc,

1 1 1
= +
𝐶é 𝐶 𝐶

La preuve :

4 condensateurs de 10µF branchés en séries donnent 2,5 µF. Au plus, il y a de


condensateurs branchés en séries, au plus la capacité est faible.

2\ Branchement en parallèle :
La formule :

La capacité équivalente dans un circuit branché en parallèle est donnée par :

𝐶é 𝐶

La démonstration :

La charge qui arrive va soit sur C1 soit sur C2, donc :

𝑄 ≠𝑄

Mais comme la charge en A et B est égale, on peut


dire que :

𝑄 =𝑄 +𝑄

Comme V1 et V2 sont connectés, on peut dire que :

𝑉 =𝑉 =𝑉

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


68
Par la loi des condensateurs, on a :

𝑄 = 𝐶 .𝑉

𝑄 = 𝐶 .𝑉

𝑄 = 𝐶é . 𝑉

Dès lors,

𝑄 𝑄 +𝑄
𝐶é = =
𝑉 𝑉

𝑄 𝑄
𝐶é = +
𝑉 𝑉
𝐶é = 𝐶 + 𝐶

La preuve :

2 condensateurs de 1 et 3 µF branchés en parallèles donnent 4µF.

3\ Comparaison avec les résistances :

Résistance Condensateur
1 1
𝑅é 𝑅 =
En séries 𝐶 𝐶
1 1
= 𝐶é 𝐶
En parallèle 𝑅 𝑅

Cours 6 : L’électrophysiologie :
1\ Fibre nerveuse au repos :
On étudie la fibre au repos et donc le passage passif. Il existe un passage actif
lorsqu’il y a un transport de charge.

Description :

Autour de l’axone, il y a présence de gaine de myéline par les cellules de Schwann et


des nœuds de Ranvier. La gaine de myéline a un rôle important dans le transport de
l’information. Dans sa membrane, il y a des protéines de transports d’ions et donc des
charges électriques. Les protéines de transport servent au transport actif qui va à l’encontre
du transport passif.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


69
La membrane cellulaire :

Les deux milieux cellulaires, isolé par la membrane, comportent des ions : K+, Cl- et
Na+ de concentrations interne et externe différentes. La concentration interne en K+ est plus
importante que l’externe tandis que la concentration en Cl- et Na+ est plus importante à
l’extérieure.

La membrane joue un rôle de condensateur : il y a une accumulation de charges de


part et d’autre de la membrane.

La répartition de charge entre les deux milieux n’est pas la même, il y a une
différence de potentielle : le potentielle extérieur est plus élevé. Car il y a une différence de
potentielle, il y a un champ électrique : 107 V/m. Ce champ applique une force sur les
charges : on a une diffusion électrique. Les cations tendent à rentrer dans la cellule tandis
que les anions tendent à sortir de la cellule.

Il y a aussi une diffusion ionique d’origine chimique : diffusion du milieu plus


concentré vers le moins concentré.

Seul l’ion Na+ a des diffusions de sens égaux, les deux autres ions ont des diffusions
qui se complètent. Les ions sodiums tendent à traverser dans la membrane.

La membrane, pour résister à la diffusion des ions sodiums, a une résistance elle a
aussi une résistivité du milieu intracellulaire avec une résistance longitudinale qui s’oppose
au passage de l’influx nerveux.

Modèle électrique de la fibre nerveuse au repos :

Les cellules de la fibre nerveuse sont composées de deux


résistances et un condensateur. Une des résistances est branché en
parallèle avec le condensateur.

Pour étudier les résistances et les condensateurs, on a besoin de


certains paramètres. L’axone a une longueur L, un rayon r, une épaisseur de membrane d et
une résistivité : ρf. La section de l’axone est donc donnée par : Sf =π r² et la surface de la
membrane est donnée par : Sm= 2π rL. En moyenne, ces valeurs sont :

L = 10-3m d = 7nm Rm = 5. 106 Ω Cm = 2. 10-10 F

r = 3µm ρf = 1 Ω.m RL = 4. 107 Ω

Les résistances sont calculées grâce à la loi de Pouillet. On remarque que la résistance
longitudinale est plus grande que la résistance membranaire : il y a plus de courant qui passe
au travers de la membrane que le long de l’axone. Il y a donc plus de fuites que
d’informations qui sont transmisses. Pour contrer ce problème, la gaine de myéline vient
s’ajouter à l’épaisseur de la membrane, elle isole l’axone.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


70
Réponse à un stimulus :

Un stimulus est une différence de potentielle à l’entrée qui se propage


et qui donne une différence de potentielle à la sortie. Les deux
différences de potentielle sont différentes car lors du passage du courant,
il y a une résistance. Le « condensateur » va se charger avec le VIn. Le Vout
peut être calculé par :

−𝑡 𝑅
Δ𝑉 (𝑡) = 𝑘. Δ𝑉 1 − exp 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 =
𝑘𝑅𝐶 𝑅 +𝑅

Pour le signal nerveux, il y a plusieurs cellules accolées. Par ce fait le Vin1 donne un
Vout1 qui vaut le Vin2, le Vout2 équivaut au Vin3 : cela est dû aux résistances. On sait donc en
déduire que le signal n’est pas instantané.

Un stimulus est une ddp à l’entrée qui se propage et donne ddp à la sortie. Le condensateur
se charge avec Vin. Voir formule.

Myélinisation :

Par la myélinisation, la résistance membranaire est augmentée et la capacité


diminuée.

On peut déduire la longueur typique pour que l’information nerveuse passe :

𝑟. 𝑅 ∗
𝜆 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅 ∗ = 0,1 Ω. 𝑚²
2𝜌

2\ Le cœur :
Afin d’étudier l’électrocardiographie, on regardera rapidement le cœur.

Description sommaire :

Le cœur est composé de 4 chambres :

-L’oreillette droite collecte le sang veineux du corps par les veines caves tandis
que l’oreillette gauche collecte le sang oxygéné des poumons par les veines pulmonaires.

-Le ventricule droit envoie le sang non-oxygéné vers les poumons par l’artère
pulmonaire tandis que le ventricule gauche envoie le sang dans le corps par l’aorte.

Le cœur est également composé de 4 valves, elles empêchent le reflux sanguin car le
sang circule dans un sens unique dans le corps. On a donc : la valve pulmonaire, la tricuspide
(droite), la mitrale(gauche) et l’aortique.

Le cœur est également composé de deux cellules : les cellules autorythmiques qui
collecte le signal nerveux et le transmettent aux cellules contractiles qui se contractent,
pompent le sang.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


71
Cycle cardiaque :

Le cycle cardiaque se composent de trois phases répétées les unes après les autres
de manière régulière sauf en cas de maladie, d’effort physique, …

La diastole est la phase de repos. Le cœur se relâche et le sang entre dans les
oreillettes par les veines. Il est ensuite déversé dans les ventricules.

Ensuite, vient la systole auriculaire, un premier effort musculaire. Les ventricules sont
remplis de sang car les oreillettes se sont contractées et les valves tricuspide et mitrale se
referment.

La dernière phase est la systole ventriculaire, le deuxième effort musculaire. Les


ventricules se contractent pour expulser le sang dans tout le corps. Les valves pulmonaire et
aortique vont ensuite se fermer.

Ce cycle est dû à la dépolarisation du cœur : la variation de signal électrique.

3\ L’électrocardiographie :
Dépolarisation du muscle cardiaque :

Au repos, les cellules cardiaques sont polarisées ; il y a autant de charge positive à


l’extérieur de la cellule qu’il y a de charge négative à l’intérieur de la cellule.

Lors de la dépolarisation, dans le cycle cardiaque, les ions


traversent la membrane et on a une onde de propagation de
dépolarisation. La cellule n’est plus neutre. La dépolarisation est un
principe de superposition. A, la polarisation + B, un dipôle, la
dépolarisation, donne une dépolarisation.

Un dipôle est deux charges séparées d’une distance donnée par :

𝑝 = 𝑞. 𝑑

On peut trouver la différence de potentielle entre A et B dû au dipôle. La différence


de potentielle dépendant de la position, quand le dipôle change, elle change. On peut donc
modéliser le cycle cardiaque.

Le cycle cardiaque est un dipôle dont l’orientation, la grandeur et le sens varient au


cours du temps.

Modèle d’Einthoven :

Ce modèle se base sur trois hypothèses : le cœur peut être


assimilé à chaque instant à un dipôle, l’origine du dipôle est
constante : le centre électrique du cœur et le corps peut former avec
les bras et les jambes jointes un triangle équilatérale dont le centre
est le cœur.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


72
Les dérivations sont associées à des différences de potentielle. Dans ce modèle, il n’y
a que trois dérivations, mais dans les ECG moderne, on en calcule 12.

ECG :

Le cycle cardiaque est mesurable à partir des dérivations du modèle d’Einthoven.

En comparant trois dérivations, on retrouve des similitudes.

Mises ensemble, les dérivations montrent une ligne de base : le cœur au repos, une
onde P : la dépolarisation auriculaire, le complexe QRS : la dépolarisation ventriculaire et
l’onde T : la repolarisation ventriculaire. Le complexe QRS sert souvent de référence pour la
période d’un cycle car celui-ci a un pic visible.

Pour mesurer le rythme cardiaque, on prend l’inverse de la période que l’on fait fois
60 pour avoir des battements par minutes :

1
𝑅𝑦𝑡ℎ𝑚𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒 = 60 . 𝑒𝑛 𝑏𝑝𝑚
𝑇
On retrouve l’importance des différences de potentielle en comparant les
dérivations : la ligne de repos et le complexe QRS. Elles donnent aussi une idée de
l’orientation du dipôle cardiaque.

Axe électrique du cœur :

Pour trouver l’axe électrique du cœur, le dipôle, on trace le modèle de Einthoven.


Ensuite, on place nos différentes différences de potentielle avec la bonne orientation. On
trace ensuite les perpendiculaires aux extrémités. On trace le moment dipolaire en veillant à
l’orientation de celui-ci. Un dipôle commence toujours d’une borne négative et va vers le
positif.

On peut parfois trouver des cercles avec les équipotentielles : ce sont des lignes où le
potentiel est constant. Au centre du dipôle, la variation est rapide.

Cours 7 : Applications pratique dans la cardiologie :


1\ Le cœur : symphonie électrique :
Cellules du cœur :

On distingue deux types de cellules dans le cœur : les électriques pures et les
musculaires.

Les cellules électriques pures sont par exemple les nœuds sinusal et
auriculoventriculaire. Elles sont dotées d’automaticités : ces cellules n’ont pas de potentiel
de repos. On distingue aussi les cellules électriques pures conductrices : elles conduisent
l’information électrique dans tout le cœur.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


73
Les cellules musculaires, les cardiomyocytes sont les cellules contractiles qui
génèrent le courant.

Le nœud sinusal :

Le nœud sinusal est le déclencheur de l’activité électrique. C’est un amas de cellules


qui envoie l’impulsion dans tout le cœur. L’impulsion est captée par des ‘fils’ qui envoient le
signal dans le cœur : la transmission se fait en même temps.

Le nœud sinusal a une activité de 70 par minute, s’il ne fonctionne plus, le faisceau de
Hiff aussi doté d’automaticité va prendre les commandes.

Réception de l’information :

Les cellules cardiaques sont positives à l’extérieur et négative à l’intérieur. Quand


elles reçoivent une information électrique, cela produit une excitation de la membrane et
l’ouverture de canaux ionique qui créer la dépolarisation.

Ce sont d’abord les ions sodiums, calciums puis potassiums qui entrent dans la
cellule. Les ions sont expulsés par une pompe à ADP qui donne l’énergie à la cellule.

Les canaux :

Le nœud sinusal est doté de canaux calciques, le voltage est donc très
faible et on n’observe pas de plateau dans les courbes de potentiel d’action.

Les cellules myocardes sont dotée de canaux sodiques. On observe


donc un potentiel de repos par un plateau. Elles vont être excitée : la cellule
est alors positive à l’intérieure puis il y aura la sortie douce des ions sodiums
et calciums : ce qui se traduit par une diminution progressive.

Contraction :

La période de repolarisation qui suit la contraction est dite période réfractaire. Plus la
période est longue, moins la cellule est excitable et moins il y de contraction. On peut utiliser
des médicaments pour induire cet effet. C’est pour quoi on ne peut exciter en permanence
une cellule.

Conclusion :

Le courant nait du nœud sinusal que l’on peut comparer à une batterie, le courant est
de quelque millivolts. Le courant se propage de proche en proche telle une onde en
dépolarisant les cellules musculaires : l’information arrive en même temps dans toutes les
cellules. Si elle n’arrive pas en même temps, le cœur ne fonctionne pas bien.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


74
2\ Quelle information récolter et comment :
Le galvanomètre :

Le galvanomètre mesure un potentiel d’action. On récolte une variation de champ


électrique.

Le galvanomètre à corde d’Einthoven en 1901 :

Cet outil est le premier à mesurer de l’activité électrique du cœur.

Il fonctionne avec trois hypothèses voir page 72.

Les dérivations :

On peut avoir des dérivations périphériques et des dérivations précordiales. Les


dérivations peuvent être bipolaires : on mesure alors une différence de potentielle entre
deux électrodes et des dérivations unipolaires : on mesure une différence de potentielle
entre un membre. On peut grosso modo dire que les dérivations bipolaires forment le
triangle d’Einthoven et les dérivations unipolaires se trouvent à l’intérieur du triangle.

Lorsque l’e cœur se dépolarise, il y a une sens propre à chaque dérivation. Par
exemple, la D1 est positive, la AVR est négative. On pourra observer le sens sur l’ECG.

Positionnement des électrodes :

On peut poser les électrodes sur les membres, dans le plan frontal ou on peut les
poser sur le plan latéral qui permet d’avoir les dérivations précordiales, on les positionne
alors tout le long du thorax.

Le placement différent de électrodes permet une vision différents des parties du


cœur.

3\ Ça sert à quoi ?
1. L’intérêt clinique :

L’ECG est utilisé partout pour différent type d’examen : pour un bilan de santé de
routine ou en urgence lorsque le patient a des douleurs thoraciques, des malaises, des
syncopes, des palpitations, …

Diagnostic : la bradycardie :

Un patient souffrant de bradycardie est propice aux malaises, a un cœur qui bat
lentement et l’activité électrique n’est pas suffisante. Soit le nœud sinusal n’est plus
compétent, soit la conduction n’est plus bonne. Si l’activité des ventricules n’est pas
régulière, la conduction est mauvaise : on peut utiliser un pace maker pour corriger cela.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


75
Diagnostic : la tachycardie :

Un patient souffrant de tachycardie a un cœur qui bat trop vite : les battements sont
donc rapprochés sur le papier de l’ECG. Si le sens des dérivations est ‘inversé’, l’emballement
peut être causé par le fait qu’un amas de cellule prend le rôle du nœud sinusal.

Diagnostic : l’extrasystole :

Les patients souffrants d’extrasystole ont un battement en plus.

Diagnostic : l’hypertrophie ventriculaire :

Les patients souffrants d’hypertrophie musculaire ont un côté plus épais qui contient
plus de cellules. La dépolarisation est donc plus grande et le courant aussi.

Diagnostic : l’infarctus :

Les patients ayant souffert d’un infarctus ont une partie du cœur en souffrance : les
cellules sont abimées lors de la dépolarisation : le tissu devient électrique. Il ne va plus
générer de potentiel d’action, donc plus de contraction.

Autre méthode d’enregistrement :

On peut enregistrer lors d’un test à l’effort. L’ECG n’enregistre plus au repos mais en
activité.

Le Holter ECG est un petit appareil qui permet d’enregistrer l’activité du cœur entre
24H et 8jours. Il est basé sur trois dérivations.

2. L’implication thérapeutique :

Les médicaments :

Selon la période que l’on veut ‘aider’, on administre des médicaments.

Les pacemakers :

Les pacemakers sont différents selon le besoin mais sont utilisé lors du
dysfonctionnement du tissu de conduction ou du nœud sinusal, lorsqu’il n’y a pas de
contraction.

C’est un outil électronique placé sous la peau de l’avant de l’épaule droite.

Il est constitué d’une composante électrique qui récolte et analyse l’activité du cœur
et qui peut alors décider d’aider le cœur, d’une pile pour que le courant et de fils afin que le
courant circule.

On peut collecter les informations du pacemaker pour un meilleur suivi.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


76
Partie 5 : La mécanique des fluides :
Cours 1 : La dynamique des fluides :
Un fluide est un état de la matière qui s’écoule facilement : c’est donc un liquide ou
un gaz. Dans le corps humain, c’est donc le sang, les gaz respiratoires, ….

0\ Trois principes en statique :


Quand on étudie la statique des fluides, on retrouve trois principes : le principe
d’Archimède, l’hydrostatique_ la pression de l’eau augmente avec la profondeur et la
pression atmosphérique.

Dans le cours nous étudierons uniquement la dynamique des fluides.

1\ Introduction :
On distingue deux types d’écoulement : le laminaire et le turbulent.

L’écoulement laminaire :

L’écoulement laminaire est un écoulement stable et constant.

Dans un tuyau, une goutte suit une trajectoire déterminée : la


ligne de flux. De ce fait, on peut déterminer à tout instant où est la
goutte.

La goutte se mouve car il y a une vitesse.

Une observation du cet écoulement dans le corps est le sang qui circule.

L’écoulement turbulent :

L’écoulement turbulent est quant à lui instable. Sa trajectoire étant toujours


changeante à cause du débit, on ne peut identifier la position d’une
goutte dans un tuyau et sa vitesse. En effet, trois gouttes avec un
même point de départ peut suivre trois lignes de flux différentes et
donc sortirent à trois endroits différents.

On retrouve souvent des rotations dans les trajectoires des écoulements turbulents.
C’est ce qui produit les tourbillons par exemple dans les rivières.

Une autre caractéristique est que cet écoulement est bruyant à cause des vibrations.

Dans le corps, le sang au niveau du cœur a un écoulement turbulent.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


77
2\ L’équation de continuité :
Le débit :

Le débit est continu dans les écoulements.

On distingue deux débits : le débit volumique noté Q donné par :

Δ𝑣
𝑄= 𝑒𝑛 𝑚 /𝑠
Δ𝑡
Et le débit massique noté Qm donnée par :

Δ𝑚
𝑄 = 𝑒𝑛 𝑘𝑔/𝑠
Δ𝑡
Il existe une relation entre les deux débits :

𝑄. 𝜌 = 𝑄

Équation de continuité :

L’équation de continuité exprime une conservation de la masse selon un intervalle de


temps arbitraire Δ t : ce qui rentre d’un tuyau sort aussi. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a
une fuite.

On va donc chercher la vitesse en fonction de la section du tuyau.

On a :

-Deux sections : S1_ entrée et S2_ sortie


-Deux vitesses : v1_ entrant et v2_ sortant
-Deux masse volumiques mais par hypothèse il ne varie pas car les fluides
sont très peu compressibles : la variation de pression est faible.

On sait que :

𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 = 𝑚 = 𝑆 .𝑣 .𝜌

𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 = 𝑚 = 𝑆 .𝑣 .𝜌

Par la conservation de la masse :

𝑚 =𝑚

𝑆 .𝑣 .𝜌 = 𝑆 .𝑣 .𝜌

On a donc :

𝑆 .𝑣 = 𝑆 .𝑣

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


78
En tout point de la section :

𝑆. 𝑣 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑑é𝑏𝑖𝑡 ∶ 𝑄

On a donc que :

Δ𝑉 = 𝑆. 𝑣. Δ𝑡

Par la définition du débit, on a :

𝑆. 𝑣. Δ𝑡
𝑄= = 𝑆. 𝑉 𝑒𝑛 𝑚 /𝑠
Δ𝑡
Illustration :

Au plus la section diminue, au plus la vitesse augmente.

Ce phénomène est observable avec un tuyau d’arrosage. Lorsqu’on pince l’extrémité


la vitesse augmente.

On l’observe aussi dans les rivières : l’eau coule plus rapidement dans des coudes
alors que lorsque la section est grande, l’eau s’écoule lentement.

Lorsqu’on fait couler l’eau du robinet, l’eau forme un filet car le débit est constant.

4\ Le théorème de Daniel Bernoulli :


Fluide idéal :

Avec Bernoulli, on fait l’hypothèse qu’on travaille avec des fluides idéaux.

Les fluides idéaux ne sont pas compressibles et ont donc une masse volumique
constante.

De plus, ils ne sont pas visqueux : il n’ya donc pas de force de frottement dans le
fluide

Le théorème de Bernoulli :

Le théorème de Bernoulli met en relation les trois valeurs principales d’un


écoulement c'est-à-dire la vitesse_ v, la pression_ p et l’altitude/la hauteur _ z.

On se base sur la conservation de l’énergie et la quantité de fluide entrante est égale


à la sortante.

On a :

-Un tuyau avec des hauteurs et des sections variables : z1/z2 et S1/S2
-Deux pressions : P1 et P2

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


79
Car le fluide a une vitesse et une hauteur variable, on a une variation d’énergie
potentielle et cinétique. On peut dire par la conservation de l’énergie que :

𝑊 = Δ𝐸𝑝 + Δ𝐸𝑐

-Où le travail est :

La force pour le travail nous est donné par la pression. On a donc :

𝐹 = 𝑃 . 𝑆 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑊 = 𝑃 . 𝑆 . Δ𝑙

𝐹 = 𝑃 . 𝑆 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑊 = 𝑃 . 𝑆 . Δ𝑙

W1 étant un travail positif, moteur et W2 un travail négatif, résistant, on a :

𝑊 = 𝑃 . 𝑆 . Δ𝑙 − 𝑃 . 𝑆 . Δ𝑙

𝑆. Δ𝑙 donnant un ΔV, on a :
Par l’hypothèse des fluides
𝑊 = 𝑃 . Δ𝑉 − 𝑃 . Δ𝑉
idéaux : ΔV1=ΔV2=ΔV
𝑊 = Δ𝑉 (𝑃 − 𝑃 )

-Où l’énergie potentielle est :

Δ𝐸𝑝 = 𝐸𝑝 − 𝐸𝑝

Δ𝐸𝑝 = 𝑚𝑔𝑧 − 𝑚𝑔𝑧

Δ𝐸𝑝 = 𝑚𝑔(𝑧 − 𝑧 )

Or comme,

𝑚 = 𝜌. Δ𝑉

On a,

Δ𝐸𝑝 = 𝜌. Δ𝑉. 𝑔(𝑧 − 𝑧 )

-Où l’énergie cinétique est :

Δ𝐸𝑐 = 𝐸𝑐 − 𝐸𝑐

1
Δ𝐸𝑐 = 𝑚 (𝑣 − 𝑣 )
2
1
Δ𝐸𝑐 = 𝜌. Δ𝑉 (𝑣 − 𝑣 )
2

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


80
-On a donc :

𝑊 = Δ𝐸𝑝 + Δ𝐸𝑐

1
Δ𝑉 (𝑃 − 𝑃 ) = 𝜌. Δ𝑉. 𝑔(𝑧 − 𝑧 ) + 𝜌. Δ𝑉 (𝑣 − 𝑣 )
2
1
(𝑃 − 𝑃 ) = 𝜌. 𝑔(𝑧 − 𝑧 ) + 𝜌. (𝑣 − 𝑣 )
2
1 1
𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝜌 𝑣 = 𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 + 𝜌 𝑣
2 2
En tout point,

1
𝑃 + 𝜌. 𝑔. 𝑧 + 𝜌𝑣 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
2
L’équation confirme l’hypothèse des fluides idéaux car le volume est arbitraire et
qu’il n’y a pas de transformation d’énergie en énergie thermique.

Application/interprétation :

Prenons un cas particulier, le cas de la statique où la vitesse est nulle.

On a donc,

𝑃 + 𝜌𝑔𝑧 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑃

L’effet venturi est une autre application de ce théorème. Prenons un tuyau de venturi
avec un étranglement au centre.

La pression à l’étranglement est plus faible que la pression aux


extrémités il y a donc une force.

On observe ceci lors des tempêtes : le toit d’une maison peut


s’envoler car la pression à l’intérieur devient plus grande et qu’une force
s’exerce donc du la pression la plus forte à la plus faible.

À boston, un phénomène similaire fut observé avec des vitres. En présence d’une
dépression, les fenêtres d’un immeuble ont éclaté.

Application médicale :

L’effet Venturi est observable lors de l’athérosclérose.

Le rétrécissement de l’artère provoque une diminution de pression et donc


une force sur les parois de l’artère qui lui aussi crée le rétrécissement de l’artère. Au
bout d’un moment, l’artère se ferme : les pressions intérieur et extérieur sont
équivalentes et l’artère s’ouvre. Un cycle d’ouverture et de fermeture est alors mis
en place.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


81
L’obstruction des voies respiratoire fonctionne aussi par le même principe en
produisant des vibrations.

Expérience selon le théorème de Bernoulli : :

On souffle sur deux plaques verticales : les deux plaques se rapprochent


contrairement à ce que l’on penserait. En effet, il y a une dépression à l’intérieur des deux
plaques et donc une force de la pression à la dépression.

On souffle de l’air dans un entonnoir dans lequel on place une balle de


ping-pong : la balle va être aspirer. C’est un effet d’aspiration.

On souffle de l’air sur une plaque, la plaque va d’abord être soulevée puis elle sera
aspirée.

On souffle de l’air avec au centre une balle, celle-ci restera


en suspension. Ceci peut s’expliquer : l’air a une vitesse qui
diminue en fonction de la distance avec le centre du tube. Il y a
donc une dépression au centre du flux car la vitesse est élevée
donc la pression faible : la dépression attire les objets.

La production du son :

Lorsqu’on parle, on ferme la glotte : l’air dans la glotte


circule plus vite. On a le même phénomène que l’athérosclérose.
Par l’effet Bernoulli, la glotte vibre et les vibrations sont transmises
aux cordes vocales. On dit que la glotte est un excitateur.

La concentration en cellules sanguines :

Dans le sang, il y a des cellules en suspension avec une tendance à se placer au centre
du vaisseaux. Cependant, le sang a une vitesse différente selon
l’endroit : près des parois elle est nulle, au centre elle est
maximale. Avec une différence de vitesse, on a une différence de
pression. Une conséquence est l’endroit où piquer pour une prise
de sang : la concentration près des parois est faussée.

5\ La viscosité :
Introduction :

Appliquons Bernoulli sur un tuyau horizontal avec un fluide


idéal : il n’y a donc pas de hauteur et la section est constante : par
conséquence la pression va être constante.

Or en réalité, la pression entrante doit être plus grande que la


sortante sinon le fluide ne circulera pas. Ce phénomène est dû à la
viscosité.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


82
Définition rigoureuse :

Une méthode pour mesurer la viscosité est deux plaques :


l’une à vitesse nulle et l’autre en mouvement, entre les deux plaques,
on a un fluide : la plaque du haut entraine le fluide dans son
mouvement. Pour que la plaque bouge, on doit exercer une force et
maintenir le fluide en mouvement.

Le principe est que le fluide en contact avec la paroi solide aura la même vitesse que
la paroi. Entre les deux plaques on a donc un gradient de vitesse.

Le force pour mettre la plaque en mouvement est donnée par la loi de Newton,
donnée par :

𝑑𝑣
𝐹 = 𝜂. 𝐴.
𝑑𝑥

Où, η est le coefficient de viscosité, A l’air et le gradient latéral de vitesse.

Chaque fluide a son coefficient de viscosité. Au plus il est grand, au plus le fluide est
visqueux et donc une force importante est nécessaire pour mettre le fluide en mouvement.

Cette loi ne s’applique qu’aux écoulements laminaires et aux fluides newtoniens : des
fluides dont la viscosité ne dépend pas de la vitesse : de l’eau, de l’huile, de l’alcool, … le
sang n’est pas un fluide newtonien mais pour le cours on émettra l’hypothèse qu’il l’est.

Le coefficient de viscosité :

Le coefficient de viscosité a comme unité des Pa.s. Une ancienne unité est le
Poiseuille.

L’eau à 20°C a comme coefficient 10-3 Pa.s. le sang à 37°C est plus visqueux que
l’eau : il a un coefficient de 2,08.10-3Pa.s ; le sang est deux fois plus visqueux que l’eau. L’air
à température ambiante a tant qu’à lui un coefficient de 1,81.10-5 Pa.s : l’air s’écoule plus
facilement que l’eau. Un fluide très visqueux est l’huile à température ambiante : son
coefficient est de 1Pa.s.

Propriété chez les liquides :

Tous les liquides ont une viscosité qui diminue avec l’augmentation de la
température.

Par exemple, l’eau de 0°C ou 100°C s’écoule d’un facteur de 7 fois plus facilement.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


83
6\ Loi de Poiseuille :
La loi de Poiseuille décrit l’écoulement d’un fluide visqueux dans une canalisation
cylindrique.

La loi :

On a un tuyau de rayon r, de longueur l où un débit Q passe. On a aussi


une pression entrante plus grande que la pression sortante.

La loi de poiseuille est donnée par :

𝜋 (𝑃 − 𝑃 )
𝑄= .𝑟
8. 𝜂. 𝑙

On peut en extraire une autre formule :

Δ𝑃 = (𝑃 − 𝑃 )

En isolant le changement de pression en valeur absolue, on a :

8𝜂𝑙
Δ𝑃 = 𝑄.
𝜋𝑟

Où est une constante : la résistance à l’écoulement.

Analogie avec la loi d’Ohm :

En électricité, il y a un écoulement de charge qui circule grâce à une différence de


potentielle. En dynamique des fluides, on a un écoulement de masse qui circule grâce à une
variation de pression.

Chute de pression linéaire :

On peut également écrire la loi sous la forme suivante :

8𝜂𝑄
𝑃 =𝑃 − 𝑙
𝜋𝑟
Qui exprime la variation de pression en fonction de la longueur du tuyau.

On a donc une chute de pression linéaire : la perte de charge/de pression.

On en conclut qu’au fur et à mesure que le fluide visqueux avance dans le tuyau, sa
pression diminue progressivement.

On retrouve cette application dans les châteaux d’eau mais également dans la
circulation sanguine : à la sortie du cœur on a la pression maximale.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


84
Grâce à une expérience avec des vases communicants, quand l’eau s’écoule, la
pression diminue de manière linéaire dans les tuyaux.

7\ Analogie circuit hydraulique et électrique :

Circuit hydraulique Circuit électrique

Loi de Poiseuille : Loi d’Ohm :


8𝜂𝑙
Δ𝑃 = 𝑄. V= I. R
𝜋𝑟

La puissance : La puissance par effet joules :

P=RQ² P= V.I = RI²

La puissance du circuit hydraulique est trouvée par la loi de Bernoulli.

𝑊 = (𝑃 − 𝑃 )Δ𝑉

𝑊 = Δ𝑃. Δ𝑉

La puissance est donnée par :

𝑊 Δ𝑉
𝑃= = Δ𝑃.
Δ𝑡 Δ𝑡
𝑃 = Δ𝑃. 𝑄

Or,

8𝜂𝑙 8𝜂𝑙
Δ𝑃 = 𝑄. 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅 =
𝜋𝑟 𝜋𝑟
Donc,

𝑃 = 𝑅. 𝑄²

Si on connait le débit et la différence de pression, on connait la puissance nécessaire


de la pompe.

8\ Loi d’écoulement en série :


On a deux tuyaux en série, avec R2>R1 car la section est plus
petite et le même débit.

On sait que :

Δ𝑃 = 𝑅 . 𝑄

Δ𝑃 = 𝑅 . 𝑄

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


85
Or,

Δ𝑃 = (Δ𝑃 + Δ𝑃 )

Δ𝑃 = (𝑅 + 𝑅 ). 𝑄

Δ𝑃 = 𝑅 . 𝑄

On a donc que,

𝑅 = 𝑅

9\ Loi d’écoulement en parallèle :


On a deux tuyaux mis en parallèle, des ramifications de tuyaux
qui se regroupent en un tuyau final. On a un débit initial puis le fluide
se divise en deux débits et qui se rejoint.

On définit deux résistances, on cherche la résistance totale.

On sait que la différence de pression dans les deux tuyaux est la


même. On a que :

Δ𝑃 = 𝑅 . 𝑄 = 𝑅 . 𝑄

Or,

𝑄 =𝑄 +𝑄

Donc,

Δ𝑃 Δ𝑃
𝑄= +
𝑅 𝑅

1 1
𝑄 = Δ𝑃. +
𝑅 𝑅

On a finalement que,

1 1
=
𝑅 𝑅

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


86
Exemple :

Pour les ramifications d’un vaisseaux sanguins en


quantité, chaque vaisseau a une résistance. S’il y a n vaisseaux
en parallèle, alors la résistance totale sera donnée par :

1 1 𝑛
= =
𝑅 𝑅 𝑅

Et donc,

𝑅
𝑅 =
𝑛
La résistance finale est plus faible que la résistance de chacun des vaisseaux.

10\ Le nombre de REYNOLDS :


Le nombre de Reynolds, noté Re s’applique aux écoulements dans les tubes
cylindriques. Il est donné par :

2𝜌𝑣𝑟 𝜌𝑣𝑑
𝑅 = =
𝑛 𝑛
Avec r, le rayon ; d, le diamètre ; v, la vitesse et ρ, la masse volumique.

Il détermine la limite entre un écoulement laminaire et turbulent. Cette limite est de


2000, en dessous c’est un écoulement laminaire, au-dessus un écoulement turbulent.

Remarque sur la turbulence :

Avec la turbulence, il y a une forte dispersion d’énergie qui est créée par la viscosité.
Donc si la viscosité augmente, la résistance à l’écoulement augmente, il y a une forte perte
d’énergie et donc comme caractéristique le bruit.

Graphe du débit en fonction de la variation de pression :

La loi de Poiseuille nous dit que le débit est proportionnel à la pression exercée sur
un tuyau pour un écoulement laminaire.

Cependant, il y a une valeur critique où l’écoulement devient turbulent car


l’augmentation de pression est forte et modifie le débit.

Si on a une relation linéaire cela ne serait pas possible, on


voit donc que pour les écoulements turbulents, une grande
modification de la pression apporte une faible modification du
débit.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


87
Cours 2 : La circulation sanguine :
1\ Le baromètre de Torricelli :
Le baromètre de Torricelli est le premier baromètre.

Expérience :

On place un grand tube rempli de mercure dans un bac de mercure. Le tube ne se


vide pas complétement : il s’arrête à 76cm du niveau de mercure dans le bac.

Torricelli en conclut que la pression atmosphérique maintient le mercure car dans le


tube on a du vide donc pression nulle. La pression à la base est de 100 000Pa et la hauteur
de la colonne représente la pression atmosphérique.

On a comme formule :

𝜌 . 𝑔. ℎ = 𝑃

𝑃
ℎ=
𝜌 .𝑔

Unité de pression :

Dans le système international, on utilise le Pascal : Pa qui vaut 1N/m².

Mais on retrouve d’autre valeurs conventionnelles telles que :

-1 Bar = 105 Pa

-1mm Hg= 1 Torr= 133 ,32Pa

-1cm Hg= 1333,2 Pa

En médecine, on utilise encore les deux dernières unités.

Pression atmosphérique :

La pression atmosphérique est de 101 325Pa, cela a donnée une unité l’atmosphère,
souvent utilisé en météorologie. 1atm= 101 325Pa.

La valeur de la pression atmosphérique vient : 76Omm Hg à 0° sous une pesanteur de


9,8m/s²

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


88
2\ Les caractéristiques physique du sang :
Le volume chez un homme est de 5 litres avec un débit de 80cm3/s.

Un cycle complet dure 62s.

La masse volumique du sang est de 1060 kg/m3/

La viscosité est de 2,084.10-3 Pa.s

La pression moyenne est de 12 800Pa = 9,6 cm Hg

Tension artérielle :

Tous les fluides sont soumis à la pression atmosphérique, la tension artérielle prend
en compte la pression atmosphérique.

La tension artérielle est une variation de pression : c’est la différence entre la


pression du sang et la pression atmosphérique :

Tension artérielle= pression du sang- pression atmosphérique.

3\ Les deux circulations :


La circulation systémique :

La circulation systémique est la circulation principale. Le sang est éjecté du ventricule


gauche à pression maximale : 12, va aux organes et revient dans la veine cave à pression
nulle. Il y a une perte de charges. Le cœur, la pompe du cœur, ramène le sang à pression
maximale.

La circulation pulmonaire :

Une partie du sang est envoyé dans les poumons pour être oxygéné. Dans les
poumons, la pression artérielle est de 1/1,5 cmHg.

Pression hydrostatique :

Selon l’endroit, la position, la pression varie. Ainsi, au niveau du cœur elle est de 12
tandis qu’au niveau des pieds elle est de 20 et de la tête de 7. On a une différence de
pression donnée par : ρgh.

À l’horizontale, il n’y a pas de variation de hauteurs et donc la pression est égale à 12

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


89
4\ Le réseau de vaisseaux sanguins :
L’aorte se ramifie en grandes artères, puis en petites artères, puis en artérioles, en
capillaires, en veinule, en petites veines, en grande veine et finalement en veine cave.

L’aorte et la veine cave ont un diamètre et donc une section très grand par rapport
aux capillaires (2,6 cm ; 3,2 cm ; 0,0009cm/5cm² ;3500cm²). La vitesse d’écoulement, par la
loi de continuité, est donc plus élevé dans l’aorte(16-25cm/s) que dans les capillaires
(0,3mm/s)

Le sang part de l’aorte, irrigue les organes par les capillaires et revient par la veine
cave.

Le réseau de vaisseaux sanguins est branché en série et en parallèle, il y a donc des


conséquences sur la résistance.

5\ L’écoulement du sang :
Pour connaitre le type d’écoulement, il nous faut le nombre de Reynolds.

Dans l’artère aorte3, il est de 2000 : il est donc la limite de laminaire et turbulent.

Les autres vaisseaux ayant des vitesses et des diamètres plus petits, le nombre de
Reynolds est inférieur à 2000 : on a donc un écoulement laminaire.

On peut entendre, durant un effort, en temps de stress, notre sang quand le débit, la
vitesse augmentent : on a alors un nombre de Reynolds temporairement turbulent.

6\ La compliance vasculaire :
La compliance vasculaire est l’élasticité des artères. Les conséquences de celle-ci sont
multiples : variation de la taille des vaisseaux, l’effet Windkessel, variation de pression,
régulation de la tension artérielle, …

Variation de taille :

Par l’élasticité, quand la pression augmente, le diamètre de l’artère augmente donc le


volume et la quantité de sang aussi.

C’est un phénomène linéaire croissant.

3
Débit = 80 cm3/s, section 5cm², d =2, v= 16cm/s

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


90
L’effet Windkessel :

L’effet Windkessel est un phénomène physiologique permettant au niveau du réseau


artériel de transformer le débit discontinu du sang en débit continu. Il explique le 8/12 de la
tension, qui sont entre autres la pression minimale et maximale. Il est possible grâce à la
compliance des vaisseaux. Si l’élasticité diminue, la tension augmente.

Le débit discontinu est le fait que le sang est éjecté de manière brusque durant la
systole et s’arrête durant la diastole. Le débit continu est le fait que le sang circule de façon
constante dans nos organes.

Durant la systole, la pression augmente brusquement et le sang est éjectée dans la


valve aortique : l’artère s’est donc gonflée. On a un effet de dilatation où la pression est
exercée par le cœur.

Durant la diastole, la valve aortique est fermée et l’artère va se vider petit à petit car
elle exerce une pression sur le sang.

On a donc un phénomène cyclique.

Durant la systole, la pression est de 12 tandis que lors de la diastole la pression est
de 8. La pression systolique est la pression du cœur sur le sang tandis que la pression
diastolique est la pression de l’artère aorte sur le sang.

On peut faire une analogie avec un ballon de baudruche qui se gonfle et se dégonfle.

Lorsqu’on regarde un diagramme de pression, on voit une augmentation puis une


diminution progressive on a donc le sang qui va pouvoir circuler en continu dans les organes.
On observe également un plateau : c’est le moment où la valve se ferme.

Variation de pression :

La pression varie selon l’endroit dans le corps. La pression est discontinue, grande et
fort variable dans le cœur et elle diminue dans les artérioles pour qu’au niveau des
capillaires où il n’y a plus de variations, une vitesse lente et constante. Ceci est possible
grâce à l’élasticité.

Il y a donc une perte de charge dans les artérioles et donc une résistance plus
importante.

Par Δ𝑃 = 𝑄. 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅 = , on peut calculer les différentes résistances de


l’aorte, des artérioles et des capillaires qui sont respectivement : 1,5.105 Pa.s/m3 ; 2,4.107
Pa.s/m3 et 7,2.106 Pa.s/m3.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


91
Régulation de la tension artérielle

Lors d’un effort, le débit peut augmenter jusqu’à 400cm3/s.

Or le débit étant proportionnel à la pression, lors d’un effort la pression serait très
haute et la tension aussi. Cependant, grâce à l’élasticité des artères, le débit étant
proportionnel au r4, il n’y a pas de relation linéaire et donc la tension n’est pas trop
importante. Pour une variation minime de tension, le débit augmente.

On constate deux effets lorsque la tension augmente : un effet sur le débit et sur la
dilatation des artères.

7\ Le sphygmomanomètre :
Le sphygmomanomètre est un appareil permettant de mesurer la tension artérielle.

On distingue 4 phases :

Un brassard est déposé sur le bras (car niveau du


cœur) et va être gonflé. La circulation sanguine va
s’arrêter car la pression du brassard est plus élevée que la
tension artérielle et donc une force s’applique.

Ensuite, on peut observer quand la pression du


brassard égale celle de la tension on a un écoulement
bruyant car on a un petit passage du sang. La pression
systolique est atteinte.

La pression du brassard diminue encore, le sang s’écoule plus facilement mais


toujours de façon turbulente avec des arrêts jusqu’à ce que le brassard atteint une pression
inférieure à la pression diastolique. Si la pression diastolique est atteinte, il n’y a plus
d’écoulement turbulent, mais normale/laminaire et donc sans bruit.

Cours 3 : tension superficielle :


1\ Tension superficielle :
Définition :

C’est un phénomène particulier se produisant à la surface des liquides liés à


l’existence d’une discontinuité. La tension superficielle est l’observation d’une fine pellicule
élastique et extensible tendue sur la surface d’un liquide.

Forces en jeu :

La force résultante sur les molécules en dessous de la surface est nulle : il y a un


équilibre des forces d’interaction isotropes.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


92
La force résultante agissant sur les molécules à la surface agit comme une force de
rappel vers le bas : les molécules sont attirées vers le bas le côté mais pas vers le haut. La
force de rappel tend à pousser les molécules vers l’intérieur du liquide : il y a un surplus
d’énergie : l’énergie superficielle/de surface.

2\ Énergie de surface :
De l’énergie est un travail, le travail est d’amener la molécule en surface : il amène le
surplus d’énergie potentielle.

Les molécules en profondeur ont une énergie plus faible que celle en surface par le
surplus.

Loi de tension superficielle :

L’excédent d’énergie est donné par la loi de tension superficielle :

𝐸 = 𝜎. 𝑆

Avec σ la tension superficielle en J/m². Pour l’eau, σ = 70 mJ/m².

Principe du minimum d’énergie potentielle :

Tout système tend vers le minimum de potentielle (raison pour lequel un objet
tombe). Pour avoir une énergie potentielle petite, il faut une surface faible.

On fait face à un problème d’optimisation : le plus grand volume dans la plus petite
surface. On a donc comme réponse une sphère. Ceci explique la forme sphérique des bulles,
gouttes, …

3\Force de tension superficielle :


Définition :

La force de tension superficielle est donnée par :

𝐹 = 𝜎. 𝑙 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜎 𝑒𝑛 𝐽/𝑚² 𝑜𝑢 𝑁/𝑚

Preuve :

On a un fil en U et un autre posé dessus, à « l’intérieur », on a une bulle de savon à


deux surfaces.

On doit exercer une force proportionnelle à la taille du film pour avoir un travail. En
augmentant la taille du film, il y a une variation de surface Δ S.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


93
On a donc,

Δ𝑆 = 2. 𝑙. Δ𝑥

Δ𝐸 = 2𝜎𝑙Δ𝑥

Δ𝐸 = 𝑊 = 𝐹. Δ𝑥

Valeurs de tension superficielle :

σ dépend de la température et est propre à la nature du liquide.

Eau pure 7,3.10-2N/m à 20°

6,6.10-2N/m à 60°

Eau et savon 2,5.10-2N/m

Mercure 46.10-2N/m

Le savon est un surfactant : une substance qui diminue la tension de surface.

Si la force est faible, une bulle est plus facile à faire et à moins tendance à éclater.

Si force faible, bulle plus facile à faire, moins tendance à éclater.

Observation :

Une observation est les insectes qui marchent sur l’eau : les gerris.

La patte de l’insecte s’enfonce comme s’il y avait un film sur l’eau. La force de tension
superficielle est vers le haut : sur les pattes des insectes. Cette force est assez grande pour
porté le poids de l’insecte, l’insecte ne touche pas l’eau.

4\ La loi de (Young-)Laplace :
La loi de Young-Laplace est une équation relative à la pression dans les bulles : la
pression intérieure est plus élevée qu’à l’extérieur et donc une surpression.

Démo :

Prenons une bulle, il y a une surpression : ΔP.

On définit 2 hémisphères et on fait un bilan d’équilibre des p+


forces : p

-Sur toute la circonférence, il y a des forces de tension


superficielle qui permettent la cohésion :

𝐹 = 2. 𝜋. 𝑟. 𝜎. 2 = 4𝜋𝑟𝜎

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


94
-on a une force de surpression dû à la pression à l’intérieur de la bulle :

𝐹 = Δ𝑃. 𝜋. 𝑟

À l’équilibre, on a :

𝐹 =𝐹

4𝜋𝑟𝜎 = Δ𝑃. 𝜋. 𝑟

La variation de pression est donc donnée par :

4𝜎
Δ𝑃 =
𝑟
La variation de pression est proportionnelle à la tension et inversement
proportionnelle au rayon.

La loi est valable pour une bulle qui a deux surfaces.

S’il n’y a qu’une surface :

2𝜎
Δ𝑃 =
𝑟
Quelques valeurs :

Une bulle d’air de 0,5 mm de rayon a une surpression de 292 Pa tandis qu’une bulle
d’air de 0,5µm de rayon a une surpression de 292 000 Pa.

On conclut que les bulle de très petite dimension ont une surpression considérable.

Expérience du cours :

On met deux bulles de savons de tailles différentes de part et d’autre d’un tuyau.

On remarque que la plus petite bulle va se vider dans la grosse bulle. Cela est dû au
fait que la pression dans la petite bulle est plus élevée et par la proportionnalité inverse de la
pression au rayon. Les petites bulles se ferment au profit des grosses bulles.

Il se passe la même dans les alvéoles pulmonaires. Cependant, un surfactant


empêche ce phénomène qui serait catastrophique.

5\ Application dans les alvéoles pulmonaires :


Alvéoles pulmonaires :

Les alvéoles pulmonaires sont couverts d’un film qui fait office d’interface entre un
gaz et un liquide.

Il y a une surpression de 105Pa.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


95
Les alvéoles sont caractérisées par des petits replis de 1 à 10µm de diamètre à la
place des 100µm de l’alvéoles. Elles se comportent donc comme des petites bulles. Cela
serait problématique s’il n’y avait pas de surfactant.

Surfactant :

Le surfactant des alvéoles pulmonaires est une lécithine. Elle réduit la tension
superficielle d’un facteur de trois et donc la surpression est divisée par trois également.

Le surfactant a donc comme rôle de diminue l’effort, le besoin d’énergie et empêche


le collapsus, l’effondrement des alvéoles : les petites ne se ferment pas au profit des
grandes. Sans surfactant, la surface d’échange diminuerait et il y aurait donc une détresse
respiratoire.

La concentration au m² de surfactant est plus élevée dans les petites alvéoles que
dans les grandes. Cela permet une surpression égale dans les différentes alvéoles.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


96
Partie 6 : Transfert de chaleur :
Cours 1 : température
1\ Observation et définition :
Observation :

La température est les notions de chaud et froid. On observe aussi que la chaleur
passe toujours du chaud au froid.

Définition :

La température est une propriété commune à deux corps en équilibre thermique car
aucune chaleur ne circule entre les corps.

2\ Deux échelles :
Le Kelvin :

L’échelle du Kelvin est définie par la loi des gaz parfaits et grâce à un thermomètre à
gaz.

Le Celsius :

Le Celsius est aujourd’hui défini par le Kelvin. Avant, il l’était à partir d’un
thermomètre au mercure. On dit que :

𝑇(°𝐶) = 𝑇(𝐾)_273,15

3\ Sens microscopique de la température :


La température est une agitation thermique dû à l’énergie cinétique des atomes et
molécules.

L’énergie cinétique est proportionnelle à la température. Dans un gaz, elle vaut :

3 𝑅
𝐸 = 𝑘𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 = = 1,38. 10 𝐽/𝐾
2 𝑁

Dans un solide, il y n’a pas de déplacement de matière mais des vibrations. Les
vibrations vont donner la température.

4\ Le zéro absolu :
Il n’existe rien en dessous du zéro absolu car il y a une absence totale de mouvement
donc la matière est figée : pas d’agitation, pas d’énergie cinétique.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


97
5\ Énergie thermique :
Pour un corps simple, l’énergie thermique est donnée par :

𝐸 = 𝑁. 𝐸 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑁: 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒

Cours 2 : La chaleur :
1\ Définition
La chaleur est un transfert d’énergie thermique du chaud vers le froid et toujours
dans ce sens. Elle produit une élévation de chaleur.

2\ Unités de la chaleur :
La calorie : cal :

La calorie est la chaleur nécessaire pour élever un gramme d’eau pure de la


température de 14,5°C à la température de 15,5°C.

Le Joule : J :

1𝐽 = 1𝑁 . 1𝑚

Relation :

1 𝑐𝑎𝑙 = 4,186 𝐽

3\ Équation de la calorimétrie :
Équation :

À pression constante, la chaleur est donnée par :

𝑄 = 𝑐 . 𝑚. Δ𝑇

Cette grandeur représente l’inertie thermique des corps. L’inertie thermique est la
résistance des corps aux changements de température. Un corps avec une grande chaleur
spécifique perd et acquis lentement sa chaleur.

Constante :

La constante CP est la chaleur spécifique à pression constante ou la capacité


thermique. Son unité est le J.kg-1. K-1.

Pour l’eau, Cp est égal à 4186 J/kg.K.

Notre corps étant constitué principalement d’eau, notre corps a une inertie
thermique grande : il refroidit et chauffe lentement malgré le fait qu’on ait chaud ou froid.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


98
4\ Les trois modes de propagation de la chaleur :
1. La conduction :

Définition :

La chaleur est transmise par l’agitation thermique qui se déplace sans déplacement
de la matière.

Loi de la conduction/ de Fourrier :

La loi de la conduction est donnée par :

𝑑𝑄 Δ𝑇
= 𝐾. 𝑆.
𝑑𝑡 𝐿
Où le membre de gauche est le flux de chaleur, la puissance en Watt ; le Δ T est
donné par :

Δ𝑇 = 𝑇 −𝑇 𝑒𝑛 𝐾𝑒𝑙𝑣𝑖𝑛

Valeurs de K :

K est la conductivité thermique en W/mK ou cal/msK. Au plus la valeur est grande, au


plus le matériel est un bon conducteur. Un très bon conducteur est par exemple les métaux.

Le corps est un isolant important qui intervient lorsque les conditions extérieures
sont froides.

Remarque :

Le corps ne ressent pas la température mais les échanges de chaleur qui nous quitte.
En effet, lorsqu’on touche un objet métallique, on a une impression de froid car c’est un bon
conducteur.

2. La convection :

Définition :

La convection est le transport de chaleur par le déplacement de la matière qui


emporte l’énergie thermique. Il concerne donc les fluides.

Distinction :

On distingue deux phénomènes de convection : la naturelle et la forcée.

La convection naturelle est spontanée. C’est par exemple les radiateurs, orages, une
bougie qui chauffe l’air autour d’elle et crée un mouvement …

La convection forcée n’est pas spontanée. C’est par exemple un ventilateur, l’effet du
vent, la circulation sanguine, … le mouvement est mis en route par une source extérieure.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


99
Loi empirique de la convection :

La loi empirique de la convection est donnée par :

𝑑𝑄
= ℎ. 𝑆. Δ𝑇
𝑑𝑡
Où h est le coefficient de transfert thermique valant 7Wm-2K-1. Ce coefficient varie
beaucoup avec le vent, ceci explique la sensation de froid lorsqu’il y a plus de vent. Il
augmentera avec le vent.

3. Le rayonnement :

Définition :

La chaleur est transportée à la vitesse de la lumière par un rayonnement


électromagnétique et aucun milieu matériel n’est requis.

Principe :

Tous les corps chauds émettent beaucoup de rayonnements, un corps froid en


produit peu et tous les corps peuvent absorber : on peut donc absorber de la chaleur.

Les lois du rayonnement : la loi de Stefan-Boltzmann :

Cette loi détermine la puissance émise par le rayonnement. Elle est donnée par :

𝑑𝑄
= 𝑒. 𝜎𝑆𝑇
𝑑𝑡
‘σ’ est une constante valant : 5,67.10^-8 W/m²K^4 et ‘e’ est l’émissivité qui est
compris entre 0 et 1.

Cette loi s’applique également à nos corps humains, la puissance émise vaut entre
500/600 W

L’émissivité :

L’émissivité dépend de la nature du matériel. Lorsqu’on a un rayonnement qui arrive


sur un matériel, on de l’absorption et de la réflexion. Le coefficient d’émission d’un corps est
égal au coefficient d’absorption. On a donc par la conservation électrique :

𝑎+𝑟 =1

𝑒=𝑎

𝑒 = 1−𝑟

L’émissivité est maximale, égale à 1 pour un corps noir : ils émettent et absorbent
tout le rayonnement. Notre corps est proche de 1.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


100
Les surfaces métalliques ont un coefficient faible et les miroirs : surfaces métalliques
polies ont un coefficient nul.

Spectre d’émission :

Un spectre d’émission est l’ensemble des puissances émises par différentes


longueurs d’onde à différentes températures. L’intensité est d’autant importante que la
température l’est. La longueur d’onde du maximum de puissance est inversement
proportionnelle à la température.

Loi du rayonnement : la loi de Wien :

La loi de Wien décrit la nature du rayonnement, elle est donnée par :

𝑏
𝜆 (𝑇) = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑏 = 2,897.10 𝑚. 𝐾
𝑇
Voici quelques exemples :

- La température à la surface du soleil est de 6000K, la longueur d’onde est donc de


0,480µm : ce rayonnement est visible.
- La lampe à incandescence avec une température de 2000K a une longueur d’onde
de 1,45µm
- Le corps humain avec une température de surface de 310K, rayonne avec une
longueur d’onde de 9,3µm.
- La surface de la Terre avec une température de 310K rayonne avec une longueur
d’onde de 10µm. Le CO2 absorbe les infrarouges de l’ordre de 10µm et tient la
température élevée.

5\ Régulation de température du corps humain :


Métabolisme :

Le métabolisme sert à produire de la chaleur et un peu de travail mécanique. Il faut


perdre de la chaleur sinon le corps serait trop chaud.

Le métabolisme a différents taux, énergie qu’il faut, ce taux varie fortement.


Lorsqu’on dort, qu’on est au repos le taux de métabolisme est de 80W, en activité faible :
marcher, suivre un corps, le taux est de 200-300W, en activité forte le taux est de 700W, le
taux maximal est de 1400W. toute cette puissance est de la chaleur produite par le corps qui
doit sortir pour éviter la surchauffe.

Les conditions extérieurs, l’environnement :

Les conditions extérieures sont la température de la pièce, le soleil, le vent qui active la
convection, l’humidité, le port des habits. Ces conditions sont déterminantes dans la
régulation de la température mais variables.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


101
Isothermie :

La chaleur produite est égale à la chaleur évacuée. La régulation se fait en


permanence par l’hypothalamus.

Dissipation de la chaleur :

1. La conduction

Notre corps est principalement isolant, ce mode n’est donc pas fort efficace pour
évacuer de la chaleur. Cependant, elle est importante en condition froide : c’est le caractère
de non-conduction qui est important. Elle joue aussi un rôle dans le port de vêtement
isolant.

2. La convection :

La convection est importante dans le cas du corps humain. Il faut tenir compte de la
convection par l’air et le vent : Si notre peau est à 33°C et que la température est de 25°, le
flux de chaleur produit est de 85W : grosse partie du métabolisme.

Et la convection par le sang qui est réglable par l’hypothalamus : lorsqu’il fait chaud,
lors d’un effort, la circulation sanguine est activée pour avoir une convection plus
importante : on aperçoit le rougissement de la peau. Le rythme cardiaque va également
augmenter : il y aura plus de flux sanguins et donc de diffusion de chaleur.

3. Le rayonnement :

Si la température de notre corps est de 33°C et celle de la pièce est de 20°C, notre
corps et la pièce rayonnent. On pourra établir un bilan thermique :

𝑑𝑄
𝑏𝑖𝑙𝑎𝑛 = = 𝑒. 𝜎. 𝑆(𝑇 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 − 𝑇 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑖è𝑐𝑒)
𝑑𝑡
Le bilan sera de 120w, ceci est la quantité qui sort de notre corps.

Le rayonnement est donc aussi un bon moyen pour évacuer la chaleur.

4. La transpiration :

Les trois mécanismes précédents ne sont pas suffisants lors de grands changement
de température quand il fait plus de 37°. Le corps produit sa chaleur et va aussi en absorber
car il devient le corps froid. Pour éviter cela, il y a la transpiration, l’évaporation. L’eau en
s’évaporant pompe beaucoup d’énergie pour.

Pour transformer l’eau en vapeur, il faut une quantité de chaleur dite la chaleur
latente : Qv. Elle a comme valeur 2566kJ/l. c’est un moyen efficace pour éliminer de la
chaleur.

L’humidité joue un rôle important dans l’évaporation de la chaleur : si l’air est


humide l’évaporation sera moins efficace et de ce fait l’évaporation aussi.

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


102
Exemple numérique :

Imaginons notre corps à 37°C en plein été avec une température de 28°C, on produit
environ 230W par le métabolisme.

La convection participe pour 27% du dégagement de chaleur, le rayonnement pour


25% et la transpiration pour 43%, soit 15cl par heure d’eau. On a donc envie de boire
beaucoup d’eau.

Il existe un autre mécanisme pour évacuer les 5% restants : la respiration. La


respiration est un mécanisme à la fois de convection et d’évaporation. Si on inspire de l’air
froid et sec, on expire de l’air chaud et humide.

Expérience de cours : rayonnement :

On a deux miroirs l’un avec une ampoule dans son foyer. La chaleur va être envoyé
par rayonnement au deuxième miroir.

Note Post-Examen :
Ajouter la relation entre la fréquence et I0 en audition

Comprendre les démonstrations, pour pouvoir les refaire avec un autre sujet

Chapitre électricité : revoir comment calculer les résistances et les potentiels par
‘parties’(pas que en total).

Nolane D. Physique Médical 2020-2021 Q1


103

Vous aimerez peut-être aussi