Vous êtes sur la page 1sur 21

CM - Analyse du mouvement

CHAP 1 : Concepts de base et EMG


1) Préambule
Les phénomènes auxquels s’intéresse la mécanique sont si familiers et quotidiens, qu’on oublie facilement
que notre corps est soumis à l’influence constante de forces nombreuses et variées (force musculaire,
forces extérieures produites par un adversaire par exemple, forces de résistance comme la gravité ou le vent,
…).

→ Décrypté et caractérisé les forces qui agissent sur le corps.


→ S’appuie sur de la biomécanique et de la physiologie.

2) Définition

Biomécanique (ou analyse du mouvement) :

• Identifier les bases mécaniques de l’activité biologique, spécialement musculaire (les muscles trans-
forment de l'énergie biologique en énergie mécanique, on ne s'intéresse qu'à cette dernière) et étude des
principes et rapports relatifs à ceux-ci.

• Application des lois mécaniques aux structures vivantes, plus spécialement au système locomoteur du
corps humain (comprend le système musculaire et squelettique).

• Science qui examine les forces intérieures et extérieures agissant sur un corps humain et les effets pro-

duits par celles-ci (souvent la résultante est un mouvement).

3) Terminologie et concepts de base

1
La mécanique, qui est la base du mouvement du corps humain, se scinde en deux champs qui correspondent
au mouvement :

• Statique : étudie les corps en équilibre (beaucoup de situations où on est complètement statique (ex :
gainage) et dans chaque mouvement il y a des parties de notre corps (certains os, membres, …) qui sont
statiques). Cet état résulte de l’annulation des forces qui agissent sur les corps. Si une force intervient en
plus sur ce corps et casse l'équilibre, on passe sur l'autre champs de la mécanique :

• Dynamique : s’intéresse au corps en mouvement, elle comprend 2 approches du mouvement qui sont bien
distinctes mais complémentaires :

• Cinématique : pourrait être appelée la science du mouvement puisqu’elle traite des relations entre déplace-
ments, vitesse et accélérations dans les mouvements de translation et de rotation. Par exemple, la vi-
tesse de rotation du pédalier (en radian.sec-1) va induire un déplacement linéaire du vélo. Elle décrit les
mouvements en eux-même, sans tenir compte des forces en cause (force musculaire, force de résistance,
…) et va renseigner sur la puissance musculaire fournie → la vidéo est un outil d'analyse cinématique du
mouvement. Dans l'étude du mouvement, la cinématique ne s'intéresse pas à n'importe quel point du corps
mais à son centre d’inertie.

• Cinétique : quant à elle, a pour objet les corps en mouvement et les forces internes et externes qui pro-
duisent le mouvement.
• Exemple : cyclisme → qu'elles sont les forces musculaires qu'il doit produire pour réaliser le geste
de pédalage.

Force : tout facteur qui (tend à) modifie l’état d’inertie d’un corps, donc qui (tend à) met en mouvement
un corps au repos ou qui (tend à) modifie la trajectoire ou la vitesse d’un corps en mouvement. La force
s’exprime en Newton.

Pour une étude cinétique, il faut regarder ces 4 points.

Vecteur :

• Segment de droite orienté, ayant un sens et une grandeur.


• La longueur de celui-ci doit être proportionnelle à la grandeur de la force.
• Il peut être utilisé pour définir complètement une force.

La longueur → donne la grandeur,


La localisation du trait → indique la direction (horizontale ou verticale),
Pointe de flèche → donne le sens,
Place sur l’objet → indique le point d’application.

2
Espace (classique) :

• Frontal : qui divise le corps en portions antérieure et postérieure.


• Sagittal : qui le sépare en deux moitiés, droite et gauche.
• Horizontal : qui le coupe en parties supérieure et inférieure.

➔ Poids ≠ Masse :
- l’unité de poids est le Newton (N),
- l’unité de masse est la kilogramme (kg).
➔ Poids (en N) = Masse (en Kg) x g (=10)

Centre d’inertie : le point du solide dont le mouvement est identique au mouvement qu’aurait le solide tout
entier.
• Si toute sa masse était concentrée en ce point.
• Si toutes les forces s’appliquaient sur lui.
Pour un corps solide,
→ si les masses sont réparties de façon continue ou distribuée symétriquement, Centre
→ si la forme géométrique du système présente des axes de symétries. géométrique de
l’objet

Si la distribution de la masse est asymétrique → Le centre se déplace vers l’extrémité la plus


pesante (ex : bâton de majorette).

Les lois de Newton : lois fondamentales qui régissent la statique, la cinématique et la cinétique ont été for-
mulées au début du 18ème siècle par Sir Isaac Newton (1642-1727), mathématicien et physicien anglais.

• 1ère loi de Newton - énoncé originel :

« Tout corps persévère dans son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme dans lequel il se trouve
à moins que quelque force n’agisse sur lui et ne le contraigne à changer d’état » → statique (repos).

Cette loi est appelée le principe d’inertie, ce principe signifie qu’un point dans un corps qui est en mouve-
ment avec une vitesse constante et une direction de mouvement qu’est rectiligne s’appelle le centre d’inertie
du corps. Ce qui donne que le corps est en mouvement rectiligne uniforme.

Pour que la première loi de Newton soit exécutée, les objets exécutés, les objets étudiés doivent être isolés
ou pseudo-isolés. La première est impossible mais la 2ème signifie que l’addition de toutes les forces qui s’ex-
ercent sur le corps est égale à zéro.

Σ Fext = 0 (la somme des forces extérieures est égale à 0).

• La 2ème loi de Newton :

La 2ème loi de Newton, ou principe/ relation fondamental(e) de la dynamique, mentionne qu’une force ré-
sultante exercée sur un objet est toujours égale au produit de la masse de cet objet par son accélération. De
plus, l’accélération produite et la force résultante ont la même orientation.

Les changements qui arrivent dans le mouvement sont proportionnels à la force motrice et se font dans la
ligne droite dans laquelle cette force a été imprimée.

3
Chaque force appliquée sur un objet entraine cet objet à accélérer dans la direction de la force appliquée.
Or, lorsque plusieurs forces sont appliquées sur un objet, il faut déterminer la force résultante, soit la force
équivalente à la somme vectorielle de toutes les forces agissant sur cet objet.

La 2ème loi de Newton se résume par l’application de l’équation suivante :

FR = m x a

- FR représente la force résultante (N),


- m représente la masse de l’objet (kg),
- a représente l’accélération de l’objet (N/kg ou m/s2).

À partir de cette relation, il est possible d’établir que l’accélération est inversement proportionnelle à la
masse. Pour 2 objets de masses différentes sur lesquels on applique la même force, l’accélération sera plus
grande sur l’objet le plus léger.

• Σ Fext = m.aG (la somme des forces extérieures est égale à la masse*accélération que subit le centre de
gravité).

Une personne applique une force de 50N sur un traineau de 10kg qui lui oppose une force de frottement de
15N. Quelle est l’accélération du traineau ?

D’abord, il faut spécifier qu’une force de frottement s’oppose toujours au mouvement d’un objet. La valeur
de la force de frottement sera donc négative, puisque celle-ci et dirigée dans le sens contraire du mouve-
ment.

Fm = 50N ;

Ff = 15N ;

FR = ? ;

FR = Fm + Ff = FR = 50N - 15N = 35N.

Il est maintenant possible de déterminer l’accélération du traineau.

FR = 35N ; m = 10kg

a=?

FR = m*A → a = FR/m = 35/10 kg = 3,5m/ s2 → l’accélération du traineau est donc 3,5m/s2 vers la droite.

• 3ème Loi de Newton :

L’action est toujours égale à la réaction, cad que les actions de 2 corps l’un sur l’autre sont toujours égales et
de sens contraire.

« Pour chaque action, il existe une réaction égale et opposée. Autrement dit pour chaque force agissant sur
un corps, il existe une seconde force égale en grandeur, mais opposée en sens, qui agit sur ce corps ».

Ex : Quand on s’appuie vers le bas sur une table avec la main : il y a une force exercée par la main sur la ta-
ble F(table/main). En réaction, la table va exercer une force sur la main F(main/table). Ces 2 forces auront
même direction, même norme de sens opposés.
4
Si un objet est immobile et posé sur une surface plane, il exerce une force sur cette surface correspondant à
son poids. En réaction la surface exerce une force sur l’objet égale à l’opposée de cette force, donc à l’op-
posé du poids.

4) Techniques et appareillages d’analyse du mouvements

L’électromyographie :

• Acte naturel, mouvement ou posture, requiert la participation d’un certain nombre de segments corpo-
rels et des muscles qui les mobilisent.

• L’étude en est difficile, dû fait notamment que seul l’enregistrement des expressions périphériques de
l’activité motrice est possible chez l’Homme.

L’électromyographie : technique médicale qui permet d'étudier la fonction des nerfs et des muscles.

L'EMG (enregistrement de l'activité électrique des muscles) a trois objectifs  :

- Identifier les muscles actifs,


- Déterminer l’intensité de leur niveau d’excitation,
- Tenter d’évaluer la force exercée par chaque muscle.

EMG : « étude du fonctionnement musculaire à travers l’analyse du signal électrique qui émane du mus-
cle » (Basmajian et De Luca, 1985).

A. Le système d’enregistrement

Des outils sont nécessaires pour :

• recueillir cette activité électrique,

• amplifier ce signal électrique,

• filtrer le signal,

• stocker le signal.

Il existe différents types d’électrodes pour la détection du signal dans l’analyse de l'EMG :

- aiguille (EMG élémentaire),


- fils,
- de surface (composées d’argent et de chlorure d’argent = EMG global).
• Les électrodes de surface sont le plus souvent utilisées.
• Matériel conducteur : argent-chlorure d’argent.
• Pour la détection, l'emplacement des électrodes est important. Dans le cas des électrodes de surface, Zu-
niga et coll. (1970) et Kramer et coll. (1972) préconisent de placer les électrodes le plus près possible
du milieu du ventre du muscle pour des muscles fusiformes comme le biceps brachial.
• De plus, l'impédance (= la résistance mais pour un courant électrique continu ; exprimée en ohms) ne doit
pas être trop élevée. Des faibles impédances sont généralement obtenues par une légère abrasion de la
peau, un dégraissage de la peau, une faible pilosité, une faible humidité, …

5
• Pendant la mesure, l'électrode de référence (donne le niveau électrique de base) est placée sur un tissu
électriquement neutre (le poignet du bras opposé, controlatéral),
• Le résultat va être l'observation d'un PA,
• Cependant le résultat n'est pas aussi clair → le signal est extrêmement compliqué, il provient de la somma-
tion asynchrone de décharges des unités motrices des muscles actifs.`

• 2 techniques majeures de traitement sont communément utilisées:


• Un traitement temporel
• Un traitement fréquentiel

-> 2 objectifs: Quantifier l’activité du muscle agoniste

Quantifier l’activité du muscle antagoniste

Le système de traitement:

Signal brut;

1ère étape de traitement = le signal va être redressé (on n’obtient plus que des valeurs positives)

2ème étape du traitement = on va constituer une enveloppe du signal électrique.

B. Expérience du TD

Il va nous être demandé d'effectuer un effort maximal (100%) du biceps puis un effort sous-maximal
(50 % par exemple).

La première étape va être l'obtention d'un EMG brut.

Puis les valeurs vont être élevées au carré afin de n'en avoir que des positives (ou valeur absolu des valeurs
négatives) → signal EMG redressé.

On va ensuite faire l'enveloppe du signal, pour cela il faut transformer tout les valeurs négatives en valeur
positives (élever au carré) pour ensuite i-e tracer la courbe qui relie uniquement les points maximums.
Analyse qualitatif (l’EMG intégré dépend de la durée), on va donc diviser l’EMG intégré par la durée afin
d’analyser la qualité du signal, analysé fréquence par fréquence; en décomposant le signal électrique.
Analyse quantitative= quantité du signal électrique.

Enfin, il suffit d'utiliser l'intégrale pour calculer l'aire sous la courbe et ainsi obtenir un EMG intégré et avoir la
quantité d'activité musculaire.
→ plus il y aura d'unités motrices actives, plus l'amplitude sera grande (pour l'EMG) et l'aire étendue
(EMGi).

Une EMGi élevée indique qu'il y a une augmentation du nombre d'unités motrices recrutées (recrutement
spatial) et/ou plus de fréquence d'activation des unités motrices (recrutement temporel) mais il est impos-
sible de savoir lequel est le facteur déterminant d'un EMG i élevé.

C. Gradation de la force

Normalement, on a 0 % de la force musculaire maximale à 0 % de l'EMGi et 100 % de la force max à 100 %
EMGi.

Cette courbe est la représentation normale mais pour certains muscles, le tout début (jusqu'à 30 % de la force
max.) est légèrement courbé.

→ grâce à ces graphiques, on est capable d'estimer la force pour une EMGi donnée.

6
D. Effets de la fatigue (2ème TP)

→ effort sous maximal à tenir le plus longtemps possible en isométrique, normalement le résultat doit donner
à peu prés ça :

→ phénomène de fatigue, les fibres musculaires ne sont plus capables de donner la force qu'elles exerçaient
avant → il faut alors recruter de nouvelles fibres ou augmenter la fréquence de recrutement.

Il est alors possible qu'à la fin, le signal soit proche du 100 % avec un muscle non-fatigué ! Cependant dans
ce cas, beaucoup des unités motrices sollicités ne seraient plus efficaces comme avant.
De plus, lorsque l'effort et la fatigue augmentent, on va de plus en plus vers des basses fréquences, c'est-à-
dire des fibres lentes, de type I.

E. Interprétation

Novice vs expert : pour un novice, l'EMG du muscle antagoniste va être beaucoup plus élevé que celui de
l'expert (donc plus de résistances à l'action de l’agoniste).

Ex : dans l'eau et à sec, les EMG révèlent que les exercices faits à sec et sensés travailler le mouvement fait
dans l'eau ne sollicitent pas les mêmes muscles et/ou pas avec la même intensité.

On appelle cet effet la co-activation musculaire, elle arrive lorsque le cerveau se met aussi à envoyer des
messages moteurs aux muscles (l’aire 6) en plus de la moelle épinière (à cause de l'envie, de la motivation,
…). Les muscles agonistes et antagonistes se contractent donc simultanément : moins d'amplitude des mou-
vements, moins de force, plus de risques de blessures.

Coactivité : de manière réflexe quand un agoniste est en activité les muscles antagonistes sont aussi activés
(faible).

CHAP 2 : Outils d’analyse du mouvement


1) L'image, performances et limites du système de vision humain
L’oeil est l’organe de la vision. Il focalise les phénomènes lumineux pour projeter l’image sur la
rétine. Celle-ci, à son tour analyse cette image, commence à la coder, et par l’intermédiaire du nerf op-
tique, adresse le message visuel au cerveau. Ce système présente des performances dépassant largement les
possibilités de la technologie moderne. Cependant, il possède quelques graves défauts pour l’analyse cinéma-
tique du mouvement.Il focalise les phénomènes lumineux pour projeter l'image sur la rétine. Celle-ci
analyse cette image, commence à la coder et, par l'intermédiaire du nerf optique, adresse le message visuel
au cerveau.
On va voir que la vision humaine est hyper performante et qu'une de ses performances va en faire une la-
cune.

Exemple : Patrick Montel pense qu'un coureur au 100 M a bien accéléré pour chercher le podium (vision)
mais après une étude on remarque que le vainqueur décélère moins que les autres, ce qui occasionne les
écarts.

Les performances de l’oeil humain :

• Système d’adaptation aux conditions d’éclairage: L’oeil est capable de s’adapter automatique-
ment dans une plage très large à ces conditions d’éclairement, que ce soit très bien ou au contraire très
mal éclairé. L’oeil arrive à voir des objets dont la luminance varie dans un rapport de 1 à 1 million. (mais
7
petit délai d’adaptation).

• Grande amplitude d’accommodation (punctum proximum), c'est la faculté à voir net ce qui est proche et
quelque chose de loin avec quasiment aucun temps d’accommodation (adaptation).

• Acuité visuelle (=performance de l’oeil): L’acuité visuelle par convention est égale à 1 (10/10e). On pré-
sente une acuité visuelle de 10/10e quand on est capable de distinguer à 5 m, des lettres d’une épaisseur
de 1,46mm et d’une hauteur de 7,3mm.voir à 5m des lettres d’épaisseur 1,46mm et de hauteur 7,3mm).


• Persistance rétinienne: C’est une persistance des impressions lumineuses sur la rétine. A partir du mo-
ment ou l’on voit plus de 15 images par seconde, on a l’impression d’observer un mouvement en continu
(ex: télévision = 50 hertz = 50 images par seconde). (lorsqu'un point lumineux arrive sur la rétine, il y reste
jusqu'à l'arrivée d'un nouveau signal).

• C’est une persistance des impressions lumineuses sur la rétine. A partir du moment ou l’on voit plus de
15 images par seconde, on a l’impression d’observer un mouvement en continu (ex: télévision = 50 hertz =
50 images par seconde).

• Vision centrale (permet de préciser les détails) et périphérique (peu sensible aux détails mais en re-
vanche, elle informe sur le mouvement des objets vus latéralement).mouvement des objets vus latérale-
ment).

Les limites de l’image :

• Une mauvaise mémoire: mMémoire variable et peu fiable et qui peut s’estomper rapidement ou se dé-
former dans le temps.

• Problème relatifs à la fréquence: lLe phénomène de persistance rétinienne donne la continuité du


mouvement mais augmente le temps de pose en intégrant la position sur un temps assez long. L’œil utilise
le flou de la pose pour construire la continuité, mais en contrepartie le mouvement n’est jamais figé à un
instant donné. Ce mécanisme ne donne donc pas des images figées et nettes (il n'existe pas d'arrêt sur
image).

Pour faire de l’analyse du mouvement, il faut: (de l’image; un appareil vidéo)


- Garder une trace de l’espace et du temps, de l’ensemble/ de points particuliers, aussi nombreux que pos-
sible…
- Que cette trace soit fidèle, qui ne se déforme pas dans le temps.
- Que l’information (images) soit prise à intervalle de temps connus et fréquents.

A. Temps de prise de vue (temps de prise d'information en continu)

Le temps de prise de vue d’une scène ou le temps de prise d’information en continu correspond au temps
pendant lequel on expose le capteur de lumière. Le résultat final de la prise de vue correspond, lorsqu’il y a
mouvement, à la juxtaposition des positions correspondantes de l’objet en déplacement, ce qui occa-
sionne par exemple sur une photo un flou.

Remarque  : On a une photo floue lorsque le temps de prise de vue est trop long, il est donc intéressant
d'avoir un appareil ayant un temps de prise de vue le plus court possible.

B. Fréquence de prise de vue (fréquence d’acquisition)

• La fréquence de prise de vue ou la fréquence d’acquisition correspond à une discontinuité entre deux
prises de vue qui peut aussi être mesurée par un intervalle de temps entre le début de chaque prise de
vue.

8
• Pour une bonne analyse du mouvement, les images doivent être obtenues avec un temps de prise de vue
suffisamment petit et une fréquence de prise de vue la plus grande possible.

→ Plus j'ai d'images, plus je vais pouvoir faire une bonne analyse de mouvement (25 images/s correspond à
25 Hertz).

Des outils numériques ont permis de limiter le temps de prise de vue et d'augmenter la fréquence de prise de
vue.

C. Précision de la mesure de la position

Temps de prise de vue et fréquence de prise de vue sont deux notions distinctes :
• t : temps de prise de vue ;
• η = 1/T : fréquence de prise de vue.

La précision de la mesure de la position dépend donc de la précision de l’objet dans l’image. Cette préci-
sion est dépendante en premier lieu de la finesse de définition de l’image (pixélisation) de l’objet obtenu à
travers l’instrument et de la qualité de l’instrument de mesure de l’image. Cette précision est par consé-
quent nécessaire à l'analyse du mouvement.

→ Aujourd'hui encore, la meilleure des précisions est obtenue sur film argentique.

D. Chronophotographie

Etienne-Jules Marey - Georges Demeny - Eadweard Muybridge.

Analyse :
→ mesure scientifique du mouvement,
→ décomposition temporelle.

La priorité pour ces scientifiques est de faire une mesure scientifique du mouvement, cela passe par une
décomposition temporelle. L'image est toujours référencé au temps.
Ils séquencent des photos, ils découpent l'action en multipliant les étapes. Cela permet de traiter le signal →
faire des mesures scientifiques du mouvement.

Exemple : Pour un cheval qui franchit un obstacle, on a suffisamment d'images pour traiter le signal.

• Le fusil photographique :

• Dispositif de Muybridge est encombrant, compliqué et nécessite beaucoup de main d’œuvre. Fusil de
chasse, chambre remplacée par un obturateur et le viseur par un rouleau de pellicule flexible enroulé autour
d’un cylindre.
• Marey invente un appareil avec les mêmes fonctions mais de taille réduite.

• Le chronographe :

• Chambre noire classique avec un obturateur en forme de cercle et percé d’une


fente, devant la surface photo-sensible.

• Marey parvient à projeter des images décomposées en 1893 grâce à un disque avec des fentes qui
entre en rotation. Pour augmenter la fréquence, il fallait soit augmenter le nombre de fentes ou alors aug-
menter la vitesse de rotation du disque (la largeur des fentes influait sur le temps de prise de vue).

9
• Une fois en rotation, la fenêtre du disque laisse passer de la lumière qui vient
impressionner sur la pellicule.

• L’opération est répétée plusieurs fois et l’on obtient ainsi la décomposition d’un
mouvement sur une seule photographie.

→ la fréquence de prise de vue doit être assez longue pour que deux images successives ne se superposent
pas (donc à régler en fonction de la taille de l’objet).

La décomposition temporelle a permis de faire de la physique en déterminant les positions (x ; y) de notre


objet et il sera possible d'identifier le mouvement entre deux prises de vue.

Quand il n'y a pas de déplacement, il y a une superposition des images, c'est une des limites de la chrono-
photographie.

Objet : est de déterminer avec exactitude les caractères d’un mouvement selon Marey :

- En représentant les différents lieux de l’espace parcourus par le mobile (trajectoire),


- En exprimant la position de ce mobile sur cette trajectoire à des instants déterminés (quelle est la valeur
du temps entre les différentes positions de l’objet ?).

Marey a rencontré des problèmes au niveau de la fréquence de la prise de vue qui se fait en fonction :

- De la surface couverte par l’objet, plus il occupe de volume, plus il y aura des superpositions d'images
(difficiles à exploiter).
- De la vitesse de l’objet.

La solution de Marey afin d'éviter ces superpositions est de demander à l'individu de se déplacer plus vite.
Mais d'un autre côté, il perdait de l'information puisqu'il obtenait moins d'images de l'individu lors du mou-
vement.

Pour utiliser et faire de l'analyse d'images, il y a différentes possibilités :

• Appareil photographique :

• Temps de prise de vue : vitesse d’obturation. Il est possible de moduler ou de régler sur l'appareil photo,
c'est le temps pendant lequel le capteur est exposé à la lumière. Ceci est important à regarder afin de ne
pas avoir d'images floues.

• La fréquence de prise de vue : est le point faible des appareils photos. C'est le nombre de photos pou-
vant être prises à la seconde.

• La précision de la mesure sur l’image : millions de cristaux élémentaires (pixels). C'est le nombre de
led photo-sensibles étant en mesure de capter la lumière, cela permet d'avoir une précision importante
sur la photo et de gagner en qualité (haute définition).

• Caméscope :

C'est une caméra qui va pouvoir enregistrer (contraction caméra et magnétoscope).


• La surface réceptrice est une mosaïque de photodiodes dont le nombre est mesuré en pixels. Ceci est en
lien avec la précision de l'image que l'on va avoir.

10
• La précision de l’image est proportionnelle au nombre de pixels.

• Systèmes informatiques : peuvent être mis en place sur le terrain mais demande une importante mobilisa-
tion technique, ces systèmes sont donc utilisés d'avantage dans les laboratoires.

Il y a deux grandes approches en informatique :


• Les systèmes d’analyse différée.
• Les systèmes en ligne.

5. Les systèmes d’analyse différée

Un système de prise de vue et d'enregistrement, on avait de l'information analogique, où l'image doit :


- être nette en arrêt sur image → temps de prise de vue compatible avec la vitesse de déplacement de l’ob-
jet.
- comporter tous les éléments à analyser (recul doit être important).
- comporter un repère espace (barre de 1 mètre par exemple → échelle de l'image).

Un système de numérisation de l'image afin de pouvoir lire les informations sur l'ordinateur :
- il faut « capturer » l'image, c’est à dire transférer dans la mémoire de la carte à digitaliser les infor-
mations numériques correspondantes à l'image analogique provenant du magnétoscope.
- la saisie consiste à sélectionner dans cette image, tous les points utiles pour l'analyse prévue → manuelle-
ment, cliquer sur tous les points importants sur chaque image (25 images par seconde → beaucoup de tra-
vail).

D'outils informatiques d'analyse :


- la plupart des logiciels donnent des menus comparables qui permettent de calculer et tracer les
grandeurs cinématiques de base (positions, vitesses, accélérations…).

6. Les systèmes d'analyse directe ou en ligne

Ce sont des systèmes qui réalisent la prise de vue, le repérage des points et la mise en mémoire en temps
réel. Par ailleurs, ils sont destinés à faire de l’analyse tridimensionnelle (3D).

Cette technique suppose que chaque point du corps analysé doit être vu au moins par deux
caméras en même temps (donc l'idéal est d'avoir une dizaine de caméras tout autour du sujet qui filment en
permanence → la chance de perdre de vue un des points lumineux est donc très faible et, au pire, il est pos-
sible de faire une reconstitution de trajectoire entre le dernier point connu et le premier ensuite).

Ce système impose :

• De travailler avec des cibles lumineuses fixées sur le corps de l’athlète.


Pour augmenter le contraste entre les cibles et le fond, la prise de vue peut se faire avec des caméras infra-
rouges entourées de projecteur infra-rouge (principe du marqueur passif, réflecteur d’infra-rouge) → les
balles de polystyrène sont entourées de matière réfléchissante (comme sur les gilets fluo) qui donne l'impres-
sion d'être lumineuse quand elle est exposée aux infra-rouge

• La prise de vue est suivie d'un pré-traitement de l'image qui détecte les cibles et leurs positions et qui ne
mémorise que cela.
• Les systèmes actuels ont des fréquences de prise de vue très différentes.

Exemple :

11
Crash-test : on observe les vitesses d'accélérations et de décélérations que subissent les différentes articula-
tions (intéressent les scientifiques).

Étude du mouvement en laboratoire avec des caméras infra-rouge, une combinaison que porte l'individu
avec des pastilles pour étudier le mouvement des différentes articulations (importance de l’équipement).

Possibilité d'aller sur le terrain en utilisant le système informatique avec des pastilles blanches on va pou-
voir modéliser le pied, le genou, la hanche…
On utilise des repérages au sol afin de pouvoir procéder à des mesures pour par exemple, mesurer la foulée…

Représentation en « fil de fer » de l'individu lors du traitement de l'information.

Exemple du cyclisme : Patterns cinématiques.


Enregistrement des forces exercées au niveau de l'axe du pédalier. Mise en place de différents capteurs à
des endroits stratégiques comme la malléole, le genou, la hanche... On retient seulement les segments cor-
porelles mis en jeu.
Pédale → mouvement circulaire, hanche → léger oscillement.

→ Cet outil est indispensable si on veut faire l'étude la cinématique, c'est l'étude des paramètres du mouve-
ment (permet de déterminer un angle moyen pour chaque articulation et une amplitude articulaire).

Résultat de l'étude de la cinématique (cyclisme) :

Au niveau de la hanche le mouvement est très fin et du à un léger basculement.

Quand on pédale, les trajets des chevilles et des pointes de pieds dessinent plus des formes ovales que des
cercles → le pied n'est pas toujours à plat lors du cycle de pédalage.

2) La plate-forme de force (PFF)


• L'image permet de connaître les éléments qui se rapportent à la cinématique.
• Toutefois, ce qu'il faut connaître encore, c'est la force d'impulsion périodiquement imprimée à notre
corps par nos actions musculaires.
- Variations d'intensité, de direction, de durée de cette force, c'est la cause immédiate des mouve-
ments.

Soit on a quelque chose de très descriptif, de très périphérique ou alors on s'intéresse aux causes du mouve-
ment.

• Une nouvelle méthode d'analyse est alors nécessaire.


• Il faut disposer d'un appareil dynamométrique indiquant à la fois, les composantes verticales et hori-
zontales de l'impulsion de nos muscles.

Un pèse personne est un appareil dynamométrique qui va mesurer les composantes horizontales vers le sol.

Exemples :
• Élévation brutale des bras : élévation de la pression des pieds au sol et quand ce mouvement s'arrête, la
pression diminue et tombe au niveau correspondant au poids du sujet.
• Sujet accroupi se relève : élévation de la pression verticale d'autant plus prononcé que l'élévation est
plus rapide. Effet suivi d'une action de sens inverse lorsque le mouvement d'élévation se ralentit.
• Etc… forces qui agissent et les mouvements qui en résultent.

Première plate-forme de force : c'était un rectangle composé de cylindres, selon les forces exercées on
avait des rouleaux plus ou moins compressés.

Quand la pression verticale des pieds accusée par le dynamographe est supérieure au poids du corps, elle ex-
prime à chaque instant, par cet excès, la force impulsive qui imprime au corps une accélération verticale.
12
L'aire de la courbe dynamographique mesurera la quantité de mouvement communiquée au corps par
l'action musculaire.

Rappel  :
- La cinématique est l'étude des trajectoires, des vitesses et des accélérations.
- La cinétique permet d'observer les forces mises en jeu pour pouvoir faire un mouvement.

Quand on saute sur cette plate-forme, on obtient un tracé de ce type :

1 → surplus de poids dû à l'impulsion, imprime la quantité de mouvement communiquée au sol.


2 → saut, phase aérienne, aucun poids sur la plate-forme.
3 → surplus de poids dû à la réception, imprime la quantité de mouvement communiquée au sol.

Grâce à la plate forme de forces (PFF), on étudie les appuis avec le pied ou les mains comme en gymnas-
tique.
Lors d'un saut, il y a un excès de force appelé la force impulsive qui va permettre de faire le saut, c'est le ré-
sultat de l'action musculaire.
En mesurant cet excès de force, on peut connaître la quantité de mouvement produite par les muscles.

Le sujet peut également être équipé d'un dispositif pour mesurer la hauteur de son saut (bâton sur la tête qui
va écrire sur un autre panneau blanc) → reflet de la position du centre de gravité.
Par l'action musculaire, le centre de gravité va s'élever ce qui va engendrer sur la deuxième courbe un excès
de force (1) qui va s'estomper quand le centre de gravité va être au plus haut (2).
On remarquera ensuite quand le sauteur va retomber sur la plate forme qu'un nouveau pic de forces va être
développé juste avant la phase de stabilisation (3).

Cependant, la hauteur du saut ne dépend pas de l'intensité absolue de la force produite mais de l'aire sous la
courbe (quantité de mouvement).
À gauche, le surplus de poids à l'impulsion possède un maximum plus élevé qu'à droite cependant dans ce dernier l'aire est plus
élevée = saut plus haut.

→ Ce n'est pas le pic de force qui va nous indiquer à quel moment l'individu a sauté haut mais la sur-
face sous la courbe. En effet, plus cette surface va être importante, plus l'individu aura sauté haut.

Qu'est ce que permet une plate forme de force  ?

La plate forme de forces permet de mesurer autre chose qu'un EMG ou qu'une image.
• Elle permet à chaque instant de mesurer les forces d'actions qui agissent sur le plateau dynamique au ni-
veau de l'interaction pied-sol.
• Elle se compose :
• Cadre métallique qui va être fixé au sol.
• Quatre capteurs de force piézo-électriques triaxiaux au quatre coins de la plate forme, ils vont enregis-
trer les déformations subies part rapport aux 3 axes (remplacent les 9 cylindres dans la plate-forme de De-
meny).
• Une plaque supérieure rigide de contact où est exercée le mouvement.
• Un convertisseur analogique-numérique (remplace le tambour à levier inscripteur).

Étude vidéo : Components of Force - Force Plates in Sport & Exercise

- La composante verticale de la force est appelée Fz.


- Composante antéro-postérieur est appelée Fx (oscillation d'avant en arrière on a Fz+Fx).
- Composante latérale est appelée Fy (si je me penche à gauche ou à droite on a alors Fz+Fy).

Première expérience : La personne monte sur la PFF, il y a un pic puis une stabilisation à 750 N. Quand la
personne décide se retirer de la PFF, il y a un excès de force puis on redescend à 0.

Deuxième expérience : Simulation d'un pas, il y a une composante positive et une composante négative.
13
Une PFF permet d'obtenir 8 paramètres mécaniques instantanés :

• Les composantes Fx, Fy et Fz de la force d'action F selon les 3 axes Ox, Oy et Oz. On connaît l'intensité
des différentes forces selon les 3 composantes x, y et z.
• Les composantes Mx, My et Mz du moment de la force F par rapport au point O. Les moments de force
permettent de faire des rotations (par exemple, se tenir debout ne fait entrer en jeu que F z, mais lancer un
bras horizontalement sur le côté fait intervenir Mz).
• Les coordonnées du point d'application de la force F, ax (droite positive, gauche négative) et ay selon les
axes Ox et Oy. C'est la projection de notre centre de masse → cet élément est beaucoup utilisé en postur-
ométrie (polygone de sustentation).

Exemple du saut en longueur : Fz (hauteur), Fy (longueur), Fx est un peu moins présente car il faut sauter
dans le bac à sable (à minimiser si présence).
Étude des moments de force peu intéressant contrairement à un saut en hauteur car il y a organisation
d'une rotation (arrive de face et le dos doit franchir l'obstacle en premier).
Lorsqu'on demande à un individu de rester stable, on va remarquer de légers déplacements du centre de
gravité avec de légères oscillations, ce qui permet de rendre compte du niveau d'équilibre de la personne
(vieillissement).

Expériences saut vertical :


Il est important de se placer dans un repère orthonormé (x, y et z).

On a la force de réaction qui est proportionnelle à la force exercée (loi de Newton) donc dès que je fais
une action musculaire sur le PFF cette force de réaction va fluctuer.

2ème loi de Newton : Relation fondamental de la dynamique : la somme des forces extérieures est égal à la
masse de l'individu multipliée par l'accélération subie par le centre de gravité de l'individu.

3ème loi de Newton : Quand j'exerce une force, il y a une réaction d'intensité équivalente c'est la loi d'ac-
tion/réaction (voir formule).

→ La PFF va donc enregistrer en instantanée cette force de réaction (R).


• Quand on ne bouge pas (à l'équilibre), Rz est positif, P s'exerce de haut en bas de manière verticale, on a
donc -P + R = 0 car l'accélération est égal à 0 (P est égal à Rz mais négatif car l'axe z est orienté vers le
haut et P vers le bas).
• On a alors Rz = P = m*g.
• Les composantes de la réaction du sol sont données par les capteurs de force ce qui permet de connaître
les composantes de l'accélération dans les trois directions de l'espace.
• →→ → → →
• P+R = m.aG => ΣFext = m.aG

Grâce à l'équation, on a alors :


Rx = m.aGx ⇔ aGx = Rx /m
Ry = m.aGy ⇔ aGy = Ry /m
Rz = m.aGz + m.g ⇔ aGz = (Rz -m.g)/m

• On peut assimiler une PFF à un « accéléromètre » qui serait placé au niveau du centre de gravité du sujet.
• La vitesse du centre de gravité se calcule en intégrant l'accélération du centre de gravité par rapport au
temps.
• La position du centre de gravité se calcule en intégrant la vitesse du centre de gravité par rapport au temps.

Remarque  : La masse ne varie pas en fonction du mouvement mais c'est l'accélération qui va fluctuer.

La plate forme de forces-SJ :

• Position de départ : genoux fléchis à 90°, mains sur les hanches extension vers le haut.
14
• Actions musculaires : action concentrique des muscles extenseurs du genou et fléchisseurs plantaires.
• En pratique : difficile à réaliser correctement car il existe souvent un léger contre-mouvement vers le bas
avant l’extension.

La plate forme de forces-CMJ :

• Position de départ : debout immobile, mains sur les hanches, flexion vers le bas puis extension immédiate.
• Actions musculaires : action excentrique des muscles extenseurs du genou et fléchisseurs plantaires puis
action concentrique → action pliométrique.

La plate forme de forces-DJ :

• Position de départ : debout immobile sur une estrade, le sujet se laisse tomber de l’estrade et arrive au sol
avec une vitesse qui dépend de la hauteur de l’estrade, réception, flexion-extension.
• Actions musculaire : similaire au CMJ, action excentrique des quadriceps plus importante → action plio-
métrique amplifiée.

3) L'ergomètre isocinétique (pas à apprendre)


• En 1967, Hislop et Perrine (USA) définissent les premiers le concept d'isocinétisme.
• L'isocinétisme devrait permettre une évaluation précise de la force musculaire dynamique et constituer un
mode de renforcement particulièrement performant.
• L'originalité de cette forme d'action musculaire réside dans la possibilité d'effectuer une action muscu-
laire maximale anisométrique à vitesse constante (w) sur une amplitude pré-définie d'une articulation.
• Le lien entre le sujet et le dynamomètre est constitué par un accessoire spécifique à chaque articulation ré-
glable en fonction de la position et de la morphologie du sujet et parfaitement ajusté à celui-ci.
• Cet accessoire ne doit lui-même absorber aucune énergie et ne subir aucune déformation pour transmettre
le plus fidèlement possible la force développée par le sujet, grâce à un capteur de force ou une jauge de
contrainte, situé sur l'axe du dynamomètre ou sur l'accessoire.

Actions concentriques : de 5° .s-1 à 500° .s-1 ;


Actions excentriques : de 5° .s-1 à 300° .s-1 ;
Actions isométriques : de 1° par 1° selon l'amplitude du mouvement.

→ il permet de suivre degré par degré les moments musculaires au cours d'un mouvement.

Paramètres chiffrés :

• Moment musculaire (CAT ou PT) : moment de force maximal (en newtons-mètres), il s'agit du moment
de force le plus élevé développé au cours du mouvement (relever le Peak Torque PT sur les courbes).
• Ainsi on remarque que, souvent, au niveau des jambes, la puissance des extenseurs est plus grande que
celle des fléchisseurs ce qui va rompre l'équilibre et ainsi accentuer le risque de blessures (ligaments
croisés).

• Travail total : correspond à l'intégration de la surface située sous la courbe (s'exprime en joules) →
après un cycle d'entraînement, on peut avoir un PT équivalent mais un travail total qui a augmenté.

• Puissance maximale (en watts) : se définit par la relation P = W / t (travail effectué par unité de temps), la
puissance correspond au produit de la force par la vitesse, soit P = F.v, on encore en multipliant le mo-
ment de force par la vitesse angulaire (en radian par seconde).

Les ratios :

- peuvent être entre le côté gauche et droit, une différence de puissance inférieure à 10 % est normale et
courante.

15
- conventionnels. Cad expriment le rapport entre le PT développé par le muscle agoniste et le muscle anta-
goniste sur le même mode de contraction et pour une même vitesse angulaire.
→ ratio = moment musculaire antagoniste/moment musculaire agoniste.

- Exemple : rotateur externe/rotateur interne ou encore ischios/quadri → en vélo ce rapport est en moyenne
de 1 et en foot par exemple il est plutôt de 0,5 (gros déséquilibre donc beaucoup plus de risque de se bles-
ser, ischios 50 % moins forts), la valeur normale est de 0,7.

- Si on trace la courbe des ratios en fonction de la vitesse angulaire, on a une courbe presque linéaire hori-
zontale
- fonctionnels. Cad se révèlent plus appropriés à l'étude de la synchronisation musculaire lors du geste
sportif puisqu'ils se calculent par le rapport entre le PT développé en excentrique par les muscles antago-
nistes et le PT développé en concentrique par les agonistes sur une même vitesse angulaire.
- décrits pour la première fois en 1989 par Dvir & al, « dynamic control ratio ».
- Exemple : REexc/RIcon → dans les sports balistiques (comme le handball), si RI>>RE alors la tête humé-
rale est plaquée contre le bourrelet glénoïdien et fait mal.

L'ergomètre isocinétique permet de définir les propriétés mécaniques du muscle : en isométrique :

• On choisit une vitesse nulle et un certain angle d'action → on demande au sujet de forcer pendant 5 se-
condes, on a alors un rapport moment/angle (dépend de l'articulation). Puis on fait une moyenne du
plateau tétanique pour chaque angle et on a alors une courbe du rapport moment/angle pour le muscle en
question.

• Cette forme de courbe n'est pas commune à tous les muscles : le 120° serait ici au même moment que le
30° (donc courbe en parabole un peu) alors que pour les muscles de la flexion plantaire, on a une courbe en
forme de droite (plus l'angle augmente plus on a de force → importance de dérouler le pied).

• On détermine une amplitude du mouvement et on fait varier la vitesse à laquelle doit être effectué le mou-
vement.

• À partir des courbes obtenues à différentes vitesses (moment en fonction de l'angle), on choisit un angle
donné et on trace la courbe des moments de force en fonction de la vitesse angulaire (pour un angle donné,
choisit)
On a alors le rapport moment/vitesse angulaire :
- les moments concentriques diminuent avec l'augmentation de la vitesse angulaire.
- les moments excentriques sont indépendant de la vitesse angulaire.
- pour une même vitesse angulaire, les moments excentriques sont supérieurs aux moment concentriques.
→ dans les courbes du moment en fonction des vitesses angulaires, les vitesses négatives correspondent
à l’excentrique.

CHAP 3 : Un modèle du corps humain


- L’étude posturale et cinématique des mouvements du corps humain implique que l'on puisse retrouver
avec facilité et précision un certain nombre de repères sur le corps de l’athlète.

- Des marqueurs passifs sont pour cela disposés sur celui-ci, leur localisation permettra de reconstituer les
positions successives occupées dans l'espace par les différents segments.

Il a servi de base aux premiers travaux sur la posture du corps humain.

La méthode suivie pour le repérage des segments et la modélisation du corps et celle proposée par Winter
qui consiste à décomposer le corps humain en segments indéformables dont les caractéristiques sont :

16
- (représentation en pourcentage de la masse relative du segment par rapport à la masse totale du corps).
- (force exercée pour maintenir la posture).

Toutes ces informations doivent être connues pour faire de l'analyse du mouvement.

Modèle de Winter :

Segment Position du marqueur proximal Position du marqueur distal

Pied Malleole externe 2ème


métatarsien
Jambe Condyle fémoral Malléole
Cuisse Grand trochanter Condyle fémoral
Tronc Grand trochanter Articulation glenohumerale
Tête et cou 7ème cervicale Sommet du crane
Avant bras Trochlée humérale Apophyse styloïde cubitale
Bras Axe glénohumeral Trochlée humérale
Main Apophyse styloids cubitale 2ème planage de medium

Il propose de repérer des points anatomiques qui vont servir de référence pour différencier les segments :

• Il considère alors qu'on a deux pieds donc deux segments distincts.


• Deux jambes de la malléole externe (distal) au condyle fémoral (proximal).
• Deux cuisses du condyle fémoral (distal) au grand trochanter (proximal).
• Un tronc du grand trochanter (proximal) à l'articulation glénohumérale = épaule (distal). Il considère que
ce segment est indéformable par conséquent ce modèle n'est pas intéressant pour les personnes qui étudient
les problèmes de dos.
• Une tête et un cou, 7ème cervicale (proximal) et sommet du crâne (distal).
• Deux bras de l'articulation de l'épaule à l'articulation du coude.
• Deux avants bras du coude (distal) au poignet (proximal).
• Deux mains du poignet au bout de la main.

Winter décompose donc le corps humain en 14 segments corporels, il existe d'autres modèles avec plus ou
moins de segments.

A. Longueur 

On doit distinguer le marqueur proximal et distal :

- Proximal : c'est la partie du segment qui est le plus près du centre de gravité (nombril).
- Distal : c'est la partie du segment qui est le plus loin du centre de gravité (nombril).

Exemple : pour le pied, le marqueur


Segment Pourcentage de la masse du corps
Tête + cou 8,1 %
Tronc 49,7 %
1 Bras 2,8 %

17
1 Avant-bras 1,6 %
1 Main 0,6 %
1 Cuisse 10 %
1 Jambe 4,7 %
1 Pied 1,4 %
Bras + avant bras + main (membre supérieur) 5 %
Cuisse + jambe + pied (membre inférieur) 16,1 %
proximal est la malléole et le marqueur distal est le 2 métatarsien.
ème

La géométrie du segment corporel :


- On peut modéliser la plupart des segments par des cônes tronqués ou des cylindres à base elliptique.
- Mais cette définition géométrique n'est pas toujours nécessaire, il suffit de connaître la longueur des seg-
ments.

En plaçant correctement les marqueurs, il sera possible de déterminer la longueur de chaque segment en utili-
sant la trigonométrie.

Il existe des tables qui donnent des valeurs moyennes de ces longueurs, mais il est préférable de les mesurer
à partir des repères anatomiques qui les définissent.

B. La masse des segments corporels

C.
4)
5) La première méthode est d'exprimer le pourcentage de la masse des segments corporels enn fonction de la
masse totale du corps.

Remarque  : la répartition des masses va être différente selon la discipline sportive de l'individu.

Relation linéaire selon le poids de l'individu : (modèle différent de celui de Winter).

Formule M = 50kg M = 100kg


Tête + tronc 0,47xM+5,44 28,94kg 52,44kg
Bras (2) 0,08xM-1,31 2,69kg 6,69kg
Avant-bras (2) 0,04xM-0,23 1,77kg 3,77kg
Main (2) 0,01xM+0,32 0,82kg 1,32kg
Cuisse (2) 0,18xM+1,45 10,45kg 19,45kg
Jambe (2) 0,11xM-0,86 4,64kg 10,14kg
Pied (2) 0,02xM+0,68 1,68kg 2,68kg

→ les valeurs obtenues avec ce modèle ne sont pas les mêmes que celles qu'on aurait obtenu avec le modèle
de Winter.

Ex : pour les cuisses (10 % chacune selon Winter) on aurait dû avoir 10kg et 20kg pour les deux cuisses !

18
C. La position du centre d'inertie des segments corporels

Le point d'application de la force est la position du centre de masse. Il faut voir où se situe le centre de
masse c'est à dire où il y a un équilibre.

Les positions du centre d'inertie sont exprimées sous la forme d'un pourcentage de la longueur du segment à
partir de l'extrémité proximale (Ai) et de l'extrémité distale (Bi).

ai (%) → distance entre le mar- bi (%) → distance entre le mar-


queur proximal et le centre de queur distal et le centre de masse
masse (en % par rapport à la lon- (en % par rapport à la longueur to-
gueur totale du segment) tale du segment)

Tête + cou + tronc 34 66


Tronc 50 50
Bras 43,6 56,4
Avant-bras 43 57
Main 50,6 49,4
Cuisse 43,3 56,7
Jambe 43,3 56,7
Pied 50 50

Cela permet d'identifier pour chaque segment où se situe le centre de masse et il est possible de représenter
la force qui s'exerce quand je considère mon avant bras.

Calcul du centre d'inertie du corps humain :

La position du centre d'inertie G dans un système d'axe d'origine O est donnée par la formule générale :

OG = Σ (miOGi)
Σ (mi)
Remarques  :

- Σ (miOGi) → mmain*OGmain +...+…


- Σ (mi) → mmain + mavant bras + ...+… (masse totale de l'individu).

mi représente les masses des segments et OGi la position des centres d'inertie des segments.

→ faire ce calcul 2 fois, une fois avec les coordonnées en X des Og i et une fois avec les coordonnées en Y
des Ogi pour avoir les coordonnées en X et Y de OG.

Les tables précédentes donnent les coefficients :

• Epi : extrémité proximale du segment i ;


• Edi : extrémité distale du segment i ;
• Gi : position du centre d’inertie du segment i.

On peut écrire la relation suivante...

19
OGi = OEpi + EpiGi

… qui donne les coordonnées de centre d’inertie du segment :


XGi = Xpi + ai(Xdi - Xpi)
YGi = Ypi + ai(Ydi - Ypi)

→ ai n'est pas à donner en pourcentage ici !

Ex : ai = 43,3 % → faire : Xpi + 0,433(Xdi - Xpi)

!Exercice :

Lors de l'enregistrement vidéo d'un athlète de masse de 60 kg au cours d'un saut, il a été possible de
déterminer à l'instant t1 = 0 seconde, les coordonnées des extrémités qui délimitent les 13 segments permet-
tant la modélisation du corps humain. Ces coordonnées sont reportées dans le tableau 1.

Ex- Sommet Épaule Coude Poignet Main Épaule Coude Poignet


Hanche
trémités tête gauche gauche gauche gauche droite droit droit
X (cm) 1,5 1,5 1,5 0,6 1,6 2,1 1,5 2,5 3,4
Y (cm) 7,5 3,8 5,9 5 4,9 4,8 5,9 5,5 5,9

Extrémités Main droite Genou gauche Cheville gauche Orteil gauche G

X (cm) 3,7 3,8 3,3 3,8


Y (cm) 6,2 3,7 2 1,5

Question 1 : Replacer chacun de ces points sur la feuille quadrillée et relier les afin de modéliser cet athlète.

Masse kg (mi) :

• Tête-tronc : 34,64kg.
• Bras gauche : 1,7 kg.
• Avant bras gauche : 0,96 kg.
• Main gauche : 0,36 kg.
• Cuisse gauche 6 kg.
• Jambe gauche : 2,79 kg.
• Pied gauche : 0,87 kg.
• Bras droit : 1,7 kg.
• Avant bras droit : 0,96 kg.
• Main droite : 0,36 kg.
• Cuisse droite : 6 kg.
• Jambe droite : 2,79 kg.
• Pied droit : 0,87 kg.

Question 2 : pour chaque segment, déterminer XGi et YGi.

Question 3 : Calculer la position du centre de gravité G de l'athlète et le placer sur le schéma. La position
obtenue vous semble-t-elle convenable ? Pourquoi ?

Xg = 1,6 Yg = 4,4
20
Question 4 : Lors de la deuxième image vidéo à l'instant t = 0,2s, la même procédure que précédemment a
été appliquée et la position du centre de gravité de l'athlète a été déterminée, les coordonnées sont X = 8,5
cm et Y = 7,2 cm. Calculer les vitesses horizontales, verticales et d'envol ainsi que l'angle d'envol.
Échelle : 1cm = 0,25m.
→ faire une approximation sur la trajectoire entre les deux centres de gravité : dire que c'est une droite.

Le déplacement linéaire est celui fait en ligne droite entre 2 points (d). Le déplacement, qui est une quantité
vectorielle, est déterminé en mesurant : la longueur, la direction, le sens de la ligne droite joignant la position
initiale à la position finale.

Question 5 : Calculer le centre d'inertie du corps humain.

Marqueur proximal : Hanche (X=5,5 ; Y=9,7)


Marqueur distal : Genou (X=8,2 ; Y=5,5)
Ai=43,3 %

Xgi= Xpi + Ai (Xdi – Xpi)


= 5,5 + 0,433 (8,2 – 5,5)
= 6,67
Pareil pour Y
Ygi= 7,88

21

Vous aimerez peut-être aussi