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Définition
Masse et notion d’inertie
Quantité de mouvement
Forces et corps isolé
Lois de Newton
Référentiel galiléen
Théorème de quantité de mouvement : PFD
Equilibre d’un point matériel
Exercice d’application
1 Définition
La dynamique est l’étude du mouvement d’un système au cours du temps en tenant compte
des causes qui le produisent. Ces causes ne sont que les actions mécaniques (forces)
appliquées au système étudié. Les lois dynamiques abordées dans ce chapitre permettent de
relier les causes du mouvement (forces) à ces caractéristiques cinématiques (position, vitesse,
accélérations). Elles représentent la base de la mécanique classique fondée par Isaac Newton
au 17ème siècle.
En mécanique classique, où les vitesses sont faibles par rapport à la vitesse de la lumière, la
masse reste constante au cours du temps et invariante en passant d’un référentiel à un autre.
L’approximation du point matériel revient à concentrer la masse d’un corps solide en son
centre d’inertie, appelé aussi centre de masse.
La masse est une variable extensive (additive) dont l’unité dans le SI est le kilogramme (𝑘g).
3 Quantité de mouvement
Considérons une boule de démolition en acier envoyée sur
un mur à une vitesse donnée pour le briser. L’impact du choc
sur le mur (degré de destruction) dépend de deux
paramètres à savoir la masse de la boule mais aussi de sa
vitesse. Ces deux paramètres définissent la quantité de
mouvement de la boule.
Il est possible de distinguer deux types de forces : les forces réelles et les forces d’inertie. Pour
l’instant, on va introduire les forces réelles alors que les forces d’inertie seront traitées
ultérieurement dans ce chapitre.
Les forces réelles sont classées en deux catégories : les forces à distance et les forces de contact.
▪ Force gravitationnelle :
C’est une force d’attraction qui s’exerce mutuellement et à distance entre les corps dotés
d’une masse. Soit deux corps de masses 𝑚1 et 𝑚2 de centre d’inertie 𝐺1 et 𝐺2 séparés d’une
distance 𝑟 (𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺1 𝐺2 ). La force appliquée par le corps de masse 𝑚1 sur le corps de masse 𝑚2
est donnée par :
𝑚1 𝑚2
𝐹1→2 = −𝐾 𝑟
𝑟3
Le paramètre 𝐾 est la constante de gravitation vaut 6.67259 × 10−11 𝑁. 𝑚2 . 𝑘g −1 .
D’après le principe de l’action et de la réaction, la force appliquée par le corps 2 sur le corps
1 est donnée par : 𝐹2→1 = 𝐹1→2.
▪ Force électromagnétique :
C’est aussi une force qui apparait entre particules électriquement chargées. Elle est combine
la force électrostatique et la force magnétique. La force électrostatique appliquée par une
charge 𝑞1 située 𝑀1 sur une deuxième charge 𝑞2 de position 𝑀2 est donnée par (𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2 ) :
𝑞1 𝑞2
𝐹1→2 = 𝑞2 𝐸⃗ = 𝑟
4𝜋𝜀0 𝑟 3
Où 𝜀0 est la permittivité du vide. Cette force est attractive si les charges ont des signes
différents et répulsive si les particules ont des charges de mêmes signes.
𝐹1→2 = 𝑞2 𝐸⃗ + 𝑞2 (𝑉
⃗ ∧𝐵
⃗)
Cette force apparait entre les protons et les neutrons du noyau. Elle est responsable de la
cohésion du noyau en s’opposant aux forces de répulsion électrostatique.
▪ Contact solide-solide :
Lorsque les surfaces en contact sont rugueuses, le glissement Figure 3. Glissement sans
du solide sur le plan se fait avec frottement. Cela conduit à la frottements.
▪ Contact solide-fluide :
⃗ dans
Il s’agit de la force qui s’applique à un corps solide en mouvement avec une vitesse 𝑉
un fluide (liquide ou gaz). Elle s’exprime sous la forme :
⃗
𝐹 = −𝑘𝜂𝑉
Le paramètre 𝑘 dépend de la forme du corps alors 𝜂 est une caractéristique du fluide agissant
sur le corps solide qu’on appelle coefficient de viscosité. L’étude des forces impliquant des
fluides, notamment la poussé d’Archimède, relève du cours de mécanique des fluides.
▪ Contact ponctuel :
‖𝐹 ‖ = −𝑘Δ𝑙
Newton a dit : « Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double ».
Cela signifie que les forces sont additives : la force totale appliqué à un corps est égale à la
somme vectorielle de toutes actions mécaniques qu’il subit. Elle s’exprime par : 𝐹 = ∑𝑖 𝐹𝑖 .
Il se peut qu’un corps subissent des actions mécaniques qui se compensent (𝐹 = ∑𝑖 𝐹𝑖 = ⃗0).
Dans ce cas, il est dit pseudo-isolé.
5 Lois de Newton
Enoncées en 1687 par Isaac Newton, les lois de Newton présentent les principes de base
nécessaires à l’étude du mouvement des corps dans le cadre de la mécanique classique. Ces
lois s’appliquent uniquement dans un référentiel privilégié qui sera défini dans la suite.
« Un corps isolé, sur lequel aucune force n’agit, se déplace avec une vitesse constante ou reste
au repos selon son état initial ».
∑ 𝐹𝑖 = ⃗0 ⇒ ⃗ (𝑡) = 𝑐𝑡𝑒
𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑖
Cette loi décrit l’état d’un corps ou un point matériel sur lequel ne s’applique aucune force.
Deux situations se présentent selon l’état initial du corps :
Plus généralement, un corps ne subissant aucune action mécanique extérieure (corps isolé)
ou subissant des actions mécaniques qui se compensent (corps pseudo-isolé) tend à conserver
son état initial (repos ou mouvement rectiligne uniforme).
On peut conclure d’après cette loi que tout corps isolé doté d’une masse résiste à toute
modification de son état de mouvement initial. Cette résistance au changement est due à
l’inertie du corps, d’où la deuxième appellation de la 1ère loi de Newton : Principe d’inertie.
De plus, tout référentiel où s’applique le principe d’inertie est appelé référentiel inertiel.
« La résultante des forces extérieures qui s’exercent sur un point matériel est égale au produit
du vecteur de son accélération et de sa masse ».
⃗ 𝑖 = 𝑚𝛾⃗ (𝑀⁄ℛ)
𝐹𝑒𝑥𝑡 = ∑ 𝐹
𝑖
Cette loi traduit la relation de causalité qui relie la cinématique du point matériel aux actions
mécaniques qui causent la modification du mouvement du point matériel.
D’après cette loi, la vitesse du point matériel ne peut pas être constante lorsque les forces
extérieures ne sont pas compensées (𝐹𝑒𝑥𝑡 = ∑𝑖 𝐹𝑖 ≠ ⃗0). Dans ce cas, son mouvement ne peut
être accéléré ou décéléré.
Si la somme vectorielle des forces agissantes sur le point matériel est nulle, le vecteur
accélération s’annule, et par conséquent le vecteur vitesse est constant. Dans ce cas, on
retrouve le cas du principe d’inertie où le mouvement demeure rectiligne uniforme.
« Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'intensité égale, de même
direction mais de sens opposé, exercée par le corps B »
Exemples :
𝐹𝐵→𝐴 + 𝐹𝐴→𝐵 = ⃗0
Donc :
𝑚𝐴 𝛾(𝐴⁄ℛ ) + 𝑚𝐵 𝛾(𝐵⁄ℛ) = ⃗0
Autrement dit, la quantité de mouvement totale est égale à une constante 𝑃⃗𝑡 = 𝑃⃗𝐴 + 𝑃⃗𝐵 = 𝑐𝑡𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
6 Référentiel galiléen
On désigne par référentiel galiléen tous référentiel dans lequel s’applique le principe
d’inertie. Une autre façon d’énoncer le principe d’inertie en mettant est la suivante :
« Il existe un référentiel privilégié 𝓡 par rapport auquel tout point matériel 𝑴 isolé a un
mouvement rectiligne uniforme, si sa vitesse initiale est non nulle, ou au repos si c’est le cas
contraire (i.e. vitesse initial nulle) ».
Il faut souligner que les lois de Newtons définies auparavant ne s’appliquent que dans les
référentiels galiléens. Ainsi, les trois lois de Newton ne sont pas valables dans les référentiels
non galiléens.
Soit un référentiel galiléen ℛg . Tout autre référentiel ℛ1 en translation recligne uniforme par
rapport à ℛg est aussi un référentiel galiléen.
Donc, le point isolé 𝑀 se déplace dans ℛ1 suivant un mouvement rectiligne uniforme. Par
conséquent, le principe d’inertie est valable dans ℛ1 et ce qui signifie ℛ1 est aussi galiléen.
Les référentiels de Copernic et de Kepler sont considérés comme des référentiels galiléens.
Pour l’étude des mouvements sur des périodes de temps très courtes devant 365 jours
(Période de révolution de la terre autour du soleil), il est possible de considérer le repère
géocentrique comme repère galiléen.
Pareil, l’étude des mouvements sur des périodes de temps très courtes devant 24 heures
(Période de rotation de la terre autour d’elle-même), il est possible de considérer tout repère
terrestre comme repère galiléen.
« Dans un référentiel galiléen, la résultante des forces extérieures à un point matériel est égale
à la dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement du point matériel ».
𝑑𝑝(𝑀⁄ℛg ) 𝑑
𝐹𝑒𝑥𝑡 = ∑ 𝐹𝑖 = = ⃗ (𝑀⁄ℛg ))
(𝑚𝑉
𝑖 𝑑𝑡⁄ℛg 𝑑𝑡⁄ℛg
Si la masse est constante (ce qui n’est pas toujours le cas), on retrouve la 2ème loi de Newton :
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝛾 (𝑀 ⁄ℛg )
Ces forces ne sont pas dues à l’interaction du point matériel 𝑀 avec d’autres corps matériels
de son environnement. Elles résultent de la nature du mouvement du repère non galiléen ℛ1
par rapport à ℛg .
9 Exercice d’application
Dans un repère fixe ℛ(𝑂, 𝑋, 𝑌, 𝑍), on accroche un pendule simple rigide de longueur 𝐿 et de
masse négligeable au point 𝑂1 se déplaçant sur l’axe 𝑂𝑋. Le pendule porte à son extrémité
libre point matériel 𝑀 de masse 𝑚. On associe à ce pendule un repère ℛ1 (𝑂1 , 𝑋1 , 𝑌1 , 𝑍1 ) dont
l’origine 𝑂1 est en mouvement rectiligne uniformément accéléré : 𝛾(𝑂1 ⁄ℛ ) = 𝑎0 𝑖, avec 𝑎0 une
constante positive. A 𝑡 = 0, le point 𝑂1 a quitté le point 𝑂 sans vitesse initiale. Le repère ℛ est lié
⃗ ) et ℛ1 est lié à la base (𝑖1 , 𝑗1 , 𝑘
à la base (𝑖, 𝑗, 𝑘 ⃗ 1 ). Exprimer les réponses dans la base (𝑖1 , 𝑗1 , 𝑘
⃗ 1 ).