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TP L1-S2 Phys103b
Arne Keller
Elias Khan
Univ. Paris-Sud 11
2013-2014
Table des matières
I Préliminaires 6
I.1 Incertitudes dans les mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I.2 Cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.3 Dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.4 Energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I.5 Dimensions et Unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
A Documents 34
A.1 Eléments théoriques relatifs au TP1 . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
A.2 Eléments théoriques relatifs au TP2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
A.3 Eléments théoriques relatifs au TP3 . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
A.4 Eléments théoriques relatifs au TP4 . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
5
Ce fascicule présente les quatre séances (Chapitres 2–6) de travaux pratiques (TP) de
physique du second semestre de licence à l’université Paris–Sud 11. Le premier chapitre
est une description générale du dispositif expérimental utilisé pour les travaux pratiques
TP1 et TP2. Chaque chapitre est en général divisé en 3 sections. La première est une des-
cription du dispositif expérimental, la seconde présente une modélisation de l’expérience
et la dernière présente l’expérimentation que vous devez effectuer. De plus, à chacune
des séances est associée une annexe (Annexes A3–A4) qui introduit les éléments théo-
riques nécessaires à la compréhension du TP et à sa modélisation. L’annexe A1 est une
introduction aux incertitudes dans les mesures et l’annexe A2 introduit des notions gé-
nérales de mécanique qui seront approfondies dans le cours et les travaux dirigés (TD).
Le chapitre ainsi que les annexes correspondantes doivent impérativement être étudiés
avant la séance de TP.
L’objectif de ces séances est de se retrouver face à une situation concrète en relation
directe avec des notions abstraites que vous avez étudié (ou allez étudier) en cours et
en TD. On s’appliquera particulièrement dans la confrontation entre les résultats expé-
rimentaux et les prédictions du modèle. C’est dans cette confrontation que l’estimation
et le calcul des incertitudes est crucial.
A la fin de chaque séance de travaux pratiques vous donnerez à votre enseignant
un compte rendu de TP qui sera noté. Ce compte rendu sera en général composé des
éléments suivants :
• Une brève introduction.
• Pour chaque manipulation une description de la façon dont on fait les mesures.
• Les résultats bruts des mesures (avant tout traitement). Par exemple : vous me-
surez des temps et des longueurs et non pas directement des vitesses.
• L’évaluation des incertitudes sur les mesures.
• Les résultats après traitements (calcul des vitesses ou des énergies cinétiques par
exemple). Cette partie pourra comporter des graphiques et des calculs d’incerti-
tudes.
• Souvent il y aura une comparaison avec un modèle théorique.
• Une conclusion (vos mesures sont elle en adéquation avec le modèle théorique ?).
Vous pourrez disposer de vos comptes rendus lors des deux séances d’interrogation de
TP à la fin du semestre.
Chapitre I
Préliminaires
En général (si l’expérience est bien faite) l’incertitude δx (et donc aussi |∆x|) est
très petite devant |xexp |. On peut donc approcher la valeur exacte de G par son
développement limité au premier ordre :
df
Gex ' f (xexp ) + (xexp )∆x,
dx
df
où dx (xexp ) désigne la dérivée de la fonction f calculée en x = xexp . En utilisant
la définition Gexp = f (xexp ) on peut écrire cette dernière équation de la façon
suivante :
df
Gex − Gexp ' (xexp )∆x.
dx
L’incertitude sur G sera définie par le maximum de la valeur absolue du membre
de droite :
df
δG ≡ (xexp ) δx.
dx
8 Préliminaires
∂f 1
(`, t) =
∂` t
∂f `
(`, t) = − 2 .
∂t t
L’incertitude sur la vitesse sera donnée par :
∂f ∂f
δv = (`exp , texp ) δ` + (`exp , texp ) δt
∂` ∂t
1 `
= δ` + 2 δt
texp texp
1 12
= × 0.5 + 2 × 1 = 0.05 + 0.12 = 0.17 cm/s.
10 10
On écrira finalement : v = 1.2 ± 0.2 cm/s.
Remarque : Nous n’avons pas écrit v = 1.2 ± 0.17 cm/s pourquoi ?
5. Incertitude relative : Pour calculer l’incertitude relative on peut calculer l’incer-
titude absolue δG et évaluer le rapport |GδGexp |
. Il est souvent plus simple d’obtenir
une relation qui permet d’exprimer l’incertitude relative sur G en fonction des
δx δy δz
incertitudes relatives sur les quantités mesurées |x| , |y| , |z| , · · · .
Pour obtenir cette relation supposons qu’au lieu de chercher l’incertitude sur G,
on cherche l’incertitude absolue sur la grandeur L = ln(G) = ln[f (x, y, z, · · · )]
(ln désigne la fonction logarithme népérien). Dans un premier temps on peut
considérer que la grandeur L ne dépend que de la variable G par l’intermédiaire
de la fonction logarithme. L’incertitude absolue sur L s’écrit donc :
dL d ln(G)
δL = δG = δG = δG .
dG dG |G|
G = f (x, y, z) = x` y m z n ,
10 Préliminaires
δG δx δy δz
= |`| + |m| + |n| + ···
|G| |x| |y| |z|
δv
6. Exemple : Reprenons l’exemple précédent et calculons l’incertitude relative |v|
sur la vitesse du mobile. Les incertitudes relatives sur les quantités mesurées sont :
δ`
|`|
= 0.5
12
δt
' 4% et |t| 1
= 10 = 10%. Comme v = `t = ` × t−1 on a |v| δv δ`
= |`| δt
+ |t| . Donc
δv δv 14
donc |v| = 14%. On vérifie que δv = |v| × |v| = 100 × 1.2 = 0.17 cm/s ; qui est bien
le résultat que nous avions obtenu précédemment.
I.2 Cinématique
1. Référentiel : On appelle référentiel un système d’axes lié à un solide indéfor-
mable. Un observateur, immobile par rapport à ce référentiel, pourra décrire le
mouvement d’un objet : mouvement de la Terre dans un référentiel héliocentrique,
mouvement d’un satellite dans un référentiel géocentrique, ou d’un ballon dans
un référentiel terrestre.
2. Repère : Une fois le référentiel choisi, il est nécessaire de définir un repère, c’est-à-
dire une base orthonormée de vecteurs, permettant de déterminer les coordonnées
du point matériel dont on étudie le mouvement. Il permet également de définir
les composantes de tout vecteur associé au mouvement de ce point (vitesse, force,
etc. . .). Ainsi, la position d’un point M est définie dans un référentiel par les
−−→
coordonnées du vecteur OM , où O est un point fixe du référentiel.
Préliminaires 11
I.3 Dynamique
1. 1ère loi de Newton : Dans un référentiel galiléen, un système isolé, c’est à dire
qui n’est soumis à aucune force, est soit au repos, soit animé d’un mouvement de
translation rectiligne et uniforme.
Ce principe postule l’existence de référentiels galiléens et en donne une définition
à partir du mouvement d’un système isolé. Pour les expériences qui seront effec-
tuées dans le TP1, les effets du mouvement de la Terre (rotation sur elle-même,
mouvement autour du Soleil) seront négligés. Ainsi, le “référentiel du laboratoire”
sera considéré comme galiléen. En revanche, dans le TP3 où nous étudierons le
mouvement d’un mobile dans un référentiel non galiléen en rotation, le principe
d’inertie ne sera plus vérifié.
2. Seconde loi de Newton : Dans un référentiel galiléen, l’accélération ~a d’un
point matériel, de masse m, soumis à une force F~ est donnée par :
m~a = F~ .
En introduisant la quantité de mouvement p~ du point matériel définie par :
p~ ≡ m~v ,
la seconde loi de Newton peut aussi s’écrire
d~p
= F~ .
dt
12 Préliminaires
N
−→ X −−→
M OG = mi OM i ,
i=1
PN
où M est la masse totale du système de N points matériels : M = i=1 mi .
Dans un référentiel galiléen, l’accélération ~aG du centre d’inertie d’un système
matériel obéit à la relation suivante :
N
X
M~aG = F~iext ,
i=1
I.4 Energie
1. Travail d’une force : Le travail WAB (F~ ) d’une force F~ constante, sur un dépla-
−→
cement rectiligne AB est définie par le produit scalaire entre les vecteurs force et
le vecteur déplacement :
−→
WAB (F~ ) = F~ .AB.
Cette définition sera suffisante pour les travaux pratiques. Elle sera généralisée en
cours au cas d’une force non constante et à un déplacement curviligne quelconque.
2. Energie cinétique : L’énergie cinétique Ec d’une masse m animée d’une vitesse
~v est définie par :
1 − 2
Ec = mk→ vk .
2
On présente ici le dispositif expérimental qui sera utilisé pour les TP1 (Mouvements
Rectilignes) et le TP2 (Chocs).
Présentation générale du dispositif pour les TP1 et TP2 15
— différents embouts (10 ± 1 g) : élastique, plat, aiguille, (( fiche )), aimant. Ces
embouts doivent être placés, si possible, sur les trous de fixation inférieurs des
mobiles afin de minimiser l’arc-boutement des mobiles en cas de choc.
Aussi bien pour les surcharges que pour les embouts, vous penserez à les placer
de façon symétrique, de part et d’autre du chariot pour maintenir son équilibre !
• une butée de fin de course permettant de réaliser un mouvement aller-retour ;
• un système de poulie, un plateau (1, 0 ± 0, 1 g) ;
• un ensemble de masses additionnelles (1, 0 ± 0, 1g) permettant d’entraı̂ner
le mobile ;
• En utilisant le lanceur avec vitesse initiale, comparez les mesures que vous
obtenez avec chacun des 2 modes. N’oubliez pas d’appuyer sur “RESET” entre
chaque mesure !
• De façon succincte mais rigoureuse, décrivez dans votre compte-rendu le fonc-
tionnement de ces 2 modes. Dans chaque cas, déterminez comment les horloges
sont déclenchées et arrêtées et ce que représentent les valeurs affichées.
III.1.1 Expérimentation
Le but de cette première manipulation est de réaliser un mouvement rectiligne uni-
forme.
III.2 Mouvement rectiligne uniformément varié 19
Avec le matériel dont vous disposez, proposez une méthode permettant de réaliser
simplement un mouvement uniforme et assurez vous que les conditions nécessaires sont
bien remplies.
1. Sans calcul ni traitement de mesures, vérifiez que le mouvement du mobile est
uniforme. On choisira pour cela le mode du chronomètre le plus approprié.
2. Pour différentes positions du bouton poussoir du lanceur, déterminez la valeur de
la vitesse du mobile. S’agit-il d’une vitesse moyenne ou instantanée ?
3. Quelles sont les incertitudes de mesures ? En déduire l’incertitude sur les valeurs
des vitesses obtenues. Conclure.
4. Déterminer l’énergie cinétique du mobile ainsi que son incertitude. Est-elle constante
au cours du mouvement ? Que dire de l’énergie mécanique du mobile.
5. On utilise maintenant l’autre mode du chronomètre. Reprendre les deux questions
précédentes.
6. Comparer les deux méthodes.
III.2.2 Modélisation
Dans l’annexe l’annexe A.1.1 on montre que l’accélération a du mobile est donnée
par
m
a= g (III.2.1)
m+M
où m est la masse du plateau, M la masse totale du mobile et g l’accélération de la
pesanteur.
20 TP1 : mouvements de translation rectiligne
III.2.3 Expérimentation
1. Proposez une méthode pour vérifier que le mouvement du mobile est bien unifor-
mément accéléré.
2. Mettez en œuvre la méthode choisie et déduisez-en par une détermination gra-
phique la valeur de l’accélération aexp du mobile.
3. Déterminez l’incertitude δaexp sur la valeur mesurée aexp .
4. En tenant compte des incertitudes sur les valeurs des masses m et M , déterminez
l’incertitude δa sur la valeur théorique de l’accélération a.
5. Etant donnée ces incertitudes, peut-on dire que vos mesures sont conformes à la
théorie ?
6. Déduisez de vos mesures la variation d’énergie cinétique entre les passages du
mobile au premier et au dernier capteur. Comparez ce résultat au travail W de T
entre ces deux mêmes instants. Ce résultat vous parait-il cohérent ? Que dire de
l’énergie mécanique du mobile au cours du mouvement ?
Chapitre IV
TP2 : Chocs à une dimension
Remarques importantes :
• l’interprétation des valeurs affichées dépend de l’expérience réalisée. Un affichage
qui reste à “0.000” indique que la cellule n’a pas été occultée. Ceci est par exemple
le cas lorsqu’un mobile vient heurter un 2ème mobile au repos. Après le choc, les
deux mobiles continuent dans le même sens et le 1er mobile ne repasse pas devant
le premier capteur.
• Les durées affichée sont toujours positives mais les vitesses correspondantes peuvent
être négatives.
IV.2 Modélisation
Documents :
Document A.2.1
Document A.2.2
Document A.2.3
Document A.2.4
IV.3 Expérimentation
1. Prose en charge du matériel Effectuez un premier choc élastique en lançant
très doucement les mobiles l’un vers l’autre. Le choc doit avoir lieu entre les
cellules. Relevez les durées d’occultation et affectez les aux événements respectifs.
Pour cela vous pourrez utiliser les aimants et réaliser un choc par “répulsion sans
contact”.
2. Etude de différents chocs. Réalisez les chocs suivants :
• Choc avec “accrochage” (aiguille–cire)
• Choc avec “rebond élastique” (embout plat–élastique)
On ne traitera que le cas où l’un des mobiles est au repos. Pour chacun de ces
chocs vous noterez dans un tableau les données suivantes :
• Vitesses, quantités de mouvement et énergie cinétique de chacun des mobiles
avant et après le choc ; ainsi que les incertitudes correspondantes.
• Quantité de mouvement et énergie cinétique totale du système constitué des
deux mobiles avant et après le choc ; ainsi que les incertitudes correspondantes.
Puis vous répondrez aux questions suivantes en justifiant précisément votre ré-
ponse :
(a) Le choc est-il élastique ou inélastique ?
(b) Vos expériences sont-elles conformes aux prédictions concernant la conserva-
tion de la quantité de mouvement et de l’énergie cinétique ?
3. Transfert d’énergie cinétique. On se propose d’étudier le transfert d’énergie
cinétique d’un mobile ayant une vitesse initiale v1 sur un mobile repos (v2 = 0).
0
Ec2
Dans l’annexe A.2.4, on montre que le rapport R = Ec1 caractérisant le taux de
transfert de l’énergie cinétique est donné par
0
−2
Ec2 m1 m1
R= =4 1+
Ec1 m2 m2
0
où Ec1 est l’énergie cinétique initiale du mobile en mouvement et Ec2 est l’énergie
cinétique après le choc du mobile qui était initialement au repos.
(a) Réalisez plusieurs chocs élastiques pour un rapport de masse m m2
1
variant de
0.5 à 2. Dans chaque cas, mesurez les valeurs des vitesses et en déduire les
valeurs des énergies cinétiques des mobiles avant et après le choc, ainsi que les
incertitudes associées.
24 TP2 : Chocs à une dimension
Cette séance est dédiée à l’étude du pendule. Les résultats expérimentaux seront
confrontés au modèle dit du pendule simple. Dans une première partie on mesurera
la période du pendule, dans le but de déterminer pour quelles valeurs de l’amplitude
l’approximation des petites oscillations est elle applicable. Dans une seconde partie on
considérera un pendule mais où le plan d’oscillation n’est plus vertical.
26 TP3 : Le pendule simple
Le pendule est constitué d’une tige rigide qui peut tourner autour d’un axe fixe. Le
pendule oscille dans un plan. l’axe de rotation est fixé sur un disque gradué par l’inter-
médiaire d’une vis. En desserrant cette vis il est possible d’incliner le plan des oscillations
par rapport à la verticale. A l’extrémité de la tige est attachée un cylindre de masse m,
à une distance ` réglable. L’amplitude des oscillations du pendule est mesurée à l’aide
d’un comparateur d’angle gradué en acier.
La période des oscillations sera mesurée à l’aide d’un chronomètre numérique. La
masse m = 100.6 ± 0.1 g. Pour mesurer la période du pendule, on mesurera le temps
correspondant à une dizaine d’oscillations, pourquoi ?
Attention :
il faut impérativement desserrer la vis centrale AVANT toute modi-
fication du plan d’oscillation du pendule. La tige étant rigide, il faut
éviter de travailler avec des grandes oscillations car la tige peut per-
cuter vos collègues et provoquer des blessures graves. Faites toujours
attention où vos collègues se trouvent avant de faire une expérience.
θ02
T1 = T0 1 + , (V.2)
16
Cette séance est dédiée à l’étude des référentiels en rotation, elle s’articule en deux
parties :
• Une première partie où l’on met en évidence la rotation de la terre en mesurant
la rotation du plan des oscillations d’un pendule de Foucault.
• Une seconde partie permettant la mesure de la pseudo–force centrifuge qui s’exerce
sur un mobile sur une plateforme en rotation.
30 TP4 : Référentiels en rotation – pseudo forces
VI.1.1 Modélisation
Documents :
Document A.4.2
Vous trouverez dans l’annexe citée ci-dessus les éléments théoriques concernant le
pendule de Foucault. La lecture de cette annexe est bien sur obligatoire pour la compré-
hension de ce TP.
On rappelle dans cette section les points suivants :
• L’expérience du pendule de Foucault est une démonstration locale de la rotation
de la Terre sur elle même. L’expérience montre que le plan des oscillations du
pendule n’est pas fixe mais qu’il tourne.
• Cette rotation du plan des oscillations, peut être interprétée comme l’effet de la
force de Coriolis sur le pendule en mouvement. En effet la Terre tournant sur
elle-même, elle ne constitue pas un référentiel galiléen, le mouvement d’un mobile
dans un tel référentiel est soumis à des forces d’inertie dont la force de Coriolis.
• Soient T le temps que met le plan des oscillations à faire un tour complet et T0 le
temps que met la Terre à faire un tour sur elle même (T0 est appelé le jour sidéral,
T0 = 23h 56 mn 4 s ou encore T0 = 86164 s). On démontre que :
T0
T = (VI.1.1)
sin λ
VI.1.2 Expérimentation
1. Mesurer l’angle α0 (par rapport à une direction arbitraire) que fait le plan des
oscillations du pendule en début de séance. Evaluer l’incertitude de mesure δα0
2. Dans quel sens le plan d’oscillation du pendule va tourner ? expliquer pourquoi.
3. Après un certain temps τ (τ ' 3 h), mesurer à nouveau cet angle qu’on notera α1 .
On note α = α1 − α0 l’angle de déviation. On estimera les incertitudes de mesure
δτ et δα1 . On donnera aussi l’incertitude δα sur l’angle α.
4. En déduire le temps T que met le plan des oscillations à faire un tour complet,
ainsi que l’incertitude δT .
5. En utilisant l’équation (VI.1.1) en déduire la latitude λ de la salle de TP.
6. Calculer l’incertitude δλ en fonction de l’incertitude δT (on négligera l’incertitude
sur T0 ). Donner la valeur de δλ.
Attention :
Ce dispositif expérimental est très fragile. Augmenter très progressi-
vement la vitesse de rotation de la plate-forme, pour éviter de dété-
riorer le Newton–mètre.
Vérifier toujours que le fil qui retient le mobile reste bien dans le col
de la poulie.
Ne pas dépasser la force maximale de 2 N.
VI.2.2 Modélisation
Documents :
Document A.4.1
Vous trouverez dans l’annexe citée ci dessus, les éléments théoriques nécessaires à
la compréhension de ce TP. En considérant que le plateforme est horizontale et l’axe
de rotation vertical, dans l’annexe A.4.1, on montre que la norme de la pseudo-force
centrifuge f~ qui s’applique sur le centre de masse du chariot s’écrit de la façon suivante :
→
−
k f k = mω 2 r, (VI.2.1)
32 TP4 : Référentiels en rotation – pseudo forces
VI.2.3 Expérimentation
L’objectif est de chercher empiriquement l’expression de la pseudo-force centrifuge
qui agit sur le chariot.
On écrira la norme de la force centrifuge sous la forme
f = Amα rβ ω γ ,
où A est une constante sans dimension. Le but du TP est de déterminer les exposants
α, β et γ.
1. Etalonnage du Newton–mètre : Il est nécessaire d’étalonner le Newton–mètre,
c’est-à-dire établir la correspondance entre la valeur de la force lue sur les gra-
duations, et celle s’exerçant sur l’appareil. Utiliser les masses de 50 g et de 10 g
pour étalonner le Newton–mètre, à l’aide des petits plateaux (m = 1 g) à votre
disposition.
2. Mesure de γ : On veut mesurer la force f pour plusieurs valeurs de la vitesse an-
gulaire, tout en gardant r et m constants. Il est facile de garder la masse constante
mais plus difficile de vérifier que la distance à l’axe r reste la même pour des vi-
tesses angulaires différentes.
On propose donc le protocole suivant : On choisi une distance r que l’on veut
garder constante. La plateforme étant à l’arrêt, on place le Newton–mètre de
façon à ce qu’il mesure une force f = f0 non nulle lorsque le chariot est positionné
à la distance r. On met la plateforme en mouvement et on règle la vitesse angulaire
ω de telle sorte que la force affichée sur le Newton–mètre soit justement f0 . On
mesure alors la période de rotation T de la plateforme à l’aide du chronomètre et
on en déduit la vitesse angulaire ω. Justifier que ce protocole permet effectivement
de mesurer f en fonction ω en gardant r constant.
• Faites l’acquisition d’un premier couple (f , T ), où T est la période de rotation,
avec une masse de 50 g sur le chariot. Attendre une dizaine de secondes que le
Newton–mètre se stabilise avant de débuter une mesure. Est-il préférable de
mesurer la période sur un tour ou sur plusieurs tours ? Justifier précisément
votre réponse.
• Augmentez petit à petit la vitesse de rotation et mesurer ainsi quatre points
(f ,T ) ainsi que les incertitudes associées.
• Tracez ln(f ) en fonction de ln(ω) sur du papier millimétré.
• En effectuant une régression linéaire du type y = ax + b, déduisez-en la pente
de la droite, et évaluez l’incertitude correspondante, en considérant les droites
de pentes maximun et minimum.
• La valeur de l’exposant γ mesuré est il en accord avec l’expression théorique
de l’Eq. (VI.2.1) ?
VI.2 Plateforme en rotation 33
4. Remarque : Cette équation peut être obtenue plus directement de la façon sui-
vante : le système physique de masse M +m constitué du mobile et du plateau est
soumis à la seule force extérieure mg~k. Le principe fondamental de la dynamique
appliqué au système s’écrit :
(M + m)a = mg,
−
−→
où ~vG = dOG
dt
est la vitesse du centre de masse. On obtient donc le résultant
important suivant :
A.2 Eléments théoriques relatifs au TP2 37
où p~i est la quantité de mouvement du point i et F~iext est la force extérieure s’ap-
pliquant sur point matériel Mi .
Si la résultante des forces extérieures est nulle ( N
P ~ ext
i=1 Fi = 0), on obtient le résultat
fondamental suivant :
Au cours d’un choc de deux solides, le système constitué des deux solides pouvant
être considéré comme un système isolé, on aura p~1 + p~2 qui est conservé au cours du
temps. Où p~1 et p~2 sont les quantités de mouvement des centres de masse de chacun
des solides.
Lors d’un choc élastique on aura à notre disposition deux lois de conser-
vation :
Où p~1 , p~2 désignent les quantités de mouvement respectives des mobiles avant le
choc. Ec1 , Ec2 sont les énergies cinétiques respectives avant le choc. Les quantités
primées représentent des quantités après le choc.
• Le choc inélastique : Le choc entre deux mobiles est dit inélastique si les condi-
tions précédentes ne sont pas remplis. C’est le cas lorsqu’il y a un transfert d’une
partie de l’énergie cinétique initiale en une autre forme d’énergie : chaleur par
frottements, déformation de l’un des mobiles où échange de matière entre les mo-
biles par exemples. Le choc mou, dans lequel les deux mobiles restent accrochés
l’un à l’autre après la collision, est un cas particulier de choc inélastique.
où les notations sont les même que dans la section précédente et on a tenu compte
du fait que le mobile de masse m2 est initialement au repos : p2 = 0, Ec2 = 0.
Ces deux équations peuvent s’écrire de la façon suivante :
m1 02
p21 − p02
1 = p
m2 2
p1 − p01 = p02 ,
0
Ec2
Le rapport R = Ec1
caractérisant le taux de transfert de l’énergie cinétique est donc
donné par :
−1 2
E0 p02 p21 p02
m1
R = c2 = 2 = ,
Ec1 2m2 2m1 m2 p1
ce qui finalement donne :
−2
m1 m1
R=4 1+
m2 m2
m1
On remarque que R ne dépend que du rapport des masses des mobiles m2
.
2. Bilan des forces : La masse m est soumise à son poids p~ = m~g et à la force de
liaison avec la tige T~ . La trajectoire de la masse m étant un arc de cercle, nous
allons utiliser les coordonnées polaires pour repérer sa position. Dans la base
locale (~uρ , ~uθ ) associées aux coordonnées polaires les vecteurs forces s’expriment
de la façon suivante :
T~ = T ~uρ ; p~ = mg(cos θ~uρ − sin θ~uθ ), (A.3.1)
où θ est l’angle que fait la tige avec la verticale, à chaque instant t.
40 Documents
p~ + T~ = m~a, (A.3.2)
dans la base locale (~uρ , ~uθ ), pour obtenir l’équation différentielle satisfaite par
θ(t). Pour cela calculons les composantes de l’accélération ~a dans cette base. Le
vecteur position est donné à chaque instant t par :
−−→
OM = `~uρ .
d −−→ dθ
~v ≡ OM = ` ~uθ .
dt dt
En dérivant une nouvelle fois on obtient l’accélération :
2
d2 −−→ dθ d2 θ
~a ≡ 2 OM = −` ~uρ + ` 2 ~uθ . (A.3.3)
dt dt dt
d2 θ g
+ sin θ = 0. (A.3.4)
dt2 `
C’est une équation différentielle du second ordre et non linéaire (à cause du terme
sin θ). C’est cette équation que doit satisfaire la fonction θ(t). On l’appelle :
équation différentielle du mouvement.
4. Approximation des petits angles : Pour de petits angles d’oscillation, on
peut faire l’approximation
sin θ ' θ,
et l’équation différentielle du mouvement Eq. (A.3.4) devient :
d2 θ g
+ θ = 0. (A.3.5)
dt2 `
pg
C’est l’équation d’un oscillateur harmonique de pulsation ω = `
. On en déduit
que :
θ02
T1 = T0 1 + (A.3.8)
16
6. Pendule incliné : Le pendule oscille dans un plan incliné d’un angle φ par
rapport à la verticale. On note Oxyz un trièdre direct où Oz est vertical (orienté
vers le haut). Soit Oxy 0 z 0 le trièdre qui s’obtient par une rotation de Oxyz d’un
angle φ autour de l’axe Ox. On choisi de définir par Oxz 0 le plan des oscillations
du pendule. L’axe Oz 0 matérialise la direction de la tige quand le pendule est
à l’équilibre. On repère la position de la masse m dans le plan Oxz 0 par l’angle
θ que fait la tige avec sa position d’équilibre. Dans le plan des oscillations, on
peut décomposer les vecteurs forces sur la base locale associée aux coordonnées
polaires (~uρ , ~uθ ).
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La seule force qui possède une projection non nulle sur ~uθ est le poids p~ et :
p~.~uθ = −mg cos φ sin θ.
La projection sur ~uθ du principe fondamental de la dynamique s’écrit donc :
m~a.~uθ = −mg cos φ sin θ
d2 θ
⇔ m` 2 = −mg cos φ sin θ
dt
d2 θ g cos φ
⇔ 2 + sin θ = 0.
dt `
L’équation différentielle du mouvement est la même que celle du pendule simple
vertical, donnée par l’Eq. (A.3.5), au remplacement près de g par g cos φ. Incliner
le plan des oscillations du pendule d’un angle φ est une façon de simuler une
accélération de la pesanteur plus faible que g donnée par g cos φ.
En conclusion :
d2 θ g cos φ
+ sin θ = 0. (A.3.9)
dt2 `
Dans la limite des petites oscillations, la période T0 (φ) du pendule incliné
est donc donnée par
s
`
T0 (φ) = 2π . (A.3.10)
g cos φ
A.4 Eléments théoriques relatifs au TP4 43
On considère une plateforme horizontale qui tourne autour d’un axe vertical à la
vitesse angulaire ω constante. Sur cette plateforme, un chariot de masse m est main-
tenu immobile, à une distance r de l’axe de rotation par un ressort de raideur k. Le
point M désigne le centre de masse du chariot. On suppose que lorsque la plateforme
est à l’arrêt le ressort est à vide et le chariot est à une distance r = r0 de l’axe de
rotation.
Z
R
O
f fe X’
r
p
L’objectif est de montrer qu’en mesurant l’allongement du ressort, on peut obtenir
la norme de la force centrifuge. Le ressort est donc utilisé comme un Newton-mètre.
Le chariot peut être étudier depuis deux référentiels différents : le référentiel de
la plateforme R0 qui est non–galiléen ou le référentiel du laboratoire R qui est
considéré comme galiléen. Le référentiel R est muni du repère Oxyz où l’axe Oz est
l’axe vertical de rotation et où Oxy est le plan dans lequel tourne la plateforme. Le
référentiel R0 est muni du repère Ox0 y 0 z où l’axe Ox0 désigne la direction du ressort.
−−→ d −−→ dθ
OM = r~uρ ⇔ ~v ≡ OM = r ~uθ
dt dt
2
d2 −−→ dθ
⇔ ~a ≡ 2 OM = −r ~uρ = −rω 2~uρ ,
dt dt
où on a explicitement utilisé le fait que le chariot est immobile par rapport à
R0 ce qui implique que dr dt
= 0 et que le mouvement circulaire de la plateforme
d2 θ dω
est uniforme : d2 = dt = 0. L’accélération a la même direction que ~uρ mais
elle est de sens opposé. Elle est dirigée vers l’axe de rotation, on dit que
l’accélération est centripète.
(b) Bilan des force : Le chariot est soumis à son poids p~ et à la réaction du
support R~ qui compense complètement ce dernier : p~ + R
~ = ~0. Le chariot est
~
aussi soumis à la force de rappel du ressort f :
~ + f~ = m~a ⇒ k→
p~ + R
−
f k = mrω 2 . (A.4.2)
~ + f~ + f~e = ~0,
p~ + R
A.4 Eléments théoriques relatifs au TP4 45
f~c = −2mΩ
~ ∧ ~v (A.4.5)
sidérales sont nécessaires pour une rotation complète (mesuré dans le référentiel
fixe par rapport à la Terre). Ainsi, le plan des oscillations a tourné de trois
quarts de tour au bout de 24 heures et il est donc orienté perpendiculairement à
sa position initiale dans le Panthéon (mesuré dans le référentiel fixe par rapport à
la Terre). Mais comme le Panthéon a retrouvé la même orientation par rapport
aux étoiles que 24 heures sidérales plus tôt, le plan des oscillations est aussi
perpendiculaire à celui des oscillations initiales quand on le regarde (depuis un
référentiel fixe par rapport aux étoiles). En dépit de cette explication directe, qui
mérite le nom d’observation, il est encore courant de trouver des musées et leurs
sites Web où l’on soutient que la trajectoire du pendule est fixe dans l’espace.”
en rotation. On étudie les forces subies par le chariot dans ces deux référentiels.
La pseudo-force est ici la force centrifuge.
• Vu du référentiel galiléen de la salle de TP, le chariot est en mouvement
circulaire uniforme (il est entrainé par les rails de la plate-forme et retenu
par le fil). Le PFD s’écrit :
centrifuge peut etre considéré comme libre mais plongé dans un champ de gra-
vitation qui l’attire vers l’exterieur. Du point de vue du chariot il est impossible
de faire la distinction !
Enfin la theorie de la relativité générale montre que la gravitation déforme l’es-
pace : un mouvement du à la graviation (ou à une pseudo force) est un mouve-
ment libre dans un espace deformé ce qui permet de rendre tous les référentiels
équivalents pour la formulation générale des lois de la nature. Dans le cadre de
cette théorie le référentiel de la plate forme tournante est donc équivalent à celui
de la salle de TP pour décrire les phénomènes physiques subis par le chariot.
50 Documents
Index des TP
P
Pendule de Foucault (TP4) . . . . . . . . . . . 46
Index des notions
A R
accélération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 référentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
accélération centripète . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 référentiel galiléen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
repère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
C
centre d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 T
choc élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 théorème de l’énergie cinétique . . . . . . . . . 35
choc inélastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 théorème du moment cinétique . . . . . . . . . 50
couple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 transfert de l’énergie cinétique . . . . . . . . . .40
travail d’une force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
F
force centrifuge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44 V
force de Coriolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 vitesse instantanée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
vitesse moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
I
incertitude absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
incertitude relative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
M
moment d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
P
période du pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
pendule simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Q
quantité de mouvement (conservation). .39
quantité de mouvement (définition). . . . .38