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Mohammed Ghiat
T. Ouali Chapitre 0
4 Particules de spin 12 47
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.2 Expérience de Stern-Gerlach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.2.1 Expérience : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.2.2 Prévision classique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.3 Description mathématique de spin 21 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.3.1 L’espace des états du spin et observable Sz : . . . . . . . . . . . . . 49
4.3.2 Observables Sx et Sy : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.4 Illustration des postulats : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.4.1 Préparation des états et mesure de spin : . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.4.2 Evolution d’un spin 1/2 dans un champ magnétique uniforme : . . . 54
5 Produit tensoriel 57
5.1 Définiton et Propriètés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.2 Définiton et Propriètés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.3 système de deux spins 1/2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
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Chapitre 1
1.1 Introduction
En général, le mouvement d’un système matériel en mécanique classique
est décrit par les variables qi (i = 1, ...., N ) (dites coordonnées généralisées)
et q̇i = dqdt (vitesses généralisées). La donnée de ces variables, à chaque
i
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d→
−r →
−
p d→
−p →
−
= , = − ∇V.
dt m dt
Dans le cas des systèmes quantiques, on a ainsi besoin de répondre aux
questions suivantes :
1. Quelle description mathématique doit-on donner à un tel système à un
instant donné ?
2. Une fois cet état donné, comment prévoir les résultats de mesures des
diverses grandeurs physiques ?
3. Connaissant l’état du système à un instant t0 , comment déterminer son
état à un instant quelconque t ?
L’objet de ce chapitre est de répondre à ces questions en étudiant l’ensemble
des postulats sur lesquels repose la mécanique quantique.
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T. Ouali Chapitre 1
| ψi ∈ E −→ ψ(→
−
r ) = h→
−
r | ψi ∈ F
Les valeurs propres d’une observable jouent un rôle primordial, elles sont
au centre du troisième postulat :
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d’où :
| ψn i = Pn |ψi;
où Pn est l’opérateur de projection sur {|uin i}
gn
X
=⇒ hψn |ψn i = |cin |2 = P(an ). (1.4)
i=1
Sous cette forme (1.4) il est clair que P(an ) n’est pas affectée par un chan-
gement de base dans En (de fait que la norme d’un ket ne dépend pas du
choix de base). On peut encore développer cette expression (1.4) pour écrire
la probabilité sous forme :
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ce qui donne :
Cela signifie que deux vecteurs d’états égaux à une phase globale près
représentent le même état physique.
Attention ! |φi = λ1 |ψ1 i + λ2 |ψ2 i et |φ0 i = λ1 eiθ1 |ψ1 i + λ2 eiθ2 |ψ2 i ne
décrivent pas le même état ! (sauf si θ2 = θ1 + 2nπ)
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Si une mesure est efféctuée sur un état |ψi et donne la valeur an à l’instant
t, alors une mesure à l’instant immédiatement postérieur t + dt ne peut
donner que an et avec certitude. D’où le postulat :
Postulat5 : Si la mesure A de l’observable A donne le résultat an et si
la valeur propre an est non dégénérée, alors immédiatement après cette
mesure, le système est dans l’état propre |un i :
juste avant la mesure immédiatement après
↓ ↓
Mesure de A donnant le résultat an
|ψi - |un i.
Cette évolution est une sorte de projection et pas une évolution dans le
temps.
b- Cas dégénéré
k
Pn |ψi
- √
hψ|Pn |ψi
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d
i~ |ψ(t)i = H(t)|ψ(t)i, (1.8)
dt
Etant donnée une grandeur physique classique, quel est son analogue en
mécanique quantique ?
Considérons par exemple un système constitué d’une particule (sans spin),
on a vu qu’on a la correspondance suivante :
→
− →
−
r (vecteur position) - R (observable position)
→
− →
−
p (vecteur impulsion) - P (observable impulsion).
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P
– N (an ) = N .
n
La valeur moyenne de l’observable A dans l’état normé |ψi, notée hAi, est la
moyenne des résultats obtenus en effectuant un grand nombre de mesure de
A sur des systèmes tous dans l’état |ψi (théoriquement on prend N → ∞) :
P N (an )
hAi = lim an N
N →∞ n
P (1.9)
= an P(an )
n
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A|an , bp , ii = an |an , bp , ii
B|an , bp , ii = bp |an , bp , ii
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a- Probabilités :
P
Soit l’état du système donné par |ψi = cn,p,i |an , bp , ii ; calculons la
n,p,i
probabilité P(an , bp ) d’obtenir lors de la première mesure an et lors de la
deuxième bp
1ere mesure :
– la probabilité de trouver an est donnée par :
X
P(an ) = |cn,p,i |2
p,i
2ieme mesure :
L’état du système est maintenant |ψn0 i :
– La probabilité de trouver bp est donnée par :
1 X
Pan (bp ) = P 2
|cn,p,i |2
|cn,p,i | i
p,i
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L’état final dépend de l’ordre dans lequel on a effectué les deux mesures.
Deux observables incompatibles ne peuvent pas être mesurées simultanément ;
la seconde mesure fait perdre l’information fournie par la première.
b- Préparation d’état :
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• Cas dégénéré :
Dans ce cas le spectre de A est dégénéré : A|uin i = an |uin i, i = 1, . . . , gn , l’état
du système se décompose sur la base des états propres de A comme : |ψi =
cin |uin i. Si la mesure de A sur cet état donne la valeur propre an alors l’état
P
n,i
gn
0 rP1 cin |uin i ;
P
du système immédiatement après la mesure est |ψ i = 2
les
|ci | i=1
i
cinsont fixés par la donnée de l’état avant la mesure |ψi. Ainsi l’état |ψ 0 i
après la mesure dépend donc de |ψi.
Introduisons une deuxième observable B tel que [A, B] = 0 :
? Si {A, B} forme un E.C.O.C, alors il existe une base des états propres
communs unique : {|an , bp i}.
P
Si la mesure de A et B sur l’état |ψi = cn,p |an , bp i donne (an , bp ) alors
n,p
c
l’état du système immédiatement après la mesure est : |ψ”n,p i = |cn,p
n,p
| |an , bp i ≡
|an , bp i
La donnée du résultat de mesure fixe de façon unique l’état final du
système ; indépendemment de l’état initial.
?? Si {A, B} n’est pas un E.C.O.C, alors au couple (an , bp ) correspond
les états propres communs |an , bp , ii, et l’état après la mesure ne sera pas
déterminé de manière unique. On recommence ainsi le même raisonnement
en introduisant une troisième observable C compatible avec A et B :
Pour que l’état du système après une mesure soit déterminée,
dans tous les cas, uniquement par le résultat obtenu, il faut que
cette mesure porte sur un E.C.O.C.
Ce qui justifie physiquement l’introduction de la notion d’E.C.O.C. La me-
sure d’un E.C.O.C permet de préparer le système dans un état quantique
déterminé.
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hAi(t) = hψ(t)|A|ψ(t)i.
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b- Systèmes Conservatifs :
•Etat stationnaires :
Si |ψ(t0 )i est lui même état propre de H de valeur propre En :
X
|ψ(t0 )i = cn,τ (t0 )|ϕn,τ i,
τ
alors
X
|ψ(t)i = cn,τ (t0 )e−iEn (t−t0 )/~ |ϕn,τ i = e−iEn (t−t0 )/~ |ψ(t0 )i ≡ |ψ(t0 )i.
τ
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2m
1. Si E > V , on pose k 2 = ~2 (E − V ) et l’équation (1.25) devient :
d2 ϕ(x)
2
+ k 2 ϕ(x) = 0 (1.26)
dx
dont la solution est ϕ(x) = Aeikx + Be−ikx avec A et B des complexes.
2. Si E < V , on pose alors ρ2 = 2m
~2 (V − E) et ϕ(x) = Ceρx + De−ρx avec
C et D des complexes.
3. Si E = V alors ϕ(x) = ax + b, a et b des complexes.
Aux points de discontinuités (finie), les conditions de raccordements sont :
1. ϕ(x) est continue.
d2 ϕ(x)
2. dx2 est continue.
Pour voir la continuité de ϕ0 (x) integrons l’équation de Schrödinger autour
d’un point de discontinuité x0 , c.à.d. sur l’intervalle [x0 − , x0 + ], 1 :
Z x0 +
~2 0 0
− (ϕ (x0 + ) − ϕ (x0 − )) = (E − V )ϕ(x)dx
2m x0 −
R x +
Puisque V est fini alors lim x00− (E − V )ϕ(x)dx = 0 d’où la continuité de
→0
0
ϕ (x). Par contre ϕ”(x) est discontinue.
Remarque : Si la discontinuité est infinie ϕ0 (x) n’est plus continue.
Exemples de potentiels importants :
• Marches de potentiel, Barière de potentiel, Puit de potentiel,...
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Chapitre 2
23
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T. Ouali Chapitre 2
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T. Ouali Chapitre 2
a = √1 (X̂
2
+ iP̂ ) : appelé opérateur d0 annihilation
(2.3)
a† = √1 (X̂
2
− iP̂ ) : appelé opérateur de création
X̂ = √1 (a† + a)
2 (2.4)
P̂ = √i (a† − a)
2
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Ĥ = a† a + 12 = N + 1
2
Ĥ = aa† − 21
2.4.3 Spectres de N
1. Lemme1 : Propriétés des valeurs propres de N :
Les valeurs propres ν de N sont positives ou nulles.
En effet : Soit |ϕν i un vecteur propre de N avec la valeur propre ν :
N |ϕν i = ν|ϕν i on a
(b) si ν > 0, alors le ket a|ϕν i est un vecteur propre non nul de N , de
valeur propre (ν − 1)
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En effet :
(a) D’après le lemme1 on a k a|ϕν i k2 = νhϕν |ϕν i = 0 si ν = 0 ; or la
norme d’un vecteur est nulle ssi ce vecteur est nul : a|ϕ0 i = 0 ∀ |ϕ0 i
(b) si ν > 0 alors a|ϕν i 6= 0 puisque le carré de sa norme est non nul.
Montrons maintenant que a|ϕν i est vecteur propre de N :
On sait que [N, a]|ϕν i = −a|ϕν i c.à.d.
N a|ϕν i = aN |ϕν i − a|ϕν i
= aν|ϕν i − a|ϕν i
N (a|ϕν i) = (ν − 1)a|ϕν i
ce qui montre que a|ϕν i est vecteur propre de N avec la valeur propre
(ν − 1) 2
(b) Le ket a† |ϕν i est un vecteur propre non nul de N , de valeur propre
(ν + 1)
En effet :
(a)
k a† |ϕν i k2 = hϕν |aa† |ϕν i
= hϕν |(N + 1)|ϕν i
= (ν + 1)hϕν |ϕν i
hϕν |ϕν i 6= 0 donc ν + 1 > 0 ∀ ν ⇒ a† |ϕν i est toujours non nul
(b) On sait que [N, a† ]|ϕν i = a† |ϕν i
N a† |ϕν i = a† N |ϕν i + a† |ϕν i
= a† ν|ϕν i + a† |ϕν i
N (a† |ϕν i) = (ν + 1)a† |ϕν i
ce qui montre que a† |ϕν i est vecteur propre de N avec la valeur propre
(ν + 1) 2
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4. Théorème :
Le spectre des valeurs propres de N est constitué des nombres entiers
non négatifs
En effet :
supposons ν non entière, c.à.d. qu’il existe un nombre n ∈ N tel que :
n < ν < n + 1(*) et soit la suite de vecteurs a|ϕν i, a2 |ϕν i, a3 |ϕν i,...
an |ϕν i. D’après le lemme2, cette suite est vecteurs propres de N avec
les valeurs propres (positives ou nulles d’après le lemme1) respectives :
(ν − 1), (ν − 2), (ν − 3),...(ν − n) ≥ 0,
or d’après (*) on a 0 < ν − n < 1 c.à.d. ν − n − 1 < 0 (**)
Considérons maintenant le vecteur a(an |ϕν i) qui est vecteur propre de
N de valeur propre ν − n − 1. Cette valeur propre est négative d’après
(**), ce qui contredit le lemme1. Donc ν est necessairement entière.
Si ν = n ∈ N alors an |ϕν i est vecteur propre de N avec la valeur propre
ν − n = n − n = 0 et d’après le lemme2 a(an |ϕν i) = 0
Dans la suite on prendra ν = n et on écrira :
a|ϕn i, a2 |ϕn i, a3 |ϕn i,... an |ϕn i, 0, 0, 0...
On remarque que cette suite est limitée car on ne peut jamais avoir
des vecteurs propres non nuls correspondant à des valeurs propres
négatives.
5. Valeurs propres de H :
rappelons que H = ~ω Ĥ = ~ω(N + 21 )
H|ϕn i = ~ω(N + 21 )|ϕn i
= ~ω(n + 12 )|ϕn i
et les valeurs propres de H sont de la forme En = ~ω(n + 12 ), n ∈ N.
L’énergie de l’oscillateur harmonique est quantifiée. Le niveau d’énergie
fondamentale correspond à n = 0, E0 = ~ω 2
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1 2 3 ... n
on a en plus les équations aux valeurs propres N |ϕn i = n|ϕn i et d’après
le lemme2 N (a|ϕn i) = (n − 1)a|ϕn i. Or à la valeur propre (n − 1)
correspond un vecteur |ϕn−1 i tel que N |ϕn−1 i = (n − 1)|ϕn−1 i c.à.d.
a|ϕn i et |ϕn−1 i sont proportionnels ; autrement dit a|ϕn i = cn |ϕn−1 i.
Calculons la constante de proportionnalité cn . Pour cela calculons :
k a|ϕn i k2 = |cn |2 k |ϕn−1 i k2
hϕn |a† a|ϕn i = cn c∗n hϕn−1 |ϕn−1 i
hϕn |N |ϕn i = cn c∗n hϕn−1 |ϕn−1 i
nhϕn |ϕn i = cn c∗n hϕn−1 |ϕn−1 i
les {ϕn i} sont normé à l0 unité
√
En prenant, par convention, cn réel positif on aura cn = n d’où
√
a|ϕn i = n|ϕn−1 i.
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Chapitre 3
~ = ~r ∧ p~
L
3.1 Introduction
31
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T. Ouali Chapitre 3
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T. Ouali Chapitre 3
E E E E
0 0
On a à t = t0 , ψ (t0 ) = R̂z,α ψ(t0 ) et ψ (t1 ) = U (t1 , t0 ) ψ(t0 ) .
Ainsi suivant le chemin évolution-rotation, on obtient
E E
0
(t1 ) = R̂z,α ψ(t1 )
E
= R̂z,α U (t1 , t0 ) ψ(t0 ) (3.7)
En plus on a, au voisinage de t0 ,
dψ
(t0 ) = ψ(t0 ) + (t0 − t0 ) (t0 ) + ... (3.10)
dt
i
≈ ψ(t0 ) − dt Hψ(t0 ),
~
Mécanique Quantique 33/71 SMP/S5
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[Li , Lj ] = i~Lk
On ne peut pas connaitre simultanément les différentes composantes du
moment ciétique (ils n’ont pas de vecteurs propres commun, puisque le
r’esultat de mesure donne une valeur propre et le sysème se retrouve dans
l’état propre associé).
3.5 L’observable L2
La norme du moment cinétique s’écrit
L2 = L2x + L2y + L2z
En utilisant la relation de commutation suivante
[A, B 2 ] = [A, B]B + B[A, B]
On obtient
[Lz , L2x ] = [Lz , Lx ]Lx + Lx [Lz , Lx ] = i~Ly Lx + Lx i~Ly
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3.6 ~
Moment cinétique intrinsèque ou Spin S
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D E X D E X D E E 2
Ji† Ji
X
2
J = = Ji Ji = Ji ≥0
i=x,y,z i=x,y,z i=x,y,z
et
J− J+ = J 2 − Jz2 − ~Jz (3.20)
Par conséquent
[J+ , J− ] = 2~Jz (3.21)
3.7.3 Quantification
Sachant que [Jz , J+ ] = ~J+ , on a
E E E
Jz J+ j, m = J+ Jz j, m + ~J+ j, m (3.22)
E E E
= m~J+ j, m + ~J+ j, m = (m + 1)~J+ j, m
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et comme [J 2 , J+ ] = 0, on obtient
E E E
2 2 2
J J+ j, m = J+ J j, m = j(j + 1)~ J+ j, m (3.23)
E
ce qui montre que si j, m est ket propre commun à Jz et J 2 associé aux
E
2
valeurs propres m~ et j(j + 1)~ respectivement, alors J+ j, m est aussi
ket propre commun à Jz et J 2 associé aux valeurs propresE (m + 1)~ et
j(j + 1)~2 respectivement. On montre égalemnt que J− j, m est aussi ket
propre commun à Jz et J 2 associé aux valeurs propres (m − 1)~ et j(j + 1)~2
respectivement.
La norme de ces nouveaux ket propres, qui représente la clef de la quantifi-
cation, est donnée par
E 2 D E D E
†
J+ j, m = j, m J+ J+ j, m = j, m J− J+ j, m (3.24)
D E D E D E
2 2
= j, m J j, m − j, m Jz j, m − ~ j, m Jz j, m
E 2
2
= (j(j + 1) − m(m + 1)) ~ j, m
Ce qui montre que la quantitée (j(j + 1) − m(m + 1)) est positive ou nulle.
On peut regarder cette quantitée comme un polynôme du second degré en
m : −m2 − m + j(j + 1). L’une de ces racines est m = j, et puisque le
produit des racines est égale à −j(j + 1), l’autre racine est −(j + 1). En
se rappelant que j est positive, le signe du polynôme est positive entre les
racine. D’où la première contrainte
−(j + 1) ≤ m ≤ j (3.25)
et on obtient la contrainte
−j ≤ m ≤ (j + 1) (3.26)
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−j ≤ m ≤ j (3.27)
E
Soit le ket propre j, m avec −j ≤ m ≤ j. L’application successive de
l’opérateur J+ nous donneE à une constantes
E de normalisation près, les ket
E
eme p
propres suivants j, (m+1) , j, (m+2) ,... etc. Soit la p action J+ j, m =
E
cte j, (m + p) . Pour m + p = j, l’action de J+p donne un vecteur nul ce qui
E
p
implique que j − m doit être un entier p. L’action de J+ donne j, (m + 1) ,
E E E
j, (m + 2) ,... j, (m + p) = j, j et les autres vecteurs sont nuls.
E E
De la même façon, J− j, m = cte j, (m − q) et l’action de J−q donne
q
E E E E
j, (m − 1) , j, (m − 2) ,... j, (m − q) = j, −j et les autres vecteurs
sont nuls.
On aura donc à la fois
j−m =p p∈ℵ
=⇒ 2j = p + q ∈ ℵ et −j ≤m≤j (3.28)
j+m =q q ∈ℵ
ou encore
j ∈ {0, 12 , 1, 32 , 2, ...}
(3.29)
m ∈ {−j, −j + 1, 32 , ..., j}
Si p et q sont de même parités, alors jet m sont entiers. C’est le cas des
particules dans un potentiel central.
Si p et q sont de parités opposées, alors j et m sont demi entiers. C’est le
cas des particules de spin de l’électron ayant j = 1/2.
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j m vp de J 2 vp de Jz
0 0 0 0
1/2 1/2 et −1/2 3~2 /4 ~/2 et −~/2
1 1, 0 et −1 2~2 ~, 0 et −~
. ... . ...
E
On peut montrer que l’action de J± sur le ket j, m est (voir T.D.)
E p E
J+ j, m = ~ (j(j + 1) − m(m + 1) j, m + 1 (3.30)
E
J+ j, j = 0 (3.31)
et
E p E
J− j, m = ~ (j(j + 1) − m(m − 1) j, m − 1 (3.32)
E
J− j, −j = 0 (3.33)
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En fait, on a besoin d’exprimer les dérivées partielles par rapport aux coor-
données cartésiennes en fonction de celle par rapport aux sphériques. Après
élimination et additionnement et un peu de trigonométrie, on arrive aux
résultats suivant :
∂ ∂ 1 ∂ 1 ∂
∂x = sin θ cos ϕ ∂r + r cos θ cos ϕ ∂θ − r sin θ sin ϕ ∂ϕ
∂ ∂
∂y = sin θ sin ϕ ∂r + 1r cos θ sin ϕ ∂θ
∂ 1
+ r sin θ
∂
cos ϕ ∂ϕ (3.37)
∂ = cos θ ∂ − 1 sin θ ∂
∂z ∂r r ∂θ
On a
∂ ∂
Lx = ypz − zpy =⇒ Lx = Y (−i~) ∂z − Z(−i~) ∂y
∂ ∂
Ly = zpx − xpz =⇒ Ly = Z(−i~) ∂x − X(−i~) ∂z
Lz = xpy − ypx =⇒ Lz = X(−i~) ∂ − Y (−i~) ∂
∂y ∂x
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1 ∂2
1 ∂ ∂
L2 = −~2 sin θ + (3.39)
sin θ ∂θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
∂ ∂
L+ = ~e+iϕ + i cot θ (3.40)
∂θ ∂ϕ
∂ ∂
L− = ~e−iϕ − + i cot θ (3.41)
∂θ ∂ϕ
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Fonctions propres de Lz
~ ∂
Si ψ(~r) est fonction propre de Lz = i ∂ϕ avec la valeur λ, alors
2πλ
Y (θ, ϕ + 2π) = Y (θ, ϕ) =⇒ = 2πm, avec m entier (3.45)
~
Les valeurs propres de Lz sont de la forme m~ (ce qui confirme le choix de
cette valeur déjà prise auparavant) et les fonctions propres associées sont
de la forme Ym (θ, ϕ) = eimϕ Fm (θ), l’indice m refère à la valeur propre m~
Fonctions propres de L2
Imposant maintenant que Y (θ, ϕ) = Yl,m (θ, ϕ) = eimϕ Fl,m (θ) est fonction
propre de L2 avec la valeur propre l(l + 1)~2 c.à.d.
L2 Yl,m (θ, ϕ) = l(l + 1)~2 Yl,m (θ, ϕ) = l(l + 1)~2 eimϕ Fl,m (θ) (3.46)
Les indices l et m sont relative aux valeurs propres l(l + 1)~2 et m~. et
puisque qu’on a déjà vue que −l ≤ m ≤ l avec un incrément de 1 et on sait
que m est un entier alors l est aussi entier.
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∂
=⇒ − l cot θ Fl,l (θ) = 0
∂θ
La solution de cette équation différentielle de premier ordre est unique
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T. Ouali Chapitre 3
d’où par récurence et sachant que Yl,l (θ, ϕ) = cl (sin θ)l eilϕ (Eq. (3.49))
1
et à une phase globale près, cl = √2πI
2l
I0 (l = 0) = 2
I2 (l = 1) = 23 I0 = 32 .2 = 43
=⇒
I (l = 2) = 45 I2 = 5.3
4.2
.2 = 16
4 15
etc.
Y0,0 (θ, ϕ) = √14π
q
3
sin θeiϕ
Y (θ, ϕ) =
1,1 8π
q
Y2,2 (θ, ϕ) = 32π 15
sin2 θe2iϕ
etc. =⇒ etc.
Sachant qu’on a pu calculer les Yl,l (θ, ϕ), les Yl,m (θ, ϕ) peuvent aussi être
construites 2 , à partir des Yl,l (θ, ϕ), en partant de l’expression différentielle
de L− (Eq. (3.41))
−iϕ ∂ ∂
L− = ~e − + i cot θ (3.57)
∂θ ∂ϕ
2. Ces fonctions propres doivent être normalisées c.à.d ; ont la forme
eiα
Yl,m−1 (θ, ϕ) = p L− Yl,m (θ, ϕ) (3.56)
~ (l(l + 1) − m(m − 1)
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T. Ouali Chapitre 3
et de l’Eq. (3.50)
1
Yl,m−1 (θ, ϕ) = ± p L− Yl,m (θ, ϕ) (3.58)
~ (l(l + 1) − m(m − 1)
e−iϕ
∂Yl,m ∂Yl,m
= ±p − + i cot θ (3.59)
(l(l + 1) − m(m − 1) ∂θ ∂ϕ
q
3
Exemple : Calculer Y1,0 c.à.d. l = 1 et m = 1. On sait que Y1,1 = 8π sin θeiϕ
e−iϕ
∂Y1,1 ∂Y1,1
Y1,0 = ± √ − + i cot θ (3.60)
2 ∂θ ∂ϕ
r
e−iϕ 3
− cos θeiϕ − cot θ sin θeiϕ
= ±√ (3.61)
8π
r2 r
3 3
= ± × − cos θ = ∓ × cos θ (3.62)
4π 4π
q
3
On prend généralement le signe ” + ” : Y1,0 = 4π cos θ.
De même pour l = 1 et m = 0, on obtient
r
3
Y1,−1 = sin θ cos ϕ (3.63)
4π
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T. Ouali Chapitre 3
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Chapitre 4
Particules de spin 12
4.1 Introduction
47
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T. Ouali Chapitre 4
4.2.1 Expérience :
Les caractéristiques
→
−
du champ magnétique B sont :
→
−
– B est le même sur une même parallèle à Oy.
→
−
– B n’a pas de composante suivant Oy,
– Sa plus grande composante est suivant Oz et varie fortement avec z.
→
−→−
Puisque ∇ B = 0, il y a aussi une composante suivant Ox qui varie
avec x.
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T. Ouali Chapitre 4
∂Bz ∂Bz
de plus ∂x = ∂y= 0 ce qui implique que la force subit par l’atome
→
− →
−
est parallèle à l’axe Oz ( F = Mz ∂B ∂z k ). C’est cette force qui produit la
z
déviation HN de l’atome :
Mesurer HN revient en fait à mesurer Mz ou Lz .
Puisque les moments des différents atomes sont orientés au hasard avant
−
→
la traversée de l’entrefer (toutes les valeurs de Mz comprises entre |M | et
−
→
−|M | sont réalisées), on s’attend à ce que le jet formera sur l’écran une
seule tache symetrique par rapport à H. Ces prévisions à partir de la théorie
classique sont en contradiction avec ce qu’on observe expérimentalement ;
on n’observe pas une seule tache mais deux taches centrées en N1
et N2 symetriques par rapport a H.
Ainsi les résultats de l’expérience nous amènent à conclure que :
Puisque les atomes d’argent sont dans leur état fondamental ( Ils n’ont pas
de moment angulaire orbital dû à la rotation des charges), alors l’exsitance
−
→
de M ne peut être dû qu’à l’électron externe auquel on associe un moment
→
−
cinétique L dit moment intrinsèque ou de spin. Ainsi tous les électrons
ont un moment magnétique avec la même valeur absolu (|HN1 | = |HN2 |)
et deux orientations possibles : parallèle et antiparallèle à la direction du
champ magnétique. Lz est une grandeur quantifié et on admet ici que les
valeurs de la mesure sont + ~2 et − ~2 . L’électron est dit de spin 12 .
1
4.3 Description mathématique de spin 2 :
4.3.1 L’espace des états du spin et observable Sz :
Lz est une grandeur physique, donc on lui associé une observable, qu’on
note par Sz , dont les valeurs propres sont + ~2 et − ~2 . On admet que ces
deux valeurs propres sont nondégénérées et on note les états propres cor-
respondants respectivement par |+i et |−i, c-à-d :
~ ~
Sz |+i = |+i, Sz |−i = − |−i, (4.3)
2 2
avec :
h+|+i = h−|−i = 1, h+|−i = 0.
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T. Ouali Chapitre 4
L’espace des états de spin est de dimension deux, qu’on note par Es . On a
ainsi :
– Sz forme à elle seule un E.C.O.C
– {|+i, |−i} est une base de Es : (R.F) |+ih+| + |−ih−| = 1.
– Un état quelconque de Es (normé) s’écrit de façon générale sur cette
base comme :
4.3.2 Observables Sx et Sy :
On associe aux composantes Lx et Ly respectivement les observables Sx
et Sy et on admet qu’elles ont les mêmes valeurs propres que Sz : + ~2 et − ~2 .
Les états propres correspondants sont notés |+ix et |−ix pour Sx et |+iy et
|−iy pour Sy :
~ ~
Sx |±ix = ± |±ix ; Sy |±iy = ± |±iy .
2 2
Sx et Sy peuvent être représentées dans la base {|±i} par des matrices 2 × 2
hermitiques. Ces matrices sont (admettons ce résultat) :
~ 0 1 ~ 0 −i
Sx = Sy = . (4.5)
2 1 0 2 i 0
En général dans une direction quelconque →
−
u ≡ (sin(θ) cos(ϕ), sin(θ) sin(ϕ), cos(θ)),
→
− → →
− −
on peut associer à Lu = L . u l’observable : Su = S .→
− u = Sx ux +Sy uy +Sz uz
qui s’écrit dans la base {|±i} sous forme :
cos(θ) sin(θ)e−iϕ
~
Su = , (4.6)
2 sin(θ)eiϕ − cos(θ)
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T. Ouali Chapitre 4
ont les mêmes valeurs propres. Ceci n’a rien de surprenant physiquement,
puisque une rotation de l’appareil de Stern-Gerlach ne doit pas changer les
phénomènes observés. Pour les vecteurs propres de chaque observable on a
dans la base {|±i} :
(v.p) ~
2 − ~2
Sx |+ix = √12 (|+i + |−i) |−ix = √12 (|+i − |−i)
Sy |+iy = √12 (|+i + i|−i) |−iy = √12 (|+i − i|−i)
Su |+i = cos( )e |+i + sin( )e |−i |−i = − sin( )e |+i + cos( )e |−i
u
θ
2
−iϕ/2 θ
2
iϕ/2
u
θ
2
−iϕ/2 θ
2
iϕ/2
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T. Ouali Chapitre 4
b- Mesures de spin :
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T. Ouali Chapitre 4
c- Valeurs moyennes :
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T. Ouali Chapitre 4
E+ − E− = ~ω0 ∝ B0 E+ |+i
fréquence de Bohr unique : E− |−i
ω0
ν± = h1 (E+ − E− ) = 2π
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T. Ouali Chapitre 4
Remarque :
→
− →
−−
• Si B 0 k →−u alors H = ω0 Su (Su = S → u ).
• Pour l’atome d’argent, γ < 0 =⇒ ω0 > 0 (E+ > E− ).
∗ Précession de Larmor :
Si à t = 0 l’état du système est donné par :
θ θ
|ψ(0)i = |+iu = cos( )e−iϕ/2 |+i + sin( )eiϕ/2 |−i,
2 2
alors à t > 0 on a :
|ψ(t)i = cos( 2θ )e−iϕ/2 e−iE+ t/~ |+i + sin( 2θ )eiϕ/2 e−iE− t/~ |−i
(4.13)
= cos( 2θ )e−i(ϕ+ω0 t)/2 |+i + sin( 2θ )ei(ϕ+ω0 t)/2 |−i.
→
−
Ainsi la présence de B 0 implique un déphasage proportionnel au temps
entre les coefficients affectés aux kets |+i et |−i. D’après (4.13) on a
|ψ(t)i ≡ |+iu ,
où la direction de →
−u (t) suivant laquelle la composante de spin est + ~2 avec
certitude est définie par les angles polaires :
θ(t) = θ
ϕ(t) = ϕ + ω0 t,
−
→
on voit que →−
u (t) tourne autour de Oz (direction de B0 ) à la vitesse angu-
−
→
laire ω0 (proportionnelle à B0 ). On retrouve ici un phénomène concernant
le moment magnétique classique appelé précession de Larmor.
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T. Ouali Chapitre 4
−
→
L’effet du champ B0 est de faire tourner le moment magnétique au-
−
→
tour de B0 avec une vitesse augulaire constante : précession de Larmor
H ne dépend pas du temps, ainsi que Sz puisque H = ω0 Sz . De plus
[H, Sz ] = 0 ce qui implique que Sz est une constante de mouvement. On
vérifie bien sur de l’expression de |ψ(t)i que dans une mesure de Sz on a
P( ~2 ) et P(− ~2 ) sont indépendant du temps et
~
hψ(t)|Sz |ψ(t)i = cos θ.
2
Par contre [H, Sx ] 6= 0 et [H, Sy ] 6= 0, ce qui implique que :
On remarque ainsi que hSx i, hSy i et hSz i se comportent comme les com-
posantes d’un moment cinétique classique de module ~2 qui serait animé du
mouvement de précession de Larmor.
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Chapitre 5
Produit tensoriel
Nous avons déjà parlé d’espace des états d’un système à partir de la no-
tion de la fonction d’onde de la particule.
A une dimension, la fonction d’ondeDψ(x)Equi appartient à l’espace des fonc-
tions d’onde s’écrit comme ψ(x) = x ψ c.à.d. qu’on lui associe l’état du
E
système ψ appartenant à l’espace des états Ex .
A trois dimensions,
D Ela fonction d’onde est ψ(~r) = ψ(x, y, z) et elle E s’écrit
comme ψ(~r) = ~r ψ c.à.d. qu’on lui associe l’état du système ψ appar-
tenant à l’espace des états E~r qui est produit tensoriel des espaces des états
Ex , Ey et Ez qu’on note E~r = Ex ⊗ Ey ⊗ Ez .
Un autre type d’espace des états construit par produit tensoriel est celui
formé par l’espace des états des degré de liberté externe E~r et celui des degré
de liberté interne tel que l’espace des états de spin Es des particules ayany
un spin. On note cet espace E = E~r ⊗ Es .
La notion de produit tensoriel (PT) joue un role important lorsqu’on considère
deux système physique qui agissent dans deux espaces des états différents.
En regrouppant les deux systèmes en un seul et unique système, l’espace
des états global de ce nouveau système est produit tensoriel d’espace des
états de chaque système.
57
Mohammed Ghiat
T. Ouali Chapitre 5
3. Base dansEE
Si { ui (1) } est une base orthonormée de E1 de dimension n1
E
et { vi (2) } est une base orthonormée de E2 de dimension n2
E E
alors l’ensemble { ui (1) ⊗ vi (2) } est une base orthonormée de E de
dimension égale à dimE1 ×dimE2 = n1 ×E n2 .P E
Le produit tensoriel des vecteurs φ(1) = i ai ui (1) et
E P E E E
χ(2) = i bi vi (2) , noté φ(1) ⊗ χ(2) ,
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T. Ouali Chapitre 5
est le vecteur
E E E X E E
ψ = φ(1) ⊗ χ(2) = ai bj ui (1) vi (2) (5.1)
ij
et on peut écrire
hD D ih E Ei D ED E
ui (1) ⊗ vl (2) uj (1) ⊗ vm (2) = ui (1) uj (1) vl (2) vm (2) = δij δlm
4. Vecteur de EE E
Soit { ui (1) vl (2) } une base orthonormée complète dans E et soit
E
ψ un ket appartenant à cet espace.
E P E E
•• ψ = ai bl ui (1) vl (2)
E E E
•• ai bl sont les coordonnées de ψ dans la base { ui (1) vl (2) } avec
E P E E P E
φ(1) = i ai ui (1) et χ(2) = i bi vi (2) .
5. Produit scalaire dans E
L’existance du produit scalaire (PS) dans E1 et E2 permet de définir un
PS dans E = E1 ⊗ E2 . E E E E
0 0
Le prosuit scalaire de φ(1) χ(2) par φ (1) χ (2) est défini par la
quantitée
D D E E D ED E
0 0 0 0
φ (1) χ (2) φ(1) χ(2) = φ (1) φ(1) χ (2) χ(2)
Toutes les propriètées du produit scalaire sont toujours valables dans
l’espace E.
6. Produit tensoriel de deux opérateurs A(1) et B(2) : A(1) ⊗ B(2)
Soient A(1) et B(2) deux opérateurs linéaires agissant respectivement
dans E1 et E2 .
Le produit tensoriel A(1) ⊗ B(2) est l’opérateur linéaire de E définit
par
E E
A(1) ⊗ B(2) φ(1) ⊗ χ(2) = (5.2)
E E E
A(1)B(2) φ(1) χ(2) = A(1)B(2) φ(1), χ(2)
E E E E
A(1) φ(1) B(2) χ(2) = B(2) χ(2) A(1) φ(1)
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T. Ouali Chapitre 5
Mohammed Ghiat
T. Ouali Chapitre 5
propre b
E E E
I(1) ⊗ B φ(1), χ(2) = B φ(1), χ(2) = b φ(1), χ(2) (5.9)
Les opérateurs identité I(1) et I(2) sont souvent omises des expressions.
8. Remarques :
• Si A (B) est une observable dans E1 (E2 ), alors il est aussi observable
dans E.
• Le spectre de A (B) est le même dans E1 (E2 ) que dans E.
• Toutefois si une valeur propre est dégénérée gn fois dans E1 (E2 ), alors
elle est dégénérée gn × dimE2 (gn × dimE1 ) fois dans E.
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T. Ouali Chapitre 5
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Chapitre 6
6.1 Problématique
Une fois qu’un système contient deux moments cinétiques (L ~ et S~ par
exemple) ou un système à deux particules (ou plus), des termes, qu’on
appelle couplage, de type L. ~ S,~ S.
~S ~ ou de façon générale de type J.
~ J~ ap-
paraissent dans l’Hamiltonien de ce système. On s’appérçoit facilement que
ce type de couplage ne commute pas avec Lz ou Sz ou de de façon générale
avec Jz et donc ne commute pas avec l’Hamiltonien. La présence de ce type
de terme mis en cause la base de vecteurs propres communs entre H J 2 et
Jz et nous ramène à chercher une nouvelle base de vecteurs propres.
Prenant le cas d’un terme de couplage de type W = K L. ~ S.
~ Calculons
~ S]
[Lz , L. ~ = [Lz , Lx Sx ] + [Lz , Ly Sy ] + [Lz , Lz Sz ]
[Lz , Lz Sz ] = 0 (6.3)
enfin
[Lz , W ] = i~K (Ly Sx − Lx Sy ) 6= 0 en général (6.4)
63
Mohammed Ghiat
T. Ouali Chapitre 6
Mohammed Ghiat
T. Ouali Chapitre 6
~2 = S12 + S22 + 2 W
2
J 2
= ~ ~ ~1 .S
S1 + S2 = S12 + S22 + 2S (6.9)
K
K 2
J − S12 − S22
=⇒ W = (6.10)
2
Ce qui montre que l’interaction W est combinaison linéaire des autres obse-
vables. Le problème revient donc à chercher les valeurs et vecteurs propres
de S12 , S22 , J 2 et Jz en terme de ceux de S12 , S1z , S22 et S2z .
1. Le nombre
E quantique l ne sera plus E mentionnné
E car sa valeur
E est fixe et les vecteurs propres seront
notés m1 , m2 au lieu de l1 , m1 , l2 , m2 = l1 , m1 ⊗ l2 , m2
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T. Ouali Chapitre 6
Exemple :
E E
Jz 1, 1 = ~ 1, 1 (6.14)
E E
2 2
J 1, 1 = 2~ 1, 1 (6.15)
E E
J+ 1, 1 = 0 × ~ 1, 2 = 0 (6.16)
E √ E
J− 1, 1 = ~ 2 1, 0 . (6.17)
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T. Ouali Chapitre 6
E (6.16)
et on vérifie bien que J+ 1, 1 = 0. En effet,
E
E E E
J+ 1, 1 = S1+ + S2+ +, + = S1+ +, + + S2+ +, + = 0 + 0 = 0
E E (6.24)
De plus l’action de J− sur 1, 1 nous donne le ket 1, 0 en terme de la
E
base { ±, ± }. En effet
E E E E
J− 1, 1 = S1− + S2− +, + = S1− +, + + S2− +, +
E E E E
= ~ −, + + ~ +, − = ~ −, + + +, − (6.25)
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E E E
Ce qui montre que l’ensemble des vecteurs { 1, 1 , 1, 0 , 1, −1 } forme une
base de vecteurs propres communs d’un moment angulaire J = 1 et peuvent
s’écrire en terme de la base de vecteurs propres communs à la composition
de deux spins sans interaction. Dans notres cas, les deux spins interagissent
et l’espace produit tensoriel résultant est à quatre dimension. Ainsi Il faut
chercher le quatrième vecteur propre pour former la base produit tensoriel
E1 ⊗ E 2 .
On remarque que la valeur propre 0 de Jz (voir Eqts. (6.22)) est dégénérée
deux fois c.à.d. Elui correspond deux vecteurs propres. L’un de ces vecteurs
propres est 1, 0 (voir Eqts. (6.11) et (6.27)). L’autre ne peut être que (voir
travaux dirigés)
E 1 E E
0, 0 = √ +, − − −, + (6.31)
2
et on peut vérifier que
E E
Jz 0, 0 = 0 et J± 0, 0 = 0 (6.32)
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• leur moment angulaire composé J~ = J~1 + J~2 agissant sur l’espace des états
E = Ej1 ⊗ Ej2 Ede dimension
E (2j1 + E 1)(2j2 + 1) et de base propre commune
j1 , m1 , j2 , m2 = j1 , m1 ⊗ j2 , m2 aux observables J12 , J22 , J1z et J2z telle
que
E E
2 2
J1 j1 , m1 , j2 , m2 = j1 (j1 + 1)~ j1 , m1 , j2 , m2 (6.33)
E E
2 2
J2 j1 , m1 , j2 , m2 = j2 (j2 + 1)~ j1 , m1 , j2 , m2 (6.34)
E E
J1z j1 , m1 , j2 , m2 = m1 ~ j1 , m1 , j2 , m2 (6.35)
E E
J2z j1 , m1 , j2 , m2 = m2 ~ j1 , m1 , j2 , m2 (6.36)
(6.37)
Cependant
h J~i1 et J~2 ne
h sontipas généralement des constantes du hmouvement
i
~ ~ 2
c.à.d. H, J1 6= 0 et H, J2 6= 0 alors que J et Jz le sont c.à.d. H, J = 0 2
h i
et H, Jz = 0.
Le but est donc de construire une nouvelle base formée de vecteurs propres
communs à J 2 et Jz à partir de celle de J12 , J22 , J1z et J2z .
L’intérêt de cette nouvelle base est important une fois on cherche à déterminer
les états propres du système (état propre de H) dans laquelle la diago-
nalisation
h i de lah matrice i représentant H devient simple. En effet, comme
H, J 2 = 0 et H, Jz = 0, cette se décompose en autant de blocs qu’il y
a de sous espaces propres associés aux divers ensembles de valeurs propres
de J 2 et Jz . Sa structure (diagonale en blocs) est beaucoup plus simple que
celle de la matrice représentant H dans la base des vecteurs propres com-
muns à J12 , J22 , J1z et J2z puisque ni J1z ni J2z ne commutent en général
avec H.
On la note
n Eo n Eo n Eo n Eo
j1 , j2 , m1 , m2 ≡ j1 , m1 ⊗ j2 , m2 ≡ m1 , m2 à j1 et j2 fixés
(6.38)
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On la note
n Eo n Eo
j1 , j2 , J, M ≡ J, M à j1 et j2 fixés (6.39)
inversement
E jX
1 +j2 +J
X E D E
m1 , m2 = J, M J, M m1 , m2 (6.44)
J=j1 −j2 M =−J | {z }
coef f icients de Clebsch−Gordon
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Bibliographie
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