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18 mars 2019
i
3.4 Quatrième Postulat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4.1 Cas discret non-dégénéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4.2 Cas discret dégénéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.3 Cas continu non-dégénéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.4 Cas continu dégénéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.5 Cinquième Postulat (postulat de réduction du paquet d’onde) . . . 33
3.6 Sixième Postulat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.6.1 Equation de Schrödinger en représentation r . . . . . . . . . 33
3.6.2 Conservation de la probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.7 Préparation d’un état physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.8 Probabilités de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.9 Mesure de la position et de l’impulsion d’une particule . . . . . . . 36
3.10 Valeur moyenne d’une grandeur physique . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.10.1 Evolution de la valeur moyenne d’une grandeur physique . . 37
3.10.2 Théorème d’Ehrenfest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.10.3 Cas des systèmes conservatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.10.4 Les états stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.10.5 Constantes du mouvement et systèmes conservatifs . . . . . 39
4 L’OSCILLATEUR HARMONIQUE 41
4.1 Description classique de l’oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . 41
4.2 L’oscillateur harmonique : description quantique . . . . . . . . . . . 42
4.2.1 L’oscillateur harmonique : un système conservatif . . . . . . 42
4.2.2 Équation de Schrödinger indépendante du temps . . . . . . . 43
4.3 Opérateurs de création et d’annihilation . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.3.1 Action des opérateurs â et ↠en représentation |xi . . . . . 43
4.3.2 Propriétés des opérateurs de création et d’annihilation . . . 44
4.3.3 Le spectre de l’opérateur N̂ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.3.4 Les vecteurs propres de N̂ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.3.5 Le spectre de l’hamiltonien Ĥ . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.3.6 Matrice représentant les opérateurs â et ↠dans la base |φn i 46
4.3.7 Les états propres en représentation |xi . . . . . . . . . . . . 46
4.3.8 Limites classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
ii
4.3.9 Valeurs moyennes et écarts-types de x̂ et p̂x dans un état |φn i 48
4.3.10 États non stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.3.11 Notations usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.3.12 États cohérents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
6 L’ATOME D’HYDROGÈNE 62
6.1 Les constituants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
6.2 Description classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
6.3 Description quantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
6.3.1 Équation de Schrödinger indépendante du temps . . . . . . . 64
6.3.2 Équation de Schrodinger en coordonnées sphériques . . . . . 64
6.3.3 Transitions entre niveaux d’énergie . . . . . . . . . . . . . . 71
6.3.4 Structures fine et hyperfine . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
6.3.5 Le continuum d’ionisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
iii
INTRODUCTION
1
— L’atome d’hydrogène
2
Chapitre 1
3
1.1.2 Physique quantique
— Particule : système caractérisé par une fonction d’onde ψ(~r, t) à valeur
complexe en tout instant t
— État d’une particule en t : donnée de ψ(~r, t)
— Équation de Schrödinger : permet de déterminer ψ(~r, t) connaissant l’éner-
gie potentielle V (~r, t) de la particule, la fonction d’onde ψ(~r, t) en un instant
initial t0 :
∂ ~2
i~ ψ(~r, t) = − ∆ψ(~r, t) + V (~r, t)ψ(~r, t) (1.2)
∂t 2m
avec ∆ = ∂ 2 /∂x2 + ∂ 2 /∂y 2 + ∂ 2 /∂z 2
— |ψ(~r, t)|2 d3 r : probabilité de présence de la particule à l’instant t dans le
volume d3 r situé en ~r
— |ψ(~r, t)|2 : densité de probabilité de présence
De ce qui précède, nous pouvons faire ces observations :
— La notion de trajectoire n’existe plus en physique quantique. Seule compte
la donnée de ψ(~r, t), ∀t
— Probabilité de trouver la particule quelque part dans l’espace : d3 r|ψ(~r, t)|2
R
4
Existe-t-il des solutions de la forme ψ(~r, t) = φ(~r)χ(t) ?
φ(~r)χ(t) est solution si et seulement si
~2 ~2
∂ i~ d 1
i~ χ(t)φ(~r) = − ∆ + V (~r) φ(~r)χ(t) ⇔ χ(t) = − ∆ + V (~r) φ(~r)
∂t 2m χ(t) dt φ(~r) 2m
i~ d χ(t) = Eχ(t) ⇒ χ(t) = Ce−iEt/~
dt
⇔ 2
(1.4)
− ~ ∆ + V (~r) φ(~r) = Eφ(~r)
2m
Conditions sur E
La fonction d’onde
Cφ(~r)e−iEt/~
X
ψ(~r, t) = (1.7)
E
5
La particule libre : V (~r) = 0
L’équation de Schrödinger :
∂ ~2
i~ ψ(~r, t) = − ∆ψ(~r, t) (1.8)
∂t 2m
2
Cφ(~r)e−iEt/~ , avec − 2m
~
P
a pour solution la plus générale E ∆φ(~r) = Eφ(~r)
~ ~2 k2
E > 0 φ(~r) = eik.~r avec ~k quelconque tel que 2m
=E
~κ.~
r ~2 κ2
E < 0 φ(~r) = e avec ~κ quelconque tel que 2m
= −E, Solution non bornée
~
⇒ La solution la plus générale est combinaison linéaire de ei(k.~r−ω(k)t) avec ω(k) =
~2 k2
2m
, qui peut s’écrire :
1 Z 3 ~
ψ(~r, t) = 3/2
d k g(~k)ei(k.~r−ω(k)(t−t0 )) , avec g(~k) quelconque (1.9)
(2π)
1 Z 3 ~ i(~k.~ ~ 1 Z 3 ~
ψ(~r, t0 ) = 3/2
d k g(k)e r)
⇒ g(k) = 3/2
d r ψ(~r, t0 )e−i(k.~r) (1.10)
(2π) (2π)
a3/2 − a2 (~k−~k0 )2
g(~k) = e 4 (1.12)
(2π)3/4
6
d3 k |g(~k)|2 = 1
R
On constate que le paquet d’onde est bien normalisé :
7
Chapitre 2
LES OUTILS
MATHÉMATIQUES DE LA
MÉCANIQUE QUANTIQUE
8
— et de la norme ||ψ|| = (ψ, ψ)1/2 ⇒ ||ψ||2 = d3 r |ψ(~r)|2 .
R
C’est un espace complet (toute suite de Cauchy converge), donc un espace d’Hil-
bert.
(φ, φ) ≥ 0, (φ, φ) = 0 ⇒ φ = 0
(φ, ψ) = (ψ, φ)∗
(φ, λ1 ψ1 + λ2 ψ2 ) = λ1 (φ, ψ1 ) + λ2 (φ, ψ2 )
(λ1 φ1 + λ2 φ2 , ψ) = λ∗1 (φ1 , ψ) + λ∗2 (φ2 , ψ)
— Une suite orthonormée de fonctions um est totale ssi la seule fonction or-
thogonale à tous les um est la fonction nulle 0.
— Pour toute suite orthonormée totale um , toute fonction ψ peut s’écrire :
∞ Z
d3 u∗m (~r)ψ(~r)
X
ψ(~r) = cm um (~r), avec cm = (um , ψ) = (2.2)
m=1
et on a ∞
||ψ||2 = |cm |2 ⇒ (c1 , . . . , cm , . . .) ∈ l(2)
X
(2.3)
m=1
— Toute suite orthonormée totale forme une base orthonormée dans L2 (R3 )
— L’espace L2 (R3 ) est dit de dimension infinie (nombre d’éléments dans une
9
base)
1 Z 3 ~ i~k.~ ~ 1 Z 3 ~
ψ(~r) = 3/2
r
d k g(k)e ⇔ g(k) = 3/2
d r ψ(~r)e−ik.~r
(2π) (2π)
~
On considère que les fonctions n’appartenant pas à L2 (R3 ), v~k (~r) = (2π)13/2 eik.~r ,
forment une "base continue" (d’indice continu ~k) obéissant à la relation d’ortho-
normalisation Z
(v~k , v~k0 ) = d3 r v~k∗ (~r)v~k0 (~r) = δ(~k − ~k 0 ) (2.4)
On a
Z Z
ψ(~r) = d3 k g(~k)v~k (~r) avec g(~k) = (v~k , ψ) = d3 r v~k∗ (~r)ψ(~r) (2.5)
En posant p~ = }~k et ψ(~p) = 1
}3/2
g ~k = p
~
}
, on peut aussi écrire :
1 Z
i
p
~.~
r 1 Z
−i
ψ(~r) = 3/2
d 3
p ψ(~
p)e } ⇒ ψ(~
p) = 3/2
d3 r ψ(~r)e } p~.~r
(2π}) (2π})
1 1
p
~.~
r
On considère que les fonctions n’appartenant pas à L2 (R3 ), vp~ (~r) = (2π}) 3/2 e
} ,
forment une "base continue" (d’indice continu p~) obéissant à la relation d’ortho-
normalisation Z
(vp~ , vp~0 ) = d3 r vp~∗ (~r)vp~0 (~r) = δ(~p − p~0 ) (2.6)
On a
Z Z
ψ(~r) = d3 p ψ(~p)vp~ (~r) avec ψ(~p) = (vp~ , ψ) = d3 r vp~∗ (~r)ψ(~r) (2.7)
10
On considère maintenant les "fonctions" delta de Dirac n’appartenant pas à L2 (R3 )
Z Z
3
ψ(~r) = d r0 ψ(~r0 )δ(~r − ~r0 ) ⇔ ψ(~r0 ) = d3 r ψ(~r)δ(~r − ~r0 )
Les fonctions delta de Dirac ξ~r0 (~r) = δ(~r − ~r0 ) forment donc une "base continue"
(d’indice continu ~r0 ) obéissant à la relation d’orthonormalisation
Z
(ξ~r0 , ξ~r00 ) = d3 r ξ~r∗0 (~r)ξ~r00 (~r) = δ(~r0 − ~r00 ) (2.8)
on a
Z Z
ψ(~r) = d3 r0 ψ(~r0 )ξ~r0 (~r) avec ψ(~r0 ) = (ξ~r0 , ψ) = d3 r ξ~r∗0 (~r)ψ(~r) (2.9)
11
La dimension de l’espace d’Hilbert est le nombre maximum d’éléments linéairement
indépendants (nombre d’éléments pour former une base).
Exemples :
1. C3 est un espace d’Hilbert de dimension 3.
2. L2 (E ⊂ R3 ) est un espace d’Hilbert de dimension infinie.
3. l (2) est un espace d’Hilbert de dimension infinie.
Tout espace vectoriel de dimension finie et muni d’un produit scalaire et d’une
norme est automatiquement complet et donc un espace d’Hilbert.
— La norme est définie par ||φ|| = hφ|φi1/2 . Nous avons |hχ|φi| ≤ ||χ||.||φ||
12
2.2.1 Espaces de dimension finie N
Un espace H de dimension N possède des bases orthonormées de N vecteurs.
Soit {|u1 i, |u2 i, . . . , |uN i} une telle base :
N N
2
|ci |2
X X
|ψi = ci |ui i, avec ci = hui |ψi, et on a : ||ψ|| =
i=1 i=1
PN
Si |φi = i=1 di |ui i, alors
N
d∗i ci
X
hφ|ψi = (2.10)
i=1
{|1i, |2i, . . . , |N i}
N
X
|ψi = cn |ni, avec cn = hn|ψi (2.11)
n=1
Exercice d’application
On considère les états |ψi = 3i|1i − 7i|2i et |χi = −|1i + 2i|2i, où {|1i, |2i} est
une base orthonormée.
1. Calculez |ψ + χi et hψ + χ|.
2. Calculez les produits scalaires hψ|χi et hχ|ψi. Sont-ils égaux ?
3. Montrez que les états |ψi et |χi satisfont l’inégalité de Schwarz.
4. Montrez que les états |ψi et |χi satisfont l’inégalité triangulaire.
13
2.2.2 Les opérateurs linéaires
En Mécanique quantique, une propriété mesurable est représentée par un opé-
rateur fonctionnel hermitique. Dans ce qui suit, nous allons donner de plus amples
détails sur les opérateurs linéaires.
Un opérateur linéaire  dans un espace d’Hilbert H est une loi qui associe à
0
tout vecteur |φi de H un autre vecteur |φ i de H noté
tel que
Exemples d’opérateurs
14
Le commutateur [Â, B̂] de deux opérateurs  et B̂ est défini par
† =  (2.17)
15
2.2.2.3 Opérateur unitaire
Û † Û = Û Û † = Iˆ (2.18)
Il est à noter que l’opérateur  agit sur le vecteur de droite, et on en déduit que :
Exercice d’application
1. Discuter l’hermicité des opérateurs ( + † ), i( + † ) et i( − † ).
2. Trouver le conjugué hermitique de f (Â) = (1+iÂ+3Â2 )(1−iÂ+3Â2 )/(5+7Â)
Le projecteur sur un vecteur normé |ψi est l’opérateur P̂ψ défini par :
16
P̂ψ est donc appelé projecteur car il transforme tout vecteur en un ket proportionnel
|ψi.
Voici quelques propriétés de l’opérateur projecteur :
— P̂ψ |λψi = |λψi
— P̂ψ est un opérateur linéaire hermitique (P̂ψ† = P̂ψ )
— P̂ψ2 = P̂ψ
Relation de fermeture
N
X
P̂H ≡ |ui ihui | = 1̂ (2.24)
i=1
17
tuent une base.
2.2.3 Représentations
On appelle représentation toute base orthornormée de H.
Dans une représentation donnée {|u1 i, . . . , |uN i}, l’action des opérateurs sur les
vecteurs kets peut se réduire à du calcul matriciel :
— À tout ket |ψi est associé le vecteur de CN :
c
1
..
cψ = . avec ci = hui |ψi (2.25)
cN
Exercice d’application
On considère l’opérateur A, deux kets |ψi et |φi définis comme suit :
5 3 + 2i 3i
A = −i 3i 8 , |ψi = (−1 + i)|u1 i + 3|u2 i + (2 + 3i)|u3 i, |φi = 6|u1 i + i|u2 i + 5|u3 i
1−i 1 4
18
2.2.3.1 Trace d’un opérateur
N
X
T r = Aii (2.27)
i=1
Les valeurs propres d’un opérateur sont les racines de l’équation caractéristique
Dans ce qui suit nous nous focaliserons sur des opérateurs hermitiques, dont les
propriétés sont données ci-après.
— Les valeurs propres d’un opérateur hermitique sont réelles.
— Il est toujours possible de trouver une matrice unitaire U telle que U −1 AU
soit une matrice diagonale où les éléments diagonaux sont les valeurs propres :
a 0 0 ... 0
1
0 a2 0 ... 0
0 0 a3 ... 0 (2.30)
.. .. . . .. ..
. . . . .
0 0 ... 0 aN
— Deux vecteurs propres relatifs à des valeurs propres différentes sont ortho-
gonaux
19
— Si une valeur propre an est g(n)-fois dégénérée (racine g(n)-uple de l’équa-
tion caractéristique), il est possible de trouver g(n) vecteurs propres ortho-
normés relatifs à an . Soient |n, ri ces vecteurs propres :
Â|n, ri = an |n, ri, tels que : hn, r|n0 , r0 i = δnn0 δrr0 (2.31)
Il donc est toujours possible de former une base avec l’ensemble des vecteurs
propres d’un opérateur hermitique :
g(n)
X
P̂n = |n, rihn, r| (2.32)
r=1
X X g(n)
X
P̂n = |n, rihn, r| = 1̂ (2.33)
n n r=1
Le projecteur P̂n est indépendant du choix des g(n) vecteurs propres orthonormés
relatifs à an :
Si {|un , ri, r = 1, . . . , g(n)} et {|vn , ri, r = 1, . . . , g(n)}
sont deux ensembles distincts de vecteurs propres orthonormés relatifs à an
Alors
g(n) g(n)
X X
|un , rihun , r| = |vn , rihvn , r| ≡ P̂n
r=1 r=1
20
ses valeurs et vecteurs propres :
Â|un,k i = an |un,k i
L’indice i sert à repérer les différents vecteurs propres relatifs aux mêmes valeurs
propres an et bp .
Le théorème précédent peut être généralisé ; en effet, si P opérateurs hermi-
tiques Â, B̂, Ĉ, . . . commutent deux à deux, alors il est possible de trouver une base
de vecteurs propres communs aux P opérateurs.
Exercice d’application
21
1. Dans cette base, deux observables H et B s’expriment comme :
1 0 0
1 0 0
H = E0 0 −1 0 et B = b 0 0 1
0 0 −1 0 1 0
22
2.2.3.4 Fonctions d’opérateurs
A = XDX −1 (2.35)
La série ∞ p
P
p=0 cp  est convergente pour autant que toutes les valeurs propres de
 soient telles que |dn | < R :
∞ ∞ ∞
cp Ap = cp XDp X −1 = X cp Dp X −1
X X X
En effet, F (A) =
p=0 p=0 p=0
L’expression entre parenthèses est une matrice diagonale d’éléments F (dn ), bien
définie ssi |dn | < R, ∀ n.
Les commutateurs ont des propriétés suivantes :
[Â, F (Â)] = 0
(2.37)
[B̂, Â] = 0 ⇒ [B̂, F (Â)] = 0
∞
Âp
e =
X
(2.38)
p=0 p!
23
Le développement est toujours convergent (R = ∞)
Si  et B̂ commutent, alors :
Si |un i est un vecteur propre de  relatif à la valeur propre an , alors |un i est
un vecteur propre de F (Â) relatif à la valeur propre F (an ) :
Si  est hermitique,
X X
 = an P̂n ⇒ F (Â) = F (an )P̂n (2.40)
n n
En conclusion :
— les valeurs propres de F (Â) sont données par F (an ) ;
— les vecteurs propres de F (Â) sont les mêmes que ceux de Â.
Si  et B̂ sont deux opérateurs hermitiques qui commutent, alors il existe une
base de vecteurs |uin,p i tels que
Â|ui i
n,p i = an |un,p i
B̂|ui i = b |ui i
n,p p n,p
En conclusion :
— les valeurs propres de F (Â, B̂) sont données par F (an , bp ) ;
— les vecteurs propres de F (Â, B̂) sont les mêmes que ceux communs à Â et
B̂.
24
2.2.3.5 Dérivée d’un opérateur
d d d
(|ψ1 (t)i + |ψ2 (t)i) = |ψ1 (t)i + |ψ2 (t)i
dt dt dt
d d
(λ|ψ(t)i) = λ |ψ(t)i
dt dt
d d d (2.45)
hψ1 (t)|ψ2 (t)i = h ψ1 (t)|ψ2 (t)i + hψ1 (t)| ψ2 (t)i
dt dt ! dt
d d d
(Â(t)|ψ(t)i) = Â(t) |ψ(t)i + Â(t) |ψ(t)i
dt dt dt
Dans ce cas, les bases orthonormées contiennent une infinité d’éléments. Soit
{|u1 i, |u2 i, . . .} une telle base :
— hui |uj i = δij , ∀i, j
— ∀|ψi ∈ H, |ψi = ∞ 2 P∞ 2
i=1 ci |ui i, avec ci = hui |ψi et ||ψ|| = i=1 |ci |
P
— Si |φi = ∞
P∞ ∗
i=1 di |ui i, hφ|ψi =
P
i=1 di ci
P∞
— Relation de fermeture : PH ≡ i=1 |ui ihui | = 1̂
25
2.2.4.2 Les opérateurs
Les opérateurs sont définis comme dans le cas des espaces de dimension finie,
et leur utilisation dans les espaces de dimension infinie génère quelques dificultés.
Contrairement aux espaces de dimension finie, l’action d’un opérateur  sur
tout vecteur |φi de H ne donne pas nécessairement un vecteur de H.
On appelle le domaine D d’un opérateur  l’ensemble
|φi ∈ H(|φi =
6 0) est un vecteur propre de  avec la valeur propre a si et
seulement si :
Â|φi = a|φi (2.47)
Exemple
d d
DansH = L(2) (R) avec l’opérateur −i dx : L’équation −i dx φ(x) = aφ(x) possède
iax (2)
comme solution φa (x) = Ce 6∈ L (R)
26
En réalité, la généralisation de (2.47) aux espaces de dimension infinie n’est
assurée que pour une classe d’opérateurs particuliers : les opérateurs dits compacts.
27
Chapitre 3
LES POSTULATS DE LA
MÉCANIQUE QUANTIQUE
Le ket |ψ(t)i est appelée le vecteur d’état du système (ou aussi l’état du sys-
tème, ou encore la fonction d’onde du système). L’espace d’Hilbert H est appelé
28
l’espace des états.
Toute l’astuce consiste à trouver les opérateurs qui représentent les diverses gran-
deurs physiques. En réalité, on ne les "trouve" pas, on postule plutôt leur forme.
P̂ 2 P̂ 2
L̂ = r̂ ∧ p̂, Ĥ = + V (r̂) = + V (x̂, ŷ, ẑ)
2m 2m
Ainsi :
— La théorie quantique prédit des résultats de mesure qui seront toujours
réels puisque les opérateurs représentant les grandeurs physiques sont par
29
hypothèse hermitiques.
— Le troisième postulat est à la base de la quantification que l’on observe
pour certaines grandeurs physiques : les résultats de mesure ne peuvent
être quelconques, ils appartiennent au spectre de l’opérateur représentant
la grandeur physique, ce dernier pouvant être discret . . . mais aussi continu
(auquel cas la grandeur n’est pas quantifiée).
Si |ψi = |un i, P (an ) = 1 : le résultat de mesure est prédit avec certitude. Si-
non les résultats de mesure sont indéterminés : on ne peut prédire par avance le
résultat d’une mesure (on ne connaît que la probabilité d’obtention de tel ou tel
résultat) : c’est l’indéterminisme quantique, intrinsèque à la théorie.
30
3.4.2 Cas discret dégénéré
Si l’état du système est caractérisé à l’instant t par le vecteur d’état normé
|ψi, alors la probabilité que la mesure d’une grandeur physique représentée
par l’opérateur  donne pour résultat une de ses valeurs propres discrètes et
dégénérées an est donnée par :
gn
|hun,k |ψi|2 = hψ|P̂n |ψi
X
P (an ) = (3.3)
k=1
31
3.4.4 Cas continu dégénéré
Si l’état du système est caractérisé à l’instant t par le vecteur d’état normé
|ψi, alors la probabilité que la mesure d’une grandeur physique représentée par
l’opérateur  donne pour résultat une valeur comprise entre la valeur propre
continue et dégénérée α et α + dα vaut :
Z
dP (α) = dβ|huα,β ψi|2 dα (3.7)
où les |uα,β i sont les vecteurs propres orthonormés relatifs à la valeur propre
α:
Â|uα,β i = α|uα,β i (3.8)
En effet, les probabilités qu’une mesure d’une grandeur physique représentée par un
opérateur  donne par exemple pour résultat an , une valeur propre non-dégénérée,
valent : P (an ) = |hun |ψi|2 si le système est dans l’état |ψi et
0 0
P (an ) = |hun |ψ i|2 si le système est dans l’état |ψ i
0 iθ
Ces probabilités sont identiques : |hun |ψ i|2 = |e hun |ψi|2 = |hun |ψi|2
32
3.5 Cinquième Postulat (postulat de réduction
du paquet d’onde)
Si à l’instant t, lorsque le système se trouve dans un état |ψi, la mesure d’une
grandeur physique représentée par l’opérateur  donne pour résultat an , l’état
du système immédiatement après la mesure devient :
d
i~ |ψ(t)i = Ĥ(t)|ψ(t)i (3.12)
dt
33
L’équation de Schrödinger s’écrit :
!
d p2
i~ |ψ(t)i = Ĥ(t)|ψ(t)i = + V (r, t) |ψ(t)i
dt 2m
!
d p2
⇔ hr|i~ |ψ(t)i = hr| + V (r, t) |ψ(t)i, ∀|ri
dt 2m
!
∂ ~2
⇔ i~ ψ(r, t) = − ∆ + V (r, t) ψ(r, t), avec ψ(r, t) = hr|ψ(t)i (3.13)
∂t 2m
d
kψ(t)k = 0 (à démontrer) (3.14)
dt
C’est une propriété fondamentale pour interpréter |ψ(r, t)|2 = |hr|ψ(t)i|2 comme
densité de probabilité de présence d’une particule en r.
Z
hψ(t0 )|ψ(t0 )i = 1 ⇒ hψ(t)|ψ(t)i = d3 r|ψ(r, t)|2 = 1, ∀t (3.15)
34
instant donné (celui de la mesure) dans un état bien déterminé !
Si les valeurs propres de  ne sont pas toutes non-dégénérées,  ne forme pas un
E.C.O.C. et on ne connaît pas nécessairement l’état du système après la mesure.
Supposons par contre que  et B̂ forment un E.C.O.C. et soit {|un,p i} l’unique
base orthonormée de vecteurs propres communs à Â et B̂ :
n,p i
= an |un,p i
Â|u
(3.17)
B̂|u i = b |u i
n,p n n,p
Â|un i = an |un i
35
qu’immédiatement après une mesure de B̂ donne bp vaut :
36
hÂi) vaut :
hAiψ = hψ|A|ψi (3.23)
Pour un système physique préparé dans un état |ψi, les résultats d’une mesure
de A sont dispersés autour de la valeur moyenne hAiψ , l’écart type (noté ∆ψ A ou
∆A) est défini par :
q q
∆ψ A = h(Â − hAiψ )2 iψ = hA2 i − hAi2 (3.24)
1
∆A∆B ≥ h[Â, B̂]i (Inégalité de Heisenberg) (3.25)
2
~ ~ ~
∆x∆px ≥ , ∆y∆py ≥ , ∆z∆pz ≥ (3.26)
2 2 2
37
3.10.2 Théorème d’Ehrenfest
Soit une particule se propageant dans un potentiel V (r), l’opérateur hamilto-
p̂2
nien est donc donné par Ĥ = 2m + V (r̂) ; on a :
d
dt
= m1 hpi
hri
d
(3.28)
dt
hpi = −h∇V (r)i
Soit
d2
m hri = −h∇V (r)i (3.29)
dt2
La valeur moyenne de la position d’une particule obéit à une équation formellement
identique à l’équation de Newton.
Ĥ|φn,r i = En |φn,r i
L’ensemble des vecteurs propres |φn,r i forme une base. ∀ t, l’état du système peut
s’écrire :
X
|ψ(t) = cn,r (t)|φn,r i
n,r
où les cn,r (t0 ) sont les composantes de la fonction d’onde à l’instant initial.
L’état du système est parfaitement déterminé s’il est bien connu en t = t0 .
38
3.10.4 Les états stationnaires
Supposons qu’à l’instant initial, |ψ(t0 )i = |φn0 ,r0 i ; dans ce cas, cn,r (t0 ) =
δnn0 δrr0 et |ψ(t)i = e−iEn0 (t−t0 )/~ |φn0 ,r0 i, soit :
Les états |ψ(t)i et |ψ(t0 )i, ne se distinguant que par un facteur de phase global,
sont donc physiquement indiscernables. Ils donnent lieu aux mêmes prédictions
physiques en tout instant t.
Les propriétés physiques d’un système qui se trouve initialement dans un état
propre de Ĥ ne varient pas au cours du temps. Les états propres de Ĥ sont
appelés pour cette raison états stationnaires.
Exercice d’application
L’évolution du vecteur d’état du système est gouverné par l’équation de Schrö-
dinger :
∂
i} |ψ(t)i = H|ψ(t)i.
∂t
1. L’hamiltonien possède une base d’états propres {|ϕn i}, c-à-d H|ϕn i =
En |ϕn i, où En sont les énergies propres du système. On peut décomposer
39
le vecteur d’état dans cette base :
X
|ψ(t)i = cn (t)|ϕn i.
n
(a) On suppose que le système est initialement dans l’état : |ψ(0)i = |2i.
Donner l’expression de |ψ(t)i dans la base {|ϕ0 i, |ϕ+ i, |ϕ− i} des états
propres de H (que l’on déterminera), puis dans la base initiale {|1i, |2i, |3i}.
(b) Quelle est probabilité P2 (t) pour que le système soit dans l’état |2i à t ?
3. On reprend la question 2 avec : |ψ(0)i = √1 (|1i + |2i).
2
40
Chapitre 4
L’OSCILLATEUR
HARMONIQUE
41
— La force de rappel : F (x) = −kx, où k est la constante de raideur ;
d
— Force conservative : F (x) = − dx V (x), avec V (x) = 21q
kx2 ;
.. k
— RFD : mx = −kx ⇔ x(t) = xM sin(ωt − ϕ), où ω = m ;
px2 2
px
— Énergie totale : E = T + V = 2m + 2 kx = 2m + 2 mω x = 21 mω 2 x2M ≥ 0.
1 2 1 2 2
p̂2x 1
Ĥ = + mω 2 x̂2 (4.2)
2m 2
Ĥ|φn,r i = En |φn,r i
42
4.2.2 Équation de Schrödinger indépendante du temps
!
p̂2x 1
+ mω 2 x̂2 |φi = E|φi
2m 2
En représentation |xi, cette équation devient :
!
~2 d2 1
− 2
+ mω 2 x2 φ(x) = Eφ(x) (4.3)
2m dx 2
q q q
mω √ i mω ~ d
hx|â|φi = hx| √12 ~
x̂ + m~ω
p̂x |φi = √12 x + mω dx
φ(x)
q q ~
1 mω d
⇒ â = √
2 ~
~
x + mω dx
q q q
hx|↠|φi = hx| √12 mω
~
i
x̂ − √m~ω p̂x |φi = √12 mω
x − ~ d
mω dx
φ(x) (4.6)
q q ~
⇒ ↠= √12 mω
~
x − mω ~ d
dx
43
4.3.2 Propriétés des opérateurs de création et d’annihila-
tion
— Relation de commutation canonique : [â, ↠] = 1
2
p̂x
— Hamiltonien : Ĥ = 2m + 21 mω 2 x̂2 = ~ω ↠â + 12
On définit l’opérateur
N̂ = ↠â (4.7)
tel que :
— N̂ est hermitique : N̂ † = N̂
— Ĥ = ~ω N̂ + 12
— les vecteurs propres de Ĥ sont ceux de N̂ , et vice-versa :
1
N̂ |φν i = ν|φν i ⇔ Ĥ|φν i = ~ω ν + |φν i (4.8)
2
44
— |φ0 i, le vecteur propre normé de N̂ relatif à la valeur propre 0 tel que
1/4
mω
1 mω 2
φ0 (x) = hx|φ0 i = e− 2 ~
x
π~
† â†
|φn i = cn â |φn−1 i = √ |φn−1 i (4.9)
n
et on en déduit : √
↠|φn i = n + 1|φn+1 i
√
â|φn i = n|φn−1 i (4.10)
â|φ0 i = 0
45
4.3.6 Matrice représentant les opérateurs â et ↠dans la
base |φn i
√ √ √
anm = hφn |â|φm i = mhφn |φm−1 i = mδn,m−1 = n + 1δn+1,m
(a† )nm = (amn )∗
√
√0 0 0 . . .
0 1 0 0 . . .
√ 1 0 0 . . .
0 0 2 0 . . . √
et ↠=
0 2 0 . . .
â =
√ ..
(4.12)
0 0 0 3 . √ . . .
0 0 3
. .. .. .. ..
.. . . . .
.. .. .. ..
. . . .
!1/4
β2 1 2 2
φn (x) = √ e−β x /2 Hn (βx) (4.13)
π 2n n!
46
q
mω
où β = ~
et Hn (x) est le polynôme d’Hermite d’ordre n :
" #n
d
Hn (x) = 2x − (4.14)
dx
En effet,
1/4 1 mω 2
φ0 (x) = hx|φ0 i = mω
π~
e− 2 ~ x
1/2 q q n
â†n
1 mω ~ d
φn (x) = hx|φn i = hx| √ |φ0 i = 2n n!
x − mω dx
φ0 (x)
n! n i1/2
~
h 1/4 h in 1 mω 2
⇒ φn (x) = 2n1n! mω ~ mω
π~
mω
~
x − dxd
e− 2 ~ x
2 dn −x2
Hn (x) = (−1)n ex e (4.15)
dxn
47
4.3.9 Valeurs moyennes et écarts-types de x̂ et p̂x dans un
état |φn i
— Valeurs moyennes : hxiφn = 0, hp i = 0
q x φn
q q √
1
— Écarts-types : ∆x = n + 2 mω ~
= x√M2 , ∆px = n + 12 m~ω
1
~
⇒ ∆x∆px = n + ~≥ (4.19)
2 2
Un état stationnaire |φn i n’a aucun équivalent en mécanique classique : dans cet
état, l’énergie totale du système est non nulle alors qu’en permanence hxi = hpx i =
0.
48
4.3.11 Notations usuelles
49
4.3.12.1 Valeurs moyennes et écarts-types de x̂ et p̂x dans un état |αi
q
2~
√
— Valeurs moyennes : hxiα = mω Re(α), hpx iα = 2m~ωIm(α)
q q
— Écarts-types :∆x = 2mω ~
, ∆px = m~ω 2
⇒ ∆x∆px = ~2
Les écarts-types sont indépendants de α et ils minimisentl’inégalité d’Hei-
senberg ; le paquet d’onde est dit minimum
— ∆x
hxi
1
= 2Re(α) → 0 pour |α| → ∞, ∆p x
hpx i
1
= 2Im(α) → 0 pour |α| → ∞.
Il en résulte :
q
2~
hxi(t) = |α| cos(ω∆t
mω √
− ϕ), si α = |α|eiϕ
(4.24)
hpx i(t) = − 2m~ω|α| sin(ω∆t − ϕ)
mω − (x−hxi(t))2
r
2 2 2
|ψ(x, t)| = |hx|α(t)i| = |φ0 [x − hxi(t)]| = e 2∆x2 (4.26)
π~
50
4.3.12.4 Comportement pour |α| très grand
q
2~
L’amplitude d’oscillation du paquet d’onde xM = mω |α| devient grande et
la dispersion du paquet d’onde devient petite devant cette amplitude (le paquet
d’onde se rétrécit) :
∆x 1
= →0 (4.27)
xM 2|α|
De même, la dispersion relative de l’impulsion et de l’énergie du système tend vers
0:
∆px 1 ∆E ~ω|α| 1
= → 0, = '= →0 (4.28)
pM 2|α| hHiα ~ω |α|2 + 21 |α|
51
Chapitre 5
L̂ = r̂ × p̂ (5.1)
52
soit
∂ ∂
L̂ = ŷ p̂z − ẑ p̂y = ~
y ∂z − z ∂y
x
i
∂ ∂
L̂ = ẑ p̂x − x̂p̂z =
y
~
i
z ∂x − x ∂z (5.2)
∂ ∂
L̂ = x̂p̂y − ŷ p̂x = ~
x ∂y − y ∂x
z i
53
— relations de commutation :
— autres relations :
Jˆ+ Jˆ− = Jˆ2 − Jˆz2 + ~Jˆz
Jˆ− Jˆ+ = Jˆ2 − Jˆz2 − ~Jˆz
Jˆ2 = 21 (Jˆ+ Jˆ− + Jˆ− Jˆ+ ) + Jˆz2
donc trouver une base de vecteurs propres communs aux deux opérateurs.
Soit {|k, j, mi} une telle base (appelée base standard) :
54
5.2.3 Représentation matricielle
Tous les opérateurs de moment cinétique (Jˆx , Jˆy , Jˆz ) peuvent s’exprimer en
fonction de Jˆ+ , Jˆ− , Jˆz .
Dans une base standard,
ainsi
hk, j, m|Jˆz |k 0 , j 0 , m0 i = m~δkk0 δjj 0 δmm0
q (5.8)
hk, j, m|Jˆ± |k 0 , j 0 , m0 i = ~ j(j + 1) − m0 (m0 ± 1)δkk0 δjj 0 δm,m0 ±1
Exercice d’application
Déterminer les matrices des opérateur Jˆx , Jˆy , Jˆz et Jˆ2 pour :
1. j = 0 ;
2. j = 1/2 ;
3. j = 1.
55
5.3 Théorème de composition des moments ci-
nétiques
Dans chacun des sous-espaces E(k1 , k2 ; j1 , j2 ), par combinaison linéaire des
(2j1 + 1)(2j2 + 1) vecteurs |k1 , k2 ; j1 , j2 ; m1 , m2 i, il est possible de former une
nouvelle base d’états propres communs non plus aux opérateurs Jˆ1z et Jˆ2z ,
mais aux opérateurs Jˆ2 et Jˆz , relatifs à des valeurs propres J(J + 1)~2 et M ~
respectivement. Ces états restent également, de façon évidente, états propres
communs aux opérateurs Jˆ12 et Jˆ22 . Ils sont notés
|k1 , k2 ; j1 , j2 ; J, M i
et vérifient
Les valeurs de J et M sont données par toutes les valeurs variant par pas
entiers entre les bornes
|j1 − j2 | ≤ J ≤ j1 + j2 , −J ≤ M ≤ J (5.10)
56
5.4 Notions supplémentaires sur le moment ci-
nétique orbital
En représentation |ri et en coordonnées sphériques (r, θ, ϕ)
x = r sin θ cos ϕ
y = r sin θ sin ϕ
z = r cos θ
Les opérateurs différentiels n’agissent pas sur la variable r. Par conséquent, une
base de fonctions propres {ψ(r, θ, ϕ)} est donnée par un ensemble de fonctions
produits fk0 (r)gk,l,m (θ, ϕ) avec
−~2 ∂ 2 + 1 ∂
+ 1 ∂2
gk,l,m (θ, ϕ) = l(l + 1)~2 gk,l,m (θ, ϕ)
∂θ2 tan θ ∂θ sin2 θ ∂ϕ2
∂
(5.14)
−i ∂ϕ gk,l,m (θ, ϕ) = mgk,l,m (θ, ϕ)
On s’assure que les fonctions propres ψ(r, θ, ϕ) sont normées en normant sépa-
57
rément les parties radiales et angulaires (convention) :
R∞ R 2π Rπ
0 dr 0 dθr2 sin θ|ψ(r, θ, ϕ)|2 = 1
dϕ 0
si (5.15)
R∞ 2 2
R 2π Rπ 2
0 r |fk0 (r)| dr = 1, et 0 dϕ 0 dθ sin θ|gk,l,m (θ, ϕ)| = 1
∂
−i gk,l,m (θ, ϕ) = mgk,l,m (θ, ϕ) ⇒ gk,l,m (θ, ϕ) = Fk,l,m (θ)eimϕ (5.16)
∂ϕ
Pour l donné, il existe une seule fonction propre normée de L̂2 et L̂z relative à
l(l + 1)~2 et l~ respectivement, à savoir la fonction
58
Yll (θ, ϕ) est normée si et seulement si :
R 2π Rπ
0 dϕ 0 dθ sin θ|Yll (θ, ϕ)|2 = 1
q
1 (2l+1)!
⇔ |cl | = 2l l! 4π
(5.20)
q
(−1)l (2l+1)!
⇒ cl = 2l l! 4π
par convention
Ylm−1 (θ, ϕ) = √ 1
L̂− Ylm (θ, ϕ)
~ l(l+1)−m(m−1)
−iϕ
(5.21)
⇒ Ylm−1 (θ, ϕ) = √ −e ∂
+ m cot θ Ylm (θ, ϕ)
~ l(l+1)−m(m−1) ∂θ
(−1)l dl
Pl (u) = l l
(1 − u2 )l (5.24)
2 l! du
59
Propriétés des harmoniques sphériques
Relation d’orthonormalisation :
Z 2π Z π
0
dϕ dθ sin θYlm (θ, ϕ)∗ Ylm
0 (θ, ϕ) = δll0 δmm0 (5.27)
0 0
Les Ylm (θ, ϕ) forment une base des fonctions de θ, ϕ ; ainsi, toute fonction
f (θ, ϕ) peut s’écrire :
P∞ Pm=l m
f (θ, ϕ) = l=0 m=−l cl,m Yl (θ, ϕ)
avec (5.28)
R 2π Rπ
cl,m = 0 dϕ 0 dθ sin θYlm (θ, ϕ)∗ f (θ, ϕ)
60
Exercices d’application
1.
Supposons qu’un électron soit décrit par la fonction d’onde (en coordonnées
sphériques) :
1 iϕ
ψ(r, θ, ϕ) = √ e sin θ + cos θ g(r)
4π
R∞
avec 0 |g(r)|2 r2 dr = 1. Rappel :
s s s
1 3 3
Y0,0 = , Y1,0 = cos θ, Y1,±1 = ∓ sin θe±iϕ
4π 4π 8π
1. Dans cet état, quelles sont les valeurs possibles pour la mesure de Lz (com-
posante z du moment angulaire) ?
2. Quelles sont les probabilités d’obtenir les différentes valeurs de la question
(1) ?
3. Quelle est la valeur moyenne de l’observable Lz dans cet état ?
61
Chapitre 6
L’ATOME D’HYDROGÈNE
62
6.2 Description classique
Classiquement, l’étude de ce système consiste en l’étude du mouvement de
l’électron dans le champ électrique coulombien produit par la charge positive cen-
trale.
Dans ce champ, l’électron est soumis à la force
!
1 (−Ze2 ) r
F = er , avec er ≡ (6.1)
4π0 |r|2 |r|
La force de Coulomb est une force centrale. La deuxième loi de Newton donne
dL
=r×F (6.2)
dt
p2 p2 1 Ze2
H= + V (r) = − (6.3)
2me 2me 4π0 |r|
d
i~ |ψ(t)i = Ĥ|ψ(t)i (6.4)
dt
63
La solution la plus générale de l’équation de Schrödinger est donnée par
où les |φn,r i forment une base de vecteurs propres de Ĥ, de valeurs propres En .
−1 Ze2 −Zq 2 e2
V (r) = ≡ , avec q 2 =
4π0 r r 4π0
1 ∂2 L̂2
⇒∆ = r ∂r2 r − ~2 r2
−~2 1 ∂ 2 1
Ĥ = r + L̂2 + V (r) (6.9)
2me r ∂r2 2me r2
64
et l’équation de Schrödinger indépendante est donc donnée par
" #
−~2 1 ∂ 2 1
2
r+ L̂2 + V (r) φ(r, θ, ϕ) = Eφ(r, θ, ϕ) (6.10)
2me r ∂r 2me r2
Par conséquent, Ĥ, L̂ et L̂z sont trois opérateurs compatibles et il existe une base
orthonormée de fonctions propres communes aux trois opérateurs.
Or les fonctions propres communes à L̂2 et L̂z sont de la forme :
Ĥφ(r, θ, ϕ) = Eφ(r, θ, ϕ)
h
~2 1 d2 2
i (6.12)
⇒ − 2m e r dr
+ l(l+1)~
2r 2me r 2 + V (r) R(r) = ER(r)
Posons R(r) = 1r u(r) ; R(r) est solution de l’équation radiale et est une solution
physiquement acceptable si et seulement u(0) = 0 et u(r) obéit à
" #
~ 2 1 d2 l(l + 1)~2
− r + + V (r) u(r) = Eu(r) (6.13)
2me r dr2 2me r2
Cette équation est formellement identique à celle que l’on aurait à résoudre si,
65
dans un problème à une dimension, une particule de masse me se déplaçait dans
un potentiel effectif
l(l + 1)~2
Vef f = V (r) + (6.14)
2me r2
tout en sachant que r ne peut prendre que des valeurs positives ou nulles.
2
Le terme l(l+1)~
2me r2
porte le nom de barrière centrifuge.
Cherchons les solutions de l’équation aux valeurs propres pour E < 0 ; posons
donc : q
ν = −E /E
I
x = 2r/νa
avec
E = me Z 2 q 4 /2~2
I
a = ~2 /m Zq 2
e
∼
u = u(r = νax/2) doit satisfaire
" #
d2 l(l + 1) ν 1 ∼
2
− + − u(x) = 0 (6.15)
dx x2 x 4
∼
Posons u = xl+1 e−x/2 v(x) ; la fonction v(x) doit satisfaire
" #
d2 d
x 2 + (2l + 2 − x) − (l + 1 − ν) v(x) = 0 (6.16)
dx dx
1 F1 (l + 1 − ν, 2l + 2, x) (6.17)
avec
(α + n − 1) . . . (α + 1)α α+n−1
cn = ⇒ cn = cn−1 (6.19)
(β + n − 1) . . . (β + 1)β β+n−1
Cette série a les propriétés suivantes.
66
— C’est un polynôme de degré p si α = −p ( p entier ≥ 0).
En effet, dans ce cas cp+1 = 0, et cp0 = 0, ∀p0 > p.
Si β entier > 0, ces polynômes sont les polynômes de Laguerre.
— Cette série est bien définie ∀αβ, sauf pour β = −p, lorsque α est non-entier.
En effet, dans ce cas cp+1 = ∞, et cp0 = ∞, ∀p0 > p.
— Cette série converge sur tout l’axe réel.
Γ(β) x α−β
— Comportement à l’infini si α 6= −p : 1 F1 (α, β, x) → Γ(α) e x
Polynômes de Laguerre
Définition :
p
d −x p
L0P (x) = ex dx p (e x)
k k dk 0
Lp (x) = (−1) dxk Lp+k (x)
(k, p = 0, 1, 2, . . . , ∞)
Propriété :
(p + k)!2
Lkp (x) = 1F1 (−p, k + 1, x)
p!k!
Relation d’orthonormalisation :
Z ∞
(p + k)!3
e−x xk Lkp (x)Lkq (x)dx = δpq
0 p!
" #
d2 d
x 2 + (β − x) − α f (x) = 0 (6.20)
dx dx
Si elles existent, les fonctions
1 F1 (α, β, x) et x1−β F1 (α − β + 1, 2 − β, x)
α = l + 1 − ν, β = 2l + 2
67
La première solution existe toujours (β est un entier > 0), la seconde pourrait ne
pas exister, mais est de toute façon à rejeter car elle diverge à l’origine (dépendance
en x−(2l+1) ).
Nous avons donc v(x) =1 F1 (l + 1 − ν, 2l + 2, x)
Quantification de l’énergie
2r
l −r/νa
R(r) ∝ r e 1 F1 l + 1 − ν, 2l + 2, (6.21)
νa
Il est à noter qu’une telle solution diverge à l’infini, et ne peut être de carré
intégrable
−(l+1+ν)
Γ(2l + 2) 2r/νa 2r er/νa
l −r/νa
R(r) → r e e ∝ (pour r → ∞)
Γ(l + 1 − ν) νa r
EI
E = En,l ≡ − avec n > l (6.22)
n2
Fonctions radiales
2r
−3/2
Rnl (r) = a Nnl Fnl , avec Fnl (x) = xl e−x/2 L2l+2
n−l−1 (6.23)
na
68
r
(n−l−1)!
2
Cette constance est égale à Nnl = n2
(n+l)!3
Le tableau ci-après donne les deux premières fonctions radiales
n l Rnl (r)
1 0 2a−3/2 e−r/a
√
2 −3/2
2 0 2
a r
1 − 2a e−r/2a
1 √1 a−3/2 r e−r/2a
6 2a
Notations spectroscopiques
Valeur de l Notation
0 s
1 p
2 d
3 f
4 g
5 h
6 i
.. ..
. .
EI
En = − , avec n > l (6.24)
n2
La position des niveaux d’énergie ne dépend pas de l ; ainsi la notation En et non
Enl .
Pour l’atome d’hydrogène,
me e4
EI = = 13, 6 eV (6.25)
820 h2
69
En conclusion
EI
En = − (6.26)
n2
Les fonctions propres relatives à ces niveaux d’énergies sont données par
avec
n = 1, 2 . . . ;
l = 0, 1, . . . , n − 1 ;
m = −l, . . . , l
70
Le degré de dégénérescence des niveaux d’énergie (multiplicité des valeurs propres)
vaut
n−1 n−1
n(n − 1)
+ n = n2
X X
gn = (2l + 1) = 2 l+n=2 (6.28)
l=0 l=0 2
Règles de sélection
Toutes les transitions entre les niveaux d’énergie ne sont pas possibles (question
de probabilité d’occurence du phénomène).
Il existe des règles (dites règles de sélection) qui permettent de prévoir si une
transition est possible ou non.
Pour les atomes hydrogénoïdes, nous avons :
∆l = l0 − l = ±1
(6.29)
∆m = m0 − m = 0, ±1
71
6.3.4 Structures fine et hyperfine
Si on tient compte du spin de l’électron, il y a un terme supplémentaire dans
l’hamiltonien qui résulte de l’interaction entre le moment magnétique de spin de
l’électron et le champ magnétique qu’il produit lui-même suite à son mouvement
autour du noyau (terme dit d’interaction spin-orbite).
Les niveaux d’énergie changent légèrement. Tous les niveaux de l 6= 0 se dé-
doublent. Cette caractéristique s’appelle la structure fine des niveaux d’énergie.
La structure fine est faible (séparation entre les niveaux dédoublés : ∼10−4 eV).
Quand on tient compte en plus du spin du noyau, un nouveau phénomène de
dédoublement apparaît (c’est la structure hyperfine). La structure hyperfine est
encore plus faible (∼10−7 eV).
C’est la structure hyperfine qui est responsable d’une raie de l’atome d’hydrogène
de longueur d’onde λ=21 cm.
possède une solution physiquement acceptable pour toutes les valeurs de E. Par
conséquent, les énergies positives ne sont pas quantifiées : toutes les valeurs E ≥ 0
sont permises. On parle du continuum d’énergies positives.
Dans un état d’énergie positive, la fonction d’onde n’est pas localisée au voisinage
du noyau et l’électron ne reste plus lié.
En portant l’électron d’un état d’énergie négative à un état d’énergie positive, on
ionise l’atome (arrachement de l’électron). C’est pourquoi ces niveaux sont dits
former le continuum d’ionisation.
72
BIBLIOGRAPHIE
C. Cohen Tannoundji, B. Diu et F. Laloë - Mécanique quantique. Hermann (1973)
73
UNIVERSITÉ MARIEN NGOUABI Année académique 2020-2021
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique 04 octobre 2021
Exercice 1 (9 pt)
On considère une particule de moment angulaire j = 1. Sachant que :
p
hj, m|Jˆ+ |j 0 , m0 i = ~ j(j + 1) − m0 (m0 + 1)δjj 0 δm,m0 +1
p
hj, m|Jˆ− |j 0 , m0 i = ~ j(j + 1) − m0 (m0 − 1)δjj 0 δm,m0 −1
hj, m|Jˆz |j 0 , m0 i = m~δjj 0 δmm0
Jˆ+ = Jˆx + iJˆy
Jˆ− = Jˆx − iJˆy
1. trouver les matrices représentant les opérateurs Jˆz , Jˆ+ , Jˆ− , Jˆx et Jˆy dans la base (|1, 1i, |1, 0i, |1, −1i) ;
2. montrer, en utilisant les résultats de la question précédente, que Jˆx , Jˆy et Jˆz vérifient la relation de
commutation [Jˆx , Jˆy ] = i}Jˆz ;
√ !
−√ 3
ˆ ˆ2 ˆ ˆ2
3. calculer les valeurs moyennes de Jx , Jx , Jy et Jy par rapport à l’état de la particule |ψi = √ 1
2√ 2 ;
14
3
ˆ ˆ
4. calculer ∆Jx ∆Jy , et vérifier que ce produit obéit au principe d’incertitude d’Heisenberg.
Exercice 2 (5 pt)
On considère une particule quantique de masse m qui oscille avec une fréquence ω, sous l’effet d’un potentiel
harmonique unidimensionnel. Ce système est modélisé comme un oscillateur harmonique dont le hamiltonien est
comme suit :
P̂ 2 1
Ĥ = + mω 2 X̂ 2 , où X̂ et P̂ sont des opérateurs position et impulsion.
2m 2
Dans la base {|ni}, les éléments de matrice de X̂ et P̂ sont donnés par :
p ~ √ √
hn0 |X̂|ni = 2mω
( nδn0 ,n−1 + n + 1δn0 ,n+1 )
p m~ω √ √
hn0 |P̂ |ni = i 2
(− nδn0 ,n−1 + n + 1δn0 ,n+1 )
1. Déterminer les matrices correspondant aux opérateurs X̂, P̂ , X̂ 2 , P̂ 2 et Ĥ, dans le sous-espace (|0i, |1i, |2i, |3i).
2. En examinant minutieusement les éléments de la diagonale principale de la matrice de Ĥ, quelle relation
peut-on conjecturer pour Ĥnn = hn|Ĥ|ni = En ?
Exercice 3 (6 pt)
On considère un système quantique qui est initialement dans un état ψ(0) et ayant un hamiltonien Ĥ, où
! !
4−i 0 −i 0
1 1
|ψ(0)i = √ −2 + 5i et Ĥ = √ i 3 3
59 3 + 2i 2 0 3 0
Exercice 1 (3 pt)
3
p p1
Étant donné une particule décrite par la fonction d’onde : ψ(θ, φ) = Y +
8 1,1 8
Y1,0 + AY1,−1 , avec Yl,m
et A la fonction harmonique sphérique et une constante réelle, respectivement.
1. Exprimer ψ(θ, φ) en notation de Dirac, puis calculer A.
2. Déterminer la probabilité relative à la mesure du moment cinétique orbital L̂z donnant 0.
Soit une particule de spin s = 32 , la base {|3/2, 3/2i, |3/2, 1/2i, |3/2, −1/2i, |3/2, −3/2i} commune aux opérateurs
Ŝ 2 et Ŝz .
1. Déterminer les matrices représentant les observables Ŝz , Ŝ 2 , Ŝ+ , Ŝ− , Ŝx , Ŝy , Ŝx2 et Ŝy2 , dans la base
susmentionnée.
2. Sachant que le hamiltonien de cette particule est
ε0 ε0
Ĥ = 2 Ŝx2 − Ŝy2 − Ŝz , où ε0 a la dimension d’une énergie.
~ ~
(a) Quelle grandeur physique est représentée par le hamiltonien ?
(b) Déduire la matrice représentative du hamiltonien.
(c) Trouver les valeurs propres et vecteurs propres de Ĥ.
3. Si la particule est initialement dans un état |ψ0 i = |3/2, 3/2i, trouver l’état de cette particule à l’instant
t.
Exercice 3 (7 pt)
Un oscillateur harmonique est un modèle utile pour une variété de phénomènes vibrationnels rencontrés, par
exemple, en mécanique classique, électrodynamique, mécanique statistique, physique de l’état solide, moléculaire,
atomique, nucléaire et des particules. En mécanique quantique, c’est un système pour lequel on peut résoudre
rigoureusement l’équation de Schrödinger.
On considère une particule quantique de masse m qui oscille avec une fréquence ω, sous l’effet d’un potentiel
harmonique unidimensionnel. Le hamiltonien de cette particule est
P̂ 2 1
Ĥ = + mω 2 X̂ 2 , où X̂ et P̂ sont des opérateurs position et impulsion.
2m 2
Dans la base {|ni}, les éléments de matrice de X̂ et P̂ sont donnés par :
p ~ √ √
hn0 |X̂|ni = 2mω
( nδn0 ,n−1 + n + 1δn0 ,n+1 )
p m~ω √ √
hn0 |P̂ |ni = i 2
(− nδn0 ,n−1 + n + 1δn0 ,n+1 )
1. Déterminer les matrices correspondant aux opérateurs X̂, P̂ , X̂ 2 , P̂ 2 et Ĥ, sous la forme
b b12 b13 ...
11
2. Que peut-on dire de la forme de la matrice Ĥ ? En examinant minutieusement les éléments de la diagonale
principale de cette matrice, quelle relation de récurrence peut-on déduire pour Ĥnn ?
ˆ où Iˆ est l’opérateur identité.
3. Vérifier que [X̂, P̂ ] = i~I,
UNIVERSITÉ MARIEN NGOUABI Année académique 2020-2021
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique 24 avril 2021
Cours (5 pt)
1. Dans une représentation {|u1 i, . . . , |uN i}, donner les matrices correspondant aux vecteurs
ket |ψi et bra hψ|.
2. Énoncer le 5e Postulat de la mécanique quantique (postulat de réduction du paquet
d’onde).
3. Définir un système conservatif, puis donner l’expression générale de l’état |ψ(t)i.
Exercice 1 (9 pt)
On considère un système quantique dans un espace des états de dimension trois muni d’une
base orthonormée {|1i, |2i, |3i}, et on définit trois opérateurs Â, B̂ et Ĉ :
 = −i|1ih2| + i|2ih1|, B̂ = −i|1ih3| + |3ih2|, Ĉ = i|3ih3| + |2ih1|.
1. Donner les matrices représentant ces trois (3) opérateurs.
2. On pose : F̂ = B̂ Ĉ et Ĝ = Ĉ B̂. Ces opérateurs peuvent-ils représenter des observables
physiques ? Justifier.
3. Après avoir déterminé les matrices correspondant aux opérateurs F̂ et Ĝ, étudier l’her-
micité de ces opérateurs.
4. Calculer les valeurs propres et vecteurs propres de F̂ et Ĝ.
5. On suppose que le système est initialement dans l’état |ψ0 i = |1i. Quelle est la probabilité
pour que la mesure de F̂ donne 1 ? Quel est alors l’état |ψF +i du système après la mesure
de F̂ ?
6. Le système étant dans l’état |ψF +i, déterminer la probabilité pour que la mesure de Ĝ
donne 1 ? Quel est alors l’état |ψG +i du système après la mesure de Ĝ ?
Exercice 2 (6 pt)
Soit une une molécule d’ammoniac (NH3 ), et on s’intéresse aux combinaisons linéaires de ses
deux états de plus basse énergie, |ΨS i et |ΨA i. Dans la base {|ΨS i, |ΨA i}, on choisit l’origine
des énergies de façon que le hamiltonien s’écrive comme suit :
~ω
− 2 0
Ĥ = ,
0 + ~ω
2
avec ~ω = EA − ES . L’opérateur position X̂, dans cette base, est donné par :
0 1
X̂ = x0 , avec x0 > 0.
1 0
1. On considère un état |ψθ i = cos(θ)|ΨS i + sin(θ)|ΨA i, avec θ un angle quelconque.
Calculer hĤiψθ , (∆Ĥ)ψθ , hX̂iψθ .
2. Que valent ces grandeurs pour θ = π/4 ?
3. On considère un état |ψ(t)i, avec |ψ(t = 0)i = |ψθ i. Donner l’expression de |ψ(t)i à un
instant t > 0.
UNIVERSITÉ MARIEN NGOUABI Année académique 2019-2020
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique 24 octobre 2020
Exercice 1 [7 pt]
Étant donné une base orthonormée (|1i, |2i, |3i), dans laquelle le hamiltonien H et une gran-
deur physique B sont décrits par les matrices :
3 0 0 2 0 0
H = E0 0 1 0 , B = b 0 0 1
0 0 −1 0 1 0
où E0 et b sont des constantes réelles positives.
1. En procédant aux mesures de :
(a) l’énergie, quels résultats peut-on obtenir ?
(b) la grandeur B, quels résultats peut-on obtenir ?
2. On prépare le système dans l’état |ψi = √13 (|1i + |2i + |3i).
(a) Quelle est la probabilité pour qu’une mesure de l’énergie donne 3E0 ?
(b) Dans le cas où le résultat d’une telle mesure est effectivement 3E0 , quel est l’état du
système après la mesure ?
(c) Quel(s) résultat(s) donnerait alors une mesure de B ? Avec quelle(s) probabilité(s) ?
1
(c) B̂ ne peut former un E.C.O.C. ni avec Ĥ ni avec Â.
3. Le système se trouve dans l’état |ψi = |1i. On réalise une mesure de Â, puis une mesure
de B̂. Quels sont les résultats de mesure possibles et l’état du système après mesure ?
4. À t = 0, le système est dans l’état :|ψ(0)i = √1 |1i + 12 |2i + 12 |3i.
2
(a) On mesure les opérateurs Ĥ, Â et B̂. Quelles valeurs peut-on trouver et avec quelles
probabilités ?
(b) Calculer les valeurs moyennes hĤiψ(0) , hÂiψ(0) et hB̂iψ(0) .
5. Calculer le vecteur d’état du système à l’instant t > 0, |ψ(t)i.
2
UNIVERSITÉ MARIEN NGOUABI Année académique 2019-2020
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique 20 décembre 2019
Exercice 2 [8 pt]
On considère un système dont l’état initial et l’hamiltonien sont donnés, dans la base (|1i,
|2i, |3i), par :
3 3 0 0
1
|ψ(0)i = 0 , H = 0 0 5
5
4 0 5 0
1. Si une mesure de l’énergie est effectuée, quelles valeurs obtient-on et avec quelles proba-
bilités ?
2. Trouver l’état du système à un instant ultérieur.
3. Déterminer la moyenne de l’énergie à t = 0 et à tout t > 0 ; ces résultats étaient-ils
prévisibles ? Justifier la réponse.
4. H est-il est ECOC ? Justifier la réponse.
Exercice 3 [8 pt]
Soit un système physique qui a des observables représentés par les matrices suivantes :
5 0 0 1 0 0 0 3 0 1 0 0
A = 0 1 2 , B = 0 0 3 , C = 3 0 2 , D = 0 0 −i
0 2 1 0 3 0 0 2 0 0 i 0