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LA PRATIQUE DU SPORT
Pré requis
o La notion de mole, quantité de matière
Mots-clé
o Nombre d’Avogadro
o Quantité de matière
o Mole
o Masse molaire atomique
o Masse volumique
o g.mol-1
Liste de matériel :
Professeur
o Chlorure de sodium 1kg Ref. 01808980
o Tournure de cuivre 1 kg Ref. 01308980
o Pastilles de soude 1 kg Ref. 01817980
o Glucose monohydraté 1kg Ref. 01449980
o Fer en limaille pur 1kg Ref. 01414980
o Eau distillée 5L Ref. 01372988
o Glycérol 1L Ref. 01452980
o Bleu de méthylène en solution pur 30 mL Ref. 01258030
o Sulfate de cuivre pentahydraté 1kg Ref. 01318980
Poste élève
o Erlenmeyer col étroit 250 mL Ref. 06445
o Bouchons Ref. 07561
o Turbulent lisse 20 mm (par 2) Ref. 15027
o Agitateur magnétique Ref. 15140
o Spatule double Ref. 06652
o Verre de montre diam 80mm (lot de 10) Ref. 06647
o Balance électronique à 0,1 g (portée 500 g) Ref. 06089
o Entonnoir pour poudre Ref. 06851
o Eprouvette 250 mL Ref. 08660
Remarques :
o Un flacon contenant une dizaine de grammes de chaque substance solide précédemment recensées sera
mis à disposition pour chaque poste élève.
o Les objectifs expérimentaux sont simples : l’élève apprend à utiliser le matériel de base du chimiste que
sont la balance mono plateau avec la fonction tare, l’éprouvette graduée ainsi que les pipettes graduées.
o A travers ce TP, on peut insister sur la précision des appareils de mesure, la lecture d’une éprouvette et
l’usage d’une propipette.
o L’emploi des pastilles de soude et du sulfate de cuivre hydraté permettront de mentionner clairement les
dangers de certaines substances et les précautions à prendre dans ces cas.
o Quelques rappels:
Définition légale de la mole
La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités élémentaires qu’il y a d’atomes dans
12,000 000 g de carbone 12.
La constante d’Avogadro
Elle est désignée par NA = 6,022 × 1023 /mol ou 6,022 × 1023 mol-1 !
En pratique on prendra NA = 6,02 × 1023 /mol soit six cent deux mille milliards de milliards
Exemple: une mole d’atomes de chlore 35Cl n’est composée que de ce seul type d’atomes.
Une mole d’atomes de chlore (Cl) est composée de 75% d’atomes 35Cl et de 25% d’atomes 37
Cl, proportion de
l’isotopie naturelle.
Exemples :
Le chlore à l’état naturel se présente sous la forme d’un mélange de 75% d’atomes 35Cl et de 25% d’atomes 37Cl
La masse molaire du chlore à l’état naturel correspond à la masse d’une mole d’atomes de chlore contenant 75%
d’atomes de 35Cl et de 25% d’atomes de 37Cl.
Ainsi M (Cl) = (0,75 × M (35Cl)) + (0,25 × M (37Cl)) = 0,75 × 35 + 0,25 × 37 = 35,5 g.mol-1
La masse molaire moléculaire d’un composé, appelée plus couramment « masse molaire » seule, est la
masse d’une mole de ce composé : elle s’obtient par l’addition des masses molaires atomiques des
constituants du composé.
Prolongements possibles :
Amédeo AVOGADRO naquit à Turin en 1776. Son père, qui appartenait à la haute magistrature, lui fit faire des études
de droit et il fut nommé secrétaire de préfecture à Turin. Mais il était davantage attiré par les sciences et, à 27 ans, il
publia, avec son frère Felice, un mémoire intitulé « Essai analytique sur l’électricité » qui lui valut d’être nommé
membre correspondant de l’Académie des Sciences de Turin.
C’était un scientifique autodidacte. Il quitta l’administration pour devenir professeur de « philosophie naturelle » au
lycée de Vercelli où il resta pendant quinze ans. Il envoyait des mémoires aux revues italiennes et françaises, notamment
celui sur « la masse relative des molécules chimiques » qui eut beaucoup d’échos.
En 1820, AVOGADRO devint professeur de physique mathématique à l’université de Turin, mais sa chaire fut
supprimée au bout de trois ans à cause de changements politiques, et il se tint en dehors de l’enseignement pendant dix
ans. La chaire fut alors rétablie mais attribuée au mathématicien français Augustin CAUCHY (1789-1857) qui ne
l’occupa qu’un an. AVOGADRO reprit alors possession de ce poste dont il restera le titulaire jusqu’à l’âge de 75 ans.
AVOGADRO fit une distinction entre atome qu’il nomme « molécule élémentaire » et molécule qu’il appelle
« molécule intégrante ». Influencé par la théorie de DALTON et en corollaire aux lois de GAY-LUSSAC, l’hypothèse
d’AVOGADRO indique : « Des volumes égaux de substances gazeuses à pression et à température égales, contiennent
des nombres égaux de molécules. Par suite, le rapport des densités est le même que le rapport des masses des
molécules ». Cette loi date de 1811 et fut énoncée indépendamment par AMPERE en 1814. D’abord controversée et
mise à l’écart, l’hypothèse d’AVOGADRO devint la loi d’AVOGADRO (ou encore « loi d’AVOGADRO-AMPERE »
vu la contribution d’AMPERE) et commença à être admise grâce à l’action du chimiste italien CANIZZARO (1826-
1910) et, en France, à celle de GERHARDT (1816-1856) et LAURENT (1807-1853).
C’est CANIZZARO qui, en 1858, introduisit le nombre d’Avogadro NA= 6,024 x 1023, nombre d’atomes d’oxygène
dans un atome-gramme d’oxygène (16,000 g). Sa connaissance conduisit à la détermination des masses moléculaires des
corps gazeux.
Dans le cas des solides, la loi de DULONG (1785-1838) et PETIT (1791-1820), qui date de 1819, dit que le produit de
la chaleur massique (capacité calorifique par gramme) par le poids atomique est voisin de 6,2 calories par degré.
Le nombre d’Avogadro a ensuite été calculé de différentes façons : d’une manière approximative par lord RAYLEIGH
d’après la coloration bleue du ciel, puis par Jean PERRIN à partir du mouvement brownien de particules microscopiques
en suspension dans l’eau, découvert par EINSTEIN, et finalement par l’utilisation des rayons X.
AVOGADRO publia un traité en 4 volumes intitulé « Physique des corps pondérables ». En tant que président de la
commission des poids et mesures, il joua un rôle très important pour l’adoption du système métrique en Italie. Il mourut
en 1856 à Turin.
Ce TP est aussi l’occasion de réaliser une transformation chimique à travers l’expérience de la bouteille bleue en
réinvestissant les connaissances expérimentales et théoriques abordées au préalable. Cette activité n’est pas
indispensable mais peut déjà sensibiliser l’élève à la transformation chimique.
Aucune exploitation théorique n’est évidemment envisageable concernant la bouteille bleue au niveau de la seconde.
Objectifs :
- Déterminer et prélever la masse d’une substance chimique à l’état solide à
partir de la quantité de matière correspondante.
- Déterminer et prélever le volume d’une substance chimique à l’état liquide à
partir de la quantité de matière correspondante.
La limaille de fer, la tournure de cuivre, le chlorure de sodium, le sulfate de cuivre (II) hydraté, les
pastilles de soude sont des substances solides à température ambiante.
a. Peut-on, sans aucun calcul préalable, préparer 0,10 mol de limaille de fer, de tournure de cuivre, de
chlorure de sodium, de sulfate de cuivre (II) hydraté, de pastilles de soude ? Pourquoi ?
Non, il est impossible de prélever une quantité de matière avec un appareil de mesure.
c. Quelle grandeur faut-il connaître pour faire des prélèvements de substances avec une balance ?
Il faut calculer les masses de ces substances.
d. La masse d’une mole d’atomes d’un élément est appelée masse molaire atomique, elle se note M.
Quelle est son unité : g.mol ? g.mol-1 ? mol .g-1 ?
Son unité est : g.mol-1
f. En connaissant la masse molaire M de chaque corps pur ainsi que la quantité de matière n que l’on
souhaite prélever, comment calculer la masse m de substance à prélever ?
Il suffit d’utiliser la relation m = n.M avec la masse m en g, la quantité de matière n en mol et
la masse molaire en g.mol-1
Effectuer ce calcul pour chaque substance dont on souhaite prélever n = 0,10 mol et compléter la
dernière ligne du tableau en arrondissant à 0,1 g près.
Pastilles d’
Limaille Tournure Chlorure de Sulfate de cuivre (II)
Corps pur hydroxyde de
de fer de cuivre sodium(sel) hydraté
sodium
Formule chimique
Fe Cu NaCl CuSO4, 5H2O NaOH
Masse molaire M 63,5 + 32,1 + (4x16)
23,0 + 35,5 23,0 + 16,0 +
(en g.mol-1) 55,8 63,5 + 5 × [(2 ×1,00) +
= 58,5 1,00 = 40,0
16,0] = 249,6
Quantité de matière n
0,10 0,10 0,10 0,10 0,10
(en mol)
Masse (en g)
5,6 6,4 5,9 25 4,0
à 0,1g près
2. Manipulation
Préparer dans chaque verre de montre n = 0,10 mol de chaque échantillon solide SAUF pour le sulfate
de cuivre (II) hydraté dont on ne prélèvera que 0,010 mol soit le dixième de la masse calculée.
Compléter le tableau en précisant pour chaque échantillon prélevé, son nom, son aspect, sa couleur et sa
masse.
Echantillon
pesé
3. Exploitation
Sauf pour le sulfate de cuivre (II) hydraté, les quantités de matières des échantillons à l’état solide sont
toutes identiques et valent n = 0,10 mol.
a. En est-il de même de leur masse?
Non
b. Les échantillons ont-ils tous le même volume?
Non
Conclusion
Pour prélever une quantité de matière n d’une espèce solide, il est nécessaire de connaitre la masse
molaire M de l’espèce solide puis de calculer la masse m à peser à partir de la relation m = n.M.
Des prélèvements d’espèces solides de quantité de matière égale n’ont pas la même masse. De même,
des prélèvements d’espèces solides de masse égale ne contiennent pas la même quantité de matière.
1. Questionnement
L’eau et le glycérol sont deux substances chimiques qui se présentent à l’état liquide à température
ambiante.
a. Peut-on, sans aucun calcul préalable, préparer 0,10 mol d’eau ou de glycérol ? Pourquoi ?
Non, il est impossible de prélever une quantité de matière avec un appareil de mesure.
b. De quel matériel se sert-on pour prélever les quantités de liquides sans balance ?
On dispose de contenants gradués: des éprouvettes ou pipettes.
c. On peut déterminer le volume V d’une quantité de matière d’une espèce chimique à l’état liquide,
connaissant la masse m correspondante et la masse volumique ρ de cette espèce chimique à partir
de la relation:
V= m/ρ soit V= n.M/ρ
sachant que pour n mol de substance de masse molaire M on a la relation m = n.M (Activité 1, § f)
2. Manipulation
b. Prélever les liquides dans les béchers mis à votre disposition et verser chaque prélèvement
dans un tube à essais. Compléter et annoter les deux tubes à essais.
glycérol eau
3. Exploitation
Les quantités de matières des échantillons à l’état liquide sont identiques et valent 0,10 mol.
Conclusion
Pour prélever une quantité de matière n d’une substance chimique à l’état liquide, il est nécessaire de
connaitre la masse molaire M de l’espèce, sa masse volumique ρ puis de calculer le volume V à
prélever à partir de la relation V = n.M/ρ .
Des prélèvements de différentes substances chimiques à l’état liquide de quantité de matière égale
n’ont pas le même volume. De même, des prélèvements de différentes substances chimiques à l’état
liquide de volume égal ne contiennent pas la même quantité de matière.
ACTIVITÉ 3 : RÉINVESTISSEMENT
On se propose de réaliser l’expérience suivante:
Dans un erlenmeyer de 250 mL, introduire, à l’aide d’un entonnoir et sans les toucher, n = 6,0.10-2 mol
de pastilles d’hydroxyde de sodium et ajouter avec de grandes précautions 7,0 mol d’eau.
Placer un turbulent dans l’erlenmeyer, boucher l’erlenmeyer avec un bouchon adapté.
Après dissolution complète des pastilles, ajouter n’ = 1,6.10-2 mol de glucose; poursuivre l’agitation puis
ajouter quelques gouttes de bleu de méthylène. Laisser reposer quelques minutes puis agiter à nouveau.
Pour les solides, on donne la masse de la substance en gramme, pour les liquides, on donne le
volume de substance en mL par exemple.
2. Souligner dans le texte les quantités de matières de chaque espèce puis reporter les valeurs dans le
tableau ci-dessous.
3. Calculer les masses molaires de chaque composé à l’aide des données suivantes :
4. Pour déterminer les masses de poudre de glucose, de pastilles d’hydroxyde de sodium et le volume
d’eau à prélever et ainsi réaliser cette expérience, on dispose des relations rencontrées précédemment:
5. Réaliser l’expérience en utilisant une éprouvette graduée pour déterminer le volume d’eau.
6. Représenter l’erlenmeyer juste avant une agitation, puis juste après une agitation.
EXERCICE D’APPLICATION
Se réhydrater
Au cours des pratiques sportives, de grandes quantités d’eau sont éliminées du corps par
la transpiration. Pour se réhydrater, certains sportifs absorbent des boissons spéciales.
Pour préparer une telle boisson, on dissout une masse mGlucose = 3,6 g de glucose dans un
volume d’eau Veau = 250 mL.
Données :
Masse volumique de l’eau ρeau =1,00g.mL-1
Formule du glucose : C6H12O6
MC = 12,0 g.mol-1
MH = 1,00 g.mol-1
MO = 16,0 g.mol-1
Réponses
1.
MGlucose = MC6H12O6 = 6 MC + 12 MH + 6 MO
soit MGlucose = 6 × 12,0 + 12 ×1 ,00 + 6 × 16,0 = 180 g.mol-1
2.
mGlucose = nGlucose. MGlucose soit nGlucose = mGlucose / MGlucose
nGlucose = 3,6 /180 = 0,020 mol
3.
meau = ρeau .Veau soit meau = 1,00 × 250 = 250 g
4.
Meau = MH2O = 2 MH + MO soit Meau = 2 × 1,00 + 16,0 = 18,0 g.mol-1
5.
m = n.M soit neau = meau/Meau d’où neau = 250 /18,0 = 13,9 mol