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Remarque : Les masses molaires des éléments, nécessaires à la résolution de certains de ces exercices, sont disponibles
dans les documents (cours, tables périodiques …) mis à votre disposition sur l’ENT - Moodle
Exercice 1 : Quelles sont les stœchiométries (formules chimiques) possibles pour les oxydes (= substances contenant
l’ion O2-) des métaux suivants :
a. Le fer, qui peut être Fe2+ (ferreux) ou Fe3+ (ferrique)
FeO (1Fe2+, 1O2-) Fe2O3 (2Fe2+, 3O2-) = « hématite » Fe3O4 (2Fe3+, 1Fe2+, 4O2-) = « magnétite »
Exercice 2 : En 1799, Joseph-Louis PROUST mesure que l’on forme 125 g d’oxyde de cuivre noir à partir de 100 g de
cuivre. Proposer une formule pour l’oxyde de cuivre formé.
Cu + x/2 O2 ⇋ CuOx 100 g de Cu réagissent donc avec 25 g de O
Cu : 100/63,55 = 1,57 mole O : 25/16 = 1,56 mole
Aux erreurs expérimentales près (ces expériences datent de 1799 !!), on peut donc dire que Cu et O sont équimolaires (1 Cu pour 1 O)
dans l’oxyde noir formé. Sa formule est donc CuO.
Exercice 3 : Lors de l’une de ses expériences sur l’oxydation du mercure (Hg → HgO), Antoine Laurent de Lavoisier
chauffe 122,3 g de Hg en présence de 0,8 L d’air. Il récupère 2,38 g de HgO.
a. Montrer que la réaction ne pouvait pas être complète.
Hg + ½ O2 ⇋ HgO
122,3 g de Hg => 122,3/200,6 = 0,61 mole de Hg
Pour que la réaction soit complète, il faut donc disposer de 0,305 mole de O2. En considérant O2 comme un gaz parfait, on sait qu’une
mole de O2 occupe un volume de 22,414 L à 0°C.
0,305 mole de O2 occupe donc un volume de 6,837 L, soit 32,554 L d’air (une mole d’air contient 21 vol% de O2)
Avec 0,8 L d’air, il était donc totalement impossible de transformer tout Hg en HgO, ce que l’expérience confirme.
Remarque : l’expérience de Lavoisier a été faite à T > 0°C, donc avec encore moins de O2 disponible (PV = nRT).
b. La décomposition des 2,38 g de HgO donne 2,19 g de Hg et 0,144 L de gaz (25°C). Calculer la masse molaire de
ce gaz. Identifier ce gaz et écrire la réaction de décomposition de HgO.
A 25°C, le volume gazeux molaire = 22,414*298/273 = 24,467 L.
0,144 L de gaz => 5,8810-3 mole de gaz
Ce nombre de mole de gaz correspond à une masse de 0,19 g (2,38-2,19)
La masse molaire de ce gaz vaut donc MM = 0,19/5,8810-3 = 32,3 g/mole.
Cette valeur est très proche de celle attendue pour O2, d’après nos connaissances chimiques actuelles (32 g/mole)
Réaction : HgO ⇋ Hg + ½ O2
Exercice 4 : Dans sa table des masses atomiques de 1814, Jacob Berzélius propose l’existence d’un élément qu’il nomme
Muriaticum. Il annonce une masse atomique de 139,56 relativement à une masse référence fixée égale à
100 pour l’oxygène. Calculer la masse molaire de cet élément, Quel est son nom actuel ?
Cet élément a donc une masse molaire 1,3956 fois plus élevée que celle de O
Sa mase molaire et donc 1,3956.16 = 22,33 g/mole.
D’après le tableau périodique, on peut donc identifier cet élément comme le sodium (Na)
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Exercice 6 : Quelle est la composition (protons, neutrons) et la masse molaire approximative des nucléides suivants :
23
11 Na 11 protons 12 neutrons 23 g/mole
46
22 Ti 22 protons 24 neutrons 46 g/mole
47
22 Ti 22 protons 25 neutrons 47 g/mole
48
22 Ti 22 protons 26 neutrons 48 g/mole
182
74 W 74 protons 108 neutrons 182 g/mole
Exercice 7 : Identifier les noyaux isotopes et les noyaux isobares : 1H, 3H, 3He, 6Li, 7N, 9Be, 7Li, 182Pb, 185Pb, 185Au
1H et 3H 6Li et 7Li 182Pb et 185Pb sont les couples de noyaux isotopes
3H et 3He 7N et 7Li 185Pb et 185Au sont les couples de noyaux isobares
Exercice 8 : Sachant qu’il existe 3 isotopes stables de l’oxygène (16O, 17O, 18O) et deux pour l’hydrogène (1H, 2H), combien
existe-t-il de molécules d’eau isotopiquement différentes ? Donner leurs masses molaires.
On peut construire 3 molécules d’eau contenant 16O : 1H—16O— 1H , 2H—16O— 2H (= l’eau dite « lourde ») et 1H—16O— 2H
Il en est de même avec 17O et 18O
On peut donc construire 9 molécules d’eau isotopiquement différentes
Exercice 9 : Le cuivre possède deux formes isotopiques stables (63Cu et 65Cu). La proportion naturelle du 63Cu est de 69
%. Calculer la masse molaire moyenne du cuivre naturel.
MM = 63*0,69 + 65*0,31 = 63,62 g/mole
Exercice 10 : Le brome possède deux isotopes stables. L'isotope 79Br a une abondance naturelle de 50,5 %. La masse
molaire du brome naturel est de 79,91 g.mol-1. Quel est l'autre isotope stable du brome ?
Sans faire aucun calcul, on peut déjà dire que la MM de l’autre isotope doit être proche de 81 g/mole puisqu’ils sont en proportions
équivalentes (~50/50) et que la moyenne des 2 masses molaires est proche de 80 (79*0,505 + 81*0,495 80)
Par le calcul, on obtient : (79*0,505 + MM*0,495) = 79,91
D’où MM = 80,83 g/mole
Isotope : 81Br
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Exercice 11 : Le potassium (Z=19) naturel est constitué de trois isotopes. 2 sont stables : 39K (abondance : 93,26 %) et 41K
(abondance : 6,73 %). 1 est instable : 40K (abondance : 0,01 %).
ii. Le temps de demi-vie moyen de 40K est égal à 1,22.109 ans. Calculer le temps nécessaire pour que 50 %
des atomes d’un échantillon de 40K aient été transformés. Même question pour 75 %.
Le temps de demi-vie est le temps nécessaire pour que 50 % des noyaux d’un échantillon se soient décomposés.
Il faut donc 1,22.109 ans pour que 50 % des noyaux de 40K se soient transformés …. et 1,22.109 ans supplémentaires pour décomposer
50 % des 50 % restants, c’est-à-dire 2,44.109 ans pour que 75 % des noyaux initiaux aient été décomposés.
30
Exercice 12 : Le premier radioélément artificiel (Irène et Frédéric Joliot-Curie, 1934) fut l’isotope 15𝑃 du phosphore. Il a
été produit par la réaction suivante :
4
2𝐻𝑒 + 27
13𝐴𝑙 → 30
15𝑃 + ……
c. On utilise du phosphore 32P comme traceur radioactif dans la détection de certaines tumeurs. Cet élément est un
émetteur - de période 14,2 jours. Des préparations cellulaires marquées au 32P ont une activité initiale de 1,6
mCi. Calculer le temps nécessaire pour que leur activité atteigne 10 μCi.
La désintégration radioactive suit une loi décroissante exponentielle selon la loi suivante : A = Ao.e-λt
Ici, A = 10 Ci Ao = 1,6 mCi = Ln 2 / 14,2
Donc, t (en jours) = Ln (Ao/A)/ = Ln (160).14,2 / Ln 2 = 104 jours
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Exercice 13 :
Isotope 16
8𝑂
17
8𝑂
18
8𝑂
Masse molaire (g.mol-1) 15,9950 16,9992 17,9993
Abondance (%) 99,75 0,05 0,20
Isotope 35
15𝐶𝑙
37
15𝐶𝑙
Masse molaire (g.mol-1) 34,97 36,97
Abondance (%) ? ?
Exercice 14 :
𝟏𝟒𝑺𝒊 est un émetteur dont la période est 2,622 h. Calculer la masse de 𝟏𝟒𝑺𝒊 pur contenue dans un échantillon
−
Le 𝟑𝟏 𝟑𝟏
9
dont l'activité est 10 Bq.
Exercice à ne pas traiter
Exercice 15 :
Le radium 226 (Z = 88) est un élément radioactif. Par une suite de désintégrations de types et –, il se transforme
en noyau stable de plomb 206.
a. Donner la composition d’un noyau de radium 226.
226
88𝑅𝑎 : 88 protons 138 neutrons
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Exercice 16 :
a. Donner l’expression de la loi de décroissance radioactive d’un nucléide en précisant la signification de tous
les termes.
La désintégration radioactive suit une loi décroissante exponentielle selon la loi suivante : A = Ao.e-λt ou N = No.e-λt
où : A = activité (ou N nombre de nucléides) au bout d’un temps t
Ao = activité (ou No nombre de nucléides) initial(e)
= probabilité pour qu’un noyau radioactif se désintègre par unité de temps
= Constante radioactive. Elle s’exprime comme l’inverse d’un temps (ex : jour-1, s-1)
210
On considère un échantillon contenant initialement No noyaux de polonium 84Po dont la constante de
décroissance radioactive est = 5,8.10–8 s–1.
c. Calculer son temps de demi-vie t1/2 en seconde et en jour.
t1/2 = Ln 2 / = 1,1951.107 s = 138,3 jours
d. Combien reste-t-il de noyaux radioactifs aux instants t1/2, 2 t1/2, 3 t1/2 ? Donner l’allure de la courbe de
décroissance.
Au bout de t1/2 : il restera No/2 noyaux
Au bout de 2t1/2 : il restera No/4 noyaux
Au bout de 3t1/2 : il restera No/8 noyaux
210 210
e. A partir de 1 g de 84Po, quelle est la masse de 84Po restante au bout de 1 jour, 1 an, 10 ans, 100 ans,
1 000 ans ?
Ici, on négligera les variations de masses dues à la conversion masse-énergie (E = m.c2)
La masse de 210 84Po pourra être considérée comme proportionnelle au nombre de noyaux de 84Po restants => m = mo.exp(-λt)
210
Exercice 17 :
Lors de la catastrophe de Tchernobyl, du césium 134 et du césium 137 ont été libérés dans l'atmosphère.
a. Le césium 137 est radioactif -. Écrire les lois de conservation intervenant dans cette réaction et l'équation
bilan de désintégration, en précisant les produits formés.
137
55𝐶𝑠 → 13756𝐵𝑎 + −1𝛽
0
b. La période du césium 134 est t1/2 = 2 ans. En déduire la constante radioactive (). Combien de temps faut-il
pour que 99 % des noyaux de césium 134 aient été décomposés ?
t1/2 = Ln 2 / => = Ln (2) / 2 = 0,35 an-1
N/No = 0,01 = e-λt => Ln (0,01) = -0,35.t => t = 13,16 ans
c. Répondre à la question précédente en considérant le césium 137 dont la période est de 30 ans.
t1/2 = Ln 2 / => = Ln (2) / 30 = 0,0231 an-1
N/No = 0,01 = e-λt => Ln (0,01) = -0,0231.t => t ≈ 200 ans
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Exercice 18 : (BTS)
1. Il existe trois types de désintégrations radioactives : α, β+, β- ; quelle est la nature des particules émises dans
chacune de ces désintégrations ?
: émission d’un noyau d’hélium = une particule 42𝐻𝑒 chargée 2+
+ : émission d’un positron 01𝛽 (1 charge +, 0 masse)
– : émission d’un électron −10𝛽 (1 charge -, 0 masse)
2. Le potassium 𝟒𝟎 𝟒𝟎
𝟏𝟗𝑲 est radioactif et se désintègre en donnant l’argon 𝟏𝟖𝑨𝒓.
2.1 Ecrire l’équation de désintégration.
40
19𝐾 → 40
18𝐴𝑟 + 0
+1𝛽
2.5 𝟏𝟗𝑲 est t1/2 = 1,3 10 ans. En déduire la valeur de sa constante radioactive .
La demi-vie de 𝟒𝟎 9
Dans certaines roches volcaniques, on décèle la présence de potassium 𝟒𝟎 𝟏𝟗𝑲 radioactif. Lors d’une éruption
volcanique, comme celle du Piton de la Fournaise survenue en août 2004, tout l’argon produit s’évapore (sous l’effet
de la température et de la pression) : on dit que la lave se dégaze. A cette date, considérée comme instant initial t=0,
la lave volcanique solidifiée ne contient donc pas d’argon. Plus tard, à l’instant t, on effectue un prélèvement de roche
sur le site d’un ancien volcan. Un spectrographe détermine la composition massique de ce prélèvement, qui contient,
entre autres : mK = 1,57 mg de 𝟒𝟎 𝟒𝟎
𝟏𝟗𝑲 et mAr = 82 g de 𝟏𝟖𝑨𝒓.
4. On note N0 le nombre d’atomes de 𝟒𝟎 𝟏𝟗𝑲 que contenait à l’instant initial t=0 (lors du dégazage), la roche
prélevée à l’instant t. Justifier la relation N0 = NK + NAr.
40
19𝐾 → 18𝐴𝑟 + +1𝛽
40 0
5. 𝟏𝟗𝑲 en fonction de t, N0 et .
Exprimer le nombre d’atomes NK(t) de 𝟒𝟎
NK(t) = No.e-λt
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▪ L’énergie de liaison correspond à l’énergie qu’il faut fournir à un noyau au repos pour le dissocier en nucléons isolés et immobiles.
L’énergie de liaison d’un noyau (El) est en rapport avec son défaut de masse : El = ∆m × c2
Calculer l’énergie de liaison d’un noyau d’Hélium 42𝐻𝑒 en Joule puis en MeV.
∆m = 2.1,67262.10-27 + 2.1,67493.10-27 - 6,64449.10-27 = 0,05061.10-27 kg
El = ∆m × c2 = 0,05061.10-27 . (3 108)2 = 4,55 10-12 J = 28,5 MeV
Soit une Energie de liaison par nucléon = 7,11 MeV
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