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2OS

A) Vocabulaire à maîtriser après ce chapitre


La mole
nombre d’Avogadro masse molaire atomique volume molaire
masse molaire moléculaire mole C.N.T.P.
Pascal bar torr
mmHg atm expansibilité
fluidité compressibilité dilatabilité
baromètre fluide gaz parfait
Les concentrations
solution solvant soluté
pourcentage massique pourcentage volumique concentration
concentration molaire molarité titre
concentration massique dilution dosage
dosage volumétrique indicateur

B) Les compétences à acquérir au cours de ce chapitre


A la fin de ce chapitre vous devrez être capable de
La mole
• Reconnaître, citer l’unité et nommer le nombre d’Avogadro.
• Expliquer ce qu’est la mole et savoir utiliser cette unité.
• Calculer la masse molaire des molécules à l’aide des masses atomiques contenues
dans le tableau périodique.
• Convertir des masses en moles, et vice-versa, à l’aide de la masse molaire.
• Convertir des moles en nombre d’atomes et vice-versa, à l’aide du nombre
d’Avogadro.
• Citer les C.N.T.P.
• Déterminer le volume d’un gaz au CNTP, à l’aide du volume molaire depuis son
nombre de moles et vice-versa.
• Convertir une pression de Pascal, en bar, en Torr, en atm, en mmHg et vice-versa.
• Convertir les degrés Celsius en degrés Kelvin et vice-versa.
• Utiliser la loi des gaz parfait pour trouver la valeur d’une des données qui serait
inconnue dans la loi.
• Trouver le nombre de moles, la masse ou encore le volume des différents composés
d’une équation chimique à partir de la masse, du nombre de mole ou du volume d’une
molécule apparaissant dans une équation chimique.
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La chimie quantitative des solutions
• Déterminer, d’après l’énoncé du problème, si une solution est utilisée pour
l’expérience.
• Déterminer, si une solution est utilisée, quels composés sont le solvant et le soluté.
• Déterminer le pourcentage massique ou volumique d’un soluté ou d’un solvant, à
partir du nombre de moles ou de la masse du soluté ou le nombre de moles ou de
masse du solvant et vice-versa.
• Déterminer, en connaissant le pourcentage massique de la solution, la masse du
solvant et/ou du soluté et vice-versa.
• Déterminer, en connaissant le pourcentage volumique de la solution, le volume du
solvant et/ou du soluté et vice-versa.
• Déterminer le titre et/ou la molarité d’une solution, à partir du nombre de moles ou de
la masse du soluté et vice-versa.
• Convertir une molarité en titre et vice-versa.
• Déterminer le nombre de moles et/ou de molécules de soluté, dans un volume donné
de solution, à partir du titre ou de la molarité et vice-versa.
• Déterminer la concentration d’une solution après dilution et vice-versa.
• Déterminer le volume de solution ‘’concentrée’’, utilisé et/ou le nombre de moles
utilisé pour préparer une solution diluée à partir d’une solution plus concentrée et
vice-versa.
• Déterminer le volume, le nombre de moles, la masse ou encore la concentration d’un
soluté utilisé dans un dosage en connaissant soit l’équation de la réaction soit la
concentration, soit la masse, soit le nombre de mole de la substance à doser et vice-
versa.

Amédéo Avogadro (Amedeo di Quaregna, comte), chimiste italien (Turin


1776 - id. 1856), auteur de l'hypothèse selon laquelle il y a le même nombre
de molécules dans des volumes égaux de gaz différents à la même
température et à la même pression. (Larousse)

1.1 Introduction
1.1.1 La mole et le nombre d’avogadro
Parce que les atomes et les molécules sont de très petite taille, un échantillon de matière,
même très petit, contient un nombre énorme d'atomes ou de molécules. Par exemple 1 cm3
de cuivre contient environ 8,4·1022 atomes de cuivre. Soit environ 84'000 milliards de
milliards d'atomes de cuivre. Le chimiste travaillant, pour des raisons pratiques, avec des
échantillons de l’ordre du gramme, il manipule continuellement de très grandes quantités
d’atomes ou de molécules.
La chimie quantitative – 2OS 2
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Ainsi, en étudiant différents échantillons de matière, on a constaté que si on prend
- 12 g de carbone-12
- ou 14 g de carbone-14
- ou 30.9716 g de phosphore etc.,
les échantillons contiennent tous 6,02·1023 atomes.
Autrement dit, un échantillon dont la masse (en gramme) à la même valeur que la masse
atomique (en u) de l’élément composant l’échantillon, contient toujours 6,02·1023 atomes.
Cette constance a permis, aux chimistes, de créer une nouvelle unité de quantité de matière
appelée la mole. Une mole correspond à un ensemble de 6,02·1023 atomes ou 6,02·1023
molécules. Cette unité s’écrit mol.

1.1.2 Définitions

La mole est la quantité de matière contenant autant d’atomes ou de molécules ou d’ions


etc. qu'il y a d'atomes de carbone dans 12 (g) de carbone-12 pur (12C).

Le nombre d’atomes dans 12 (g) de carbone) est appelé nombre d'Avogadro. Il est
habituellement noté NA. Sa valeur approchée est :

NA = 6,02·1023 mol-1 = 6,02·1023 ‘objets’/mol

On peut résumer par :


1 mol correspond à 6,02·1023 atomes, molécules, ions, électrons

1.1.3 Calculer un nombre de moles depuis un nombre d’atomes et vice-versa


Unité du nombre d’Avogadro = mol-1 Le nombre d’Avogadro fait appel à 2
données :
6.02 ⋅ 10 23 (atomes) - le nombre d’atomes
Fraction:
1 mol - la mole

Le nombre d’Avogadro nous permet, via une proportion, de passer du nombre d’atomes
dans l’échantillon au nombre de moles dans l’échantillon ou vice-versa.

Equation de la 6.02 ⋅ 10 23 (atomes) nombre d ' atomes dans l ' échantillon


proportion : =
1 mol nombre de moles dans l ' échantillon

Deux exemples :
A) Un échantillon contient 0,78 mol d’atomes de cuivre. Combien d’atomes de cuivre a-t-on
dans cet échantillon ?
, ∙ , ∙ ∙ ,
= x= = 4,70·1023 atomes
,

B) Un échantillon contient 8,34·1019 molécules d’acide, combien de moles d’acide, cet


échantillon contient-il ?
, ∙ , ∙ , ∙ ∙
= x= = 1,39·10-4 atomes
, ∙

La chimie quantitative – 2OS 3


2OS

Formalisme :
Le nombre de mole est symbolisé par la lettre n. Ainsi le nombre de moles de cuivre
s’écrit :
n(Cu) ou nCu
La formule brute (ou le nom) du composé chimique, est écrit soit entre parenthèse, soit en
indice.

1.2 La masse molaire atomique


1.2.1 Définition
La masse d'une mole d'atomes d'un élément est appelée masse molaire atomique. Ces
unités sont g/mol.
La valeur de la masse molaire atomique d'un élément est égale à la valeur de sa masse
atomique, mais les unités sont différentes.

Formalisme :
La masse molaire est symbolisée par la lettre M (ou MM). Ainsi la masse molaire du zinc
s’écrit :
M(Zn) ou MZn
Le symbole (ou le nom) de l’atome s’écrit soit entre parenthèse, soit en indice.

1.2.2 Calculer un nombre de moles et d’atomes depuis la masse d’un échantillon et


vice-versa.

1.2.2.1 La masse molaire atomique

Unité de la masse molaire = g/mol La masse molaire fait appel à 2 grandeurs :


- la masse (en grammes)
masse atomique en g - la mole
Fraction :
1 mol

La masse molaire nous permet, via une proportion, de passer de la masse en gramme de
l’échantillon au nombre de mole dans l’échantillon ou vice-versa.

Equation de la masse atomique en g m(échantillon)


=
proportion: 1 mol n(échantillon)

1.2.2.2 Le nombre d’Avogadro

Unité du nombre d’Avogadro = mol-1 Le nombre d’Avogadro fait appel à 2


grandeurs :
6.02 ⋅ 10 23 (atomes) - le nombre d’atomes
Fraction :
1 mol - la mole

Le nombre d’Avogadro nous permet, via une proportion, de passer du nombre d’atomes
dans l’échantillon au nombre de moles dans l’échantillon ou vice-versa.

Equation de la 6.02 ⋅ 10 23 (atomes) nombre d ' atomes dans l ' échantillon


=
proportion : 1 mol n(échantillon)

La chimie quantitative – 2OS 4


2OS
Exemple :
Combien y a-t-il de mole(s), ainsi que d'atomes de cuivre dans une lame de cuivre de 254
mg de cuivre ?
a) Calcul de la masse de l’échantillon depuis le nombre de moles :
 On utilise la masse molaire.

Masse en gramme : 254 mg = 0,254 g


Masse molaire : M(Cu) = 64 g/mol
,
=  n(Cu) = x = 3,97•10-3 mol

b) Calcul du nombre d’atomes, à partir du nombre de moles


 On utilise le nombre d’Avogadro.
, ∙
=  x = 2,39 •1021 atomes
, ∙

Réponse : Notre échantillon de cuivre contient 3,97•10-3 mol et 2,39•1021 atomes.

1.3 La masse molaire moléculaire


1.3.1 Définition
La masse d'une mole de molécules d'un corps pur est appelée masse molaire moléculaire.
Ces unités sont g/mol.
La masse molaire moléculaire s’obtient en additionnant les masses molaires atomiques
des atomes composant la molécule.

Exemple
Calcul de la masse molaire de l’acide sulfurique
Données: M(H) = g/mol; M(S) = g/mol ; M(O) = g/mol
Calcul: M(H2SO4) =

Formalisme :
La masse molaire est symbolisée par la lettre M (ou MM). Ainsi la masse molaire de HCl
s’écrit :
M(HCl) ou MHCl
La formule brute (ou le nom) du composé s’écrit soit entre parenthèse, soit en indice.

1.3.2 Calculer le nombre de moles et de molécules à partir de la masse d’un


échantillon et vice-versa.

1.3.2.1 La masse molaire


Unité de la masse molaire = g/mol La masse molaire fait appel à 2 grandeurs :
- la masse (en grammes)
masse de la molécule en g - la mole
Fraction :
1 mol

La chimie quantitative – 2OS 5


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La masse molaire nous permet, via une proportion, de passer de la masse en gramme de
l’échantillon au nombre de mole dans l’échantillon ou vice-versa.

Equation de la masse de la molécule en g m(échantillon)


=
proportion : 1 mol n(échantillon)

1.3.2.2 Le nombre d’avogadro

Unité du nombre d’Avogadro = mol-1 Le nombre d’Avogadro fait appel à 2


grandeurs :
6.02 ⋅ 10 23 (molécules) - le nombre d’atomes
Fraction :
1 mol - la mole

Le nombre d’Avogadro nous permet, via une proportion, de passer du nombre d’atomes
dans l’échantillon au nombre de mole dans l’échantillon ou vice-versa.

Equation de la 6.02 ⋅ 10 23 (molécules) nombre de molécules dans l ' échantillon


=
proportion : 1 mol n(échantillon)

Exemple
Combien y a-t-il de mole(s) ainsi que de molécules d'acide sulfurique dans 3,92 g d'acide
sulfurique ?
Masse  mole : On utilise la masse molaire.
98 g = 3.92 g
 n(acide) = x = 4•10-3 mol
1 mol x moles dans l ' échantillon

mol  nombre d’atomes : On utilise le nombre d’Avogadro.


6.02 ⋅ 10 23 (molécules ) = x molécules dans l ' échantillon  x = 2.41•1021 molécules
1 mol 4 ⋅10−3 mol

Réponse : Notre échantillon de cuivre contient 4•10-3 mol et 2.41•1021 molécules.

1.4 Le volume molaire des gaz (V0)


1.4.1 La loi d'Avogadro-Ampère
Avogadro en 1811 et Ampère en 1814 émirent l'hypothèse qu'un volume déterminé d'un gaz
quelconque, contient toujours le même nombre de moles et donc de molécules.
V
= cons tan te ou V = cons tan te ⋅ n avec V = volume ; n = nombre de moles
n

Cette hypothèse, confirmée aujourd'hui, conduit à l'énoncé de la loi d'Avogadro-Ampère:

Dans les mêmes conditions de température et de pression,


les volumes molaires (volume d'une mole de molécules) de tous les gaz,
sont identiques.

La chimie quantitative – 2OS 6


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1.4.2 Les C.N.T.P.
CNTP signifie : les Conditions Normales de Température et de Pression.
Dans ces conditions: La température = 0°C ou 273,15 K La pression = 1.01325.105 Pa

Aux C.N.T.P., le volume molaire (c’est-à-dire le volume d’une mole), de tous les gaz vaut
2,24.10-2 m3/mol soit 22.4 L/mol.

Cela signifie qu’aux C.N.T.P, 4 g de gaz hélium (1 mol), 32 g de gaz dioxygène O2 (1 mol)
occupent le même volume de 22,4 L.

Remarques

a) 1.01325.105 Pa est la pression atmosphérique moyenne au bord de la mer.


b) Le volume molaire d'un gaz dépend de la pression et de la température.
Ainsi, si la température du gaz s'élève de 0 à 20 (°C) pour une pression de 1.01325.105
Pa, le volume molaire du gaz passe de 22.4 litres à 24,04 litres.

1.4.3 Calculer le volume d’un gaz à partir de la masse d’un échantillon


Unité du volume molaire = L/mol Le volume molaire fait appel à 2 données :
- le volume (en litres)
22.4 L - la mole
Fraction (au CNTP) =
1 mol
Le volume molaire nous permet, via une proportion, de passer du nombre de moles de
l’échantillon au volume de l’échantillon ou vice-versa.

Equation de la 22.4 L V (échantillon)


Au CNTP : =
proportion : 1 mol n(échantillon)

Exemples

Combien y a-t-il de moles d'hydrogène dans 1 litre de dihydrogène aux C.N.T.P ?

Volume  mole : On utilise le volume molaire.


22.4 L 1L
=  n(H2) = x = 4.46•10-2 mol
1 mol x moles dans l ' échantillon

1.5 La loi des gaz parfaits


1.5.1 Les unités de pression
La pression se mesure, dans le système international (SI) en Pascal (symbole Pa). Un
pascal équivaut à une force d’un newton exercée sur une surface d’un mètre carré :
1N
1Pa =
1m 2

La chimie quantitative – 2OS 7


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Le pascal est une unité très petite. Par exemple, la pression atmosphérique vaut
approximativement 101'325 (Pa) = 101,325 (kPa).
Pour cette raison, on utilise encore le bar (unité de pression utilisée généralement pour la
pression atmosphérique) qui vaut 100 (kPa).

La pression exercée par l’atmosphère est mesurée


à l’aide d’un baromètre.
Cet instrument a été inventé par Evengelisto
Torricelli (1643).
Un baromètre est un long tube étroit, fermé à une
de ses extrémités et rempli de mercure. En
retournant ce tube sans laisser rentrer l’air dans
une cuve pleine de mercure, la colonne de
mercure s’écoule dans la cuve jusqu’à ce que la
pression exercée par le mercure liquide équilibre
la pression exercée par l’atmosphère.
La hauteur finale de la colonne de mercure est
proportionnelle à la pression atmosphérique.
baromètre
La hauteur de la colonne de mercure, par un jour normal, au niveau de la mer, est d’environ
760 mm. Une pression de 760 millimètres de mercure (qu’on écrit 760 mmHg) correspond
donc à la pression atmosphérique normale au niveau de la mer. L’unité 1 mmHg est souvent
remplacée par 1 Torr (en hommage à Torricelli).
Une autre unité de pression est d’un usage courant pour les pressions proches de la
pression atmosphérique, c’est l’atmosphère (symbole atm), avec 1 atm correspondant à
760 mmHg ou Torr et/ou 101,325 kPa.
Toutes les correspondances entre les différentes untisé de pression sont à disposition dans
la table CRM.
En résumé :

Unité SI : Pascal (Pa) : 1 Pa = 1 (N/m2)


Autres unités conventionnelles : 1 bar = 100 (kPa)
1 (atm) = 101,325 (kPa) = 760 (mmHg) = 760 (Torr)

1.5.2 Les propriétés des gaz


Les propriétés de l’état gazeux sont les suivantes :
• expansibilité : Les gaz occupent tout le volume qui leur est offert.
• fluidité : Les gaz ne peuvent pas être saisis entre les doigts, ils n’ont pas de forme
propre.
• compressibilité : On peut facilement réduire le volume d’un gaz en le comprimant à
l’aide d’un piston.
• dilatabilité : Le volume occupé par un gaz augmente avec la température.

La chimie quantitative – 2OS 8


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Nous pouvons utiliser ces propriétés pour construire un modèle du gaz à l’échelle
moléculaire.
 Parce que le gaz est un fluide sans forme propre, nous savons que les interactions
entre ses molécules sont faibles.
Si elles étaient fortes, les molécules se colleraient les unes aux autres et formeraient
un liquide ou un solide.
 Les gaz sont très compressibles, nous pouvons donc en déduire qu’il y a beaucoup
d’espace entre les molécules.
Dans les liquides et les solides, les molécules sont en contact et il est très difficile de
les comprimer.
 Parce que le gaz est expansible et qu’il occupe immédiatement tout le récipient, ses
molécules doivent se déplacer à très grande vitesse.

Le modèle moléculaire des gaz correspondant à ces


propriétés, décrit le gaz comme un ensemble de
molécules très éloignées se déplaçant sans cesse de
façon aléatoire. Les collisions font varier la vitesse de
molécules, comme les boules d’un billard
tridimensionnel.

1.5.3 Le modèle du gaz parfait


Le gaz parfait n’existe pas. C’est un modèle théorique idéal qui suppose que les
molécules de gaz sont sans interaction entre elles (en dehors des chocs élastiques sans
perte d’énergie) et qu’elles n’ont pas de volume propre.
 C’est une limite vers laquelle le gaz réel peut tendre lorsque sa pression
tend vers zéro.
Dans ce modèle, les molécules se déplacent en mouvement rectiligne, ne changeant de
direction que lorsqu’elles entrent en collision avec les parois du récipient ou une autre
molécule.
Bien que cette description montre que les vitesses des molécules sont très différentes, on
peut définir une vitesse moyenne caractéristique qui dépend de la température du gaz.
En fait, la température d’un gaz est une mesure de la vitesse moyenne de ses molécules :
plus la température est élevée, plus la vitesse moyenne des molécules est élevée.

1.5.4 Les 3 lois de base des gaz parfaits


1.5.4.1 La loi de Boyle

Robert Boyle, en 1662, a observé que lorsqu’on comprime une quantité


donnée de gaz, à température constante, sa pression augmente et son
volume diminue de telle sorte que le produit P·V reste inchangé.

P⋅V =constante ou P = constante


V
Robert Boyle
(1627-1691)
La chimie quantitative – 2OS 9
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Pour une quantité donnée de gaz, à température constante, la pression
est inversement proportionnelle au volume.

1.5.4.2 La loi de Charles

Charles et Gay-Lussac, deux scientifiques


français, ont montré, près de deux siècles
après Boyle, qu’à pression constante
(conditions isobares), le volume d’une
quantité constante de gaz augmente
proportionnellement avec la température.
Charles Gay-Lussac

Lorsqu’on porte sur un graphique le


volume en fonction de la température,
on obtient une droite.
On constate que toutes les droites
isobares convergent vers un même
point. Ce point commun correspond à
un volume nul et à une température de
–273,15 °C.
Comme le volume d’un gaz ne peut
pas être négatif, il faut que cette
température soit la température la
plus basse possible.

Cette température est la valeur du zéro de l’échelle Kelvin reliée à l’échelle Celsius par :
T (° K ) = T (°C ) + 273,15
Si on exprime les températures dans l’échelle Kelvin, la loi de Charles s’écrit :

V
= cons tan te ou V = cons tan te ⋅ T
T

A pression constante, le volume d’une quantité déterminée d’un gaz est directement
proportionnel à la température T (en degré K).

1.5.4.3 La loi d’Avogadro

Ampère Avogadro, en 1811, et Ampère, en 1814, Avogadro


émirent l'hypothèse qu'un volume déterminé
d'un gaz quelconque, contient toujours le
même nombre de molécules. Cette hypothèse,
aujourd'hui confirmée, conduit à l'énoncé de la
loi d'Avogadro-Ampère:
A température et pression constantes, le
nombre de moles de gaz contenu dans un
volume donné est le même quel que soit le
gaz
Si n représente le nombre de moles de gaz, cette loi s’écrit :

La chimie quantitative – 2OS 10


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V
= cons tan te ou V = cons tan te ⋅ n
n
Selon cette expression à température et pression constante, le volume d’un gaz est
directement proportionnel au nombre de moles de gaz.

1.5.4.4 La loi des gaz parfaits

Les gaz qui obéissent aux 3 lois précédentes sont dits parfaits. La combinaison de ces lois
donne :
P ⋅V
= cons tan te
n ⋅T
La constante est appelée constante des gaz parfaits et on lui a donné comme symbole R,
l’équation d’état devient donc :
P ⋅V
=R ou P ⋅V = n ⋅ R ⋅ T
n ⋅T
• Toutes les grandeurs sont exprimées avec les unités S.I., ainsi la pression est
exprimée en Pa, le volume en m3 et R vaut 8,314 [J/(K·mol)]

1.5.4.5 Quelques exemples d’utilisation des lois des gaz parfaits


Exemple 1
Calculez le volume(V) occupé par une mole (volume molaire) d'un gaz parfait à 0°C et sous
une pression de 1 atmosphère (= C.N.T.P.).
A) Changement des unités des données en unités S.I.
T = 0°C = 273.15 K P = 1 atm = 1.0132 ⋅ 10 5 Pa
B) Transformation de la formule de la loi des gaz parfaits pour calculer V
PV = nRT  V = (nRT)/P
C) Calcul de V avec les valeurs numériques
1 ⋅ 8.314 ⋅ 273.15
R =8,314 [J/(K·mol)] V= = 2.24 ⋅ 10 − 2 m 3 = 22.4 L
1.01325 ⋅ 10 5

Exemple 2
Calculez la pression, en kPa et en atm, qui règne à l’intérieur d’un tube de télévision, sachant
que son volume est de 5 L, sa température 23°C et qu’il contient 0,01 mg de gaz azote.
A) Changement des unités des données en unités S.I.
m = 0.01 mg = 10-5 g T = 23°C = 273.15 + 23 = 293.15 K V = 5 L = 5 ⋅ 10 −3 m 3
B) Transformation de formule de la loi des gaz parfaits pour calculer P.
PV = nRT  P = (nRT)/V
C) Calcul de n(N2) dont la valeur est nécessaire pour calculer P avec la loi des gaz parfaits
28 g 10 −5
M(N2) = 28 g/mol; =  n(N2) = 3.57 ⋅ 10 −7 mol
1mol n( N 2 )

La chimie quantitative – 2OS 11


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D) Calcul de la pression en Pa
3.57 ⋅ 10 −7 ⋅ 8.314 ⋅ 296.15
R = 8,314 [J/(K·mol)] P= = 0,18 Pa
5 ⋅ 10 −3
E) Transformation de la pression en atm
1 atm P (atm)
=  P(atm)= 1,78 ⋅ 10 −6 atm
1.01325 ⋅ 10 Pa
5
0.18
Exemple 3
L'analyse chimique d'un hydrocarbure montre qu'il contient 91,7% de carbone et 8,3%
d'hydrogène. 2,04 g de cet hydrocarbure occupent 850 millilitres à 100°C et sous une
pression de 715 mmHg.
a) Calculer la masse molaire approximative de l'hydrocarbure.
b) Quelle est la formule brute de ce gaz ?

CALCUL DE M(hydrocarbure)
715 mm Hg 760 mm Hg
A) Calcul de la pression en Pa : =  x = 9.53 ⋅ 10 4 Pa
x Pa 1.01325 ⋅ 10 Pa
5

B) Transformation des autres unités : T = 273.15 + 100 = 373.15 K ; V = 8.5 ml = 8.5 ⋅ 10 −4 m 3


C) Transformation de la formule pour calculer n : PV = nRT  n = (PV)/RT
9.53 ⋅ 10 4 ⋅ 8.5 ⋅ 10 −4
D) Calcul de n avec les valeurs numériques : n = = 2.6 ⋅ 10 −2 mol
8.314 ⋅ 373.15
m
E) Calcul de la masse molaire : M(hydrocarbure) = = 2.04 / 2.6 ⋅ 10 −2 = 78.46 g/mol
n

FORMULE BRUTE DE L’HYDROCARBURE


78.46 ⋅ 91.7 72
A) Nombre d’atome de carbone par molécule : ≅ 72 ; =6
100 12
78.46 ⋅ 8.3 6
B) Nombre d’atome d’hydrogène par molécule : ≅6 ; =6
100 1
C) Formule brute : C6H6

1.6 Etude quantitative des réactions chimiques


1.6.1 Principe
C’est Lavoisier qui le premier pesa avec précision les réactifs et
les produits d’une réaction chimique.
Par cette méthode rigoureuse, il découvrit la loi qui porte son nom :
Antoine-Laurent
Au cours d’une réaction chimique, la somme des masses des Lavoisier
réactifs est égale à la somme des masses des produits formés. (1743-1794)

La chimie quantitative – 2OS 12


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Nous avons déjà appliqué cette loi pour écrire l'équation chimique équilibrée d’une réaction
chimique.
Nous allons maintenant utiliser les moles pour l’illustrer.

Exemple
L’attaque d’une barre de fer par un acide fort (l’acide chlorhydrique)
2 Fe + 6 HCl → 2 FeCl3 + 3 H2 (gaz)
 L'équation chimique équilibrée indique le nombre relatif de molécules qui interviennent
dans la réaction, si on veut que toutes les molécules de réactifs (et donc les atomes
contenus dans ces réactifs), soit consommées au cours de la réaction et qu’elles soit
transformées dans les produits de réaction .
Ainsi, cette équation signifie que chaque fois que 2 atomes de fer sont attaqués, il faut 6
molécules d’acide chlorhydrique pour obtenir 2 molécules de chlorure de fer(III) et 3
molécules de gaz hydrogène.
Maintenant, si au lieu de considérer les atomes et les molécules individuellement, on
considère des ensembles de 6,02.1023 atomes et molécules (1 mole), on obtient :

2 moles Fe + 6 moles HCl → 2 moles FeCl3 + 3 moles H2 (gaz)

• Nous pouvons facilement calculer les masses correspondant à ces nombres de


moles en utilisant les masses molaires comme décrit dans les paragraphes
précédents.
• Si le nombre de moles de réactifs n’est pas le même que celui écrit dans l’équation,
ce qui est généralement le cas, nous pouvons calculer les bons rapports par de
simples proportions.

1.6.2 Exemple de procédure


1.6.2.1 Les réactifs sont en quantités stoechiométriques

Reprenons la réaction de l’exemple du paragraphe précédent :


Si dans la réaction précédente, on utilise 4,48 (g) de fer et une quantité d’acide chlorhydrique
suffisante, quelle masse de chlorure de fer (III) et quelle masse de dihydrogène obtiendrons-
nous ?
PROCEDURE POUR TROUVER LES REPONSES

Remarques de départ
L’équation équilibrée nous indique que:
2 moles Fe + 6 moles HCl → 2 moles FeCl3 + 3 moles H2(gaz)
Il n’est pas possible de calculer directement la masse de chlorure de fer (III) et la
masse de dihydrogène depuis la masse de fer, car le lien entre le fer et les autres
composés impliqués dans la réaction, qui est présenté dans l’équation équilibrée de la
réaction, ce fait en moles !

On passe donc toujours d’un nombre de moles d’un premier composé à un nombre
de moles d’un deuxième composé, si les deux composés sont associés par une
équation chimique.
La chimie quantitative – 2OS 13
2OS
Stratégie
A) On calcule le nombre de moles de fer depuis la masse de fer, puisque la mole est
l’unité utilisée pour faire le rapport entre le fer et les autres composés de la réaction
à travers l’équation.
B) Le nombre de moles de fer dans 4.48 g, nous permettra de trouver le nombre de
moles correspondantes de dihydrogène et de chlorure de fer(III).

C) Finalement, on calcule la masse de dihydrogène et du chlorure de fer (III).

En résumé :
m(fer)  n(fer)  n(chlorure de fer (III))  m(chlorure de fer (III))

A) B) C)
Chaque  représente une proportion différente !

Calculs

A) Masse de fer  moles de fer : On utilise la masse molaire du fer


56 g = 4.48 g
Proportion:  n(Fe) = x = 0.08 mol
1 mol x moles dans l ' échantillon

B) Moles de fer  moles de FeCl3 : On utilise le rapport molaire présenté dans l’équation.

Dans l’équation : 2 mol Fe + 6 mol HCl → 2 mol FeCl3 + 3 mole H2


Dans le problème :0.08 mol Fe + ….. mol HCl → 0,08 mol FeCl3 + 0,12 mol H2

2 mol Fe 0.08 mol Fe


Proportions : =  n(FeCl3) = 0,08 mol
2 mol FeCl3 n( FeCl3 )

2 mol Fe 0.08 mol Fe


=  n(H2) = 0,12 mol
3 mol H 2 n( H 2 )

C) moles  masse On utilise la masse molaire du FeCl3 et de H2.


m(FeCl3) : M(FeCl3) = 56 + 3 • 35.5 = 162.5 g/mol ;
x g
Proportion: 162.5 g =  x = 13 g
1 mol 0.08 mol
x g
m(H2) : M(H2) = 2 • 1 = 2 g/mol ; Proportion: 2 g =  x = 0,24 g
1 mol 0.12 mol

Réponses : Nous obtiendrons 0.24 g de dihydrogène et 13 g de chlorure de fer (III).


Remarques générales
1. Le dihydrogène étant un gaz, il est, dans certains cas, préférable de calculer le volume
du gaz que l’on obtient aux C.N.T.P, lorsque l’on fait réagir 4,48 (g) de fer.

La chimie quantitative – 2OS 14


2OS
Moles  volume : On utilise le volume molaire
,
Proportion: =  x = 2,69 L
,

2. Lors d'une réaction chimique, les substances réagissent toujours suivant les proportions
stœchiométriques. Si une des substances est en excès, la quantité en excès ne réagit
pas.

1.6.2.2 Un des réactifs est en excès


Le dioxyde de soufre et le dioxygène réagissent pour former du trioxyde de soufre:
2 SO2 + O2  2 SO3

Quelle masse de trioxyde de soufre obtiendra-t-on, si l'on fait réagir 32 (g) de


dioxyde de soufre avec 64 (g) de dioxygène ?

Stratégie :
Attention : La plus grande masse ≠ le composé en excès.
Rappel : Il faut comparer les moles.

A) Convertir la masse de dioxyde de soufre et de dioxygène en moles, nous avons ainsi


les quantités de moles dites ‘’pratiques’’ ou ‘’expérimentales’’.
B) Choisir un des deux nombres de moles ci-dessus, puis calculer le nombre de moles
qu’il faudrait de l’autre composé (celui dont on n’a pas pris le nombre de moles) dans
les conditions stoechiométriques, c’est-à-dire dans les conditions correspondant au
rapport donné dans l’équation de la réaction équilibrée.
C) Comparer les résultats des points A) et B) pour déterminer qui est le réactif limitant*
et qui est le réactif en excès.
D) Trouver le nombre de moles de sulfure de zinc à partir du nombre de mole du réactif
limitant*.
*Le réactif limitant est le réactif qui n’est pas en excès.
Toutes les moles du réactif limitant réagissent au cours de la réaction,
alors que seule une partie des moles du réactif en excès participe à la
réaction.

E) Convertir le nombre de moles de sulfure de zinc en masse.

Calculs
A) Masse  mole : On utilise la masse molaire
64 g 32 g
M(SO2) = 64 g/mol ; proportion: =  n(SO2) = x = 0.5 mol
1 mol x mol
32 g 64 g
M(O2) = 32 g/mol ; proportion: =  n(O2) = x = 2 mol
1 mol x mol
Approche 1: J’utilise le nombre de moles de dioxyde soufre calculé ci-dessus.
B) 2 mol ( SO2 ) = 0,5 mol  n(O2) = x = 0,25 mol
1 mol (O2 ) x mol
La chimie quantitative – 2OS 15
2OS
C) Conclusion: n(O2)expérimental > n(O2)théorique
Il y a plus de O2 que nécessaire pour réagir avec tout le dioxyde de
soufre, O2 est donc le réactif en excès
SO2 est donc le réactif limitant
Approche 2: J’utilise le nombre de moles de dioxygène calculé sous A).

B) 2 mol ( SO2 ) = x mol  n(SO2) = x = 4 mol


1 mol (O2 ) 2 mol

C) Conclusion: n(SO2)expérimental < n(SO2)théorique


Il y a moins de SO2 que nécessaire pour réagir avec tout le dioxygène,
SO2 est donc le réactif limitant.
O2 est donc le réactif en excès.
Les deux approches conduisent aux mêmes conclusions !!!
D) On utilise le nombre de moles de composé limitant UNIQUEMENT, car des deux
réactifs, c’est le seul dont toutes les molécules seront consommées au cours de la
réaction.
Equation (théorie) : 2 SO2 + 1 O2  2 SO3
Problème (Pratique) : 0,5 SO2 + ….. O2  0,5 SO3

Proportion: 2 mol ( SO2 ) 0,5 mol n(SO3) = x = 0,5 mol


= 
2 mol ( SO3 ) x mol

E) Mole  masse: On utilise la masse molaire.


80 g x g
M(SO3) = 80 g/mol; Proportion: =  x = 40 g
1 mol 0.5 mol

Réponse : On obtiendra 40 g de trioxyde de soufre.

La chimie quantitative – 2OS 16


2OS

2.1 Rappel
• Une solution est un mélange homogène contenant au minimum 2 composés : le solvant
et le soluté.
• Le solvant est le composé, à l’état liquide, qui sert à dissoudre le soluté. Il est le
composant majoritaire de la solution.
• Le soluté est soit un liquide, soit un solide, soit un gaz qui est dissout dans le solvant. Il
est le composant minoritaire de la solution.

2.2 Les concentrations

En chimie et en physique, la concentration désigne la proportion d'un


soluté dans une solution

Il y a plusieurs manières d’exprimer une concentration, mais en chimie, on utilise principa-


lement la molarité et le titre.

2.2.1 Le titre ou concentration massique


Le titre d’une solution est la masse de substance dissoute dans un litre de solution.

m m = masse de soluté en gramme


T= V = volume de la solution en litre
V T = titre de la solution en g/L

Exemple

On dissout 20,2 g de nitrate de potassium pour préparer une solution aqueuse de 250 mL.
Quel est le titre de la solution ?
Volume en litre : V = 250 mL = 0.25 L
x g 20.2 g
Proportion : =  x = 80.8 g
1 L 0.25 L
Réponse : T(NaNO3) = 80.8 g/L

2.2.2 La molarité ou la concentration molaire

La molarité d’une solution est le nombre de moles de substance dissoute dans un litre de
solution.

La chimie quantitative – 2OS 17


2OS

n = nombre de moles de soluté en mol


n
C= V = volume de la solution en litre
V C = molarité en mol/L

Remarques :
1. L’abréviation de (mol/L) est le symbole M.
A NE PAS CONFONDRE AVEC LA MASSE MOLAIRE !
- M représente une grandeur, il s’agit de la masse molaire.
- M est une unité, il s’agit de la molarité.
Ainsi : - une solution 1 M contient 1 mol/L de soluté.
- une solution 2 M contient 2 mol/L de soluté.
- une solution 0,5 M contient 0,5 mol/L de soluté.
2. Par convention, on désigne souvent la molarité d'une substance A en solution par la
notation:
[A] = molarité de A en mol/L
Ainsi [H+] signifie concentration molaire ou molarité des ions H+ d'une solution.

Exemple
On dissout 20,2 (g) de nitrate de sodium pour préparer une solution aqueuse de 250 (mL).
Quelle est la molarité de la solution ?
A) Masse  mol : On utilise la masse molaire
Nitrate de potassium = NaNO3 M(NaNO3) = 23 + 14 + 3 • 16 = 85 g/mol
85 g 20.2 g
Proportion : =  n(NaNO3) = x = 2.38.10-1 mol
1 mol x mol
B) Calculer le nombre de moles dans 1 L.
Volume en litre : V = 250 ml = 0.25 L
x mol 2.38 ⋅10−1 mol
Proportion : =  n’(NaNO3) = x = 9.52.10-1 mol
1 L 0.25 L
Attention : x, ici, N’EST PAS LA MOLARITE, seulement une nombre de moles, il faut
donc indiqué :
C(NaNO3) (ou [NaNO3]) = 9.52.10-1 M

2.2.3 Passer de la molarité au titre ou vice-versa


La molarité et le titre d'une substance A dissoute sont liés par la masse molaire MA de la
substance selon la relation :

g
mol ⋅
TA =
g
= mol = n A ⋅ M A = mol ⋅ g = C ⋅ M
A A
L L V L mol

La chimie quantitative – 2OS 18


2OS
Exemple
Calculer la molarité d'une solution de sulfate de cuivre(II) dont le titre est de 240 (g/L).
T ( g / L)
Formule : TA ( g / L) = C A ( mol / l ) ⋅ M A ( g / mol )  C A ( mol / l ) = A
M ( g / mol )
A
Calcul : M(CuSO4) = 63.5 + 32 + 4 • 16 = 159.5 g/mol

240 ( g / L )
[CuSO4 ] = = 1.5 mol/L
159.5 ( g / mol )

2.2.4 La préparation d’une solution à partir d’un soluté solide

2.3 Les dilutions des solutions


Il arrive fréquemment au laboratoire de disposer d’une solution concentrée que l’on doit
diluer pour obtenir une solution moins concentrée.
Cette dilution s’effectue à l’aide d’une pipette jaugée et d’un ballon jaugé qui permettent de
mesurer des volumes précis de solution :

La chimie quantitative – 2OS 19


2OS

Comment faire une dilution ? Echantillon de la solution mère:


Volume = Vi
A) Prélever le volume nécessaire, Vi, de la Concentration = Ci
solution dite mère (la plus concentrée des 2), à
l’aide d’une pipette jaugée ou graduée.
B) Vider le contenu de la pipette dans un ballon
jaugé dont le volume correspond au volume
de solution que l’on veut obtenir.
C) Compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait
de jauge du ballon, puis agiter la solution de
manière à l’homogénéiser. On a obtenu la
solution fille (la moins concentrée des deux). Solution mère: Solution fille:
Volume = quelconque
Remarques : Volume = Vi+Veau=Vf
Concentration = Ci Concentration = Cf
- On a toujours : Ci > Cf et Vi<Vf
- Le nombre de moles (ou la masse) de soluté, dans le volume Vi de la solution mère,
est identique à celui présent dans le volume Vf = Vi + Veau de la solution fille, car
pour passer de Vi à Vf on ne fait qu’ajouter du solvant !

Sous ni forme de littéral, on a :


ni (pipette, solution mère) = nf (solution fille) (1)
Cependant, lorsqu’on a à faire à des solutions, on travaille avec des volumes et des
concentrations, on peut donc exprimer notre nombre de moles comme suit :
n
C=  n = C⋅V avec ni = Ci⋅Vi (2)
V
et nf = Cf⋅Vf (3)
Si on combine les équations (1), (2) et (3), on obtient
Ci⋅Vi = Cf⋅Vf
A l’aide de cette formule, qui est vraie pour toutes les dilutions, on peut calculer n’importe
laquelle des 4 grandeurs présentes dans la formule, si on connait les 3 autres.
Exemple
A partir d’une solution de sulfate de cuivre(II) de concentration 0,5 M, on souhaite préparer
un volume de 500 mL d’une solution diluée de concentration 0,01 M. Quel volume de
solution mère doit-on prélever ?
Calcul
Vi = inconnu ; Ci = 0,5 M ; Vf = 500 mL = 0.5 L ; Cf = 0,01 M
C f ⋅Vf 0.01 ⋅ 0.5
Ci⋅Vi = Cf⋅Vf  Vi = = = 0.01 L = 10 mL
Ci 0.5

2.4 Les dosages volumétriques lors de neutralisation acide-base


2.4.1 Introduction
La volumétrie est une méthode de dosage qui permet de déterminer la concentration
inconnue d’une première solution à l’aide de la concentration connue d’une deuxième

La chimie quantitative – 2OS 20


2OS
solution. Chaque solution contient un soluté différent et ces deux solutés réagissent entre
eux, lors du dosage, lorsque nous ajoutons une solution à l’autre.

La fin du dosage est signalée par un indicateur spécifique à la réaction qui en général
change de couleur,(indicateur coloré) lorsque tout le soluté de la solution à doser (celle dont
la concentration est inconnue) a été consommé par le soluté de la solution dont la
concentration est connue (la solution qui sert à doser).

Dans le cadre de ce cours, nous nous limiterons aux dosages acide-base. Nos solutés
seront donc toujours un acide et une base. Les deux solutés des deux solutions feront une
réaction de neutralisation selon l’équation générale suivante:

Acide + Base → Sel + Eau

Ou soit, simplement,
H+ + OH- → H2O

Pour la neutralisation des ions H+ par les ions OH- (et réciproquement), il faut autant d’ions
OH- qu’il y a d’ions H+.
Lors d’un dosage où a lieu une neutralisation, l’indicateur coloré idéal de fin de réaction est
une substance qui change de couleur lorsqu’on passe d’un milieu acide à un milieu basique
ou vice-versa, c’est-à-dire qui change de couleur à pH = 7 (pH dit neutre).

2.4.2 Exemples d’indicateurs (voir la table CRM)

Indicateur teinte en milieu acide teinte en milieu basique


bleu de bromothymol jaune bleu
phénolphtaléine incolore rouge violacé
rouge de méthyle rouge jaune

2.4.3 Principe de la méthode


A) On prélève dans un bécher un volume connu d’une solution dont la concentration est
à déterminer (solution à doser ou solution dosée).
B) On ajoute à cette solution quelques gouttes d’indicateur.
C) On ajoute, à la solution à doser, goutte à goutte, à l’aide d’une burette (ou d’un
dosimètre), la solution de concentration connue (solution versant à doser)
D) Au virage de l’indicateur (lorsqu’il change de couleur), on arrête l’ajout de la solution
servant à doser. On détermine, à l’aide des graduations de la burette, le volume de la
solution qui a été ajoutée pour faire virer l’indicateur (neutraliser la solution).
E) On utilise le volume de la solution de concentration connue pour déterminer la
concentration inconnue de la solution dosée.
La solution à doser peut aussi bien contenir de l’acide que de la base. Si la solution de
concentration inconnue contient de l’acide, alors on lui ajoutera une solution basique de
concentration connue et vice-versa.

La chimie quantitative – 2OS 21


2OS
2.4.4 Le dispositif expérimental simplifié

2.4.5 Calculer la concentration inconnue d’un acide (ou d’une base) si le rapport
stoechiométrique acide:base est de 1:1

Procédons à l’aide d’un exemple :


Pour neutraliser un volume VA = 100 mL d’une solution d’acide chlorhydrique (HCl) de
concentration inconnue CA, on a besoin d’un volume VB = 30 mL d’une solution d’hydroxyde
de sodium (NaOH) de concentration connue CB = 0,05 M.
Quelle est la concentration molaire (molarité) de la solution d’acide chlorhydrique ?
L’équation de la réaction
HCl + NaOH → NaCl + H2O
Rapport molaire entre l’acide et la base
1 mol HCl + 1 mol NaOH → 1 mol NaCl + 1 mol H2O
Formules
En nous basant sur l’équation de la réaction: n(base) = n(acide) (1)
Si on exprime nos n inconnus sous forme des concentrations et volumes avec
n
C=  n = C⋅V
V
On obtient n(base) = CB⋅VB (2) et n(acide) = CA⋅VA (3)
En combinant (1), (2) et (3) on obtient
CB⋅VB = CA⋅VA
- Si on connait 3 des 4 grandeurs utilisées dans cette formule, on peut calculer la
4ème.
- Dans notre exemple, CB, VB, VA sont connus, on peut calculer CA.
Calculs
CB = 0.05 mol/L VB = 30 mL = 0.03 L VA = 100 mL = 0.1 L
La chimie quantitative – 2OS 22
2OS
C B ⋅ VB 0.05 ⋅ 0.03
CB⋅VB = CA⋅VA  CA = = = 1.5.10-2 mol/L
VA 0.1
Réponse La concentration de l’acide chlorhydrique est de 1.5.10-2 mol/L.
Remarque Le dosage se réduit en fait à la mesure précise des deux volumes VA et VB.

2.4.6 Généralisation
2.4.6.1 Cas théorique
L’équation générale du dosage acide-base peut s’écrire de la manière suivante :
a ⋅A + b⋅B → c⋅ C + d ⋅D
ou le rapport molaire entre les réactifs est comme suit :

a mol⋅A + b mol⋅B → c mol⋅C + d mol⋅D


On peut donc poser la proportion suivante :

! " # " $ %é'( ) $* $!#*! " # " $ ( ) $


Proportion : = (1)
+! " , " $ %é'( ) $* $!,*! " , " $ ( ) $

n
Avec C = donc n = C⋅V, on a
V
n(A) = CA⋅VA (2) n(B) = CB⋅VB (3)
Si on substitue dans l’équation (1), on obtient :
a C A ⋅ VA C A ⋅ V A C B ⋅ VB
= ou =
b C B ⋅ VB a b
Qui après application du produit en croix devient : b ⋅ C A ⋅ VA = a ⋅ CB ⋅ VB
On obtient ainsi la relation générale suivante pour tous les dosages acide-base:

b . C A . VA = a . C B . VB
Le coefficient stoechiométrique de la base multiplie le volume et la
concentration de l’acide et vice-versa !!

2.4.6.2 Exemple
Pour neutraliser 50 ml d’une solution d’acide sulfurique, on a utilisé 200 ml d’une solution
0,2 M d’hydroxyde de sodium. Calculez la concentration de la solution d’acide sulfurique.
Equation : H2SO4 + 2 NaOH → Na2SO4 + 2 H2O
a ⋅ C B ⋅ VB
Formule: b ⋅ C A ⋅ V A = a ⋅ C B ⋅ VB  CA =
b ⋅V A
Données : VA = 50 mL = 0.05 L CB = 0.2 mol/L ; VB = 200 mL = 0.2 L ; a = 1 ; b = 2

a ⋅ C B ⋅ VB 1 ⋅ 0.2 ⋅ 0.2
Calcul : CA = = = 0.4 mol/L
b ⋅V A 2 ⋅ 0.05

La chimie quantitative – 2OS 23

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