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Structure et Etats de la Matière

‘’Atomistique’’
Module : BCG 24

Année Universitaire : 2020/2021

Pr. ECH-CHAHAD Abdellah


Chapitre 1.
Introduction et généralités

2
Aperçu historique sur l’atome et l’atomistique

Démocrite
1808
5 siècle av JC

Atome: partie
insécable de
la matière

3
1911
1902

4
Nuage électronique

1913

Noyau
1927
vide

Modèle atomique de Bohr Modèle atomique de Schrodinger 5


Quelques définitions

Atomistique : Etude descriptive de la composition les propriétés de l'atome, son


but est la description de la répartition des électrons pour tous les éléments
chimique ainsi que l’étude des conséquences de cette répartition sur les propriétés
physico-chimiques de ces éléments.

Elément chimique : Ensemble des particules, qu'il s'agisse d'atomes ou d'ions,


caractérisées par le même nombre de protons présents dans leur noyau.
Tout élément chimique est représenté par un symbole qui permet de l’identifier
(Ex: Li, Be, B, C, N, O, F, Ne …). Il y’a 118 éléments (atomes) connues jusqu’au
novembre 2014, allant l’hydrogène (1H) à l’ununoctium (118Uuo).

6
Atome : constituant de base de la matière, constitué d'un noyau central chargé
positivement autour duquel tournent des électrons chargés négativement.
Le nombre de charges positives portées par le noyau est égal au nombre de
charges négatives portées par tous les électrons. L'atome est dit alors
électriquement neutre.
Chaque type d'atomes est déterminé par le nombre d'électrons qui gravitent autour
de son noyau.
Exemple :

Atome d'hydrogène Atome de carbone

7
Noyau, Proton et Neutron

Mise en évidence

Expérience de Rutherford 1911

L'expérience de Rutherford consista à bombarder une fine feuille d'or par des
noyaux d’Hélium (He2+).
En étudiant les trajectoires de ces noyaux d'hélium, il constata que dans une large
mesure ils traversaient la feuille mais que dans certaines zones, régulièrement
espacées, les noyaux ne passaient pas : il venait de mettre en évidence la
structure lacunaire de la matière et en déduisit l'existence du noyau atomique où
se concentraient les charges positives, les protons.

Le proton avait été partiellement mis en évidence en 1886 par Eugen Goldstein.

Ce n'est qu'en 1932 que Chadwick mettra en évidence l'existence du neutron


comme particule constitutive de l'atome. 8
Toute la matière, ou presque, se retrouve concentrée dans de minuscules noyaux
100000 fois plus petits que l'atome, mais environ 4000 fois plus lourds que le
cortège de leurs électrons.
Les noyaux sont constitués de protons et de neutrons, l'habitude est de
regrouper protons et neutrons sous l’ appellation commune de « nucléons ».

La représentation classique d’un noyau est celle d'un assemblage compact de


protons et de neutrons, caractérisé principalement par deux nombres :
Z le nombre de protons et N le nombre de neutrons.
Le nombre total de nucléons A est la somme des deux : A=N+Z.

Exemple : Atome de Lithium (63Li)

9
Mise en évidence des électrons
Expérience de Thomson (1897)

+ -

Création d’un champs électrique vertical

Thomson travailla dans un tube cathodique où le vide était très poussé et qui
était muni d'une couche de peinture phosphorescente pour détecter les rayons.
Par cette expérience, Thomson a fait la conclusion suivante :
Les rayons cathodiques étaient constitués de corpuscules : les électrons.

10
Représentation d’un atome

Un atome est représenté de la façon suivante

X est l’élément considéré


Z est le nombre de proton = Numéro atomique
A = Nombre de masse ( Z + nombre de neutron N)
q = nombre de charge
16 12
Exemple : 8 O 6 C

Caractéristique de l’atome, l’électron, proton et neutron

- charge d'un électron : -e = -1,602.10-19 C


- masse d'un électron : me =9,109.10-31 kg
- masse d'un proton : mp =1,673.10-27 kg
- charge d'un proton : q = + 1,6 10 -19 C
- masse d'un neutron : mn =1,675.10-27 kg
- charge d'un neutron : q=0 11
Charge d’un atome q

Un atome peut capter ou perdre un ou plusieurs électrons pour


devenir chargé.

Quand l’élément X porte une charge q alors on le note :

q positive : l’ion X α + est un cation (α un nombre naturel )

q négative : l’ion X β - est un anion (β un nombre naturel )

q est nulle: élément neutre

Application :
Donner le nombre de proton, neutron et électrons des ions suivants :

22 Na +, 59 Co, 48 Ti, 39 K+, 24 Mg2+, 40 Ca2+


11 7 22 19 12 20

35 Cl -, 16 O2-, 14 N3-
17 8 7 12
Isotopes

Définition :
Des isotopes sont des nucléides de même Z et de A différents.
par exemple : 126C, 136C, 146C, 157N, 147N, 23592U, 23892U
Les isotopes ont les mêmes propriétés chimiques (exceptées des différences de
cinétique de réaction).

Identification et séparation des isotopes :


- Spectroscopie de masse : Méthode de séparation très précise.
- Ultracentrifugation : Ultracentrifugation à 100 000 tr/min. Les isotopes les plus
lourd sont concentrés dans le fond du tube.
- Distillation fractionnée : La vitesse d’évaporation en fonction de la masse
molaire M. On sépare ainsi D2O de H2O.

Intérêt des isotopes :


- On s'en sert pour la datation, comme pour le marquage isotopique utilisé en
médecine aussi bien qu'en chimie organique pour l'élucidation des
mécanismes réactionnels.

13
La Mole et Masse Molaire
La mole
La mole est la quantité de matière qui contient autant d'atomes qu'il y a dans
12g de carbone 12. Le nombre est appelé Nombre d'Avogadro N : N =
6,0221. 1023
Un tel nombre s'appelle donc une mole (N molécules) ou atome–gramme (N
atomes).

Masse molaire
La masse d'une mole d'atomes d'un élément est appelée la masse molaire de
l'atome.

14
Unité de Masse atomique u.m.a
Les masses des particules qui constituent l’atome sont très faible; Masse de
l’électron = 9,109.10-31 kg masse du proton = 1,673.10-27 kg et la masse du neutron
1,675.10-27 kg. On peut juger que l’unité de Kg n’est pas très correcte pour le
calcule des masses des particules atomiques.
Pour cela on utilise l’unité de masse atomique (u.m.a).
L’unité de masse atomique est définie comme la douzième partie d’un atome de
12 C.
6

u.m.a = mC /12

En d'autres termes un atome de 12C a une masse de 12 u.m.a et si on prend N


atomes de 12C, on aura une masse de 12 g.

N est le nombre d’Avogadro : N = 6,023.1023 mol-1

En conséquence :
u.m.a = 12/N*12 = 1/N (g)
= 1,66054 × 10-27 kg.
15
Masse atomique relative d’un élément

Masse atomique moyenne d’un élément : C’est la masse de cet élément en u.m.a. en
tenant compte de ses isotopes.

ti Mi
M( X )  
i  ti
i

t1, t2, ... tn : % (abondance des différents isotopes de l’élément X)


M1, M2, ... Mn leurs masses atomiques respectives

Application : Masse atomique de S

A
16S
•A = 32, A = 33, A = 34, A = 36
•t1 95,018, t2 0,750, t3 4,2015, t4 0,017 :
16
M(S)= (32 * 95,018+33*0,750+34*4,2015+36*0,017)/100 =32 u.m.a
Le tableau suivant regroupe certains éléments qui existe à l’état naturel sous forme
d’un mélange d’isotopes avec leurs abondances relatives :
Eléments Nombre de masse Abondance (pourcentage
d’éxistance dans la
nature)
A
3Li A=6 7,52
A=7 92,48

A = 16 99,758
A
8O A = 17 0,037
A = 18 0,204

A = 35 75,4
A
17Cl A = 37 24,6

A = 32 95,018
A S A = 33 0,750
16
A = 34 4,2015
A = 36 0,017
Si un élément présente plusieurs isotopes, sa masse expérimentale est une
moyenne pondérée de la masse atomique des différents isotopes.
17
Défaut de masse et Energie de liaison
Défaut de masse
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme des masses des
nucléons qui le constituent. Ce défaut de masse (m) est transformé en
énergie (E) libérée au cours de la réaction :
Protons + neutrons  Noyau + E

m = Zmp + Nmn – Mnoyau

Avec E = m.c2

- l’unité de E (J);
- l’unité de m (Kg);
- l’unité de c (m/s).
Ce défaut de masse m représente l’énergie de liaison ou l’énergie de
cohésion dans le noyau.
Remarque : Il est préférable d’utiliser une unité d’énergie plus petite que
le Joule : c’est l’électron-volte (eV).
Avec 1eV = 1,602.10-19 Joule 18
Chapitre 2. Théorie atomique
classique

19
Modèle de Rutherford (1911)
Appelé aussi modèle Planétaire, ce modèle est basé sur l'existence du
noyau dans lequel est pratiquement concentrée toute la masse de l'atome
et autour duquel gravitent des électrons.
La stabilité mécanique résulte de la compensation des forces d'attractions
Fa par les forces centrifuges Fc dues à la rotation des électrons autour du
noyau.

Cas de l’atome d’hydrogène 11H

- Calculer l’énergie de l’électron de l’atome d’hydrogène ? 20


Energie de l’électron

On savais que : Et = Ec + Ep
Avec Et : Energie totale
Ec : Energie cinétique
Ep : Energie potentielle

L’électron subit à une force d’attraction coulombienne du noyau:


Fa = (1/4pe0 )e2 /r2 (1)
Et à une force de répulsion (force centrifuge)
Fc = mv2/r (2)
Sachant que l’électron est en équilibre dynamique donc Fa =Fc
(1/4pe0 ) e2 /r2 = mv2 / r
(1/4pe0 ) e2 /r = mv2
(1/8pe0 ) e2 /r = 1/2 mv2
On sait aussi que : Ec =1/2mv2
et Ep = - (1/4pe0 )e2/r
Donc Et = Ec + Ep = (1/8pe0 )e2/r - (1/4pe0 )e2/r
21
Et = - (1/8pe0 )e2 /r
Limite du modèle de Rutherford

D’après l’équation de l’énergie de l’électron, qu’on vient de démontrer :

Et = - (1/8pe0 ) e2 / r
L’énergie de l’électron est donc fonction du rayon de sa trajectoire.
Cette trajectoire est circulaire, il y a donc une accélération.
Les équations de la physique classique, ont montré qu’une particule chargée
accélérée perde de l’énergie.

Donc l’atome de Rutherford n’est pas viable, puisque l’électron doit rayonner et
finirait par s’écraser sur le noyau. 22
Modèle de Bohr (1913)
Bohr a proposé un modèle dans lequel il applique la quantification du moment
cinétique c.à.d le mouvement de l’électron ne peut prendre que des valeurs
multiple et entières de h / 2 p.

Postulat de Bohr : m v r = n ( h / 2 p ) avec

h: la constante de Planck (h = 6,62 10-34 J.s)


n: un nombre entier non nul appelé nombre quantique principal

Prenant par exemple l’atome d’hydrogène

Calculer les rayons des orbitales circulaire et les énergies de l’électron de


l’atome d’hydrogène sur ces orbites selon le modèle de Bohr.
23
Calcule du rayon atomique selon Bohr

L’électron subit à une force d’attraction coulombienne du noyau:


Fa = (1/4pe0 ) e2 / r2 (1)
Et à une force de répulsion (force centrifuge)
Fc = mv2 / r (2)
Fa = Fc (1/4pe0 ) e2 / r2 = mv2 / r
On sait d’après le postulat de Bohr :
mvr = n ( h / 2 p ) v = nh/2pmr v2 = n2h2/4p2m2r2

mv2 / r = n2h2/4p2mr3 (1/4pe0 ) e2 / r2 = n2h2/4p2mr3

(1/4pe0 ) e2 = n2h2/4p2mr

Donc : r = e0 n2h2/pme2
h = 6,62.10-34 J/S , e0 = 1/36p109 , e = 1,6.10-19 C , n = 1,2,3,4….
24
n= +00
Calcule de l’énergie de l’électron selon Bohr
n=3
n=2
On a ET = - (1/8pe0 ) e2/r n=1
Avec r = e0 n2h2/pme2
Donc on trouve :
En = - (m e4/8e02 h2) 1/n2
le rayon et l’énergie de l'électron dépendent de nombre entier n, ils sont
donc quantifiés.
Donc

En = - (m e4/8e02 h2) 1/n2 En = E0/n2 En = - 13,6/n2 (eV)

rn = 0,529 * n2 (Å)
r = e0 n2h2/pme2 rn = a0*n2
Å : Amchtrom 1 Å= 10-10 m
a0 est appelé rayon de l’atome de Bohr (quand n=1 on calcule r1 = a0 = 0,529 Å)
Le modèle de Bohr montre que l’énergie de l’électron de l’atome d’hydrogène ne
peut prendre que des valeurs bien définies (E1 = -13,6 eV, E2 = -3,40eV, E3 = -1,51
eV, E4 = -0,25 eV …… E∞ = 0) 25
Spectre d’émission de l’atome l’hydrogène
Principales séries de raies spectrales de l'atome d'hydrogène.

- Transition de n>1 à n=1 (série de Lyman) (UV)


- Transition de n>2 à n=2 (série de Balmer) (Visible)
- Transition de n>3 à n=3 (série de Paschen) (IR)
- Transition de n>4 à n=4 (série de Brackett) (IR)
- Transition de n>5 à n=5 (série de Pfund) (IR)
Ultraviolet (100 nm - 400 nm),
Visible (400 nm - 750 nm) 26
Infrarouge (750 nm - 1 400 nm)
Analyse du spectre de l’atome d’hydrogène

27
28
29
Calculer la longueur d’onde d’un photon qui permet le passage de l’électron de n1 à n2
30
31
32
Relation de Balmer et Ritz
Un spectre d'émission peut être soit continu (présence de toutes les
longueurs d'ondes, comme la lumière du soleil), soit discontinu (présence de
quelques longueurs d'ondes, comme le spectre d'un élément par exemple).
Balmer a étudié le spectre d'émission de l'atome d'hydrogène, il en a déduit
que les raies émises suivaient la loi empirique :

σ = 1/λ = RH (1/22 - 1/n’2) (n’> 2)


σ est appelé nombre d'onde,
RH est la constante de Rydberg (RH = 1,097.107 m-1).
Cette formule a été plus tard généralisée par Ritz :

σ = 1/λ = RH (1/n2 - 1/n’2) (n’> n)


33
Application du modèle de Bohr au hydrogénoide
Un hydrogénoïde est une entité monoatomique n'ayant qu'un seul électron
et Z>1 (42He+ , 63Li2+ , 84Be3+…).
On peut reprendre le calcule de modèle de Bohr en remplaçant la charge
(+e) du noyau d’hydrogène par celle d’hydrogénoide +Ze,

En = - (m e4/8e02 h2) Z2/n2 En = - 13,6. Z2/n2 (eV)

r = e0 n2h2/p.m.z.e2 rn = 0,529 * n2/Z (Å)

34
Chapitre 3. Théorie atomique
ondulatoire

35
Comportement particulaire de la lumière:
L’effet photoélectrique :
Rayonnement Electrons arrachés
incident - -

Plaque métallique

Lorsqu’un métal est éclairé, des électrons sont arrachés de sa surface. Il faut
néanmoins apporter une certaine quantité d’énergie suffisante pour arracher ces
électrons. Dans le cas contraire, les électrons ne sont pas arrachés.

En 1905, EINSTEIN postule que la lumière est un rayonnement constitué de particules


transportant des quantas d’énergie.

La lumière est donc constituée d’un flux de particules appelées photons.

Les photons présentent donc un aspect ondulatoire et particulaire, on parlera par


conséquent de:
dualité onde-particule. 36
Dualité onde-particule

λ : longueur d'onde (m)


h : constante de Planck (J.s)
p : quantité de mouvement (kg.m.s-1)
37
Dualité onde-corpuscule : images des expériences

image (a) représente l'impact de 100


électrons environ. On voit les impacts et on
remarque qu'ils sont distribués
aléatoirement.

image (b), qui visualise l'impact d'environ


1000 électrons, on note un début
d'organisation, qui se renforce

image (c) (5 000 électrons).

image (d) (20 000 électrons) ressemble


carrément à une figure d'interférence
38
Principe d'incertitude d'Heisenberg

Principe : On ne peut connaitre à la fois la position et la vitesse d’une particule


avec une précision infinie.
Cela se traduit par la relation :

Δx . Δp ≥ h/2π

Δx : incertitude sur la position

Δp : incertitude sur la quantité de mouvement

39
Fonction d’onde d’une particule (Equation de SCHRÖDINGER)

En physique classique, une particule est décrite par sa position r(t).

En physique quantique, en vertu de la dualité onde-corpuscule, la particule est


maintenant décrite par une fonction d’onde Ψ(r, t).

L’idée de base pour une nouvelle représentation consiste à conserver la notion


de particule, mais en abandonnant l’idée classique de localisation de la particule
sur une trajectoire.

À une particule, on associe une fonction d’onde notée ѱ ( r , t ) qui caractérise


la particule.

40
Equation de SCHRÖDINGER

Cette équation marque l’avènement de la mécanique quantique, elle


s’écrit :

H Ψ = EΨ
H: Hamiltonien;
E : énergie totale de l'électron, appelée valeur propre;
Ψ : fonction d'onde appelée fonction propre

La résolution de cette équation conduit aux différentes valeurs des couples


(Ψ, E). Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), elle fait intervenir
quatre nombres appelés "nombres quantiques" qui caractérisent l'état d'un
électron ( n, l, ml et ms).
41
Les nombres quantiques ( n, l, ml et ms).

a. Nombre quantique principale n

Ce nombre (n = 1, 2, 3, …∞) définit la couche quantique (énergie de


l'électron). On appelle couche l'ensemble des orbitales qui possèdent
la même valeur de n.
n = 1 ------------------- couche K
n = 2 ------------------- couche L
n = 3 ------------------- couche M
n = 4 ------------------- couche N
n = 5 ------------------- couche O
n = 5 ------------------- couche P
n = 5 ------------------- couche Q

42
b. Nombre quantique secondaire (ou azimutal) : l

C’est un nombre entier, sa valeur est fonction de celle du nombre


quantique principal n.
Il prend les valeurs de 0 à n-1.

0 l n-1

Ce deuxième nombre quantique caractérise la sous-couche occupée par


l'électron.

La sous-couche électronique est généralement désignée par une lettre


minuscule au lieu de la valeur numérique de l .

Valeur de l 0 1 2 3 4 5
Symbole de la sous – couche S p d f g h
43
c) Nombre quantique magnétique : ml ou m
Nombre quantique magnétique, indique les orbitales correspondants à
une sous couche énergétique donné. Sa valeur est fonction de celle du
nombre quantique secondaire l :

-l  m  + l (soit 2l + 1 valeurs différentes)

Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique, on utilise un


rectangle qui peut être associée à 0, 1 ou 2 électrons.
Nombre quantique magnétique (m) donne aussi la projection des
différentes orientations sur la direction du champs magnétique (OZ)
(orbitale atomique).

44
Exemple:
Pour n = 2 on aura l = 0 (s) m = 0 (s)
et l = 1 (p) m= -1 (px), m=0(py), m=1(pz)

2s 2px 2py 2pz

Représentation des orbitales atoniques 45


d) Nombre quantique de spin : ms ou s
Il caractérise le mouvement de l'électron sur lui même et peut prendre
seulement deux valeurs différentes.

s =  1/2

Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique de spin, on utilise :


- une flèche vers le haut () pour s = +1/2
- ou vers le bas () pour s=-1/2.

46
Diagramme énergétique des orbitales atomiques
E (ev)

47
Représentation des Orbitales Atomiques (O.A)
Chaque orbitale représente à la fois la fonction d'onde Ψ et la distribution
électronique qui en découle (probabilité de présence).
a) Orbitales s
Les orbitales s sont caractérisées par l = 0 et m = 0.
Toutes les orbitales s (ns) ; sont de symétrie sphérique car la probabilité
de présence de l'électron varient de la même façon dans toutes les
directions autour du noyau.
z

y
x

s
L’O.A. s est représentée par une case quantique
48
b) Orbitales p
Pour l = 1 ⇒ m = -1 , 0 ou 1 ⇒ 3 orbitales p
On parle des orbitales px , py et pz ayant la même forme, mais chacune est
allongée sur une des trois axes perpendiculaires.
Une orbitale p possède un plan, dans lequel la probabilité de trouver l'électron est
nulle. Ce plan passe par le noyau.
z
z
z

y y x y
x x

px py pz

Les O.A. p qui possèdent la même energie sont représentés par trois
cases quantiques 49
Extention aux atomes polyélectroniques
Règle de SLATER

Contrairement aux atomes hydrogénoïdes (En = E0.Z2/n2), l’énergie totale


(E) d’un électron appartenant à un atome polyélectronique ne peut pas
être déterminée avec précision. Cependant, sa valeur approximative peut
être connue en tenant compte de l’effet d’écran de type électrostatique,
qui est dû à la présence des autres électrons dans l’espace
noyau – électron considéré . Dans ce cas, l’expression de E s’écrit :
En = E0.Zeff2/n2
Zeff est la charge effective à laquelle est soumis l’électron
considéré. Cette charge se trouve diminuée par comparaison à la
charge du noyau (Z).
Zeff = Z - S s
S s = correspond à la somme des constantes d’écran dont les valeurs
dépendent de la position de l’électron considéré vis-à-vis des autres
électrons. Des valeurs de s sont consignées dans un tableau. 50
Valeurs des constantes d’ecran de Slater

j 1s 2s2p 3s3p 3d 4s4p 4f


i
1s 0,31
2s2p 0,85 0,35
3s3p 1 0,85 0,35
3d 1 1 1 0,35
4s4p 1 1 0,85 0,85 0,35
4f 1 1 1 1 1 0,35
1s/2s2p/3s3p/3d/4s4p/4f…………sont les groupes de Slater ; i :
électron considéré ; j électron faisant écran sur i.
Exemple: :
- Calculer la charge effective d’un électron de valence de 6C 51
Chapitre 4.
Structure électronique des atomes

52
Structure électronique des atomes
L’organisation générales en niveau d’énergie est la même pour tous
les atomes.
On cherche à placer Z électrons (atome neutre) sur les différents
niveaux, Écriture de la configuration électronique.
La configuration électronique d'un atome est la répartition de Z
électrons de l'atome dans un état fondamental sur les orbitales
atomiques.
Ce remplissage des orbitales atomiques s'effectue à l'aide des trois
règles suivant:
- Règle de KLECHKOWSKY.
- Règle de PAULI.
- Règle de HUND.
53
Règle de KLECHKOVSKI
- L'ordre des énergies croissantes est l'ordre des valeurs croissantes de la
somme ( n +l ) .
- Les orbitales d'une même sous-couche ont la même énergie.

1s 2s 2p 3s3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6d 7p… 54
Principe d’exclusion de Pauli.

55
Principe de Hund

Lorsque des orbitales atomiques ont même énergie, les électrons se


répartissent avec un nombre maximum de spins parallèles.

56
Chapitre 5.
Tableau périodique – classification
et propriété des éléments

57
LA CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS

ou Classification de

MENDELEIEV

H He
Li Be B C N O F Ne

Na Mg Al Si P S Cl Ar

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr

Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn

Fr Ra Ac

Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr

58
Classification périodique (MENDELEIEV)

La classification périodique telle que nous la connaissons est


essentiellement due à MENDELEIEV

En 1870 il publia une table dans laquelle les éléments étaient


sensiblement classés par ordre de masse atomiques. D’autre part,
les éléments ayant des propriétés semblables étaient classés sur la
même colonne.

Pour que sa classification tienne compte des familles il n’hésita pas à


inverser l’ordre de certains éléments et à laisser des cases vides.

59
La Classification périodique moderne

Le critère de classement des éléments n’est plus la masse atomique,


mais le numéro atomique Z.

On classe donc les éléments par ordre croissant de Z en respectant de


plus la règle de Klechkowski.

La place d’un élément dans la classification est donc directement


reliée à sa configuration électronique.

Comme la couche de valence fixe les propriétés chimiques, les


éléments ayant une couche de valence semblable auront des propriétés
sensiblement identiques.

60
Principe de construction
A une ligne correspond sensiblement une valeur de n.
Les éléments ayant même configuration sont placés dans une
même colonne.
On suit de plus strictement la règle de Klechkowski.
K
1 s2
L
2s 2 p6
M
3s 3p 3d10
N
4s 4p 4d 4 f14
O
5s 5p 5d 5f 5 g18
P
6s 6p 6d 6f 6g
Q
7s 7p 7d 7f 7g
R
8s
61
K 1s2 Principe de construction
L 2s2 2p6
M 3s2 3p6 3d10
N 4s2 4p6 4d10 4f14
O 5s2 5p6 5d10 5f14
P 6s2 6p6 6d10
Q 7s2 7p6
1s1 1s2
2s1 2s2
R 2p1 2p2 2p3 2p4 2p5 2p6
3s1 3s2 3p1 3p2 3p3 3p4 3p5 3p6
4s1 4s2 3d1 3d2 3d3 3d4 3d5 3d6 3d7 3d8 3d9 3d10 4p1 4p2 4p3 4p4 4p5 4p6
5s1 5s2 4d1 4d2 4d3 4d4 4d5 4d6 4d7 4d8 4d9 4d10 5p1 5p2 5p3 5p4 5p5 5p6
6s1 6s2 5d1 5d2 5d3 5d4 5d5 5d6 5d7 5d8 5d9 5d10 6p1 6p2 6p3 6p4 6p5 6p6
7s1 7s2 6d1 6d2 6d3 6d4 6d5 6d6 6d7 6d8 6d9 6d10 7p1 7p2 7p3 7p4 7p5 7p6

4f1 4f2 4f3 4f4 4f5 4f6 4f7 4f8 4f9 4f10 4f11 4f12 4f13 4f14
5f1 5f2 5f3 5f4 5f5 5f6 5f7 5f8 5f9 5f10 5f11 5f12 5f13 5f14
62
Principe de construction

La première ligne correspond au remplissage de la couche K (n = 1) et


contient donc 2 éléments de configurations 1 s1 et 1 s2

La deuxième ligne correspond au remplissage de la couche L (n = 2) et


contient donc 8 éléments de configurations 2 s1, 2 s2, 2 p1, 2 p2, 2 p3, 2
p4, 2 p5 et 2 p6.

La troisième ligne devrait contenir les éléments correspondant au remplissage


de la couche M (n=3) soit 18 au total : 3s2 , 3p6 et 3d10

Mais d’après Klechkowski, le niveau 3d se remplit après le niveau 4s.

Pour cette raison le niveau 3d fera partie de la quatrième ligne et non de la


troisième.

Finalement la troisième ligne contient 8 éléments de configuration : 3s2 ,


3p6
63
Principe de construction
La quatrième ligne devrait contenir les éléments correspondant au remplissage
de la couche N (n=4) soit 32 au total : 4s2 , 4p6 , 4d10 et 4f14
Mais d’après Klechkowski, le niveau 4d se remplit après le niveau 5s.

Pour cette raison le niveau 4d fera partie de la cinquième ligne et non de la


quatrième.

De même, le niveau 4f se remplit après le niveau 6s.


Pour cette raison le niveau 4f fera partie de la sixième ligne et non de la
quatrième.

Pour des raisons de commodité (manque de place) les sous-couches f


sont placées en bas et à droite du tableau périodique.
Finalement, la quatrième ligne contiendra 18 éléments de configurations :
4s2 , 3d10 , 4p6 64
Principe de construction

La cinquième ligne devrait contenir les éléments correspondant au remplissage


de la couche O (n=5) soit 50 au total : 5 s2 , 5 p6 , 5 d10 , 5 f14

Mais d’après Klechkowski, le niveau 5d se remplit après le niveau 6s.

Pour cette raison le niveau 5d fera partie de la sixième ligne et non de la


cinquième.

De même, le niveau 5 f se remplit après le niveau 7s.

Pour cette raison le niveau 5f fera partie de la septième ligne et non de la


cinquième.

Finalement, la cinquième ligne contiendra 18 éléments de


configurations : 5s2 , 4d10 , 5p6

65
CLASSIFICATION ET CONFIGURATION ELECTRONIQUE

Si on connaît la place d’un élément chimique dans la classification, on en


déduit immédiatement sa configuration électronique (et inversement)

1s1 1s2 13 14 15 16 17 18
2s1 2s2 2p1 2p2 2p3 2p4 2p5 2p6
3s1 3s2
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 3p1 3p2 3p3 3p4 3p5 3p6
4s1 4s2 3d1 3d2 3d3 3d4 3d5 3d6 3d7 3d8 3d9 3d10 4p1 4p2 4p3 4p4 4p5 4p6
5s1 5s2 4d1 4d2 4d3 4d4 4d5 4d6 4d7 4d8 4d9 4d10 5p1 5p2 5p3 5p4 5p5 5p6
6s1 6s2 5d1 5d2 5d3 5d4 5d5 5d6 5d7 5d8 5d9 5d10 6p1 6p2 6p3 6p4 6p5 6p6
7s1 7s2 6d1 6d2 6d3 6d4 6d5 6d6 6d7 6d8 6d9 6d10 7p1 7p2 7p3 7p4 7p5 7p6

4f1 4f2 4f3 4f4 4f5 4f6 4f7 4f8 4f9 4f10 4f11 4f12 4f13 4f14
5f1 5f2 5f3 5f4 5f5 5f6 5f7 5f8 5f9 5f10 5f11 5f12 5f13 5f14

66
Les différents blocs de la Classification Périodique

Bloc s Bloc p
H He He
Li Be Bloc d B C N O F Ne

Na Mg Al Si P S Cl Ar

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr

Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sb Se Te I Xe
Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn

Fr Ra Ac

Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr

Bloc f

67
Les Familles d’éléments
Certaines familles ont reçues des noms particuliers à connaître.
Ligne = période
1 18
H 2 Colonne = famille (ou groupe) 13 14 15 16 17 He

Li Be B C N O F Ne

Na Mg 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Al Si P S Cl Ar

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr

Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe

Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn

Fr Ra Ac

Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu Lanthanides
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr Actinides

1 : Alcalins 17 : Halogènes Bloc f = Terres rares


2 : Alcalino-terreux 18 : Gaz Rares

16 : Chalcogènes Blocs d et f : éléments de transition


68
METAUX ET NON METAUX
H He
Non métal Métal
Li Be B C N O F Ne
(ou métalloïde)
Na Mg Al Si P S Cl Ar

K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr

Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe

Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn

Fr Ra Ac

Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Di Ho Er Tm Yb Lu

Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Em Md No Lr

Critères de reconnaissance chimique


Les métaux donnent des Cations, leurs oxydes sont basiques.
Exemple : Mg  Mg2+ et MgO + H2O  Mg(OH)2
Les non-métaux donnent des Anions, leurs oxydes sont acides.
Exemple : S  S2- et SO2 + H2O  H2SO3
La « frontière » n’est pas nettement tranchée : les semi-métaux (semi-
conducteurs) utilisés en électronique ( Si, Ge, As, Sb) sont intermédiaires entre
métaux et métalloïdes. 69
Règle de Sanderson : Un élément est métallique si le nombre
d ’électron de sa couche externe est inférieur ou égal au numéro de sa
période. (sauf H et Ge)

Bi : Z = 83 = 54 + 15  (Xe) 4f14 5d10 6s2 6p3


5 électrons sur n= 6 et appartient à la période 6
5 < 6  Bi est un métal

Al : Z = 13 = 10 + 3  (Ne) 3s2 3p1


3 électrons sur n= 3 et appartient à la période 3
3 = 3  Al est un métal
1 H He

2 Li Be B C N O F Ne

3 Na Mg Al
Al Si P S Cl Ar

4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr

5 Rb Sr Y Sr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe

6 Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi
Bi Po At Rn

7 Fr Ra Ac

70
Les propriétés chimiques des atomes

LA REGLE DE L’OCTET
Les gaz rares présentent une grande inertie chimique, ils ne donnent
pratiquement aucune réaction .

On les appelles parfois gaz nobles car ils refusent de se mêler aux autres
éléments dans des composés chimiques.
Il s’agit de gaz monoatomiques.
Ils sont donc particulièrement stables.

Cette grande stabilité est due à leur configuration électronique qui fait
apparaître une couche de valence saturée à 8 électrons.

Couche remplie = stabilité

71
n s2 n p6
Rayon atomique r
On peut définir le rayon atomique comme étant la moitié de la
distance entre les centres des deux atomes liés par une liaison
simple.

- Sur une période : si Z augmente alors rayon atomique diminue.


- Sur une colonne : si Z augmente alors rayon atomique augmente.

72
Energie d'ionisation (E.I)
L'énergie d'ionisation Ei est l'énergie qu'il faut fournir au
système pour arracher un électron. Ei est l'opposé de l'énergie
de l'électron = - Eélectron

C'est l'énergie qu'il faut fournir pour arracher un électron à un


atome (ou à un ion) dans l'état fondamental et à l'état gazeux.
- Sur une même période : si Z augmente alors E.I augmente.
- Sur un même groupe : si Z augmente alors E.I diminue.

Energie d’ionisation varie en sens inverse du rayon atomique.


73
Affinité électronique (A.E)
C'est le phénomène inverse de l'ionisation.
L'affinité électronique d'un atome X est l'énergie dégagée
lorsque cet atome capte un électron.

L’affinité électronique varie comme l’énergie d’ionisation.


74
Electronégativité ( χ )
C'est le pouvoir d'attirer un électron par un élément. Un élément
qui perd facilement un ou plusieurs électrons est dit
électropositif.

L’électronégativité varie comme l’énergie d’ionisation

75
Chapitre 6.
Liaisons chimiques

76
Introduction
Dans l’univers tous les corps tendent à acquérir un état de stabilité maximale. Les
atomes n’en font pas exception : ils acquièrent cette stabilité par formation de
liaisons chimiques avec d’autres atomes.
Molécule
L’assemblage de deux ou plusieurs atomes est appelé molécule :
A + B -----> A – B
La liaison entre A et B ne pourra se former que si l’énergie du système A – B est
plus faible que l’énergie des deux atomes séparés.

77
Courbe de variation d’énergie lors de la formation d’une liaison chimique
Les différentes liaisons chimiques

La liaison s’établit entre atomes pour leur permettre d’adopter la


configuration électronique du gaz rare
Et respecter ainsi la règle de l ’octet.
Les liaisons se classent en différents types;

•La liaison ionique.


•La liaison métallique.

•La liaison covalente

78
Les liasons ioniques
Un cation qui a perdu d’électron(s) et un anion qui a gagné d’électron(s)
s’attirent pour former une liaison ionique.

Exemple : Li va perdre 1 e- et Cl a besoin d’un e- .


Le composé ionique est LiCl (chlorure de lithium)

Li Cl
Tout composé doit être neutre (les charges doivent s’additioner à zéro)

1+ 1-

Li+ + Cl - LiCl
Les composés qui résultent des liaison ionique sont
généralement des solides ioniques. 79
Liaison métallique
Liaison qui permet la cohésion des atomes d'un métal.

Une liaison métallique concerne un très grand nombre d'atomes


(plusieurs millions). Ces atomes mettent en commun un ou
plusieurs électrons, appelés « électrons libres ». Les électrons
de valence abandonnent l’atome d’origine et ce sont ces
électrons qui permettent la conduction électrique

80
La liaison de covalence
Electrons de valence : les électrons dont le nombre quantique
principal n est le plus élevé ou qui appartiennent à une sous-
couche en train de se remplir. Les autres électrons sont les
électrons de cœur.
Ex : 7 N : 1 s2 2s 22p3 5 électrons de valence.

La représentation de LEWIS des éléments chimiques ne


représente que les électrons de valence. Une paire d’électrons
est symbolisée par un tiret un électron célibataire par un point.

La liaison de covalence résulte de la mise en commun, par 2


atomes, d’une paire d’électrons (doublet). Elle est représentée
par un tiret. Cette mise en commun d'une paire d'électrons
résulte d'un recouvrement d’orbitale atomique.
81
Exemple 1 : Formation de la molécule H2
H + H  H2

1s1 + 1s1

Exemple 2 : Formation de la molécule F2


F 2s2 2p5 F 2s2 2p5

F F

F F
82
Exemple 3 Formation des liaisons covalentes de HF, H2O, NH3

F H
HF F H F H

O
O H O H
H2O
H H
N H
H
NH3 N H N H
H
H

83
Les liaisons covalentes multiples

On parle de liaison multiple lorsque plusieurs paires électroniques sont


partagées par deux atomes.

Exemples :
NN; H2C=CH2 H2C=O
H
H H
N N O C
C C
H
H H
H H H
N N C C O C
H H H
84
Les liaisons datives
Lorsqu’un atome d’une molécule ne satisfait pas l’octet, il peut se lier à une
autre molécule et former une nouvelle liaison qui l ’amènera à respecter
l’octet.
Liaison dative : Une molécule « donne » une paire électronique.
H H +

H+ + N H H N H

H H

H H H H

H B + N H H B N H

H H H H
85
Théorie des orbitales moléculaires

Méthode "LCAO": combinaison linéaire des orbitales


atomiques

Comme dans le cas de l’atome, chaque électron de la molécule peut


être décrit par une fonction d’onde, Φ, solution de l’équation de
Schrôdinger. Par ailleurs, étant donné que la molécule est obtenue
par l’association d’électrons provenant de deux ou de plusieurs
atomes et que l’électron de chaque atome (i) est décrit par une
fonction ψi (orbitale atomique), l’orbitale moléculaire (Φ) peut être
considérée comme étant la combinaison linéaire des fonctions ψi:

Φ = ψ1 + ψ2 + …. + ψi
ψi (orbitale atomique). 86
Combinaison des orbitales atomiques

En général, la combinaison des orbitales atomiques obéit aux critères


suivants:
- Seules les orbitales atomiques de symétries comparables et dont les
énergies sont voisines peuvent se combiner.
- Le nombre d’orbitales moléculaires formées est le même que celui des
orbitales atomiques combinées.
- chaque orbitale moléculaire se caractérise par une énergie bien
définie.

87
APPROCHE DES ORBITALES MOLECULAIRE
- L'approche par la mécanique ondulatoire généralise la description
de la liaison covalente de H2 à l'étude de l'ensemble des molécules.
- La distribution électronique d'une molécule est décrite à partir
d'orbitales moléculaires (Φ) construites par combinaisons d'orbitales
atomiques (ψ)
Principe de construction:
1) Choisir les orbitales atomiques associées aux diverses couches.
Par exemple 1s, 2s 2px, 2py, et 2pz.
2) Combiner deux à deux les orbitales atomiques possédant les
mêmes nombres quantiques: 1s avec 1s, 2s avec 2s, 2px avec 2px, et
ainsi de suite.
Il existe deux combinaisons possibles:
par addition Φ = C [ψ A + ψ B ] ou par soustraction Φ* = C [ψ A - ψ B ]
Combinaison Liante Combinaison Antiliante
88
Le modèle ondulatoire de la liaison de H2

De point de vue ondulatoire (quantique):


- Les atomes se combinent pour former une molécule
- Les orbitales atomiques se combinent en orbitales moléculaires

1s(A) + 1s(B) combinaison Liante s


1s(A) - 1s(B) combinaison Antiliante s*

s*

1s(A) 1s(B)

89
FORMATION DES ORBITALES DE H2
y x
A z B

- Formation de l’orbitale moléculaire liante σ1s


Φ = C(ψ1s (A) + ψ1s (B) )
Recouvrement axial liant

- Formation de l’orbitale moléculaire antiliante σ*1s


Φ* = C(ψ1s (A) - ψ1s (B) ) Recouvrement axial antiliant

s*

90
FORMATION DES ORBITALES DES DIATOMIQUES
Recouvrement lateral de deux orbitales py

y x
A z B
- Recouvrement latéral liante

npy(A) + npy(B)
p

- Recouvrement latéral antiliant


npy (A) - npy(B)
p*

91
Recouvrement lateral de deux orbitales px
y x
A z B
- Recouvrement latéral liante

npx(A) + npx(B)
p

- Recouvrement latéral antiliant


npx (A) - npx(B)
p*

92
FORMATION DES ORBITALES DES DIATOMIQUES
Séquence de l ’énergie des orbitales
E
s*
p*
p
2p(A) s
s* 2p(B)
2s(A) s 2s(B)

s*
1s(A) 1s(B)
s

Comme les atomes, la structure électronique des molécules est écrite dans
l’ordre énergétique croissant. Le remplissage des O.M se fait en respectant les
règle de stabilité, de Hund et de Pauli
93
- Indice de liaison
L’indice de liaison l, est le rapport:

l = (n-n*)/2

n et n* correspondent respectivement aux nombres d’électrons occupant les


OM liantes et antiliantes. L’indice de liaison renseigne sur la force de la
liaison: plus l est grand, plus la liaison est forte et sa longueur est courte. Si
l est nul, aucune liaison ne peut être assurée et la molécule ne peut pas
exister.
- Propriétés magnétiques
Les propriétés magnétiques de la molécule sont liées à son moment
magnétique global.
Si les électrons de la molécule sont appariés (en paires) le moment
magnétique global est nul et la molécule est dite diamagnétique. Dans le
cas où il y aurait présence d’électrons célibataires, le moment magnétique
global est non nul. La molécule est alors paramagnétique.
94
Exemple 1
- La molécule de H2

- Structure électronique de 1H : 1s1


E HA HB

Diagramme énergétique de H2

- Configuration électronique de H2:σs2


- Indice de liaison: l =1; type de liaison:σ
- Propriétés magnétiques : molécule diamagnétique (tous les électrons
sont appariés) 95
Exemple 2
- molécule de He2

E HeA HeB

Diagramme énergétique de He2


Configuration électronique de He2 :σ2 σ*2
l = 0 ; la molécule n’existe pas

96
Exemple 2: molécule de O2
E OA OB

Diagramme énergétique de O2

97
Les molécules polyatomique
Théorie VSEPR ( Répulsion Électronique des Paires de Valence)
Principe
- Les paires électroniques (ou doublets) de valence (liantes et non
liantes) d’un atome subissent des répulsions électrostatiques.
- Gillepsie suppose qu’elles se disposent à la surface d’une sphère.
- Le centre est occupé par l’atome.
- L’énergie de répulsion doit être la plus faible possible.
Ce principe impose la géométrie de la molécule. Quelques règles qui
permettent d’estimer qualitativement les angles de liaisons.
Règle de GILLESPIE
Une molécule : AXmEn
A : Atome central.
X : Atomes ou molécules liés à l’atome A par liaison de covalence et m
leur nombre.
E : doublets libres ou les électrons célibataires et n leur nombre sur la
couche de valence de l’atome A.
98
Exemple : CO2 et BeH2

99
Exemple : BF3

100
Exemple : CH4

Exemple : NH3

Exemple : H2O

101
Exemple : PCl5

Exemple : XeF4
Exemple : CIF3
Exemple : SF4

102
103
104
HYBRIDATIONS DE L'ATOME DE
CARBONE
À l'état fondamental le carbone possède la configuration électronique suivante : 6C :
1s 2 2s 2 2p2 , donc on devrait s'attendre à ce que le carbone soit bivalent.

alors que dans la molécule de méthane CH4 , les 4 liaisons sont identiques. Pour
expliquer ceci on doit songer à l'existence d'un état de valence sous la forme : 1s2
2s1 2 p1x 2p1y 2p1z

Dans cette configuration, on remarque que les quatre électrons célibataires du


carbone ne sont pas dans le même état énergétique, l'un est un électron "s" alors
que les trois autres sont des électrons du type p. Le carbone devrait alors former
trois liaisons orientées selon les trois axes orthogonaux Ox, Oy et Oz avec ses
trois orbitales p et une quatrième liaison sans orientation déterminée. Or
l'expérience montre que dans la molécule de CH4, les 4 liaisons sont identiques et
indiscernables. Elles sont dirigées vers les sommets d'un tétraèdre régulier dont le
centre est occupé par le noyau du carbone.
105
Hybridation sp3 du carbone

Pour mettre en accord la théorie et l'expérience, on admet que les orbitales s et p


ne restent pas distinctes mais elles se réorganisent de façon à ce que l'on
obtienne 4 orbitales identiques appelées orbitales hybrides sp3 orientées selon 4
axes dirigés vers les sommets d'un tétraèdre régulier et se faisant entre eux un
angle de 109°28'.

Atome du carbone (tétraèdre)


106
Hybridation sp2 du carbone

Le carbone doublement lié est dans l'état d'hybridation sp2. Il s'agit d'une
combinaison de l'orbitale 2s et des orbitales 2px et 2py conduisant à trois
orbitales hybrides sp2.

107
Exemple : Formation de la molécule C2H4

Latéral
(liaison p) H H
p s
≡ sC Cs
Recouvrement
s s
H H
Axial (liaison σ)

Un carbone dont l’état d’hybridation est sp2 donne 2 types de liaison:


- Recouvrement axial (liaison σ).
- Recouvrement latéral (liaison p).
108
Hybridation sp du carbone
Le carbone triplement lié est dans l'état d'hybridation sp. La combinaison de
l'orbitale s et de l'orbitale 2px conduit à 2 orbitales hybrides sp dont les axes de
révolution se confondent avec celui de l'orbitale p utilisée. Les autres orbitales 2py
et 2pz subsistent avec leur orientation normale.

109
Exemple: Formation de la molécule C2H2

2p
≡ Hs C Cs H
s

Un carbone dont l’état d’hybridation est sp donne 3 liaisons:


- Le Recouvrement axial donne une liaison σ.
- Les Recouvrements latéraux donnent deux liaisons p.

110

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