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Introduction :
Depuis l’Antiquité, les hommes cherchent à savoir de quoi est faite la matière.
Pour le savant grec Démocrate, la matière est constituée d’une multitude de petits
corps invisibles, individuels et éternels : les atomes. Cette vision de la matière est
affinée en 1911 par Rutherford qui découvre, d’une part, que la quasi-totalité de la
masse d’un atome est concentrée dans un petit volume chargé positivement : le
noyau, et d’autre part, que les électrons (chargés négativement) gravitent autour du
noyau comme les planètes autour du soleil. Il faut encore attendre une vingtaine
d’année pour la nature des particules qui constituent le noyau : les protons et les
neutrons
I- L’atome
Les métaux et les gaz inertes ont une structure dite atomique. A l’état pur, ces corps
sont constitués uniquement d’atomes. C’est l’élément indivisible et stable de ces corps.
Par contre, dans certains corps, l’édifice chimique stable est l’association d’atomes
appelée molécules. Ainsi on a des corps :
L’atome est donc l’élément ultime de la matière. Il est électriquement neutre et a une
forme sphérique de rayon R de l’ordre de l’angström (. Sa masse m est de l’ordre de
10-26 kg. L’atome est constitué d’un noyau central autour duquel tourne un cortège
d’électrons
II- L’électron
II1- Mise en évidence
L’électron a été mis en évidence à partir de la décharge électrique dans les gaz
raréfiés.
Dans cette ampoule de verre, on établit un vide assez poussé ( 10 -2 mm Hg) et on
applique aux deux électrodes une d.d.p de l’ordre de 5.10 4 V. En face de la cathode
apparaît une tâche lumineuse due à la fluorescence du verre provoquée par le
rayonnement cathodique. Ces rayons cathodiques sont constitués de petites particules
matérielles qui sont chargée négativement. Ces particules négatives sont des
constituants universels de la matière appelées des électrons nom donné en 1847 par le
physicien anglais stoney.
L’électron a :
Expériences de Rutherford
Rutherford bombarde une feuille d’or ou un métal très mince par un émetteur
radioactif de particules (noyau d’hélium)
a- Observations
Une très faille partie des particules sont déviées et provoquent des
impacts lumineux en divers points de la paroi de l’ampoule
b- Conclusion
a- Le proton
Découvert par Goldstein, le proton est une particule élémentaire chargée notée p de
charge qp = e = 1,6.10-19 C et de masse mp = 1,6726.10-27 kg1,67.10-27 kg. Le nombre
de protons est égal au nombre d’électrons dans un atome. Il se note donc Z. La
charge du noyau est +Ze.
b- Le neutron
Découvert par Chadwick en 1932, le neutron est une particule neutre donc de charge
qN =0 et masse mN = 1,6749.10-27 kg 1,67.10-27 kg = mp. Les valeurs des masses des
particules données sont celles des particules au repos càd v = 0.
et 1 H ) ; ( 6C , 6C et 6C ) et ( 8O , 8O et 8O )
3 12 13 14 16 17 18
IV1- La mole
La mole est l’unité de la quantité de matière. C’est la quantité de matière d’un système
contenant autant d’entités élémentaires qu’il y a d’atomes dans 12 g de carbone 12.
Le nombre d’entités élémentaires dans une mole noté N est appelé la constante
d’Avogadro.
molaire du nucléide i
Exemple :
Isotopes
16 17 18
8 O 8 O 8 O
xi 99,76% 0,04% 0,20%
Mi 15,995 16,992 17,9993
99 ,76 0 , 04 0 ,20
MO = 100 .15,995 + 100 .11,992 + 100 .17,9993 = 15,999 ≈ 16 g.mol-1
a- Le défaut de masse
Soit m0, la masse du noyau d’un atome et Z.mp+N.mN la somme des masses des
nucléonsn qui le constituent. On constate que m0 ≠ (Z.mp+N.mN). Alors on appelle
défaut de masse la différence Δm = 𝜹m = (Z.mp+N.mN)- m0 >𝑜
b- L’énergie de liaison
On appelle énergie de liaison d’un noyau, l’énergie qu’il faut fournir au noyau au repos
pour le dissocier en ses nucléons au repos. Son expression est : E l =Δm.C2
El
L’énergie de liaison par nucléon est : E =
A
Un noyau est d’autant plus stable que son énergie de liaison par nucléon est élevée
Exemple : 238
92 U : El = 1802 MeV et 26 Fe : El = 492 MeV. Entre U et Fe quel est l’élément le plus
56
stable ?
avec n = 3 pour la raie rouge ; n = 4 pour la raie bleue ; n = 5 pour la raie indigo ; n
= 6 pour la raie violette
Reprenant les mesures de Balmer le suédois Johannes Rydberg proposa
1 1 1
l’équation empirique : = ❑ = RH( 22 - n2 ) avec n > 2, RH est la cte de
Rydberg = 1,097.107 m-1
L’intensité des raies diminue lorsque n augmente jusqu’à la longueur d’onde
limite o = 365 nm au-delà de laquelle le spectre est continu puis s’évanouit. Cette
limite correspond à n infini.
c- Les autres séries
En dehors du visible, d’autres séries ont été identifiées.
P 1 2 3 4 5
Série Lymann Balmer Paschen Brackett Pfund
Domaine U.V Visible I.R I.R I.R
Ces familles de raies présentent les mêmes caractéristiques que celles de Balmer. Leur
nombre d’onde est donné par la relation générale proposée par Ritz en 1908 :
1 1 1
= ❑ = RH( p 2 - n
2) avec p < n
1 1 1
Série de Lymann : = ❑ = RH( 12 - n
2) avec n >1
1 1 1
Série de Balmer: = ❑ = RH( 22 - n
2) avec n >2
1 1 1
Série de Pfund : = ❑ = RH( 52 - n
2) avec n >5
L'avantage de ce modèle c'est qu'il ne fait appel qu'aux lois de la mécanique classique.
Par contre, il présente des inconvénients :
• La théorie électromagnétique exige que l'électron rayonne des ondes
électromagnétiques, donc il va perdre de l'énergie et finirait par tomber sur le noyau.
• L'énergie lumineuse émise varie de façon continue.
Ces deux conclusions sont en contradiction avec l'expérience et montre la limite de
la mécanique classique
V- Modèle de Bohr
V1- Description (cas de l'atome d’hydrogène)
Pour lever les contradictions précédentes, Bohr propose quatre hypothèses :
• Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se déplace
autour du noyau selon une orbite circulaire de rayon r.
• L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées sans émettre de
l'énergie ; on les appelle "orbites stationnaires".
• Lorsqu'un électron passe d'un niveau à un autre il émet ou absorbe de l'énergie
E = h.ν
• Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs entières
n.h
(quantification du moment cinétique) :mvr = 2 π ; h : constante de Planck et n :
entier naturel.
V2 - Aspect quantitatif de l'atome de Bohr
2 2
n.h n .h
Rayon de l'orbite : On sait que : mvr = 2 . Donc mv =
2
2 2 (3)
4. m.❑ . r
2 2 2 2
❑0 .h . n ❑0 .h ❑0 .h
(1) et (3) donnent : r = 2 (4) ; rn = n .
2
2 = n .ao avec ao =
2
2 (rayon de
.me .me .me
Bohr) ; rn est le rayon de l'orbite où circule l'électron ; il est quantifié.
Energie totale du système
4
−me 1 Ei
Si on remplace (4) dans (2), on obtient : ET = 2 2 . 2 (5) ; ET = En =- - 2 avec Ei =
8❑0 .h n n
4
me
2 = 21,78.10
-19
2 J = 13,6 eV. L'énergie totale d'un électron est donc ET
8❑0 .h
13 ,6
= En = - n2 (eV)
• Pour n=1 (état fondamental : l'électron occupe l'orbite de rayon r 1 et d'énergie E1)
r1 = 5,29.10-11 m = 0,529 Å = ao ; E1 = -21,78.10-19 J = -13,6 eV (1eV = 1,6.10-19 J)
• Pour n =2 (Premier état excité) r2 = 4r1 = 2,116 Å et E2 = E1/4 = -3,4 eV
• Pour n = 3 (Deuxième état excité) r3 = 9r1 = 4,761 Å et E3 = -1,51 eV
Pour n = 4, E4 = - 0,85 eV ; pour n = 5, E5 = - 0,54 eV
V3 - Absorption et émission d'énergie
Un électron ne peut absorber ou libérer de l'énergie càd rayonner qu'en passant
C
d'un niveau (orbite) à un autre d’énergie E = Ep – En = h❑
V4- Le diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène
V5- Généralisqtion aux ions hydrogénoïdes
Ce sont des ions qui ne possèdent qu'un seul électron comme l’atome d’hydrogène.
Exemple : He (Z=2) -------> He+ (1e- et 2p) ; Li (Z=3) -------> Li2+ (1e- et 3p)
He+ et Li2+ sont des ions hydrogènoïdes. Leur énergie totale s'écrit :
ET = Z2/ n2 . (-me4 / 8ε02h2) ; ET = E1. Z2/ n2 ; avec E1= -13,6 eV, l'énergie de l'atome
d'hydrogène à l'état fondamental. Le rayon d'une orbite de rang n d'un ion
hydrogènoïde est : rn = n2/Z. (ε0h2 / πme2) ou encore r = r1 . n2/Z avec r1= 0,529 Å ,
étant le rayon de l'atome d'hydrogène à l'état fondamental.
1 1 1 1 1 1 1 1
λ
= σ = ( 2 - 2 ) Z .me / 8ε0 h c ;
2 4 2 3
λ
= Z 2
.R H ( 2 - 2 ) = R X( 2 - 2 )
n p n p n p
L’énergie d’une O.A d’un atome hydrogénoïde ne dépend que du nombre quantique
13 ,6
principal n c’est à dire En = - 2 (eV). Mais pour un atome polyélectronique l’énergie
n
Ei de chaque électron dépend de n et l, ce qui engendre une levée partielle de
dégénérescence.
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 5d 7p
Ce remplissage engendre aussi un chevauchement.
et non
Remarque : Une sous-couche d" présente un état de stabilité maximal si elle est
soit à moitié remplie, soit totalement remplie. Ainsi :
ns2(n – 1)d4 est moins stable que ns1(n-1)d5
ns2(n-1)d9 est moins stable que ns1(n-1)d10
Remarque :
Les éléments d’un même bloc présentent des propriétés
physiques et chimiques assez voisines
élément de transition.
II- La périodicité des propriétés
II1- L’électronégativité
L’électronégativité concerne les atomes liés (formant une molécule) et non les atomes
à l’état libre. L’électronégativité est la tendance que possède un atome à attirer vers
lui les électrons d’une liaison au sein d’une molécule. Exemple H-Cl : le doublet
d’électrons est beaucoup plus proche du Cl car le Cl est beaucoup plus électronégatif
que l’H. Ainsi :
Dans une période elle croît avec Z
Dans une colonne elle diminue quand Z augmente.
Les liaisons à caractère covalent s’établissent entre éléments ayant des
EN voisines
Les liaisons à caractère ionique s’établissent entre éléments ayant des
EN très différentes.
Cette échelle est définie à partir de l’énergie de liaison qui est l’énergie à fournir à la
molécule à l’état gazeux pour la dissocier en atome à l’état gazeux. D A-A pour A2(g) →
2A(g) et DA-B pour AB(g) → A(g) + B(g) ; Dans cette échelle on a :
(A) - (B) = 0,102√ D A− B−√ D A −A . D B−B .
Remarque : Il existe une 3ème échelle qui n’est pas trop appliquée : c’est l’échelle
d’Allroad et Rochow.
II2- Le caractère métallique
Le caractère métallique varie en sens inverse de l’EN. Ainsi le caractère
évolue des ET aux alcalino-terreux et aux alcalins. Les métaux sont plu-
tôt électropistifs
Le caractère non-métallique varie dans le même sens que l’EN. Ainsi le
caractère non-métallique concerne le bloc p et est accentué sur les co-
lonnes 16 et 17.
I- La liaison chimique
I1- La condition de formation de la liaison chimique entre 2
atomes A et B
Deux atomes A et B se lient lorsque la nouvelle entité AB formée est plus stable
que les atomes pris séparément.
Donc une liaison A-B est d’autant plus forte que l’énergie de liaison D AB
est élevée.
b- La liaison métallique
La liaison métallique est un type de liaison chimique, la liaison qui permet la
cohésion des atomes d'un métal.
Une liaison métallique met en jeu un très grand nombre d'atomes (typiquement
plusieurs millions voire plus). Ces atomes mettent en commun un ou plusieurs
électrons, appelés « électrons libres » — ces électrons sont à l'origine de la
conductivité électrique des métaux.
H : 1s1 :
1 : H. ; 2He 1S2 : He ; 6C : 2He 2s2 2p2
Trouver une représentation de Lewis n’est pas toujours évident ; il faut un peu
de flair et d’habitude. Pour les molécules les plus simples, on peut deviner la
formule de Lewis en écrivant les atomes avec leur(s) doublet(s) et leur(s)
célibataire(s), puis en imaginant des liaisons de sorte que chaque atome
respecte la règle de l’octet.
H n’est engagé que dans une seule liaison, il est donc aux extrémités
des molécules
N V −2 . l
- Dnl = nbre de doublets non liants =
2
La méthode suivante est valable pour les molécules simples (mais peut être
adaptée pour les molécules plus complexes).
• Identifier l’atome de plus grande valence ; celui-ci est au centre de la
molécule.
• Relier les atomes périphériques à l’atome central par des liaisons simples.
• Positionner les doublets non liants sur les atomes périphériques de sorte
qu’ils satisfassent à la règle de l’octet, puis, s’il en reste, sur l’atome
central.
• Si l’atome central ne respecte pas la règle de l’octet, transformer un ou
plusieurs doublet(s) d’un ou plusieurs atome(s) périphérique(s) en une ou
plusieurs liaison(s) multiple(s) avec l’atome central.
NV D Nm l Dnl Lewis
CO
CO2
2−¿¿
CO 3
+¿¿
NO 2
H2O
NH3
HCl
Toute molécule qui possède une lacune électronique est susceptible de capter un
doublet d’électrons. Elle est appelée acide de Lewis. Réciproquement une
molécule susceptible de céder un doublet d’électrons est appelée base de Lewis.
IV1- la théorie.
La théorie de Gillespie permet de prévoir la géométrie d’uen espèce chimique à
partir du schéma de Lewis.
a- Principe
Dans une entité chimique les divers doublets électroniques (liants ou non liants)
de la couche externe de valence d’un atome central A se repoussent entre eux .
la géométrie de l’édifice chimique est celle pour laquelle les répulsions sont
minimales càd les distances mutuelles des doublets maximales.
b- Le type de l’espèce chimique
A partir du schéma de Lewis de la molécule, on détermine :
- Le nombre de doublets liants entre l’atome central A et les atmoes liés
X
- Le nombre p de doublets non liants E de l’atome central.
Le type la molécule est alors AXnEp et sa géométrie va dépendre des (n+p)
doublets électroniques.
Exemples : CH4 ; NH3 et H2O
Remarques :
- Les doublets électroniques non liants exercent une répulsion plus
importante que les doublets liants.
- Les doublets des liaisons multiples exercent une répulsion plus
importante que les liaisons simples.
IV2- Géométrie des molécules ayant des liaisons simples de type
AXn
Type :AXn Géométrie Exemples
AX2
AX3
AX4
AX5
AX6
AX3E1
AX2E2
AX4E1
AX3E2
AX2E3
AX5E1
AX4E2
Si les deux atomes d’une liaison A-B n’ont pas la même électronégativité, par
exemple χ(A) > χ(B), le plus électronégatif des deux, ici A, attire à lui les
électrons de la liaison plus fortement que l’autre ; de ce fait, le nuage
électronique est dissymétrique. Les électrons liants ont une probabilité de
présence plus importante dans le voisinage de l’atome le plus électronégatif.
C’est le cas du chlorure d’hydrogène HCl, dans lequel les deux électrons liants
sont en moyenne plus souvent sur le chlore que sur l’hydrogène.
Dans les composés moléculaires, la cohésion est assurée par des interactions
électrostatiques dipôle-dipôle appelée forces de Van Der Waals. Il existe 3 types
d’interaction de Van Der Waals.
I1- Interaction de Van Der Waals entre molécules polaires : effet d’orientation
de Keesom
C'est une orientation de type "dipôle permanent - dipôle permanent". Elle s'effectue
donc entre molécules polaires, c'est-à-dire possédant un moment dipolaire non nul.
Plus les molécules sont polaires, plus cette
interaction est forte.
L’énergie potentielle d’attraction moyenne dite énergie de Keesom est de la forme :
AK
EK = - r
6 ( r étant la distance entre les molécules)
μi = .⃗
Il apparaît alors un dipôle induit ⃗ E où est la polarisabilité de la molécule
apolaire, grandeur qui traduit la facilité de déformation du nuage électronique de la
AD
molécule apolaire. L’énergie d’attraction appelée de Debye est : ED = - 6
r
AL
L’énergie de dispersion de London est : EL = - 6
r
Les interactions de London existent dans toutes les molécules puisque toute molécule
(polaire ou non) est polarisable. EL varie de 10 à 50 kJ.mol-1
Polarité Espèce μ(D) EK(kJ.mol-1) ED(kJ.mol-1) EL(kJ.mol-1) Téb(°C)
He 0 0 0 0,2 - 245
Apolaire Ar 0 0 0 17,2 - 185
Cl2 0 0 0 49,5
HI 0,4 0,03 0,11 25,8 - 35
HBr 0,78 0,7 0,5 21,9 - 67
Polaire HCl 1,08 3,3 1,0 16,8 - 84
NH3 1,,49 13,3 1,5 14,7 - 33
H2O 1,85 36,3 1,9 9,0 100
De ce tableau :
- Les interactions de London dominent dans toutes les molécules sauf dans les
molécules très polaires comme l’eau.
- Les constantes physiques évoluent avec la masse.
- Dans les molécules très polaires comme H2O, les interactions dipolaires de Kee-
som sont prépondérantes.
- Dans les molécules non polaires comme Cl2 ainsi que dans les gaz rares, c’est la
dispersion seule qui assure la cohésion des molécules.
Le passage de la glace à l’eau liquide implique la rupture des interactions de Van der
Waals, présentes dans l’eau au même titre que dans ses analogues (H 2S, H2Se et
H2Te). Il nécessite également la rupture de certaines liaisons hydrogène, qui ne sont-
elles présentes que dans l’eau, ce qui demande une énergie considérablement plus
grande. De même, le passage de l’eau liquide à la vapeur d’eau nécessite la rupture
des liaisons hydrogène qui existent entre les molécules d’eau à l’état liquide.
Les liaisons H intramoléculaires diminuent les constantes physiques.
III4 Tensioactifs.
Les molécules tensioactives, ou amphiphiles, comportent deux parties :
• une tête hydrophile, c’est-à-dire pouvant engager des interactions de faible énergie
avec l’eau ; elle est souvent ionique ;
• une queue hydrophobe, c’est-à-dire ne pouvant pas engager d’interactions de
faible énergie avec l’eau ; c’est généralement une chaine hydrocarbonée.
Dans un solvant polaire, ces molécules s’organisent en micelles, têtes hydrophiles en
contact avec le solvant, et queues hydrophobes rassemblées. C’est dans cette
géométrie que les interactions entre la partie ionique de l’amphiphile et le dipôle du
solvant est maximal. Dans un solvant apolaire, les molécules s’organisent en micelles
inverses.
Les molécules tensioactives sont utilisées comme détergent : leur partie hydrophobe
s’associe aux molécules grasses, et leur partie hydrophile engage des interactions avec
l’eau, ce qui permet d’entrainer les graisses dans l’eau de lavage.
IV- Conclusion
- Plus les liaisons intermoléculaires sont importantes, plus les ctes physiques sont
élevées. Ainsi les édifices liés par des liaisons H ont des ctes physiques plus éle-
vées que leurs homologues lés par des liaisons de V.D.W.
- Les interactions de V.D.W sont d’autant plus importantes que la chaîne carbonée
est linéaire et non ramifiée
- Les liaisons H intramoléculaires diminuent les ctes physiques et la solubilité dans
les solvants polaires tels H2O et intermoléculaires les augmentent.
- La solubilité d’un composé dans un solvant dépend essentiellement de sa capaci-
té à créer des interactions au moins aussi fortes entre ses molécules et celles du
solvant que celles qui existaient au préalable dans le solvant. Ainsi
Un composé apolaire est soluble dans un solvant apolaire et non polaire
Un composé polaire est soluble dans un solvant polaire et non apolaire.
HCl, ROH, RSH, RCOOH sont des solubles dans l’eau.
Liaison ionique>liaison métallique>liaison covalente >liaison H>liaison de WDV