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Pr. H. BIH
h.bih@usms.ma
4- Notions d’isotopie :
a- Définition des isotopes (ou nucléides) :
On appelle isotope d’un même élément des atomes de même
numéro atomique Z (même nombre de protons) et de nombre de
masse A différents. Les isotopes d’un même élément ne
diffèrent donc que par le nombre de neutrons.
b- Exemple :
Le carbone C comporte trois isotopes naturels :
: , et
ou ou
Hydrogène Deutérium Tritium
c- Conséquence :
* Les isotopes d’un même élément ont des masses atomique
différentes (la masse d’un atome est proportionnelle au
nombre de masse A). Il est donc intéressant, pour des
applications en chimie, de connaitre la masse atomique de
l’élément considéré.
• La masse atomique d’un élément chimique est la moyenne
des masses atomiques de ses isotopes multipliées par leur
abondance relative (ou pourcentage) :
=
=å = + +
=
EXEMPLE: (Cl)
Exercice 1:
Le chlore naturel est un mélange de deux isotopes:
et dont les proportions sont respectivement
en nombre d’atomes 75% et 25%.
a- Calculer la masse molaire atomique du Chlore naturel.
Exercice 2:
Une classe est composée de 15 élèves de 50 kg, et 8 de
60 kg. Quelle est la masse moyenne pondérée d'un élève
de la classe?
Exercice 3:
Compléter les phrases de manière appropriée avec les mots suivants ion - cation
négatif:
est neutre
dit________s'il contient le même nombre protons
de________
que de électrons
_______ . Si un atome neutre perd des_________ positif
électrons , il devient_______et on
élément
isotopes différents du même _________.
peut varier, on a alors des _______
CHAPITRE II : NOYAU ATOMIQUE ET RADIOACTIVITE
a- Définition :
m (1 atome ) = (12 / Ɲ) g
c- Remarque :
L’u.m.a. est utilisée uniquement pour simplifier les calcules.
2-Défaut de masse :
a) Définition :
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme des
masses des nucléons (protons et neutrons) qui le
composent, pris à l’état libre. La différence est le défaut de
Donc :
m=8mp + 8mn- mnoyau=8*1.0073+8*1.0087-15.9905=0.137 u.m.a.
nombre de nucléons : D
D =
Exemple :
-
D -
D = = =
II-RADIOACTIVITE :
Les noyaux atomiques peuvent subir des transformations
spontanées ou provoquées. Ces transformations sont dues
à la radioactivité (émission spontanée d’un rayonnement
par le noyau de certains nucléides dits radioactifs) naturelle
ou artificielle.
1-Radioactivité naturelle :
Les noyaux des isotopes de certains éléments sont
instables et se désintègrent spontanément pour donner de
nouveaux éléments. Cette désintégration est accompagnée
de l’émission par le noyau de particules α ou β
(rayonnement α ou β) et d’un rayonnement
électromagnétique γ.
a-Rayonnement α :
Les particules α sont des noyaux d’Hélium ou hélions. Lors
d’une émission α, le numéro atomique Z diminue de 2
unités et le nombre de masse A de 4:
-
- +a =
Exemple :
+a
Remarque :
Au cours d’une réaction nucléaire, il y a conservation des
nombres de masse et de charge :
-
- +a =
A A-4+4 Conservation du nombre de masse
Z Z-2+2 Conservation du nombre de charge
• b-Rayonnement β :
Exemple :
- ++ ( b+ ) + +- ( b- )
++ ( b + ) = +- ( b- )
Sodium Néon Positon neutron proton négaton
c-Rayonnement γ :
2- Radioactivité artificielle :
Les radioéléments artificiels peuvent être produits en
bombardant des éléments stables ou radioactifs par des
particules légères (α, protons, neutrons…).
• Exemples :
+ + (Isotope stable)
+ +
(Isotope instable)
+ +
A (Radioactif) B(Stable).
-l
A t = T, = = -l =
On en déduit alors :
= =
l l
• Datation en archéologie :
L’isotope est radioactif β- avec une demi-vie de
5730 années. est créé dans l’atmosphère par
bombardement par rayons cosmiques. Il est ensuite
absorbé par les plantes sous forme de dioxyde de
carbone. A la mort des plantes, l’absorption cesse et le
carbone se désintègre au cours du temps. L’activité
renseigne sur la date de la mort de l’organisme.
• Exemple : Dans un échantillon de carbone prélevé sur
une momie, l’activité du a diminuée à la valeur 60 %
de la valeur initiale. Calculer la date de la mort de la
personne.
• Exercice 4:
en Kcal.
ET = EC + EP
r
att
= soit =-
pe pe
D’où: =
pe
Calcule de l’énergie potentielle Ep :
L’énergie potentielle EP est due à la position de l’électron
dans le champ électrique du noyau.
Le potentiel V crée par la charge du noyau à une distance
r est :
= Or, = =- =-
pe pe
=- =
pe pe
=- = =-
pe
=- = =-
pe
expérimentale.
c- Insuffisante du modèle de Rutherford:
raies.
Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
2-Modèle de Bohr:
a-Présentation:
En s’inspirant des idées de Rutherford et de la théorie
des quanta de Planck, Bohr a fait le rapprochement entre
les discontinuités observées dans le spectre de l’atome
d’hydrogène et la structure atomique. Il émit deux
hypothèses que nous énoncerons ainsi:
1) Les électrons ne gravitent autour du noyau que sur un
nombre discret d’orbites privilégiées appelées : orbites
stationnaires (énergie reste constante dans le temps; le
mouvement de l’électron sur une telle orbite ne
s’accompagne d’aucun rayonnement).
2) Le mouvement angulaire (ou moment cinétique orbital)
de chaque électron ne peut prendre que certaines valeurs
discrètes ou quanta: il est quantifié.
b- Application: atome d’hydrogène = ``atome de Bohr``
Bohr a conservé le modèle planétaire de Rutherford
disant que l’électron gravite autour du noyau sur des
trajectoires circulaires. Donc le calcule de l’énergie totale
ET de l’électron est le même dans les deux modèles. On
obtient ainsi:
=-
pe
Ici interviennent les hypothèses (ou postulats) de Bohr:
• Condition de quantification du moment angulaire:
p
= Ù = Ù = = =
p
e-
v
r
• Donc = =
(1)
p p+
n entier >0
= (2) =
pe
Des deux expressions (1) et (2), on tire r qui sera fonction de n.
Soit e = =
=
p p
-
= Or : 1 ev = 1.602.10-19 J
e
D’où:
=-
=-
Pour ®¥ ,
¥ ® : l’électron n’appartient plus à l’atome
c- spectre de rayonnement de l’atome d’hydrogène:
-Si n2>n1 :
=-
e
D = - = - >
e
=-
e
= - . Or = et s=
e l l
Est appelé nombre d’ondes (σ en Cm-1 si λ
s= = - = - Formule de Ritz
l e
On reconnait là la formule donnant les spectres de l’atome
=-
= =
e-Insuffisance de la théorie de Bohr:
=Y
dP: Probabilité de présence;
Y Densité de probabilité.
=Y Y =Y
Y =Y -
=- D+
p
L’équation précédente s’écrit alors sous la forme de
l’équation de Schrödinger généralisée:
ĤΨ=EΨ
C’est le principe fondamental de la mécanique quantique
III-STRUCURE ELECTRONIQUE DES ATOMES:
approximations.
1-Atome d’hydrogène en mécanique quantique:
L’atome d’hydrogène étant uniquement constitué d’un
proton et d’un électron, le système étudié se limite à
l’interaction entre ces deux charges distantes l’une de
l’autre d’une longueur r. Son énergie potentielle EP(r) est
donnée par :
=-
pe
L’équation de Schrödinger en coordonnées cartésienne
s’écrit alors:
- D- Y = Y
p pe
- D- Y = Y
p pe
Pour résoudre cette équation, on passe aux coordonnées
sphériques r, θ, Φ: le proton est placé à l’origine du
référentiel et l’électron au point M de coordonnées
indiquées ci-contre: Z
= q j
= q j θ r
M
= q O
y
0 θ φ
0 φ 2 m
x
0 r
- D- Y = Y
p pe
¶ ¶Y ¶ ¶Y ¶Y
- q + q + - Y = Y
p q ¶ ¶ ¶q ¶q q ¶j pe
La relation précédente devient:
¶ ¶Y ¶ ¶Y ¶Y
- q + q + - Y = Y
p q ¶ ¶ ¶q ¶q q ¶j pe
y qj = q q f j = qj
Partie Partie
radiale Angulaire
=-
** Nombre quantique secondaire ou orbital ou azimutal (l) :
C’est un entier positif ou nul. Pour n donné, l prend les
valeurs comprise entre 0 et n-1: 0 l n-1. Soit n valeurs
de l pour n donné.
A chaque valeur l correspond une sous couche (ou sous-
niveau) à laquelle les spectroscopistes ont associés une
lettre:
l=0 sous couche s (sharp)
l=1 sous couche P (principal)
l=2 sous couche d (diffuse)
l=3 sous couche f (fondamental)
(l) définit la forme (ou la géométrie du domaine de l’espace
où l’électron est en mouvement autour du noyau de l’atome.
Un niveau n comporte n sous-niveaux qui ont la même
énergie. On dit que les sous-niveaux sont dégénérés.
***Nombre quantique magnétique ml :
C’est un entier négatif, nul ou positif. Pour l donné, ml
prends les valeurs comprises entre –l et +l: -l ml +l. Soit
(2l+1) valeurs.
Le nombre définit une case quantique. Il détermine la
direction et l’orientation du domaine de l’espace où
l’électron est en mouvement.
Exemple:
b-Orbitales atomiques:
Dans le cas des hydrogénoïdes, la résolution de l’équation de
Schrödinger se fait de la même façon que pour l’atome
d’hydrogène, seulement le numéro atomique Z de
l’hydrogénoïdes intervient dans l’expression de y qj
Les niveaux d’énergie permis de l’ion hydrogénoïdes sont
données par: =-
Le tableau suivant donne l’exemple de fonctions d’onde
trouvées après résolution de l’équation de Schrödinger pour
l’état (2, 1, 1) dans le cas de l’hydrogène et d’un
ion hydrogénoïde.
Atome d’hydrogène
- D- Y = Y - D- Y = Y
p pe p pe
=- =-
- -
d’onde y = q jy = q j
En général, la forme et l’orientation d’une O. A sont
déterminées par le facteur angulaire q j =q q f j
de la fonction d’onde y qj . La partie radiale Rn, l(r)
donne la taille de l’O. A.
*Pour n=1:
Seul l’état (1, 0, 0) est possible. Il est décrit par la fonction
d’onde y = q j . C’est une orbitale atomique 1s
dont la forme est sphérique.
z
-
y =
+
y p
x
*Pour n=2:
Quatre solutions sont envisageables:
* l=0 m=0
z -
y = -
p
y
+
x
* l=1 m=-1, 0, +1.
Les fonctions d’onde s’écrivent: -
y = q j = q
-
y = q j = q j
-
y - = - qj = q j
La fonction de chaque O. A. est donnée par la représentation de
sa partie angulaire
L’O. A; est fermée de deux
z sphères tangentes en O. Elles
l=1, m=0
sont portées par l’axe Oz. Cette
Ψ2 1 0 +
orbitale est :
y l=1
- 2pz
x n=2 Direction Oz
z
Ψ2 1 1 l=1, m=1 L’O. A; est fermée de deux
sphères tangentes et portées
y par l’axe Oy. Cette orbitale est :
- + 2py
x
z
l=1, m= -1
Ψ2 1 -1 -
y L’O. A: 2px
+
x
2- Atomes polyélectroniques:
Ce sont des atomes qui possèdent plusieurs électrons en
mouvement dans le champ du noyau. Comme nous l’avons
signalé, la résolution directe de l’équation de Schrödinger
pour un tel système est impossible, il faut chercher des
solutions approchées.
a-niveaux d’énergie des atomes polyélectroniques:
* Dans le cas de l’atome d’hydrogène et des ions
hydrogénoïdes, les sous-couches (orbitales) d’un même
niveau ont la même énergie puisque cette énergie ne
dépend que de n: E=E(n) [état dégénéré].
-0,85 Couche N
-1,51 Couche M
-3,40 Couche L
-13,6 Couche K
b- Nombre quantique de spin : ms
L’état quantique d’un électron dans un atome est défini par
les quatre nombres n, l, ml et ms. ms est appelé nombre
quantique de spin, il est du à la rotation de l’électron autour
de lui-même. Il prend les valeurs ms=+1/2 ou ms=-1/2 selon le
sens de rotation. Par convention: un électron est représenté
par une flèche ( ms=+1/2) ou ms=-1/2).
Ou
M= 2
3d < 4p < 5s
Connaissant le numéro atomique Z d’un élément quelconque;
on peut écrire sa configuration électronique par l’application
des règles précédentes.
Exemple:
C(Z=6): 1s2 2s2 2p2
Remarque:
Une sous-couche ‘‘d ’’ présente un état de stabilité maximale si
elle est à moitié remplie ou bien totalement remplie:
ns1(n-1)d5 est plus stable que ns2(n-1)d4
ns1(n-1)d10 est plus stable que ns2(n-1)d9
La même remarque peut être faite pour la sous-couche ‘‘ f ’’. Ce
sont des anomalies (exception à la règle de Klechkowsky).
Exemple:
Cr (Z=24): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s1 plus stable que ……3d4 4s2
Cu (Z=29): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s1 plus stable que …..3d9 4s2
Ni (Z=28): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d8 4s2 configuration normale.
• ELECTRONS DE VALENCE:
Ce sont les électrons de la couche la plus externe d’un atome
donné. Pour un atome présentant une sous-couche d ou f
partiellement remplie, les électrons de valences sont ceux de la
dernière couche et de la sous-couche d ou f.
Exemple:
O(Z=8): 1s2 2s2 2p4 Couche de valence
La couche externe (ou couche de valence) correspond à n=2.
les électrons de valence sont: 2s2 2p4, soient : 6 e-
Sc (Z=21) 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d1 4s2 (nombre d’e- de valence = 3)
Règle de Slater
électron j
2s
1s 3s 3p 3d 4s 4p 4d
2p
électron i
1s 0,31 O O O O O
2s 2p 0,85 0,35 O O O O
3s 3p 1 0,85 0,35 O O O
3d 1 1 1 0,35 O O
4s 4p 1 1 0,85 0,85 0,35 O
4d 1 1 1 1 1 0,35
De ce calcul on peut déduire les trois énergies d’ionisation du lithium
IV-CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
La classification périodique actuelle est basé sur la disposition
des éléments par ordre de numéro atomique Z croissant. Les
atomes qui ont la même configuration électronique de la
couche externe sont réunis dans une même colonne appelée
groupe ou famille.
1-Tableau périodique des éléments:
a- présentation du T. P.
Le tableau périodique est composé de quatre ‘‘blocs’’: les blocs
s, p, d et f. chaque ligne du T. P. est appelée ‘‘période’’ et
chaque colonne ‘‘groupe’’ ou ‘‘famille’’.
Le T. P. compte 7 périodes (relation à n: 1 n 7) : couche K, L,
M, N, …..) et 18 groupes (ou colonnes).
TABLEAU PERIODIQUE:
DG
Les groupes du T. P. sont désignés par un chiffre romain
représentant le nombre d’électrons de valence (à l’exception de
groupe VIII) suivi d’une lettre A et B pour préciser la nature de
l’orbitale contenant ces électrons:
- Groupe A : les électrons de valence sont des électrons s
ou s et p.
- Groupe B: les électrons d font partie des électrons de valence.
Exemple:
Groupe IVA C(Z=6): 1s2 2s2 2p2 : 4 e- de valence / s et p
Groupe IVB : Ti (Z=22): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2 :
4 e- de valence / s et d.
b-définition de quelque groupes:
Bloc s : ce bloc comporte deux colonnes. La colonne IA des
éléments alcalins de configuration [gaz rare] ns1 et la colonne
IIA des éléments alcalino-terreux de configuration:
[gaz rare]ns2. Donc tous les éléments du bloc s ont pour
configuration [Gaz rare] nsx avec (x = 1, 2).
Bloc p :
• Ce bloc renferme 6 colonnes IIIA, IVA, VA, VIA, VIIA et la
colonne O (famille des gaz rares ou nobles) qui sont les
suivantes :
- Les éléments de la colonne IIIA forment la famille du bore, ils
sont appelés les terreux et leur configuration est:
[Gaz rare] ns2 np1.
- Les éléments de la colonne IVA forment la famille du carbone,
ils sont appelés les carbonyles et leur configuration est:
[Gaz rare] ns2 np2.
- Les éléments de la colonne VA forment la famille d’azote et
leur configuration est [Gaz rare] ns2 np3.
- Les éléments de la colonne VIA forment la famille de
l’oxygène, ils sont appelés les chalcogènes et leur
configuration est [Gaz rare] ns2 np4.
- Les éléments de la colonne VIIA forment la famille du fluor, ils
sont appelés les halogènes et leur configuration est
[Gaz rare] ns2 np5.
- Les éléments de la colonne O forment la famille des gaz rares
ou nobles et leur configuration est [Gaz rare] ns2 np6.
Energie de liaison
de AB expérimentale. - = - -
On pose: D= - - - c -c = D (Kcal/mole)
** Echelle de Mulliken:
Dans cette échelle, l’électronégativité d’un atome est la
moyenne de son énergie d’ionisation et de son affinité
électronique, exprimées en Kcal/mole:
Affinité électronique
Potentiel d’ionisation
c
c
TRES BON COURAGE