Vous êtes sur la page 1sur 122

ATOMISTIQUE

Pr. H. BIH
h.bih@usms.ma

API-1 Année Universitaire 2020 / 2021


PARTIE I:
Ä Chap.I: CONSTITUANTS DE L’ATOME

Ä Chap.II: NOYAU ATOMIQUE ET RADIOACTIVITE

Ä Chap.III: STRUCTURE ELECTRONIQUE DES ATOMES

Ä Chap.IV: CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS


PARTIE II:

Ä LES MOLECULES ET LA LIAISON CHIMIQUE


Chap.I: CONSTITUANTS DE L’ATOME

Dans la théorie atomique élaboré par dalton au début du


19ème siècle, l’atome constitue la partie indivisible de la
matière. Par des méthodes physiques, on a pu
ultérieurement décomposer l’atome en particules
élémentaire qui seront décrites dans ce chapitre.
• I- ELECTRON :
C’est une particule élémentaire chargé négativement.
L’électron est caractérisé par :
- Sa masse : me = 0.911.10-30 Kg
- Sa charge électrique : qe= -e = -1.602.10-19 Coulomb
• II- NOYAU :
Le noyau est assimilable à une sphère de très petite
dimension (r ≈ 10-14 m), le noyau de l’atome étant de
l’ordre de l’angström (1Å=10 -10m). Il est constitué
essentiellement de protons et de neutrons (Les nucléons).
• II-1- Proton :
C’est une particule élémentaire, chargée positivement et de
charge égale en valeur absolue à celle de l’électron.

Le proton est caractérisé par:

- Sa masse : mp= 1.673.10-27Kg = 1836 me

- Sa charge électrique : qp = +e = 1.602.10-19 C


• II-2- Neutron :
Le neutron est une particule matérielle non changé

(ne porte pas de charge électrique) dont la masse est


sensiblement égale à celle du proton.
- Sa masse : mn=1.675.10-27 Kg ≈ 1836 me
- Sa charge électrique : qn= 0
* Les quarks:
Les nucléons (protons et neutrons) ne sont pas des particules
fondamentales.
- En leur sein, on trouve des quarks (six types de quarks) et des
gluons.
- Trois naturels: up (u), down (d), strange (s)
- Trois artificiels: charmed ou charmé (c), beautiful ou beau (b) et
top (t)
- Leur masse n’est pas connue avec précision
- Leur charge est toujours un multiple fractionnaire de e
À noter que chaque quark est associé à un anti-quark
(Pour rappel, les anti-particule sont à opposer aux particules normales :
chaque particule est associée à une anti-particule dont les propriétés sont
strictement inverses, à l'exception de la masse et du spin). La charge
électrique des quarks et anti-quarks est une fraction de la charge
électrique élémentaire (qui est, pour rappel, la charge de l'électron) :
elle vaut soit le tiers, soit les deux tiers de e.
- Un proton est constitué de 2 quarks up et d’un quark down
(uud), sa charge électrique est donc : p=+2/3 +2/3 −1/3 = +
- Le neutron est constitué d’un quark up et de 2 quarks down
(udd), sa charge électrique vaut ainsi : n= +2/3 −1/3 −1/3 = 0
• II-3- Remarques importantes :
• a- La masse du proton est 1836 fois la masse de l’électron.
Ainsi, la masse d’un atome sera pratiquement égale à
celle de son isotope.
• b- L’atome étant électriquement neutre (Non chargé), il y
aura autant d’électrons (Charge négatives) que de protons
(Charge positives).
• Exemple :
Soit Z le nombre de protons contenu dans un atome
donné :
La charge du noyau sera +Ze, celle des électrons –Ze et
celle de l’atome sera : +Ze - Ze = 0.
• II-4-Conclusion :
L’atome est constitué d’un noyau chargé positivement
(Charge des protons) entouré d’électrons (Charges
négatives), le noyau étant construit à partir de deux
constituants fondamentaux (le proton et le neutron)
appelés nucléons.
• III- CARACTERISTIQUES DE L’ATOME :
L’atome, élément fondamental de la matière de masse m
(m≈10-26 Kg) et de rayon r.
(r≈10-10m = distance du centre de l’atome à sa périphérie),
possède des caractéristiques telles que le n° atomique, le
nombre de masse etc…
1- Numéro atomique ou nombre de masse :
a- Définition :
Le n° atomique, noté Z, représente le nombre de
protons que contient le noyau d’un atome. Il désigne
également le nombre d’électrons si l’atome ne porte pas de
charge électrique. Pour un atome chargé (appelé ion), Z
représente le nombre de protons.
2- Nombre de masse:
Le nombre de masse, noté A, est le nombre de
nucléons (protons et neutrons) qui constitue le noyau
de l’atome.
=å +å
Z N
A = Z + N

3- Notation d’un atome:

En général, on représente un atome (=élément chimique) X

par la notation suivante :


X = Symbole de l’élément chimique
où A = Nombre de masse (ou de nucléons)
Z = Nombre de protons
Exemple :
Soit la notation Donc :
- F = Symbole de l’élément chimique qui est le fluor

- A=19 (Nombre de nucléons)


N = A – Z = Nombre de neutrons
- Z=9 (Nombre de protons)

4- Notions d’isotopie :
a- Définition des isotopes (ou nucléides) :
On appelle isotope d’un même élément des atomes de même
numéro atomique Z (même nombre de protons) et de nombre de
masse A différents. Les isotopes d’un même élément ne
diffèrent donc que par le nombre de neutrons.
b- Exemple :
Le carbone C comporte trois isotopes naturels :
: , et

Les isotopes de l’hydrogène (H) ont des noms et parfois des


symboles différents :

ou ou
Hydrogène Deutérium Tritium
c- Conséquence :
* Les isotopes d’un même élément ont des masses atomique
différentes (la masse d’un atome est proportionnelle au
nombre de masse A). Il est donc intéressant, pour des
applications en chimie, de connaitre la masse atomique de
l’élément considéré.
• La masse atomique d’un élément chimique est la moyenne
des masses atomiques de ses isotopes multipliées par leur
abondance relative (ou pourcentage) :
=
=å = + +
=

- xi= Pourcentage de l’isotope,

- M= Masse atomique de l’élément,

- mi= Masse atomique de l’isotope i.

EXEMPLE: (Cl)
Exercice 1:
Le chlore naturel est un mélange de deux isotopes:
et dont les proportions sont respectivement
en nombre d’atomes 75% et 25%.
a- Calculer la masse molaire atomique du Chlore naturel.

Exercice 2:
Une classe est composée de 15 élèves de 50 kg, et 8 de
60 kg. Quelle est la masse moyenne pondérée d'un élève
de la classe?
Exercice 3:

Compléter les phrases de manière appropriée avec les mots suivants ion - cation

- anion - électron - proton - neutron - isotope - élément - atome - neutre - positif -

négatif:

Tous les _______ élément ont le même nombre de protons


atomes d'un même _______ _______. Un atome

est neutre
dit________s'il contient le même nombre protons
de________

que de électrons
_______ . Si un atome neutre perd des_________ positif
électrons , il devient_______et on

cation Si deux atomes ont les mêmes propriétés chimiques, ils


dit que c'est un_______.

ont le même nombre de protons électrons mais le nombre de neutrons


_______ et ________ _______

élément
isotopes différents du même _________.
peut varier, on a alors des _______
CHAPITRE II : NOYAU ATOMIQUE ET RADIOACTIVITE

I- ENERGIE DE COHESION (LIAISON) DU NOYAU :

Pour mieux définir l’énergie de liaison du noyau, il est

nécessaire de définir tout d’abord l’unité de masse

atomique et le défaut de masse.


1- Unité de masse atomique :

a- Définition :

On définit l’unité de masse atomique (u.m.a.) comme le


douzième de la masse d’un atome de carbone

1 u.m.a.= x (masse d’un atome ).

Par définition, une mole d’atomes de carbone pèse


12g. Or, une mole d’atomes contient le nombre
d’Avogadro ( Ɲ=6.023.1023 ) atomes. Donc Ɲ atomes de
carbone pèse 12g. d’où un atome pèse (12/ Ɲ) g.
Enfin, 1 u.m.a = ( x12/ Ɲ) g = 1.6604.10-24 g.
1 u.m.a.= x (masse d’un atome ).

m (1 mole d’atomes ) = 12g

1 mole d’atomes == Ɲ=6.023.1023 atomes = 12g

m (1 atome ) = (12 / Ɲ) g

1 u.m.a = ( x12/ Ɲ) g = 1.6604.10-24 g.


b- Exemple :
La masse d’un proton est mp = 1.673.10-24g.

En u.m.a, cette masse est : mp = 1.0073 u.m.a.


1u.m.a. 1.6604.10-24g
mp (u.m.a.) 1.673.10-24g

c- Remarque :
L’u.m.a. est utilisée uniquement pour simplifier les calcules.
2-Défaut de masse :
a) Définition :
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme des
masses des nucléons (protons et neutrons) qui le
composent, pris à l’état libre. La différence est le défaut de

masse m: m = Zmp + Nmn - mnoyau


b) Exemple :
- La masse du noyau d’un atome d’hélium est :
mnoyau = 4.0026 u.m.a.

- La somme des masses des nucléons qui forment ce noyau


- -
est : 2mp+2mn = -
+ -

= 2*1.0073+2*1.0087 = 4.0319 u.m.a.

- On voit que: 4.0026 u.m.a.=mnoyau < 4.0319 u.m.a.=2mp+2mn

- Le défaut de masse est alors :

m = 4.0319 - 4.0026 = 0,0293 u.m.a.


3-Energie de cohésion du noyau :
a-Définition :
L’énergie de cohésion du noyau, notée E, est l’énergie
dégagée lors de la formation du noyau à partir de ses
nucléons (Z protons +N neutrons Noyau + E ).

Elle représente également l’énergie à fournir au noyau pour


le décomposer en protons et neutrons.

(Noyau E Z protons + N neutrons). E est donnée par

la relation d’Einstein : E= m*C2 où m est le défaut de


masse et C la vitesse de la lumière (C=3.108 ms-1).
b-Exemple :
Calcule de l’énergie de cohésion E du noyau de l’atome
d’oxygène :
Données :
mp = 1.0073 u.m.a.
mn = 1.0087 u.m.a.
mnoyau= 15.9905 u.m.a.

Donc :
m=8mp + 8mn- mnoyau=8*1.0073+8*1.0087-15.9905=0.137 u.m.a.

Dans le S.I. E s’exprime en Joule (J) lorsque m est en (Kg) et


C en (ms -1), Donc :
m=0.137*1.6604.10-27 Kg=0.227.10-27 Kg et c=3.108 ms-1
D’où E=0.227.10-27*(3.108)2 = 2.10-11J
c- Remarque :

Afin de comparer les énergies de cohésion des divers

noyaux, il est intéressant de calculer l’énergie de cohésion

par nucléon E’ qui est l’énergie de cohésion divisée par le

nombre de nucléons : D
D =
Exemple :

Dans le noyau , l’énergie de liaison par nucléon est :

-
D -
D = = =
II-RADIOACTIVITE :
Les noyaux atomiques peuvent subir des transformations
spontanées ou provoquées. Ces transformations sont dues
à la radioactivité (émission spontanée d’un rayonnement
par le noyau de certains nucléides dits radioactifs) naturelle
ou artificielle.
1-Radioactivité naturelle :
Les noyaux des isotopes de certains éléments sont
instables et se désintègrent spontanément pour donner de
nouveaux éléments. Cette désintégration est accompagnée
de l’émission par le noyau de particules α ou β
(rayonnement α ou β) et d’un rayonnement
électromagnétique γ.
a-Rayonnement α :
Les particules α sont des noyaux d’Hélium ou hélions. Lors
d’une émission α, le numéro atomique Z diminue de 2
unités et le nombre de masse A de 4:

-
- +a =
Exemple :

+a
Remarque :
Au cours d’une réaction nucléaire, il y a conservation des
nombres de masse et de charge :

-
- +a =
A A-4+4 Conservation du nombre de masse
Z Z-2+2 Conservation du nombre de charge
• b-Rayonnement β :

Les particules β sont des électrons positifs (positrons ou


positons : β+ =+ ) ou négatifs (négatrons ou négatons :
β- =- ). Dans l’émission β+, le numéro atomique Z diminue
d’une unité alors que dans l’émission β- Z augmente d’une
unité, le nombre de masse étant, dans les deux cas,
conservé :

Exemple :
- ++ ( b+ ) + +- ( b- )

++ ( b + ) = +- ( b- )
Sodium Néon Positon neutron proton négaton
c-Rayonnement γ :

Ce sont des radiations électromagnétiques de très courtes


longueurs d’onde (λ 10-2 Å). L’émission γ ne modifie ni le
numéro atomique Z ni le nombre de masse A. Seule la
masse atomique diminue d’une quantité équivalente à
l’énergie h du rayonnement émis.

2- Radioactivité artificielle :
Les radioéléments artificiels peuvent être produits en
bombardant des éléments stables ou radioactifs par des
particules légères (α, protons, neutrons…).
• Exemples :
+ + (Isotope stable)

+ +

(Isotope instable)

+ +

3- Loi de l’émission radioactive :


Tout élément radioactif possède une vitesse de
désintégration qui lui est caractéristique. Après
désintégration, le noyau de l’élément produit peut être
stable ou bien radioactif. Nous nous limiterons ici au cas
où le noyau produit n’est pas radioactif.
Considérons la désintégration :

A (Radioactif) B(Stable).

Soit N le nombre de noyau de A à l’instant t. Le nombre

moyen dN d’atomes désintégrés pendant le temps dt est

dN = - λ N dt où λ désigne la constante radioactive

(ou la constante de désintégration) de l’élément considéré.

La vitesse de désintégration vA est alors =- =l

Le signe (-) correspond à la disparition de A .


-l
Par intégration, on obtient : = où N0 est le nombre

d’atomes à l’instant t=0. Cette loi est purement statistique.


4- Période (ou demi-vie) d’un élément radioactif :
La période T est le temps au bout duquel la moitié des

noyaux existant à l’origine est désintégrée.

-l
A t = T, = = -l =

On en déduit alors :

= =
l l
• Datation en archéologie :
L’isotope est radioactif β- avec une demi-vie de
5730 années. est créé dans l’atmosphère par
bombardement par rayons cosmiques. Il est ensuite
absorbé par les plantes sous forme de dioxyde de
carbone. A la mort des plantes, l’absorption cesse et le
carbone se désintègre au cours du temps. L’activité
renseigne sur la date de la mort de l’organisme.
• Exemple : Dans un échantillon de carbone prélevé sur
une momie, l’activité du a diminuée à la valeur 60 %
de la valeur initiale. Calculer la date de la mort de la
personne.
• Exercice 4:

1) L’énergie de liaison par nucléon est couramment exprimée

en MeV. Calculer l’équivalent de cette unité en Joule, en erg et

en Kcal.

2) Exprimer en MeV l’équivalent énergétique de l’unité de

masse atomique et celui de la masse de l’électron.

3) Calculer en MeV l’énergie de liaison par nucléon de l’atome

de tritium sachant que la masse du proton est 1.0073 u.m.a.,

celle du neutron 1.0087 u.m.a. et la masse du noyau de tritium

est 3.016 u.m.a. (Ɲ=6.023 .1023).


CHAPITRE III : STRUCTURE ELECTRONIQUE DES ATOMES

I- MODELS DE LA STRUCTURE ATOMIQUE :


1- Model de Rutherford : model planétaire.
a- Présentation :

Le modèle de Rutherford identifie la structure de l’atome


à un système planétaire : le noyau immobile joue le rôle
du soleil et les électrons celui des planètes. Le noyau
porte une charge positive +Ze et la neutralité électrique
est assurée par Z électrons, la cohésion de l’atome étant
assurée par les forces d’attraction électrostatique entre
le noyau et les électrons.
b-Application du modèle à l’atome d’hydrogène :
L’atome d’hydrogène H comporte un électron (-e) et un
proton (+e) constituant ainsi un système isolé. Rutherford
a supposé que l’électron décrit une trajectoire circulaire
autour du noyau supposé fixe.

r Schéma de l’atome planétaire


att
à un électron (orbite circulaire)
Les lois de la mécanique classique permettent de calculer
l’énergie totale de l’électron sur cette trajectoire :

ET = EC + EP
r
att

• Calcule de l’énergie cinétique EC :

= où me: masse de l’électron et sa vitesse.

Sur son orbite, l’électron est soumis à deux forces (force de


gravitation étant négligeable ) :
- Une force d’attraction électrostatique F1 :

= soit =-
pe pe

où e est la permittivité du vide et


pe
= (SI)

- Une force centrifuge F2 : = g =


Les deux forces sont radiales et de directions opposées.
Donc l’équilibre de l’électron sur sa trajectoire se traduit
par :
= Donc: = avec: =
pe pe

D’où: =
pe
Calcule de l’énergie potentielle Ep :
L’énergie potentielle EP est due à la position de l’électron
dans le champ électrique du noyau.
Le potentiel V crée par la charge du noyau à une distance
r est :
= Or, = =- =-
pe pe

=- =
pe pe

Donc l’énergie totale de l’électron est:

=- = =-
pe
=- = =-
pe

Cette énergie est négative. Donc le système est

d’autant plus stable que son énergie est grande en valeur

absolue. Par ailleurs, cette énergie est une fonction

continue de r. Ce qui ne correspond pas à la réalité

expérimentale.
c- Insuffisante du modèle de Rutherford:

Le modèle atomique proposé par Rutherford ne

permettait pas de surmonter une difficulté radicale : si le

mouvement des électrons autour d’un noyau d’un atome

est soumis aux lois de la mécanique et de

l’électrodynamique classiques, les électrons devraient

émettre un rayonnement continu. Ce rayonnement

s’effectue avec perte d’énergie de l’électron qui doit

aussi décrire une spirale et progressivement tomber sur

le noyau. Ce qui ne se produit jamais.


Ce modèle ne permet pas non plus d’interpréter le

spectre d’absorption ou d’émission des atomes.

Pour l’atome d’hydrogène par exemple, ce modèle

prévoit un spectre continu ( ET = f(r) ), mais en fait le

spectre de l’hydrogène est discontinu (spectre de

raies) : dans le domaine de la lumière visible

(0.400μ λ 0.700 μ), ce spectre est composé de 4

raies.
Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
2-Modèle de Bohr:
a-Présentation:
En s’inspirant des idées de Rutherford et de la théorie
des quanta de Planck, Bohr a fait le rapprochement entre
les discontinuités observées dans le spectre de l’atome
d’hydrogène et la structure atomique. Il émit deux
hypothèses que nous énoncerons ainsi:
1) Les électrons ne gravitent autour du noyau que sur un
nombre discret d’orbites privilégiées appelées : orbites
stationnaires (énergie reste constante dans le temps; le
mouvement de l’électron sur une telle orbite ne
s’accompagne d’aucun rayonnement).
2) Le mouvement angulaire (ou moment cinétique orbital)
de chaque électron ne peut prendre que certaines valeurs
discrètes ou quanta: il est quantifié.
b- Application: atome d’hydrogène = ``atome de Bohr``
Bohr a conservé le modèle planétaire de Rutherford
disant que l’électron gravite autour du noyau sur des
trajectoires circulaires. Donc le calcule de l’énergie totale
ET de l’électron est le même dans les deux modèles. On
obtient ainsi:

=-
pe
Ici interviennent les hypothèses (ou postulats) de Bohr:
• Condition de quantification du moment angulaire:

p
= Ù = Ù = = =
p
e-
v
r
• Donc = =
(1)
p p+

n entier >0

h = Cte de Planck = 6.626.10-34 J.s


n = nombre qui permet la quantification du moment
cinétique orbitale de l’électron. Il est appelé nombre
quantique principal et prend les valeurs 1, 2, 3….
Considérons maintenant l’égalité des deux forces :

= (2) =
pe
Des deux expressions (1) et (2), on tire r qui sera fonction de n.

Soit e = =
=
p p

rn est appelé rayon de l’orbite de Bohr de rang n. il peut être mis


sous la forme:
=
avec: e -
= = =
p
e
=
-
= = =
p
a0 représente le rayon de la 1er orbite de Bohr (n = 1).
En portant l’expression de rn dans celle de l’énergie totale
on obtient:
=-
e
En dépend de n, donc elle est discontinue ou quantifiée.
Dans le système international (SI)

-
= Or : 1 ev = 1.602.10-19 J
e

D’où:
=-
=-

L’état fondamental de l’atome est l’état de plus basse


énergie. Il correspond donc à n = 1 (En=-13.6 eV). Les états
excités correspondent à n>1.

Pour ®¥ ,
¥ ® : l’électron n’appartient plus à l’atome
c- spectre de rayonnement de l’atome d’hydrogène:

Le passage de l’électron d’un niveau n1 à un niveau n2


s’accompagne d’une variation de l’énergie de l’atome:

-Si n2>n1 :

=-
e
D = - = - >
e
=-
e

-Si n2<n1 : D = - < , l’atome émet de l’énergie.


Dans les deux cas:
D =+ -
®
e
Mais la fréquence de la lumière absorbée ou émise est liée
à la variation d’énergie.
D’après la relation de Planck et Einstein, on a: D =
C’est-à-dire:

= - . Or = et s=
e l l
Est appelé nombre d’ondes (σ en Cm-1 si λ

s= = - = - Formule de Ritz
l e
On reconnait là la formule donnant les spectres de l’atome

d’hydrogène où: = est la constante de


e
Rydberg pour l’atome d’hydrogène.

On trouve RH = 109737 Cm-1 contre ≈109678 Cm-1

expérimentalement. Cet excellent accord entre la théorie et

l’expérience constitua un très grand succès pour la théorie

de Bohr appliquée à l’hydrogène.


d- Application de la théorie de Bohr aux hydrogénoïdes:
Un ion hydrogénoïde est un édifice monoatomique à un
seul électron. (exemple: He+, Li2+,….).
Si Z est le nombre de protons de l’hydrogénoïde, la charge
du noyau sera +Ze et les calcules faits par Bohr pour
l’hydrogène restent valables dans le cas de l’ion
hydrogénoïde à condition de remplacer la charge +e du
noyau par +Ze. On trouve alors:

=-

= =
e-Insuffisance de la théorie de Bohr:

Lorsque on place l’atome d’hydrogène excité dans un


champ magnétique (effet Zeeman), de nouvelles raies non
prévues par la théorie de Bohr apparaissent sur le spectre.
Pour interpréter ce phénomène, Sommerfeld remplaça les
orbites circulaires par des orbites elliptiques dans un
foyer occupé par le noyau de l’atome. Ceci amène à
introduire un nombre quantique secondaire ( l ) lié au
nombre quantique principal n par la relation ( l n-1 ).

Toutefois, le modèle de Bohr-Sommerfeld ne pouvait


pas décrire les spectres d’atomes autres que l’hydrogène.
Ce modèle est remplacé par la théorie fondamentale de la
physique atomique formulée par De Broglie, Heisenberg et
Schrödinger: C’est la mécanique quantique (ou ondulatoire)
qui a conduit à la conception actuelle de la structure
atomique.
II-PRINCIPES GENERAUX DE LA MECANIQUE QUANTIQUE:
1-Dualité Onde-Corpuscule:
Depuis la découverte de photon par Einstein, la dualité
onde-corpuscule fut établie pour les radiations lumineuses.
En 1924, De Broglie émit l’hypothèse que cette dualité devait
être extensible à la matière.
Il associe à toute particule en mouvement une radiation de
longueur d’onde λ
m = masse de la particule
l = = v = sa vitesse

Aspect ondulatoire Aspect corpusculaire


de la matière de la matière

Relation traduisant le double aspect de la matière:


ondulatoire (λ
2-Principe d’Heisenberg:
Si en mécanique classique il est possible de déterminer
simultanément la position et la vitesse d’une particule en
mouvement, ceci n’est plus possible en mécanique
ondulatoire.
Si la position de la particule sur l’axe des x est déterminée
avec une incertitude x, la composante px de sa quantité
de mouvement p l’est alors avec une incertitude px telle

que: x. p ≥ h/2 . Cette relation, établie par Heisenberg


est connue sous le nom de principe d’incertitude, justifie
l’utilisation de fonctions d’onde pour décrire la structure
électronique de l’atome.
Principe d’incertitude d’Heisenberg
Exercice:
Appliquer le principe d’Heisenberg aux deux systèmes suivants :
1. Un électron se déplaçant en ligne droite ( x = 1Å). Calculer v.
2.Une bille de masse 10g se déplaçant en ligne droite
( x = 1 m). Calculer v.
3. Conclusion.
1) v ≥ 1,16.106 ms-1.
A l’échelle atomique, l’incertitude sur la vitesse ( v) est très
importante.
2) v ≥ 1,05.10-26 ms-1.
Cette incertitude est trop faible (non mesurable).
CONCLUSION:
On ne peut mesurer simultanément la position et la vitesse
d’une particule atomique. Ainsi, la position d’un électron,
possédant une quantité de mouvement bien déterminée, ne sera
définie qu’avec une certaine incertitude. On décrira donc sa
présence dans un domaine de probabilité de présence et non pas
par sa position sur une orbite.
3-Fonction d’onde:
A tout électron, se trouvant à l’instant t au point M(x, y, z),
peut être associée une fonction d’onde ou orbitale
atomique Ψ(x, y, z, t) qui est une fonction réelle ou
complexe, négative ou nulle.
Ψ(x, y, z, t) n’a aucune signification physique. En revanche,
le carré Ψ2(x, y, z, t) ou le produit Ψ. Ψ* (selon que Ψ soit
réelle ou complexe) représente la densité de probabilité de
présence de l’électron au point M.
En définissant un volume élémentaire centré en M par
dv = dx.dy.dz.
Cette probabilité de présence est donnée par:

=Y
dP: Probabilité de présence;

Y Densité de probabilité.

=Y Y =Y

La probabilité de trouver l’électron dans un volume V est


égale à 1.
òY = =

Cette égalité constitue la condition de normalisation de la


fonction d’onde.
En mécanique quantique, la notion de trajectoire n’existe
pas pour l’électron. Elle est ainsi remplacée par la notion de
probabilité de présence. Par la suite, l’exposé sera limité
aux états stationnaires du système, c’est-à-dire aux états
indépendants du temps. La fonction d’onde Ψ(x, y, z, t)
s’écrit alors:

Y =Y -

Où Ψ(x, y, z, t) est solution d’une équation différentielle


appelée équation de Schrödinger.
q On appelle surface nodale : une surface où la fonction
d’onde , et donc la densité volumique de probabilité 2

(ou . * ), est constamment nulle.

q Puisque 2 (ou . * ) représente une densité de


probabilité, celle-ci doit être définie en tout point de l’espace
et ne peut prendre en un point qu’une seule valeur;
donc: est une fonction continue et définit sur tout l’espace

q 2 (ou . * ) ne peut pas être infinie;


donc: est une fonction bornée

q 2 (ou . * ) doit être nulle à une distance infinie du noyau


Donc: s’annule à l’infini
4-Equation de Schrödinger:
C’est en 1926 que Schrödinger établit l’équation
différentielle reliant la fonction d’onde Ψ(x, y, z, t) et
l’énergie E de l’électron.
Elle s’écrit:
- D+ Y= Y
p
Où EP et E représentent respectivement les énergies
potentielle et totale de l’atome, le Laplacien étant défini
par:
¶ ¶ ¶
D= + +
¶ ¶ ¶
En considérant l’operateur Hamiltonien Ĥ définie par :

=- D+
p
L’équation précédente s’écrit alors sous la forme de
l’équation de Schrödinger généralisée:

ĤΨ=EΨ
C’est le principe fondamental de la mécanique quantique
III-STRUCURE ELECTRONIQUE DES ATOMES:

On ne sait résoudre de manière rigoureuse l’équation de

Schrödinger que pour l’atome d’hydrogène. Pour les

atomes à plusieurs électrons, l’équation de Schrödinger

conserve la forme: Ĥ Ψ = E Ψ mais l’hamiltonien est plus

compliqué que dans le cas de l’hydrogène. Il faudra donc

rechercher des solutions approchées en utilisant des

approximations.
1-Atome d’hydrogène en mécanique quantique:
L’atome d’hydrogène étant uniquement constitué d’un
proton et d’un électron, le système étudié se limite à
l’interaction entre ces deux charges distantes l’une de
l’autre d’une longueur r. Son énergie potentielle EP(r) est
donnée par :
=-
pe
L’équation de Schrödinger en coordonnées cartésienne
s’écrit alors:

- D- Y = Y
p pe
- D- Y = Y
p pe
Pour résoudre cette équation, on passe aux coordonnées
sphériques r, θ, Φ: le proton est placé à l’origine du
référentiel et l’électron au point M de coordonnées
indiquées ci-contre: Z

= q j
= q j θ r
M

= q O
y

0 θ φ
0 φ 2 m
x
0 r
- D- Y = Y
p pe

¶ ¶Y ¶ ¶Y ¶Y
- q + q + - Y = Y
p q ¶ ¶ ¶q ¶q q ¶j pe
La relation précédente devient:
¶ ¶Y ¶ ¶Y ¶Y
- q + q + - Y = Y
p q ¶ ¶ ¶q ¶q q ¶j pe

Les solutions de cette équations sont de la forme:

y qj = q q f j = qj

Partie Partie
radiale Angulaire

On voit que Ψ(r, θ, φ) peut se mettre sous la forme d’un


produit de trois facteurs qui sont chacun fonction d’une
seule variable.
La définition des fonctions Ψn, l, m(r, θ, φ) fait également
apparaitre trois nombres quantiques n, l et m. L’expression
R(r) est fonction des nombres n et l, tandis que Y(θ, φ)
dépend de l et m.
a-Nombre quantique:
*nombre quantique principal n:
¥
C’est un entier positif, il prend les valeurs 1, 2, 3,………
A chaque valeur de n correspond un niveau énergétique
(ou couche quantique) qui se caractérise par une lettre:
n=1 niveau ou couche K
n=2 niveau ou couche L
n=3 niveau ou couche M
n=4 niveau ou couche N
Le nombre quantique principal n détermine l’énergie En
de l’état considèré de l’atome. Pour l’atome d’hydrogène,
l’expression de En trouvée par la résolution de l’équation
de Schrödinger est la même que celle trouvée par Bohr :

=-
** Nombre quantique secondaire ou orbital ou azimutal (l) :
C’est un entier positif ou nul. Pour n donné, l prend les
valeurs comprise entre 0 et n-1: 0 l n-1. Soit n valeurs
de l pour n donné.
A chaque valeur l correspond une sous couche (ou sous-
niveau) à laquelle les spectroscopistes ont associés une
lettre:
l=0 sous couche s (sharp)
l=1 sous couche P (principal)
l=2 sous couche d (diffuse)
l=3 sous couche f (fondamental)
(l) définit la forme (ou la géométrie du domaine de l’espace
où l’électron est en mouvement autour du noyau de l’atome.
Un niveau n comporte n sous-niveaux qui ont la même
énergie. On dit que les sous-niveaux sont dégénérés.
***Nombre quantique magnétique ml :
C’est un entier négatif, nul ou positif. Pour l donné, ml
prends les valeurs comprises entre –l et +l: -l ml +l. Soit
(2l+1) valeurs.
Le nombre définit une case quantique. Il détermine la
direction et l’orientation du domaine de l’espace où
l’électron est en mouvement.
Exemple:

Pour l=1, m prend les valeurs .-1, 0, +1.


ml=-1 Case quantique px (Orientation suivant Ox)
l=1 m l= 0 Case quantique pz (Orientation suivant Oz)
ml=+1 Case quantique py (Orientation suivant Oy)
Ainsi, à chaque état (n, l, ml) du système, correspond une
fonction d’onde y qj appelée orbital atomique qui
définit la distribution spatiale de l’électron autour du noyau.
Remarque:

Pour une valeur donnée de n, il existe n2 états (fonctions d’onde


ou orbitales atomiques) possibles.
Exemple:
n=2 22 =4 états possibles.

Couche n Sous-couche Case quantique Etats


0 l n-1 -l ml +l fonction d’onde
ou O. A.
0 0 (2,0,0) ou Ψ2, 0, 0
-1 (2,1,-1) ou Ψ2,1,-1
2
1 0 (2,1,0) ou Ψ2, 1, 0
1 +1 (2,1,1) ou Ψ2, 1, 1

b-Orbitales atomiques:
Dans le cas des hydrogénoïdes, la résolution de l’équation de
Schrödinger se fait de la même façon que pour l’atome
d’hydrogène, seulement le numéro atomique Z de
l’hydrogénoïdes intervient dans l’expression de y qj
Les niveaux d’énergie permis de l’ion hydrogénoïdes sont
données par: =-
Le tableau suivant donne l’exemple de fonctions d’onde
trouvées après résolution de l’équation de Schrödinger pour
l’état (2, 1, 1) dans le cas de l’hydrogène et d’un
ion hydrogénoïde.

Atome d’hydrogène

- D- Y = Y - D- Y = Y
p pe p pe

=- =-

- -
d’onde y = q jy = q j
En général, la forme et l’orientation d’une O. A sont
déterminées par le facteur angulaire q j =q q f j
de la fonction d’onde y qj . La partie radiale Rn, l(r)
donne la taille de l’O. A.
*Pour n=1:
Seul l’état (1, 0, 0) est possible. Il est décrit par la fonction
d’onde y = q j . C’est une orbitale atomique 1s
dont la forme est sphérique.

z
-
y =
+
y p

x
*Pour n=2:
Quatre solutions sont envisageables:

* l=0 m=0

La fonction d’onde s’écrit: y = qj


Cette Orbitale atomique sera sphérique. C’est l’état 2s

z -
y = -
p
y
+

x
* l=1 m=-1, 0, +1.
Les fonctions d’onde s’écrivent: -
y = q j = q
-
y = q j = q j
-
y - = - qj = q j
La fonction de chaque O. A. est donnée par la représentation de
sa partie angulaire
L’O. A; est fermée de deux
z sphères tangentes en O. Elles
l=1, m=0
sont portées par l’axe Oz. Cette
Ψ2 1 0 +
orbitale est :
y l=1
- 2pz
x n=2 Direction Oz
z
Ψ2 1 1 l=1, m=1 L’O. A; est fermée de deux
sphères tangentes et portées
y par l’axe Oy. Cette orbitale est :
- + 2py
x

z
l=1, m= -1
Ψ2 1 -1 -
y L’O. A: 2px
+
x
2- Atomes polyélectroniques:
Ce sont des atomes qui possèdent plusieurs électrons en
mouvement dans le champ du noyau. Comme nous l’avons
signalé, la résolution directe de l’équation de Schrödinger
pour un tel système est impossible, il faut chercher des
solutions approchées.
a-niveaux d’énergie des atomes polyélectroniques:
* Dans le cas de l’atome d’hydrogène et des ions
hydrogénoïdes, les sous-couches (orbitales) d’un même
niveau ont la même énergie puisque cette énergie ne
dépend que de n: E=E(n) [état dégénéré].

Ex: n=1 l=0 m l=0 1s E1= -13.6 eV


Sous couche s
l=0 (sous-couche s) ml=0 O. A. 2s
n=2 -1 O. A. 2px E1= -13.6 /4
l=1 (s. couche p) m l= 0 O. A. 2pz
= -3.4 eV
1 O. A. 2py

* * Dans le cas des atomes polyélectroniques, le calcul montre


que l’énergie dépend à la fois des nombres quantiques n et l :
E=E(n, l). La dégénérescence des orbitales observées dans le
cas de l’atome H et des hydrogénoïdes est donc levée.

C’est ainsi que les sous-couches d’un même niveau n de ces


atomes auront des énergies différentes. D’où le diagramme
énergétique suivant:
(eV)

-0,85 Couche N

-1,51 Couche M

-3,40 Couche L

-13,6 Couche K
b- Nombre quantique de spin : ms
L’état quantique d’un électron dans un atome est défini par
les quatre nombres n, l, ml et ms. ms est appelé nombre
quantique de spin, il est du à la rotation de l’électron autour
de lui-même. Il prend les valeurs ms=+1/2 ou ms=-1/2 selon le
sens de rotation. Par convention: un électron est représenté
par une flèche ( ms=+1/2) ou ms=-1/2).

c- Configuration électronique des atomes polyélectroniques:


Chaque orbitale atomique est définie par les trois nombres
quantiques n, l et ml. Elle sera représentée par une case
quantique.
Ex : Sous couche ns 1 O. A. (ns)
Sous-couche np 3 O. A. (np)
npx npy npz
sous-couche nd 5 O. A. nd
ndxy ndyz ndzx ndx2-y2 ndz2
sous-couche nf 7 O. A. nf

L’occupation de ces orbitales atomiques par les électrons


obéit aux règles suivantes:
1°) Principe de stabilité ou règle d’Aufbau:
Les électrons d’un atome à l’état fondamental occupent les
niveaux de plus basse énergie, ce qui confère à l’atome une
énergie totale minimale.
2°) Principe d’exclusion de Pauli:
Dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir leurs quatre
nombres quantiques identiques. Il différent au moins par le
spin (+1/2 et -1/2) et ont alors leurs spins opposés
(antiparallèles).
Exemples:
L’O.A. 2s2 (n=2, 2e-, l=0)
Dans cette orbitale, on a 2 e- qui ont les mêmes nombres
quantiques n, l et ml ( n=2, l=0 et ml=0 ). Ces deux électrons
auront donc nécessairement des valeurs différentes de ms
(un électron va avoir ms=+1/2 et l’autre m s=-1/2).

2s2 2s2 2s2


3°) Règle de Hund ou de la multiplicité maximale
Les électrons d’un atome occupent le maximum de cases
quantiques d’une sous couche, sous forme d’électrons
dits célibataires (donc à spins parallèles), avant de
commencer la saturation. Autrement dit, l’état fondamental
d’un atome correspond à l’état de plus grande multiplicité.
La multiplicité étant M=2S+1 avec S = ms
Exemple:
N(Z=7): M= 2x3/2+1 =4
1s2 2s2 2p3
Ou bien
M= 2x1/2+1 =2

Ou
M= 2

La configuration la plus stable de l’azote est la 1er.


4°) Règle de Klechkowsky:
A l’état fondamental, le remplissage des niveaux d’énergie par
les électrons dans un atome doit se faire dans l’ordre de n+l
croissant et pour le cas où n+l est le même, le remplissage se
fait dans l’ordre de n croissant et décroissant de l.
S p d f
Exemple: n+l=5
On peut avoir:
- n=3 et l=2 n+l=5 3d
- n=4 et l=1 n+l=5 4p
- n=5 et l=0 n+l=5 5s
Le remplissage doit se faire donc dans l’ordre
suivant:

3d < 4p < 5s
Connaissant le numéro atomique Z d’un élément quelconque;
on peut écrire sa configuration électronique par l’application
des règles précédentes.
Exemple:
C(Z=6): 1s2 2s2 2p2

O(Z=8): 1s2 2s2 2p4

Remarque:
Une sous-couche ‘‘d ’’ présente un état de stabilité maximale si
elle est à moitié remplie ou bien totalement remplie:
ns1(n-1)d5 est plus stable que ns2(n-1)d4
ns1(n-1)d10 est plus stable que ns2(n-1)d9
La même remarque peut être faite pour la sous-couche ‘‘ f ’’. Ce
sont des anomalies (exception à la règle de Klechkowsky).
Exemple:
Cr (Z=24): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s1 plus stable que ……3d4 4s2
Cu (Z=29): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s1 plus stable que …..3d9 4s2
Ni (Z=28): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d8 4s2 configuration normale.
• ELECTRONS DE VALENCE:
Ce sont les électrons de la couche la plus externe d’un atome
donné. Pour un atome présentant une sous-couche d ou f
partiellement remplie, les électrons de valences sont ceux de la
dernière couche et de la sous-couche d ou f.
Exemple:
O(Z=8): 1s2 2s2 2p4 Couche de valence
La couche externe (ou couche de valence) correspond à n=2.
les électrons de valence sont: 2s2 2p4, soient : 6 e-
Sc (Z=21) 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d1 4s2 (nombre d’e- de valence = 3)
Règle de Slater
électron j
2s
1s 3s 3p 3d 4s 4p 4d
2p
électron i
1s 0,31 O O O O O
2s 2p 0,85 0,35 O O O O
3s 3p 1 0,85 0,35 O O O
3d 1 1 1 0,35 O O
4s 4p 1 1 0,85 0,85 0,35 O
4d 1 1 1 1 1 0,35
De ce calcul on peut déduire les trois énergies d’ionisation du lithium
IV-CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
La classification périodique actuelle est basé sur la disposition
des éléments par ordre de numéro atomique Z croissant. Les
atomes qui ont la même configuration électronique de la
couche externe sont réunis dans une même colonne appelée
groupe ou famille.
1-Tableau périodique des éléments:
a- présentation du T. P.
Le tableau périodique est composé de quatre ‘‘blocs’’: les blocs
s, p, d et f. chaque ligne du T. P. est appelée ‘‘période’’ et
chaque colonne ‘‘groupe’’ ou ‘‘famille’’.
Le T. P. compte 7 périodes (relation à n: 1 n 7) : couche K, L,
M, N, …..) et 18 groupes (ou colonnes).
TABLEAU PERIODIQUE:
DG
Les groupes du T. P. sont désignés par un chiffre romain
représentant le nombre d’électrons de valence (à l’exception de
groupe VIII) suivi d’une lettre A et B pour préciser la nature de
l’orbitale contenant ces électrons:
- Groupe A : les électrons de valence sont des électrons s
ou s et p.
- Groupe B: les électrons d font partie des électrons de valence.

Exemple:
Groupe IVA C(Z=6): 1s2 2s2 2p2 : 4 e- de valence / s et p
Groupe IVB : Ti (Z=22): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2 :
4 e- de valence / s et d.
b-définition de quelque groupes:
Bloc s : ce bloc comporte deux colonnes. La colonne IA des
éléments alcalins de configuration [gaz rare] ns1 et la colonne
IIA des éléments alcalino-terreux de configuration:
[gaz rare]ns2. Donc tous les éléments du bloc s ont pour
configuration [Gaz rare] nsx avec (x = 1, 2).
Bloc p :
• Ce bloc renferme 6 colonnes IIIA, IVA, VA, VIA, VIIA et la
colonne O (famille des gaz rares ou nobles) qui sont les
suivantes :
- Les éléments de la colonne IIIA forment la famille du bore, ils
sont appelés les terreux et leur configuration est:
[Gaz rare] ns2 np1.
- Les éléments de la colonne IVA forment la famille du carbone,
ils sont appelés les carbonyles et leur configuration est:
[Gaz rare] ns2 np2.
- Les éléments de la colonne VA forment la famille d’azote et
leur configuration est [Gaz rare] ns2 np3.
- Les éléments de la colonne VIA forment la famille de
l’oxygène, ils sont appelés les chalcogènes et leur
configuration est [Gaz rare] ns2 np4.
- Les éléments de la colonne VIIA forment la famille du fluor, ils
sont appelés les halogènes et leur configuration est
[Gaz rare] ns2 np5.
- Les éléments de la colonne O forment la famille des gaz rares
ou nobles et leur configuration est [Gaz rare] ns2 np6.

Donc tous les éléments du bloc p ont pour configuration


[Gaz rare] ns2 npx (1 x 6).
La réactivité chimique des éléments est étroitement liée à leur
structure électronique. Donc les éléments d’un même groupe,
ayant la même structure électronique de la couche de valence,
auront des propriétés chimique voisines.
• Remarques :
Dans les trois séries, 3d, 4d et 5d, sont groupés trois
colonnes notées VIII ; on les appelle les ductiles ou les
triades (éléments ayant des propriétés physiques et
chimiques semblables. Le chiffre VIII ici n’indique pas le
nombre d’électrons de valence).
Ces éléments sont :
Fe, Co, Ni
Ru, Rh, Pd
Os, Ir, Pt
c- Eléments du blocs d:
Ces éléments ne différent que par le remplissage de la sous-
couche d, leur structure de la couche de valence est :
(n-1)dx ns2 ,1 x 10. ils présentent donc un certain nombre de
propriétés communes. Ce sont les éléments de transition.
c- Eléments du bloc f:
Ils correspondent au remplissage progressif des orbitales ‘‘f’’. on
distingue deux séries:
-Série des Lanthanides [ Ce (Z=58) Lu (Z=71) ]
-Série des éléments 5f. Ce sont des actinides [ Th(Z=90 Lw(Z=103)]
2-Périodicité et propriétés générales des éléments de la
classification périodique:
a-Rayon atomique et rayon ionique:
Le rayon atomique est définit comme la moitié de la distance
séparant deux atomes d’un même élément liés par une liaison
covalente.
Dans la classification périodique, le rayon atomique ra varie
avec le numéro atomique Z:
- dans une même période, le rayon atomique décroit de gauche
à droite;
- dans une même groupe, il augmente de haut en bas.
Quand on arrache ou on ajoute des électrons à un atome, on
obtient des ions. Les rayons de ces ions sont des rayons
ioniques. Pour des ions ayant la même charge, le rayon
ionique ri varie dans le tableau périodique comme le rayon
atomique.
b-Potentiel d’ionisation:
Le potentiel d’ionisation (ou énergie d’ionisation) est
l’énergie qu’il faut fournir à un atome (ou un ion) pour lui
arracher un électron à l’état gazeux:
PI
A(gaz) ====> A+(gaz) + 1 e-
On peut avoir des potentiels de 1ère, 2eme, 3eme, ….. ionisation
qui correspondent au départ de 1, 2, 3, …électrons:
1er PI = PI1 correspond à la réaction :
PI1
A(g) ====> A+(g) + 1 e-
2eme PI=PI2 correspond à :
PI2
A+ (g) ===> A2+(g) + 1e-
Alors : PI2 > PI1
Dans le tableau périodique, le PI varie en fonction de n°
atomique:
- dans une période, le PI augmente de gauche à droite.
- dans un groupe, le PI augmente de bas en haut.
c-Affinité électronique:
C’est l’énergie mise en jeu lorsqu'un atome capte un électron à
l’état gazeux: X(g) + 1e - ---------->X-(g)
Il dépend d’un nombre important de paramètres:
• La charge nucléaire qui attire l’électron
• La taille de l’atome (distance à laquelle se trouve l’électron
ajouté)
• Le nombre d’électrons de l’atome accepteur qui vont faire écran
• La nature de l’orbitale s, p, d, ou f où logera l’électron
Dans le cas des halogènes par exemple, cette réaction est
exothermique (elle libère de l’énergie: ΔH<0). Par convention,
on pose A= - ΔH. X F Cl Br I
ΔH (eV) -3.74 -4.02 -3.78 -3.44
Règle générale
A (eV) 3.74 4.02 3.78 3.44
d-Electronégativité:
L’électronégativité, noté c exprime la tendance d’un atome,
engagé dans une molécule, à attirer vers lui les électrons de la
liaison. Pour mesurer l’électronégativité, on utilise
essentiellement deux échelles:
* Echelle de Pauling:
Elle mesure la différence d’électronégativité entre deux atomes.
Soit une molécule AB et soient c et c les électronégativités
respectives des atomes A et B
(avec c > c ): c -c = - - -
(Kcal/mole)

Energie de liaison
de AB expérimentale. - = - -

On pose: D= - - - c -c = D (Kcal/mole)
** Echelle de Mulliken:
Dans cette échelle, l’électronégativité d’un atome est la
moyenne de son énergie d’ionisation et de son affinité
électronique, exprimées en Kcal/mole:
Affinité électronique
Potentiel d’ionisation

+ Terme permettant d’ajuster


c= cette échelle Par rapport à
celle de Pauling

- dans une période, l’électronégativité augmente de gauche à


droite;
- dans un groupe, elle augmente de bas en haut

c
c
TRES BON COURAGE

Vous aimerez peut-être aussi