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Université Abdelmalek Essaâdi ‫جامعة عبد المالك السعدي‬

Faculté des Sciences ‫كلية العلوم‬


Tétouan ‫تطوان‬

Année universitaire : 2020 – 2021

Cours : Atomistique

Pr. Z. El Fadli
Introduction

La chimie a pour objectif de :


décrire, d’expliquer et de prévoir :

les transformations de la matière

qui peuvent s’observer lorsque des substances différentes sont


mélangées et que des réactions entre elles se produisent.
Transformations de la matière

Physiques Chimiques
Fe + 2HCl → FeCl2 + H2
Sucre
+
H2O Macroscopique
Microscopique (Réactions chimiques)
Chauffage
(Atome)
Sucre recristallisé
Chapitre I

Constituants et caractéristiques
de l’atome
Définition d’un atome
Toute la matière de l’univers, toute substance,
vivante ou inerte, est constituée à partir de particules
très petites appelées atomes.

Un atome (du grec, atomos, " que l'on ne peut diviser")


est la plus petite partie d'un corps simple pouvant se
combiner chimiquement avec une autre.
Structure atomique
Les 19ème et 20èmes siècles marquent l’explosion des découvertes
dans le domaine de l’infiniment petit, ainsi :

La matière est constituée d’un assemblage d’atomes.

Fragmentation de la matière
1. Constituants de l’atome

Par ailleurs, diverses expériences (1875-1910) ont montré


que les Atomes sont eux-mêmes formés de trois particules
élémentaires de très petites dimensions, à savoir :
les électrons, les protons et les neutrons.
L'atome est un ensemble électriquement neutre comportant :
une partie centrale : le noyau (protons + neutrons),
autour duquel se trouvent des électrons.
2. Propriétés physiques des protons, neutrons et électrons

Electron Proton Neutron


Masse 9,1093 . 10-31 1,6726 . 10-27 1,6747 . 10-27
(kg)
Charge 0
(Coulomb)
e= - 1,602 . 10-19 C e = + 1,602 . 10-19 C

Donc :
• Le Proton : Particule chargée positivement.

• Le neutron : Particule neutre de même masse que le proton

• L’électron : Particule chargée négativement, sa masse est


𝑚𝑝
• 1836 fois plus faible que celle du proton ou du neutron. 𝑚 = 1836
𝑒
2. Caractéristiques de l’atome
Un atome est caractérisé par :

* Z : numéro atomique / Z = nombre de protons dans le noyau

* A : nombre de masse / A = nombre de nucléons


A = nombre de protons + nombre de neutrons

Par convention, l’atome d’un élément chimique X


est représenté par : A
Z
X
Où X est le symbole de l’élément chimique
La neutralité électrique des atomes impose l’égalité :

Z = Nombre de protons = nombre d’ électrons


(Pour un élément chimique à l’état neutre)

Et si N représente le nombre de neutrons, on aura :

A=Z+N
Un élément chimique est l’ensemble des atomes et des ions
ayant le même numéro atomique Z

Ces 3 éléments de fer possèdent le même nombre de protons : 26


et des nombres différents d’électrons : 26, 24 et 23 respectivement
48
22 𝑇𝑖
Exemple :

Le nombre de particules élémentaires dans l’atome de


titane est donc :

• A = 48 nombre de nucléons
• Z = 22 nombre de protons et donc 22 électrons
puisque l’atome est électriquement neutre.

• N = A – Z = 48 – 22 = 26 neutrons
A
* Un nucléide est une espèce atomique caractérisée par :
Z
X
Exemple :

* Des nucléides ayant le même nombre de protons (même Z)


correspondent au même élément. Ils portent le même nom.

Exemple : le magnésium :
24 25 26
12
Mg, Mg, Mg
12 12

Ce sont des isotopes de magnésium


Les isotopes

Les isotopes d’un élément sont des atomes ayant :


le même numéro atomique Z, mais des nombres de masse A différents.

1 2
Exemples :
1
H : hydrogène,
1
H : deutérium et 13 H : Tritium
Exemple Elément Nombre Nombre Nombre Nombre
de de d’électro de
A
Z
X masse protons ns neutrons
A Z Z N = A-Z
23 23 11 11 12
11
Na
16
8
O 16 8 8 8

12
6
C 12 6 6 6

13
6
C 13 6 6 7

Remarque : 12 et13 possèdent le même nombre de protons et des nombres


6
C 6
C
différents de neutrons. Ce sont deux isotopes du carbone naturel.
Masse des atomes
La masse d’un atome est la somme des masses de ses différents
constituants.
Matome = Z x mproton + N x mneutron + Z x mélectron

Or : mproton  mneutron = mnucléon

Matome = A x mnucléon + Z x mélectron

Puisque : mnucléon >> mélectron : la masse de l’atome est


essentiellement concentrée dans son noyau.
La masse d’un atome contenant A nucléons est donc :

Matome = A x mnucléon
En conséquence : puisque les isotopes d’un même élément
diffèrent par leur nombre de nucléons (A), ils auront donc :

des masses différentes.

Abondance naturelle :

Dans la nature, la majorité des atomes se trouvent sous forme


d’isotopes avec des proportions différentes.
Ex. : 35Cl 75,77%
37Cl 24,23 %
L’abondance naturelle est le pourcentage en nombre d’atomes de
chacun des isotopes présents dans le mélange naturel.
La masse atomique d’un élément est déterminée en tenant compte
de l’abondance naturelle des isotopes de cet élément.

Définition:
La masse atomique d’un élément possédant plusieurs isotopes
correspond à la moyenne des masses atomiques de ses isotopes.

𝑃𝑖
𝑀= 𝑀𝑖 .
100
𝑖

Avec : Pi le pourcentage d’abondance de l’isotope i, de masse Mi


Exemple : Calcul de la masse atomique de chlore : Cl
24,23%
37Cl
L'élément chlore (Cl) est composé de 2 isotopes :
* chlore 35 35Cl 75,77%
* chlore 37
Elément Isotope Abondance Masse
atomique
des isotopes
(g/mole)
Chlore 35Cl 34,9689
75,77%
37Cl 36,9659
24,23%

La masse atomique du chlore est donc :

𝟕𝟓,𝟕𝟕 𝒙 𝟑𝟒,𝟗𝟔𝟖𝟗 +(𝟐𝟒,𝟐𝟑 𝒙 𝟑𝟔,𝟗𝟔𝟓𝟗)


= 35,453 g/mole
100
Unité de masse atomique : u.m.a.
Dans la détermination des masses atomiques, il faut admettre
qu’on donne arbitrairement la masse 12g à l’isotope le plus
12
prépondérant du carbone, soit : 6
C
Donc : 12g de C contient :
12
6
6,023 1023 atomes
Ce nombre 6,023 1023 , noté N, est le nombre d’Avogadro
Déf. : Une mole est un paquet qui contient :
6,023 1023 particules (atome, molécule, ion)
Unité de masse atomique : u. m. a.
L’unité de masse atomique (u.m.a.), est égale au

de la masse d'un atome de carbone 12 :

1 mole = Natome 12 g

1 atome x=

Donc : la masse d'un atome de carbone 12 vaut :


1 u. m. a. correspond à la masse moyenne d’un nucléon.

Par conséquent : la masse atomique d’un élément est la


la masse en (g) de N atomes.

1
N(N+Z). = A(g)
N
En effet, Un atome a une masse de M(uma) signifie que
sa masse molaire atomique est de M(g)
1
1u. m. a. (g)
N
N(N+Z) M (g)

D’où :
M = N(N+Z). = A(g)
1
N
La masse de l’atome exprimée en u.m.a. ou sa masse
molaire exprimée en g sont pratiquement égales à son
nombre de masse A = Z + N
Défaut de masse et énergie de liaison

Dans un noyau, les protons et les neutrons sont très proches,


et liés par des forces nucléaires. Alors, lorsque ces différents
nucléons se combinent pour former le noyau, il y a variation
de l’énergie cinétique et l’énergie potentielle,
qui se traduit par une variation de masse.
Il en découle que :

la masse réelle du noyau est


inférieure
à la masse des protons + la masse des neutrons.
Noyau formés par
Ces nucléons

Nucléons pris
séparément

Zp + Nn Noyau
En effet,
Mnoyau < Z.mp + N.mN

Mnoyau = Z.mp + N.mN - m m est appelée :


Défaut de masse
A cette variation de masse m correspond une variation
d’énergie.

L’équivalence masse-énergie est donnée par la relation


d’Einsteïn :
2 Avec : c est la vitesse de la
E = m.c lumière dans le vide
En conséquence : lors de la formation du noyau, système
plus stable, il y a :
une perte de masse m et une libération d’énergie E, appelée
énergie de liaison du noyau El.

E = El = m.c2
On définit, par ailleurs, l’énergie de liaison par nucléon,
notée f par :
El m .c 2
f  
A A

Calcul de l’énergie en eV

1 électron-Volt (eV) est l’énergie acquise par 1 électron


lorsqu’il est accéléré par une différence de potentielle (d.d.p.)
de 1V.
1 eV = 1,602.10-19 (C) x 1(V) = 1,602.10-19 j

1MeV = 106 eV = 1,602.10-13j


Exemple : Formation d’un noyau 12 H
La masse expérimentale du noyau est : 2,0147 u.m.a.
mp = 1,0073 u.m.a.
mp +mN = 2,016 u.m.a.
mN = 1,0087 u.m.a.

m = mcal. – mexp.
= 2,016 - 2,0147
= 1,3.10-3 u.m.a.

Or 1 u.m.a. 1,6604.10-27 kg

E = 1,3.10-3 x 1,6604.10-27 x (3.108)2

E = 1,943.10-13 J = El et 1,943.10 13


f   9 ,713.10 14 j
2
Ex. : Formation d’un noyau 16
8O

La masse exp. d’un noyau est : 15,9949 u.m.a.

m(p+N) = (8x1,0087) + (8x1,0073) = 16,128 u.m.a.

Donc : m = 0,1331 u.m.a.

El = 0,1331x1,6604.10-27x(3.108)2
El = 1,99.10-11j

1,99.1011
E l ( eV )  19
 1.24.10 8
eV
1,602.10
Réactions nucléaires
Les noyaux des atomes peuvent subir diverses modifications
spontanées ou provoquées. Ces modifications sont à l’origine
de la radioactivité naturelle et des transformations artificielles

Les réactions nucléaires sont caractérisées essentiellement par


la mise en jeu d’énergie très importante.

Dans les réactions nucléaires, on peut étendre la notation


d’un isotope aux particules élémentaires c.à.d. :
l’électron, le proton et le neutron
A
Z X
0
-l’électron dont la masse est négligeable : 1 e
1
-le neutron : particule sans charge : 0 n
1
-le proton : particule ayant une charge et une masse : 1 p
Il est intéressant de comparer l’énergie d’une réaction
nucléaire à celle mise en jeu lors d’une réaction chimique
habituelle.

Exemple :
Formation d’un noyau12 H à partir d’un proton et d’un neutron
1 1
1 p + 0 n 2
1 H
- mcal. = mp + mN = 1,0073 + 1,0087 = 2,016 u.m.a.
-mexp. = 2,0147 u.m.a.

m = mcal. – mexp. = 2,016 - 2,0147 = 1,3.10-3 u.m.a.

E = 1,943.10-13 J ; E = 1,213 MeV

Pour une mole : E’ = N. E = 7,306.1023 MeV/mole

Soit : 1,17.1011J/mole
Conclusion : C’est une énergie très élevée, comparée
à l’énergie mise en jeu lors d’une réaction chimique :
C + O2 CO2 E = 22,5 KJ/mole
Dans une réaction nucléaire, où il y a formation de nouvelles
espèces chimiques et parfois des particules élémentaires,

Il y a conservation à la fois des charges et des masses

Ex. * 147 N + 24 He 17
8O
+ 1
1H

 Z ( produits )   Z ( réactifs )
8 + 1 = 7 + 2
 A( produits )   A( réactifs )
17 + 1 = 14 + 4
238 1 239
* 92 U + 0n 92 U
Radioactivité
La radioactivité est la désintégration spontanée de certains
noyaux instables, en émettant des particules.

Tout élément présentant cette propriété est appelé :


élément radioactif ou radioélément

La radioactivité peut être:

* soit naturelle

* soit artificielle
Radioactivité naturelle

C’est un processus de désintégration spontanée du noyau


sans qu’il y ait d’intervention externe.

X Y+b
A
Remarque : soit un élément chimique Z X
Il a été montré que si :
A Z
 1,5
Z
L’élément peut manifester une radioactivité naturelle.
Radioactivité artificielle ou provoquée :

L’étude des réactions nucléaires provoquées c.à.d.


bombardement des noyaux naturellement stables au moyen
des particules lourdes, a montré que ces noyaux sont détruits
et que, dans certains cas, le produit de la réaction était un
élément (isotope) radioactif. La désintégration spontanée de
cet isotope constitue la radioactivité artificielle.
C’est une réaction d’un noyau naturellement stable avec une
particule pour produire un nouveau noyau radioactif et une
particule ou un rayonnement

X + a Y + b

noyau stable noyau radioactif


14 4 1 17
Exemple : 7 N + He
2 1 H + 8 O
(particule )
1 1 0
1 H 0 n + 1 e Radioactivité artificielle
Les différents types de radioactivité
La désintégration d’un noyau se manifeste par l’émission
de 3 types de rayonnement :

-Rayonnement  : C’est un flux de particules , qui sont des


noyaux d’hélium, appelés aussi les hélions

Ex.
238
U
: 92
234
90Th + 4
2
( 
4
2
4
=noyau2 He 2
)
226 222 4 2 222 4
88 Ra 86 Rn 2 He
+ 86 Rn
+ 2 He
()
Il y a émission d’hélions puis réarrangement électronique qui
fait disparaître les charges des particules.
D’une façon générale, une réaction nucléaire produisant
des particules  peut être symbolisée par :

A A 4 4
X Y + He
Z Z 2 2

1ère loi de SODDY


Un élément radioactif qui se désintègre avec émission de
rayonnement , engendre un élément qui a rétrogradé de
de 2 places dans la classification périodique.
Sa masse atomique est inférieure de 4 unités à celle de
l’élément générateur.
-Rayonnement  : C’est un flux de particules qui peuvent être :

-
* Négaton  : particules chargées négativement :
0
e
1

Exemples : 32 32 + 0
15 P 16 S 1 e

1 1 0
0 n 1 p + 1 e
neutron proton négaton

2ème loi de SODDY


Un élément radioactif qui se désintègre avec émission 
-
engendre un élément avancé d’1 place dans la classification
périodique. La masse atomique ne change pas.
+
*Positon  : Particules chargées positivement : e
0
1

22 22 0
Exemples : 11 Na 10 Ne + 1 e
1 1 0
1 p 0 n + 1 e
-Rayonnement : C’est un flux de radiations
électromagnétiques de très courtes longueurs d’ondes (10-8 à
10-12 cm) ou de photons (particules de charge nulle et de
masse nulle)

La radiation  correspond au passage d’un état excité (excité


Par émission de particules  ou) à l’état stable du noyau.
Exemple :
+ 
137 * 137
56 Ba 56 Ba
Cinétique de désintégration

Tout élément radioactif possède une vitesse de désintégration


qui lui est propre et indépendante de T, P et la combinaison.
Soit la réaction de désintégration de A :

Noyau A noyau B : cas où B n’est pas radioactif

La vitesse de réaction est donnée par :

dN
V   N
dt
C’est le nombre de désintégration par unité de temps (d.p.s.)
Où : * N est le nombre de noyaux A à l’instant t.

*  est la constante de proportionnalité caractéristique


du noyau ou constante de désintégration radioactif.

Activité d’une source radioactive

On peut définir également la vitesse de désintégration radioactive par


l’activité A. Elle correspond au nombre d'atomes radioactifs qui
se désintègrent par unité de temps.

dN
A(t )    N
dt
Si N0 est le nombre d’atomes d’une substance radioactive
à l’instant t = 0, on peut calculer à tout instant t le nombre
d’atomes restants : Nt
N t dN t

N0 N 
   dt
0

Nt  t
ln   t N t  N0e
N0

A(t) =  Nt
et
A(t )  A0e t
A0 = N0
Période T ou durée de demi-vie

On définit la période T ou durée de demi-vie par : le temps


nécessaire pour que la moitié du nombre d’atomes initial N0
soit désintégré.
N0
t  T ,Ona N t 
2

1 ln 2
ln   T T
2 
0,693
Soit : T

Remarque
La période T peut varier de :

* Quelques secondes (10-6s)

* plusieurs milliards d’années (1015 ans)

Exemple : 15O T = 125 s


14C T = 5730 s
235U T = 7,1.108 s
Le nombre de noyaux d’un échantillon radioactif diminue de moitié au bout
d’une période T.
Au bout de deux périodes, le nombre de noyaux est divisé par quatre,
au bout de trois périodes par huit,…
Fusion nucléaire
La fusion nucléaire est un processus où deux
noyaux atomiques légers s’assemblent pour former un noyau
plus lourd et plus stable, par libération d’une quantité
importante d’énergie.

Exemple :
2 3 4 1
1H + 1H 2 He 0 n + E
+
Fission nucléaire
La fission nucléaire est le phénomène par lequel le noyau d'un atome
lourd (noyau qui contient beaucoup de nucléons, tels les noyaux
d'uranium et de plutonium) est divisé en plusieurs nucléides plus légers,
généralement deux nucléides. Cette réaction nucléaire se traduit aussi
par l'émission de neutrons (en général deux ou trois) et un dégagement
d'énergie très important.
Exemples
235 1 146 87 1
92 U + 0n 57 La + 35 Br + 3( 0n )+ E

235 1 137 97 1
92 U + 0n 52Te + 40 Zr + 2( 0n )+ E

Remarques :
- La fission nucléaire est une réaction en chaîne.

-La fusion est à l’œuvre de manière naturelle dans le


Soleil et la plupart des étoiles de l'univers.
Chapitre II

Modèle classique de l’atome


Modèle de Rutherford

Ce modèle est basé sur l'existence du noyau dans lequel est


pratiquement concentrée toute la masse de l'atome et autour
duquel gravitent des électrons.
La stabilité du système (noyau-électron) résulte de la compensation
de la force d'attraction électrostatique par la force
centrifuge due à la vitesse de l’électron autour du noyau.
V Fc

électron
Fa

noyau
Bilan des forces : On négligera la masse de l’électron.

•Force d’attraction électrostatique : V Fc

électron
Fa

noyau

•Force centrifuge qui s’oppose à l’attraction électrostatique :


Pour que l’électron reste sur la trajectoire circulaire, il faut que :
V Fc

électron
Fa

noyau
L’énergie totale du système est :

E = Ec + Ep

Ec : l’énergie cinétique
Ep : l’énergie potentielle du système
D’après les lois électromagnétiques,
toute particule chargée en mouvement de rotation,
émet un rayonnement qui fait perdre de l’énergie à l’électron.
Ce qui entraîne une diminution du rayon
et par la suite l’électron doit tomber sur le noyau.
Ce résultat est bien en contradiction avec l’expérience.

Car : Expérimentalement, les atomes sont stables


et n’émettent de rayonnement que s’ils sont d’abord excités.

Atome stable Atome excité


Modèle de Rutherford
appliqué à l’atome d’hydrogène

Ceci est bien en contradiction avec l’expérience :

* L’atome est stable, l’électron ne tombe jamais sur le noyau.

* L’atome d’hydrogène, dans son état fondamental, ne rayonne pas.

* Le spectre d’émission d’hydrogène est un spectre discontinu


ou spectre de raies.
Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
L’expérience montre que les atomes n’émettent de rayonnement
que si on les soumet à une excitation. Cette excitation peut se réaliser
par chauffage ou par l’action d’un champ électrique : décharge dans un
gaz.

En effet, l’atome d’hydrogène excité (par décharge électrique) émet de


la lumière dans le visible dont l’étude peut être faite par spectroscope
à prisme. Le spectre d’émission est un spectre discontinu et comprend
4 radiations dans le visible.

Exemple de spectre Exemple de spectre


continu discontinu
Expérience : spectre d’émission

Une circulation forcée d’électrons dans le gaz étudié provoque des chocs
avec les atomes.
Les électrons de ces derniers passent alors sur des états excités.

Emission spontanée
Spectre d’émission visible de l’hydrogène
410 434 486 656

Violet Indigo bleu Rouge

400 500 600 700 (nm)

Les longueurs d’ondes sont données par la relation empirique :

1 1 1
   RH ( 2  2 ) RH : Cte de Rydberg
 n m RH = 1,09678 107 m-1
Théorie quantique et le modèle de Bohr

1. Théorie des quantas:


Les rayons lumineux sont caractérisés par la propagation d'une onde
électromagnétique à la vitesse de la lumière (c = 3.108 m/s).

Cette onde est caractérisée par sa longueur d'onde λ ou par son


nombre d'onde σ : 1 c
 
 
Ce qui exprime la nature ondulatoire de la lumière (théorie classique).

Toutefois, cette nature ondulatoire de la lumière ne permettait pas


d’expliquer quelques phénomènes tel que : l’effet photoélectrique.
Rayons UV
l’effet photoélectrique : Vide

Lame e
métallique e e
e
e
L'émission de chaque électron
requiert une quantité minimale
d'énergie, laquelle est apportée par Collecteur d’électrons
un photon
i
Il y a émission des électrons appelés : les photoélectrons

Mais, la théorie classique de la lumière s’est avérée incapable


d’interpréter les résultats obtenus expérimentalement.
La théorie des quantas a été formulée pour expliquer et interpréter
ce phénomène :
Planck et Einstein ont attribué à la lumière une nature discontinue
corpusculaire.
Autrement dit : l’énergie, comme la matière, est discontinue. En plus
de son aspect ondulatoire, elle présente un caractère corpusculaire.

L’énergie transportée par le rayonnement est quantifiée


Càd : chaque grain de lumière (photon), possède un quantum d’énergie.

E(1quantum) = h

 est la fréquence de la radiation


h est la constante de Planck = 6,626 10-34 j.s
En conséquence : Un corps ne peut absorber ou libérer de l’énergie
que par multiples entiers de quantum d’énergie. On dit que :

L’énergie est quantifiée

Exemple : E + h

E E
h

En fait, Bohr utilisa la théorie des quantas pour améliorer le modèle


Planétaire de Rutherford.
2. Modèle de Bohr
a) Description (cas de l'atome d'hydrogène)
Vu les contradictions entre la théorie classique et l’expérience,
Bohr avait proposé en 1913 une autre théorie, soit la théorie quantique.
Hypothèses de Bohr :
-Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m
se déplace autour du noyau selon une orbite circulaire de rayon r.
-L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées sans
émettre de l'énergie ; on les appelle "orbites stationnaires".
-Lorsqu'un électron passe d'un niveau à un autre, il émet ou absorbe
de l'énergie, telle que :
-Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs
entières (quantification du moment cinétique) :

avec h est la constante de Planck et n est entier naturel non nul.


-En l’absence d’une excitation externe, l’électron se trouve sur le niveau
le plus bas, soit l’état fondamental.
b) Aspect quantitatif de l'atome de Bohr

-Rayon de la trajectoire de Bohr :

Si on reprend l’équation (3)

On peut écrire que :

Si l’on remplace par son expression dans l’équation (1),


on obtient :

C'est le rayon de l'orbite où circule l'électron : rayon de la trajectoire


de Bohr ; il est quantifié.
Par ailleurs, si on remplace (4) dans (2),

l’énergie totale du système devient :

me 4 1 1
E   2 2 2   2 K   2 .13,6eV
8 0 h n n n
L'énergie totale d'un électron est donc quantifiée.
•Pour n=1 (état fondamental) :
l'électron occupe l'orbite de rayon r1 et d'énergie E1

r1 = 5,29.10-11 m = 0,529 Å (1Å = 10-10 m)

E1 = -21,78.10-19 j = -13,6 eV (1eV = 1,6.10-19 j)

* Pour n =2 (Premier état excité)


r2 = 4r1 = 2,116 Å et E2 = E1/4 = -3,4 eV

* Pour n = 3 (Deuxième état excité)


r3 = 9r1 = 4,761 Å et E3 = -1,51 eV
c) Absorption et émission d'énergie
Un électron ne peut absorber ou libérer de l'énergie c. à. d
émettre un rayonnement qu'en passant d'un niveau (orbite) à un autre.

La quantité d'énergie absorbée ou émise est égale à la différence


d'énergie entre les deux niveaux (relation de Planck) :

ΔE = │Ef - Ei│= h
Ef : état final
Ei : état initial
h : constante de Planck
 : fréquence de radiation
E
m
émission
ΔE
hm-n
n
absorption hn-m
Absorption : Lorsqu'un électron passe d'un niveau n
(orbite de rayon rn) à un niveau m (m>n) supérieur
(orbite de rayon rm), il absorbe une radiation de fréquence n-m.

Emission : Lorsqu'un électron passe d'un niveau m à un


niveau n (m>n), il émet une radiation de fréquence νm-n.
En général : Energie de transition
Déf. : L’énergie de transition est la différence d’énergie entre
l’état d’énergie supérieure Em et l’état d’énergie inférieure En,
avec m>n.
4. Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
Si l’électron passe d’un niveau d’énergie Em à un niveau d’énergie En,
il y a émission de rayonnement de fréquence  telle que :
E

Em m
émission
ΔE
h
En n

E  Em  En  h
Le nombre d’ondes σ s’écrit :

Avec : Formule
de Ritz

RH : Constante de Reydberg
Selon la théorie de Bohr, on aura :
différentes transitions électroniques
Chaque transition correspond à l’émission d’une raie du spectre de
l’atome d’hydrogène. La formule de Ritz nous permet de calculer les
différentes longueurs d'onde.
En général, on trouve plusieurs séries de spectre selon l'état où
se trouve l'électron :
E
n=6
n=5 * Série de Lyman : n = 1 ; m>1 ; (m = 2,3…,∞)
n=4 Pfund
Bracket * Série de Balmer : n = 2 ; m>2 ; (m = 3,4…,∞)
n=3 * Série de Paschen : n = 3 ; m>3 ; (m = 4,5…,∞)
Paschen * Série de Brachet : n = 4 ; m>4 ; (m = 5,6…,∞)
* Série de Pfund : n = 5 ; m>5 ; (m = 6,7…,∞)
n=2
Balmer

n=1
Lyman
Energie d’ionisation : Ei
L’énergie d’ionisation : est l’énergie nécessaire pour arracher un
électron à un atome à l’état fondamental.

C’est une transition particulière : de n = 1 à l’infini.

E i  E   E1
E i  0  13,6
E i  13,6eV
Résumé : Chaque orbite stationnaire n de l’atome d’hydrogène
est caractérisée par deux grandeurs :
rn = n2 . a0
et En = E1/n2
5. GENERALISATION AUX IONS HYDROGENOIDES
Ce sont des ions monoatomiques qui ne possèdent qu'un
seul électron.
A ( Z 1 )
Z
X

Exemple :
He (Z=2) -------> He+ (électron et 2protons)

Li (Z=3) -------> Li2+ (1électron et 3protons)


L’énergie totale devient :

Le rayon d'une orbite n d'un ion hydrogénoïde est :

La formule de Ritz devient :


Conclusion

Malgré ces modifications, le modèle de Bohr est incapable d’interpréter


Les spectres des atomes à plusieurs électrons.

Parmi les inconvénients du modèle de Bohr :

Relier la quantification de l’énergie à celle du moment cinétique.

Appliquer une théorie macroscopique (mécanique classique) à une


particule microscopique.

D’où, la nécessité d’une nouvelle physique, soit


la mécanique ondulatoire.
MODELE QUANTIQUE DE L'ATOME

I. NOTION DE LA MECANIQUE QUANTIQUE (ONDULATOIRE)

1) Dualité onde - corpuscule : Postulat de L. De Broglie


L’hypothèse de Planck et Einstein a changé les concepts de la lumière.
Ils lui ont associé une double nature :
- Nature ondulatoire : caractérisée par 
- Nature corpusculaire : constituée de particules, appelées
photons, transportant des quanta d’énergie h.

Ainsi, l’énergie d’un photon associé à un rayonnement de fréquence ν


est donnée par :
c
E ph  h  h

Par ailleurs, d’après Einstein : Toute énergie E est équivalente en
quantité au produit : 2
mc

c
E  mc  h 2


h

m.c
Nature ondulatoire
Nature corpusculaire
Par analogie, Louis De Broglie a émis l’hypothèse suivant (1924) :

A toute particule (corpuscule) de masse m et de vitesse v est


associée une onde de longueur d'onde λ.

h

m.v
Cette expression traduit :
la dualité onde-particule

C’est-à-dire : on peut considérer les électrons, soit comme une onde (),
soit comme une particule (mv), en fonction du phénomène étudié.
Conclusion :

Ainsi, De Broglie établit une équivalence entre :

le rayonnement et la matière
par le concept :
onde-corpuscule
Les travaux de Louis De Broglie ont été ensuite complétés par
Schrödinger et Heisenberg, ce qui a constitué la naissance de la

mécanique ondulatoire.
2) Principe d'incertitude d'Heisenberg
Il est impossible de déterminer simultanément et avec précision
la position et la vitesse d'une particule en mouvement.
ce principe se traduit par la relation :
h
x.Px 
2
x: incertitude sur la position
Px  mVx: incertitude sur la quantité de mouvement
Ce principe traduit :
-Pour les particules macroscopiques, on peut déterminer avec précision
la position et la quantité de mouvement . Lorsque m est grande,
h et x.vx  0
0
2m
- On ne peut appliquer la mécanique classique à des particules
infiniment petites.
3) Fonction d’onde
En mécanique ondulatoire, l’électron sera décrit par :
une fonction mathématique  ( x, y, z , t ) : Fonction d’onde

L’outil mathématique de cette mécanique est la théorie des opérateurs.

a) Les opérateurs :
Un opérateur est le symbole d’une opération mathématique qui
Transforme une fonction f en une autre fonction f’.

Exemple : Soit la fonction f(x) = x+a ; on applique à f les différents


opérateurs suivants : Opérateurs f’
a ax+a2
( )2 x2+2ax+a2
( )dx x2/2+ax+c
/x 1
b) Propriétés :
ˆ etBˆ
Soient deux opérateurs A

*Linéarité : Â est linéaire si et seulement si :

Aˆ (f  g )   ( Aˆ f )   ( Aˆ g )

ˆ etBˆ commutent si et seulement si :


*Commutativité : A
Aˆ ( Bˆ f )  Bˆ ( Aˆ f )  Aˆ Bˆ  Bˆ Aˆ

Si les opérateurs ne commutent pas : Aˆ Bˆ  Bˆ Aˆ  0


* Valeur propre et fonction propre : Aˆ f  af
f est la fonction propre de l’opérateur
a est la valeur propre de l’opérateur
c) Fonction d’onde
A une particule en mouvement, on associe une onde dont l’amplitude
dépend de x, y, z et t, définie par :

 ( x, y, z , t )   ( x, y, z ) f (t )
 ( x , y , z , t )   ( x , y , z )e i t

Comme une fonction d’onde qui décrit l’électron.

Remarques :
Ψ n’a pas de signification physique, mais elle contient toutes
les informations concernant l’électron.
Ψ est une fonction mathématique qui peut être réelle ou complexe,
appelée aussi fonction d’onde.
4) Probabilité et densité de probabilité
En mécanique classique (Théorie de Bohr), l'étude du mouvement
d'un électron consiste à chercher avec précision sa trajectoire.
Tandis qu’en mécanique quantique on parle en terme de :
Probabilité de présence de l'électron
dans une certaine région de l’espace entourant le noyau.

Z
z
M
(électron) dV = dxdydz
   *
2
noyau
 r
est la densité de probabilité y
Y
de présence de l’électron 
en un point donné. x

X
Probabilité de présence
On définit la probabilité de présence de l’électron dans l’élément de
volume dV autour du point M par :

dP   dV
2

dP   *dV
Si  est réelle, dP = 2dV avec dV = dxdydz

La fonction d'onde Ψ doit satisfaire la condition de normalisation :


La probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace =1

P   espace  dV  1
2

On dit que la fonction d'onde est normée.


 doit remplir certaines conditions mathématiques :

*  doit être unique : la probabilité de trouver l’électron en 1 point


ne peut avoir qu’une seule valeur. En plus,  est continue et finie
par rapport à x, y, z.

* Au-delà du rayon atomique, dP décroît toujours et tend rapidement


vers 0.
Conclusion

Pour l’électron, on ne parle plus de trajectoire ou d’orbite, mais de


la probabilité de présence dans une certaine région de l’espace
entourant le noyau.

L’électron est caractérisé par:


- son état énergétique,
- sa probabilité de présence à un endroit donné.
Ainsi, la notion classique de position est remplacée par la
notion de :

Densité de probabilité de présence

dP

2
: densité volumique de probabilité de présence
dV ou densité électronique.
II. EQUATION DE SCHRÖDINGER POUR L'ATOME D'HYDROGENE
Les fonctions d’ondes peuvent être déterminées par résolution de
l’équation différentielle qui exprime la relation fondamentale de la
mécanique quantique.

Hˆ   E  Hˆ   E

Equation de Schrödinger : relation fondamentale de


la mécanique quantique.
Avec :
Ĥ : est un opérateur, appelé hamiltonien du système.
 ou ψ : est la fonction d’onde, c’est la fonction propre de Ĥ .
E : est l’énergie de l’électron, c’est la valeur propre de Ĥ .

Résoudre l’équation de Schrödinger consiste à déterminer les fcts 


Ecriture de l’hamiltonien Ĥ

A chaque grandeur classique A , on associe un opérateur Â

Les grandeurs dynamiques classiques qui ne font pas intervenir de


dérivées, restent inchangées comme opérateurs. Elles agissent sur
la fonction par une simple multiplication.
Grandeur phys. Méc. classique Opérateur associé
position x x̂
Qtité de mvt  
px  mv x pˆ x 
i x
1 2
Egie cinétique Ec x  mv x  2
 2
2 Tˆ  
2m x 2
2
Egie Ex. x2 x
V k Vˆ  k
potentielle 2 2
temps tˆ
Dans le cas où le système évolue avec le temps, l’opérateur
Correspondant à l’énergie totale ET est donné par :

ˆ 
ET H
i t
ˆ  
Donc : H 
i t
ET = Ec + Ep Hˆ  Tˆ  Vˆ
2  2 2 2  2
T    2  2  2    
2m  x y z  2m
 
T  V  
ˆ ˆ 
2 ˆ
  V 
 
i t 2m i t
2 ˆ   Cas où le système évolue avec
   V 
2m i t Le temps

Cette équation admet des solutions particulières où les variables


d’espace (x, y, z) et de temps se séparent :

Avec  = 2
 ( x, y, z, t )   ( x, y, z )e it
(pulsation)

Ces solutions particulières correspondent à des états stationnaires,


càd, que l’énergie du système ne dépend pas du temps.

C’est le cas : des atomes et des molécules


         it
2 2 2 2

  2   2 
e  V e it
  i e it

2m  x y 2
z  i

2
 = 2
   V   et E = h
2m E
   2 Donc E  
h
2
   V  E
2m
Cette équation peut s’écrire aussi sous la forme différentielle:
2m
  2 ( E  V )  0

2
   V  E
2m
2
ˆ 
De la forme : Hˆ   E avec H   V
2m

La résolution de cette équation donne l’énergie du système qui est la


valeur propre de Ĥ, et  est la fonction propre de Ĥ .
Appliquée à l’atome d’hydrogène, la résolution de cette équation
conduit correctement aux niveaux d’énergie établis par Bohr.
En fait, l’équation de Schrödinger ne peut être résolue que pour les
systèmes ayant un seul électron tel que :
l’hydrogène et les hydrogénoïdes
Application à l’atome d’hydrogène :
La densité de probabilité pour l’atome d’hydrogène ne dépend pas
du temps.

On va donc chercher les fonctions d’onde qui dépendent


uniquement des coordonnées d’espace (x, y, z).

Hˆ   E
L’opérateur Ĥ correspondant à l’énergie totale de l’électron
peut s’écrire :
Hˆ  Tˆ  Vˆ
T̂ et Vˆ : sont respectivement les opérateurs associés à
l’énergie cinétique et l’énergie potentielle.
2
 2
e 1
Tˆ    Vˆ  
2m 4 0 r

  2 2 2

Avec :  2 2 2 le Laplacien
x y z

L'équation de Schrödinger s'écrit :

 2
e 1 2

(  )  E
2m 4 0 r
 2
e 1 2

(  )  E
2m 4 0 r
On peut remarquer que le potentiel ne dépend que de r, il est donc
plus commode de représenter les fonctions d’onde ψ en fonction
des coordonnées sphériques.
Z
z

M (électron)
noyau
 r
y
Y

x

X
En coordonnées sphériques s’écrit :

Le Laplacien devient alors :

L’expression de la fonction d’onde s’écrit :

: est une fonction qui ne dépend que de r, appelée partie radiale.


: est le produit de deux fonctions qui ne dépendent que
de  et de  respectivement, appelé partie angulaire.
Par ailleurs, La résolution de l’équation de Schrödinger fait apparaître
trois nombres entiers. Il s’agit des nombres quantiques dont
la signification détermine parfaitement la fonction d’onde considérée.

R(r )  n, l
 ( )  l , m
 ( )  m

Et la fonction d’onde s’écrit :


III. Les nombres quantiques
1) Le nombre quantique principal : n
n est un entier positif appelé nombre quantique principal
(n = 1,2,3,…∞). Il détermine l’énergie de l'atome.

Il définit donc la couche ou l’électron se déplace. Les orbitales ayant la


même valeur de n appartiennent à la même couche principale.

n 1 2 3 4 5
couche K L M N O
2) Le nombre quantique secondaire : l
L’étude des spectres atomiques a montré que chaque niveau
énergétique n est composé de plusieurs sous-niveaux.
Le nombre quantique l caractérise les sous-couches électroniques
correspondant à ces sous-niveaux d’énergie.
l est le nombre quantique secondaire ou azimutal, il peut prendre
toutes les valeurs comprises entre 0 et (n-1) :

0  l  n 1
l caractérise la « forme » du domaine où se trouve l’électron,
la forme de l’orbitale atomique.

l = 0  sous-couche s l = 1  sous-couche p
l = 2  sous-couche d l = 3  sous-couche f
3) le nombre quantique magnétique : m ou ml
Par application d’un champ magnétique extérieur, chaque sous-niveau
se décompose à son tour.
L’énergie de l’électron dépend de l’orientation de l’orbitale par rapport
au champ magnétique. ml définit donc l’orientation de l’orbitale.
Ainsi, pour une valeur donnée de l :

 l  ml   l

m ou ml est un entier qui prend (2l+1) valeurs ⇔ (2l+1) orbitales.


l = 0  ml = 0  1 seule orientation  1 orbitale s
 1 case quantique
l = 1  ml = -1 ; 0 ; 1  3 orientations  3 orbitales p de même énergie
 3 cases quantiques
4) Introduction du nombre quantique de spin
Pour décrire totalement l'électron d'un atome, il faut lui attribuer
un quatrième nombre quantique de spin (noté s ),
lié au sens de rotation de l’électron autour de lui-même.
Ce nombre ne peut prendre que deux valeurs :
noyau

D'une façon générale, pour une couche n donnée, on aura :


- n sous-couches,
- n2 orbitales
-2 n2 électrons au maximum.

Conclusion : l’état de l’électron (niveau d’énergie) est caractérisé par :

4 nombres quantiques n, l, m et s.
III - Les orbitales atomiques : O.A.
Une fonction d’onde dépend des nombres quantiques n, l, m,
elle est notée ψn, l, m .
La fonction ψn, l, m , solution de l’équation de Schrödinger, permet
de calculer la probabilité de présence de l’électron dans un certain
volume à la distance r du noyau.

 2
n ,l ,m mesure la densité électronique dans un volume donné

de l’espace.

La forme de cette région de l’espace décrite par l’électron est appelée :


orbitale atomique.
Exemple : Les expressions analytiques de quelques fonctions,
dans le cas des hydrogénoïdes.
couche n l m O. A.
K 1 0 0 1s, ψ100 ou ψ1s
L 2 0 0 2s, ψ200 ou ψ2s
2 1 0 2pz, ψ210 ou ψ2pz
2 1 1 2px, ψ211 ou ψ2px
2 1 -1 2py, ψ21-1 ou ψ2py
M 3 0 0 3s, ψ300 ou ψ3s
3 1 0 3pz, ψ310 ou ψ3pz
3 1 1 3px, ψ311 ou ψ3px
3 1 -1 3py, ψ31-1 ou ψ3py
3 2 0 3dxy
3 2 1 3dxz
3 2 -1 3dyz
3 2 2 3dx2-y2
3 2 -2 3dz2
3 Zr
Z 1 
 100   1s  ( ) e2 r1

r1 
3 Zr
Z 1 Zr 
 200  2s  ( ) 2
( 2  )e 2r
1

r1 4 2 r1
3 Zr
Z 1 Zr 
 210   2 pz ( ) 2
e 2r
1

cos
r1 32 r1

Remarque : Ces expressions de ψn, l, m sont données dans le cas des


hydrogénoïdes. Pour l’hydrogène, il suffit de prendre r1=a0 et Z=1
IV. Représentation graphique des fonctions ψn, l, m

a) Représentation de la distribution radiale


: est la partie radiale de la fonction d’onde.
Pour calculer la probabilité radiale de présence dPrad., il faut
considérer un élément de volume dV compris entre deux sphères
de rayons r et r+dr
La densité de probabilité radiale s’écrit :
b) Représentation de la partie angulaire :
La partie angulaire ne dépend pas du rayon. On va donc considérer un
rayon r constant et représenter la densité de probabilité angulaire, soit :

1) Description de l’orbitale « s »
La condition l=0 implique m=0
Ces fonctions d’onde s’écrivent : ψn, 0, 0 ou ψns
Pour les orbitales s, la densité de probabilité de présence ψ2 de
l’électron à la surface d’une sphère de rayon r est la même dans
toutes les directions de l’espace, mais elle varie avec r.
L’orbitale est dite de symétrie sphérique.

Le signe + indiqué à l’intérieur


de la sphère est le signe de la
Fonction d’onde ψ1s
2) Description des orbitales « p »
Les orbitales p (l=1) peuvent être représentées par deux lobes à peu
près sphériques, accolés, ayant pour axes de symétrie les axes x, y et z
Du trièdre de référence.
On les appelle donc « npx », « npy » et « npz » selon la valeur de m (n2)

Remarque : le signe + ou – indiqué dans chaque lobe est le signe de ψ.

Plan nodal : Les orbitales p possèdent un "plan nodal", dans lequel


la probabilité de trouver l'électron est nulle.
3) Description des orbitales « d »
l = 2  m = -2, -1, 0, 1, 2 (n3)
Atomes polyélectroniques

A l’exception de l’hydrogène, tous les atomes renferment plusieurs


électrons qui interagissent entre eux.

Donc : dans l’équation de Schrödinger, il faut tenir compte de deux


Interactions :
- Attraction noyau – électron

- Répulsion électron - électron


4
1. Atome d’hélium 2 He : Z=2

Le système polyélectronique le plus simple est He, constitué de :

- 1 noyau de charge +Ze qu’on supposera fixe.


- 2 électrons
r12
e1 e2

Dans cet exemple, nous avons 2 types r1 r2


d’interactions :
+Ze
Attractions et répulsion
noyau
1  2e 2e e
2 2 2

Ep  (   )
4 0 r1 r2 r12
 2

Tˆ   ( 1   2 )
2m
 2
1  2e 2
2e 2
e 2

Hˆ   ( 1   2 )  (   )
2m 4 0 r1 r2 r12

Conclusion : l’équation de Schrödinger devient alors bien complexe


à résoudre  On doit donc faire appel à certaines approximations.
2. Première approximation :
Elle consiste à négliger la répulsion électron – électron.

 Chaque électron est considéré indépendant dans le champ du noyau.

On aura alors à résoudre 2 équations : r12


e1 e2
électron 1  Hˆ  1  E1 1
r1 r2
électron 2  Hˆ  2  E2 2 +Ze

noyau
Il s’agit de 2 équations identiques à celle

d’un hydrogénoïde
Donc : Z2
E1  E2  13,6 2
n
 L’énergie totale de He à l’état fondamental :

ET  E1  E2  13,6 x 4  13,6 x4
ET  108,8eV

ET (exp .)  78,6eV

ET (calculée)  ET (exp .) On ne peut pas négliger


l’interaction électron-électron
3. Approximation de Slater : Effet Ecran
- Dans le cas d’un hydrogénoïde : l’électron est soumis alors à
L’attraction de la charge +Ze du noyau.

électron

+Ze
-Dans le cas de 2 électrons : noyau

Slater a supposé que chaque électron n’est soumis au champ


du noyau c à d à l’attraction de la charge +Ze
Mais à une charge fictive ou apparente Z*e e1
telle que : e2

Z*<Z +Ze
noyau
Chaque e1 fait écran entre e2 et le noyau.
Cet effet écran de Slater assimile les répulsions électroniques
à une diminution de la charge nucléaire par :

Z  Z 
*

: constante d’écran

L’énergie totale devient :

Ei  13,6
 z * 2

n2
Exemple : Soit He (Z=2) et  = 0,31 (1s-1s)

e1
e2
+Ze
noyau

Z *2
(2  0,31) 2

E1  E 2  13,6 2  13,6  38,84eV


n 1

ET = E1+E2 -77,7 eV


3. Généralisation aux atomes polyélectroniques :

On considère un atome ayant i électrons.

Pour chaque électron:

Z  Z   j
*
i ij
j

j : constante d’écran d’un électron j sur l’électron i.


Nombre quantique apparent :
Slater introduit la notion du nombre quantique apparent n* pour
améliorer la concordance entre les énergies réelles et celles calculées.
*2
Z
E i  13,6 i
*2 n* : nombre quantique apparent
n
L’énergie totale d’un atome s’écrit :
ET   E i
i

D’après les règles de Slater, les électrons d’un atome seront classées
par groupe :

(1s)(2s2p)(3s3p)(3d)(4s4p)(4d)(4f)(5s5p)(5d)(5f)(6s6p)(6d)(6f)

- Si j > i j = 0 j
-Si i = j j = 0,35, i
sauf si i = j = 1 alors j = 0,31
- Si j < i j = 1 n=3
+Ze n=1 n=2
sauf dans le cas où i  (s ou p)
Avec n = 1  j = 0,85 noyau
Constante d’écran :
j
1s 2s2p 3s3p 3d 4s4p
i
1s 0,31
2s2p 0,85 0,35
3s3p 1 0,85 0,35
3d 1 1 1 0,35
4s4p 1 1 0,85 0,85 0,35

Nombre quantique apparent :

n 1 2 3 4 5 6
n* 1 2 3 3,7 4 4,2
4. Configuration électronique :
La configuration électronique de l’atome est la façon dont les Z
électrons sont distribués dans les orbitales.

Le remplissage des O. A. dépend essentiellement de l’énergie de


l’atome c’est-à-dire l’énergie du système doit être minimale

Les électrons occuperont les orbitales de plus basse énergie.

L’atome est constitué de plusieurs niveaux énergétiques définis par :


les nombres quantiques n, l, m.
Atomes polyélectroniques : E dépend de n et de l : il y a levée de
dégénérescence des sous-couches s, p, d, f d’une même couche
électronique.

Dans la pratique, chaque O. A. est représentée par :


-une case quantique
Ex. : si n = 1 ; l = 0 et m = 0  1 orbitale 1s
- l = 1 ; m = -1, 0, 1  3 orbitales p
- I = 2 ; m = -2, -1, 0, 1, 2  5 orbitales d
- l = 3 ; m = -3, -2, -1, 0, 1, 2, 3  7 orbitales f

Chaque orbitale (case quantique)peut contenir au maximum 2 électrons

On représente chaque électron par une flèche dirigée :

- soit vers le haut :   s = +1/2

- soit vers le bas :   s = -1/2


La règle de Klechkowsky peut être schématisée comme ci-dessous :

n=1 1s

n=2 2s 2p

n=3 3s 3p 3d

n=4 4s 4p 4d 4f

n=5 5s 5p 5d 5f

n=6 6s 6p 6d 6f

n=7 7s 7p 7d 7f
Exemple de calcul de l’énergie d’un atome : 20Ca
La configuration électronique est :

(1s2)(2s22p6)(3s23p6)4s2

ET(Ca) = 2E1s+8E2s2p+8E3s3p+2E4s.
j
i

n=4
n=3
+Ze n=1 n=2

noyau
j
- Z*4s = 20-[(1x0,35)+(8x0,85)+(8x1)+(2x1)] = 2,85
i
4s-4s 3s3p-4s 2s2p-4s 1s-4s
Z 4*2s  E4s = -8,07eV
E4 s  13,6 2 n=4
n* n=3
+Ze n=1 n=2
- Z*3s3p = 20-[(7x0,35)+(8x0,85)+(2x1)] = 8,75 noyau
Z 3*2s 3 p  E3s3p = -115,69 eV
E 3 s 3 p  13,6 2 j
n* i
1s 2s2p 3s3p 3d 4s4p

1s 0,31
- Z*2s2p = 20-[(7x0,35)+(2x0,85)] = 15,85 2s2p 0,85 0,35
3s3p 1 0,85 0,35
Z 2*2s 2 p 3d 1 1 1 0,35
E 2 s 2 p  13,6 2
 E2s2p = -854 eV 4s4p 1 1 0,85 0,85 0,35
n*
- Z*1s = 20 - (1x0,31) = 19,69
Z1*s2  E1s = -5272,67 eV
E1 s  13,6 2
n*
ET(Ca) = 2E1s+8E2s2p+8E3s3p+2E4s.

ET(Ca)= -(2x5272,67) - (8x854,15) - (8x115,69) - (2x8,07)

ET(Ca) = - 18320 eV
Conclusion
Les valeurs des énergies calculées par l’approximation
de Slater sont proches des valeurs expérimentales.
Autre exemple de calcul des énergies : Slater

Calcul de l’énergie nécessaire pour arracher des électrons à un atome :

E 2+
Soit la réaction : 27Co 27Co + 2e

Les configurations de Co et Co2+ sont données par :

Co : (1s2)(2s22p6)(3s23p6)(3d7)(4s2)
Avec : E = E(Co2+) – E(Co)
Co2+ : (1s2)(2s22p6)(3s23p6)(3d7)

E(Co) = 2E1s+8E2s2p+8E3s3p+7E3d + 2E4s.

E(Co2+) = 2E1s+8E2s2p+8E3s3p+7E3d.  E = - 2E4s


Z 4*2s
E4 s  13,6 2
n*

Z*4s = 27-[(1x0,35)+(7x0,85) + (8x0,85)+(8x1)-(2x1)] = 3,9


4s-4s 3d-4s 3s3p-4s 2s2p-4s 1s-4s

(3,9) 2
n = 4  n* = 3,7 E4 s  13,6
(3,7) 2

E4s = -15,11eV
Donc : E = 30,22 eV
Remarques

* Les colonnes des blocs S ou P sont notées par les chiffres


romains avec la lettre A en indice. Ex. IA, IIA, IIIA,…

* Les colonnes du bloc d sont notées par les chiffres


romains avec la lettre B en indice. Ex. IB, IIB, IIIB,…

* Cu : de configuration externe : 3d104s1 , notée : IB

* Zn : de configuration externe : 3d104s2 , notée : IIB


IA

IIA

IIIB- VIIB

IIIA

IVA
VA

VIA

VIIA

VIIIA ou O
Le rayon ionique
L’évolution du rayon ionique dépend de plusieurs facteurs, mais d’une
Manière générale:
- Les rayons des cations sont plus petits que leurs atomes parents
ri(cation) < r(atome) Ex. : r(Na+) < r(Na).
-Les rayons des anions sont grands que les atomes correspondants.
ri(anion) > r(atome) Ex. : r(S2-) > r(S).
-Pour les ions ayant la même configuration électronique ( S2-, K+, …)
Z augmente  ri diminue
L’électronégativité 

Notée , c’est une grandeur qui mesure l’aptitude d’un élément à


attirer vers lui les électrons au sein d’une liaison de covalence
 apparition de charges partielles.
+ -
A B (B est plus électronégatif que A)

Dans une liaison covalente :

A. + . B A : B ou A B
Si B est plus électronégatif que A
(+) (-)
 A :B
A l’électronégativité ont été attribuées plusieurs définitions :

- Echelle de Mulliken.
L'électronégativité d'un élément dans l'échelle de Mulliken est égale
à la moyenne arithmétique de l'énergie de première ionisation, EI1,
et de l'affinité électronique, AE.

 AE  Ei  1
  . AE et Ei exprimées en eV
 2  3,15

 AE  Ei  1
  . AE et Ei exprimées en Kcal
 2  65
- Echelle de Pauling. C’est l’échelle la plus utilisée
Elle est basée sur les énergies de dissociation des liaisons de
molécules diatomiques simples :
EA-A, EB-B et EA-B : énergies en kJ.mol-1 pour rompre les liaisons

A-A B-B A-B


Soit la molécule A-B :
* Si la liaison entre A et B est covalente càd que A et B ont la même
tendance à attirer le doublet de liaison  l’énergie de dissociation de la
molécule est :
Ed  E AB  E A A .EBB
En réalité, dans le cas des molécules A-B hétéronucléaires, la liaison
Présente un caractère ionique Il a été montré expérimentalement que

E A A .EB B  E AB
Pauling a supposé que :

 B   A   EAB  EA A .EBB


2

Donc : la différence d'électronégativité entre les éléments B et A est :

 A   B  E AB  E AA .EBB E en eV

 A   B  0,208 E AB  E AA .EBB E en Kcal/mole

 A   B  0,102 E AB  E AA .EBB E en Kj/mole

Pauling a pris une référence de son échelle, l’élément le plus


électronégatif, soit le fluor. Il lui a attribué la valeur 4. Il a établi,
par ailleurs, une échelle des électronégativités des atomes, telle que:
0,7    4
exemple

* L’électronégativité de F est : (F) = 4, c’est une valeur élevée.

Donc : F est un élément électronégatif  Il a tendance à attirer


le nuage électronique vers lui, quand il est engagé dans une liaison
Chimique : F + 1 e-  F-

*L’électronégativité de Na est : (Na) = 0,9, c’est une valeur faible.

Donc : Na est un élément électropositif  Il a tendance à céder


facilement un électron : Na  Na+ + 1 e-



La valence

La valence est le nombre de liaisons qu’un élément peut former.


Donc la valence = nombre d’électrons célibataires de l’atome à l’état
fondamental.

Exemple :

-L’hydrogène (H) : 1s1 v=1


-L’oxygène (O) : 1s22s22p4 v=2
-L’azote (N) : 1s22s22p3 v=3
Propriétés magnétiques

Diamagnétisme : Un atome (ou une molécule) est


diamagnétique
s’il ne possède pas d’électrons célibataires.

Paramagnétisme : Un atome (ou une molécule) est


paramagnétique
S’il possède un ou plusieurs électrons célibataires.
p s
e h c i g k m
t n b
r a f o j q l d

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