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Merabet
COURS DE CHIMIE
ATOMISTIQUE
1ERE ANNEE DE MEDECINE DENTAIRE
ANNEE 2021 – 2022
DR G. MERABET
1
Cours Atomistique DR G. Merabet
Chapitre I
Structure de la matière
Objectifs
Comprendre de quoi et comment est composée la matière.
Physiquement, la matière se trouve sous trois états : solide, liquide, gaz. Or tout l’univers
physique, y compris les organismes vivants, est constitué de matière .Celle-ci est caractérisée par sa
masse et son énergie qui mesure sa capacité à produire du travail.
I-1 Structure de la matière
La matière est formée à partir de grains élémentaires, ce sont les atomes. L’atome est une
quantité de matière infiniment petite de masse égale à environ 10 -27 Kg et de dimensions de quelques
angstrœms (A°).
Exercice n°1: Donner les mélanges et les corps purs des éléments suivants : le fer, H2, eau+sel,
solution de HCl, le sable, H2O, Zn.
Solution :
Corps purs simples Corps purs composés Mélanges Mélanges
homogènes hétérogènes
Fe H2O eau + sel le sable
H2 solution de HCl
Zn
3
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On pose alors :
1uma = 1,66 10-24 g = 1,66 10-27 kg = 1/N g
On a 1mole de Fe 56 g N atomes de Fe
x 1 atome de Fe
Donc : x = 56/N g = 56 uma
y 1 molécule de H2O
Donc : y = 18/ N g = 18 uma
Remarque :
La masse d’une molécule (ou atome) exprimée en uma et la masse d’une mole de molécule (ou
d’atomes) en grammes sont numériquement égales.
Chapitre II
Structure de l’atome
Remarque : la masse de l’électron est négligeable par rapport à la masse du proton et du neutron.
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- Le noyau est sphérique son volume sera calculé par la relation : V = 4/3 П R3
- Le rayon de l’atome est 10000 fois plus grand que le rayon du noyau Ra = 104 Rn
En conclusion
1- L’atome est presque vide de matière et puisqu’il est le principal composant de la matière, donc
la matière possède une structure lacunaire.
2- L’atome est composé d’électrons et d’un noyau qui contient les protons et les neutrons qu’on
appelle : les nucléons.
3- Un atome est caractérisé par deux nombres entiers différents de zéro notés :
A et Z
L’atome sera représenté comme suit :
A
Z X
Le numéro atomique Z : il correspond au nombre de protons de l’élément et aussi au nombre des
électrons car l’atome est neutre
A= Z+N
Exemple
23
Na protons = électrons = 11, les neutrons = 12
11
209
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II-2 Isotopes
a- Définition: Les isotopes sont des atomes qui possèdent le même numéro atomique Z et des nombres
de masses A différents, donc des nombres de neutrons différents.
1
Exemple Hydrogène 1H
2
Deutérium 1 H
3
Tritium 1H
15 16 17
Les isotopes de l’oxygène : O O O
8 8 8
121 13 1 14 1
Les isotopes du carbone : C C C
65 6 5 6 5
1 1 5
La plupart des éléments existent à l’état 5naturel
O 5sousOforme d’un
Omélange d’isotopes, dont l’abondance
O :
(%) de chacun est différente dans la nature, on définit alors
O O
Elle est notée M et représente la moyenne des masses isotopiques pondérées par leurs abondances
(%) relatives.
n
Xi m i
M i 1
100
Xi = % de l’isotope
Mi = masse de l’isotope
Xi = 100
24 25
Exercice n°2 : le magnésium Mg se présente comme un mélange trois isotopes Mg Mg et 26Mg
dans les pourcentages respectifs : 78,60%, 10,11% et 11,29%. Trouver la masse moyenne de Mg
Solution :
M = 24, 32 g
Remarque :
Les isobares : ce sont des éléments qui ont le même nombre de masse A et des numéros
atomiques Z différents.
15 15
Exemple O N
8 7
6
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Les isotones : Ce sont des éléments qui ont le même nombre de neutrons
16 15 17
Exemple O N F
8 7 9
Nombre de
Appellation Z A
Neutrons
Isotopes Le même Différent Différent
Isobares Différent Le même Différent
Isotones Différent Différent Le même
Les isotopes instables se décomposent plus ou moins vite en donnant d’autres noyaux et en libérant de
l’énergie. Ce phénomène est appelé radioactivité naturelle ou artificielle
a- Le rayon :
1/3
R = R0 A
A = le nombre de masse
R0 = 2 fermis = 1,414 10-15 mètres
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Cette perte de masse se transforme spontanément en énergie, cette énergie est alors absorbée par les
nucléons (les protons et les neutrons) du noyau. Cette énergie s’appelle l’énergie de liaison ou de
cohésion du noyau, elle est donnée par la relation d’Einstein qui relie la masse et l’énergie.
Δ E = Δ m C2
Remarque
On définit l’électron volt comme l’énergie gagnée par l’électron quand il traverse une différence de
potentiel (ddp) de 1 volt dans le vide.
1eV = 1.6 10-19 joules (J)
a= ΔE/A (MeV/nucléons)
Remarque : la stabilité du noyau est d’autant plus grande que (a) est grande.
REMARQUE IMPORTANTE
Il existe deux grands systèmes internationaux de mesures
Système SI
M K S A
Système SII
C G S A
On rappelle que :
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Exercice 4 :
Calculer pour le noyau 24 Mg : sa masse en Kg, son volume en m3 et sa masse volumique.
Solution :
La masse du noyau 24 Mg est : 24 uma, donc la masse du noyau en Kg sera :
Le volume du noyau V : Le noyau étant sphérique donc son volume sera : V = 4/3πR 3
Le rayon R = R0 A 1/3
R = 1,414 10-15 (24) 1/3 R = 4,078 10 – 15 m
Exercice 5 :
Soit le noyau du lithium : 7 Li. Calculer :
1. Son défaut de masse en uma
2. Son énergie de liaison (de cohésion) en joules et en MeV.
3. son énergie de liaison par nucléons
4. Si l’énergie de liaison par nucléons du Béryllium est 6,74 MeV/nuléons, quel sera alors le noyau le
plus stable ? Données : mp = 1,007278 uma mn = 1,008665 uma m exp = 7,001503 uma)
Solution
: p = e - = 3 et les neutrons n =7–3 = 4
7 Li
1. Le défaut de masse : ∆m = masse théorique – masse réelle = [ Zmp + (A- Z) mn ] – m exp
4. Puisque a(Li) > a(Be) donc le noyau le plus stable est le lithium.
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Rappel : On sait maintenant qu’un atome de nombre de charge Z est formé d’un noyau consistant en
masse qui contient Z protons et (A-Z) neutrons et de Z e- qui assurent la neutralité de l’atome.
Comment se situe les e- par rapport à ce noyau ?
Ce modèle est totalement inexact, car il ne prend pas en considération l’existence du noyau et
du vide qui existe dans la matière.
F2
Electrons
F1
Noyau
La stabilité mécanique résulte de la compensation des forces d'attractions (F1) par les
forces centrifuges (F2) dues à la rotation des électrons autour du noyau. L'avantage de ce
modèle c'est qu'il ne fait appel qu'aux lois de la mécanique classique. Par contre, il présente
des faiblesses:
Faiblesses du modèle de Rutherford
• La théorie électromagnétique exige que l'électron rayonne des ondes électromagnétiques,
donc il va perdre de l'énergie et finirait par tomber sur le noyau.
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Rappel : Le spectre électromagnétique désigne toute la gamme des longueurs d'onde de toutes les
radiations électromagnétiques connues. Il comprend : Les rayons gamma, les rayons X, l’ultra violet,
le visible, l’infra rouge……..
Pour enlever les faiblesses du modèle de Rutherford Bohr a introduit son modèle.
Définition : Postulat = 1èr principe indémontrable dont l’admission est nécessaire à l’établissement
d’une démonstration.
1er postulat : Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se déplace
autour du noyau selon une orbite circulaire de rayon r.
2èm postulat : L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées, sans émettre de
l'énergie ; on les appelle "orbites stationnaires". Ces orbites forment un ensemble discontinu.
L’énergie d’un e- sur une orbite donnée est constante (pas de rayonnement émis).
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Energie (E)
E3 Orbite 3
E2 Orbite 2
E1 Orbite 1
3èm
Postulat : Lorsqu’un électron passe d’une orbite initiale n1 (ou bien niveau) à une autre
orbite finale n2 (n2 > n1) il émet ou absorbe de l’énergie : E = Ι Ef – Ei Ι = h
E = Ι En2 - En1 Ι = h
E : quantité d’énergie = photon électromagnétique = rayonnement électromagnétique
: Fréquence = C/λ C : Vitesse de la lumière et λ : La longueur d’onde
h : Constante de Planck h = 6,62 10 - 34 J s
E
Ef Orbite f
E = h
Ei Orbite i
A - Absorption : E = Ef – Ei = E n2 - E n1 E
E ab = h > 0 n2
Absorption Emission
B - Emission : E = Ef – Ei = E n1 - E n2 E >0 E <0
E emi = h < 0 n1
4ème Postulat : Les seules orbites possibles sont telles que le produit de la quantité de mouvement
(m v) par le rayon ( r ) de l’orbite soit un multiple entier de la constante de Planck h.
m v r = n h/2π
h : constante de Planck et n : entier naturel.
Masse de l’e- rayon de l’orbite
vitesse de l’e-
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En E1
n² Où E1 = -13,6 ev
Selon (a) et (b) on remarque que le rayon est l’énergie sont quantifiés n est appelé le nombre quantique
principale il désigne l’orbite et n є |N*
nh nh
mvn rn vn
2 2 mr n
On a : V5 = 5 h V5 = 5 x 6,62 10 - 34
2 Π me- r5 2 x 3,14 x 9,1 10 -31 r0 n2
1 1
= 1 / λ = RH - n2 n1
n1 2 n2 2
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Définition : Un hydrogénoide est un ion, son noyau contient Z protons et l’ion possède un électron
comme l’hydrogène
4
Exemple : 2 He
4
2
4
He 2 He+ + 1 e-
7Li :
3 3Li Li 1e
.3
3Li 3Li 1e
Hydrogénoide
2
Z . E1
* d’énergie de l’e sur l’orbite n : En
-
2
avec E1= -13,6 ev
n
o . n 2
* le rayon de l’orbite n : n o0.53 A
Z
1 1
* le nombre d’onde : = 1 / λ = Z2 RH - n2 n1
n1 2 n 22
Pour n = l’e- n’est plus dans l’atome, l’atome est ionisé et E0
L’énergie d’ionisation : (Ei) n= ∞
E (ev)
C’est l’énergie nécessaire pour arracher
l’électron et l’amener vers l’infini (l’atome est ionisé).
Etat excité n=2
Ei EEn Etat n=1
Ei 0 Absorption fondamental
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Exemple :
Ei E E1 (13.6) 13.6ev
C’est l’énergie qu’il faut pour ioniser l’atome d’hydrogène quand il est dans l’état
fondamental.
Remarque : pour faire quitter l’e- d’un état E (initial) on lui donne un photon (rayonnement) de
longueur d’onde et d’énergie
E E f E i h h c hc
Exercice n°9 :
a) Calculer pour l’atome d’hydrogène l’énergie du passage de l’e- de l’orbite n = 3 n = 4
b) Nommer cette transition et calculer sa longueur d’onde en A°
c) Pour l’ion 4Be3+ calculer le rayon de la 2ème orbite, son énergie, la vitesse de l’e- sur cette orbite et
la longueur d’onde qui correspond à la transition de l’e- de cet ion de l’orbite 2 vers l’infini. Comment
appelle-t-on cette transition?
Réponse :
a) l’énergie du passage de l’e- de l’orbite n = 3 n = 4
∆E 3 4 = E4 - E3 E4 = E1 / 4 = -13,6 / 16 = - 0,85 eV
E3 = E1 / 32 = -13,6 / 9 = - 1,51 eV
∆E 3 4 = E4 - E3 = - 0,85 - (- 1,51) = 0,66 eV
b) Il s’agit d’une absorption.
2 2
La longueur d’onde λ 3 – 4: = 1 / λ = RH (1 / n1 – 1 / n2) = 1,1 107 (1 / 9 – 1 / 16)
λ 3 – 4 = 1, 87012 10 – 6 m λ 3 – 4 = 18701,2 A°
c) Pour l’ion hydrogénoide 4Be 3+: Le rayon de l’orbite 2: rn = r n2/ Z Donc r2 = 0,53 22 / 4
r2 = 0,53 A°
L’énergie E2: E2 = Z2 E1 / n2 E2 = 16 (- 13,6) / 16 = - 54,4 eV
La longueur d’onde λ 2 ∞: = 1 / λ = Z2 R H 1 - 1 = 16x 1,1 10 7 (1 / 4 - 0)
n1 2 n2 2
λ2 ∞ = 2,27272 10 - 8 m = 227,27 A° Il s’agit de l’ionisation de l’hydrogénoide 4Be3+
5-1 définition : une série de raies est un ensemble de raies d’absorption ou d’émission. Soit n1 l’état
fondamental et n2 un des états excité, ou aura les séries suivantes :
Série de raies
raie
i f
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C
Chaque raie est caractérisée par sa fréquence ou le nombre d’onde 1 /
Remarque :
Chaque série est limitée par deux raies limites 1 et
- Lorsque n1 = n et n2 = n+1 cela représente la première raie de la série, elle correspond à la
plus grande longueur d’onde 1 produite.
- Lorsque n1 = n et n2 = ∞ cela représente la dernière raie de la série, elle correspond à la plus
petite longueur d’onde ∞ produite.
Un électron ne peut absorber ou émettre de l’énergie c’est-à-dire rayonner qu’en passant d’un
niveau (orbite) initial ni à un autre niveau final nf. Ce changement d’orbites provoque des lumières
(photons) caractérisées par des fréquences reliées à l’énergie E par la relation :
E = Ι Ef – Ei Ι = h
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E(eV)
n=∞
0
(état
nnnionisé)
Ionisation n∞
nnnj
jnnn
nnn
∞n
=∞
E = h νN=
-1,51 n=n=3
n=2
èm
∞(2 état éxcité)
(état éxcité)
éxcité) éxcité)
éxcité)
-3,4 n=2
n=2
(1 er état éxcité)
-13,6 n=1
(état fondamental)
Absorption Emission
Remarque :
Plus on s’éloigne du noyau, plus les niveaux d’énergie se rapprochent et à l’ ,ils se mélangent,
l’énergie n’est plus quantifié, le spectre devient continu et, à partir de cette raie limite la
théorie de Bohr n’est plus applicable.
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Exercice n°11 : On cherche La longueur d’onde d’une balle de masse 50g et de vitesse 60 m/s et la
longueur d’onde d’un électron masse 9,1 10 -31 Kg et de vitesse 3 104 m/s
Donc, l’e- ne se trouve plus sur une orbite, mais il bouge sous forme ondulatoire, dans un volume
probable de l’espace appelé : orbitale atomique. L’orbitale atomique (OA) représente le volume dans
lequel va gravité l’e- chaque orbitale atomique possède une géométrie précise et une énergie
En = E1 /n2 , et chaque OA est caractérisée par les nombres quantiques n, l et m, elle sera notée
n, l, m. Chaque électron sera décrit par quatre (04) nombres quantiques ( n , l , m , s ) .
Il caractérise une sous couche, pour chaque valeur de l, il correspond une sous couche (s/c)
donnée ; et une géométrie précise. Pour identifier les s/c on utilise les symboles suivants :
l 0 1 2 3
Sous couche s p d F
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En général :
s/c s ⇒ l = 0 m=0 1 OA
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Récapitulatif
Important et à retenir
Une orbitale atomique est définie comme une région de l’espace, entourant le noyau, ou l’on a une
probabilité (99%) de trouver l’électron.
L’identification d’une orbitale atomique associée à un électron est obtenue via les trois nombres
quantiques n, l, m. Chaque combinaison possible de ces trois nombres quantiques décrit une
orbitales différente.
La description de l’état quantique de l’électron est complète que si on donne la valeur des quatre
nombres quantiques : n, l, m et s.
Remarques :
1. Pour chaque valeur de m, il correspond une OA donc une case quantique
s/c s l=0 m=0 1 OA
m = -1
s/c p l = 1 m=0 3 OA
m = +1
m = -2
m = -1
s/c d l = 2 m=0 5 OA
m = +1
m = +2
m = -3
m = -2
m = -1
s/c f l = 3 m=0 7 OA
m = +1
m = +2
m = +3
2- Une OA se sature à 2e – les électrons sont notés sous forme de flèches orientées vers le haut
(s = +1/2 ) ou vers le bas (s = - 1/2 ).
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n =4 4s 4p 4d 4f
n=5 5s 5p 5d 5f
n=6 6s 6p 6d 6f
n=7 7s 7p 7d 7f
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Sur ce diagramme d’énergie, on constate que l’ordre énergétique de remplissage est le suivant :
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p …..
Exemple :
Soit les deux orbitales : 2s : n+l = 2+0 = 2 L’ordre de remplissage est 2s 2p
2p : n+l = 2+1 = 3 (n + l) croissant
n=1 n=1
l=0 l=0
m=0 m=0
s = + 1/2 s = - 1/2
c) Règle de Hund :
Pour les sous couches p, d , f ( multi cases ), on commence le remplissage par remplir le maximum
d’OA, puis par leur saturation avant de passer à la s/c suivante :
Exemple :
correcte
6C: 1s2 2s2 2p2
Incorrecte
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Exemple:
20 Ca: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2
b) Configuration électronique
On se base sur la position de l’e- par rapport au noyau, il y a deux étapes
1ère étape : on établit le cortège électronique
2ème étape : on rectifie sur le cortège la position des différentes s/c selon l’ordre croissant de n.
Exemple:
8O: 1s2 2s2 2p4 [cortège = configuration]
n=1 n=2
Remarque : les gaz rares (nobles) possèdent une structure ns2 np6 très stable ce sont :
] 2He, 10Ne, 18Ar, 36Kr, 54Xe, 86Rn [. Pour simplifier l’écriture d’un cortège électronique, on remplace
souvent des sous couches qui forment le gaz noble par le symbole correspondant.
Exemples: 6C : 1s2 2s2 2p4 20 Ca:1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2
6C : [2He] 2s2 2p2 20Ca: [18Ar] 4s2
26Fe: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6
26Fe: [18Ar] 4s2 3d6
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11Na: [10 Ne] 3s1 26Fe: [18Ar] 4s2 3d6 16S: [10Ne] 3s2 3p4
Remarque:
1)- Les e – du gaz noble sont appelés : électrons du cœur, ils sont solidement liés au noyau et
ne participent pas aux réactions chimiques.
2)- Les électrons des sous couches d et f quand elles sont saturées (d 10) (f 14) sont considérés
électrons de cœur.
Exemple:
35 Br: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d104p5
35 Br: [18Ar] 4s2 3d104p5
Le brome possède donc, 28 électrons de cœur et 7 électrons de valence
47 Pd: [36Kr] 5s2 4d8 36 e- de cœur et 10 e- de valence.
84 Po: [54Xe] 6s2 4f 14 5d10 6p4 78 e- de cœur et 6 e- de valences
Exemples:
53I: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p5
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Exercice n°13 : Donner le cortège électronique des éléments : 26Fe, Fe²+, Fe3+, 11Na+ et 9F-
Fe Fe²+ + 2 e-
Fe²+ Fe3+ + 1 e-
2 2 6 2 6 2 6
26Fe: 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d
2 6
26Fe: [18Ar] 4s 3d les 2 e- de Fe²+ partent de la couche de valence n = 4 On aura donc :
2+ 0
26Fe : [18Ar] 4s 3d
6
26Fe2+: [18Ar] 3d6
Pour 26Fe l’e- partira de la 3d 26Fe3+: [18Ar] 3d5
3+
11Na : [10Ne] 3s1 On a Na Na+ + 1e- l’e- partira de la couche n=3 Donc
+
11Na : [10Ne]
9F: [2He] 2s2 2p5 On a F + 1e - F- Donc: -
9F : [2He] 2s2 2p6 -
9F : [10Ne]
7-5 Valence : Elle est liée au nombre des électrons célibataires que possède l’atome et qui forment
des liaisons.
Exemples:
a) Eléments diamagnétiques :
Atomes ou molécules ne possédant pas d’électrons célibataires.
Exemple : 4Be, 2He………….
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Chapitre IV
Classification périodique des éléments
Introduction : Au XIXèmsiècle, les chimistes essayèrent de regrouper les éléments chimiques selon
leur poids atomique, mais c’est la classification de MENDELEIEVE en 1869 qui eut un grand succès.
Il plaça les éléments en lignes et en colonnes selon leur numéro atomique Z croissant.
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Les éléments appartenant à une même colonne (groupe, famille) ont généralement la même
structure électronique externe, donc souvent des propriétés chimiques ou physiques voisines.
A. Les périodes :
1ère période n=1 2 éléments
2ème période n=2 8 éléments
3ème période n=3 8 éléments
ème
4 période n=4 18 éléments
5ème période n=5 18 éléments
6ème période n=6 32 éléments
Pour la 7ème période les éléments sont moins évidents car il y a interférence entre les sous couches 6d
et 5f (les éléments radioactifs).
B. Les colonnes (familles = groupes) :
- Les éléments d’une même famille ont la même structure électronique externe c'est-à-dire le même
nombre d’électrons de valence.
- IL y a en tout 18 familles (colonnes), la famille est caractérisée par le nombre d’électrons de valence,
et numéroté par un chiffre romain de I à VIII. De plus, dans chaque famille on distingue les sous-
groupes.
sous-groupe A : les électrons de valence occupent les orbitales atomiques s et/ou p.
sous groupe B : les électrons de valence occupent l’orbitale atomique d.
- La classification périodique est divisée en 4 blocs selon la structure électronique externe des
éléments. On a le bloc s; bloc p; bloc d; bloc f.
Bloc s : Il comporte les deux premières colonnes du tableau (colonnes 1 et 2)
Colonne IA : les alcalins leur structure externe : ns1
Colonne IIA : les alcalino-terreux leur structure externe : ns2.
Exemples:
3Li : [2He] 2s
1
structure après le gaz noble sous la forme ns1 il appartient au bloc s famille des
alcalins. Période n= 2
1
3Li : [2He] 2s Famille IA
4Be: [2He] 2s 2 structure après le gaz noble sous la forme ns2 il appartient au bloc s famille des
alcalino terreux. Période n= 2
2
4Be: [2He] 2s Famille IIA
1
19 K: [18Ar] 4s (n =4, famille IA)
2
56 Ba: [54Xe] 6s (n =6, famille IIA)
Bloc p : Il est constitué de six (6) colonnes de 13 à 18, leur configuration externe est : ns2 npi
(i : 1 6). Ce sont les colonnes :
IIIA (ns2 np1) IVA (ns2np2) VA (ns2 np3) VIA (ns2 np4)
2 5 2 6
VIIA (ns np ) VIIIA (ns np )
Exemples:
6C : [2He] 2s 2p structure après le gaz noble sous la forme ns np il appartient au bloc p
2 2 2 2
2 2
6C: [2He] 2s 2p période n= 2
famille IVA
2 4 2 5
8O: [2HE] 2s 2p n = 2 colonne VIA 17Cl : [10Ne] 3s 3p n = 3 colonne VIIA
Remarque : 1- Le chiffre romain indique le nombre des électrons dans la couche externe : électrons
de valence.
29
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2- Les éléments du bloc p à partir de n = 4 auront une sous couche d saturée (10 électrons) donc très
stable, leur structure sera : ns2 (n – 1) d10 npi. Ex :
2 10 5
35Br: [18Ar] 4s 3d 4p n = 4 famille VIIA
2 14
84 Po: [54Xe] 6s 4f 5d10 6p4 n = 6 famille VIA
Bloc d : Il comporte dix(10) colonnes de 3 à 12 (famille B) ce sont les métaux de transition, l’orbitale
d commence à ce remplir à partir de n = 4. La structure externe est : ns2 (n-1) di (i : 1 10).
Ce sont les colonnes :
IIIB : ns2 (n-1) d1 IVB : ns2 (n – 1) d2 VB : ns2 (n – 1) d3 VIB : ns2 (n – 1) d4
22Ti: [18Ar] 4s23d 2 (n = 4 famille IVB) structure externe sous forme de ns2 (n-1) di
les éléments sont du bloc d
26Fe: [18Ar] 4s2 3d6 (n = 4 famille VIIIB)
Bloc f :
-Les éléments pour lesquels n = 6 et qui suivent le lanthane (57La) sont appelés Lanthanides ; ils
correspondent au remplissage de la sous couche 4f.
- Les éléments pour lesquels n = 7 et qui suivent l’actinium ( 89Ac) sont appelés Actinides ; ils
correspondent au remplissage de la sous couche 5f, ils sont tous radioactifs.
-Les lanthanides et les actinides qui constituent le bloc f sont appelés les métaux de transition internes
(sous couche f incomplète).
- Les éléments dont le numéro atomique est supérieur à 92 sont Les Transuraniens, ce sont des
éléments artificiel à l’exception du plutonium ; ils sont synthétisés dans les réacteurs nucléaires.
II- Etude de quelques familles :
a) les métaux : Ils sont situés à gauche et au centre de la classification périodique : blocs s
(sauf l’hydrogène) d, f et une moitié du bloc p (Ex : Al, Sn, Pb, Bi, Po ...).
La plupart des éléments du tableau périodique sont des métaux ; Les métaux ont tendance à céder des
électrons et devenir des ions positifs, ils sont donc électropositifs. K K+ + 1e-
Ex : Fe 2+, Ag +, Zn2+
Les éléments du bloc d sont les métaux de transition externes et les éléments du bloc f sont les métaux
de transition internes.
Les propriétés des métaux : - Des solides cristallisés à point de fusion élevé (exception : le mercure
est liquide, le gallium et le césium possèdent des températures de fusion très basses).
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b) Les non-métaux : relativement peu nombreux, Ils sont situés à droite dans la classification
périodique : seconde moitié du bloc p (Ex : F, O, N, C, P ...) à l’exception de l’hydrogène classé avec
les métaux. Ils ont tendance à capter des électrons et à former des ions négatifs, ils sont
électronégatifs. Cl + 1e- Cl-
Exemple : les familles de l’oxygène (VIA), des halogènes (VIIA) qui sont très électronégatifs ainsi
que la famille des gaz rares qui sont les éléments de la colonne 18 (famille VIIIA), leur structure est :
ns2 np6 sauf pour l’hélium (2He) 1s2, ces éléments présentent une grande inertie chimique. Les non-
métaux sont gazeux (pour la plupart), liquides ou solides à température ordinaire.
- Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br 2).
- Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques. [Sauf le carbone qui est
isolant (diamant) ou conducteur (graphite)].
c) Les métalloïdes : Ils se trouvent entre les métaux et les non-métaux, leur comportement est à la fois
non-métallique et métallique car ils présentent des propriétés non-métalliques tout en conduisant
l’électricité, ce qui est une propriété propre aux métaux. On les appelle aussi semi-conducteurs. Cette
classe d’éléments comprend : bore, silicium, germanium, arsenic, antimoine, tellure et astate.
III- Caractéristiques atomiques et périodicité
1) Rayon atomique ra (ou rayon covalent) :
Il représente la distance entre le centre de l’atome (le noyau) et le dernier électron.
Dans le tableau périodique, le rayon atomique r a augmente de haut vers le bas dans une colonne et de
droite à gauche dans une période.
ra
On a aussi le rayon de l’anion X- et le rayon du cation X+.
X +1e- X- X X+ + 1e- ra
4- Electronégativité (En)
C'est une grandeur qui mesure l'aptitude d'un élément à attirer vers lui les électrons au
sein d'une liaison de covalence ⇒ apparition de charges partielles.
A δ+ B δ − (B est plus électronégatif que A)
Dans le tableau périodique, En augmente du bas vers le haut dans une colonne et de gauche à
droite dans une période.
En
Selon Pauling, l’élément le plus électronégatif est le fluor et le moins électronégatif le césium.
Il existe deux échelles d’électronégativité: échelle de Mulliken et échelle de Pauling.
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Chapitre V
Liaison chimique
I -Théorie de la liaison chimique
Plusieurs atomes peuvent s’unir par des liaisons inter atomiques et former des molécules. Ces
molécules se lient à leur tour entre elles par des liaisons intermoléculaires. Les électrons qui
participent aux liaisons sont les électrons des couches externes c’est à dire les électrons de valence. La
règle générale est que chaque atome qui entre en réaction cherche à se stabiliser.
1- Règle de l’octet
Cette règle, énonce que les atomes qui rentrent dans la formation d’un édifice moléculaire ont
tendances à acquérir la configuration la plus stable qui est celle du gaz rare le plus proche (ns 2np6).
L’hydrogène fait exception à cette règle évolue dans le sens à acquérir la structure électronique de
l’hélium 2 électrons.
Cette règle présente de nombreuses exceptions : Exemple les molécules de, PCl3, PCl 5….
Cl Cl
Cl Cl
P P
Cl Cl Cl Cl
10 e- autour du phosphore 6 e- autour du phosphore
2- Représentation de la liaison chimique :
Le modèle ou diagramme de Lewis : Ce modèle est commode pour représenter simplement les
liaisons dans une molécule, il ne considère que les électrons qui participent aux liaisons. La liaison est
représentée par un tiret ( ), les électrons non liants (ou doublets non liants) par des tirets et
l’électron célibataire par un point. Ex :
Exemples:
Nombre total de doublets autour de F = 4 doublets (1 liant et 3 non liants) donc 8 électrons
la règle de l’octet est vérifiée.
b) H2O:
1H: 1s1 H.
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.
8O: (2He) 2s2 2p4 O. H . .
O..H H O H
.
Nombre total de doublets autour de N = 4 (3 doublets liants et 1doublet non liant) donc 8
électrons la règle de l’octet est vérifiée.
H N H
Exemples:
Cl2: 17Cl : (10Ne) 3s2 3p5 Cl . .
Cl Cl Cl
Liaison covalente simple
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.. ..
N2: 7N : (2He) 2s2 2p3 N N. . N
N≡N
Liaison covalente multiple
(Triple liaison)
3- La liaison dative ou de coordinence:
C’est une liaison ou un atome donneur fournit son doublet électronique de covalence à un
atome accepteur qui possède une lacune électronique. Une fois formée ; on ne distingue pas la
liaison dative de la covalente.
Exemple : NH4+
NH3 + H+ NH4+
1
1H: 1s H.
+ 0
H : 1s H+
7N: (2He) 2s
2
2p3 N ...
..
..
+
H
H
H N H+ H N H
H
H
4) Liaison covalente polarisée:
C’est une liaison covalente entre deux atomes qui ont des électronégativités différentes, le
doublet mis en commun est déplacé vers l’atome le plus électronégatif qui portera une charge
partielle (-δ), l’autre atome portera une charge (+δ). On aura donc un dipôle électrique dont le
moment dipolaire μ est :
μ = δ d
d: distance internucléaire = la longueur de la liaison
δ: charge partielle et δ< e
Exemple :
+δ H +δ On a un dipôle électrique
Molécule H – Cl En (Cl) > En (H) donc : Cl
H Cl Le moment dipolaire s’oriente du pôle (+) vers le pôle (-).
L’unité du moment dipolaire est le Debye : 1 Debye = 0.33 10-29 coulombs- mètres
Le vecteur moment dipolaire s’oriente du pôle positif vers le pôle négatif.
La charge partielle δ est nulle pour les corps simples.
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H2 : H- H liaison s-s
Cl2: Cl – Cl liaison p-p
-La double liaison () est formée d’une liaison et d’une liaison.
-La triple liaison () est formée d’une liaison et de deux liaisons .
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Tableau1 :
Molécule Paires liantes Paire non Angle Géométrie Exemples
liantes
Linéaire BeCl2, CO2,
HCN
AX2 2 180°
AX4
4 109°28’
AX3E1
3 1
˂ 109°28’
AX2E2
2 2
˂ 109°28’
Exercice n°15 : Donner le schéma de Lewis des molécules suivantes et indiquer leur géométrie selon
Gillespie. NH3, CH4, CO2
Solution:
NH3 : le schéma de Lewis est H–N–H
H
On a nombre de liaisons (de paires liantes) 3 et un doublet non liant donc la molécule est AX3E1
la géométrie est pyramide, l’angle est 109°28’.
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CH4 : Le carbone fait 4 liaisons donc il doit préparer 4 e- célibataires, il sera sous la forme excitée.
1H : 1s1 H
6C: 2( He) 2s 2
2p 2
6C
: (2He) C
H
Donc la forme de Lewis sera: H-C-H
H
4 liaisons donc : AX4, géométrie tétraèdre, angle 109°28’.
CO2: Le carbone fait deux liaisons avec deus oxygène.
8O: (2He) 2s2 2p4 O O=C=O
Lewis sera:
C
Donc la molécule est: AX2 géométrie linéaire, angle180°.
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