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Cours Atomistique DR G.

Merabet

Département de Médecine Dentaire

COURS DE CHIMIE

ATOMISTIQUE
1ERE ANNEE DE MEDECINE DENTAIRE
ANNEE 2021 – 2022

DR G. MERABET

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Cours Atomistique DR G. Merabet

Chapitre I
Structure de la matière
Objectifs
Comprendre de quoi et comment est composée la matière.
Physiquement, la matière se trouve sous trois états : solide, liquide, gaz. Or tout l’univers
physique, y compris les organismes vivants, est constitué de matière .Celle-ci est caractérisée par sa
masse et son énergie qui mesure sa capacité à produire du travail.
I-1 Structure de la matière
La matière est formée à partir de grains élémentaires, ce sont les atomes. L’atome est une
quantité de matière infiniment petite de masse égale à environ 10 -27 Kg et de dimensions de quelques
angstrœms (A°).

1A° = 10-10m = 10-8cm


112 atomes ou éléments ont été découverts et chacun d'eux est désigné par son nom et son symbole.
Exemple : Hydrogène: H ; Fer: Fe ; Oxygène ; Carbone : C
L'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres atomes pour former des
molécules. On a des molécules monoatomiques : gaz rares (He, Ne, Ar,…), diatomiques (H2, O2,
HCl,…) et des molécules poly atomiques (H2O, NaOH, H2SO4,…).
La matière se trouve sous trois états : solide, liquide et gaz. L’état le plus ordonné est l’état solide et
l’état le plus désordonné est l’état de gaz

Glace Eau Vapeur d’eau


Solide Liquide Gaz
Ordonné Désordonné

I-2 Mélanges et Corps purs


A- Mélanges
Un mélange est formé de molécules non identiques.
Exemple : Une solution de NaOH ; les composés présents sont : H2O, H+, OH-, Na+
Il existe deux types de mélange : homogène et hétérogène
 Mélange homogène : on est en présence d’une seule phase.
Exemple : l’eau de mer
 Mélange hétérogène : on est en présence de plusieurs phases.
Exemple : mélange de l’eau et de l’huile

B- Corps purs : un corps pur est formé de molécules identiques.


Exemple : le gaz oxygène O2.
Il existe deux types de corps purs : simple et composé.
 Corps pur simple : les atomes de la molécule sont identiques.
Exemple : l’ozone O3, H2, N2., Fe, Cu……..
 Corps pur composé : les atomes de la molécule sont différents.
Exemple : le dioxyde de Carbonne CO2, le méthane CH4
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Exercice n°1: Donner les mélanges et les corps purs des éléments suivants : le fer, H2, eau+sel,
solution de HCl, le sable, H2O, Zn.
Solution :
Corps purs simples Corps purs composés Mélanges Mélanges
homogènes hétérogènes
Fe H2O eau + sel le sable
H2 solution de HCl
Zn

I-3 Nombre d’Avogadro et notion de la mole

I-3-1 Nombre d’Avogadro N


C’est le nombre de molécules de gaz qui sont contenues dans un volume de 22,41 sous les conditions
normales de température et de pression (t = O°C et P=1 atm). Ce nombre noté N est égal à :
N = 6,023 1023

I-3-2 Notion de la mole


La mole est la quantité de matière d’un système qui contient N (le nombre d’Avogadro) entités
élémentaires (molécules, atomes ou ions) on pose :
1 mole = N (molécules ou atomes)

Exemple : 1 mole de carbone N atomes de carbone

1 mole de H2O N molécules de H2O

I-3-3 Masse moléculaire et Masse atomique


La masse moléculaire est égale à la masse d’une mole de molécules et la masse atomique est égale à
la masse d’une mole d’atomes.

Masse moléculaire = masse d’une mole molécules = N molécules


Masse atomique = masse d’une mole d’atomes = N atomes

Exemple : 1 mole de NH3 N molécules de NH 3 17g

1 mole de carbone N atomes de C 12g

I-4 Unité de masse atomique (uma)


Les masses des atomes étant infiniment petites, on utilise une nouvelle unité de mesure pour la masse
c’est l’unité de masse atomique (uma).
Définition :
L’unité de masse atomique l’uma représente le 1/12ème de la masse du carbone 12

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1 mole de carbone N atomes de C 12g Donc : x = 12 / N g


1 atome de C xg

Or, 1 uma = 1/12(la masse d’un atome de carbone) = 1/12 (12/ N ) = 1/ N g

On pose alors :
1uma = 1,66 10-24 g = 1,66 10-27 kg = 1/N g

On a 1mole de Fe 56 g N atomes de Fe

x 1 atome de Fe
Donc : x = 56/N g = 56 uma

1 mole de H2O 18 g N molécules de H2O

y 1 molécule de H2O
Donc : y = 18/ N g = 18 uma

Remarque :
La masse d’une molécule (ou atome) exprimée en uma et la masse d’une mole de molécule (ou
d’atomes) en grammes sont numériquement égales.

Chapitre II
Structure de l’atome

L’atome est l’élément fondamental de la matière, à cause de sa grande réactivité, n’existe


pratiquement pas à l’état libre dans les conditions expérimentales ordinaires sauf pour les gaz
parfaits. L’atome est la plus petite particule neutre qui garde les propriétés de l’élément et il
est constitué de différentes particules élémentaires, dont trois principales : l’électron, le
proton et le neutron.

II-1 Constituants de l’atome


a- L’électron : c’est la particule fondamentale de l’électricité, il possède une charge négative et
il représente la plus petite charge trouvée jusqu’à présent.
b- Le proton : c’est une particule chargée positivement et elle se trouve dans le noyau
c- Le neutron : c’est une particule qui a une charge nulle et elle se trouve dans le noyau

Proton Neutron Electron


Charge (coulombs) Q = 1,602 10-19 Q=0 Q = -1,602 10-19
Masse (Kg) M = 1,673 10-27 M = 1,675 10-27 M = 9,1 10-31
Masse (uma) M = 1,007278 M = 1,008665 M = 5,5 10-4

Remarque : la masse de l’électron est négligeable par rapport à la masse du proton et du neutron.

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d- Le noyau : Il a été découvert grâce à l’expérience de Rutherford. Il a déduit que toute la


masse de l’atome est concentrée dans une région chargée positivement c’est : le noyau central.
Les électrons négatifs gravitent autours du noyau comme les planètes autour du soleil.

- Le noyau est sphérique son volume sera calculé par la relation : V = 4/3 П R3
- Le rayon de l’atome est 10000 fois plus grand que le rayon du noyau Ra = 104 Rn
En conclusion
1- L’atome est presque vide de matière et puisqu’il est le principal composant de la matière, donc
la matière possède une structure lacunaire.
2- L’atome est composé d’électrons et d’un noyau qui contient les protons et les neutrons qu’on
appelle : les nucléons.
3- Un atome est caractérisé par deux nombres entiers différents de zéro notés :
A et Z
L’atome sera représenté comme suit :
A
Z X
Le numéro atomique Z : il correspond au nombre de protons de l’élément et aussi au nombre des
électrons car l’atome est neutre

Z = nombre de protons = nombre des électrons

Le nombre de masse A : il correspond à la somme des nombres de protons et des nombres de


neutrons

A = nombres de protons + nombre de neutrons

A= Z+N

Les nombres A, Z, et N caractérisent un atome ou son noyau

Exemple
23
Na protons = électrons = 11, les neutrons = 12
11

209

83 Bi protons = électrons = 83, les neutrons = 126

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II-2 Isotopes

a- Définition: Les isotopes sont des atomes qui possèdent le même numéro atomique Z et des nombres
de masses A différents, donc des nombres de neutrons différents.
1
Exemple Hydrogène 1H
2
Deutérium 1 H
3
Tritium 1H
15 16 17
Les isotopes de l’oxygène : O O O
8 8 8
121 13 1 14 1
Les isotopes du carbone : C C C
65 6 5 6 5
1 1 5
La plupart des éléments existent à l’état 5naturel
O 5sousOforme d’un
Omélange d’isotopes, dont l’abondance
O :
(%) de chacun est différente dans la nature, on définit alors
O O

b- La masse moyenne d’un atome ( M ) :

Elle est notée M et représente la moyenne des masses isotopiques pondérées par leurs abondances
(%) relatives.
n

 Xi m i
M  i 1
100
Xi = % de l’isotope
Mi = masse de l’isotope
 Xi = 100
24 25
Exercice n°2 : le magnésium Mg se présente comme un mélange trois isotopes Mg Mg et 26Mg
dans les pourcentages respectifs : 78,60%, 10,11% et 11,29%. Trouver la masse moyenne de Mg

Solution :

M = x1 m 1 + x2 m 2 + x3 m 3 / 100 = 78,60x 24 + 10,11x 25 + 11,29x 26 / 100

M = 24, 32 g

Remarque :
Les isobares : ce sont des éléments qui ont le même nombre de masse A et des numéros
atomiques Z différents.
15 15
Exemple O N
8 7

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Les isotones : Ce sont des éléments qui ont le même nombre de neutrons
16 15 17
Exemple O N F
8 7 9

Nombre de
Appellation Z A
Neutrons
Isotopes Le même Différent Différent
Isobares Différent Le même Différent
Isotones Différent Différent Le même

Les isotopes instables se décomposent plus ou moins vite en donnant d’autres noyaux et en libérant de
l’énergie. Ce phénomène est appelé radioactivité naturelle ou artificielle

Intérêts des isotopes stables


La médecine utilise ces isotopes pour l'imagerie médicale. Les radio-isotopes sont de plus en plus
employés dans le cadre médical, en tant qu'analgésiques et traitement contre le cancer. Le
rayonnement émis tue les agents pathogènes.
Quelques exemples d'imagerie médicale
 Oncologie et cardiologie: technétium-99m
 Poumons: Xénon-133
II-3 Etude du noyau atomique
Le noyau est très condensé, il comporte des particules neutres et d’autres positives. Les interactions
entre ces nucléons sont très faibles ce qui explique la stabilité des charges positives dans le noyau.

a- Le rayon :
1/3
R = R0 A
A = le nombre de masse
R0 = 2 fermis = 1,414 10-15 mètres

Cette relation est valable pour tous les noyaux.


Exercice n°3 : Calculer le rayon du noyau d’azote 14N
R = 2 10 – 15 (14)1/3 R = 3,40 10 -15m R = 3,4 10- 5 A°.

b- Le défaut de masse (Δ m) et l’énergie de liaison (Δ E) :


La formation d’un noyau s’accompagne toujours d’une perte de masse appelée : le défaut
de masse et notée (Δ m)
(Δ m) = la masse théorique – la masse réelle ou expérimentale
(Δm) =] Z (masse proton) + (A-Z) (masse neutron)[ - ] la masse expérimentale[
(Δ m) > 0

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Cette perte de masse se transforme spontanément en énergie, cette énergie est alors absorbée par les
nucléons (les protons et les neutrons) du noyau. Cette énergie s’appelle l’énergie de liaison ou de
cohésion du noyau, elle est donnée par la relation d’Einstein qui relie la masse et l’énergie.

Δ E = Δ m C2

C : la célérité ou la vitesse de la lumière dans le vide = 3 108 mètres /s

Remarque
On définit l’électron volt comme l’énergie gagnée par l’électron quand il traverse une différence de
potentiel (ddp) de 1 volt dans le vide.
1eV = 1.6 10-19 joules (J)

1 Méga eV = 1 M eV = 106 eV 1MeV = 1,6 10 - 13 Joules

c- la stabilité du noyau (a):


Elle est caractérisée par l’énergie de liaison par nucléons notée (a) et donnée par la relation :

a= Energie de liaison/ Nombre de masse

a= ΔE/A (MeV/nucléons)

Remarque : la stabilité du noyau est d’autant plus grande que (a) est grande.

Références bibliographiques (Bibliothèque du campus)

Titre du livre Auteurs Edition


Concours PCEM1
Frederick
Chimie générale Science
(cour et exercices)
Ravomanana
QCM Chimie générale
Ayadim De boeck
2ème édition
Exercices de chimie Christos
3ème édition
générale Comninelli
Chimie générale
S.D.Bresnick Pradel
Chimie générale
R Ouahes OPU
Chimie générale PCEM Marie Gruia Ellipses
100 QCM corrigés M. Troupel Malone
Chimie générale Christian Bellec Vuibert
Chimie générale John W. Hill ERPI
PCEM
Julien Bonin Ellipses
La chimie en 1001
Abrégé de Nomenclature
Michel Duteil Ellipses
pour la chimie organique
Chimie organique
H. Galons Masson
120 QCM et exercices
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REMARQUE IMPORTANTE
Il existe deux grands systèmes internationaux de mesures

Système SI

M K S A

Mètres kilogrammes secondes ampères

L’énergie est en joules 1 e V = 1,6 10-19 joules

Système SII

C G S A

Centimètres grammes secondes ampères

L’énergie est en erg 1 erg = 10 -7 joules

On rappelle que :

∆E (joules) = ∆m (Kg) C2 (m/s) 2 1 uma = 14,94 10 -11joules

∆E (joules) = ∆m (uma) 14, 94 10 – 11 1 uma = 931 MeV

∆E (MeV) = ∆m (uma) 931

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Exercice 4 :
Calculer pour le noyau 24 Mg : sa masse en Kg, son volume en m3 et sa masse volumique.
Solution :
La masse du noyau 24 Mg est : 24 uma, donc la masse du noyau en Kg sera :

m = 24 x 1,66 10 – 27 = 3,984 10 – 26 Kg. Donc m = 3,984 10 – 26 Kg.

Le volume du noyau V : Le noyau étant sphérique donc son volume sera : V = 4/3πR 3

Le rayon R = R0 A 1/3
R = 1,414 10-15 (24) 1/3 R = 4,078 10 – 15 m

En remplaçant on trouvera le volume du noyau

V = 4/3 π [1,414 10-15 (24) 1/3] 3 = 2,84 10 – 43 m 3 V = 2,84 10 – 43 m 3.

La masse volumique du noyau :


ρ= masse / volume ρ= 3,984 10 – 26 donc ρ = 1,40 10 17 Kg/ m3
2,84 10- 43
C’est aussi : ρ = 1,40 10 g/ cm3
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Exercice 5 :
Soit le noyau du lithium : 7 Li. Calculer :
1. Son défaut de masse en uma
2. Son énergie de liaison (de cohésion) en joules et en MeV.
3. son énergie de liaison par nucléons
4. Si l’énergie de liaison par nucléons du Béryllium est 6,74 MeV/nuléons, quel sera alors le noyau le
plus stable ? Données : mp = 1,007278 uma mn = 1,008665 uma m exp = 7,001503 uma)

Solution
: p = e - = 3 et les neutrons n =7–3 = 4
7 Li
1. Le défaut de masse : ∆m = masse théorique – masse réelle = [ Zmp + (A- Z) mn ] – m exp

∆m = [ 3 x 1,007278 + 4 x 1,008665] – 7,001503 ∆m = 0,054911 uma

2.énergie de cohésion : ∆E (joules) = ∆m(Kg) . C2 (m/s)2

∆E = (0,054911 x 1,66 10 – 27) ( 3.108) 2 ∆E = 8,203 10 – 12 joules

Ou bien : ∆E (joules) = ∆m (uma) . 14,94 10 – 11

∆E = 0,054911 x 14,94 10 – 11 ∆E = 8,203 10 – 12 joules

∆E (Mev) = ∆m (uma) . 931 ∆E = 0,054911 x 931 ∆E = 51,122 Mev

3. L’énergie de liaison par nucléons (a) :

a= ∆E / A (Mev/nucléons) a (Li) = 51,122 / 7 a (Li) = 7,303 Mev / nucléons

4. Puisque a(Li) > a(Be) donc le noyau le plus stable est le lithium.

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Chapitre III Structure électronique de l’atome

Rappel : On sait maintenant qu’un atome de nombre de charge Z est formé d’un noyau consistant en
masse qui contient Z protons et (A-Z) neutrons et de Z e- qui assurent la neutralité de l’atome.
Comment se situe les e- par rapport à ce noyau ?

III-1 Introduction aux premiers modèles atomiques


III-1-1 Modèle de Thomson
L’atome est une sphère remplie de matière positive, dans laquelle se trouvent les e - pour
permettre la neutralité de l’atome.

Ce modèle est totalement inexact, car il ne prend pas en considération l’existence du noyau et
du vide qui existe dans la matière.

III-1-2 Modèle de Rutherford


Ce modèle est basé sur l'existence du noyau dans lequel est pratiquement concentrée
toute la masse de l'atome et autour duquel gravitent des électrons.

F2
Electrons
F1

Noyau

La stabilité mécanique résulte de la compensation des forces d'attractions (F1) par les
forces centrifuges (F2) dues à la rotation des électrons autour du noyau. L'avantage de ce
modèle c'est qu'il ne fait appel qu'aux lois de la mécanique classique. Par contre, il présente
des faiblesses:
Faiblesses du modèle de Rutherford
• La théorie électromagnétique exige que l'électron rayonne des ondes électromagnétiques,
donc il va perdre de l'énergie et finirait par tomber sur le noyau.
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• L'énergie lumineuse émise varie de façon continue le spectre sera continu.


Or les résultats expérimentaux montrent que :
1- L’atome existe et ne se détruit pas de lui-même
2- Le spectre d’émission de tout corps est un spectre non continu

Rappel : Le spectre électromagnétique désigne toute la gamme des longueurs d'onde de toutes les
radiations électromagnétiques connues. Il comprend : Les rayons gamma, les rayons X, l’ultra violet,
le visible, l’infra rouge……..

Pour enlever les faiblesses du modèle de Rutherford Bohr a introduit son modèle.

III-2 Modèle de Bohr (Cas de l’atome d’hydrogène)


Bohr a complété le modèle de Rutherford en enlevant les faiblesses
A/ pour éviter que l’e- ne diffuse de l’énergie et ne tombe sur le noyau, il a fixé une énergie
constante de l’e- sur une orbite donnée
B/ pour expliquer le spectre non continu, il a introduit la notion de niveaux bien déterminés
d’énergie.
1- Les postulats de Bohr :

Définition : Postulat = 1èr principe indémontrable dont l’admission est nécessaire à l’établissement
d’une démonstration.

1er postulat : Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se déplace
autour du noyau selon une orbite circulaire de rayon r.

2èm postulat : L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées, sans émettre de
l'énergie ; on les appelle "orbites stationnaires". Ces orbites forment un ensemble discontinu.
L’énergie d’un e- sur une orbite donnée est constante (pas de rayonnement émis).

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Energie (E)

E3 Orbite 3

E2 Orbite 2

E1 Orbite 1
3èm
Postulat : Lorsqu’un électron passe d’une orbite initiale n1 (ou bien niveau) à une autre
orbite finale n2 (n2 > n1) il émet ou absorbe de l’énergie : E = Ι Ef – Ei Ι = h
E = Ι En2 - En1 Ι = h
E : quantité d’énergie = photon électromagnétique = rayonnement électromagnétique
 : Fréquence = C/λ C : Vitesse de la lumière et λ : La longueur d’onde
h : Constante de Planck h = 6,62 10 - 34 J s
E
Ef Orbite f
E = h 

Ei Orbite i

A - Absorption : E = Ef – Ei = E n2 - E n1 E
E ab = h > 0 n2
Absorption Emission
B - Emission : E = Ef – Ei = E n1 - E n2 E >0 E <0
E emi = h < 0 n1

4ème Postulat : Les seules orbites possibles sont telles que le produit de la quantité de mouvement
(m v) par le rayon ( r ) de l’orbite soit un multiple entier de la constante de Planck h.

m v r = n h/2π
h : constante de Planck et n : entier naturel.
Masse de l’e- rayon de l’orbite
vitesse de l’e-

2-Les résultats des Postulats de Bohr :

a- Le rayon de Bohr : la relation générale du rayon pour une orbite n est :


rn = r0 n2

rn = rayon de l’orbite n r0 = le rayon de Bohr = 0,53 A°


n = désigne l’orbite r0 = 0,53 10-10 m
Remarque : n=1 c’est l’état fondamental, l’état le plus stable et qui possède l’énergie la plus faible.

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Exercice n°6 : Calculer le rayon des orbites n = 1, 2, 3


Pour n=1 (état fondamental) r1 = r0 x 1 m = 0,53 A°

Pour n = 2 (Premier état excité) r2 = 4 r0 = 4 x 0,53 = 2,12 A°


Pour n = 3 (Deuxième état excité) r3 = 9 r0 = 9 x 0,53 = 4,77 A°
b- L’énergie de l’orbite (En) = l’énergie de l’e- sur l’orbite :

En E1
n² Où E1 = -13,6 ev

Selon (a) et (b) on remarque que le rayon est l’énergie sont quantifiés n est appelé le nombre quantique
principale il désigne l’orbite et n є |N*

Exercice n°7 : Calculer l’énergie des orbites n = 1, 2, 3 E n = E1 / n


2

Pour n=1 (état fondamental) E1 = -13,6 eV


Pour n = 2 (Premier état excité) E2 = E1/4 = -3,4 eV

Pour n = 3 (Deuxième état excité) E3 = E1/9 = - 1,51 eV

c- La vitesse de l’e- sur l’orbite : du 4èm Postulat on a :

nh nh
mvn rn  vn 
2 2 mr n

vn = vitesse de l’e- sur l’orbite m = masse de l’e- rn= le rayon de l’orbite n

Exercice n°8 : Calculer la vitesse de l’électron sur la 5ème orbite

On a : V5 = 5 h V5 = 5 x 6,62 10 - 34
2 Π me- r5 2 x 3,14 x 9,1 10 -31 r0 n2

V5 = 5 x 6,62 10 – 34 V5 = 4,37 105 m/s


-31 -10
2 x 3,14 x 9,1 10 0,53 10 25

d- La formule de Balmer : du 3ème postulat on a :


E  E n2E n1 h  hc hc

Ou  = longueur d’onde,   1 = nombre d’onde

 = fréquence. Si n2 > n1 on aura la relation de Balmer

1 1
 = 1 / λ = RH - n2  n1
n1 2 n2 2

RH : Constante de Rydberg = 1,1 107 m -1

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3-Généralisation aux hydrogénoide:

La théorie de Bohr est applicable à l’hydrogène et a l’hydrogénoide.

Définition : Un hydrogénoide est un ion, son noyau contient Z protons et l’ion possède un électron
comme l’hydrogène

4
Exemple : 2 He
4
2
4
He 2 He+ + 1 e-
 
7Li :
3 3Li  Li 1e
.3

3Li  3Li 1e
Hydrogénoide

Pour le cas des hydrogénoides on aura les résultats suivants:

2
Z . E1
* d’énergie de l’e sur l’orbite n : En
-
2
avec E1= -13,6 ev
n
o . n 2
* le rayon de l’orbite n : n  o0.53 A
Z
1 1
* le nombre d’onde :  = 1 / λ = Z2 RH - n2  n1
n1 2 n 22

4 - L’état fondamental, l’état excité et l’énergie d’ionisation :


E1
En  2
L’énergie de l’e- sur l’orbite n est fonction de l’énergie de la 1ère orbite
n
E113.6ev
n=1 L’atome est à l’état le plus stable, qui possède l’énergie la plus petite c’est l’état fondamental
 n , n >1  L’atome est a l’état excité car il aura une énergie > -13,6 ev .
Exemple: E1 = - 13,6 eV ; E2 = - 3,4 eV , E3 = - 1,51 eV

Pour n =   l’e- n’est plus dans l’atome, l’atome est ionisé et E0
L’énergie d’ionisation : (Ei) n= ∞
E (ev)
C’est l’énergie nécessaire pour arracher
l’électron et l’amener vers l’infini (l’atome est ionisé).
Etat excité n=2
Ei EEn Etat n=1
Ei  0 Absorption fondamental

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Exemple :
Ei  E  E1  (13.6)  13.6ev
C’est l’énergie qu’il faut pour ioniser l’atome d’hydrogène quand il est dans l’état
fondamental.
Remarque : pour faire quitter l’e- d’un état E (initial) on lui donne un photon (rayonnement) de
longueur d’onde  et d’énergie
E  E f  E i h h c hc

Exercice n°9 :
a) Calculer pour l’atome d’hydrogène l’énergie du passage de l’e- de l’orbite n = 3 n = 4
b) Nommer cette transition et calculer sa longueur d’onde en A°
c) Pour l’ion 4Be3+ calculer le rayon de la 2ème orbite, son énergie, la vitesse de l’e- sur cette orbite et
la longueur d’onde qui correspond à la transition de l’e- de cet ion de l’orbite 2 vers l’infini. Comment
appelle-t-on cette transition?
Réponse :
a) l’énergie du passage de l’e- de l’orbite n = 3 n = 4
∆E 3 4 = E4 - E3 E4 = E1 / 4 = -13,6 / 16 = - 0,85 eV
E3 = E1 / 32 = -13,6 / 9 = - 1,51 eV
∆E 3 4 = E4 - E3 = - 0,85 - (- 1,51) = 0,66 eV
b) Il s’agit d’une absorption.
2 2
La longueur d’onde λ 3 – 4:  = 1 / λ = RH (1 / n1 – 1 / n2) = 1,1 107 (1 / 9 – 1 / 16)
λ 3 – 4 = 1, 87012 10 – 6 m λ 3 – 4 = 18701,2 A°
c) Pour l’ion hydrogénoide 4Be 3+: Le rayon de l’orbite 2: rn = r n2/ Z Donc r2 = 0,53 22 / 4
r2 = 0,53 A°
L’énergie E2: E2 = Z2 E1 / n2 E2 = 16 (- 13,6) / 16 = - 54,4 eV
La longueur d’onde λ 2 ∞:  = 1 / λ = Z2 R H 1 - 1 = 16x 1,1 10 7 (1 / 4 - 0)
n1 2 n2 2
λ2 ∞ = 2,27272 10 - 8 m = 227,27 A° Il s’agit de l’ionisation de l’hydrogénoide 4Be3+

5-Les séries de raies et le diagramme énergétique

5-1 définition : une série de raies est un ensemble de raies d’absorption ou d’émission. Soit n1 l’état
fondamental et n2 un des états excité, ou aura les séries suivantes :

Série de raies

raie

i f

16
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Série Niveau Domaine Longueurs


n1 n2 (région du spectre) d’ondes
(A°)
Lyman 1 2……∞ Ultraviolet lointain (UV) 1220 ≥ λ ≥ 909
Balmer 2 3…….∞ Visible 6545 ≥ λ ≥ 3636
Paschen 3 4…….∞ Infrarouge (IR) 18701 ≥ λ ≥ 8181
Brackett 4 5…….∞ Infrarouge proche 40404 ≥ λ ≥ 26300
Pfund 5 6…….∞ Infrarouge lointain λ ≥ 40404

C
Chaque raie est caractérisée par sa fréquence   ou le nombre d’onde   1 / 

Remarque :
Chaque série est limitée par deux raies limites 1 et 
- Lorsque n1 = n et n2 = n+1 cela représente la première raie de la série, elle correspond à la
plus grande longueur d’onde  1 produite.
- Lorsque n1 = n et n2 = ∞ cela représente la dernière raie de la série, elle correspond à la plus
petite longueur d’onde  ∞ produite.

Exercice n°10 : Calculer les deux raies limites de la série de Lyman.


Solution : La série de Lyman n1=1

1ère raie de la série : n1 = 1 et n2 = 2. On a la relation de Balmer :


1 1
 = 1 / λ = RH - n2  n1
n1 2 n2 2
1 : 1 ère
raie de lyman, correspond à n1=1 n2 =2
1 / λ1 = 1,1 107 ( 1 - 1 ) λ1 = 1,21212 10- 7 m = 1212 A°
2 2
1 2
λ∞ : Dernière raie de lyman, correspond à n1=1 n2 = ∞

1 / λ∞ = 1,1 107 ( 1 - 1 ) λ∞ = 9,09 10 -8 m= 909 A°


12 ∞

5-2 Diagramme d’énergie de l’atome d’hydrogène

Un électron ne peut absorber ou émettre de l’énergie c’est-à-dire rayonner qu’en passant d’un
niveau (orbite) initial ni à un autre niveau final nf. Ce changement d’orbites provoque des lumières
(photons) caractérisées par des fréquences  reliées à l’énergie E par la relation :
E = Ι Ef – Ei Ι = h 

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Exemple du diagramme de la série de Lyman, état fondamental n1 = 1

E(eV)

n=∞
0
(état
nnnionisé)
Ionisation n∞
nnnj
jnnn
nnn
∞n
=∞
E = h νN=
-1,51 n=n=3
n=2

èm
∞(2 état éxcité)
(état éxcité)

éxcité) éxcité)
éxcité)

-3,4 n=2
n=2
(1 er état éxcité)

-13,6 n=1
(état fondamental)
Absorption Emission

Remarque :
Plus on s’éloigne du noyau, plus les niveaux d’énergie se rapprochent et à l’  ,ils se mélangent,
l’énergie n’est plus quantifié, le spectre devient continu et, à partir de cette raie limite la
théorie de Bohr n’est plus applicable.

Conclusion sur la théorie de Bohr :


Cette théorie malgré son grand succès pour l’hydrogène et les hydrogénoides, ne pouvait pas expliquer
les spectres des atomes à plusieurs e-, son défaut : elle appliquait une théorie macroscopique pour une
particule microscopique. Une nouvelle théorie est arrivée à expliquer le comportement réel de l’e - et
des e- dans les atomes, c’est la théorie de « la mécanique quantique ou ondulatoire ».

6 - La théorie moderne = la mécanique quantique ondulatoire :


Cette théorie est arrivée à expliquer l’état des e- dans les atomes. L’e- est un corpuscule de masse (m)
et qui bouge selon une forme ondulatoire, sa longueur d’onde est donnée par la relation de « De
BROGLIE »
Constante de Planck : h = 6,62 10 - 34 J. s
λ = h
mV
Vitesse du corpuscule

Masse de l’électron (corpuscule)

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Exercice n°11 : On cherche La longueur d’onde d’une balle de masse 50g et de vitesse 60 m/s et la
longueur d’onde d’un électron masse 9,1 10 -31 Kg et de vitesse 3 104 m/s

Solution : On a la longueur d’onde λ = h / mv


λ e- = 6,62 10 -34/ 9,1 10 -31310 4 λ e- = 242 10 – 10 m = 242A° la longueur d’onde de l’e- est
significative pour les corps microscopiques, elle est donc non négligeable.
λ Balle = 6,62 10 -34/ 50 10-3 60 λ Balle = 2,2 10 – 34 m = 2,2 10 -24 A° la longueur d’onde de la balle est
non significative pour un corps macroscopique, elle est négligeable.

Donc, l’e- ne se trouve plus sur une orbite, mais il bouge sous forme ondulatoire, dans un volume
probable de l’espace appelé : orbitale atomique. L’orbitale atomique (OA) représente le volume dans
lequel va gravité l’e- chaque orbitale atomique possède une géométrie précise et une énergie
En = E1 /n2 , et chaque OA est caractérisée par les nombres quantiques n, l et m, elle sera notée
 n, l, m. Chaque électron sera décrit par quatre (04) nombres quantiques ( n , l , m , s ) .

6-1 Les nombres quantiques


L’état d’un électron dans un atome, c’est-à-dire : son énergie, ses mouvements autour du
noyau, la forme de l’orbitale, est défini par 4 paramètres appelés nombres quantiques.
a) Nombre quantique principal (n) : n є IN* n = 1, 2, …. ∞

- quantifie l’énergie de l’électron,


- définit une couche électronique ou un niveau d’énergie.
n = 1 ⇒ couche K ; n = 2 ⇒ couche L ; n = 3 ⇒ couche M ; etc......
b) Le nombre quantique secondaire (l) : [0 ≤ l ≤ n – 1]

Il caractérise une sous couche, pour chaque valeur de l, il correspond une sous couche (s/c)
donnée ; et une géométrie précise. Pour identifier les s/c on utilise les symboles suivants :

l 0 1 2 3
Sous couche s p d F

l prend les valeurs de 0,1,2………………n-1 donc


0  l  n 1
Remarque :
1- Les s/c s’écrivent comme suit : ns, np, nd, nf (n= nombre quantique principal)
2- Le nombre l ne prend en général que 04 valeurs, car l’élément possédant le plus grand Z dans le
tableau périodique s’arrêtera à 5f. Toutefois, on a pour les éléments artificiels l = 4  s/c g

Exemple : pour n=1  l= 0 donc il y a une sous couche ( s/c ) : 1s

n=2 1=0 2 s/c : 2s n=3 1=0 3 s/c 3s n = 4 l = 0 4 s/c 4s


l=1 2p 1=1 3p l=1 4p
l=2 3d l=2 4d
l=3 4f

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c) Nombre quantique magnétique (m) : [-l ≤ m ≤ +l ]


Ce nombre m définit une orbitale atomique (OA).quand on utilise un champ magnétique, les OA
prennent différentes orientations pour chaque valeur de m, on a une OA, m prend (2l +1) valeurs et

m définit l’orientation de l’orbitale :


s/c s : l = 0 ⇒ m = 0 ⇒ 1 seule orientation ⇒ 1 orbitale s
s/c p : l = 1 ⇒ m = -1; 0 ; 1 ⇒ 3 orientations ⇒ 3 orbitales p de même énergie
s/c d : l = 2 ⇒ m = -2 ;-1; 0 ; 1 ; 2 ⇒ 5 orientations ⇒ 5 orbitales d de même énergie
s/c f : l = 3 ⇒ m = -3; -2; -1; 0 ; 1; 2; 3 ⇒ 7 orientations ⇒ 7 orbitales f de même énergie
 Les orbitales atomiques OA s’écrivent comme suit : ns m , np m , nd m nf m
Exemple: L’OA de la s/c 1s ( l =0 et m = 0) est 1s0
Exercice n° 12 : Donner les OA de la couche M
Solution :
On rappelle que n є IN*, [0 ≤ l ≤ n – 1] et [-l ≤ m ≤ +l ]
La couche M  n=3 on a : l = 0, 1, 2 donc 3 sous couches 3s, 3p, 3d.
s/c 3s ⇒ m=0 ⇒ 1 OA ⇒ 3S0
s/c 3p ⇒ m= -1, 0, +1 ⇒ 3 OA ⇒ 3p-1, 3p0, 3p+1
s/c 3d ⇒ m= -2, -1, 0, +1, +2 ⇒ 5 OA ⇒ 3d-2, 3d-1, 3d0, 3d+1, 3d+2

 L’OA s’écrit aussi n,l,m


 (1,0, 0)  1S 0  (2,1, -1)  2p -1  (3,2, -1)  3d -2
 (4,0, 0)  4S 0  (5,3,+2)  5f +2
 (3,3, 3) cette orbitale n’existe pas car le nombre quantique l ne vérifie pas la condition.
3p+1   (3,1, +1) 2d0 n’existe pas car l ne vérifie pas la condition.
4f-1   (4,3,-1) 5S0   (5,0, 0)

En général :
s/c s ⇒ l = 0 m=0 1 OA

s/c p ⇒ l=1 m= -1, 0, +1 3 OA

s/c d ⇒ l=2 m= -2, -1, 0, +1, +2 5 OA

s/c f ⇒ l=3 m= -3, -2, -1, 0, +1, +2, +3 7 OA

d) Nombre quantique de spin : (s)


Ce nombre s caractérise le comportement de l’e- dans une orbitale atomique OA. Il prend les valeurs
± 1/2. Il est dû à la rotation de l’électron sur lui-même. Deux orientations sont possibles :
S = +1/2 (↑) et S = -1/2 (↓).

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Récapitulatif

n caractérise une couche Couche

n, l caractérisent une sous couche Sous couches

n, l, m caractérisent une orbitale atomique Orbitales atomiques

n, l, m, s caractérisent l’électron Se trouvent les e-

Important et à retenir
 Une orbitale atomique est définie comme une région de l’espace, entourant le noyau, ou l’on a une
probabilité (99%) de trouver l’électron.
 L’identification d’une orbitale atomique associée à un électron est obtenue via les trois nombres
quantiques n, l, m. Chaque combinaison possible de ces trois nombres quantiques décrit une
orbitales différente.
 La description de l’état quantique de l’électron est complète que si on donne la valeur des quatre
nombres quantiques : n, l, m et s.
Remarques :
1. Pour chaque valeur de m, il correspond une OA donc une case quantique
s/c s l=0 m=0 1 OA

m = -1
s/c p  l = 1 m=0 3 OA
m = +1

m = -2
m = -1
s/c d  l = 2 m=0 5 OA
m = +1
m = +2
m = -3
m = -2
m = -1
s/c f  l = 3 m=0 7 OA
m = +1
m = +2
m = +3
2- Une OA se sature à 2e – les électrons sont notés sous forme de flèches orientées vers le haut
(s = +1/2 ) ou vers le bas (s = - 1/2 ).

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Case quantique case quantique case quantique saturée


vide 1 e - célibataire

On aura donc : La saturation d’une s/c s se fera à 2 e –


La saturation d’une s/c p se fera à 6 e -
La saturation d’une s/c d se fera à 10 e -
La saturation d’une s/c f se fera à 14 e –
4 - Pour une couche (n), il correspond (n2OA) et (2n²e-).
6-2 Représentation graphique des fonctions ψn,l,m
1 - Description de l’orbitale « s »
L’orbitale s est définie lorsque l = 0 ce qui implique m = 0. Ces fonctions d’onde s’écrivent
 n,0,0. L’orbitale est de rayon r et de symétrie sphérique.

2 - Description des orbitales « np »


L’orbitale p est définie lorsque l = 1 ce qui implique m = -1, 0, +1.
Les fonctions d’onde s’écrivent :  (n,1,0) ou  n pz ;  (n,1,-1) ou  npx ;
 (n,1,+1) ou  n py.

Exemple : Les orbitales atomiques de la s/c 2p sont :

Remarque : le signe + ou – indiqué dans chaque lobe est le signe de  .

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3 - Description des orbitales « nd » (pour information)


La forme des orbitales d (l = 2) est plus compliquée et il y a 5 orbitales d :
(m = -2, -1, 0, +1, +2) (n ≥3)

7 - Structure électronique des atomes (configuration électronique)


La configuration électronique d'un atome est la répartition de Z électrons de l'atome dans un
état fondamental sur les orbitales atomiques. Ce remplissage des orbitales atomiques s'effectue à l'aide
des quatre règles générales suivantes.
7-1 Règles de remplissage des orbitales atomiques
a) Règle de Klechkowski (ou ordre énergétique)
1) Les e- commencent toujours par occuper les niveaux d’énergie les plus faibles. L’ordre des sous
niveaux d’énergie est celui de (n+l) croissant, c’est a dire pour (n+l) le plus petit correspondra
l ‘énergie la plus faible.
2)- Lorsque deux sous couches ont la même valeur de (n+l), pour n le plus petit correspondra l’énergie
la plus faible.
3) - Les électrons sont écrits en indice supérieur [1s2, 3p6….].
Cet ordre énergétique des orbitales atomiques suit la progression qui peut être représentée par le
diagramme de Klechkowski (ou d’énergie) :
Le diagramme de Klechkowski
n=1 1s Début flèche Bout
n =2 2s 2p
n=3 3s 3p 3d La lecture se fait du début vers le bout de la flèche

n =4 4s 4p 4d 4f
n=5 5s 5p 5d 5f
n=6 6s 6p 6d 6f
n=7 7s 7p 7d 7f

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Sur ce diagramme d’énergie, on constate que l’ordre énergétique de remplissage est le suivant :
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p …..
Exemple :
Soit les deux orbitales : 2s : n+l = 2+0 = 2 L’ordre de remplissage est 2s 2p
2p : n+l = 2+1 = 3 (n + l) croissant

3p : n+l = 3+1= 4 L’ordre de remplissage est 3p 4s


4s : n+l = 4+0 = 4 même valeur (n+l), n le plus faible correspond à
l’énergie la plus faible
Remarque: l’ordre croissant de l’énergie ne correspond pas toujours à l’ordre croissant de la distance
des e- du noyau.
Exemple : le cortège électronique des éléments sera :
2 2 5
9F : 1s 2s 2p

16S : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p4

35Br : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s23d10 4p5

b) Règle d’exclusion de Pauli


Il est impossible que deux électrons d’un même atome possèdent quatre nombres quantiques
identiques. Ils doivent se différencier par leur spin.
Exemple : Les nombres des e- de 1s2

n=1 n=1
l=0 l=0
m=0 m=0
s = + 1/2 s = - 1/2

c) Règle de Hund :
Pour les sous couches p, d , f ( multi cases ), on commence le remplissage par remplir le maximum
d’OA, puis par leur saturation avant de passer à la s/c suivante :
Exemple :
correcte
6C: 1s2 2s2 2p2

Incorrecte

7-2 Structure électronique des atomes


La structure électronique des atomes se traduit par :
a) Cortège électronique
Le remplissage se fait selon la règle de Klechkowski.

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Exemple:
20 Ca: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2

25Mn: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d5

36 Kr : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d104p6

b) Configuration électronique
On se base sur la position de l’e- par rapport au noyau, il y a deux étapes
1ère étape : on établit le cortège électronique
2ème étape : on rectifie sur le cortège la position des différentes s/c selon l’ordre croissant de n.
Exemple:
8O: 1s2 2s2 2p4 [cortège = configuration]
n=1 n=2

26Fe: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6 cortège

n=1 n=2 n=3 n=4 n=3


Les sous couches (n=3) sont séparées par une 4s, donc on rectifie sur le cortège la position des
différentes s/c selon l’ordre croissant de n.

26Fe: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s2

n=1 n=2 n=3 n=4


Les deux étapes nous donnent la configuration.

Configuration = cortège + classement selon n croissant

Remarque : les gaz rares (nobles) possèdent une structure ns2 np6 très stable ce sont :
] 2He, 10Ne, 18Ar, 36Kr, 54Xe, 86Rn [. Pour simplifier l’écriture d’un cortège électronique, on remplace
souvent des sous couches qui forment le gaz noble par le symbole correspondant.
Exemples: 6C : 1s2 2s2 2p4 20 Ca:1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2
6C : [2He] 2s2 2p2 20Ca: [18Ar] 4s2
26Fe: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6
26Fe: [18Ar] 4s2 3d6

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7-3 Electrons de valence


Ce sont les e- qui suivent le gaz noble dans le cortège électronique. Ces e – interviennent dans
la formation des liaisons chimiques, et on écrira : X = [gaz noble[ e– de valence
Exemples:

11Na: [10 Ne] 3s1 26Fe: [18Ar] 4s2 3d6 16S: [10Ne] 3s2 3p4

Remarque:
1)- Les e – du gaz noble sont appelés : électrons du cœur, ils sont solidement liés au noyau et
ne participent pas aux réactions chimiques.
2)- Les électrons des sous couches d et f quand elles sont saturées (d 10) (f 14) sont considérés
électrons de cœur.
Exemple:
35 Br: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d104p5
35 Br: [18Ar] 4s2 3d104p5
Le brome possède donc, 28 électrons de cœur et 7 électrons de valence
47 Pd: [36Kr] 5s2 4d8 36 e- de cœur et 10 e- de valence.
84 Po: [54Xe] 6s2 4f 14 5d10 6p4 78 e- de cœur et 6 e- de valences

7-4 Sous couches de valence externes, internes


et couche de valence
 Les s/c de valence externes sont les s/c ns et (ou) np qui ont la plus grande valeur de n leurs e -
partent en premier
 Les s/c de valence internes sont les s/c nd et (ou) nf qui ont la plus grande valeur de n
 La couche de valence est la couche qui a le plus grand n, elle contient les e – de valence qui
partent en premier lors d’une réaction chimique.

Exemples:
53I: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6 5s2 4d10 5p5

Couche de valence n=5


e- de cœur = 46
53I: [36 Kr] 5s2 4d10 5p5 e- de valence = 7
s/c de valences externes : 5s 5p
s/c de valences internes : 4d

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Exercice n°13 : Donner le cortège électronique des éléments : 26Fe, Fe²+, Fe3+, 11Na+ et 9F-
Fe Fe²+ + 2 e-
Fe²+ Fe3+ + 1 e-
2 2 6 2 6 2 6
26Fe: 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d
2 6
26Fe: [18Ar] 4s 3d les 2 e- de Fe²+ partent de la couche de valence n = 4 On aura donc :
2+ 0
26Fe : [18Ar] 4s 3d
6
 26Fe2+: [18Ar] 3d6
Pour 26Fe l’e- partira de la 3d  26Fe3+: [18Ar] 3d5
3+

11Na : [10Ne] 3s1 On a Na Na+ + 1e- l’e- partira de la couche n=3 Donc
+
11Na : [10Ne]
9F: [2He] 2s2 2p5 On a F + 1e - F- Donc: -
9F : [2He] 2s2 2p6 -
9F : [10Ne]

7-5 Valence : Elle est liée au nombre des électrons célibataires que possède l’atome et qui forment
des liaisons.
Exemples:

[ He] 2s2 2p4


8O: 2 2s 2p Deux électrons célibataires = bivalent

11Na: [10 Ne] 3s1 Un électrons célibataires = monovalent


3s

[ He] 2s2 2p3


7N: 2 1 Trois électrons célibataires = trivalent
2s 2p
7-6 Propriétés magnétiques des éléments

a) Eléments diamagnétiques :
Atomes ou molécules ne possédant pas d’électrons célibataires.
Exemple : 4Be, 2He………….

b) Eléments paramagnétiques : Atomes ou molécules possédant des électrons célibataires.


Ex : 3Li, 1H, 11Na………

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Chapitre IV
Classification périodique des éléments

Introduction : Au XIXèmsiècle, les chimistes essayèrent de regrouper les éléments chimiques selon
leur poids atomique, mais c’est la classification de MENDELEIEVE en 1869 qui eut un grand succès.
Il plaça les éléments en lignes et en colonnes selon leur numéro atomique Z croissant.

I - Description de la classification périodique des éléments :


 Le tableau périodique est composé de 7 lignes appelées « périodes » et de 18 colonnes appelées
« familles ».
 Le numéro atomique augmente de gauche à droite dans une période et de haut en bas dans une
colonne.
 Les éléments d’une même période ont la même valeur du nombre quantique principal maximal n
( même couche).

28
Cours Atomistique DR G. Merabet

 Les éléments appartenant à une même colonne (groupe, famille) ont généralement la même
structure électronique externe, donc souvent des propriétés chimiques ou physiques voisines.
A. Les périodes :
1ère période n=1 2 éléments
2ème période n=2 8 éléments
3ème période n=3 8 éléments
ème
4 période n=4 18 éléments
5ème période n=5 18 éléments
6ème période n=6 32 éléments

Pour la 7ème période les éléments sont moins évidents car il y a interférence entre les sous couches 6d
et 5f (les éléments radioactifs).
B. Les colonnes (familles = groupes) :
- Les éléments d’une même famille ont la même structure électronique externe c'est-à-dire le même
nombre d’électrons de valence.
- IL y a en tout 18 familles (colonnes), la famille est caractérisée par le nombre d’électrons de valence,
et numéroté par un chiffre romain de I à VIII. De plus, dans chaque famille on distingue les sous-
groupes.
sous-groupe A : les électrons de valence occupent les orbitales atomiques s et/ou p.
sous groupe B : les électrons de valence occupent l’orbitale atomique d.
- La classification périodique est divisée en 4 blocs selon la structure électronique externe des
éléments. On a le bloc s; bloc p; bloc d; bloc f.
Bloc s : Il comporte les deux premières colonnes du tableau (colonnes 1 et 2)
Colonne IA : les alcalins leur structure externe : ns1
Colonne IIA : les alcalino-terreux leur structure externe : ns2.
Exemples:
3Li : [2He] 2s
1
structure après le gaz noble sous la forme ns1  il appartient au bloc s famille des
alcalins. Période n= 2
1
3Li : [2He] 2s Famille IA

4Be: [2He] 2s 2 structure après le gaz noble sous la forme ns2  il appartient au bloc s famille des
alcalino terreux. Période n= 2
2
4Be: [2He] 2s Famille IIA
1
19 K: [18Ar] 4s (n =4, famille IA)
2
56 Ba: [54Xe] 6s (n =6, famille IIA)

Bloc p : Il est constitué de six (6) colonnes de 13 à 18, leur configuration externe est : ns2 npi
(i : 1 6). Ce sont les colonnes :
IIIA (ns2 np1) IVA (ns2np2) VA (ns2 np3) VIA (ns2 np4)
2 5 2 6
VIIA (ns np ) VIIIA (ns np )
Exemples:
6C : [2He] 2s 2p structure après le gaz noble sous la forme ns np  il appartient au bloc p
2 2 2 2

2 2
6C: [2He] 2s 2p période n= 2
famille IVA
2 4 2 5
8O: [2HE] 2s 2p n = 2 colonne VIA 17Cl : [10Ne] 3s 3p n = 3 colonne VIIA

Remarque : 1- Le chiffre romain indique le nombre des électrons dans la couche externe : électrons
de valence.

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2- Les éléments du bloc p à partir de n = 4 auront une sous couche d saturée (10 électrons) donc très
stable, leur structure sera : ns2 (n – 1) d10 npi. Ex :
2 10 5
35Br: [18Ar] 4s 3d 4p n = 4 famille VIIA
2 14
84 Po: [54Xe] 6s 4f 5d10 6p4 n = 6 famille VIA
Bloc d : Il comporte dix(10) colonnes de 3 à 12 (famille B) ce sont les métaux de transition, l’orbitale
d commence à ce remplir à partir de n = 4. La structure externe est : ns2 (n-1) di (i : 1 10).
Ce sont les colonnes :
IIIB : ns2 (n-1) d1 IVB : ns2 (n – 1) d2 VB : ns2 (n – 1) d3 VIB : ns2 (n – 1) d4

VIIB : ns2 (n-1) d5 VIIIB (LES TRIADES)

ns2 (n-1) d6 ns2 (n-1) d7 ns2 (n-1) d8

IB : ns2 (n-1) d9 IIB : ns2 (n-1) d10


Exemples :

22Ti: [18Ar] 4s23d 2 (n = 4 famille IVB) structure externe sous forme de ns2 (n-1) di
les éléments sont du bloc d
26Fe: [18Ar] 4s2 3d6 (n = 4 famille VIIIB)

30Zn: [18Ar] 4s23d 10 (n =4 groupe IIB)

Bloc f :
-Les éléments pour lesquels n = 6 et qui suivent le lanthane (57La) sont appelés Lanthanides ; ils
correspondent au remplissage de la sous couche 4f.
- Les éléments pour lesquels n = 7 et qui suivent l’actinium ( 89Ac) sont appelés Actinides ; ils
correspondent au remplissage de la sous couche 5f, ils sont tous radioactifs.
-Les lanthanides et les actinides qui constituent le bloc f sont appelés les métaux de transition internes
(sous couche f incomplète).
- Les éléments dont le numéro atomique est supérieur à 92 sont Les Transuraniens, ce sont des
éléments artificiel à l’exception du plutonium ; ils sont synthétisés dans les réacteurs nucléaires.
II- Etude de quelques familles :
a) les métaux : Ils sont situés à gauche et au centre de la classification périodique : blocs s
(sauf l’hydrogène) d, f et une moitié du bloc p (Ex : Al, Sn, Pb, Bi, Po ...).
La plupart des éléments du tableau périodique sont des métaux ; Les métaux ont tendance à céder des
électrons et devenir des ions positifs, ils sont donc électropositifs. K K+ + 1e-
Ex : Fe 2+, Ag +, Zn2+
Les éléments du bloc d sont les métaux de transition externes et les éléments du bloc f sont les métaux
de transition internes.
Les propriétés des métaux : - Des solides cristallisés à point de fusion élevé (exception : le mercure
est liquide, le gallium et le césium possèdent des températures de fusion très basses).

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- Forte conductivité thermique et électrique.


- Le caractère métallique des éléments augmente de haut en bas dans une colonne et de droite à gauche
dans une période.

b) Les non-métaux : relativement peu nombreux, Ils sont situés à droite dans la classification
périodique : seconde moitié du bloc p (Ex : F, O, N, C, P ...) à l’exception de l’hydrogène classé avec
les métaux. Ils ont tendance à capter des électrons et à former des ions négatifs, ils sont
électronégatifs. Cl + 1e- Cl-
Exemple : les familles de l’oxygène (VIA), des halogènes (VIIA) qui sont très électronégatifs ainsi
que la famille des gaz rares qui sont les éléments de la colonne 18 (famille VIIIA), leur structure est :
ns2 np6 sauf pour l’hélium (2He) 1s2, ces éléments présentent une grande inertie chimique. Les non-
métaux sont gazeux (pour la plupart), liquides ou solides à température ordinaire.
- Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br 2).
- Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques. [Sauf le carbone qui est
isolant (diamant) ou conducteur (graphite)].
c) Les métalloïdes : Ils se trouvent entre les métaux et les non-métaux, leur comportement est à la fois
non-métallique et métallique car ils présentent des propriétés non-métalliques tout en conduisant
l’électricité, ce qui est une propriété propre aux métaux. On les appelle aussi semi-conducteurs. Cette
classe d’éléments comprend : bore, silicium, germanium, arsenic, antimoine, tellure et astate.
III- Caractéristiques atomiques et périodicité
1) Rayon atomique ra (ou rayon covalent) :
Il représente la distance entre le centre de l’atome (le noyau) et le dernier électron.
Dans le tableau périodique, le rayon atomique r a augmente de haut vers le bas dans une colonne et de
droite à gauche dans une période.
ra
On a aussi le rayon de l’anion X- et le rayon du cation X+.
X +1e- X- X X+ + 1e- ra
4- Electronégativité (En)
C'est une grandeur qui mesure l'aptitude d'un élément à attirer vers lui les électrons au
sein d'une liaison de covalence ⇒ apparition de charges partielles.
A δ+ B δ − (B est plus électronégatif que A)
Dans le tableau périodique, En augmente du bas vers le haut dans une colonne et de gauche à
droite dans une période.

En

Selon Pauling, l’élément le plus électronégatif est le fluor et le moins électronégatif le césium.
Il existe deux échelles d’électronégativité: échelle de Mulliken et échelle de Pauling.

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Chapitre V
Liaison chimique
I -Théorie de la liaison chimique
Plusieurs atomes peuvent s’unir par des liaisons inter atomiques et former des molécules. Ces
molécules se lient à leur tour entre elles par des liaisons intermoléculaires. Les électrons qui
participent aux liaisons sont les électrons des couches externes c’est à dire les électrons de valence. La
règle générale est que chaque atome qui entre en réaction cherche à se stabiliser.
1- Règle de l’octet
Cette règle, énonce que les atomes qui rentrent dans la formation d’un édifice moléculaire ont
tendances à acquérir la configuration la plus stable qui est celle du gaz rare le plus proche (ns 2np6).
L’hydrogène fait exception à cette règle évolue dans le sens à acquérir la structure électronique de
l’hélium 2 électrons.
Cette règle présente de nombreuses exceptions : Exemple les molécules de, PCl3, PCl 5….
Cl Cl
Cl Cl
P P
Cl Cl Cl Cl
10 e- autour du phosphore 6 e- autour du phosphore
2- Représentation de la liaison chimique :
Le modèle ou diagramme de Lewis : Ce modèle est commode pour représenter simplement les
liaisons dans une molécule, il ne considère que les électrons qui participent aux liaisons. La liaison est
représentée par un tiret ( ), les électrons non liants (ou doublets non liants) par des tirets et
l’électron célibataire par un point. Ex :
Exemples:

a) F2 : doublets non liants (DNL)

9F: (2He) 2s2 2p5


F. F F

doublet liant (DL)

Nombre total de doublets autour de F = 4 doublets (1 liant et 3 non liants) donc 8 électrons
la règle de l’octet est vérifiée.
b) H2O:
1H: 1s1 H.

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.
8O: (2He) 2s2 2p4 O. H . .
O..H H O H
.

Nombre de doublets autour de O = 4 doublets (2 liants et 2 non liants) donc 8 électrons


la règle de l’octet est vérifiée.
c) NH3:
.
7N: (2He) 2s2 2p3 N. + 3H.
.

Nombre total de doublets autour de N = 4 (3 doublets liants et 1doublet non liant) donc 8
électrons la règle de l’octet est vérifiée.

H N H

II- Différents types de liaisons


Généralement on distingue les liaisons fortes et les liaisons faibles. Parmi les liaisons fortes,
on trouve les liaisons ioniques, covalentes et métalliques. Les liaisons faibles sont
principalement les liaisons par forces de Van der Waals et les liaisons hydrogène.
A/ Les liaisons localisées
1- La liaison covalente : Cette liaison résulte de la mise en commun d’une ou plusieurs
paires d’électrons.
a) La liaison covalente simple: Une paire d’électrons est mise en commun, chaque atome
participe par un électron à la liaison.
b) La liaison covalente multiple : Si deux paires d’électrons sont mises en commun, on aura
la double liaison (=).
Si trois paires d’électrons sont mises en commun, on aura la triple liaison (≡).

Exemples:
Cl2: 17Cl : (10Ne) 3s2 3p5 Cl . .
Cl Cl Cl
Liaison covalente simple

O2: 8O: (2He) 3s2 3p4 O:: O O= O


Liaison covalente multiple
(Double liaison)

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.. ..
N2: 7N : (2He) 2s2 2p3 N N. . N

N≡N
Liaison covalente multiple
(Triple liaison)
3- La liaison dative ou de coordinence:
C’est une liaison ou un atome donneur fournit son doublet électronique de covalence à un
atome accepteur qui possède une lacune électronique. Une fois formée ; on ne distingue pas la
liaison dative de la covalente.
Exemple : NH4+
NH3 + H+ NH4+
1
1H: 1s H.
+ 0
H : 1s H+
7N: (2He) 2s
2
2p3 N ...
..
..
+
H
H
H N H+ H N H
H
H
4) Liaison covalente polarisée:
C’est une liaison covalente entre deux atomes qui ont des électronégativités différentes, le
doublet mis en commun est déplacé vers l’atome le plus électronégatif qui portera une charge
partielle (-δ), l’autre atome portera une charge (+δ). On aura donc un dipôle électrique dont le
moment dipolaire μ est :
μ = δ d
d: distance internucléaire = la longueur de la liaison
δ: charge partielle et δ< e
Exemple :
+δ H +δ On a un dipôle électrique
Molécule H – Cl En (Cl) > En (H) donc :  Cl
H Cl Le moment dipolaire s’oriente du pôle (+) vers le pôle (-).

L’unité du moment dipolaire est le Debye : 1 Debye = 0.33 10-29 coulombs- mètres
Le vecteur moment dipolaire s’oriente du pôle positif vers le pôle négatif.
La charge partielle δ est nulle pour les corps simples.

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On définit le caractère ionique partiel d’une liaison noté (% C I):


% C I = μ expérimental x 100
μ théorique
μ exp : moment dipolaire expérimentale : μ exp = δ d
μ théo: moment dipolaire théorique ; la molécule est considérée totalement polarisée donc
μ théo = e d
Exercice n° 14 :
Calculer le caractère ionique de la liaison dans la molécule HF.
Données : μ exp = 1,99 Debye ; d HF = 0,92 %.
Solution :
% C I = 1,99 x 0,33 10- 29 x 100
1,6 10 – 19x 0,92 10-10
% CI = 45% Donc 45% de la liaison H F est ionique le reste (100-45 = 55%), elle
est covalente polarisée.
5- liaison ionique
La liaison entre un métal et un non-métal. Le métal donne un ou plusieurs électrons pour
former un cation (A+) et le non-métal capte ces électrons pour former un anion (B-). Les deux
ions formés ont souvent la configuration du gaz noble (ils respectent la règle de l’octet) et la
stabilité de la liaison est assurée par l’interaction électrostatique entre le cation et l’anion.
Exemple : Le chlorure de sodium NaCl: Na+ + Cl- NaCl
Na Na+ + 1 e – Na+ : [10Ne] ion stable
Cl + 1 e – Cl – Cl –: [18Ar] ion stable
Na+ Cl – attraction électrostatique.
Remarque : la liaison ionique est un cas limite de la liaison covalente polarisée.

III Les différents types de liaison :


1- La liaison  : Elle se forme à partir de recouvrement axial de deux orbitales atomiques : s -s
s-p ou p-p (covalente simple). Ex : H2 Cl2 HCl
1H: 1s1 H l’électron qui fait la liaison est dans la s/c s
17Cl: (10Ne) 3s2 3p5
Cl  l’électron qui fait la liaison est dans la s/c p

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H2 : H- H liaison  s-s
Cl2: Cl – Cl liaison  p-p

HCl: H – Cl liaison  s-p

 : Elle se forme à partir d’un recouvrement latéral (parallèle) de deux OA de type P.


2- La liaison
Remarque : - la liaison  est plus forte que la liaison  .

-La double liaison () est formée d’une liaison  et d’une liaison.
-La triple liaison () est formée d’une liaison  et de deux liaisons .

IV- Géométrie des molécules :


La description de la forme géométrique des molécules, c'est-à-dire la disposition des atomes
les uns aux autres dans l’espace, peut être abordée par deux théories :
Théorie de l’hybridation des orbitales atomiques (OA).
Théorie V.S.E.P.R ou modèle de Gillespie.

IV-2 Théorie V.S.E.P.R (Théorie de Gillespie)


[Valence Schell Electron Pairs Repulsion soit Répulsion des Paires Electroniques de la couche de Valence]
La méthode de Gillespie est basée sur la répulsion des paires électroniques de la couche de valence.
Pour l’appliquer on procède comme suit :
1) Après avoir établi le diagramme de Lewis de la molécule, on compte les paires liantes (notées X) et
les paires non liantes (notées E) qui entourent l’atome central A. On obtient ainsi une formule du type
AXmEn.
2) Pour chaque formule AXmEn il correspondra une géométrie propre comme le désigne le tableau 1.
3) Une double liaison (= ) ou triple liaison (≡) sera considérée comme une liaison covalente simple.

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Tableau1 :
Molécule Paires liantes Paire non Angle Géométrie Exemples
liantes
Linéaire BeCl2, CO2,
 HCN
AX2 2 180° 

Triangle équilatéral BCl3, BF3,


NO3-, SOCl2
AX3 3 120°

Molécule en V GeCl2, SO2,


NO2-
AX2E1
2 1 ˂ 120° 

Tétraèdre CH4, NH4+

AX4
4 109°28’ 

Pyramide trigonale NH3, PCl3

AX3E1
3 1 
˂ 109°28’

Dérivé tetraèdre en V H2O, H2S

AX2E2
2 2
˂ 109°28’

Exercice n°15 : Donner le schéma de Lewis des molécules suivantes et indiquer leur géométrie selon
Gillespie. NH3, CH4, CO2
Solution:
NH3 : le schéma de Lewis est H–N–H
H
On a nombre de liaisons (de paires liantes) 3 et un doublet non liant donc la molécule est AX3E1
la géométrie est pyramide, l’angle est  109°28’.

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CH4 : Le carbone fait 4 liaisons donc il doit préparer 4 e- célibataires, il sera sous la forme excitée.
1H : 1s1 H

6C: 2( He) 2s 2
2p 2
6C

: (2He)  C 
 
H
Donc la forme de Lewis sera: H-C-H
H
4 liaisons donc : AX4, géométrie tétraèdre, angle 109°28’.
CO2: Le carbone fait deux liaisons avec deus oxygène.
8O: (2He) 2s2 2p4 O O=C=O

 Lewis sera:
C

Donc la molécule est: AX2 géométrie linéaire, angle180°.

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