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version 2021-2022
S. Ri
hard
sabine.ri
harduniv-lorraine.fr
Table des matières
3 Un peu d'histoire... 37
4 Résolution d'EDP par séparation des variables 48
I Un peu d'analyse fon
tionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
I.1 Espa
es préhilbertiens et espa
es eu
lidiens . . . . . . . . . . . 48
I.2 Espa
e de Hilbert et proje
tion orthogonale . . . . . . . . . . 52
I.3 Fon
tions propres et problèmes de Sturm-Liouville . . . . . . . 54
II Résolution d'EDP par séparation des variables . . . . . . . . . . . . . 58
II.1 Guide méthodologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
II.2 Exemple :
as homogène ave
CL de Neumann . . . . . . . . . 58
II.3 Exemple : Cas non homogène ave
CL de Neumann . . . . . . 62
II.4 Exemple non trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
III Annexe : Fon
tions propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
2
TABLE DES MATIÈRES
6 Transformée de Fourier 95
I Introdu
tion : appro
he intuitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
II Transformée de Fourier d'une fon
tion à une variable réelle . . . . . . 98
II.1 Transformée de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
II.2 Transformée inverse de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
II.3 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
II.4 Remarque : extension de la transformée de Fourier . . . . . . 105
II.5 Table de transformées de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . 107
III Transformée de Fourier partielle et appli
ation aux EDP . . . . . . . 109
III.1 Transformée de Fourier en espa
e . . . . . . . . . . . . . . . . 109
III.2 Appli
ation à l'équation de diusion 1D . . . . . . . . . . . . 110
Introdu tion :
De nombreux problèmes ren
ontrés dans les s
ien
es pour l'ingénieur peuvent
être modélisés par des équations diérentielles ordinaires (EDO) ou des équations
aux dérivées partielles (EDP).
Une Equation Diérentielle Ordinaire (EDO) est une équation fon
tionnelle,
'est-à-dire dont l'in
onnue est une fon
tion, qui met en relation une fon
tion à
une seule variable et ses dérivées (
f
ours de
al
ul diérentiel, S2, Anthony Collin).
Une Equation aux Dérivées Partielles (EDP) est une équation fon
tionnelle
qui met en relation une fon
tion à plusieurs variables et ses dérivées partielles.
Le domaine des EDP est très vaste, on ne peut pas en présenter une théorie
générale, il n'y en a pas.
L'obje
tif de
e
ours n'est don
pas d'étudier les EDP dans leur généralité. Cer-
taines questions déli
ates ne sont d'ailleurs qu'eeurées voire pas du tout abordées
(problème bien posé, solutions fortes ou faibles, existen
e et uni
ité d'une solutions,
propriétés de régularité des solutions, et
.)
L'obje
tif de
e
ours est d'initier l'étudiant de deuxième année à quelques mé-
thodes
lassiques de résolution formelle, et surtout de le familiariser ave
un
ertain
nombre d'outils mathématiques indispensables à tout ingénieur et dont l'utilité dé-
passera très vite le
adre de
e
ours.
Notations :
Pour une fon
tion f à trois variables x, y et z de R3 dans R et une fon
tion
ve
torielle u de R3 dans R3 :
∂f
∂x
−−→ →
−
• ve
teur gradient : grad(f ) = ∇f = ∂f
∂y
∂f
∂z
• divergen
e : si −
→
u (x, y, z) = (ux (x, y, z), uy (x, y, z), uz (x, y, z))
→
−
alors div( u ) = ∂u x
+ ∂u y
+ ∂u z
.
∂x ∂y ∂z
−−→ 2 2 2
• Lapla
ien ∇2 f = ∆f = div grad(f ) = ∂∂xf2 + ∂∂yf2 + ∂∂zf2 .
dérivées partielles
I Notions de bases
5
CHAPITRE 1. INTRODUCTION AUX ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
Pour une EDP d'ordre k , va-t-on
her
her une solution de
lasse C ∞ sur I , de
lasse
C k sur I , ou simplement admettant des dérivées partielles au moins jusqu'à l'ordre
k sur I ? Dans le dernier
as, la solution n'est pas for
ément diérentiable, et don
même pas for
ément
ontinue ! [
f. Math des Champs℄ A
epter des solutions non
ontinues, et don
a fortiori non diérentiables, est surprenant mathématiquement
mais pas physiquement. En eet, en physique les dis
ontinuités existent : ondes de
ho
, milieux hétérogènes, signal dis
ontinu, et
. De plus, remarquons que bien des
EDP sont issues, en physique, d'équations de
onservation (de la masse, de la
harge,
de l'énergie, de la quantité de mouvement, et
.) qui s'expriment naturellement sous
forme d'équations intégrales. Prenons alors une EDP d'in
onnue u, multiplions-
la par une fon
tion v
onnue et
hoisie, puis intégrons l'EDP sur I . Par un jeu
d'intégrations par parties (ou formules de Green) on arrive à diminuer l'ordre de
dérivation portant sur l'in
onnue u pour les faire porter par la fon
tion
onnue v .
On arrive ainsi à une équation où les hypothèses de régularité de u sont plus faibles !
Résoudre une EDP dépend don
du
adre dans lequel on se pla
e a priori. Si on
her
he une solution de
lasse au moins C k pour une EDP d'ordre k , on parle de
solution
lassique. Si on autorise, par un quel
onque pro
édé, une solution à être
moins régulière, on parlera de solution faible.
Le sujet ne sera pas approfondi dans
e module, on supposera toujours l'existen
e
d'au moins une solution et on ne s'interrogera pas sur sa régularité. Il faut
ependant
être
ons
ient des questionnements ainsi laissés en suspens.
Dénitions :
Une EDP est linéaire si l'opérateur P l'est (pour toutes fon
tions u et v susam-
ment régulières et pour tout réel λ, P (u + λv) = P (u) + λP (v)).
Une EDP est homogène lorsque la fon
tion nulle u : x 7→ 0 est solution.
∂u ∂2u
Exemple : (x, t) − α 2 (x, t) − sin(x) = 7
∂t ∂x
Cette EDP est non homogène : la fon
tion identiquement nulle ne la vérie pas.
∂u ∂2u
Cette EDP est linéaire : elle s'é
rit P (u) = sin(x) + 7 ave
P : u 7−→ − α 2.
∂t ∂x
Or, pour toutes fon
tions u et v susamment régulières et pour tout réel λ,
∂(u + λv) ∂ 2 (u + λv)
P (u + λv) = (x, t) − α (x, t)
∂t ∂x2
∂u ∂2u ∂v ∂2v
= (x, t) − α 2 (x, t) + λ (x, t) − α 2 (x, t)
∂t ∂x ∂t ∂x
= P (u) + λP (v).
∂u
Exemple : u(x, t) (x, t) = 7
∂t
Cette EDP est non homogène : la fon
tion identiquement nulle ne la vérie pas.
∂u
Cette EDP n'est pas linéaire : elle s'é
rit P (u) = 7 ave
P : u 7−→ u .
∂t
∂ (λu) ∂u
Soit λ un réel, P (λu) = (λu) = λ2 u 6= λP (u).
∂t ∂t
On rappelle que pour montrer qu'une appli
ation n'est pas linéaire il sut de mon-
trer que l'une ou l'autre des propriétés suivantes est fausse : pour tout u et v ,
P (u + v) = P (u) + P (v) ou pour tout u et tout réel λ, P (λu) = λP (u).
Remarque :
Une EDP est rarement étudiée seule, dans le
as d'un problème linéaire penser éga-
lement à superposer les CI et les CL !
u(x, y) =
est solution de
∂2u ∂2u
(x, y) + (x, y) = 0 , x ∈ − π2 ; π2 , y>0
∂x2 ∂y 2
u(x, 0) = cos (5x) − 8 cos (13x) , x ∈ − π2 ; π2
u(− π2 , y) = 0 , y>0
u( π , y) = 0 , y>0
2
L'équation de diusion une EDP d'ordre 2, en parti
ulier, elle est d'ordre 1
en temps et d'ordre 2 en espa
e.
• L' équation de Burgers sans vis
osité (onde de
ho
ou onde de raréfa
tion)
∂u ∂u
+u =0
∂t ∂x
Cette équation est issue de la mé
anique des uides mais permet également
des modélisations du tra
routier, d'a
oustique, et
...
• L'équation de Lapla
e :
∇2 u = 0
∂u
Elle s'obtient par exemple en posant = 0 dans l'équation de diusion :
∂t
l'équation de Lapla
e dé
rit don
(entre autres) la distribution de température
dans un solide en régime permanent et en l'absen
e de sour
e de
haleur. Elle
intervient également en mé
anique, en éle
trostatique et dans bien d'autres
domaines de la physique.
• L'équation de Poisson :
∇2 u = f
Elle intervient par exemple en éle
trostatique ou en mé
anique des solides.
II Premières résolutions
Lorsque les dérivées partielles intervenant dans une EDP ne portent que sur une
seule des variables alors on peut résoudre l'EDP
omme s'il s'agissait d'une EDO.
Attention
ependant, les "
onstantes" de résolution ne sont alors "
onstantes" que
par rapport à
ette variable en parti
ulier, elles dépendent de toutes les autres !
Exemple 1 :
∂u
Considérons l'EDP (x, y, z) = 0.
∂x
Cette EDP signie que la fon
tion u est
onstante par rapport à x.
Les solutions sont de la forme
Exemple 2 :
Considérons
le problème suivant :
∂2u
(x, y) = 0 , x∈R , y∈R
2
∂x
u(0, y) = 2y + 3 , y ∈ R
∂u
(0, y) = 7y , y∈R
∂x
Exemple 3 :
Considérons le problème suivant :
∂2u
(x, t) + u(x, t) = 0 , x ∈ R , t>0
2
∂t
u(x, 0) = 2x + 3 , x∈R
∂u
(x, 0) = 7x , x∈R
∂t
L'EDP peut être vue i
i
omme une EDO d'ordre 2 par rapport à la variable t, lors
de la résolution, les "
onstantes" sont
onstantes par rapport à t et peuvent don
dépendre de x.
D'après le
ours sur les EDO linéaire d'ordre 2 à
oe
ients
onstants, les solutions
sont de la forme
Exemple 4 : Dans
ertains
as, un
hangement de variables (qui vous sera tou-
jours donné) permet de se ramener à une équation à une variable.
Considérons l'EDP suivante d'in
onnue u supposée de
lasse C 2 sur R2 :
∂2u ∂2u ∂2u
2 (x, y) − 3 (x, y) + (x, y) = 0
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
On pose s = x + 2y et t = −x − y et v(s, t) = u(x, y).
Exprimons les dérivées partielles de u en fon
tion de
elles de v :
Puisque u(x, y) = v(s(x, y), t(x, y)), on utilise la règle de dérivation des fon
tions
omposées [
f. Maths des Champs℄ :
∂u ∂
(x, y) = (v(s(x, y), t(x, y)))
∂x ∂x
∂v ∂s ∂v ∂t
= (s(x, y), t(x, y)) × (x, y) + (s(x, y), t(x, y)) × (x, y)
∂s ∂x ∂t ∂x
∂v ∂v
= (s(x, y), t(x, y)) − (s(x, y), t(x, y))
∂s ∂t
On remarque que les dérivées partielles de v dépendent évidemment de s et de t, il
s'agit don
de fon
tions
omposées par rapport aux variables x et y , il faudra don
utiliser la règle de dérivation des fon
tions
omposées sur
ha
une de
es dérivées
partielles de v pour
al
uler les dérivées partielles d'ordre 2 de u.
Allégeons la notation en ne notant plus les variables :
∂2u ∂ ∂u ∂ ∂v ∂v ∂ ∂v ∂ ∂v
= = − = −
∂x2 ∂x ∂x ∂x ∂s ∂t ∂x ∂s ∂x ∂t
∂ ∂v ∂s ∂ ∂v ∂t ∂ ∂v ∂s ∂ ∂v ∂t
= × + × − × + ×
∂s ∂s ∂x ∂t ∂s ∂x ∂s ∂t ∂x ∂t ∂t ∂x
∂2v ∂v 2 ∂2v ∂2v
= 2− − + 2
∂s ∂t∂s ∂s∂t ∂t
2 2 2
∂ v ∂ v ∂ v
= 2 −2 + 2 d'après le théorème de S
hwarz puisque u est C 2
∂s ∂s∂t ∂t
De la même façon (assurez vous de savoir le faire !), on obtient :
∂u ∂v ∂v ∂2u ∂2v ∂2v ∂2v ∂2u ∂2v ∂2v ∂2v
=2 − ; = 2 2 −3 + ; = 4 −4 +
∂y ∂s ∂t ∂y∂x ∂s ∂s∂t ∂t2 ∂y 2 ∂s2 ∂s∂t ∂t2
∂2u ∂2u ∂2u ∂2v
Finalement, 2 2 − 3 + = 0 =⇒ =0
∂x ∂x∂y ∂y 2 ∂s∂t
Par intégrations su
essives :
∂2v ∂v
(s, t) = 0 =⇒ (s, t) = a(t) =⇒ v(s, t) = A(t) + B(s) où A est une primitive
∂s∂t ∂t
de a et A et B de
lasse C 2 sur R.
Notes personnelles :
de Lapla e
On peut
iter
omme exemples de systèmes un
ir
uit éle
trique (RC, RLC,...),
un système masse-ressort soumis à une ex
itation, un système de
apture d'image...
15
CHAPITRE 2. RÉSOLUTION D'EDP PAR TRANSFORMÉE DE LAPLACE
Une impulsion est un phénomène
ara
térisé par une variation brusque d'une
grandeur physique, suivie d'un retour rapide à sa valeur initiale.(Larousse )
Cher
hons alors à formaliser mathématiquement
e qu'est une impulsion.
On
onsidère, pour tout entier naturel n, la fon
tion dn dénie par dn(t) = n si
t ∈ [0; n1 ] et dn (t) = 0 sinon.
n
1 dn
−2 −1 11 2
n
+∞ si t = 0
on devrait avoir δ(t) =
0 sinon
Il n'existe pas de fon
tion possédant de telles propriétés, on étend alors la notion
de fon
tion : on parlera de distribution (ou fon
tion généralisée). Ce sujet ne sera
pas développé i
i,
omprendre simplement que les distributions sont pour les fon
-
tions
e que les nombres
omplexes sont pour les nombres réels, et que le
adre des
distributions permet de s'aran
hir de
ertaines
onditions restri
tives de régularité
(
ontinuité et dérivabilité) imposées aux fon
tions.
Dénition :
On appelle impulsion de Dira
la distribution, notée δ, vériant :
Intuitivement, toute entrée e peut être vue
omme la réunion de l'innité d'impul-
sions qui la
onstitue : la réunion des impulsions d'amplitudes e(t) à
haque temps t.
Construisons
ette représentation :
Pour tous ( temps t et entier naturel n, notons ∆t = n , et pour k ∈ Z :
1
n si 0 ≤ t ≤ ∆t
dn (t) =
0 sinon
(
translation n si k∆t ≤ t ≤ (k + 1)∆t
dn (t − k∆t) =
=⇒ 0 sinon
(
normalisation 1 si k∆t ≤ t ≤ (k + 1)∆t
dn (t − k∆t)∆t =
=⇒ 0 sinon
(
amplitude e (k∆t) si k∆t ≤ t ≤ (k + 1)∆t
e (k∆t) dn (t − k∆t)∆t =
=⇒ 0 sinon
Ainsi, intuitivement, Z
X +∞
e(t) = lim e(k∆t)dn (t − k∆t)∆t = e(τ )δ(t − τ )dτ
n→+∞ −∞
k
Il est remarquable que la réponse à une entrée quel
onque s'exprime en fon
tion de
ette entrée et de la réponse impulsionnelle du système. On remarque également une
forme similaire des intégrales, elles
orrespondent à un opérateur sur les fon
tions
appelé produit de
onvolution :
remarque : historiquement,
e
al
ul intégral apparait dès le début du XIXème siè
le dans les
é
rits sur les EDP mais le produit de
onvolution n'a été introduit en tant qu'opérateur qu'à la n
du XIXème siè
le dans la théorie des probabilités : la loi de la somme de deux variables aléatoires
est donnée par la
onvolution des lois de probabilité de
es variables aléatoires.
Dénition :
On appelle produit de
onvolution de deux fon
tions f et g , la fon
tion f ∗ g
dénie (si elle existe) par
Démonstration :
Exemple :
La fon
tion inverse n'est pas
ontinue par mor
eaux sur R.
La fon
tion partie entière est
ontinue par mor
eaux sur R.
Dénition :
Si f est
ontinue par mor
eaux sur [a, b], alors f est intégrable sur [a, b].
Si a = x1 < x2 < ...Z < xm = b est une subdivision de [a, b] telle que f est
ontinue
b
sur ]xi , xi+1 [, alors f (x)dx est dénie par :
a
Z b m Z
X xi+1
f (x)dx = f (x)dx
a i=1 xi
Propriété :
L'intégrale sur [a, b] d'une fon
tion
ontinue par mor
eaux sur [a, b] ne dépend pas
des valeurs prises aux points de dis
ontinuité.
Exemple :
Les deuxfon
tions suivantes ont la même
intégrale sur [0, 2] :
1 si x ∈ [0; 1[ 1 si x ∈ [0; 1[
f (x) = 1, 5 si x = 1 et g(x) = 2.5 si x = 1
2 si x ∈]1; 2] 2 si x ∈]1; 2]
Remarque :
Les fon
tions de l'exemple
i-dessus sont dites égales presque partout. (notion
que l'on ne développera pas i
i, la forme intuitive étant susante pour
e
ours.)
Notation :
On note U la fon
tion de Heaviside (ou é
helon unité), dénie par :
U(t) = 0 si t < 0 et U(t) = 1 sinon.
b
U(t)
1
−4 −3 −2 −1 1 2 3 4
−1
Remarque :
Dans
ertains ouvrages, U(0) peut avoir une autre valeur...
Remarque : U(α − t) = 0 si
−4 −3 −2 −1 1 2 3 4
−1
Remarque :
Au sens des fon
tion, la fon
tion de Heaviside est dérivable partout sauf en 0, au
sens des distributions, U est dérivable partout et U ′ = δ .
Dénition :
On appelle support d'une fon
tion f la partie fermée de son ensemble de dé-
nition sur laquelle f est non nulle sauf peut-être en quelques points isolés.
Dans le
al
ul intégral
i-dessus, la variable t est xée, elle est
onsidérée
omme un
paramètre, et τ est la variable d'intégration. Les bornes d'intégration sont innies
mais les fon
tions à intégrer sont nulles pour
ertaines valeurs de τ : en pratique on
her
he don
l'ensemble des valeurs de τ pour lesquelles le produit est non nul et on
intègre sur
et ensemble.
Support de f : τ 7→ f (τ ) :
Support de g̃ : τ 7→ g(t − τ ) :
Le produit f (τ )g(t − τ ) sera nul en dehors de l'interse
tion des deux supports pré-
édents.
Il y a 3
as diérents :
Propriété :
Si f et g sont deux fon
tions
ausales,
'est-à-dire nulle sur ] − ∞; 0[, alors f ∗ g est
également
ausale :
0
si t < 0
Z t
f ∗ g(t) =
f (τ )g(t − τ )dτ si t ≥ 0
0
Démonstration :
Puisque f et g sont
ausales, le support de f : τ 7→ f (τ ) est I = [0; +∞[ et le
support de g̃ : τ 7→ g(t − τ ) est J =] − ∞; t].
support de f
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5 6 7 τ
support de g̃ : t < 0
support de g̃ : t > 0
Si t < 0, l'interse
tion des supports est vide et f (τ )g(t − τ ) = 0 pour tout τ .
Si t ≥ 0, l'interse
tion des supports est [0, t] et f (τ )g(t − τ ) = 0 pour tout τ ∈
/ [0; t].
Remarques :
• Certaines fon
tions n'admettent pas de transformée de Lapla
e.
• L{f }(s) est aussi
ommunément notée F (s)
• s est appelée variable de Lapla
e, elle est parfois notée p.
• Dans
e
ours, la variable s est réelle positive. La dénition générale de la
transformée de Lapla
e donne
ependant s
omplexe ave
Re(s) > γ pour
assurer la
onvergen
e de l'intégrale.
• Physiquement, si la variable t représente un temps en se
ondes d'unité s,
omme l'exponentielle dans la dénition doit être sans dimension, alors la va-
riable de Lapla
e est l'inverse d'un temps,
'est-à-dire une fréquen
e d'unité
s−1 . La transformée de Lapla
e permet don
de passer d'un problème tem-
porel à un problème fréquentiel.
Pour que l'intégrale de la dénition
onverge, f ne peut pas
roitre plus vite
qu'une exponentielle.
Dénition :
Une fon
tion f : R → R est d'ordre exponentiel γ quand t tend vers +∞ s'il
existe deux
onstantes M > 0 et γ ≥ 0 telles que, pour t ≥ t0 , |f (t)| ≤ Meγt .
Exemple :
Les fon
tions bornées et les fon
tions polynmes sont des fon
tions d'ordre expo-
nentiel (
f
roissan
es
omparées).
t 7→ et n'est pas d'ordre exponentiel.
3
Démonstration
Z : b
Z b
Remarque : lim f (t)e −st
dt existe et est nie implique que lim f (t)e−st dt
b→+∞ 0 b→+∞ 0
existe et est
Z nie. Z b
b
On a 0 ≤ f (t)e dt =
−st
|f (t)| e−st dt (inégalité triangulaire)
Z b 0 Z t0 0 Z b
et −st
|f (t)|e dt = −st
|f (t)|e dt + |f (t)|e−st dt
0
Z0 t0 Zt0b
. ≤ |f (t)|e−stdt + Me+γt e−st dt (en utilisant (H2).
0 t0
La première intégrale est
onvergente
ar f étant
ontinue par mor
eaux sur [0; t0 ],
|f (t)|e−st l'est aussi et est don
intégrable sur [0; t0 ].
La Zse
onde intégrale est égale à :
b
e−(s−γ)b e−(s−γ)t0
M e−(s−γ)t dt = M + −
t0 s−γ s−γ
Me−(s−γ)t0
qui, quand b tend vers +∞, tend vers si s > γ ,
s−γ
et tend versZ+∞ si s < γ .
b
Ainsi lim f (t)e−st dt existe et est nie pour s > γ .
b→+∞ 0
Dénition :
Si F = L{f } alors f est appelée originale de F .
On dit aussi que f est la transformée inverse de Lapla
e de F et on note
f = L−1 {F }.
Remarques :
• La formule permettant de
al
uler la transformée inverse fait intervenir une
intégrale dans le plan
omplexe, elle n'est pas pratique d'utilisation. En pra-
tique, les transformées de Lapla
e inverses seront retrouvées à partir de tables
et en utilisant les propriétés des transformées.
• La transformée de Lapla
e étant dénie par une intégrale, et vu que l'inté-
grale d'une fon
tion f ne dépend pas des valeurs prises en d'éventuels points
de dis
ontinuité (isolés), deux fon
tions qui ne dièrent qu'en un nombre
ni de points isolés, auront la même transformée de Lapla
e : une transfor-
mée inverse, si elle existe, n'est unique sur R+ qu'en dehors des points de
dis
ontinuité.
• La transformée inverse de Lapla
e est une fon
tion
ausale.
Remarque :
L'impulsion de Dira
admet une transformée de Lapla
e et
II.2 Propriétés
On rappelle sans démonstration les propriétés vues en première année :
Propriétés :
Soient α et β deux réels et soient f et g deux fon
tions admettant une transformée
de Lapla
e. On note F = L{f } et G = L{g} :
• Linéarité : L{αf + βg} = αF + βG
• Retard en s : L {eαt f (t)} = F (s − α)
• Retard en t : L {f (t − α)U(t − α)} = e−αs F (s)
• Dérivation première : Si f est
ontinue et admet une transformée de La-
pla
e et si f ′ est
ontinue par mor
eaux alors :
L{f (n) }(s) = sn F (s) − sn−1 f (0) − sn−2 f ′ (0) − ... − f (n−1) (0)
Z t
On rappelle que f (τ )dτ est la primitive de f qui s'annule en 0.
0
Propriété : (admise)
Si les limites suivantes existent alors :
théorème de la valeur initiale :
Remarque :
Cette deuxième propriété est intéressante
ar elle permet d'a
éder à la valeur de f
en régime permanent (ou régime établi, don
après un temps susamment long) à
partir de sa transformée de Lapla
e, sans né
essiter la transformation inverse.
La transformée de Lapla
e est linéaire, elle se
omporte bien ave
les sommes,
mais qu'en est-il des produits ?
On sait bien que l'intégrale d'un produit n'est pas égal au produit des intégrales, ainsi
la transformée d'un produit ne sera pas égale au produit des transformées, mais...
tn 1
Observations : Les tables donnent L U(t) (s) = n+1
n! s
L{f }×
f g L{f } L{g} L{f g} L{g} h(t) = f ∗ g(t) L{h(t)}
1 1
U(t) t U(t)
s s2
1 2
t U(t) t2 U(t)
s2 s3
Premier as :
Deuxième as :
Propriété : (admis)
Si f , g et f ∗ g admettent une transformée de Lapla
e, alors
De manière générale, pour n ∈ N,et si, pour tout x, u et ses dérivées partielles
en t sont
ontinues pour t ≥ 0 (ou prolongeables par
ontinuité) et admettent une
∂nu
transformée de Lapla
e, et si est
ontinue par mor
eaux alors :
∂tn
∂nu ∂u ∂ n−1 u
L (x, s) = sn L{u}(x, s) − sn−1 u(x, 0) − sn−2 (x, 0) − ... − n−1 (x, 0)
∂tn ∂t ∂t
pour n ∈ N,
∂nu ∂ n L {u}
L (x, t) = (x, s)
∂xn ∂xn
Remarque :
On remarque que la CI d'un problème intervient lorsque l'on transforme la dérivée
en temps. Il restera à appliquer la transformée de Lapla
e aux CL !
Dans
e qui suit, on suppose que u(x, t) et ses dérivées partielles (de premier
ordre en temps et de premier et deuxième ordre en espa
e) admettent une transfor-
mée de Lapla
e en temps et sont
ontinues.
• Résolution de l'EDO
Constatation :
La forme de la solution obtenue
onrme le phénomène de relaxation du prol initial,
en eet : u(x, t) = u(x, 0)e−4π αt ave
lim e−4π αt = 0.
2 2
x→+∞
Pour α = 4, 25.10−7m2 s−1 (diusivité du bois) :
t = 0s t = 7200s t = 36000s t = 86400s
t = 2h t = 10h t = 24h
2 2 2 2
2 2 2 2
−2 −2 −2 −2
Remarque :
Lorsque l'on utilise une transformation de Lapla
e pour résoudre une EDO ou une
EDP, on fait l'hypothèse que la solution admet une transformée de Lapla
e. Il se
pourrait que des fon
tions n'ayant pas de transformée de Lapla
e soient aussi des
solutions, il est don
important de s'interroger sur l'uni
ité de la solution du pro-
blème posé.(non abordé dans
e
ours)
Résolution :
On note U(x, s) = L{u(x, t)}(x, s) la transformée de Lapla
e en t de u.
Utilisation des CL :
D'une part, on a : √s
lim U(x, s) = 0 ⇒ B(s) = 0 don
U(x, s) = A(s)e−x α .
x→+∞
s ω
U(0, s) = Tm cos(ϕ) + 2 sin(ϕ) .
s2+ ω 2 s + ω2
s ω
don
A(s) = Tm 2 cos(ϕ) + 2 sin(ϕ) .
s + ω2 s + ω2
s ω p
Con
lusion : U(x, s) = Tm 2 2
cos(ϕ) + 2 2
sin(ϕ) exp −x αs
s +ω s +ω
Transformation inverse :
√
− √xα x 2
D'après les tables, e s
.
x
− 4αt
=L √ e
2 παt3
s ω
et 2 cos(ϕ)+ 2 sin(ϕ) = L {cos(ωt) cos(ϕ) + sin(ωt) sin(ϕ)} = L {cos(ωt − ϕ)}
s + ω2 s + ω2
(on pouvait aussi remarquer qu'il s'agit de la transformée de la CL)
x 2
Ainsi U(x, s) = Tm L {cos(ωt − ϕ)} × L
x
− 4αt
√ e
2 παt3
or L{f } × L{g} = L{f ∗ g}
Et
omme les fon
tions sont
ausales, le produit de
onvolution donne :
0
si t<0
Z t
u(x, t) = x x2
Tm √ e− 4ατ cos(ω(t − τ ) − ϕ)dτ si t≥0
0 2 πατ 3
Notes personnelles :
π x
Propriété :
La fon
tion d'erreur est une fon
tion impaire : pour tout réel x, erf(−x) = −erf(x)
Propriété :
Z +∞ √
π
lim erf(t) = 1, autrement dit −s2
e ds = .
t→+∞ 0 2
Démonstration :
On admet
Z la
onvergen
e des intégrales.
+∞
Si I = e−s ds, alors d'après le théorème de Fubini,
2
Z +∞
0 Z +∞ Z +∞ Z +∞
−s2 −y 2 2 2
2
I = e ds e dy = e−s −y dsdy
0 0 0 0
EnZ passant
Z
en
oordonnées polaires,
Z Z
π/2
2
+∞
1 π/2 +∞ 2 π h 2 i+∞
I2 = e−r rdrdθ = − −2re−r drdθ = − e−r
0 0 2 0Z 0 √ 4 0
+∞
π π π
1 − lim e−r = et don
.
2 2
= e−s ds =
4 r→+∞ 4 0 2
1
Remarque : la fon
tion f : x 7→ √ e− 2 ( σ ) est la densité de probabilité de la loi
1 x−µ 2
σ 2π
normaleZd'espéran
e µ et d'é
art-type σ. Par dénition, une densité de probabilité doit
+∞
vérier f (x)dx = 1, on retrouve le résultat pré
édent pour ν = 0 et σ = 1 (loi
−∞ √
normale
entrée réduite) ave
le
hangement de variable s 2 = x.
s
cos(ωt) s>0
s + ω2
2
ω
sinh(ωt) s > |ω|
s − ω2
2
s
cosh(ωt) s > |ω|
s − ω2
2
√
√ π
t √ s>0
2s s
r
1 π
√ s>0
t s
a a2 √
√ e− 4t , a > 0 e−a s
s>0
2 πt3
r
1 a2 π −a√s
√ e− 4t , a > 0 e s>0
t s
1 √
− √ √ s s>0
2 πt t
2
es /4
erf(t) erfc(s/2) s>0
s
√
a e−a s
erfc √ ,a>0 s>0
2 t s
Un peu d'histoire...
37
CHAPITRE 3. UN PEU D'HISTOIRE...
Tout au long XVIIIème siè
le, la notion de fon
tion reste assez
onfuse, elle n'est
pas en
ore bien formalisée
omme aujourd'hui. A
ette époque, une fon
tion est
né
essairement "analytique" (au sens de l'époque),
'est-à-dire qu'elle possède une
expression formée des fon
tions élémentaires (puissan
e, exponentielle, logarithme,
trigonométrique, et
.), ne
hange pas d'expression (pas de fon
tions dénies par
mor
eaux !) et est inniment dérivable, et on suppose aussi que toute fon
tion de
e
+∞
X
type peut s'é
rire sous la forme de série entière,
'est-à-dire f (z) = an z n .
n=0
On sait par exemple que ez = 1 + z + z2 + ... + zn! + etc.
2 n
Les équations diérentielles (EDO) sont alors résolues de manière générale soit
par intégration soit de manière formelle à l'aide de séries entières dont on suppose
la
onvergen
e.
Beau
oup de questions seront
ependant soulevées fa
e à
ette
on
eption des
hoses :
- que faire d'une
ourbe totalement arbitraire :
orrespond-elle for
ément à une fon
-
tion "analytique" ?
- que penser des développements en séries : a-t-on vraiment toujours une
onver-
gen
e ? ( on sait par exemple que 12 + 41 + 81 + 161 + ... tend vers 1 mais que la somme
1
2
+ 31 + 41 + 15 + 61 + ... diverge).
Cependant toutes
es questions prendront longtemps à se poser, feront l'objet de
nombreuses polémiques et ne trouveront pas leur réponse au XVIIIème siè
le.
sa position horizontale. Sans respe
ter les notations de d'Alembert, notons y(x, t)
∂2y ∂2y
ette fon
tion. Il établit alors que 2 = 2 . Mais d'Alembert ne se
ontente pas
∂x ∂t
d'être le premier à réussir à poser l'équation, il la résout aussitt ! Pour
ela, il pose
dy = pdt + qdx qui doit être une diérentielle exa
te et il s'appuie sur les travaux
∂p ∂q
d'Euler pour dire que
ela implique que = (e1) (aujourd'hui on
iterait le
∂x ∂t
théorème de S
hwarz sur les dérivées se
ondes
roisées). Or si dy = pdt + qdx est
∂y ∂y
une diérentielle exa
te,
'est que p = et que q = , l'équation diérentielle
∂t ∂x
∂p ∂q
implique don
que = (e2). D'Alembert
ombine alors (e1) et (e2) par addi-
∂t ∂x
∂(p + q) ∂(p + q) ∂(p − q) ∂(p − q)
tion et soustra
tion et arrive à = et =− , deux
∂x ∂t ∂x ∂t
∂f ∂f
équations dé
ouplées d'ordre 1 du type −c = 0 dont on sait que la solution
∂x ∂t
générale est une fon
tion de la variable x − ct (il existe une fon
tion g telle que
f (x, t) = g(x − ct)). Il en déduit que p + q est fon
tion de x + t et que p − q est
fon
tion de x − t, ainsi il
on
lut que la solution générale de l'équation des
ordes
vibrantes est de la forme y(x, t) = F (x + t) + G(x − t).
Reste à
onsidérer que la
orde est xée à ses extrémités, d'Alembert développe et
on
lut que y(x, t) = F (x + t) + F (x − t) où F est impaire et 2L-périodique, L
désignant la longueur de la
orde.
Le débat ne s'arrête pas là. En 1753, Daniel Bernoulli (1700-1782) publie deux
mémoires sur le sujet. Il rappelle les travaux de Taylor et la forme sinusoïdale de
la
ourbe solution, il repro
he alors à Euler et d'Alembert d'avoir admis des so-
lutions "impropres". Daniel Bernoulli dé
rit les vibrations de la
orde
omme une
ombinaison
nπx de vibrations simples, représentées
ha
une par une fon
tion du type
αsin , n étant un entier et L la longueur de la
orde. Bernoulli aboutit ainsi
L πx
2πx 3πx
à l'expression y(x, t) = αsin + βsin + γsin &c et il soutient
L L L
que
ette expression est la plus générale qui soit et que si les expressions proposées
par Euler ou d'Alembert ne peuvent s'y ramener,
'est quelles ne sont pas physique-
Dans les années qui suivent, Lagrange (1736-1813) rejoint le débat. Les publi-
ations s'en
hainent et la vive polémique
ontinue. On assiste quelques fois des
hangement de position. On
ommen
e par exemple à
on
evoir que des fon
tions
hangeant d'expression (dénies par mor
eaux) puissent se ra
order de façon à
e
que les dérivées première et se
onde soient
ontinues, mais la notion de fon
tion
arbitraire reste le
entre des problèmes de
on
eptualisation.
ette expression le sinus permet de vérier les
onditions aux limites et le
osinus
modélise la variation d'amplitude de l'os
illation de la
orde au
ours du temps. En
substituant
ette expression dans l'équation on vérie qu'il s'agit bien d'une solu-
tion, de plus grâ
e aux formules de trigonométrie, on remarque qu'elle peut s'é
rire
sous la forme annon
ée
par
d'Alembert
puisque
y(x, t) = cos πtL
sin πx
L
= 1
2
sin π
L
(x − t) + sin π
L
(x + t) .
Reste les
onditions initiales. En prenant t = 0, on remarque
que y(x, 0) = sin πx
L
et ∂y
∂t
(x, 0) = 0. Physiquement, la solution y(x, t) = cos πt L
sin πxL
orrespond don
aux os
illations de la
orde obtenue lorsque la position initiale de
elle-
i prend la
forme d'une sinusoïde et que sa vitesse initiale est nulle.
De la même façon, toutes les solutions de la forme yn(x, t) = cos nπt
L
sin nπx
L
,
pour n ∈ N sont également solutions
∗
et
orrespondent à des positions initiales si-
nusoïdales yn (x, 0t) = sin nπx
L
. On parle de modes propres de la
orde.
Ces modes propres sont mis en éviden
e au XIXème siè
le par physi
ien allemand
Franz Melde (1832-1901) lors d'une expérien
e visant à démontrer que les ondes
mé
aniques subissent des phénomènes d'interféren
es. Cette expérien
e montre les
onditions d'apparition des ondes stationnaires (y de la forme y(x, t) = f (x)g(t)),
permet aussi la mesure de la vitesse d'une onde transversale et met en éviden
e
l'interféren
e de deux ondes mé
aniques.
Cette expérien
e est faite en TP à l'EEIGM, elle est visible i
i :
https : //videos.univ − lorraine.f r/index.php?act = view&id = 3613
Fourier présente à nouveau ses travaux en 1811 où son travail sur la
haleur est
re
onnu, on lui dé
erne même un prix, mais l'impression du mémoire n'est toujours
pas a
eptée.
Finalement, après être devenu se
rétaire perpétuel de l'a
adémie des s
ien
es (et
après la mort de Lagrange), Fourier publie en 1822 la version
omplète et dénitive
de sa Théorie analytique de la
haleur.
Dans
et ouvrage, Fourier expose ave
pédagogie sa méthode de résolution :
u=0 u=0
u(x, y)
x
π u=1 π
x=− x=
2 2
π
Le plan y = 0 est maintenu à la température 1, et les plans x = ± sont maintenus
2
à la température 0. Le solide est supposé inni dans la dire
tion des y positifs et on
néglige son épaisseur (pas de variable z , on reste en 2 dimensions).
(remarque : dans l'ouvrage de Fourier, la lame est horizontale, la situation géomé-
trique a i
i été tournée pour
orrespondre aux notations du
hapitre suivant.)
Fourier expli
ite ainsi une famille de fon
tions un(x, y) = e−(2n+1)y cos((2n + 1)x)
qui vérient l'EDP, les
onditions aux bords en x et à l'inni en y . Mais elles ne
vérient pas la
ondition u(x, 0) = 1 en y = 0.
Le problème est
ependant linéaire et, P
omme Bernoulli avant lui, propose de
her-
her la solution sous la forme u(x, y) = n cn e−(2n+1)y cos((2n+1)x) où les
oe
ient
cn , potentiellement en nombre inni, doivent être
al
ulés de manière à
e que u(x, y)
vérie la
ondition en y = 0.
Plutt que de se lan
er dire
tement dans la re
her
he des valeurs des
onstantes cn
pour u(x, 0) = 1, Fourier modie la
ondition en y = 0 et observe
e qu'il se passe :
Si on impose en y = 0 la
ondition u(x, 0) = cos(x), alors le problème est ré-
solu : toutes les
onstantes cn sont nulles sauf c1 qui vaut 1 : la solution est
u(x, y) = e−y cos(x).
Si on impose en y = 0 la
ondition u(x, 0) = cos(7x), alors le problème est ré-
Ce quali
atif "mode propre",
hoisi par Fourier, a donné la terminologie a
tuelle
de "ve
teur propre", qualiant dans diverses
ontextes (pas seulement ave
les ma-
tri
es) une quantité qui subsiste à une
onstante multipli
ative près.
Fourier ne s'arrête pas là. Il
onstate en plus que Cha
un des modes s'a
omplit
omme s'il était seul. Autrement dit, ave
le vo
abulaire a
tuel, les modes sont
indépendants, ils forment une famille libre, ils ne se
onfondent ni ne s'imbriquent
les uns dans les autres.
Par exemple si on impose en y = 0 la
ondition u(x, 0) = cos(x) + cos(7x), alors
toutes les
onstantes cn sont nulles sauf c1 et c7 qui valent 1 : la solution est
u(x, y) = e−y cos(x) + e−7y cos(7x).
P
Sûr de la validité de la forme u(x, y) = n cn e−(2n+1)y cos((2n+1)x), Fourier se lan
e
dans les
al
uls pour déterminer les valeurs des
onstantes cn lorsque u(x, 0) = 1. Il
détaille les
al
uls pour les 7 premières
onstantes avant d'extrapoler une expression
générale valide pour tous les cn.
De là Fourier généralise : puisqu'il a réussit ave
u(x, 0) = 1, il prédit que les
fon
tions arbitraires, même dis
ontinues peuvent toujours être représentées par des
développements en
osinus
R
ou sinus d'ar
s multiples . Enn Fourier dispose en par-
π/2 π
ti
ulier du résultat −π/2 cos(nx) cos(mx)dx = 0 si n 6= m et = si n = m, et
2
expli
ite une formule intégrale pour
al
uler les
oe
ients cn quelque soit la fon
-
tion f .
Ainsi Fourier arme fermement
e qu'avait pressentit Daniel Bernoulli et, ayant
expli
ité les formules et l'interprétation physique, il est sûr de lui. Cependant ses
armations s'ins
rivent dans le débat qui opposait la génération pré
édente, ave
Bernoulli, Euler et d'Alembert, et
e débat n'est toujours pas tran
hé. Fourier n'ar-
rivera pas à
onvain
re ses pairs notamment Lagrange et Lapla
e, qui a été élève de
d'Alembert, d'où sa grande di
ulté à publier son mémoire.
R
Dans le formalisme et vo
abulaire a
tuels, −π/2
π/2
cos(nx) cos(mx)dx = 0 si n 6= m
permet de dire que les fon
ions x 7→Pcos(nx) forment une famille orthogonale et
don
libre. Dans l'é
riture u(x, y) = n cn e−(2n+1)y cos((2n + 1)x), les
oe
ients
cn e−(2n+1)y sont alors les
omposantes de la fon
tion x 7→ u(x, t) dans la base des
x 7→ cos(nx).
Dans le
hapitre suivant, on exposera la stratégie de résolution suivante, dire
tement
héritée de la méthode de Fourier :
her
her les modes propres, dé
omposer le pro-
blème suivant
es modes propres,
al
uler les
oe
ients de la dé
omposition. Dans
le
hapitre d'après on s'intéressera aux problèmes de
onvergen
e des séries obte-
nues,
'est-à-dire aux
onditions de validité de
es dé
ompositions.
Dans les dé
ennies voire les siè
les suivants, la dénition et les études de
onver-
gen
e des séries ont permis le plein développement de l'analyse de Fourier :
1873 : exemple d'une fon
tion
ontinue dont la série de Fourier diverge par Paul
Du Bois-Reymond (1831-1889).
Bibliographie :
• Fourier, Théorie analytique de la
haleur, imprimerie Firmin Didot, 1822.
https : //gallica.bnf.f r/ark : /12148/bpt6k1045508v/f 9.item.texteImage
• Jean Dhombre, Jean-Bernard Robert, Fourier,
réateur de la physique mathéma-
tiques, Belin, 1998.
• Ni
olas Bourbaki, Eléments d'histoire des mathématiques, Springer, 2007.
• Jean Dieudonné, Abrégé d'histoire des mathématiques 1700-1900, Hermann, éditeur
des s
ien
es et des arts, 1978.
• Jean-Pierre Kahane, Fourier, un mathémati
ien inspiré par la physique, revue du
CNRS-SFP Images de la physique 2009.
http : //www.cnrs.f r/publications/imagesdelaphysique/couv − P DF
/IdP 2009/Article0 1.pdf
onsulté le 10/11/2019.
• http : //www.mathouriste.eu/F ourier/F ourier.html,
onsulté le 10/11/2019.
• Nakhlé H. Asmar, Partial dierential equations with Fourier series and boundary
value problems, third edition, Dover publi
ation, 2016.
• Alexandre Guilbaud et Laurent Mazliak,
ours en ligne sur l'histoire des Mathé-
matiques http : //www.lpma − paris.f r/pageperso/mazliak/M 1Rs emaine6 .pdf ,
onsulté le 21/10/20.
• Alexandre Guilbaud et Guillaume Jouve, La résolution des équations aux dérivées
partielles dans les Opus
ules mathématiques de D'Alembert (1761-1783), Revue
d'Histoire des Mathématiques, Tome 15 Fas
i
ule 1, 2009.
http : //www.numdam.org/article/RHM2 009__15_1_59_0.pdf ,
onsulté le 21/10/20.
• Guillaume Jouve. Imprévus et pièges des
ordes vibrantes
hez D'Alembert (1755-
1783). Doutes et
ertitudes sur les équations aux dérivées partielles, les séries et les
fon
tions.Université Claude Bernard - Lyon I, 2007. HAL Id : tel-00380952
https : //tel.archives−ouvertes.f r/tel−00380952/document,
onsulté le 21/10/20.
variables
L'analyse fon
tionnelle est la bran
he des mathématiques qui étudie les espa
es de fon
-
tions. Dans
e
ours nous ne
onsidèrerons que des R-espa
es ve
toriels. La théorie existe
ependant sur des C-espa
es ve
toriels ave
quelques adaptations. Les notions d'espa
es
eu
lidiens et hilbertiens ne seront pas approfondies, seules quelques propriétés de base,
indispensables à la méthode de séparation des variables et aux séries de Fourier sont pré-
sentées.
Rappels :
• Une base d'un espa
e ve
toriel E est une famille de ve
teurs de E à la fois libre
et génératri
e. En dimension nie n, on la les équivalen
es suivantes :
B est une base ⇔ B est libre et de
ardinal n ⇔ B est génératri
e et de
ardinal n.
• Deux ve
teurs sont orthogonaux si leur produit s
alaire est nul.
Une famille orthogonale est une famille dont les éléments sont deux à deux ortho-
gonaux. Toute famille orthogonale est libre (ré
iproque fausse).
Exemple :
1 −1 0 7
Soient E = R , F la famille F = ~x1 1 ; ~x2 1 ; ~x3 0 et ~v 3.
3
0 0 2 8
Montrons que F est une base de E :
Puisque dim(E) =
ard(F ), il ne reste qu'à montrer que F est libre.
Plusieurs méthodes :
48
I. UN PEU D'ANALYSE FONCTIONNELLE
Exemple :
1
Soient E = R2 [X], F la famille F = P0 (X) = 1; P1 (X) = X; P2(X) = (3X 2 − 1)
2
et P (x) = 8X 2 + 6X + 7.
Dénition :
On appelle produit s
alaire sur le R-espa
e ve
toriel E , toute appli
ation
< .|. >: E × E → R bilinéaire, symétrique et dénie positive :
pour tous x, y , z de E , et α dans R :
• < αx + y|z >= α < x|z > + < y|z >
et < x|αy + z >= α < x|y > + < x|z > (bilinéaire) ;
• < x|y >=< y|x > (symétrique) ;
• < x|x > ≥ 0 (positif) ;
• < x|x >= 0 ⇔ x = 0 (déni).
Exemple :
Le produit s
alaire
anonique (
elui que vous
onnaissez) de R3 vérie bien les pro-
priétés de la dénition pré
édente.
Dénition :
On appelle espa
e préhilbertien un espa
e ve
toriel muni d'un produit s
alaire.
Si un espa
e préhilbertien est de dimension nie, on parle d'espa
e eu
lidien.
Dénition :
Soit E est un R-espa
e ve
toriel. Toute appli
ation ||.|| : E → R+ vériant les
propriétés suivantes dénit une norme sur E : Pour tous x, y de E et λ de R :
• ||x|| = 0 ⇔ x = 0 (propriété de séparation)
• ||λx|| = |λ| ||x|| (positive homogénéité)
• ||x + y|| ≤ ||x|| + ||y|| (inégalité triangulaire)
Propriété :
Si < .|. > est un produit s
alaire surp
le R-espa
e ve
toriel E , alors l'appli
ation qui
à tout x de E asso
ie le réel ||x|| = < x|x > dénit une norme sur E . On parle
de norme issue du produit s
alaire.
Remarque :
Dénir une norme
'est dénir
omment mesurer la distan
e entre deux ve
teurs.
Dans tout le reste du
ours, la norme utilisée est la norme issue du produit s
alaire.
Exemple :
Z 1
L'appli
ation qui à deux polynmes P et Q asso
ie le réel < P |Q >= P (x)Q(x)dx
−1
est un produit s
alaire :
Pour tout polynmes P , Q, R et tout réel α :
Z 1
L'espa
e E = Rn [X] muni du produit s
alaire < P |Q >= P (x)Q(x)dx est
−1
don
un espa
e eu
lidien.
Z 1
Or : < P0 |P0 >= 1 × 1dx = 2
−1
Z 1 1
x2
< P0 |P1 >= 1 × xdx = =0
−1 2 −1
Z 1
1 1 3 1
< P0 |P2 >= 1 × (3x2 − 1)dx = x − x −1 = 0
−1 2 2
Z 1 3 1
x 2
< P1 |P1 >= x × xdx = =
−1 3 −1 3
Z 1 1
1 2 3 4 x2
< P1 |P2 >= x × (3x − 1)dx = x − =0
−1 2 8 4 −1
Z 1 1
1 2 1 2 1 9 5 3 2
< P2 |P2 >= (3x − 1) × (3x − 1)dx = x − 2x + x =
−1 2 2 4 5 −1 5
On remarque que la base F est orthogonale pour
e produit s
alaire (
e sont les
polynmes de Legendre).
Z 1
58
< P |P0 >= 8x2 + 6x + 7dx = ... =
−1 3
Z 1
< P |P1 >= 8x3 + 6x2 + 7xdx = ... = 4
−1
Z 1
2
1 2 32
< P |P2 >= 8x + 6x + 7 (3x − 1) dx =
−1 2 15
D'où le système :
Les exemples de
ette partie sont en dimension nie. Qu'en est-il des espa
es de
fon
tions de dimension innie ? par exemple : espa
e ve
toriel des fon
tions
onti-
nues sur [0 ;1℄ ?
Exemple :
L'espa
e des fon
tions
Z de
lasse C de R dans R et 1-périodiques muni du produit
1
1
s
alaire < f |g >= f (x)g(x)dx est un espa
e de Hilbert de dimension innie.
0
Exemple :
Si F = {hn }n∈N est une famille orthonormée, elle est, bien évidemment, une base
hilbertienne de l'espa
e qu'elle engendre,
'est-à-dire une base de Ve
t {hn , n ∈ N} .
Dénition :
Soient E un espa
e de Hilbert, Hp un sous-espa
e ve
toriel de E engendré par la
famille orthogonale nie (h0 , ..., hp ) et f un élément de E .
p
X < f |hn >
fH = hn
n=0
< hn |hn >
Remarque :
La proje
tion d'une fon
tion sur un espa
e ve
toriel de dimension nie (par exemple
l'espa
e des polynmes de degré au plus n) est très utile en simulation numérique.
(
f. CMES l'année pro
haine pour les GM et Cal
ul s
ientique pour les GSI ! )
Exemple :
∂2
Soit l'opérateur P = , opérateur de dérivée se
onde.
∂x2
Remarque :
Les
ouples (λ; y), où y n'est pas identiquement nulle, solutions du problème régulier
de Sturm-Liouville
sont appelée valeurs
propres
et fon
tions propres de l'opé-
1 d dy
rateur y 7→ p(x) (x) + q(x)y(x) .
s(x) dx dx
Il faudra faire attention si vous vous référez à un ouvrage ou à un
ours sur inter-
net, la
onvention de notation des problèmes de Sturm-Liouville peut être diérente
(en parti
ulier sur le signe devant les valeurs propres).
Si λ = 0 , r = 0 et
X(x) est de la forme X(x) = (Ax + B)e0x = Ax + B
X(0) = X(1) = 0 ⇒ X(x) = 0 pour tout x, ex
lu.
√
Si λ < 0, alors r = ±i −λ et √ √
X(x) est de la forme X(x) = A cos( −λx) √ + B sin( −λx)
X(0) = 0 ⇒ A = 0√ et don
X(x) = B sin( −λx) √ .
X(1) = 0 ⇒ B sin( −λ) = 0 ⇒ B = 0 ou sin( −λ) = 0
Comme
√ on
her
he √ une solution non triviale, B 6= 0 ainsi
sin( −λ) = 0 ⇔ −λ = nπ pour n ∈ Z ⇔ λ = − (nπ)2 pour n ∈ Z∗ (on rappelle
∗
Les solutions du problème (S) sont don
les fon
tions de la forme X(x) = B sin(nπx)
pour n ∈ Z∗ .
Comme sin(−a) = − sin(a), une famille génératri
e et libre des fon
tions propres
de (S) est l'ensemble des fon
tions Xn (x) = sin(nπx) pour n ∈ N∗ , asso
iées aux
λn = −(nπ)2 .
D'après l'annexe, une famille génératri
e et libre des fon
tions propres de
(S) est l'ensemble des fon
tions
Théorème : (admis)
Pour un problème régulier de Sturm-Liouville :
• Toutes les valeurs propres sont réelles et simples ;
• Deux fon
tions propres hn et hm , n 6= m entiers naturels, sont orthogonales
Z b
pour le produit s
alaire < f |g >= f (x)g(x)s(x)dx .
a
(s est appelée poids du produit s
alaire.)
Exemple :
Pour le problème régulier de Sturm-Liouville
Z
(1), le produit s
alaire qui orthogona-
1
lise les fon
tions propres est < f |g >= f (x)g(x) × 1 dx = 0.
0
Ainsi, pour n 6=
Z m, (n, m) ∈ (N ) :
∗ 2
1
< Xn |Xm >= sin(nπx) sin(mπx) dx = 0
0
Et d'après l'annexe
Z :
1
1
< Xn |Xn >= sin(nπx) sin(nπx) dx = pour n ∈ N∗ .
0 2
Exemple :
Pour le problème régulier de Sturm-Liouville (2), le produit s
alaire qui orthogonalise
les fon
tions propres est
Et d'après l'annexe :
épaisseur = 1
Le problème est don
le suivant (k et α
onstantes stri
tement positives) :
∂u ∂2u
(x, t) − α (x, t) = 0 , t>0 0<x<1 (1)
∂x2
∂t
∂u ∂u
−k (0, t) = −k (1, t) = 0 , t > 0 (2)
∂x ∂x
u(x, 0) = f (x) , 0<x<1 (3)
Le problème est linéaire et les CL sont nulles, on peut don
appliquer la méthode
de séparation des variables.
Dans la base des fon
tions propres, f (x) se dé
ompose sous la forme
+∞
X +∞
X
f (x) = Kn Xn (x) = Kn cos(nπx).
Deuxième as : f (x) = 3x + 2 :
Proje
tion du problème (EDP+CI) sur l'espa
e des fon
tions propres :
+∞
X
Dans la base des fon
tions propres, u(x, t) s'é
rit Tn (t)Xn (x).
n=0
La re
her
he des fon
tions propres se fait sur le problème homogène. Il s'agit du
même problème que l'exemple pré
édent : Xn (x) = cos(nπx) pour n ∈ N, asso
iées
aux valeurs propres λn = − (nπ)2 .
On dé
ompose ensuite terme sour
e et
ondition initiale dans la base des fon
-
tions propres. I
i rien à faire
ar
es fon
tions sont déjà exprimées dans la bonne base.
Propriétés :
• Jν reste bornée en +∞.
• Jν a une innité de zéros sur R+ qui forment une suite qui tend vers +∞.
Par exemple, les zéros su
essifs de J0 sont approximativement 2, 405 ; 5, 520 ;
8, 654 ; 11, 79 ; 14, 93 ...
Notes personnelles :
Les résultats présentés i
i pourront et devront être dire
tement utilisés en exer-
i
e. Ils ne sont pas à
onnaitre mais à savoir redémontrer.
L
si n 6= 0
2
1 λ0 = 0 L
X ′′ (x) = λX(x)
2
2nπ 2nπ L
X(0) = X(L) cos x − n ∈ N∗
L L 2
X ′ (0) = X ′ (L)
2
2nπ 2nπ L
sin x − n ∈ N∗
L L 2
Les fon
tions spé
iales sont des solutions de problèmes de Sturm Liou-
ville, don
sont orthogonales pour un produit s
alaire spé
ique. Elles sont données
i-après ave
leur problème asso
ié, leur expression et le produit s
alaire qui les
orthogonalise : L2 (I, s(x)dx) désigne l'espa
e ve
toriel des fon
tions f telles que
Z
f 2 (x)s(x)dx existe et est nie. Dans
ette é
riture il faut
omprendre que I est
I
le domaineZde dénition et que s(x) est le poids du produit s
alaire qui est don
< f |g >= f (x)g(x)s(x)dx.
I
Polynmes
de Legendre
′
((1 − x2 ) y ′(x)) − λy(x) = 0 , −1 < x < 1
lim y(x) existe et est nie
x→−1
lim y(x) existe et est nie
x→1
Forme alternative de l'équation diérentielle :
(1 − x2 )y ′′ (x) − 2xy ′(x) − λy(x) = 0
Fon
tions propres et valeurs propres asso
iées :
1 dn n
Pn (x) = (x2 − 1) ave
n ∈ N, pour λn = −n(n + 1)
2n n! dxn
Base hilbertienne :
Les polynmes de Legendre forment une base orthogonale de L2 ([−1; 1]; dx), ave
2
s(x) = 1 et kPn k2 = , n ∈ N.
2n + 1
Polynmes
de T
heby
hev ou Chebyshev
√ ′ 1
1 − x2 y ′ (x) − λ √ y(x) = 0 , −1 < x < 1
1 − x2
lim y(x) existe et est nie
x→−1
lim y(x) existe et est nie
x→1
Forme alternative de l'équation diérentielle :
(1 − x2 )y ′′ (x) − xy ′(x) − λy(x) = 0
Fon
tions propres√et valeurs propres asso
iées :
1 − x2 dn (1 − x2 )n−1/2)
Tn (x) = ave
n ∈ N, pour λn = −n2
(−1)n (2n − 1)(2n − 3)...1 dxn
Base hilbertienne :
1
Les polynmes de T
heby
hev forment une base orthogonale de L [−1; 1]; √
2
dx ,
1 − x2
1 π
ave
s(x) = √ , kTn k2 = , n ∈ N∗ , et kT0 k2 = π .
1 − x2 2
Polynmes
de Hermite′
(exp(−x2 )y ′ (x)) − λ exp(−x2 )y(x) = 0 , x∈R
Il existe un entier naturel k tel que :
y(x) y(x)
lim et lim existent et sont nies
x→+∞ k x→−∞ |x|k
x
Forme alternative de l'équation diérentielle :
y ′′(x) − 2xy ′ (x) − λy(x) = 0
Fon
tions propres et valeurs
2
propres asso
iées :
dn e−x
ave
n ∈ N, pour λn = −2n
2
Hn (x) = (−1)n ex
dxn
Base hilbertienne :
Les polynmes de Hermite forment une base orthogonale de L2 R; e−x dx , ave
2
√
s(x) = exp(−x2 ) et kHn k2 = 2n n! π , n ∈ N.
Polynmes de Laguerre
(x exp(−x)y ′ (x))′ − λ exp(−x)y(x) = 0 , x ∈ R+
y(x) reste borné si x → 0
y(x)
Il existe un entier k > 0 tel que : lim
existe et est nie
x→+∞ xk
Forme alternative de l'équation diérentielle :
xy ′′ (x) + (1 − x)y ′(x) − λy(x) = 0
Fon
tions propres et valeurs propres asso
iées :
1 x dn xn e−x
Ln (x) = e ave
n ∈ N, pour λn = −n
n! dxn
Base hilbertienne :
Les polynmes de Laguerre
Z forment une base orthogonale de L2 (R+ ; e−x dx), ave
+∞
s(x) = e−x et kLn k2 = L2n (x)e−x dx = 1, n ∈ N.
0
70
I. SÉRIES NUMÉRIQUES RÉELLES
1 n
Exemple 2 : La série {un } = { 2
} est
onvergente :
n 0 1 2 ... 5 6 7 8 9
suite 1 0, 5 0, 25 ... 0, 03125 0.015625 0.0078125 0.00390625 0.001953125
série 1 1, 5 1, 75 ... 1, 96875 1, 984375 1, 9921875 1.99609375 1.998046875
En eet,
1
Exemple 3 : La série {un }n>0 = est divergente.
n n>0
Cette série est appelée série harmonique. Elle fait partie des séries de référen
e.
Démontrer sa divergen
e relève de l'astu
e, il s'agit de minorer ses sommes partielles
par un terme qui tend vers +∞.
Soit m ∈ N la puissan
e de 2 immédiatement inférieure à N ( N ≥ 2m ) alors
N 2 m
X 1 X1
≥ , ainsi :
n=1
n n=1
n
XN
1 1 1
≥ 1 + + ... + m
n 2 2
n=1
1 1 1 1 1 1 1
≥1+ + + + + ... + + ... + m−1 + 1
+ ... + m
2 3 4 5 8 2 2
1 1 1 1 1 1 1
≥1+ + + + + ... + + ... + + ... + m
2 4 4 8 8 2m 2
1 1 1 m−1 1
≥ 1 + + 2 + 4 + ... + 2
2 4 8 2m
m
≥1+
2
m
or lim 1 + = +∞ don
la série harmonique diverge.
m→+∞ 2
Remarque :
Attention, la
onvergen
e de la suite (un) n'entraîne pas
elle de la série {un} :
Remarque :
Les séries {un}n≥n0 et {un}n≥np ont la même nature. On peut don
étudier la
onver-
gen
e qu'à partir d'un
ertain rang.
Démonstration :
Si la série
onverge vers une valeur S ,
ela signie, par dénition, que la suite (SN )
N
X
a pour limite nie S : lim un = S .
N →+∞
n=n0
Or, pour tout N > n0 , uN = SN − SN −1 ,
en passant à la limite, on a lim uN = lim (SN − SN −1 ) = S − S = 0.
N →+∞ N →+∞
Remarques :
La ré
iproque est fausse !
Par exemple le terme général de la série harmonique tend vers 0 et pourtant la série
harmonique diverge.
Exemple 4 :
La série {(−1)n }n≥0 diverge grossièrement
ar (−1)n ne tend pas vers 0.
Exemple 5 :
n+1
La série de terme général un = ln , pour n ∈ N∗ , diverge.
n
En eet,
1
Pourtant lim un = lim ln 1 + = ln(1) = 0.
n→+∞ n→+∞ n
Exemple 6 :
1 1
La série de terme général un = , pour n ≥ 2,
onverge vers .
2n(n − 1) 2
En eet,
1
Et on a bien lim un = lim = 0.
n→+∞ n→+∞ 2n(n − 1)
Propriété :
Soit λ un réel. Si {un } et {vn } sont deux séries
onvergentes alors la série {λun + vn }
+∞
X +∞
X +∞
X
est
onvergente et (λun + vn ) = λ un + vn .
n=n0 n=n0 n=n0
Dénition :
Soit {un} une série numérique.
Si la série {|un|} est
onvergente, on dit que {un } est absolument
onvergente.
Propriété :
Si la série{un } est absolument
onvergente alors elle est
onvergente
X+∞ X+∞
et un ≤ |un | (généralisation de l'inégalité triangulaire).
n=0 n=0
Remarque :
La ré
iproque est fausse : une série peut être
onvergente
n sanso être absolument
(−1)n+1
onvergente, on verra plus loin que par exemple {un} = n
onverge.
Cette dernière propriété motive l'étude parti ulière des séries à termes positifs :
Démonstration :
n=n0
Comme un ≥ 0 pour tout n ≥ n0 , alors (SN )N ≥n0 est une suite
roissante
(∀N ≥ n0 , SN − SN −1 = un ≥ 0).
• Si SN est majorée par un réel M , alors elle est
roissante et majorée et don
onvergente d'après le théorème de la limite des suites monotones.
• Ré
iproquement, si SN
onverge, alors puisqu'elle est
roissante, elle est majorée
par sa limite.
N
X N
X N
X N
X
divergen
e : un ≤ vn et lim un = +∞ don
lim vn = +∞.
N →+∞ N →+∞
n=n0 n=n0 n=n0 n=n0
Dénition :
Pour tout r de R, la série {rn}n≥0 est appelée série géométrique.
Propriété :
Pour tout r de R, la série {rn}n≥0
onverge si et seulement si |r| < 1.
+∞
X 1
En
as de
onvergen
e, on a rn = .
n=0
1−r
Démonstration :
Démonstration
u
:
Cas où n→+∞
lim = l < 1.
n+1
un
l+1
Posons λ = ainsi l < λ < 1.
2
un+1 un+1
Comme lim = l on sait que est aussi pro
he de l que l'on veut à partir
n→+∞ un un
u
d'un
ertain rang. En parti
ulier, il existe un rang m tel que pour n ≥ m, n+1 ≤ λ.
un
Ainsi pour n ≥ m :
un un−1 un−2 um+1 un
× × × ... × ≤ λn−m ⇔ ≤ λn−m ⇔ un ≤ um λn−m .
un−1 un−2 un−3 um um
um n um
Par
onséquent 0 < un ≤ m λ , or m est une
onstante et la série géométrique
λ λ nu o
{λn }
onverge puisque 0 ≤ λ < 1, on en déduit que la série
onverge.
m n
λ
λm
D'après le théorème de
omparaison, {un}
onverge également.
un+1
Cas où n→+∞
lim = l > 1.
un
un+1
l étant stri
tement supérieur à 1, il existe un rang m à partir duquel , >1
un
et
omme un > 0, en en déduit que la suite (un) est
roissante, au moins à partir
du rang m, et don
ne peut pas
onverger vers 0 : la série {un} diverge grossièrement.
Remarques :
• Si l = 1 ou si un+1
un
n'a pas de limite, on ne peut rien
on
lure.
n≥0
• Si une série
onverge, le
ritère de d'Alembert ne permet pas de
onnaitre la
valeur vers laquelle
onverge la série.
• La règle de d'Alembert est bien adaptée aux
as où un s'exprime à l'aide de
produits ou de quotients, en parti
ulier quand un
ontient des puissan
es ou
des fa
torielles.
Exemple 1 :
où le
ritère de d'Alembert permet
n!
de
on
lure une divergen
e
Soit la série de terme général un = pour n ∈ N.
28n
Exemple 2 :
où le
ritère de d'Alembert permet
n+1
de
on
lure une
onverge
Soit la série de terme général un = n pour n ∈ N.
2
Pour tout n ∈ N, un > 0.
un+1 n + 2 2n n+2 1 + 2/n
Pour tout n ∈ N, = n+1 = = .
un 2 n+1 2n + 2 2 + 2/n
u 1
On en déduit que lim n+1 = < 1 don
d'après la règle de d'Alembert, la série
n→+∞ un 2
{un }n≥0
onverge.
n
2 + (−1)n
Soit la série de terme général un = pour n ∈ N.
2n
où le
ritère
Exemple 4 : de d'Alembert ne permet pas de
on
lure :
absen
e de limite pour u et divergen
e de la série
u n+1
n
Soit la série de terme général un = 2 + (−1)n pour n ∈ N.
Pour tout n ∈ N, un > 0.
un+1 2 + (−1)n+1
I
i = n'a pas de limite puisque prend alternativement les valeurs
un 2 + (−1)n
1
et 3. Le
ritère de d'Alembert ne permet don
pas de
on
lure sur la
onvergen
e
3
ou divergen
e de
ette série.
On
her
he don
une méthode alternative : on remarque que la série la série {un}
diverge grossièrement : lim un 6= 0.
n→+∞
Il vaut mieux
ommen
er par vérier
ette propriété !
série harmonique
Exemple 5 :
où le
ritère de d'Alembert ne permet pas de
on
lure : limite pour uu n+1
Exemple 6 :
où le
ritère de d'Alembert ne permet pas de
on
lure : limite pour uu n+1
1
Soit la série de terme général un = 2 pour n ∈ N∗ .
n
Pour tout n ∈ N∗ , un > 0.
un+1 n2
I
i lim = lim = 1 : le
ritère de d'Alembert ne permet pas de
n→+∞ un n→+∞ (n + 1)2
on
lure.
Essayons par
omparaison série-intégrale :
Dénition :
Soit α un réel xé.
1
On appelle série de Riemann la série de terme général un = , n ∈ N∗ .
nα
Propriété :
La série de Riemann
onverge si et seulement si α > 1.
Démonstration :
(remarque : le
ritère de d'Alembert ne permet pas de
on
lure)
Démonstration :
Si il existe un réel α ∈]1; +∞[ tel que lim nα un = 0 alors à partir d'un
ertain
n→+∞
1
rang m, 0 ≤ n un ≤ 1, par
onséquent, pour n ≥ m, un ≤
α
.
nα
N
X m−1
X XN
1
On en déduit que, pour N assez grand, 0 ≤ un ≤ un + α
.
n=n0 n=n0 n=m
n
La première somme du membre de droite est
onstante et la se
onde
onverge lorsque
α > 1
omme série de Riemann, la suite des sommes partielles de {un } série à termes
positifs est don
majorée, don
{un}
onverge (lemme).
Exemple :
ln(n)
La série de terme général un = 2 , pour n ≥ 1
onverge.
n
En eet, .
Dénition :
Soit α et β deux réels xés.
1
On appelle série de Bertrand la série de terme général un = , n ≥ 2.
nα (ln n)β
Propriété : (admise)
La série de Bertrand
onverge si et seulement si α > 1 (et β quel
onque) ou si α = 1
et β > 1. (il y a divergen
e dans tous les autres
as).
Exemple :
1 1
La série de terme général un = diverge. En eet équivaut en +∞ à
1 + 5n 1 + 5n
1 1 1
× or est le terme général de la série harmonique qui diverge.
5 n n
n4 + 3n − 7 n4 + 3n − 7
La série de terme général un = 7
onverge. En eet 7 équivaut
n − 5n + 8 n − 5n + 8
1
en +∞ à 3 qui
onverge
omme série de Riemann ave
α = 3 > 1.
n
Exemple : {(−1)n e−n } et {cos(nπ)} sont alternées ; {cos(n)} n'est pas alternée.
Exemple :
(−1)n
Soit la série de terme général un = pour n ∈ N∗ .
n2
1
Puisque |un| = , on a i
i deux façons de
on
lure :
n2
1) la série {|un|} est
onvergente
omme série de Riemann ave
α = 2 > 1, don
la
série {un } est absolument
onvergente don
elle est
onvergente.
1
2) |un| = 2 est le terme général d'une suite dé
roissante qui tend vers 0, don
n
d'après le TSSA, la série {un} est
onvergente.
Dans la partie I, nous avons étudié la
onvergen
e des séries numériques,
'est-à-
dire des sommes de réels. Cependant dans le
hapitre pré
édent, nous avons ren
ontré
des sommes de fon
tions, du type :
+∞
7 X −12
e−((2n+1)π) αt cos((2n + 1)πx).
2
u(x, t) = + 2 2
2 n=0 (2n + 1) π
+∞
X
Considérons don
, pour n ≥ n0 , des fon
tions fn et posons f = fn .
n=n0
Les questions qui se posent sont alors :
Sur quel ensemble f a-t-elle un sens ? Autrement dit, quel est son ensemble de dé-
+∞
X
nition, pour quels réels x, la série numérique fn (x)
onverge-t-elle ?
n=n0
Et une fois que l'on
onnait l'ensemble de dénition de f , que peut-on dire de
ette
fon
tion ? Est-elle
ontinue ? Dérivable ? Intégrable ? Comment
al
ule-t-on ses li-
mites ? Hérite-elle des propriétés des fon
tions fn ?
Dénition :
Soit (fn )n≥n0 une suite de fon
tions toutes dénies sur un même intervalle I .
La série de fon
tions {fn }n≥n0 est la suite (SN )n≥n0 des sommes partielles
N
X
SN = fn .
n=n0
Remarque :
(SN ) est une suite de fon
tions et (SN (x)), pour x donné, est une suite de nombres ;
{fn } est une série de fon
tions (objet de
ette partie du
ours) et, pour x xé,
{fn (x)} est une série numérique (objet de la première partie du
ours).
Dénition :
La série de fon
tions {fn}n≥n0
onverge simplement (
vs) ou pon
tuellement
sur I si et seulement si, pour
haque x0 ∈ I , la série numérique {fn (x0 )}n≥n0
onverge.
On peut alors dénir la fon
tion-somme f qui à tout x ∈ I asso
ie le réel
+∞
X
f (x) = fn (x).
n=n0
Exemple 1 :
Considérons la série de fon
tions {fn }n≥1 , où, pour n ≥ 1, fn est dénie sur ]0; 1]
par fn (x) = xn−1 ln(x)(nx − n + 1).
On peut montrer que pour tout x ∈]0; 1], la série numérique {fn (x)}n≥1
onverge
vers 0,
ela signie que la série de fon
tions {fn }n≥1
onverge simplement sur ]0; 1]
vers la fon
tion nulle. La fon
tion-somme f est don
la fon
tion nulle.
Exemple 2 :
Considérons la série de fon
tions {fn }n≥1 , où, pour n ≥ 1, fn est dénie sur R par
sin(nx)
fn (x) = .
n3
Contrairement à l'exemple 1, on peut fa
ilement montrer que {fn }n≥1
onverge sim-
plement sur R et don
que la fon
tion-somme f est dénie sur R,
ependant on ne
+∞
X sin(nx)
sait pas donner une expression de f autre que f : x 7→ .
n=1
n3
En eet : (détails à lire à son rythme
hez soi)
Soit x ∈ R (quel
onque mais xé pour tout
e qui suit).
1 1
Pour tout n > 0 , 0 ≤ |fn (x)| ≤ 3 or 3 est le terme général d'une série de Riemann
n n
onvergente,
ar α = 3 > 1, don
par
omparaison la série numérique {fn (x)}n≥1
onverge
absolument don
onverge.
Ainsi la série de fon
tion {fn }n≥1
onverge simplement sur R.
(Sur la gure pré
édente, S5 et S10 sont superposées, la
onvergen
e est très rapide, on pourra
onsidérer que la
ourbe de f et de S10 se
onfondent.)
Remarque :
On peut étudier la
onvergen
e d'une série de fon
tion, sans for
ément
onnaitre
expli
itement la fon
tion-somme.
Propriété :
La
onvergen
e pon
tuelle, ou
onvergen
e simple, peut se reformuler ainsi :
La série de fon
tions {fn }n≥n0
onverge
simplement
! (
vs) sur I vers f si et seulement
X
N
si pour
haque x xé de I , lim fn (x) − f (x) = 0.
N →+∞
n=n0
Remarque :
Graphiquement, la
onvergen
e simple signie qu'à la verti
ale de
haque abs
isse
x, la
ourbe de SN nit par s'appro
her de la
ourbe de f .
Exemple 3 : (admis)
La série de fon
tion {fn }n≥0 , où f0 : x 7→ 32 et pour n > 0
n −1)
fn : x 7→ 2((−1)
(nπ)2
cos (nπx),
onverge simplement sur [0; 1] vers f : x 7→ x + 1.
+∞
3 X 2 ((−1)n − 1)
Autrement dit, pour tout x ∈ [0; 1], f (x) = + cos (nπx).
2 (nπ)2
n=1
Exemple 4 : (admis)
2 − 4(−1)n
La série de fon
tion {fn }n≥1 , où fn : x 7→ sin (nπx)
onverge simplement
nπ
0 si x = 0
sur [0; 1] vers f : x 7→ 1 + x si 0 < x < 1
0 si x = 1
+∞
X 2 − 4(−1)n
Autrement dit, pour tout x ∈ [0; 1], f (x) = sin (nπx).
nπ
n=1
Remarque :
La
onvergen
e simple n'assure pas de propriété parti
ulière à la fon
tion somme.
Dans les exemples 3 et 4, on additionne des fon
tions
ontinues et même inniment
dérivables sur [0; 1] (fon
tions trigonométriques), et pourtant dans l'exemple 4, la
fon
tion-somme est dis
ontinue !
Graphiquement, sur les diérents exemples, on observe que les
onvergen
es ne sont
pas toutes "uniformes" : sur les exemples 2 et 3, la
onvergen
e est homogène, ra-
pide, "uniforme" ; par
ontre sur les exemples 1 et 4, on observe des pi
s ou des
os
illations qui se dé
alent de plus en plus vers les bords mais qui existent quelque
soit la valeur de N
hoisie. Il faut don
aner la notion de
onvergen
e...
Propriété :
La
onvergen
e uniforme sur I entraine la
onvergen
e simple sur I .
(Attention, la ré
iproque est fausse).
Remarque :
Graphiquement, la
onvergen
e uniforme se visualise sur tout l'intervalle I : toutes
les
ourbes se rappro
hent "uniformément" de la
ourbe de f .
Remarque :
Contrairement à la
onvergen
e simple qui ne
onsidère la
onvergen
e que "point
par point", la
onvergen
e uniforme
onsidère la
onvergen
e de manière globale sur
tout l'intervalle I : la propriété de
onvergen
e uniforme dépend don
de l'intervalle
sur lequel on se pla
e.
Remarques :
{un } est une série numérique don
indépendante de x !
Ce
ritère est une
ondition susante et non né
essaire.
Exemple :
On admettra que l'exemple 3
onverge uniformément alors que l'exemple 4 ne
onverge pas uniformément.
Remarque :
Cette propriété peut être utilisée pour démontrer par l'absurde qu'une série de fon
-
tion ne
onverge pas uniformément : si les fon
tions fn ont toutes une limite en a et
que la série {fn (a)} ne
onverge pas alors la
onvergen
e de la série {fn } n'est pas
uniforme.
Propriété :
ontinuité
Si la série de fon
tions {fn }n≥n0
onverge uniformément sur I vers la fon
tion f , et
+∞
X
si pour tout n ≥ n0 , fn est
ontinue en a ∈ I , alors f = fn est
ontinue en a.
n=n0
Conséquen
e :
Si la série de fon
tions {fn }n≥n0
onverge uniformément sur I vers la fon
tion f , et
si pour tout n, fn est
ontinue sur I , alors f est
ontinue sur I .
Remarque :
Si une série de fon
tions
ontinues
onverge vers une fon
tion dis
ontinue, la
onver-
gen
e ne peut don
pas être uniforme mais seulement pon
tuelle.
Ensemble de dénition :
Continuité :
Dérivabilité :
Dénition :
Une fon
tion f : R → R est L-périodique, L réel stri
tement positif, si pour tout
x ∈ R, f (x + L) = f (x).
Dénition :
Une fon
tion L-périodique est dite
ontinue par mor
eaux sur R si elle est
ontinue par mor
eaux sur tout intervalle de longueur L.
Dénition :
Soit f une fon
tion L-périodique et
ontinue par mor
eaux sur R. On appelle
série de Fourier de f , la série :
+∞
f a0 X 2πnx 2πnx
S (x) = + an cos + bn sin
2 n=1
L L
où Z
L
2 2πnx
∀n ∈ N, an = f (x) cos dx
L 0 L
et Z
L
∗ 2 2πnx
∀n ∈ N , bn = f (x) sin dx
L 0 L
Propriété :
Si f est impaire, alors
Démonstration :
Si f uneZfon
tion L-périodique
et
ontinue
Z
par mor
eaux
alors
2 L 2πnx 2 L/2 2πnx
an = f (x) cos dx = f (x) cos dx
L 0 L L −L/2 L
Z Z
2 0 2πnx 2 L/2 2πnx
= f (x) cos dx + f (x) cos dx
L −L/2 L L 0 L
Z Z
2 0 2πnx 2 L/2 2πnx
= f (−x) cos − (−1)dx + f (x) cos dx
L L/2 L L 0 L
Z
2 L/2 2πnx
= (f (x) + f (−x)) cos dx
ar cosinus est paire.
L 0 L
et Z Z
2 L 2πnx 2 L/2 2πnx
bn = f (x) sin dx = f (x) sin dx
L 0 L L −L/2 L
Z Z
2 0 2πnx 2 L/2 2πnx
= f (x) sin dx + f (x) sin dx
L −L/2 L L 0 L
Z Z
2 0 2πnx 2 L/2 2πnx
= f (−x) sin − (−1)dx + f (x) sin dx
L L/2 L L 0 L
Z
2 L/2 2πnx
= (f (x) − f (−x)) sin dx
ar sinus est impaire.
L 0 L
Si f est impaire, alors pour tout x, f (−x) = −f (x) d'où les résultats.
Si f est paire, alors pour tout x, f (−x) = f (x) d'où les résultats.
−2 −1 1 2 3 4 5
−1
Remarque :
Puisque le
al
ul d'une intégrale d'une fon
tion
ontinue par mor
eaux ne dépend
pas des valeurs prises aux points de dis
ontinuité, il sut que les deux fon
tions
ne dièrent qu'en un nombre ni de points (isolés) sur une période (on dit que
es
fon
tions sont égales presque partout ) pour qu'elles aient la même série de Fourier.
Exemple :
La fon
tion
f dénie sur [0; 2] par 1
x si x ∈ [0; 1]
f (x) =
−x + 2 si x ∈]1; 2]
−1 1 2
est
ontinue et C 1 par mor
eaux. −1
f (x) −1 −1 −1 1 1
On remarque que la série de Fourier de la fon
tion signal-
arré
onverge vers
−1 + 1
0= si x = 0 et vers f (x) pour les autres valeurs de x.
2
Dénition :
Soit f une fon
tion
ontinue par mor
eaux sur R. On appelle régularisée de f la
lim+ f (t) + lim− f (t) f (x+ ) + f (x− )
fon
tion f˜ dénie sur R par f˜(x) = t→x t→x
= .
2 2
Propriété :
Si f est
ontinue alors f est égale à sa régularisée.
Conséquen
e :
Si f est L-périodique et C1 par mor
eaux alors elle est égale à sa série de Fourier
partout où elle est
ontinue.
Propriété : (admis)
Si f est une fon
tion L-périodique,
ontinue et C 1 par mor
eaux, alors sa série de
Fourier
onverge uniformément vers f sur R.
On remarque que dans les intervalles où la fon
tion est
ontinue, en ex
luant le
voisinage des dis
ontinuités, on ne ren
ontre au
un problème.
Par
ontre, autour d'un point de dis
ontinuité, on observe des os
illations de SNf .
A mesure que N devient grand, l'intervalle sur lequel on observe
es os
illations est
de plus en plus petit mais l'amplitude de
elles-
i ne tend pas vers 0 et n'est pas
négligeable par rapport à l'amplitude de la dis
ontinuité.
Expli
ation : Pour que le graphe de SNf
onverge vers
elui de f , il faudrait que
la série
onverge uniformément vers f . Or si la série de Fourier S f
onvergeait
uniformément vers f , f serait
ontinue,
e qui n'est pas le
as.
On observe don
i
i le fait que la
onvergen
e de S f vers f est simple mais non
N
X
uniforme : sup | fn (x) − f (x)| ne tend pas vers 0 (
e sont les "pi
s").
x∈[0;2] n=0
Ce phénomène est appelé phénomène de Gibbs (1848).
Remarques :
La propriété pré
édente est vraie même si f n'est pas C 1 par mor
eaux !
Cette propriété signie que si f est L-périodique et
ontinue par mor
eaux alors
elle est "égale presque partout" à sa série de Fourier (partout sauf aux points de
dis
ontinuité).
Démonstration :
On rappelle le théorème de Pythagore (qui reste valable dans un espa
e hilbertien) :
si x et y sont deux éléments orthogonaux, alors ||x + y||2 = ||x||2 + ||y||2.
f − SN f
et SNf sont orthogonaux don
, d'après le théorème de Pythagore,
kf k22 = k(f − SN f f 2
) + SN f 2
k2 = kf − SN k2 + kSN k2 or lim kf − SN
f 2 f
k2 = 0, don
N →+∞
f 2
lim kSN k2 = kf k22
N →+∞
RL
D'une part kf k22 =< f |f >= 0 f 2 (x)dx
D'autre part kSNf k22 =< SNf|SNf >
P PN
=< a0
2
+ N an cos 2πnx
n=1 L
+ bn sin 2πnx
L
| a20 + k=1 ak cos
2πkx
L
+ bk sin 2πkx
L
>
2
a0 L P N a2n L b2n L
= 4
+ n=1 2 + 2
a20 L P+∞ a2n L b2n L
RL
ainsi , en passant à la limite 4
+ n=1 2
+ 2
= 0
f 2 (x)dx d'où le résultat.
Interprétation
Z : moyenne quadratique
L
1
f 2 (x)dx est l'énergie moyenne de f .
L 0
L'énergie totale de f s'obtient don
en sommant les
ontributions des diérentes
harmoniques.
Conséquen
e :
Etant donné la
onvergen
e des séries pré
édentes, lim an = lim bn = 0
n→+∞ n→+∞
Remarque :
Une série trigonométrique,
'est-à-dire de sommes partielles de la forme
N
a0 X 2πnx 2πnx
+ an cos + bn sin n'est pas for
ément la série de Fourier
2 n=1
L L
d'une fon
tion....
Notes personnelles :
Transformée de Fourier
b
x
0
D'après la
ondition (2), |X(x)T (t)| reste bornée pour tout t et tout x, don
X(x)
et T (t) restent également bornées (
ar ne dépendent pas de la même variable).
L'équation (E2) a une solution de la forme T (t) = Keλαt .
Comme T doit rester bornée, on a for
ément λ ≤ 0.
95
CHAPITRE 6. TRANSFORMÉE DE FOURIER
Ainsi tous les réels négatifs ou nuls sont valeurs propres du problème !
indénombrables
Cette fois, les valeurs propres sont (on ne peut plus les indexer
par n) : on ne peut plus supposer que la solution s'é
rive sous la forme
d'une série. D'ailleurs, le domaine spatial étant inni, on ne peut plus
onsidé-
rer la fon
tion initiale f
omme la restri
tion d'une fon
tion périodique, don
on
ne peut plus la développer en série de Fourier. Se pose alors la question suivante :
Peut-on généraliser le développement en série de Fourier aux fon
tions
non périodiques ?
Introduisons d'abord la notation exponentielle des séries de Fourier :
n=−∞
L'idée pour généraliser, est de
onsidérer qu'une fon
tion non périodique est une
"fon
tion périodique de période innie" : l'idée est don
de faire tendre L vers +∞.
+∞
X 2πn
f (x)= cn ei L
x
n=−∞
+∞ Z !
X 1 L/2
−i 2πn u 2πn
= f (u)e L du ei L
x
n=−∞
L −L/2
2πn 2π
Posons ξn = et δξ = ξn+1 − ξn = alors
L ! L
+∞
X Z
δξ L/2
f (x)= f (u)e−iξn u du eiξn x
n=−∞
2π −L/2
+∞ Z L/2 !
1 X
= f (u)e−iξn u du eiξn x δξ
2π n=−∞ −L/2
Z +∞ Z +∞
1 −iξu
f (x) = f (u)e du eiξx dξ (R1)
2π −∞ −∞
et la transformée inverse :
Z +∞
1
f (x) = fb(ξ)eiξx dξ
2π −∞
Questions :
1. Quelles sont les fon
tions qui admettent une transformée de Fourier (TF) ?
2. Parmi elles, quelles sont
elles qui admettent une transformée inverse ?
3. Quelles sont les propriétés de la transformée de Fourier ?
4. Comment exploiter les propriétés de la TF pour résoudre des EDP ?
riable réelle
Dénition :
Si elle existe, on appelle transformée de Fourier de f , la fon
tion dénie sur R
et à valeur dans C dénie par :
Z +∞
F {f }(ξ) = fb(ξ) = f (x)e−iξx dx
−∞
Remarque :
Z +∞ Z c Z b
Il faut
omprendre −iξx
f (x)e dx = lim −iξx
f (x)e dx+ lim f (x)e−iξx dx
−∞ a→−∞ a b→+∞ c
L'intégrale ne
onverge pas né
essairement, la transformée de Fourier n'existe pas
toujours.
Exemple : (
e−αx si x ≥ 0
Soit f la fon
tion dénie sur R, pour α > 0, par f (x) =
0 si x < 0
La fon
tion f admet une transformée de Fourier :
Remarque :
Si x est homogène à une longueur, alors ξ est homogène à l'inverse d'une longueur
(en
ristallographie ξ est le ve
teur d'onde et sa norme est le nombre d'onde).
Si x est homogène à un temps, alors ξ est homogène à une fréquen
e.
Remarque :
fb est en général une fon
tion à valeurs
omplexes.
Remarque :
Comme pour les séries de Fourier, on peut déduire de la parité de f des propriétés in-
téressantes : une fon
tion paire admet une transformée de Fourier en
osinus (partie
réelle de la transformée de Fourier) et une fon
tion impaire admet une transformée
de Fourier en sinus (partie imaginaire de la transformée de Fourier). Ces notions ne
seront pas développées i
i.
Propriété : Condition
Z
susante d'existen
e
absolument intégrable ) alors
+∞
Si f est telle que |f (x)|dx < +∞ (f est dite
−∞
f admet une transformée de Fourier fb.
Z Démonstration
+∞
Z: +∞ Z +∞
f (x)e−iξx dx ≤ |f (x)e−iξx |dx = |f (x)|dx < +∞
−∞ −∞ −∞
par inégalité triangulaire
Z et
ar pour tout
réel x, |e
−iξx | = 1.
Z
+∞ +∞
Finalement, puisque f (x)e−iξx dx
onverge alors f (x)e−iξx dx
onverge aussi.
−∞ −∞
fb
f
b b
−a a −a a
Remarque :
Dans l'exemple pré
édent, f est dis
ontinue mais sa transformée de Fourier est
onti-
nue.
Propriété : (admise)
Si f est absolument intégrable alors fb est
ontinue, bornée et
lim fb(ξ) = 0
ξ→±∞
Remarque :
On montrera plus loin que plus une fon
tion est régulière, plus sa transformée de
Fourier dé
roit rapidement à l'inni.
Remarque :
Les
onditions d'existen
e pré
édentes sont susantes mais pas né
essaires...
La transformée de Fourier se généralise par exemple aux distributions (qui ne sont
pas des fon
tions mais des "fon
tions généralisées")
omme l'impulsion de Dira
.
1
δ(t) b
δ(t)
Propriété :
Soit f une fon
tion admettant une transformée de Fourier fb telle que F −1 {fb} existe :
Si f (déjà supposée intégrable) est
ontinue
, alors pour tout réel x,
F −1 {fb}(x) = f (x)
Si f (déjà supposée intégrable) est
ontinue par mor
eaux et ne présente qu'un
nombre dénombrable de dis
ontinuités sur R, alors pour tout réel x,
II.3 Propriétés
Dans tout
e paragraphe on suppose que f et g sont des fon
tions qui admettent
une transformée de Fourier fb et gb .
Propriété : linéarité
Pour tous λ et µ
onstantes, on a
Propriété : translation
Pour tout réel a,
F {f (x − a)}(ξ) = e−iaξ fb(ξ)
(A une translation de f (x)
orrespond un déphasage de fb(ξ).)
DémonstrationZ : +∞
F {f (x − a)}(ξ) = f (x − a)e−iξx dx,
−∞
ave
le
hangementZde variables u = x − a, du =Z dx, on a :
+∞ +∞
F {f (x − a)}(ξ) = f (u)e−iξ(u+a) du = e−iξa f (u)e−iξu du = e−iξa fb(ξ)
−∞ −∞
Propriété : modulation
Pour tout réel ξ0 ,
F {eixξ0 f (x)}(ξ) = fb(ξ − ξ0 )
(A une modulation de f (x)
orrespond une translation de fb(ξ).)
DémonstrationZ : +∞ Z +∞
F {e ixξ0
f (x)}(ξ) = eixξ0
f (x)e−iξx
dx = f (x)e−i(ξ−ξ0 )x dx = fb(ξ − ξ0 ).
−∞ −∞
Propriété : dilatation
Pour tout réel a 6= 0,
1 bξ
F {f (ax)}(ξ) = f( )
|a| a
(A une
ompression de l'é
helle des x (
hangement d'unité)
orrespond une dilatation de l'é
helle
des ξ , et inversement.)
Démonstration
Z :
+∞
F {f (ax)}(ξ) = f (ax)e−iξx dx,
−∞
ave
le
hangement de variables u = ax, du = adx, on a :
(les bornes dépendent
Z du signe de a d'où les Zvaleurs absolues)
+∞ +∞
−iξu/a 1 1 1 bξ
F {f (ax)}(ξ) = f (u)e du = f (u)e−i(ξ/a)u du = f( )
−∞ |a| |a| −∞ |a| a
F {f ⋆ g}(ξ) = fb(ξ)b
g (ξ)
et
1 b
F {f g}(ξ) = f ⋆b
g (ξ)
2π
( La transformée de Fourier é
hange
onvolution et multipli
ation des fon
tions.)
Démonstration :
Première égalité : Z +∞
On rappelle que f ⋆ g(x) = f (x − u)g(u)du
−∞
En supposant toutes
Z +∞ les intégrales
onvergentes
Z +∞ Z :+∞
−iξx
F {f ⋆ g}(ξ) = f ⋆ g(x)e dx = f (x − u)g(u)du e−iξx dx
−∞ −∞ −∞
OrZf et g sont
Zabsolument intégrables
don
le théorème de Fubini s'applique et :
+∞ +∞
= g(u) f (x − u)e−iξx dx du
−∞ −∞
ave
Z le
hangement
Z de variable z =x − u : dz = dx
+∞ +∞
= g(u) f (z)e−iξ(z+u) dz du
Z−∞
+∞
−∞Z +∞
−iξu −iξz
= g(u)e f (z)e dz du
−∞
Z +∞ Z +∞
−∞
= g(t)e−iξu
du f (z)e−iξz
dz = fb(ξ)b
g(ξ)
−∞ −∞
Deuxième égalité : Z +∞
1
On rappelle que F {F }(x) =
−1
F (ξ)eiξxdξ
2π −∞
Alors : Z +∞
−1 1 b 1
F { f ⋆b g }(x) = 2
fb ⋆ gb(ξ)eiξx dξ
2π (2π) −∞
Z +∞ Z +∞
1
= 2
fb(ξ − u)b g(u)du eiξx dξ
(2π) −∞ −∞
En supposant
Z +∞ que toutes
Z +∞les intégrales
onvergent,
le théorème de Fubini implique
1
= g (u)
b fb(ξ − u)eiξx dξ du
(2π)2 −∞ −∞
ave
le
hangement
Z +∞ de variables z = ξ −u, dz = dξ :
Z +∞
1
= 2
g (u)
b fb(z)ei(z+u)x dz du
(2π) −∞ −∞
Z +∞
Z +∞
1 iux b izx
= 2
g (u)e
b f (z)e dz du
(2π)Z +∞
−∞ −∞ Z +∞
1 iux 1 b izx
= g (u)e du
b f (z)e dz = f (x)g(x)
2π −∞ 2π −∞
F {f ′}(ξ) = iξ fb(ξ)
Démonstration :
On admet que lim f (x) = 0.
x→±∞
(
e résultat n'est pas vrai pour toutes les fon
tions intégrables sur R, il dé
oule i
i de l'intégrabilité
de f ′ )
Transformée de Fourier de la dérivée :
Propriété :
Si f est n fois dérivable et si f et ses dérivées admettent une transformée de Fourier
alors : lim f (x) = 0 et
x→±∞
Remarque :
Z +∞
D'après la propriété pré
édente : F {f (n)
}(ξ) = (iξ) fb(ξ) ⇔ (iξ)n fb(ξ) =
n
f (n) (x)eiξx dx
Z −∞
+∞
don
|ξ| |fb(ξ)| ≤
n
|f (n) (x)|dx.
−∞
Ainsi plus f est dérivable à dérivées absolument intégrales,
plus sa transformée de
1
Fourier dé
roit rapidement vers 0 en +∞ : fb(ξ) = o .
ξn
Remarque :
Z +∞
En physique |f (x)|2 dx est homogène à une énergie !
−∞
Dans le
adre des distributions, les propriétés énon
ées au paragraphe pré
édent
restent valables.
Z +∞
Remarquons que F {δ(x−ω)} = δ(x−ω)e−iξx dx = e−iξω (par propriété du Dira
)
−∞
Puisque leZ résultat pré
édent est valable pour tout ω , en remplaçant ω par −ω , on
+∞
obtient : e−ixω e−ixξ dx = 2πδ(ξ + ω)
−∞
Fon
tion
porte
1 si |x| < a 2 sin(aξ) si ξ =
6 0
ξ −a a
0 si |x| ≥ a
2a si ξ = 0
0 , eαx U(−x) =
α >(
eαx si x ≤ 0 1
0 si x > 0 α − iξ
pour α = 1 :
α>0
2α
e−α|x|
α2 + ξ2
pour α = 1 :
Lorentzienne
α 1
(α > 0)
e−α|ξ|
π x2 + α2
pour σ = 1 :
Gaussienne
1
(σ > 0)
2 /(2σ 2 ) 2 ξ 2 /2
√ e−x e−σ
σ 2π
Impulsion
( de Dira
+∞ si x = 0
δ(x) = 1
0 si x 6= 0
Impulsion de Dira
retardée( α ∈ R
+∞ si x = α
δ(x−α) = e−iξα α
0 si x 6= 0
exponentielle
omplexe
eiωx 2πδ(ξ − ω)
Fon
tion
( signe
−1 si x < 0 2
1 si x ≥ 0 iξ
Z +∞
Dans les ouvrages, on trouve souvent la dénition F {f }(ω) = f (x)e−i2πωx dx, à partir
−∞
de
ette dénition on retrouve les transformées par la dénition du
ours en remplaçant ω par 2π .
ξ
aux EDP
Dénition :
Soit u une fon
tion de deux variables x et t, dénie sur R × [0; +∞[. La transformée
de Fourier en espa
e (
'est-à-dire par rapport à x) de u est, lorsqu'elle existe, dénie
par :
Toutes les propriétés démontrées pré
édemment sont valables pour la fon
tion
dénie par x 7→ u(x, t).
Si u admet des dérivées partielles par rapport à x jusqu'à l'ordre n et si, pour
∂nu
tout t ∈ R+ , x 7→ u(x, t) et x 7→ (x, t) sont absolument intégrables alors :
∂xn
n
∂ u
F (x, t) = (iξ)n u
b(ξ, t)
∂xn
Remarque :
La fon
tion g est appelée noyau de la
haleur.
Notes personnelles :