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Laurent Claessens
Dernière modification : 14 mars 2010
http://student.ulb.ac.be/~lclaesse/
2
Introduction 7
II Équations différentielles 19
II.1 Théorèmes d’existence et d’unicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II.1.1 Équations à variables séparées . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
II.1.2 Équations différentielles sous forme normale . . . . . . . . . 21
II.2 Systèmes différentiels linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3
4 TABLE DES MATIÈRES
IV Exercices 37
IV.1 Suites de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
IV.2 Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
IV.3 Existence d’intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
IV.4 Fonctions définies par des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
IV.5 Convergence, continuité et dérivation sous le signe intégral . . . . . 44
IV.6 Quelque propriétés des espaces fonctionnels . . . . . . . . . . . . . . 47
IV.7 Équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
IV.7.1 Équations différentielles résolubles . . . . . . . . . . . . . . . 47
IV.7.2 Équation de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
IV.7.3 Équations de Ricatti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
IV.7.4 Équations homogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
TABLE DES MATIÈRES 5
V Corrections 59
Index 151
6 TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Autres notes
Un certain nombre de pré requis qui auraient pu ou dû être vus en secondaire
sont disponibles ici1 , ou dans la section de sixième année du site enseignons.be.
1
http ://student.ulb.ac.be/ lclaesse/physique-math.pdf, pour celles et ceux qui lisent une ver-
sion papier.
7
8 TABLE DES MATIÈRES
Les séances d’exercices
Séance 1 : . 1, 2, 6, 8, 9.
Séance 2 : . 12, 14, 15.
Séance 3 : . 18, 19, 20
Séance 4 : . 25
Séance 5 : . 39, 40
Séance 6 : . 42, 44, 45, 46 (un de chaque)
Séance 7 : . 48a, 48b, 49a, 49b.
9
10 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre I
Convergences et espaces
fonctionnels
11
12 CHAPITRE I. CONVERGENCES ET ESPACES FONCTIONNELS
où g(x) est intégrable. Alors f (x) est intégrable sur ]a, ∞[.
converge si la limite
Z X
lim f (I.12)
X→∞ a
Z ∞
dF ∂f
= dt. (I.17)
dx a ∂x
Z ∞
f (x, t)dt (I.18)
0
b. ψ(x, t) ≥ 0,
Alors l’intégrale
Z ∞
f (x, t)dt (I.19)
a
Équations différentielles
Ici se trouvent les rappels sur les équations différentielles pour les premières et
seconde BAC. Tout ce qui se trouve dans cette section n’est donc pas à lire pour
les premières.
Une équation différentielle ordinaire est la recherche de toutes les fonctions
définie sur une partie de R satisfaisant à une certaine égalité, faisant intervenir les
dérivées de la fonction recherchée.
Dans la suite, I désignera un intervalle de R. Une fonction sera dérivable sur
I si elle est dérivable au sens usuel sur l’intérieur de I, et si elle est dérivable à
droite (resp. à gauche) sur l’éventuel bord gauche (resp. droit) de I.
Définition 21.
Une équation différentielle ordinaire d’ordre n sur I est la recherche d’une
fonction y : I → R dérivable n fois, satisfaisant à une équation du type
F (t, y(t), y ′(t), . . . , y n′(t)) = 0 pour tout t ∈ I (II.1)
où I est un intervalle de R et F : (I × D) ⊂ (R × Rn+1 ) → R est une fonction
donnée.
Remarque 22.
L’équation différentielle (II.1) sera raccourcie sous la forme
F (t, y, y ′, . . . , y n′) = 0 (II.2)
où la dépendance en t est sous-entendue.
Exemple 23.
Soit f : I → R une fonction continue fixée. L’équation différentielle
y ′ = f (t) (II.3)
se ramène à la recherche des primitives de f sur l’intervalle I.
19
20 CHAPITRE II. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
Les deux résultats qui résolvent ce cas sont donnés aux pages 311 et 313 du cours
de première année.
Proposition 24.
Nous considérons l’équation (II.4) avec u(t) continue sur I et f continue sur J avec
f (η) 6= 0 pour tout η ∈ J. Soit U, une primitive de u sur I, et G, une primitive
de 1/f sur J.
Si y : Y ′ → J est une fonction sur un intervalle I ′ ⊂ I, alors y est solution de
l’équation (II.4) si et seulement si il existe C ∈ R tel que
G y(t) = U(t) + C. (II.5)
y ′ = u(t)f (y)
dy = u(t)f (y)dt
dy
= u(t)dt
f (y) (II.6)
Z Z
dy
= u(t)dt
f (y)
G(y) = U(t) + C.
Proposition 25.
Soient u continue sur I et f continue sur J, et f (η) 6= 0 sur J. Soient t0 ∈ I et
y0 ∈ J. Alors il existe I ′ ⊂ I avec t0 ∈ I ′ et f ∈ C 1 (I ′ → J) tels que
a. y est solution de (II.4) sur I ′ et vérifie y(t0) = y0 ,
b. si z est une solution de (II.4) sur I ′′ ⊂ I ′ avec t0 ∈ I ′′ et z(t0 ) = y0 , alors
I ′′ ⊂ I ′ et z(t) = y(t) pour tout t ∈ I ′′ .
II.2. SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS LINÉAIRES 21
II.2.3 La recette
Afin d’éviter de devoir calculer explicitement des exponentielles de matrices,
nous faisons appel à toutes sortes de trucs, dont la forme de Jordan. Le résultat
final est la méthode suivante. Soit le système homogène
ȳ ′ = Aȳ. (II.13)
1. D’abord, nous calculons les valeurs propres de A.
2. Ensuite les vecteurs propres.
3. Une bonne valeur propre, c’est une valeur propre dont l’espace propre a une
dimension égale à sa multiplicité. C’est à dire que si λ est de multiplicité m,
alors on a, dans les bon cas, m vecteur propres linéairement indépendants.
Dans ce cas, si v1 , . . . , vm sont les vecteurs, alors on a les solutions linéaire-
ment indépendantes suivantes :
.. ..
. .
λt
v1 e , . . . , vm eλt . (II.14)
.. ..
. .
Pour chaque bonne valeur propre, ça nous fait un tel paquet de solutions
linéairement indépendantes.
4. Si λ n’est pas une bonne valeur propre, alors les choses se compliquent.
Mettons que λ ait k vecteurs propres en moins que sa multiplicité. Dans ce
cas, il faut chercher des solutions sous la forme
(k) (0)
a1 tk + . . . + a1
.. λt
e . (II.15)
.
(k)
a1 tk + ...+ a(0)
n
5. Nous avons un cas particulier du cas précédent. Si λ est une valeur propre
de multiplicité m qui n’a que un seul vecteur propre v, alors il faut chercher
des polynômes de degré m − 1, et on peut directement fixer le coefficient de
tm−1 , ce sera l’unique vecteur propres :
..
(m−2)
. a1
.
v + .. m−2 λt
t + . . .e . (II.16)
..
. an(m−2)
r n + a1 r n−1 + . . . + an = 0. (II.21)
Nous notons yi ces solutions. La solution générale de l’équation homogène est donc
donnée par
X
yH = ci y i . (II.23)
i
La somme Ku′H + f KuH est nulle, par définition de uH . Par conséquent, il ne reste
que
g(t)
K′ = . (II.28)
uH
Lorsqu’on utilise la méthode de variation des constantes, nous trouvons toujours
une simplification « miraculeuse ».
En première année, seul le cas où les ui sont des constantes est vu. C’est en
deuxième année que le cas avec des coefficients fonctions de t est étudié 3 .
y ′ = f (t, y) (II.29)
Pour résoudre une équation de Ricatti, il faut donc d’abord deviner une ou
deux solutions.
Nous savons que si ∂y P = ∂t Q, alors il existe une fonction f (t, y) telle que P dt +
Qdy = df . Pour trouver une telle fonction, nous pouvons simplement intégrer la
forme P dt + Qdy. En effet, si γ : [0, 1] → R2 est un chemin tel que γ(0) = (0, 0) et
γ(1) = (t, y), alors en définissant
Z Z 1 h i
f (t, y) = [P dt + Qdt] = (P ◦ γ)(u)dt + (Q ◦ γ)(u) γ ′ (u) du, (II.39)
γ 0
nous avons df = P dt + Qdy. N’importe quel chemin fait l’affaire. Calculons avec
γ(u) = (tu, yu). La dérivée de ce chemin est donnée par
! !
′ 1 0
γ (u) = t +y . (II.40)
0 1
! !
a a
Étant donné que dt = a et dy = b, nous avons
b b
! !!
1 0
Z 1
f (t, y) = [P dt + Qdy] γ(u) t +y du
0 0 1
Z 1 Z 1
= P γ(t) tdu + Q γ(t) ydu (II.41)
0 0
Z 1 h i
= tP (tu, uy) + yQ(tu, yu) du.
0
28 CHAPITRE II. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
∂f ∂f dy
+ = 0, (II.42)
∂t ∂y dt
c’est à dire
d
f t, y(t) = 0, (II.43)
dt
dont la solution
f t, y(t) = C (II.44)
donne la solution y(t) sous forme implicite.
soit exacte. Nous cherchons donc M(t, y) telle que ∂y (MP ) = ∂t (MQ). En utilisant
la règle de Leibnitz, nous trouvons l’équation suivante pour M :
Cette équation est en générale extrêmement difficile à résoudre, mais dans certains
cas particuliers, il est possible d’en trouver une solution à tâtons.
second cas, il faut également changer de variable, et utiliser y(t) comme variable
au lieu de t.
II.4. ÉQUATIONS RÉSOLUBLES 29
Le but de ce chapitre est de répondre de façon plus détaillé aux questions qui
ont été souvent posées durant les séances d’exercices.
Dans les sections qui suivent, nous verrons des fonctions définies par toute une
série de processus de limite (suites, séries, intégrales). Une des questions centrales
est de savoir si la fonction limite est continue, étant donné que les fonctions sont
continues.
Pour cela, nous inventons le concept de convergence uniforme. Si la limite (série,
intégrale) est uniforme, alors la fonction limite sera continue. Il arrive qu’une limite
ne soit pas uniforme sur un intervalle ouvert ]0, 1], et que nous voulions quand
même prouver la continuité sur cet intervalle. C’est à cela que sert la notion de
convergence uniforme sur tout compact. En effet, la notion de continuité est une
notion locale : savoir ce qu’il se passe dans un petit voisinage autour de x est
suffisant pour savoir la continuité en x (idem pour sa dérivée).
Si nous avons uniforme convergence sur tout compact de ]0, 1], mais pas uni-
forme convergence sur cet intervalle, la limite sera quand même continue sur ]0, 1.
En effet, si x ∈]0, 1], il existe un ouvert autour de x contenu dans un compact
contenu dans ]0, 1]. L’uniforme convergence sur ce compact suffit à prouver la
continuité en x.
Déduire la continuité sur un ouvert à partir de l’uniforme convergence sur tout
compact de l’ouvert est appelé faire le coup du compact.
31
32 CHAPITRE III. FOIRE AUX QUESTIONS
xα αxα−1
lim
x→∞ ln(x)
= x→∞
lim lim αxα = ∞
= x→∞ (III.1)
1/x
quand α > 0. Cela tient également lorsque nous considérons ln(x)p au lieu de
ln(x). De cela, nous disons que le logarithme croit moins vite que n’importe quel
polynôme. Cela est également démontré à la page 135 du cours de première année.
Dans le même ordre d’idées, l’exponentielle crois plus vite que tout polynôme,
et plus vite que que logarithme :
Voyons ce qu’il en est. Tout d’abord, il faut comprendre ce que signifie la formule
Il s’agit d’une égalité entre deux formes différentielles sur R où z est une fonction
de t. Étant donné que z est une fonction de t, il faut voir dz comme la différentielle
de cette fonction. La différentielle d’une fonction à une variable est donné par la
dérivée :
dzt = z ′ (t)dt (III.14)
Écrire l’équation (III.13) pour chaque t revient donc à écrire
f z(t) z ′ (t)dt = g(t)dt (III.15)
Cela est une égalité entre deux formes différentielles. Nous avons donc égalité entre
les intégrales des formes sur un chemin. Prenons un chemin tout simple de t0 vers
t: Z t Z t
′
f z(t) z (t)dt = g(t)dt. (III.16)
t0 t0
Si aucun problème de Cauchy n’est donné, les constantes F (z0 ) et G(t0 ) sont mises
en une seule et nous écrivons la solution
F z(t) = G(t) + C, (III.19)
III.6. POURQUOI LA VARIATION DES CONSTANTES FONCTIONNE TOUJOURS ?35
Nous injectons cette solution dans l’équation de départ en utilisant le fait que
z ′ (t) = K ′ (t)h(t) + K(t)h′ (t) :
J’insiste sur la constante d’intégration ! En réalité, celles et ceux qui auront compris
l’équation (III.21) sauront que K est donné par
f (ξ)
Z t
K(t) = dξ (III.27)
ξ0 g(ξ)
Exercices
37
38 CHAPITRE IV. EXERCICES
Exercice 8.
Étudier la convergence sur ]0, π[ de la suite de fonctions
1 − cos(nx)
fn (x) = . (IV.7)
nx2
Corrigé à la page 63.
Exercice 9.
On considère les fonctions fn (x) = n2 x(1 + n2 x2 )−1 , n ∈ N.
a. Montrer que la suite {fn } converge pour tout x ∈ R et déterminer la fonction
f = limn→∞ fn .
b. la suite {fn } converge-t-elle uniformément sur R ?
c. la suite {fn } converge-t-elle uniformément sur ]0, ∞[ ?
d. la suite {fn } converge-t-elle uniformément sur tout compact de ]0, ∞[ ?
Justifier les réponses aux point b, c, d.
Corrigé à la page 64.
Exercice 10.
Étudier la convergence sur [0, 1] de la suite de fonctions
0 pour x ∈ [0, 1 − n+1
1
]
fn (x) = (IV.8)
1
xn
− 1 pour x ∈]1 − n+1
1
, 1].
Exercice 12.
Montrer que la fonction de Riemann
∞
X 1
ζ(x) = x
(IV.10)
n=1 n
Montrer que
df 7
= (IV.14)
dx (2x + 1)(x + 4)
en justifiant les différentes étapes du calcul.
Corrigé à la page 70.
Exercice 16.
Soit f : [a, b] → [a, b], une fonction appartenant à C 1 [a, b] , et soit {fn }, la suite
des fonctions itérées définies par
f0 (x) = x, fn (x) = f fn−1 (x) . (IV.15)
IV.2. SÉRIES DE FONCTIONS 41
∞
X
fk (x) − fk−1 (x) (IV.16)
k=1
converge uniformément.
b. En déduire que la suite des fonctions fn converge uniformément vers une
fonction constante C, que f (C) = C et que C est unique.
(Indication : utiliser la formule des accroissements finis).
Corrigé à la page 70.
Exercice 17.
Théorème de Borel Soient {Cn }, une suite quelconque de nombres réels et f une
fonction C ∞ de R dans [0, 1], égale à 1 dans [− 21 , 21 ] et à 0 dans le complémentaire
de [−1, 1]. On considère la série
∞
xn
X x
u(x) = f Cn . (IV.17)
n=0 tn n!
a. Montrer que par un choix convenable de la suite des nombres tn > 0, la série
converge pour tout x ∈ R et que pour tout entier m ≥ 1, la série des dérivées
mièmes
dm
n
x x
m
f Cn (IV.18)
dx tn n!
est uniformément convergente sur R.
b. En déduire que la fonction u est C ∞ sur R et que
dm
u = Cm (IV.19)
dxm x=0
pour tout m ∈ N.
Corrigé à la page 72.
Après avoir fait le théorème de Borel, essayons de voir ce qu’il dit. Le théorème
de la page I.29 nous donne facilement, sous forme de séries de puissances, une
fonction C ∞ sur un intervalle dont les dérivées en zéro sont données à l’avance.
L’exercice que nous venons de faire nous permet de trouver une fonction C ∞ sur
tout R dont les dérivées sont données à l’avance.
42 CHAPITRE IV. EXERCICES
où P (x) et Q(x) sont des polynômes sans zéros communs, Q(a) = 0, Q(x) 6= 0
pour x ∈]a, b].
Corrigé à la page 79.
Exercice 21.
Lorsqu’un point matériel pesant est assujetti à décrire une courbe polie d’équations
s 7→ x(s), y(s), z(s) (IV.22)
Calculer dF
dx
.
Corrigé à la page 79.
Exercice 23.
Soit f , une fonction continue sur [a, b]. Montrer que la solution y(x) de l’équation
différentielle
dn y
= f (x) (IV.26)
dxn
telle que y(a) = y ′(a) = . . . = y n−1(a) = 0, peut s’écrire
(x − t)n−1
Z x
y(x) = f (t)dt. (IV.27)
a (n − 1)!
Corrigé à la page 80.
44 CHAPITRE IV. EXERCICES
Exercice 24.
Cet exercice consiste à prouver le résultat suivant :
Théorème 29.
Soit D ⊂ R2 , une ouvert étoilé, et ω, une 1-forme fermée de classe C 1 . Alors ω
est exacte.
Voir la section III.4 pour des détails ; ceci est un cas particulier du théorème
28. En pratique, voici ce que vous devez faire.
Soit D ⊂ R2 , un ouvert étoilé par rapport à l’origine (cf. cours, première partie,
page 575). Soient f : D → R, g : D → R, des fonctions de classe C 1 telles que
∂f ∂g
= (IV.28)
∂y ∂x
sur D, et Z 1 h i
F (x, y) = f (tx, ty)x + g(tx, ty)y dt (IV.29)
0
∂F ∂F
= f, et = g. (IV.30)
∂x ∂y
(cf. Corollaire page 579 du cours première partie). En ayant prouvé cela, nous
aurons prouvé que si ω = f dx + gdy avec ∂y f = ∂x g, alors ω = dF où F est définie
par (IV.29).
Corrigé à la page 80.
Exercice 31.
Soit la fonction d’Euler
Z ∞
Γ(x) = e−t tx−1 dt. (IV.38)
0
a. démontrer que Γ(x) ∈ C ∞ ]0, ∞[ ,
b. prouver la relation
Γ(x + 1) = xΓ(x), (IV.39)
en déduire que Γ(n) = (n − 1)! pour tout entier n ≥ 1.
R∞ 2
c. montrer que Γ( 12 ) = 2 0 e−u du,
d. montrer que
1 2
ZZ
2 +v 2 )
Γ( ) = lim e−(u
(IV.40) du dv
2 R→∞ D
√
où D est un disque de rayon R centré à l’origine. En déduire que Γ( 21 ) = π.
e. Calculer Z ∞ √
e−t tdt. (IV.41)
0
f. montrer que
Z 1 −21/3 2
x(ln x)−1/3 dx = Γ( ). (IV.42)
0 2 3
Corrigé à la page 88.
Exercice 32.
Soit la fonction β d’Euler
Z 1
β(x, y) = tx−1 (1 − t)y−1 dt. (IV.43)
0
Exercice 34.
Donner un exemple de suite de fonctions qui converge uniformément sur R et qui
ne converge pas sur R en moyenne quadratique.
Corrigé à la page 92.
Exercice 35.
Pour une suite de fonctions fn : R → R, donner avec justification les liens entre
a. la convergence uniforme
b. la convergence uniforme sur tout compact
c. la convergence au sens L2 .
Corrigé à la page 92.
y ′ = tey . (IV.47)
Exercice 37.
Déterminer la solution générale de
y ′ = 3y 2/3 , (IV.48)
déterminer la solution telle que y(0) = 27. Étudier le cas où y(0) = 0.
Corrigé à la page 94.
Exercice 38.
Résoudre
y ′ = (t3 + t)e−y (IV.49)
et déterminer la solution telle que y(1) = 1.
Corrigé à la page 94.
Exercice 39.
Résoudre
t
y ′ + y cotg(t) = − (IV.50)
sin t
avec 0 < t < π, et déterminer la solution telle que y(π/2) = −π 2 /8.
Corrigé à la page 94.
Exercice 40.
Résoudre les équations différentielles suivantes :
a. sin(2t)y ′ + y 2 = 1,
y
b. y ′ + t+1 = sin(t),
c. y − t y = et ta , où a est une constante,
′ a
d. yy ′ + (1 + y 2 ) sin(t) = 0,
e. y ′′ + 2y ′ + y = e−t ln |t|.
Corrigé à la page 95.
Exercice 41.
On considère l’équation différentielle
y ′′ + y = cos(ωt) (IV.51)
où ω est une constante positive.
a. Déterminer sa solution générale lorsque ω 6= 1 et exprimer cette solution en
fonction des conditions initiales y0 = y(0) et y0′ = y ′(0).
b. Déterminer sa solution générale pour ω = 1 et l’exprimer en fonction de y0
et y0′ .
c. Montrer que lorsque ω tend vers 1, la solution obtenue en a tend vers la
solution obtenue en b.
Corrigé à la page 98.
IV.7. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 49
Nous considérons f (λ, t, y) = P (λt, λy), et nous calculons (df /dλ)(1, t, y).
df ∂P d(λt) ∂P d(λy) ∂P ∂
(1, t, y) = (t, y) (1) + (t, y) = (t, y)t + y (t, y). (IV.56)
dλ ∂t dλ ∂y dλ ∂t ∂y
D’autre part, par hypothèse, f (λ, t, y) = λn P (t, y), donc
df
(1, t, y) = nλn−1 P (t, y) = nP (t, y). (IV.57)
dλ λ=1
Exercice 48.
Résoudre
t+2y+1
a. y ′ = 2t−3
,
t+2y+1
b. y ′ = 2t+4y+3
,
c. y ′ = (2t + 3y + 5)2 .
Corrigé à la page 111.
−k 2
′′
y = 2 (IV.58)
y
Exercice 51.
Résoudre
a. y ′′ = (y ′)2 + y 2 ,
b. ayy ′′ + b(y ′ )2 + cy 2 = 0
où a et b sont des constantes réelles.
Corrigé à la page 117.
a. Montrer que si l’on possède une solution y1 (t) de cette équation, on peut en
déduire la solution générale par « double quadrature ». S’inspirer de l’exercice
53.
b. Montrer que l’équation différentielle peut se ramener à la forme
′
p(t)y ′ + q(t)y = 0 (IV.61)
Exercice 57.
Résoudre par développement en série autour de t = 0 les équations suivantes :
a. (1 − t2 )y ′′ − 4ty ′ − 2y = 0,
b. y ′′ + 2ty ′ + 2y = 0,
2
c. (1 − t2 )y ′′ + 4ty ′ − 10y = 0.
Corrigé à la page 123.
a. y(1) = 2,
b. y(2) = 3,
c. y(0) = 1,
d. y(0) = −1,
e. y(3) = −2.
Corrigé à la page 129.
Exercice 61.
Résoudre l’équation de Lagrange
y = y ′ + ty 2. (IV.72)
b.
(
x′ + x + y = 0 (IV.75a)
y ′ − x + 3y = 0. (IV.75b)
56 CHAPITRE IV. EXERCICES
c.
x′ = 2x + y + z (IV.76a)
y ′ = x + 2y + z (IV.76b)
′
z = x + y + 2z (IV.76c)
d.
x′1 = x3 (IV.77a)
x′2 = 2x1 + x4 (IV.77b)
x′3 = −x1 + 2x4 (IV.77c)
′
x4 = 0. (IV.77d)
e.
1
x′ = (x − y + z) (IV.78a)
2
1
t′ = (y − z) (IV.78b)
2
′
z =x (IV.78c)
f.
(
x′ = x − y + et (IV.79a)
y ′ = x + y + e2t . (IV.79b)
Exercice 69.
Corrigé à la page 139.
Exercice 70.
Corrigé à la page 139.
58 CHAPITRE IV. EXERCICES
Chapitre V
Corrections
Correction de l’exercice 1
Un petit graphe de la fonction est donné à la figure V.1
a. La suite de fonction proposée converge (ponctuellement) vers la fonction
0 si x 6= 0
f (x) = (V.1)
1 si x = 0
ce qui prouve que la suite de fonction est uniformément convergente sur tout
compact de ]0, 1].
Correction de l’exercice 2
Un petit graphe de la fonction est donné à la figure V.2
a. La suite converge sur [0, 1] vers la fonction
1 si x = 0
f (x) = (V.3)
0 si x =
6 0.
59
60 CHAPITRE V. CORRECTIONS
−1 1
−1
b. La convergence n’est pas uniforme parce que la limite n’est pas continue.
Sur ]0, 1], la convergence n’est pas uniforme non plus parce que ∀n, il existe
x ∈]0, 1] tel que fn (x) = 21 et f (x) = 0, à cause du théorème des valeurs
intermédiaires.
c. Soit a, le minimum du compact K. On a que |fn (x)| ≤ |fn (a)| pour tout
x ∈ K. Autrement dit,
kfn k∞ ≤ |fn (a)|. (V.4)
Or, la suite numérique |fn (a)| tends vers zéro lorsque n → ∞, donc nous
avons convergence uniforme sur le compact K.
Correction de l’exercice 3
Un petit graphe de la fonction est donné à la figure V.3
a. La suite converge vers f (x) = 0 sur R.
61
1
Fig. V.2 – Les parties non nulles de quelque unes des fonctions fn .
0 n n+1
Correction de l’exercice 4
Un petit graphe de la fonction est donné à la figure V.4.
1
1/n
−2 −1 −1/n 1 2
−1
−2 −1 1 2
−1
Correction de l’exercice 5
Nous avons que
| sin(nx)| 1
|fn (x)| = ≤ . (V.5)
n n
Si ǫ > 0 et N = 1/ǫ, nous avons que ∀n > N,
| sin(nx)| 1 1
≤ < < ǫ, (V.6)
n n n
ce qui prouve l’uniforme convergence de la suite vers f = 0.
Correction de l’exercice 6
La première chose à faire est d’un peu regarder à quoi ressemble la fonction,
et en particulier, calculer sa dérivée qui va nous permetre de trouver le maximum
de la fonction :
2
fn′ (x) = ne−nx (1 − 2nx2 ). (V.7)
D’autre part, pour tout x ∈ [0, 1], on a évidement limn→∞ fn (x) = 0, donc fn → 0.
Pour l’uniforme convergence, nous calculons
r
−1/2 n
sup |fn (x) − f (x)| = sup |fn (x)| = max fn (x) = e . (V.8)
x∈[0,1] x∈[0,1] x∈[0,1] 2
et on vérifie que
Z 1 1 Z 1
lim fn (x)dx = mais lim fn (x)dx = 0. (V.10)
n→∞ 0 2 0 n→∞
Le fait qu’il n’y ait pas égalité nous permet de vérifier immédiatement que la suite
ne converge pas uniformément, en vertu du théorème 2. En particulier, nous notons
que
1
Z 1
fn (x)dx = (1 − e−n ). (V.11)
0 2
Correction de l’exercice 7
2
a. La fonction fn (x) = nxe−nx de l’exercice 6 fait presque ce qu’il faut, mais ce
serait bien que la formule (V.11) diverge un peu plus vis-à-vis de n. Essayons
2
donc fn (x) = n2 xe−nx . Par construction, nous avons
Z 1
lim fn (x)dx = ∞, (V.12)
n→∞ 0
et, étant donné que pour tout x nous avons limn→∞ f (x)=0, la permutation
de la limite avec l’intégrale donne
Z 1
lim fn = 0. (V.13)
0 n
Le simple fait que les deux intégrales ne coicident pas prouve que la suite
des fn ne converge pas uniformément sur [0, 1].
b. La suite de fonctions de l’exercice 6 répond à la question.
c. En regardant les dessins de la figure V.2, ou faisant les calculs, nous voyons
que pour la suite de fonctions de l’exercice 2, nous avons
Z 1 Z 1
lim fn (x)dx = lim fn (x)dx = 0. (V.14)
n→∞ 0 0 n→∞
Correction de l’exercice 8
Pour tout x ∈]0, π[, nous avons
|1 − cos(nx)| 2
|fn (x)| = 2
≤ , (V.15)
nx nx2
64 CHAPITRE V. CORRECTIONS
0 : pour l’avoir, il faudrait au moins que ce supprémum tende vers zéro quand n
tend vers l’infini.
Cependant, lorsque x ≥ a > 0, nous avons fn (x) ≤ na2 2 , ce qui donne la
convergence uniforme sur tout compact.
Correction de l’exercice 9
a. Lorsque x 6= 0, nous avons que
n2 x 1
lim = , (V.17)
n→∞ 1 + n2 x2 x
et fn (0) = 0 pour tout n. Par conséquent, la limite de la suite des fonctions
fn est
1 si x 6= 0
f (x) = x (V.18)
0 si x = 0.
b. Le fait que la limite soit discontinue fait qu’il n’y a pas convergence uniforme
sur R (plus généralement, il n’y a pas convergence uniforme sur aucun ouvert
contenant zéro).
c. Nous avons que (fn − f )(x) = − x(n2 x12 +1) → −∞ pour x → 0, donc il n’y a
pas de convergence uniforme sur ]0, ∞[.
d. Étant donné que sur ]0, ∞[, la fonction |fn − f | est décroissante, si a est le
minimum du compact K, alors
1
sup |fn − f | = . (V.19)
x∈K a(1 + n2 a2 )
Correction de l’exercice 10
Les fonctions sont esquissées sur la figure V.6.
Remarquons d’abord que toutes les fonctions fn sont discontinues en 1 − n+1 1
,
et que pour tout n, nous avons fn (1) = 0. D’autre part, le domaine [0, 1 − n+1 ] sur
1
65
f6 f8
f4
f2
1
lequel fn est nulle est croissant (avec n) et tend vers [0, 1] entier. Donc, pontuelle-
ment, nous avons la convergence fn → 0.
La convergence uniforme sur [0, 1] demande d’avoir
lim kfn − f k∞ = 0.
n→∞
(V.20)
−1
où la limite se calcule en remarquant que 1 − 1
n+1
= n
n+1
= 1+ 1
n
, et donc
nous nous retrouvons avec la limite
1
n
lim 1+ − 1 = e − 1 6= 0. (V.22)
n→∞ n
Il n’y a donc pas convergence uniforme sur [0, 1].
La suite converge par contre uniformément sur tout compact de [0, 1[. En effet,
soit b le maximum du compact K ⊂ [0, 1[. Dès que 1 − n+1 1
> b, nous avons
fn |K = 0.
Correction de l’exercice 11
a. D’abord, fn (0) = 0 pour tout n, donc f (0) = 0. Maintenant, pour p ∈ N et
x ∈] 21p , 2p−1
1
], si n ≥ p, alors
n
X 1
fk (x) = , (V.23)
k=1 p
66 CHAPITRE V. CORRECTIONS
P
donc limn→∞ nk=1 fk (x) − p1 = 0, et nous avons donc convergence ponctuelle
vers la fonction
1 si 1 < x ≤ 1
2p 2p−1
f (x) = p (V.24)
0 en x = 0.
b. Pour la convergence uniforme, remarquer que
n
X 1
f (x) − fk (x) (V.25)
< ,
k=1
n+1
donc ∀ǫ > 0, ∃N tel que n > N implique
n
X
kf − fk k∞ < ǫ, (V.26)
k=1
en l’occurrence, le N qui fonctionne est donné par N 1+1 < ǫ. Nous avons donc
convergence uniforme.
P P∞ 1
c. Étant donné que kfk k∞ = 1/k, la série numérique ∞ k=1 kfk k = k=1 k
diverge et nous n’avons pas de convergence normale.
Nous avons donc un exemple du fait que la convergence uniforme n’implique
pas la convergence normale.
Correction de l’exercice 12
Affin de faire le coup du compact, nous étudions la convergence uniforme de
la série sur tout compact de ]1, ∞[. Soit ǫ > 0, et regardons ce qu’il se passe sur
un compact dont le minimum1 est 1 + ǫ. Dans ce cas, nx ≥ n1+ǫ , et donc fn (x) =
P
1
nx
1
≤ n1+ǫ . Étant donné que la série numérique ∞ n=1 n1+ǫ converge, la fonction de
1
Affin de pouvoir utiliser le critère de Weierstrass, nous devons nous assurer que la
P
série ∞ n=1 n1+ǫ−α converge. Cela n’est vrai que si 1 + ǫ − α > 1, mais le choix de
1
Lemme 30.
Nous avons
lim ζ(x) = ∞ (V.30)
x→1
il n’y a donc pas moyen que la limite de kζ − sk k∞ quand k → ∞ soit nulle. Il n’y
a donc pas uniforme convergence de ζ sur l’intervalle ]1, ∞[.
Correction de l’exercice 13
P
En x = 0, nous avons la série n (−1)n qui ne converge pas. En x < 0, le terme
général de la série ne converge pas vers zéro, donc il y a divergence de la série.
Travaillons donc avec x > 0.
Prenons un compact K dans ]0, ∞[, nommons α son minimum. Pour tout
x ∈ K, nous avons
1 1
x
≤ α. (V.35)
n n
Sur le compact, la suite de fonctions bn (x) = n1x converge uniformément vers
zéro, de telle sorte que le critère d’Abel (théorème 6) conclue à la convergence
uniforme. Nous avons donc la convergence uniforme sur tout compact dans ]0, ∞[.
Le théorème 3 dit alors que
∞
X (−1)n
f (x) = (V.36)
n=1 nx
Correction de l’exercice 14
Nous posons y(x) = x−1
x
, et nous regardons la série
∞
1 n
f˜(y) =
X
y . (V.37)
n=1 n
Cette série de puissance converge absolument pour |y| < 1, voir l’exemple 4 de la
page 123bis du cours de première. Cette série converge également simplement en
y = −1, par le corollaire de la page 123 du même cours2 . Nous sommes dans le cas
2
Un étudiant avait dit se souvenir qu’Abel s’appliquait seulement aux séries alternées ; c’est
ce corollaire (critère des séries alternées) qui l’a induit en erreur. En effet, Abel (proposition 5,
page 122) est plus général, mais s’applique particulièrement bien aux séries alternées.
69
sur ] 21 , 1]. Notez que la convergence uniforme sur tout compact de la série des
dérivées est suffisante.
Une bonne nouvelle est qu’il est possibles de sommer explicitement la série
P k P
k y . En effet, il est montré à la page 115 du cours de première que nk=0 z k =
1−z n+1
1−z
, donc
X∞
1 − y n+1 1
y n = n→∞
lim = , (V.41)
k=0 1−y 1−y
lorsque |y| < 1. Du coup, nous avons simplement
∞ ∞
1 x − 1 n−1 1 x−1 n 1 1 1
X X
f ′ (x) = g(x) = = = = ,
x2 n=1 x x2 n=0 x 2
x 1− x−1 x
x
(V.42)
70 CHAPITRE V. CORRECTIONS
donc la fonction f a la forme simple f (x) = ln(x) + C. Notez bien le petit jeu
de variables de sommation. Au départ g(x) est une somme qui part de 1 avec un
exposant n − 1, et nous la transformons en une somme qui part de 0 avec un
exposant n. C’est cela qui nous permet d’appliquer la formule (V.41).
Étant donné que f (1) = 0, nous avons
pour tout x ∈ [ 12 + ǫ, 1]. Mais nous avons vu que la fonction f était continue sur
[ 21 , 1]. Étant donné que ln(x) et f (x) sont deux fonctions continues sur [ 21 , 1] qui
sont égales sur tout compact [ 21 + ǫ, 1], nous déduisons que ces deux fonctions sont
en réalité égales sur tout l’entièreté du compact [ 12 , 1].
En particulier, en x = 21 , nous avons
1 X∞
1
f( ) = (−1)n = ln(1/2) = − ln(2). (V.44)
2 n=1 n
Correction de l’exercice 15
Par le critère des séries de puissances
(poser
y = (x − 3)/(2x + 1)), nous avons
la convergence uniforme de f (x) pour 2x+1 < 1, donc pour x ∈ [1, 3]. La série des
x−3
7
= .
(x + 4)(2x + 1)
P n
Étant donné que la série ∞ x−3
n=0 2x+1 converge uniformément sur [1, 3], sur cet
intervalle, g(x) est effectivement la dérivée de f (x).
Correction de l’exercice 16
Affin de majorer la différence |fk (x) − fk−1 (x)| = |f fk−1(x) − f fk−2 (x) |,
nous utilisons la formule des accroissements finis sur f : pour tout x1 , x2 ∈ [a, b],
71
il existe un x∗ ∈ [x1 , x2 ] tel que f (x2 ) − f (x1 ) = f ′ (x∗ )(x2 − x1 ). Nous obtenons
successivement
|fk (x) − fk−1 (x)| = f fk−1 (x) − f fk−2 (x)
′ ∗
= f (x ) fk−2 (x) − fk−1 (x)
λfk−2(x) − fk−1(x)
≤ (V.46)
λ2 fk−3 (x) − fk−2 (x)
≤
..
.
≤ λk−1 fk−k (x) − fk−(k−1) (x).
converge uniformément sur [a, b]. La suite des sommes partielles de la série (V.49)
est donnée par f1 − f0 , −f0 + f2 , −f0 + f3 ,. . . c’est à dire que
g(x) = −x + n→∞
lim fn (x). (V.50)
On peut exprimer ce résultat autrement en disant que g(x) est la limite de ses
sommes partielles qui sont données par gn (x) = −x + fn (x). Nous avons démontré
que le membre de gauche a une limite uniforme, donc le membre de droite pos-
sède également une limite uniforme. Ceci prouve que la suite de fonctions {fn (x)}
converge uniformément vers une certaine fonction C(x).
Affin de prouver que la fonction C(x) est constante, nous majorons la différence
de fn prise en deux points différents :
fn (x1 ) − fn (x2 ) = f fn−1 (x1 ) − f fn−1 (x2 )
′ ∗
= f (x1 )fn−1 (x1 ) − fn−1 (x2 )
(V.51)
..
.
= f ′ (x∗1 ) . . . f ′ (x∗n )|x1 − x2
72 CHAPITRE V. CORRECTIONS
où les points n∗i sont des points donnés par le théorème des accroissements finis. La
norme |x1 − x2 | est évidement majorée par |b − a|, tandis que les nombres |f ′ (x∗j )|
sont tous majorés par λ < 1. Au final, nous avons
fn (x1 ) − fn (x2 ) ≤ λn |b − a|. (V.52)
En prenant n assez grand, cela peut être rendu aussi petit que souhaité. La fonction
C(x) est donc constante.
L’unicité de C en tant que point fixe de f est facile : en effet, si F est un point
fixe de f , alors f1 (F ) = f2 (F ) = . . . Donc le point F est un point fixe de la limite
des fn . Donc seule la limite vers laquelle fn tend peut être un point fixe de f .
Prouvons maintenant que Cest effectivement un point fixe de f . Par définition,
nous avons fn (C) = f fn−1 (C) . Soit ǫ > 0. En vertu de la continuité des fonctions
fn , il existe un N tel que n > N implique
fn (C) = C + ǫ1
(V.53)
fn−1 (C) = C + ǫ2
avec |ǫ1 | et |ǫ2 | plus petits que ǫ. Pour un tel n, nous avons alors C +ǫ1 = f (C +ǫ2 ).
Par la continuité de f , il existe un ǫ3 avec |ǫ3 | < ǫ tel que f (C + ǫ2 ) = f (C) + ǫ3
(choisir n suffisamment grand pour que ǫ2 soit suffisamment petit. Nous avons
donc
f (C) = C + ǫ1 + ǫ3 (V.54)
où ǫ1 et ǫ3 peuvent être arbitrairement petits.
Correction de l’exercice 17
Cet exercice est énoncé (de façon un peu différente) et corrigé sur le site
bibmath.net3 . La présente correction s’en inspire largement.
Nous posons
Cn n x
un (x) = x f ( ). (V.55)
n! tn
Prouvons que la série des un converge normalement (ce qui est plus fort que uni-
formément). Pour cela, nous majorons |un (x)| pour tout x. Si |x/tn | ≥ 1, il n’y a
pas de problèmes : un (x) = 0. Sinon, nous avons
|Cn |
|un (x)| ≤ kf k∞ |tn |n (V.56)
n!
3
L’énoncé : http ://www.bibmath.net/exercices/bde/analyse/distrib/testeno.pdf,
et la correction : http ://www.bibmath.net/exercices/bde/analyse/distrib/testcor.pdf
73
Affin de majorer cela de la même façon que nous avons trouvé la majoration (V.56),
nous écrivons
Cn xn−l Cn xn−l n−m−1
= t (V.60)
tm−l
n tn tnn−l n
dont chacun des trois facteurs est plus petit ou égal à 1 lorsque n > m. Comprenons
bien que nous nous fixons un degré de dérivation m, et puis que nous voulons
P
sommer sur n la série n u(k) (x). Les m premier termes valent quelque chose qui
ne nous intéresse pas (dans les séries, nous pouvons toujours modifier les premiers
termes sans changer la convergence), tandis que les termes suivants se majorent
grâce au fait que (V.60) est plus petit ou égal à 1 pour ces termes :
m
!
X l 1
|un(m) (x)| ≤ kf (k−l) k∞ . (V.61)
l=0
m (n − l)!
l
Il suffit de poser M1 = max{kf (m−l) k∞ }l=0,...,m et M2 = max{ m
}l=0,...,m pour
trouver la borne
1
|un(m) (x)| ≤ kM1 M2 , (V.62)
(n − m)!
dont la série converge. Ce que nous avons donc prouvé est que
Correction de l’exercice 18
Nous donnons systématiquement deux preuves. La première utilise les fonctions
test, tandis que la seconde utilise une majoration (ou minoration) explicite qui
donne le résultat. Notez qu’à chaque fois, les deux méthodes reviennent au même.
a. Intuitivement, le résultat est clair parce que, pour des grands x, la fonction
f (x) = (1 + 2x2 )−1/2 se comporte comme 1/x (compter les degrés de x), alors
que 1/x ne s’intègre pas vers l’infini. La réponse est donc que l’intégrale ne
converge pas, et il faudra la comparer à une fonction de type 1/x.
En effet, nous utilisons le corollaire 13 avec α = 1 :
x 1
L = lim √ =√ =6 0. (V.68)
x→∞ 1 + 2x2 2
75
Étant donné que limt→∞ t1 t−1 e−1/2t = 1, cette intégrale n’existe pas.
√
Justification alternative La fonction f (x) = x/ ln(x) est bornée sur
tout intervalle de la forme [1 + ǫ, 2] ; nous ne sommes donc intéressés que par
l’intégrale sur [1, 1 + ǫ]. Sur cet intervalle, nous avons ln(x) < x − 1, et donc
√ √
x x 1 1
> > (V.74)
ln(x) x−1 2x−1
√
où 12 est une minoration de x entre 1 et 1 + ǫ. L’intégrale de 1/(x − 1) ne
converge pas en x = 1.
Notez qu’un changement de variable t = ln(x) fait tout aussi bien le travail :
nous tombons sur
1 3t/2
Z ln(2)
e dt (V.75)
0 t
dans laquelle e3t/2 peut être minorée par 1, alors que l’intégrale de 1/x en
x = 0 n’existe pas.
e. Le changement de variable u = 1/(ex − 1) donne
1
Z ∞
du, (V.76)
e−1 1 + u
ln(x)
Z ∞
(V.79)
2 x1+ǫ
converge pour tout ǫ > 0. Pour tout α > 0, nous avons
ln(x) 1/x 1
lim α
= lim α−1
= lim = 0, (V.80)
x→∞ x x→∞ αx x→∞ αxα
donc la fonction x 7→ ln(x)/xα est bornée pour tout α > 0. Maintenant,
ln(x) ln(x) 1
1+ǫ
= ǫ/2 · 1+ǫ/2 (V.81)
x x x
où le premier terme peut être majoré par une certaine constante M. Par
conséquent,
ln(x) 1
1+ǫ
< M 1+ǫ/2 , (V.82)
x x
dont le membre de droite a une intégrale qui converge sur [2, ∞[ pour tout
ǫ > 0. Nous avons donc existence de l’intégrale lorsque 3/p > 1.
g. Prenons α = 3
2
> 1. Nous avons
3
x2
lim 2 = 0, (V.83)
x→∞ x − 1
a 1 x2 (a − 1) − a
− = . (V.84)
x2 x2 − 1 x2 (x − 1)(x + 1)
Correction de l’exercice 19
R
a. Si β > 1, nous devons étudier l’intégrale 1∞ sin(x)
β dx. La fonction g(x) =
R ∞x
2/x majore l’intégrante alors que l’intégrale 1 g(x)dx converge.
β
78 CHAPITRE V. CORRECTIONS
sin(x)
Z (n+1)π Z (n+1)π
In − In+1 = β
dx > (nπ)−β sin(x)dx = 2(nπ)−β . (V.86)
nπ x nπ
Correction de l’exercice 20
L’intégrante est bornée sur l’intervalle [a + ǫ, b], donc nous nous bornons5 à
étudier l’intégrale
Z a+ǫ
P (x)
dx. (V.89)
a Q(x)
pour une certaine constante M. Nous déduisons donc que l’intégrale existe lorsque
la dérivée première de z(s) en s1 n’est pas nulle. Pour le même genre de raisons,
l’intégrale n’existe pas quand f ′ (s1 ) = 0, ce qui correspond à une situation où la
courbe z(s) « s’arrête » sur la valeur h.
Correction de l’exercice 22
Nous vérifions facilement que toutes les hypothèses de la proposition 17 sont
satisfaites avec ∂f /∂x = 0, ϕ(x) = a − x et ψ(x) = a + x. La formule donne alors
dF
= f (a + x) + f (a − x). (V.95)
dx
5
Il n’y a pas que les intégrales qui sont bornées.
80 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Le dernier signe moins vient du changement de variable x 7→ a−x fait pour calculer
la dérivée.
Correction de l’exercice 23
Lorsque n = 1, la solution proposée (IV.27) devient
Z x
y(x) = f (t)dt, (V.98)
a
dp y Z x (x − t)n−(p+1)
= f (t)dt, (V.100)
dy p a n − (p + 1) !
et en particulier,
dn−1 y x
Z
f (t)dt, (V.101)
dxn−1 a
ce qui donne immédiatement y n (x) = f (x) et y(a) = y ′ (a) = . . . = y n−1(a) = 0.
Correction de l’exercice 24
Étant donné que nous ne définissons F (x, y) que pour des (x, y) ∈ D, la fonction
t 7→ f (tx, ty) est C 1 sur tout le compact [0, 1] et aucune divergence de l’intégrale
81
n’est à craindre. Nous sommes donc dans le cadre de la proposition 16, et nous
pouvons dériver sous le signe intégral.
Nous calculons, en utilisant la règle de dérivation de fonctions composées
Z " #
∂F ∂f
1 ∂g
(x, t) = f (tx, ty)x + f (tx, ty) + t (tx, ty)y dt
∂x 0 ∂x ∂x
Z 1" # (V.102)
∂f ∂f
= t x (tx, ty) + y (tx, ty) + f (tx, ty) dt
0 ∂x ∂y
où nous avons utilisé l’hypothèse
∂y f = ∂x g. Ce qui se trouve dans la paren-
thèse n’est autre que ∂t f (tx, ty) , plus précisément, si nous posons F (x, y, t) =
f (tx, ty), nous avons
∂F ∂f ∂f
(x, y, t) = x (tx, ty) + y (tx, ty). (V.103)
∂t ∂x ∂y
En recopiant le résultat (V.102) en termes de F , nous avons
Z !
∂F 1 ∂F
(x, t) = t (x, y, t) + F (x, y, t) dt
∂x 0 ∂t
Z 1
= ∂t tF (x, y, t) dt
h
0
i1 (V.104)
= f F (x, y, t)
0
= F (x, y, 1)
= f (x, y).
Le résultat correspondant pour ∂F
∂y
(x, y) = g(x, y) s’obtient de la même manière.
Résolution alternative
Nous posons u = tx et v = ty, ainsi que F (x, y,t) = f (u, v) et G(x, y, t) =
R
g(u, v). Avec cette notation, nous avons F (x, y) = 01 xF (x, y, t) + yG(x, y, t) dt,
et
∂F ∂f ∂u ∂f ∂v ∂f
= + =t ,
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂u (V.105)
∂G ∂g
=t .
∂x ∂u
Ainsi, !
Z 1
∂F ∂F ∂G
= x +F +y dt
∂x 0 ∂x ∂x
Z 1 !
∂f ∂g
= xt + F + yt dt (V.106)
0 ∂u ∂u
Z 1" ! #
∂f ∂f
= t x +y + F dt.
0 ∂u ∂v
82 CHAPITRE V. CORRECTIONS
∂g
où nous avons utilisé le fait que, par hypothèse, ∂u = ∂f
∂v
. Nous calculons par
ailleurs que
∂F ∂f ∂u ∂f ∂v ∂f ∂f
= + =x +y . (V.107)
∂t ∂u ∂t ∂v ∂t ∂u ∂v
Donc, nous avons
Z ! Z
∂F 1 ∂F 1 ∂
= t + F dt = (tF )dt. (V.108)
∂x 0 ∂t 0 ∂t
Par conséquent,
∂F
= [tF ]10 = F (x, y, 1) = f (x, y). (V.109)
∂x
Le même genre de calculs fournit ∂F∂y
= g(x, y).
Correction de l’exercice 25
Nous allons utiliser le critère de Weierstrass, théorème 19.
R∞
a. La fonction t 7→ 10
t2
majore | sin(xt)/t2 |, or l’intégrale 0
10
t2
dt existe.
b. Le théorème 18 affirme que si l’intégrale était uniformément convergente,
alors la fonction Z ∞
I(x) = xe−xt dt (V.110)
0
serait continue. Nous allons vérifier cela. D’abord, si x = 0, nous avons
évidement I(0) = 0. Si x 6= 0, alors
Z T
I(x) = lim xe−xt dt = lim − e−xT + 1 = 1. (V.111)
T →∞ 0 T →∞
Cette fonction I n’est donc pas continue en 0 et il ne peut donc pas y avoir
de convergence uniforme sur l’intervalle [0, 1].
Ce résultat peut également être vu directement sur la définition. Pour avoir
uniforme convergence, il faudrait que ∀ǫ > 0 ∃T0 (indépendant de x) tel que
T ≥ T0 implique Z
∞
xe−xt dt < ǫ (V.112)
T
pour tout x. Or, nous savons que
Z ∞ e−xT si x 6= 0
xe−xt dt = (V.113)
T 0 si x = 0,
R
donc supx∈[0,1] 0 1∞ xe−xt dt = 1, et un T0 convenable ne peut pas être trouvé.
Nous avons toutefois convergence uniforme sur tout compact de ]0, 1] parce
que si x0 est le minimum du compact, alors T0 = − ln(ǫ)/x0 fonctionne.
83
où nous avons utilisé le fait que | ln(t)| = − ln(t) dans l’intervalle considéré.
Maintenant, pour t ∈ [0, 1], nous avons ln(3/t) < 3/t, et au final, nous avons
31/3
| ln(xt)|1/3 < , (V.115)
t1/3
tandis que
31/3
Z 1
(V.116)
0 t1/3
existe.
d. La norme | sin(xt)/(1 + t2 )| se majore par 1/(1 + t2 ) dont l’intégrale existe.
e. L’intégrale n’existe pas en x = 0 parce que l’intégrale de t/(1 + t2 ) ne con-
verge pas. Notez la différence avec l’exercice précédent où l’absence d’un t
au numérateur faisait converger l’intégrale. En ce qui concerne le cas x 6= 0,
nous utilisons le critère d’Abel avec ϕ(x, t) = cos(xt) et ψ(x, t) = 1/(1 + t2 ).
Nous avons
1 1
Z T
| cos(xt)dt| = sin(xT ) ≤ . (V.117)
0 |x| |x|
Si x est restreint à un compact de ne contenant pas 0, alors cette quantité
peut être bornée uniformément en x par un certain nombre M. D’autre
part, nous avons que limt→∞ ψ(x, t) = 0 de façon uniforme en x (parce que
x n’apparaît même pas dans la fonction).
Le critère d’Abel conclu à l’uniforme convergence sur tout compact ne con-
tenant pas 0.
f. Si nous posons
sin(xt)
Z ∞
F (x) = dt, (V.118)
0 t
nous trouvons F (0) = 0 et, via le changement de variable u = xt : F (x) =
F (1) quand x > 0, et F (x) = F (−1) pour x < 0. Donc, si nous voulons
que l’intégrale converge uniformément, il faut que F (1) = F (−1) = 0. Nous
verrons cependant que
sin(t)
Z ∞
π
dt = (V.119)
0 t 2
dans lemme 2, page III.21 (attention : preuve difficile). L’intégrale ne con-
vergera donc uniformément sur aucun intervalle contenant zéro.
84 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Sans utiliser le résultat (V.119), nous pouvons utiliser le critère d’Abel avec
1
ϕ(x, t) = sin(xt), ψ(x, t) = . (V.120)
t
Nous obtenons facilement que
Z T 1
| ϕ(x, t)dt| ≤ M (V.121)
0 |x|
si M est choisit assez grand. Cette quantité peut être majorée de façon
uniforme par rapport à x quand x est restreint à un compact ne contenant
pas zéro. Le critère d’Abel fournit donc la convergence uniforme sur tout
compact ne contenant pas zéro.
Correction de l’exercice 26
Nous considérons la fonction
et
f (x, t) = . (V.122)
sin(xt)1/3
existe. Ceci montre que la fonction F (x) est bien définie. Nous étudions maintenant
sa continuité. Nous faisons le coup du compact. Soit donc un compact de ]0, 1] dont
le minimum est x0 > 0, nous avons la majoration
et
f (x, t) ≤ , (V.126)
sin(x0 t)1/3
tet cos(xt)
Z Z
1 ∂f 1
G(x) = (x, t)dt = − . (V.127)
0 ∂x 0 3 sin(xt)4/3
Nous allons prouver que cette intégrale existe et qu’elle converge uniformément
en x sur tout compact de ]0, 1. Ainsi, elle sera la dérivée de F et continue, ce qui
prouve que F est C 1 .
Pour prouver l’existence, nous procédons comme pour F :
!4
1/3
∂f et cos(xt) xt 3
1
lim t = = (V.128)
.
t→0 ∂x 3 x4/3 sin(xt) 3x4/3
pour x ∈ K ⊂]0, 1[. Nous serions donc content que cette fonction soit soit croissante
soit décroissante sur ]0, 1[. En réalité, elle est décroissante parce que si nous posons
cos(y)
l(y) = , (V.129)
sin(y)4/3
alors
sin(y) cos(y)4/3 + 43 sin(y)1/3 cos(y)
l′ (y) = − , (V.130)
sin(y)8/3
qui est négatif tant que y ∈ [0, π2 ]. Nous pouvons donc majorer la dérivée de f
comme ceci :
∂f tet cos(x0 t)
(x, t) ≤ (V.131)
.
∂x 3 sin(x0 t)4/3
L’intégrale du membre de droite existe : c’est G(x0 ) dont nous venons de prouver
l’existence. Donc G(x) converge uniformément sur tout compact de ]0, 1]. Cela
86 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Correction de l’exercice 27
L’intégrale peut être calculée explicitement pour chaque x :
Z Z T T
∞ x x t
F (x) = dt = lim dt = lim Arctg . (V.132)
0 x +t
2 2 T →∞ 0 x + t
2 2 T →∞ x 0
Correction de l’exercice 28
Le développement de cet exercices est semblable à celui de l’exercice 27. D’abord,
nous étudions la convergence de l’intégrale de la dérivée
!
∂ cos(mx) x sin(mx)
=− . (V.138)
∂m 1 + x2 1 + x2
87
ϕ(m, x) = − sin(mx)
x (V.139)
ψ(m, x) = .
1 + x2
1
Z X
sin(mx)dx = 1 − cos(mX) (V.140)
0 m
qui ne peut pas être bornée indépendamment de m. Le critère d’Abel ne peut
donc être appliqué que dans un compact. Nous faisons donc à nouveau le coup du
compact, et nous appliquons Abel sur chaque compact (en la variable m, pas x ! !)
de ]0, ∞[. Le cas m = 0 devra donc être traité à part. Si m est borné vers le bas
par m0 , alors nous pouvons borner (V.140) par
2
Z X
| sin(mx)dx| ≤ . (V.141)
0 m0
Par ailleurs, les fonctions m 7→ ψ(m, x) sont constantes (et valent x/(1 + x2 ))
et tendent uniformément vers zéro quand x tend vers l’infini. Le critère d’Abel
s’applique donc sur le compact dont le minimum est m0 et nous trouvons que
l’intégrale
Z ∞
x sin(mx)
dx (V.142)
0 1 + x2
est uniformément convergente sur tout compact. Nous en concluons que I(m) =
∂J
− ∂m (m) est continue. Et nous avons
π e−m si x > 0
I(m) = 2 (V.143)
0 si x = 0.
Correction de l’exercice 29
Grâce à l’exponentielle décroissante, la fonction tend vers zéro à l’infini assez
vite pour que l’intégrale converge de ce côté. En ce qui concerne l’éventuel problème
en π, nous calculons
La fonction f (x, t) sous le signe intégral est une fonction continue et bornée
(comme toute fonction continue sur un compact) sur le compact x ∈ [0, 1] et
t ∈ [π, π+1]. Nous la majorons par une constante sans importance. L’important est
que pour l’intervalle non compact t ∈ [π + 1, ∞[, nous pouvons faire la majoration
e−xt sin(t)
≤ e−xt . (V.145)
(t − π) 21
R
Sur x > 0, nous avons π∞ e−xt dt = e x , qui est un nombre bien défini tant
−πx
Correction de l’exercice 30
Utilisons le critère d’Abel sur tout compact. Lorsque x est restreint à parcourir
un compact, nous pouvons borner
Z T h i
sin(xt) + cos(xt) dt (V.146)
0
Correction de l’exercice 31
Certains résultats de cet exercice sont aussi à voir dans le cours, à la page I.78.
a. Affin d’étudier la nième dérivée de Γ(x), nous divisons l’intégrale en deux
parties :
∂ n −t x−1
Z 1 Z 1
In (x) = n
e t dt = e−t tx−1 (ln(t))n dt, (V.148)
0 ∂x 0
et
∂ n −t x−1
Z ∞ ∞ Z
Jn (x) = e t dt = e−t tx−1 (ln(t))n dt, (V.149)
0 ∂xn 0
avec n ≥ 0. Affin d’étudier la convergence de I et de J, nous posons
L = lim |e−t tx−1 (łt)n |tα = lim tα+x−1 | ln t|n = (−1)n lim(ln t)n tα+x−1 ,
t→0 t→0 t→0
t>0 t>0 t>0
(V.150)
89
et nous utilisons le critère des fonctions tests, corollaire 13. Dès que α ≤ 1−x,
nous avons L = ∞. Donc si x ≤ 0, nous prenons α = 1 et nous concluons à
ce que In (x) n’existe pas. Si, par contre, α + x − 1 > 0, alors L = 0. Donc
dès que x > 0, nous pouvons trouver un α < 1 tel que α + x − 1 > 0, et donc
In (x) existe quand x > 0.
En conclusion, In (x) existe si et seulement si x > 0. Maintenant que nous
savons l’existence de In (x), nous étudions sa convergence quand x > 0.
Sur un compact dont le minimum est ǫ, nous avons
de telle sorte que Jn (x) existe. Son type de convergence est étudiée sur un
compact en x dont le maximum est A. Si t ≥ 1, nous avons
qui peut s’intégrer par partie en posant u = tx et dv = e−t dt. Le résultat est
Z ∞
Γ(x + 1) = 0 + x e−t tx−1 dt = xΓ(x). (V.155)
0
1
Z ∞ Z ∞
−t − 12 2
Γ( ) = e t dt = 2 e−u du. (V.156)
2 0 0
90 CHAPITRE V. CORRECTIONS
d. Nous avons
1 1 1
Z ∞ Z ∞
2 2
Γ( )2 = Γ( )Γ( ) = 4 e−u du e−v dv. (V.157)
2 2 2 0 0
2 2
La fonction (u, v) 7→ e−(u +v ) étant intégrable sur [0, ∞[×[0, ∞[, le théorème
de Fubini 10, et en particulier la formule (I.7) s’appliquent et nous avons
1 1
ZZ
2 +v 2 )
I = Γ( )2 = e−(u dudv. (V.158)
4 2 u>0
v>0
Correction de l’exercice 32
a. Nous allons étudier l’existence de l’intégrale proposée en utilisant le corollaire
14. Pour cela, remarquons d’abord que tx−1 peut avoir un problème en t = 0,
tandis que (1 − t)y−1 peut avoir un problème en t = 1. Pour cette raison,
nous étudions séparément l’intégrale sur [0, 21 ] et sur [ 12 , 1].
Pour étudier l’existence de
Z 1
2
I= tx−1 (1 − t)y−1 , (V.162)
0
nous calculons
Correction de l’exercice 33
Il est aisé de voir que
Z ∞
lim |fn − f |2 dx = 0; (V.168)
n→∞ −∞
pour cela, tracez la fonction, et regardez-en l’aire (figure V.7). Nous disons que fn
converge vers f en moyenne quadratique. Nous avons
0
pour |x| > n1
fn (x) − f (x) = −nx − 1 pour − n1 ≤ x < 0 (V.169)
1 − nx pour 0 < x ≤ n1
92 CHAPITRE V. CORRECTIONS
fn − f (fn − f )2
−1/n
1/n x −1/n 1/n x
Correction de l’exercice 34
Il suffit de trouver une suite de fonctions qui s’écrase sur zéro tout en gardant
une surface constante. Par exemple
0 si |x| > n2
fn (x) = (V.170)
1
n
sinon
La convergence uniforme vers zéro est évidente parce que kfn k∞ = n1 . Cette suite
ne converge toutefois pas en moyenne quadratique parce que
Z +∞ Z n2 1
kfn kL2 = fn2 (x)dx = dx = 2. (V.171)
−∞ −n2 n2
Il est intéressant de noter que ce contre-exemple ne tient pas si on demande
d’étudier la convergence sur [a, b] au lieu de R. En réalité, la convergence uniforme
sur [a, b] implique la convergence L2 sur [a, b] parce que la convergence uniforme
fn → f dit que dès que n ≥ N, |fn (x) − f (x)| < ǫ, et donc
Z b
kfn − f kL2 = |fn (x) − f (x)|2 dx ≤ ǫ(b − a). (V.172)
a
Correction de l’exercice 35
La convergence uniforme implique l’uniforme sur tout compact, mais l’inverse
n’est pas vrai comme le montre l’exemple
1 si n < x < n + 1
fn (x) = (V.173)
0 sinon.
93
Correction de l’exercice 36
Ceci est une équation à variables séparées, c’est à dire du type y ′ = u(t)f (y)
telle que vue en première année6 aux pages 311 et 312. Ici, nous avons u(t) = t et
f (y) = ey , et la primitive de 1/f est donnée par
Z
G(y) = e−y = −e−y . (V.175)
Correction de l’exercice 37
Ceci est encore une équation à variables séparées, dont la solution se recherche
en suivant la même méthode que pour l’exercice 36. En suivant la même notation,
nous avons u(t) = 1 et f (y) = 3y 2/3 , ce qui donne U(t) = t et G(y) = y 1/3 . Il
faut faire ici une remarque : dans la proposition 1 de la page 311, nous demandons
que f (η) 6= 0 pour tout η ∈ J où J est l’ensemble d’arrivée de la fonction y.
Les solutions que nous allons trouver devront donc être restreintes au domaine
y(t) 6= 0. Nous y reviendrons.
La solution générale est donc fournie par l’équation y 1/3 = t + C, c’est à dire
y(t) = (t + C)3 . (V.180)
Correction de l’exercice 38
En suivant le notations usuelles, nous avons u(t) = t3 + t et f (y) = e−y . La
solution générale est donnée par
G y(t) = U(t) + C (V.182)
Correction de l’exercice 39
À résoudre :
t
y ′ + cotg(t) = − . (V.185)
sin(t)
95
Ceci est une équation linéaire. Nous commençons par résoudre l’équation homogène
y ′ + y cotg(t) = 0, dont la solution est
K
yH (t) = . (V.186)
sin(t)
Affin de résoudre l’équation non homogène, nous utilisons la méthode de variations
des constantes : nous disons maintenant que K est une fonction de t, et nous
remettons le tout dans l’équation de départ pour trouver K(t). Nous regardons
donc
K(t)
y(t) = . (V.187)
sin(t)
Ce que nous trouvons est
K′ cos(t) K cotg(t) t
−K 2 + =− , (V.188)
sin(t) sin (t) sin(t) sin(t)
c’est à dire, après simplifications, K ′ = −t. Nous avons donc pour solution finale :
!
1 C − t2
y(t) = . (V.189)
sin(t) 2
Correction de l’exercice 40
a. sin(2t)y ′ + y 2 = 1. Ceci est une équation à variables séparée qui s’écrit sous
forme plus traditionnelle
1
y′ = (1 − y 2 ). (V.190)
sin(t)
En suivant les notations du cours de première, nous avons u(t) = 1/ sin(t) et
f (y) = 1 −y 2 . Si 12y = 0, nous trouvons les deux solutions constantes y = ±1,
sinon nous pouvons continuer la méthode et trouver
1
U(t) = ln(tan(t))
2
Z
dy 1 y+1
! (V.191)
G(t) = = − ln .
1 − y2 2 y−1
L’équation implicite donnant y est donc
!
1 y+1 1
− ln = ln(tan t) + C. (V.192)
2 y−1 2
96 CHAPITRE V. CORRECTIONS
y ′′ + 2y ′ + y = 0. (V.203)
A′ t + B ′ = 0 (V.206)
y ′ = (A − At − B)e−t . (V.208)
La seconde équation nous dit par ailleurs que B ′ = −A′ t = −t ln |t|, dont
l’intégration donne
t2
B(t) = − 2 ln |t| − 1 + B0 . (V.212)
4
Correction de l’exercice 41
L’équation homogène est y ′′ + y = 0, dont la solution est yH = A cos(t) +
B sin(t). Affin de trouver une solution particulière de l’équation non homogène,
nous essayons
y = α cos(ωt), (V.213)
ce qui mène à l’équation −ω 2 α + α = 1, donc
1
α= . (V.214)
1 − ω2
Si ω 6= 1 (on a supposé que ω ≥ 0), les solutions sont donc
1
y(t) = A cos(t) + B sin(t) + cos(ωt). (V.215)
1 − ω2
1 1
yA = y0 − cos(t) + y0′ sin(t) + cos(ωt). (V.216)
1−ω 2 1 − ω2
Par contre, si ω = 1, cette solution ne fonctionne pas, et nous cherchons une
solution particulière de l’équation non homogène sous la forme y(t) = αt cos(t) +
βt sin(t). En dérivant deux fois et en remplaçant dans l’équation départ, nous
trouvons
t
y = A cos(t) + B sin(t) + sin(t). (V.218)
2
99
Correction de l’exercice 42
a. ty ′ + y = ty 2 .
Évidement, y = 0 est solution. Si y(t0 ) 6= 0, nous pouvons chercher une
solution non triviale dans un voisinage de t0 . En vertu de la méthode générale
exposée en II.4.6, nous posons z = 1/y, ce qui donne y ′ = −y 2 z ′ . Après
aménagements (diviser par y 2 ), nous trouvons
− tz ′ + z = t, (V.222)
b. y ′ = − 1t y + lnt|t| y 2.
Nous posons z = 1/y, et nous récrivons l’équation sous la forme
1 ln |t|
z′ − z = − (V.227)
t t
qui est une équation linéaire. L’équation linéaire est
′ zH
zH = (V.228)
t
et la solution est zh = At. Nous utilisons encore la méthode de la variation
des constantes en posant z(t) = A(t)t. L’équation différentielle à laquelle
doit satisfaire A(t) est alors
ln(t)
A′ = − . (V.229)
t2
Trouver une primitive de lnt2|t| n’est pas trop aisé (ça se fait par partie), mais
la solution est
1
A(t) = ln(t) + 1 + Ct, (V.230)
t
donc
z(t) = ln(t) + 1 + Ct. (V.231)
c. y − cos(t)y ′ = cos(t) 1 − sin(t) y 2.
Encore une fois, y = 0 est solution. En posant z = 1/y, nous trouvons
l’équation
z + cos(t)z ′ = cos(t) 1 − sin(t) (V.232)
à laquelle z doit satisfaire. L’équation homogène est
′ zH
zH =− . (V.233)
cos(t)
Il me semble toutefois qu’il faudrait prendre des valeurs absolues pour les
logarithmes.
Correction de l’exercice 43
Affin de mieux suivre les notations de la théorie (Bernoulli, page 26) nous allons
écrire β au lieu de α. Nous pouvons directement régler son compte au cas β = 0.
En effet, nous trouvons
!
dr k
= tan(θ) + dθ, (V.243)
r cos(θ)
k
r ′ = r tan(θ) + r β+1 (V.244)
cos(θ)
a(θ) = tan(θ)
b(θ) = k/ cos(θ) (V.245)
α = β + 1.
k
z ′ = −β tan(θ)z + . (V.246)
cos(θ)
Lorsque β = 1, les choses sont plus simples parce que nous savons que
Z
dx
= tan(x). (V.250)
cos2 (x)
Ceci est une équation polaire pour une courbe que nous devons identifier. Nous la
récrivons sous la forme
1 = Kr cos(θ) − kr sin(θ), (V.252)
et nous identifions les coordonnés cartésiennes x = r cos(θ) et y = r sin(θ), donc
1 = Kx − ky, (V.253)
Correction de l’exercice 44
Nous suivons la méthode expliquée en II.4.7. La première chose à faire est de
voir si nous pouvons deviner des solutions particulières.
a. Ici, nous voyons tout de suite que y1 (t) = sin(t) est une solution. Nous posons
donc
1
y(t) = sin(t) + , (V.254)
u
et nous trouvons l’équation différentielle
u′ + sin(t)u = 1. (V.255)
a(t) = 1,
b(t) = − sin(t), (V.256)
c(t) = cos(t).
L’équation (V.255) est du type de (II.26). Dans ces notations, nous cherchons
donc K qui vérifie l’équation K ′ (t) = g(t)/uH (t), c’est à dire
1
K ′ (t) = − . (V.257)
ecos(t)
104 CHAPITRE V. CORRECTIONS
1 t 2t
y′ = y2 − y− , (V.259)
1−t3 1−t3 1 − t3
c’est à dire
1
a(t) =
1 − t3
t2
b(t) = − (V.260)
1 − t3
2t
c(t) = − .
1 − t3
La solution à notre équation se trouve donc sous forme implicite
y + t2
= KeI(t) (V.261)
y−1−t
où
1
Z
I(t) = (−t2 − 1 − t). (V.262)
1 − t3
Affin de faire cette intégrale, une petite simplification s’impose :
t2 + 1 + t) 1
= . (V.263)
1−t 3 t−1
Dont I(t) = ln(t − 1) et nous avons
y + t2
= K(t − 1), (V.264)
y−1−t
105
Correction de l’exercice 45
a. y ′ = y/(y − t).
Nous posons, conformément à (II.30) y = tz, donc y ′ = z + tz ′ , et nous
trouvons
z − z2 + z z(z − 2)
tz ′ = = . (V.266)
z−1 1−z
Si z(z−2) = 0, alors nous avons les solutions particulières z(t) = 0 et z(t) = 2
qui correspondent aux solutions y(t) = 0 et y(t) = 2t. Si z(z − 2) 6= 0, alors
nous pouvons faire la manipulation suivante :
z ′ (1 − z) 1
= . (V.267)
z(z − 2) t
Remarquez que le numérateur est à peu près la dérivée du numérateur. En
posant u = z(z − 2), nous récrivons l’équation sous la forme plus simple
−u′ /2 1
= . (V.268)
u t
En écrivant u′ = du/dt et en faisant passer le dt de l’autre côté, nous avons
du dt
= −2 (V.269)
u t
que nous intégrons des deux côtés :
b. y ′ = y/(t − 2(ty)1/2 ).
Nous posons y = tz, et après quelque manipulations algébriques nous remet-
tons tout sous la forme
z ′ (1 − 2z 1/2 ) 1
= . (V.272)
2z 3/2 t
106 CHAPITRE V. CORRECTIONS
1 − 2z 1/2 dt
= , (V.273)
2z 3/2 t
dont nous intégrons les deux membres :
1
− ln(z) − √ = ln |t| + C, (V.274)
z
où nous avons mit toutes les constantes dans C. Ensuite, nous remettons
l’ancienne variable :
y 1
ln |t| = − ln | | − q + C, (V.275)
t y/t
ou encore s
t
ln |y| + + C = 0. (V.276)
y
Cela est une équation implicite pour y(t).
Correction de l’exercice 46
Nous suivons les méthodes et notations du point II.4.8.
a. y ′(t + y 2) + (y − t2 ) = 0.
Ici, nous avons
P (t, y) = y − t2
(V.277)
Q(t, y) = t + y 2 .
Nous vérifions que l’équation est bien exacte : ∂y P = ∂t Q = 1. Nous pouvons
donc nous lancer à la recherche d’une fonction f (t, y) telle que df = P dt +
Qdy. Nous pouvons la deviner : en intégrant P par rapport à t, nous avons
3
f (t, y) = yt − t3 + C où C est une constante par rapport à t. Donc C peut
dépendre de y. Il n’est pas très difficile de fixer C(y) pour que ∂y f = Q.
Nous trouvons
1
f (t, y) = (y 3 − t3 ) + ty. (V.278)
3
Un simple calcul montre que cette fonction fonctionne.
Ce résultat peut également être calculé en intégrant la forme P dt + Qdy le
long d’un chemin qui relie (0, 0) à (t, y). En tant que chemin, nous choisissons
la composée de
γ1 (u) = (0, uy)
(V.279)
γ2 (u) = (ut, y).
107
terme en ∂y M soit nul. Cherchons donc une solution qui ne soit pas fonction
de y, mais seulement de t. Dans ce cas, nous trouvons à résoudre
∂M
M t + cos(y) = t + cos(y) , (V.284)
∂t
c’est à dire M = ∂t M. Une solution est M(t, y) = et .
Nous regardons donc maintenant l’équation différentielle
et y + ty + sin(y) dt + et t + cos(y) dy = 0, (V.285)
qui est exacte (vous pouvez le vérifier, si vous ne faites pas confiance en le
calcul que nous venons de faire). La fonction qui intègre cette forme est
f (t, y) = et sin(y) + yt . (V.286)
2
3t y+8ty 2
c. y ′ = − t3 +8t2 y+12y 2 .
dy
Cette équation est présentée sous la forme dt
= −B
A
. Nous commençons par
la mettre sous forme usuelle
avec
P (t, y) = 3t2 y + 8ty 2
(V.289)
Q(t, y) = t3 + 8t2 y + 12y 2.
Cette équation est exacte. Affin de trouver la fonction qui intègre la forme
P dt + Qdy, nous calculons l’intégrale
Z 1 h i
f (t, y) = t(3u3 t2 y + 8ty 2 u3 ) + y(u3t3 + 8u3 t2 y + 12u2y 2 )
0 (V.290)
= yt3 + 4t2 y 2 + 4y 3 .
Correction de l’exercice 47
Récrivons l’équation du facteur intégrant (II.46) :
a. Nous allons prouver que l’équation du facteur intégrant accepte une solution
lorsque M est homogène de degré −(n + 1), c’est à dire quand M satisfait
l’équation
t∂t M + y∂y M = −(n + 1)M. (V.294)
Nous remplaçons dans (V.293) toute les dérivées par rapport à y par des
dérivées par rapport à t en utilisant les formules d’Euler :
1
∂y P → (nP − t∂t P )
y
(V.295)
1
∂y M → − (n + 1)M − t∂t M .
y
En remettant les termes ensembles, nous trouvons
MP t
+ ∂t (MP ) + ∂t (MQ). (V.296)
y y
Les deux premiers termes du membre de gauche peuvent être mit en une
seule dérivée par rapport à t en remarquant que
!
MP t tMP
+ ∂t (MP ) = ∂t . (V.297)
y y y
Ce que nous trouvons alors est ∂t tM P
y
+ MQ = 0, et donc
Attention : la constante est une constante par rapport à t, elle peut dépendre
de y. Ce que nous avons est
C(y)
M= (V.299)
tP + Qy
où C(y) est une fonction de y. Cela est la forme que doit avoir M pour sat-
isfaire à l’équation du facteur intégrant. Pour que M soit, de plus homogène
de degré −(m + 1), il faut en plus que
ce qui va imposer des restrictions sur C(y). Le but de l’exercice est de prouver
que cette restriction peut être satisfaire par un choix convenable de C(y).
En utilisant l’homogénéité de P et Q, nous trouvons
M(λy)
M(λt, λy) = . (V.301)
λn+1 (tP + yQ)
Donc, nous en déduisons que pour tout y et pour tout λ, C(y) = C(λy). Une
fonction constante satisfait à cette exigence. Donc nous avons un facteur
intégrant sous la forme
1
M(t, y) = . (V.302)
tP + yQ
b. Nous reprenons l’équation P + Qy ′ = 0, et nous posons v = ty. L’équation
du facteur intégrant devient
M ∂y yp(ty) − ∂t tq(ty) = Q(∂t M) − P (∂y M). (V.303)
dans laquelle il n’y a plus de dt. Cette équation peut être mise sous la forme
dy p dv
= , (V.309)
y v(p − q) v
qui se résout par quadrature.
Correction de l’exercice 48
a. y ′ = (t + 2y + 1)/(2t − 3). Le déterminant
1 2
= −4 6= 0. (V.310)
2 0
t+2y+1
b. y ′ = 2t+4y+3 . Ici, le déterminant est nul, et nous écrivons l’équation en faisant
apparaître le numérateur au dénominateur (opération possible parce que
déterminant est nul) :
2 + 2t + 1
y ′ (t) = , (V.317)
2(t + 2t + 1) + 1
4u + 1
u′ = , (V.318)
2u + 1
qui est une équation à variables séparées. Pour la résoudre, il faut trouver
une primitive de (2u + 1)/(4u + 1), et la réponse est
1 1
t+ ln(4u + 1) + u = C. (V.319)
2 4
C’est une formule implicite pour u(t), et donc pour y(t).
c. y ′ = (2t + 3y + 5)2 . En posant simplement u = 2t + 3y + 5, nous trouvons
u′ 2
− = u2 , (V.320)
3 3
qui est une équation à variables séparées pour laquelle il faut une primitive
de 1/(3u2 + 2) par rapport à u. La réponse est
!
1 3u
√ Arctg √ = t + C. (V.321)
6 6
Correction de l’exercice 49
′
3y y
a. y ′′ + t+1 + (t+1)2 = 0. Après multiplication par (t + 1) , nous avons l’équation
2
y ′′ (t + 1)2 + 3y ′ (t + 1) + y = 0 (V.322)
Nous posons τ = ln(t + 1). Ici, affin d’éviter des confusions entre les dériva-
tions par rapport à t et celles par rapport à τ , il est bon de changer également
de nom pour la fonction inconnue :
z(τ ) = y t(τ ) , (V.323)
113
ou bien
z τ (t) = y(t). (V.324)
Maintenant nous calculons y ′ (t) et y ′′ (t). Pour la première dérivée, nous avons
d
y ′ (t) = y(t)
dt
d
= z τ (t)
dt (V.325)
dτ
= z ′ τ (t) (t)
dt
1
= z ′ τ (t) ,
t+1
et pour la seconde, nous utilisons Leibnitz :
d z τ (t)
′
y ′′ (t) =
dt t+1
(V.326)
1
′′ ′
= z τ (t) − z τ (t) .
(t + 1)2
En remplaçant cela et y(t) = z τ (t) , l’équation de départ devient alors
z ′′ + 2z ′ + z = 0. (V.327)
Pour résoudre cette équation, nous calculons les racines du polynôme car-
actéristique r 2 + 2r + 1 = 0, qui n’a qu’une racine double : r = −1. Le
système fondamental de solutions est donc z1 (τ ) = e−τ et z2 (τ ) = τ e−τ .
Nous trouvons donc
z(τ ) = Ae−τ + Bτ e−τ . (V.328)
Nous pouvons maintenant
effectuer le changement de variable inverse en
utilisant y(t) = z τ (t) :
z ′′ + 2y ′ + y = e2τ . (V.331)
Correction de l’exercice 50
Nous posons z = y ′ , c’est à dire
y ′(t) = z y(t) . (V.335)
2 k2
z (y) = 2 + C, (V.338)
u
et donc s
k2
z(u) = ± 2 + C. (V.339)
u
115
t = [I]y0 (V.351)
dans laquelle il faut remettre (V.353). Après quelque calculs, nous trouvons
√ √
2 1 2 + 1
ln √ (V.355)
− − .
k 2k 2 − 1
Passons au second problème de Cauchy. Cette fois,
−u 1
I= + arctan(ku), (V.356)
1 + k 2 u2 k
117
et s
1 ξ
u= . (V.357)
k 1−ξ
Encore une fois, il faut utiliser la formule t = [I]t0 , et puis remplacer.
Faisons le troisième problème de Cauchy. Cette fois, C = −2k 2 . Étant donné
que y ′(0) = 0 et y(0) = 1, l’équation de départ devient
y ′′(0) = −k 2 , (V.358)
qui est négative. Mais comme y ′ (0) = 0, la dérivée y ′(t) est négative, en tout cas
pour les petits t. Par conséquent, 0 < y(t) < 1 sur un voisinage de 0 (parce que
y(0) = 1), donc la fraction dans
!
′ 2k 2 − 2k 2 y(t)
y (t) = ± (V.359)
y(t)
est positive, et il faut choisir le signe − affin que y ′ (t) soit négatif. Nous devons
donc, cette fois, utiliser la formule
y(t)
t = −[I]0 , (V.360)
Correction de l’exercice 51
a. y ′′ = y ′2 + y 2. Étant donné que la variable t n’intervient pas dans l’équation,
poser
z y(t) = y ′(t) (V.361)
permet de diminuer l’ordre de l’équation. Le calcul de y ′ et y ′′ en termes de
z est usuel, et il faut encore utiliser l’astuce
1 d 2
′′
y (t) = z (y) . (V.362)
2 dy y=y(t)
v′
Pour résoudre cela, nous posons v(z) = z 2 , et alors v doit vérifier 2
= v + u2 ,
dont la solution est
1
v(u) = Ce2u − (u2 + u + ). (V.365)
2
Nous trouvons donc l’équation suivante pour y ′ :
1
y ′ (t) = Ce2y − y 2 − y − , (V.366)
2
que nous pouvons résoudre à quadrature près :
Z y dy
t − t0 =
1
. (V.367)
y0 Ce2y − y2 − y − 2
b. ayy ′′ + by ′2 + cy 2 . Dans ce cas-ci, poser z y(t) = y ′ (t) n’est pas suffisant ;
nous posons plutôt
z y(t) = y ′ (t)2 . (V.368)
La dérivation par rapport à t de cette équation donne
z ′ y(t) y ′ (t) = 2y ′(t)y ′′ (t) (V.369)
yy ′′ − y ′2 c
2
=− . (V.374)
y a
′′
Si on remarque que le membre de gauche est ln |y| , alors on trouve
c 2
ln |y| = − t + At + B, (V.375)
2a
ou encore
c 2
y(t) = α exp − t + At (V.376)
2a
où α est une constante positive parce qu’elle provient de eB .
Pour le second cas (a 6= −b), nous continuons en résolvant (V.373) :
c
A(u) = − u2(1+b/a) + L, (V.377)
a+b
Correction de l’exercice 52
120 CHAPITRE V. CORRECTIONS
u′ = −(2t + t2 )u − t (V.394)
pour u. L’équation homogène a pour solution
t3
uH = K exp − t2 + . (V.395)
3
La méthode de variation des constantes donne K sous la forme
Z t3
K=− exp t2 + . (V.396)
3
f. t2 y ′ + y 2 − yt − t2 = 0. Cette équation est Ricatta (avec y = t comme
solution particulière), mais elle est également une équation homogène. En
posant y = tv, nous trouvons l’équation
tv ′ + v 2 = 1, (V.397)
qui est une équation à variables séparées.
g. (7y 2 − 4t − 3ty − 3t2 )y ′ = y(2 + 3t + y). C’est une équation presque exacte,
dont M = y est un facteur intégrant. Solution :
7 3
y2 y 2 − 2t − ty − t2 = C. (V.398)
4 2
122 CHAPITRE V. CORRECTIONS
dz
y ′′ (t) = y(t) · y ′ (t), (V.399)
dy | {z }
=z
Une simplification par z (ce qui revient à perdre les solutions constantes pour
y) mène à l’équation z ′ = 2 + z tan(u), dont les solution sont données par
2K
z = 2 tan(y) + , (V.402)
cos(y)
qu’il faut maintenant identifier y ′. L’équation que nous trouvons alors pour
y est
2 sin(y) + K
y′ = , (V.403)
cos(y)
que nous pouvons récrire sous la forme
′
sin(y) + K = 2 sin(y) + K , (V.404)
i. y ′ = −ty/(t2 + y 2). C’est une équation homogène, donc on pose v(t) = y(t)/t
et on trouve l’équation
v
tv ′ + v = − (V.406)
1 + v2
que l’on peut remettre sous la forme
1 dt 1 + v2
= , (V.407)
t dv v(2 + v 2 )
ou encore
dt 1 + v2
= dv. (V.408)
t v(2 + v 2 )
123
Étant donné que le logarithme est injectif sur R, nous pouvons les simplifier.
Le résultat est
y 2 (y 2 + 2t2 ) = C. (V.413)
Correction de l’exercice 53
Correction de l’exercice 54
Correction de l’exercice 55
Correction de l’exercice 56
Correction de l’exercice 57
Correction de l’exercice 58
La solution de ce type d’équation est donnée sous forme paramétrique aux
pages II.82 et II.84 du cours.
a. Nous posons z(t) = y ′ (t), ce qui implique
a + bz 2
t(z) = = f (z). (V.414)
z
Cette équation doit être vue comme t donné en terme du paramètre z. Le jeu
est maintenant de trouver y en fonction du même paramètre z. Ainsi nous
124 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Dans cette expression pour y(z), nous pouvons rassembler toutes les con-
stantes arbitraires (y0 , C et z0 ) en une seule :
b
y(z) = z 2 − a ln(z) + C. (V.417)
2
Pour le problème de Cauchy y(t0 ) = y0 , il faut d’abord voir pour quelle valeur
du paramètre z nous avons t(z) = t0 . Cela se fait en résolvant l’équation
a + bz02
t0 = (V.418)
z0
par rapport à z0 . Les solutions sont données par
q
t0 ± t20 − 4ab
z0 = . (V.419)
2b
Noter que si b = 0, alors l’équation différentielle de départ est évidente10 ,
nous supposons donc que b 6= 0.
Si a = b = 1, nous avons les possibilités
(a) Si |t0 | > 2, deux solutions,
(b) Si |t0 | < 2, pas de solutions,
(c) Si |t0 | = 2, une seule solutions.
Si par contre a = −1 = b, alors nous avons
q
t0 ± t20 + 4
z0 = , (V.420)
−2
10
Prouvez-vous qu’elle est évidente en écrianve toutes les solutions ! !
125
a + bz 2
y = f (z) = , (V.422)
z
qui doit, encore une fois, être vue comme une équation paramétrique. Pour
appliquer la formule du cours, nous calculons
bz 2 − a
f ′ (z) = , (V.423)
z2
et nous posons
bξ 2 − a
Z z
t = t0 + dξ + C
z0 ξ3
! (V.424)
1 1
= t0 + b ln(|z/z0 |) + 2a 2 − 2 +C
z z0
Encore une fois, il est important de regrouper toutes les constantes arbitraires
(z0 , t0 et C) en une seule :
2a
t(z) = b ln(z) + + C. (V.425)
z2
Résolution alternative
q
a. Nous commençons par dilater les données y = az et y = |ab|u, de telle
façon à mettre l’équation sous la forme
1 + ǫz ′2
u= (V.428)
z′
où ǫ = ±1, selon les valeurs de a et b. La solution de l’équation (V.428) est
donné sous forme paramétrique à la page II.82 du cours :
1 + ǫλ2
u(λ) = (V.429a)
λ
Z λ
z(λ) = C + ξf ′(ξ)dξ (V.429b)
λ0
1+ǫξ 2
où f (ξ) = ξ
. L’intégrale n’est pas très compliquée à effectuer :
" #λ !
ǫξ 2 ǫ λ0
z(λ) = C + − ln(ξ) = C + (λ2 − λ20 ) + ln . (V.430)
2 λ0
2 λ
Le C peut être redéfini pour englober toutes les termes contenant λ0 (qui est
une constante arbitraire). Nous avons donc
1 + ǫλ2
u(λ) = (V.431a)
λ
ǫλ2
z(λ) = C +
− ln(λ). (V.431b)
2
Résolvons le problème de Cauchy z(u0 ) = z0 . Pour cela, cherchons la valeur
λ0 du paramètre pour lequel u(λ) = u0 . Il vient l’équation
ǫλ20 − u0 λ + 1 = 0, (V.432)
Encore une fois, il y avait moyen de résoudre cette équation par une autre voie :
yy ′ = 1 + ǫy ′2 peut être résolue algébriquement en fonction de y ′ pour donner
√
′ y ± y 2 + 4ǫ
y = , (V.439)
2ǫ
qui sont deux équations à variables séparées.
Correction de l’exercice 59
y = (1 + y ′2 )1/2 . Avant de passer en paramétrique, il faut vérifier que y ′ n’est
pas une constante. En effet, si tel était le cas, alors l’équation y(λ) = (1 + λ2 )1/2
ne serait valable que pour une seule valeur du paramètre (λ = C), ce qui est un
peu pas trop bien pour une équation paramétrique.
Quoi qu’il en soit, la seule solution avec y ′ = C est y ′ = 0 et donc y = 1.
Les autres solutions sont obtenues de façon paramétrique :
y(λ) = (1 + λ2 )1/3
(V.440a)
f (ξ)
Z λ ′
t(λ) = t0 +
dξ (V.440b)
λ0 ξ
√
où f (ξ) = (1 + ξ 2)1/2 . Nous devons donc intégrer 1/ 1 + ξ 2 . Le formulaire donne
Z
dv √
√ = ln |v + v 2 ± a2 | + C. (V.441)
v 2 ± a2
Lemme 31.
Nous avons la formule
√
arcsinh(a) = ln(a + a2 + 1) (V.442)
Par conséquent,
où nous avons, comme toujours, regroupé toutes les constantes dans une seule
constante C. De cette façon, nous pouvons donner une forme explicite pour y(t) :
1/2
y(t) = y λ(t) = 1 + λ(t)2 = cosh(t − C). (V.447)
Résolution alternative
Nous pouvons résoudre y = (1 + y ′2 )1/2 algébriquement par rapport à y ′(t) :
q
y ′(t) = ± y 2 − 1, (V.448)
ce qui mène à
dy
√ = ±dt, (V.449)
y2 − 1
et donc y(t) = ± cosh(t − C). Le choix de ± se fixe en remontant à l’équation de
départ : y = (1 + y ′2 )1/2 demande y > 0, et donc le choix de y = cosh(t + C).
Nous pouvons à présent résoudre quelque problèmes de Cauchy.
a. y(0) = cosh(1). Nous avons cosh(C) = cosh(1), donc C = ±1 (je rappelle
que le cosinus hyperbolique est une fonction paire), et donc deux solutions :
Correction de l’exercice 60
La théorie se trouve à la page II.85 du cours. En suivant ces notations, nous
avons ici f (y ′) = 1/y ′2 , dont l’ensemble de définition est R0 . Donc pour tout
c ∈ R0 , la droite
1
yc (t) = ct + 2 (V.451)
c
130 CHAPITRE V. CORRECTIONS
2
−2/3
y(t) = 3 . (V.455)
t
Cette dernière équation est plus belle sous la forme
27 2
yE3 (t) = t. (V.456)
4
Étudions maintenant les problèmes de Cauchy proposés.
a. y(1) = 2. Étant donné que le point (1, 2) n’est pas sur yE , regardons si il ne
serait pas sur une des droites, c’est à dire : résolvons yc (1) = 2 par rapport
à c. Nous trouvons les solutions
√ √
− 5+1 5+1 (V.457)
c1 = 1 c2 = c3 = .
2 2
Les trois solutions correspondantes s’obtiennent en mettant ci dans l’équation
des droites (V.451).
b. y(2) = 3. Le point (2, 3) est sur l’enveloppe, et l’équation (V.452) à résoudre
pour trouver les droites est
3c2 − 2c3 − 1 = 0, (V.458)
les solution sont alors c = − 21 et c = 1. Les droites solutions sont donc
1
y1 (t) = t + 4 (V.459a)
2
y2 (t) = t + 1. (V.459b)
131
c. y(0) = 1. Le point (0, 1) n’est pas sur l’enveloppe, et les droites sont données
par c = ±1.
d. y(0) = −1. Ce n’est pas sur l’enveloppe, et il n’y a pas de solutions à l’équa-
tion (V.452). Pas du tout de solutions dans ce cas-ci.
e. y(3) = −2. Cela n’est pas sur l’enveloppe, et une seule droite c = −1, c’est
à dire y = −t + 1.
Correction de l’exercice 61
Correction de l’exercice 62
Correction de l’exercice 63
Correction de l’exercice 64
a. Le système s’écrit sous la forme
! ! !
x′ −1 −1 x
= . (V.460)
y′ 2 1 y
Les solutions sont λ = ±i. Le vecteur propre pour la valeur propre i est
donné par !
1
v1 = (V.462)
−i − 1
Le vecteur propre pour la valeur −i est le complexe conjugué11 de v1 :
!
1
v2 = v1∗ = . (V.463)
i−1
Les deux valeurs propres sont donc dans le cas 3 de la recette de la page 22.
La solution du système s’écrit donc comme une combinaison linéaire
! ! !
x 1 1
= C1 eit + C2 e−it (V.464)
y −i − 1 i−1
où C1 , C2 ∈ C.
11
Parce que si Av = λv, alors A∗ v∗ = λ∗ v ∗ , tandis que A∗ = A et que les deux valeurs propres
sont complexes conjuguées.
132 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Résolution alternative
Il y a moyen de résoudre cet exercice en calculant explicitement l’exponen-
tielle de !
−1 −1
A= . (V.466)
2 1
D’abord, nous considérons M1 , la matrice qui agit comme l’identité sur le
vecteur propre de λ1 et qui donne zéro sur le vecteur propre de λ2 , et M2 ,
le contraire12 . Dans ce cas, pour toute fonction analytique (c’est à dire pour
toute fonction qui se définit par un développement en série de puissances),
nous avons
f (A) = f (λ1 )M1 + f (λ2 )M2 . (V.467)
En faisant f (x) = x0 , nous avons f (A) = 1 et f (λ1 ) = f (λ2 ) = 1, donc
1 = M1 + M2 . (V.468)
A − i1 = −2iM2 . (V.469)
p(λ) = λ2 + 4λ + 4 = 0. (V.475)
Nous sommes donc dans le cas où il y a un seul vecteur pour une valeur
propre multiple, c’est à dire le point 5 de la page 23. Nous cherchons donc
des solutions sous la forme
!
at + c −2t
e (V.477)
at + d
!
a
où l’on a, conformément à la recette, prit le vecteur comme coefficient
a
de eλt . Nous injections cette solution dans le système pour tenter de fixer a, c
et d. Après quelque calculs et après simplification par e−2t , nous tombons
sur le système
(
a−c+d=0 (V.478a)
a − c + d = 0, (V.478b)
donc a = c − d. La solution du système est donc
! !
x (c − d)t + c −2t
= e . (V.479)
y (c − d)t + d
Cette solution peut être rendue un peu plus jolie en changeant le nom des
constantes : ! !
x at + b
= e−2t . (V.480)
y at + (b − a)
134 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Résolution alternative
Nous pouvons, ici aussi, résoudre le système en calculant l’exponentielle de
la matrice. Le problème est cependant plus compliqué parce que nous avons
un seul vecteur propre. Il n’est donc pas possible de définir les matrices M1
et M2 de l’équation (V.467).
C’est pour parer à cette carence de vecteurs propres qu’on a inventé la forme
de Jordan. Prenons une matrice B, et mettons la sous la forme B = λ1 +N,
c’est à dire
λ 1
λ 1
B= (V.481)
,
λ 1
λ
et
1
1
N = (V.482)
.
1
1 1 2
135
a
b 0
vecteurs propres : 0 et c . Nous sommes donc dans un cas où toutes
−b −c
les valeurs propres ont leur bon nombre de vecteurs propres, et la solution
est simplement
x a b 0
4t t t
y = a e + 0 e + c e . (V.488)
z a b −c
Résolution alternative
Il y a une autre façon de résoudre ce système. Remarquons en effet que
x′ + y ′ + z ′ = 4(x + y + z), donc
x + y + z = Ke4t . (V.489)
x′ = 2x + y + (−x − y + Ke4t )
(V.490)
y ′ = c + 2y + (−x − y + Ke4t ).
Il n’y a que un seul vecteur propre pour la valeur propre zéro. Les deux
valeurs propres « comme il faut » fournissent les solutions
1 1
−2i 2i
it
x̄ = C1 e + C2 e−it . (V.495)
i −i
0 0
e. La matrice est
1/2 −1/2 1/2
A= 0 1/2 −1/2 (V.499)
,
1 0 0
dont le polynôme caractéristique
√
est det(A−λ
√
1) = −λ3 +λ2 + λ4 . Les solutions
sont λ1 = 0, λ2 = 1+2 2 et λ3 = 1−2 2 ; les vecteur propres correspondants
sont
√ √
0 − 22 − 1 2
2
−1
1 , v2 =
v1 = 1 , v3 = 1 . (V.500)
√ √
1 − 2 2
La solution du système s’écrit donc sous la forme
√ √
0 − 2 −1 2
−1
2 2
x̄ = A 1 + B
λ2 t λ t
1 + 1 e 3 . (V.501)
e C
√ √
1 − 2 2
f. Pour un système non homogène, il y a la proposition 1 de la page II.35 qui
dit qu’il faut trouver la solution générale du système homogène associé, et
lui ajouter une solution particulière du système non homogène. Dans le cas
présent, le système homogène a pour solutions
! !
1 1 1−i
x̄H = C1 e(1+i)t + C2 e t. (V.502)
−i i
Pour le système non homogène, nous essayons une solution de la forme
!
αet + βe2t
x̄P = , (V.503)
γet + δe2t
qu’on injecte dans l’équation
! !
1 −1 et
x̄′P = x̄P + 2t . (V.504)
1 1 e
Après un certain nombre de calculs, nous trouvons
α=0
β = −1/2
(V.505)
γ=1
δ = 1/2,
et donc la solution particulière est
!
− 1 e2t
x̄P = t 2 1 2t . (V.506)
e + 2e .
138 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Correction de l’exercice 65 !
0 a
La matrice du système homogène est , et les valeurs propres sont
−a 0
λ = ±ia. Les vecteurs propres correspondants sont
! !
1 1
v1 = , v2 = . (V.507)
i −i
que l’on remet dans le système de départ. Ce que nous obtenons est
(
A′ cos(at) + B ′ sin(at) = −2a (V.511a)
B ′ cos(at) − A′ sin(at) = a. (V.511b)
Affin de trouver les fonctions inconnues A et B, nous commençons par résoudre
ce système algébriquement par rapport à A′ et B ′ . Nous obtenons
(
A′ (t) = −a sin(at) − 2a cos(at) (V.512a)
B ′ (t) = −2a sin(at) + a cos(at). (V.512b)
Ces deux équations sont maintenant solubles par simple quadrature.
(
A(t) = cos(at) − 2 sin(at) + C1 (V.513a)
B(t) = 2 cos(at) + sin(at) + C2 . (V.513b)
La solution générale du système est donc
! !
cos(at) − 2 sin(at) + C1 2 cos(at) + sin(at) + C2
x= cos(at) +
2 cos(at) + sin(at) + C2 − cos(at) + 2 sin(at) − C1
! (V.514)
1 + C2 sin(at) + C1 cos(at)
= .
2 + C2 cos′ (at) − C1 sin(at)
139
Ceci est pour la variation des constantes. Il y a cependant une façon plus facile
de résoudre le système.
D’abord, le système se récrit
(
x′ = a(y − 2) (V.515a)
y ′ = −a(x − 1), (V.515b)
Correction de l’exercice 66
Correction de l’exercice 67
Correction de l’exercice 68
Correction de l’exercice 69
Correction de l’exercice 70
140 CHAPITRE V. CORRECTIONS
Chapitre VI
http ://fsf.org/
VI.1 Preamble
The purpose of this License is to make a manual, textbook, or other functional
and useful document “free” in the sense of freedom : to assure everyone the ef-
fective freedom to copy and redistribute it, with or without modifying it, either
commercially or noncommercially. Secondarily, this License preserves for the au-
thor and publisher a way to get credit for their work, while not being considered
responsible for modifications made by others.
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document must themselves be free in the same sense. It complements the GNU
General Public License, which is a copyleft license designed for free software.
We have designed this License in order to use it for manuals for free software,
because free software needs free documentation : a free program should come with
manuals providing the same freedoms that the software does. But this License is
not limited to software manuals ; it can be used for any textual work, regardless of
subject matter or whether it is published as a printed book. We recommend this
License principally for works whose purpose is instruction or reference.
141
142 CHAPITRE VI. GNU FREE DOCUMENTATION LICENSE
Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII with-
out markup, Texinfo input format, LaTeX input format, SGML or XML using
a publicly available DTD, and standard-conforming simple HTML, PostScript or
PDF designed for human modification. Examples of transparent image formats in-
clude PNG, XCF and JPG. Opaque formats include proprietary formats that can
be read and edited only by proprietary word processors, SGML or XML for which
the DTD and/or processing tools are not generally available, and the machine-
generated HTML, PostScript or PDF produced by some word processors for output
purposes only.
The “Title Page” means, for a printed book, the title page itself, plus such
following pages as are needed to hold, legibly, the material this License requires
to appear in the title page. For works in formats which do not have any title page
as such, “Title Page” means the text near the most prominent appearance of the
work’s title, preceding the beginning of the body of the text.
The “publisher” means any person or entity that distributes copies of the
Document to the public.
A section “Entitled XYZ” means a named subunit of the Document whose ti-
tle either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text that trans-
lates XYZ in another language. (Here XYZ stands for a specific section name men-
tioned below, such as “Acknowledgements”, “Dedications”, “Endorsements”,
or “History”.) To “Preserve the Title” of such a section when you modify the
Document means that it remains a section “Entitled XYZ” according to this defi-
nition.
The Document may include Warranty Disclaimers next to the notice which
states that this License applies to the Document. These Warranty Disclaimers
are considered to be included by reference in this License, but only as regards
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VI.5 MODIFICATIONS
You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the
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sion under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the
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VI.5. MODIFICATIONS 145
A. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that
of the Document, and from those of previous versions (which should, if there
were any, be listed in the History section of the Document). You may use
the same title as a previous version if the original publisher of that version
gives permission.
B. List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities respon-
sible for authorship of the modifications in the Modified Version, together
with at least five of the principal authors of the Document (all of its prin-
cipal authors, if it has fewer than five), unless they release you from this
requirement.
C. State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version,
as the publisher.
D. Preserve all the copyright notices of the Document.
E. Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the
other copyright notices.
F. Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the
public permission to use the Modified Version under the terms of this License,
in the form shown in the Addendum below.
G. Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required
Cover Texts given in the Document’s license notice.
H. Include an unaltered copy of this License.
I. Preserve the section Entitled “History”, Preserve its Title, and add to it
an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the
Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled
“History” in the Document, create one stating the title, year, authors, and
publisher of the Document as given on its Title Page, then add an item
describing the Modified Version as stated in the previous sentence.
J. Preserve the network location, if any, given in the Document for public
access to a Transparent copy of the Document, and likewise the network
locations given in the Document for previous versions it was based on. These
may be placed in the “History” section. You may omit a network location
for a work that was published at least four years before the Document itself,
or if the original publisher of the version it refers to gives permission.
K. For any section Entitled “Acknowledgements” or “Dedications”, Preserve
the Title of the section, and preserve in the section all the substance and
tone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given
therein.
L. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text
and in their titles. Section numbers or the equivalent are not considered part
of the section titles.
146 CHAPITRE VI. GNU FREE DOCUMENTATION LICENSE
In the combination, you must combine any sections Entitled “History” in the
various original documents, forming one section Entitled “History” ; likewise com-
bine any sections Entitled “Acknowledgements”, and any sections Entitled “Dedi-
cations”. You must delete all sections Entitled “Endorsements”.
VI.9 TRANSLATION
Translation is considered a kind of modification, so you may distribute trans-
lations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant Sec-
148 CHAPITRE VI. GNU FREE DOCUMENTATION LICENSE
tions with translations requires special permission from their copyright holders,
but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to
the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation
of this License, and all the license notices in the Document, and any Warranty
Disclaimers, provided that you also include the original English version of this
License and the original versions of those notices and disclaimers. In case of a
disagreement between the translation and the original version of this License or a
notice or disclaimer, the original version will prevail.
If a section in the Document is Entitled “Acknowledgements”, “Dedications”,
or “History”, the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will
typically require changing the actual title.
VI.10 TERMINATION
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as
expressly provided under this License. Any attempt otherwise to copy, modify,
sublicense, or distribute it is void, and will automatically terminate your rights
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However, if you cease all violation of this License, then your license from a par-
ticular copyright holder is reinstated (a) provisionally, unless and until the copy-
right holder explicitly and finally terminates your license, and (b) permanently, if
the copyright holder fails to notify you of the violation by some reasonable means
prior to 60 days after the cessation.
Moreover, your license from a particular copyright holder is reinstated per-
manently if the copyright holder notifies you of the violation by some reasonable
means, this is the first time you have received notice of violation of this License
(for any work) from that copyright holder, and you cure the violation prior to 30
days after your receipt of the notice.
Termination of your rights under this section does not terminate the licenses
of parties who have received copies or rights from you under this License. If your
rights have been terminated and not permanently reinstated, receipt of a copy of
some or all of the same material does not give you any rights to use it.
VI.12 RELICENSING
“Massive Multiauthor Collaboration Site” (or “MMC Site”) means any World
Wide Web server that publishes copyrightable works and also provides prominent
facilities for anybody to edit those works. A public wiki that anybody can edit is
an example of such a server. A “Massive Multiauthor Collaboration” (or “MMC”)
contained in the site means any set of copyrightable works thus published on the
MMC site.
“CC-BY-SA” means the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 license
published by Creative Commons Corporation, a not-for-profit corporation with a
principal place of business in San Francisco, California, as well as future copyleft
versions of that license published by that same organization.
“Incorporate” means to publish or republish a Document, in whole or in part,
as part of another Document.
An MMC is “eligible for relicensing” if it is licensed under this License, and
if all works that were first published under this License somewhere other than
this MMC, and subsequently incorporated in whole or in part into the MMC, (1)
had no cover texts or invariant sections, and (2) were thus incorporated prior to
November 1, 2008.
The operator of an MMC Site may republish an MMC contained in the site
under CC-BY-SA on the same site at any time before August 1, 2009, provided
the MMC is eligible for relicensing.
If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, re-
place the “with . . . Texts.” line with this :
with the Invariant Sections being LIST THEIR TITLES, with the
Front-Cover Texts being LIST, and with the Back-Cover Texts being
LIST.
If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination
of the three, merge those two alternatives to suit the situation.
If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend
releasing these examples in parallel under your choice of free software license, such
as the GNU General Public License, to permit their use in free software.
Index
Équation Intégrale
différentielle convergente, 14
à variables séparées, 20
Équation différentielle Jordan
ordinaire forme, 134
ordre 1, 19 Riemann
Compact fonction, 40
le coup du, 31
Système fondamental, 24
Convergence
en moyenne quadratique, 91 Variations des constantes, 25
Critère
Abel pour intégrales, 16
Weierstrass, 16
Dérivalble
fonction, 19
Euler
fonction, 46
fonction β, 46
Facteur
intégrant, 28
Forme, 32
différentielle, 33
exacte, 33
fermée, 33
Forme différentielle
exacte, 33
fermée, 33
Fubini, 13
Intégrable (fonction), 12
151